Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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La mutante contemplait son reflet, inlassablement renvoyé par l’un de ses pires ennemis sur cette planète. Son miroir. Le visage pâle, les traits tirés, une seule chose permettait encore de la discerner d’un spectre macabre et d’affirmer son existence. La colère froide, imperturbable, qui brillait dans ses yeux noirs. Synonyme d’une rage sourde et quasi permanente qui l’animait maintenant depuis plusieurs semaines. Aussi désagréable que cela pouvait l’être pour ses proches – une Samarah d’humeur exécrable n’était pas franchement super comme fréquentation quotidienne- cela lui permettait au moins de faire face à un épuisement de plus en plus prononcé. A croire que son entourage, comme ses adversaires s’étaient passé le mot pour l’envoyer dans la tombe avant l’heure. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, en haut du podium, deux personnes se disputaient ses foudres. Léon et Kenjiss
Léon… le co-leader de l’Institut, à tel point préoccupé par son poste qu’il avait disparu de la circulation voilà près de deux mois. Sans aucune nouvelle. Pour ne réapparaître, l’air de rien, voilà à peine quelques jours. Devant l’air furieux de Samarah qui l’accueillit, l’aquaman s’était contenté d’expliquer sa brusque absence à l’aide de raisons tout aussi obscures qu’insipides. Loin d’être stupide, Samarah avait vite compris que le mutant lui cachait des choses. Et elle s’était mordue la langue d’avoir instauré quelques maudits principes envers sa télépathie. Comme par exemple, pas de fouille mentale dans l’esprit de ses amis, sauf en cas d’extrême urgence… Léon lui semblant en bonne santé, elle n’avait donc pas jugé utile de poursuivre plus longtemps l’interrogatoire sur le moment. Il finirait tôt ou tard par s’expliquer. De gré ou de force. Oui, la jeune femme était rancunière. Et se voir endosser les responsabilités qu’elle avait sciemment évitées en proposant la co-direction de l’Institut à Léon, l’avait profondément… enragée. D’ailleurs, elle l’avait averti, s’il disparaissait encore une fois, ce n’était pas la peine de revenir ! Bon malgré tout, elle devait avouer son soulagement lorsqu’elle s’était retrouvée face à lui. En ces temps incertains, on s’imaginait bien vite les pires choses…
Et puis, il y avait Kenjiss. Kenjiss qui s’était bien foutu d’eux à Chicago. Sur le coup, la mutante n’avait pas pris conscience des conséquences que sa petite mascarade allait avoir. Mais maintenant, elle savait. Elle commençait à le voir. Et il allait payer. Samarah n’aimait pas servir de pions dans un jeu qu’elle ne contrôlait pas. Encore moins dans le but de détruire ce qui lui était cher. Sans oublier qu’elle n’avait toujours pas résolu le mystère du British Museum. Cela lui faisait au moins deux bonnes raisons de lui éclater ses neurones pour de bon. La seule chose qui lui sauverait la vie lors de leur prochaine rencontre ? Les mutants seraient étroitement surveillés sur la plateforme. Et cette perspective ne l’enchantait guère.
Tout comme l’envie de se rendre sur cet oiseau volant. Dans son état, la jeune femme aurait préféré rester dans son lit. Pour oublier. Oublier les mauvaises nouvelles, oublier qu’elle était épuisée et oublier le comportement de June. Alors, oui, son amie était heureusement bien vivante mais… elle lui semblait soudain distante depuis deux mois. Elle l’avait mise au courant des dernières informations de la Lib’Corp. Son rapport était si alarmant qu’il avait aussi empiété sur les résistances de la mutante, déjà bien entamées. Sans compter sa certitude que la Lib’Corp n’était pas la seule responsable dans son changement d’attitude. Et cela lui faisait… peur. Oui, très peur. Depuis leurs retrouvailles, elle avait toujours veillé de loin sur June qui malgré tout ce qu’elle pouvait dire, était devenue une cible facile avec son travail. Si elle devait lutter contre un groupe de mutants acharnés, l’humaine n’était pas vraiment à armes égales. Sans le savoir, elle lui avait déjà sauvé la vie plusieurs fois. Mais elle ne pouvait pas vivre dans son ombre en permanence non plus. Ses obligations l’en empêchaient. Et son amie lui en voudrait si elle l’apprenait.
