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[RP] Le fond du baril

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Scorpion

Type Alpha

Type Alpha

Scorpion

Race : Mutant
Clan : Confrérie.
Age du perso : 18
Profession : à voir.
Affinités : à voir.
Points XP : 18


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Poison anésthésiant.
Type: Alpha
Niveau: 0

MessageSujet: [RP] Le fond du baril [RP] Le fond du baril EmptyLun 3 Oct 2011 - 21:42

La confusion régnait dans l'esprit de Michael. Ne sachant que faire, il s'était installé dans un petit bar miteux éclairé par des néons, ce qui illuminait la pièce d'une faible lueur verdâtre. Les lieux étaient quasiment vides, et ne comptaient que deux hommes qui discutaient à voix basse, et le responsable qui nettoyait ses verres à l'aide d'un chiffon troué.
Clairement pas l'idéal en terme de confort, mais il s'en contentait pour l'instant... Son esprit était bien trop embrouillé pour accorder la moindre importance à ce genre de détails...

La capuche de son sweat rabaissée sur son visage, le masquant en partie, il n'avait vraiment aucune envie qu'on le remarque. Les yeux rivés sur son verre de bière tiède -dont le goût relevait davantage de l'urine que de la boisson lambda- il réflechissait. Des souvenirs se bousculaient dans son crâne... Un peu de soutien, c'est ce dont il avait besoin. Micheal sortit son téléphone de sa poche de pantalon et commença à écrire un message à l'un de ses plus proches amis, Bart. Ce dernier avait l'air tout à fait quelconque, au premier abord, mais pour Michael il était bien plus. Bart était celui qu'on appelait, à trois heures du matin, lorsqu'on avait un peu trop bu et qu'on se situait à mi-chemin entre la conscience et le coma, pour qu'il vienne nous chercher en voiture. Celui qui raccompagnait les filles pour qu'elles ne s'aventurent pas seules dans les ruelles englouties par les ténèbres... Bref, Bart était un type à qui on pouvait faire confiance.


"Mec, j'ai besoin de toi. Je suis au bar... Près de ton immeuble."

Il rangea le petit appareil à sa place et but une nouvelle gorgée du liquide alcoolisé. Merde, il avait oublié à quel point cette saleté était répugnante. Est-ce si compliqué de mettre une bière au frais, nom de Dieu. Après seulement quelques secondes d'attente, qui ressemblaient plutôt à des minutes pour Michael, il commença déjà à s'impatienter, en se disant sans en être véritablement convaincu qu'il n'avait peut être pas entendu la sonnerie. Son mobile n'affichait que l'heure et la date, pas de nouveau message. Merde, mais pourquoi ne répondait-il pas à l'instant où l'on avait le plus besoin de lui ?
Le téléphone émit un petit son et l'écran s'illumina, le jeune homme se jeta dessus immédiatement.


"T'abuses, je dormais. J'arrive dans 5-10 minutes."

Nullement soulagé lorsqu'il s'imagina devoir patienter encore dix longues minutes pour parler à son ami, Michael se saisit instinctivement de son paquet de cigarettes et sortit du bar d'une démarche rapide et nerveuse. Il fut interpelé par le barman qui lui rappela qu'il n'avait pas payé pour sa bière, en lui répondant qu'il partait simplement fumer devant l'entrée. Le vieil homme moustachu marmonna quelque chose, Michael ferma la porte derrière lui sans y accorder la moindre attention. Il alluma son briquet, non sans difficulté, la nérvosité le faisant trembler de plus en plus. Ca y est, une bouffée pour se détendre...