La mutante soupira longuement. Elle était si lasse. Et pourtant, elle devait continuer. Comme d’habitude, agir pour les autres en oubliant ses propres problèmes. Après tout, n’étaient-ils pas dérisoires à côté de la menace qui planait à présent sur eux ? Elle contempla une dernière fois son image dans le miroir. Elle avait finalement réussi à trouver une robe qu’elle appréciait. De couleur noire et confectionnée dans du tafta froissé, seule le haut de son buste était rehaussé d’une touche de blanc. Elle était plutôt cintrée et s’évasait en dessous des genoux pour terminer par une petite cascade de tissu. Au placard, la tenue de combat. Ce n’était pas dans cet accoutrement que la mutante pourrait se battre. Mais, elle n’était pas invitée à bord pour cela, n’est ce pas ? Elle avait agrémenté l’ensemble d’un collier, dans le style de la robe avec des perles difformes noires et blanches. Ses cheveux coiffés en un chignon sauvage, laissait couler le long de son visage quelques mèches. Sans toutefois en mettre plein la vue, la mutante serait repérable. Car la tenue ne faisait hélas pas tout. Et si elle possédait la présence pour se faire remarquer, l’aura sombre qui suivait sa maigre silhouette risquait fort de l’effacer au cours de cette soirée au profit d’autres représentants. Léon avait intérêt à rattraper le coup s’il voulait conserver sa place dans l’estime de la mutante. Et son bras droit aussi. Avec Panic et Camille à ses côtés, leur groupe ne passerait pas inaperçu. Normalement.
Dans un effort qui lui couta ses dernières réserves de motivation, la mutante se leva et rejoignit ses compagnons dans le hall. Ils se rendraient sur la TransAtlante par groupe. Le point de départ de la plateforme avait été fixé sur la Tamise, non loin du London Eye. Si ses compagnons partageaient déjà les perspectives qu’offrait leur voyage, Samarah se contenta de suivre la discussion de loin. Elle était bien évidement consciente des enjeux que représentait cette station, June les le lui avait suffisamment expliqués en long et en large ! Mais, elle savait aussi depuis longtemps que rien ne se passait jamais comme prévu. Un voyage calme et tranquille en perspective ? Vous pouviez être certain qu’un grain de sable viendrait s’immiscer dans l’histoire pour tout dérégler. Et il serait dur de lui ôter cette idée de son crâne pour qu’elle puisse profiter pleinement de la soirée. Plus après Chicago… Avec la Confrérie à bord, elle devait s’attendre à tout à présent. Elle ne laisserait pas Kenjiss jouer avec elle une seconde fois !
C’est donc une Samarah aussi froide que méfiante qui grimpa à bord de la TransAtlante. Son premier sourire –glacial- de la soirée fut pour le pauvre gars de la sécurité qui dut la fouiller, complètement mort de trouille. Savoir qu’un doigt mal placé pouvait vous expédier dans l’au-delà d’un simple battement de sourcil de la part de la Cerbère avait de quoi désarçonner même le plus fervent des agents de sécurité. Lorsqu’il eut fini, le brave Smith était à deux doigts de l’évanouissement. Il avait survécu à la Cerbère ! Mais loin de s’appesantir de cette constatation, il recommençait déjà la fouille sur sa proie suivante. Samarah grinça des dents. Certes, la pire des humiliations avait été évitée. La Lib’Corp s’était battue bec et ongles pour ne pas autoriser le ‘marquage’ des mutants à bords. Mais elle avait néanmoins du se plier à une fouille corporelle systématique pour tout ceux qui montaient à bord. Sans oublier une surveillance exagérée des mutants. Leurs moindres faits et gestes seraient observés et analysés durant leur séjour à bord. Par mesure de précaution, évidement.