Ce fut totalement inefficace, Michael ne se sentait pas rassuré pour autant, ce n'était pas avec cette saloperie qu'il allait pouvoir régler ce problème. Il était un mutant désormais, et un mutant dangereux de surcroit. Jamais il n'avait demandé à ce qu'on l'accable de ces armes monstrueuses... Les minutes passèrent, et sa cigarette se consumma presque intégralement sans qu'il n'en profite, trop occupé à réflechir. Toujours plongé dans ses pensées, il porta le filtre à sa bouche et réalisa qu'il ne restait plus rien. Tant pis... Un coup d'oeil rapide sur son téléphone, Bart était en retard. Quelle merde... Le sort s'acharnait sur lui, décidément. Michael retourna à l'intérieur et s'installa à sa table, devant sa bouteille à moitié vide. Il la termina d'une traite, malgré son goût infect. Pendant une seconde, il se demanda comment on pouvait payer pour un truc pareil. Un individu vint se planter devant lui sans un bruit, Michael l'aperçut et releva la tête.


"Alors comme ça tu peux pas te passer de moi ? Pour me demander en mariage, t'aurais pu trouver mieux comme resto."

Michael sourit sans conviction, davantage par politesse que par amusement. Sans perdre son sourire forcé, il se leva et serra la main de son ami.

"Ferme-la, pauvre con."

"La politesse n'a jamais été ton fort Michael, c'est bien pour ça que t'as pas de meuf."

L'intéressé ne réagit même pas à cette petite pique et se dirigea vers le propriétaire des lieux. Il lui tendit un billet et lui dit de garder la monnaie... Bart posa une main sur l'épaule de Michael et le dévisagea d'un air interrogateur. Il avait très bien compris que ce dernier ne l'avait pas contacté uniquement pour aller boire un verre, surtout dans ces conditions, en pleine nuit. Sans même attendre que son compagnon ne le suive, il s'engouffra dans la rue et reprit une cigarette. Bart, sur ses talons, demeura silencieux.

Après une marche qui ne fut encombrée d'aucune forme de discussion entre les deux hommes, Michael s'installa sur un banc, dans un parc de la ville. Il alluma si cigarette avant d'aspirer un peu de fumée, qu'il rejeta dans un long soupir fatigué. Bart s'installa à ses côtés, et se décida à parler. Quelque chose n'allait pas, et c'était très grave.


"Michael, pourquoi tu..."

Il fut coupé par celui auquel il s'adressait, qui regardait droit devant lui, le regard vide.

"Est-ce que je peux vraiment te considérer comme un ami, Bart ?"

Après un instant de réflexion, l'intéressé lui répondit très calmement :

"Après toutes les conneries qu'on a vécu, je pense qu'on peut dire ça, frérot."

Les yeux toujours rivés sur le néant, Michael enchaîna.

"Je suis un mutant, Bart."

Ce dernier poussa un léger rire nerveux. D'une certaine manière, son esprit refusait d'y croire. Mais pourtant il sentait bien que, depuis tout à l'heure, Michael n'avait pas du tout le coeur à rire. Il n'était pas un aussi bon acteur. Une telle nouvelle, pourtant, avait de quoi paraître invraisemblable.

"C'est une blague ?" Il réalisa qu'il venait de lâcher une énorme ânerie au moment même ou il termina sa phrase.

Comme si les mots n'avaient pas suffisament d'impact, Michael ne lui répondit rien et se contenta de relever la manche droite de son sweat, pour montrer qu'il disait vrai. Une sorte d'excroissance pointue se trouvait sur son avant-bras. Un liquide transparent suintait à son extrêmité... Bart, ahuri, ouvrit la bouche comme un idiot devant ce spectacle incroyable. Michael tremblait de nouveau, et rabaissa furieusement le tissu pour dissimuler son attribut cauchemardesque. Il baissa légèrement la tête, courbé en avant, et cacha son visage dans ses mains. Un peu de cendre vint se poser sur son jean, il s'en moquait. Quelque peu effrayé, et encore choqué par ce qu'il venait de voir, Bart se risqua à poser doucement sa main sur le dos de son compère. Il tenta de lui venir en aide, de le consoler, en vain.