La jeune femme s’arrêta dans le lobby et observa les lieux. Moderne, luxueux. Les concepteurs de la station avaient voulu en mettre plein la vue. Et ils avaient réussi. Le Hall commençait à se remplir et déjà quelques têtes connues faisaient leur apparitions dans la foule.
"Bien. Nous voilà à bord. En attendant de voir ce qui va nous tomber sur la tête, n’oubliez pas de faire bonne impression. Et surtout ne vous faites pas remarquer, elle posa un regard entendu sur Léon et Panic. Je ne veux pas d’incidents regrettables. Nous n’en avons vraiment pas besoin. Pas après ce qu’il s’est passé à Chicago"
La TransAtlante était un monstre ! C’était ce qu’elle avait pensé en la voyait depuis la terre ferme, mais une fois à l’intérieur… c’était pareil ! Un bâtiment très vaste et très ouvert signe de paix entre les différentes populations – Camille détestait le mot race, elle le trouvait prompt à la ségrégation. En tout cas de prime abord cet édifice avait tout pour plaire à Miss Mayfield, si ce n’était qu’il s’élevait dans les airs. Elle espérait au moins qu’il avait des parachutes, en plus des capsules de secours, elle se dit que tenter un saut depuis la plateforme serait sûrement une expérience intéressante… mais pas aujourd’hui, naturellement.
Une inauguration, voilà bien un événement où Camille se sentait comme un poisson dans l’eau ! Elle donna la petite pochette qui faisait office de sac à main au garde et passa sous le portique. Rien ne sonna naturellement et pendant que l’homme fouillait, elle en profita pour détailler un peu plus le Hall, c’était très luxueux, tout à fait le genre d’endroit où elle se plaisait, tout était très soigné dans le style et si la qualité des matériaux utilisés et du personnel égalait l’apparence, la TransAtlante aurait gagné le cœur de la belle ! On lui rendit sa pochette, en lui précisant qu’il n’y avait rien de dangereux dedans. "Ça, j’aurais pu vous le dire moi-même !" répondit-elle sur un ton quelque peu espiègle, arrachant un sourire au garde de service. Camille n’était pas fan des armes, de toute façon, si elle savait tirer –appuyer sur la gâchette était à la portée du premier abruti venu – elle ne savait viser qu’approximativement, ce qui en définitive, la rendait dangereuse !
De toute façon, il n’y avait pas à redouter quoi que ce soit, c’était une inauguration ! Camille devait être semblable à une enfant devant une maison de pain d’épice, béat d’admiration et voulant tout voir… mais oui, elle détaillait toujours le Hall, il fallait bien attendre les autres ! Camille était venue avec Sam, Léon et Panic, d’ailleurs ces malotrus avaient refusé qu’elle conduise prétextant qu’elle conduisait dangereusement. Sur quoi, ils s’étaient vus répondre que la prochaine fois qu’ils seraient dans la panade, elle ne ferait pas le chauffeur pour les tirer d’affaire ! Elle avait parlé avant de réfléchir, vexée qu’elle était, car en y repensant, elle avait mis ses talents de conductrice pour aider des gens, mais la liste ne comprenait pas les trois personnes avec qui elle était à cet instant.
Absorbée qu’elle était à mettre un nom sur les invités déjà présents, elle ne prêta pas trop attention à ce qui se passa lorsque les autres passèrent le portique et le contrôle. Egocentrisme ? Sans doute un peu, mais surtout, identification des personnes avec qui converser et ceux à éviter, c’était absolument primordial dans ce genre de soirée. Évidemment, en même temps que les noms, elle enregistrait également les tenues ! Il y avait de toutes sortes, des excentriques, des voyantes, même des vulgaires ! Pour sa part, Camille avait mis une toilette simple. Une robe noire avec quelques bijoux d’or fin tressé autour du cou et du poignet. Rien de trop aguichant, ni de très remarquable. Pourquoi ne pas avoir mis une de ses grandes tenues d’apparat ? Parce qu’elle ne tenait pas trop à se faire remarquer…elle n’était pas ici pour jeter de la poudre aux yeux. Et puis elle avait cru comprendre que Sam préférait qu’ils n’en fassent pas trop.