"Tu sais... Ce n'est pas si grave. Tu pourras le cacher, je ne l'ai même pas remarqué jusqu'à ce que tu me le montres. Sérieusement, c'est rien. On va trouver une solution, t'en fais pas. Y'a ces trucs-là... Les "synthépeaux" ou j'sais-pas quoi, que ça s'appelle, on pourrait t'en payer une pour cacher ces... choses. On va trouver une solution, je te le promets"

Toute la nervosité et la frustration accumulée depuis la veille refit surface en un éclair, en réponse à ces mots qui se voulaient rassurants, mais qui étaient vides de sens à tel point que le mutant, instantanément, entra dans une colère noire. Contre qui ? Il ne le savait même pas, il se dressa d'un bond sur ses deux jambes et commença à crier.

"Mais non, non, non. Arrête tes conneries ! Tu crois vraiment que c'est aussi simple ? Les Américains veulent notre peau, le monde entier finira par être corrompu par ces enfoirés, on va avoir droit à un nouveau génocide ! c'est un conflit d'ordre mondial, je serai une victime jusqu'à la fin de mes jours et ce n'est pas ta peau en plastique qui va y changer quoi que ce soit ! Je suis fini, Bart, fini. Je suis dans la merde jusqu'au cou, et c'est pas à coup de promesse à la con que je vais m'en sortir."

Les larmes aux yeux, exténué, Michael ramena sa cigarette à sa bouche.


"Je suis désolé Bart, je voulais pas."

"Ca ne fait rien. Tu as raison..."

"Je sais, malheureusement."

"Alors qu'est ce que tu vas faire alors ? Rejoindre l'Institut Moderne ?"

"Non."

Michael s'apprêtait à annoncer la dernière nouvelle à son ami, son meilleur ami... Il savait qu'il ne ferait pas long feu, ici, avec tous les tarés extrêmistes qui couraient les rues. Pour peu que l'homme qu'il avait attaqué fasse partie d'un gang du coin, il était vraiment fini. A cette pensée, le jeune homme sentit son estomac se serrer, il avait presque réussi à oublier cette terrible erreur, elle n'allait pas l'abandonner si facilement. La voix chevrotante, à un volume si faible qu'il se demanda si Bart l'entendit, il lui dit :

"Je vais changer de pays... Je pars pour la Confrérie."

Sans crier gare, Bart s'insurgea et rétorqua avec férocité :

"Tu te fous de moi ? Tu vas quitter l'Angleterre pour ça ?"

"Arrête Bart, je sais ce que je fais... J'ai déjà pesé le pour et le contre, et j'ai pris mon choix. Je ne reviendrai pas dessus."

"Je suppose qu'il n'y a aucun moyen de te faire changer d'avis ?"

"Non, aucun."

"T'as toujours été borné au possible, connard."

Les deux hommes se mirent à rire pour évacuer les tensions accumulées durant la soirée. Cela dura un moment. Combien de temps exactement ? Aucune importance... Ils reprirent leur sérieux petit à petit, et Bart se leva du banc en grognant. Face à son ami, il le détailla quelques secondes.

"J'imagine que tu vas pas faire une petite sauterie pour fêter ton départ."

"Oh que non, j'ai pas envie d'avoir à te supporter ne serait-ce qu'une nuit de plus."

Nouveaux éclats de rire.

"Alors tu vas partir ce soir ?"

"Aussi tôt que possible."

"Bien..."

Michael resta là, sans ajouter quoi que ce soit. Honnêtement, il ne savait pas quoi lui dire. Aussi il se contenta de lui tendre la main, un sourire triste aux lèvres. Bart s'en saisit, la secoua vigoureusement par deux fois, puis il prit Michael dans ses bras, qui lui rendit son étreinte. Michael crut que son ami s'était mis à sangloter... Il se dit qu'il avait dû rêver. Les deux individus se séparèrent, et Bart entreprit de clore la discussion.

"Je suppose que c'est la dernière fois qu'on se voit, tu ne reviendras pas dans ce trou pour nous voir à Noël."

"J'en doute, en effet."

"Fais-attention."

"Ouais, toi aussi."

Une dernière poignée de main, un regard complice échangé, et Michael fit volte-face, il ne se retourna pas.
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