Une fois la sécurité franchie les quatre personnes se déplacèrent, Camille suivant le groupe sans vraiment faire attention à l’endroit où on l’emmenait. Au passage, elle salua quelques connaissances, en veillant à ce que les autres ne la distancent pas trop. Contrairement à elle, ils n’avaient pas l’air très à l’aise, ou plutôt, ils étaient très loin de manifester le même enthousiasme que Camille face à cette foule grandissante de gens en tenue de soirée…
Finalement, leur point de chute fut le lobby. Sam préférait effectivement qu’ils se fassent discrets, Camille décida que cela ne valait pas pour elle. Il falait bien qu’elle tisse des liens et établissent des contacts. De toute façon, si elle était amenée à utiliser son pouvoir, c’était qu’ils seraient dans les ennuis jusqu’au cou, puisque cela équivaudrait à dire qu’ils avaient amerri ! Hors, elle ne pensait pas se tromper en affirmant que ce paquebot flottant était fait pour rester dans les airs.
Elle regarda Sam, c'était une occasion tellement rare de la voir en robe ...de soirée, en plus. Personne n'oserait contester que cette tenue lui allait à ravir ! Toutefois, elle était fatiguée, la scientifique le savait… Mais c’était normal avec tout ce qui s’était passé ces derniers temps. "Ne t’inquiète pas ! Détends toi, tout se passera bien. Ce n’est qu’une inauguration qu’est-ce que tu veux qu’il arrive ?" Et puis sortant un petit tube de son sac qu’elle tendit au Cerbère lui fourrant dans la main avant que celle-ci n’ait eu le temps de protester. "Ce ne sont que de malheureuses vitamines, j’ai vu avec le médecins, pas d’effets secondaires indésirables !" Sur ce, elle afficha un sourire assuré.
" Non mais arrêtes ça Léo, je n’ai absolument pas envie d’y aller. Cela te branche pas toi ? Franchement la technologie, c’est plus de ton âge que du mien…"
Léo regarda son père d’un air attristé.
« Non en plus il y aura ma chère marraine, je pense qu’elle sera sûrement plus ravie d’être avec toi qu’avec son neveu qu’elle aime tant. » Le ton ne se voulait pas méchant, le jeune Séphora ne faisait rien d’autre que de taquiner son père comme il en avait l’habitude.
Panic posa alors son regard sur celui de son fils. A son âge, il était pareil, fougueux et moqueur. Mais cela remonte maintenant à bien loin. La maturité avait fait naitre chez Panic un certain sens des responsabilités. Depuis qu’il était devenu le bras droit de l’Institut, il ne pouvait plus faire de faux mouvement, il n’avait plus le droit à l’erreur. Tout comme la plus part des anciens. Ils étaient là pour encadrer les jeunes et essayer de leur montrer qu’humains et mutants peuvent vivre ensemble , sans pour autant se foutre sur la gueule tout le temps. Léo le sortit de ses pensées.
« Hé ! Réveil papounet ! Alors qu’est ce que tu penses de ton costume ? Moi, perso, je trouve que tu as trop la classe. J’espère vraiment être comme toi dans vingt ans. Si tu reviens sans fille… C'est que t’es vraiment un looser… »
Panic sourit brièvement et regarda son reflet dans le miroir. C’est vrai qu’a première vue, il avait la classe. D’ailleurs même jeune, il avait la classe. Laissez-moi-vous décrire à quoi ressemble Thunder. A la base, Panic est quelqu’un d’assez carré, on peut dire qu’il est bien bâti, il n’a pas été champion olympique de boxe pour rien. Bien imaginez une petite chemise noire cintrée quelque peu déboutonnée au niveau du col épousant parfaitement ses muscles, le tout surmonté d’une veste blanche également cintrée attachée avec un seul bouton. Sans oublier le pantalon en lin blanc avec des chaussures de soirée noires qu’il n’avait pas l’habitude de mettre. Oui à part ses santiags Panic ne mettait pas grand-chose. Il y avait pas à dire Panic était séduisant même à 38 ans.
« T’inquiète pas pour ton père… Il est assez grand pour se débrouiller tout seul, par contre toi tu aurais besoin de quelque cours, je crois » Un sourire espiègle naquit alors sur le visage de Panic.« Au fait tu as des nouvelles de ta mère ? »
« Tu apprendras que je me débrouille très bien tout seul et pour ce qui est de maman… Non toujours pas… D’un coté, depuis votre divorce, je ne l’ai pas souvent vue… D’un coté… Tu fais partie de l’Institut et elle de la Confrérie donc c’est normal… J’ai choisi mon camp… C’est tout. »
Panic regarda son fils, il savait très bien que cela peinait Léo de ne pas voir sa mère mais pourtant, elle pouvait le faire quand elle le voulait. Panic avait réussi à obtenir un pass spécial pour Jillian mais elle n’avait pas donné suite à sa demande. Léo ouvrit un tiroir de sa commode et prit deux bijoux. Deux bagues. Il en tendit une à son père.
« Tiens celle-ci est pour toi » Léo lui donna l’autre aussi « Donne celle-ci à ma chère Marraine, je la considère comme ma deuxième mère. Mais tu sais aussi bien que moi qu’elle n’apprécierait pas que je lui dise. »
« Ok… »Il prit la deuxième bague et fut quelque peu surpris par la révélation de Léo « Je veux bien la lui donner mais je pense que tu devrais lui dire. Ta marraine en ce moment est quelque peu bizarre… On peut dire qu’elle se fatigue vite, je pense qu’une discussion avec son fameux neveu lui ferait du bien surtout pour ce genre de chose. De plus tu sais qu’elle t’adore, du moins je l’espère » Il termina sa phrase en rigolant. « Je vais être à la bourre, je file, je te dis a tout à l’heure. »
Il embrassa Léo sur le front et sortit de la pièce. Il regarda alors les bagues que venait de lui donnait son fils. De l’adamantium… Son pouvoir avait réellement évolué de ce coté là… Au moins sa mère lui avait légué quelque chose. Sur chacune des bagues, il y avait inscrit quelque chose. Panic ne lut pas ce qu’il y avait sur celle de Sam. Après tout, cela ne le regardait pas. C’est alors qu’il descendit alors pour la fameuse inauguration du TransAtlante, tout en mettant sa bague et l’autre dans sa poche.
Quelques heures plus tard.
*Tout ça c’est de ta faute Léo*
L’agent de sécurité fouilla Sam’, on voyait bien que celui-ci n’était pas à l’aise. Normal, d’un coté quand on fouille Sam, on ne peut pas être à l’aise. Panic le regarda de haute en bas, quoi qu’on puisse dire ce soir, elle était ravissante. Mais elle avait l’air très fatiguée… D’ailleurs Panic comptait bien mettre cela à plat, il était inquiet et il n’aimait pas la voir comme ça. Le garde laissa alors passer Sam’ et s’apprêta à commencer la fouille chez Panic. Il laissa alors son pouvoir libre. C'est-à-dire que son corps devenait alors tout électrique, sans pour autant être violent.
« Je vous déconseille de me toucher, je suis quelque peu électrique et je ne contrôle pas bien ce genre d’effet. »
Tac. Trop tard. Le garde venait de prendre un petit coup de jus. Panic fit semblant d’être désolé, le garde le laissa alors passer mais Thunder était sûr qu’ils allaient avoir un œil sur lui cette nuit. Le « barrage » passé, Panic suivit alors la troupe, il scruta chaque recoin de la pièce. Pour au final voir, l’homme qu’il n’avait pas revu depuis longtemps. Kenjiss, son pire ennemi. Pourquoi ? Il s’était battu limite à mort le jour de la contamination avec le comte… Depuis ce jour, Panic ne pouvait pas encadrer le tatoué.
Le Hall était tout simplement somptueux. Il n’y avait rien a dire, tout était parfait. Il y avait absolument tout pour réussir une inauguration mais aussi pour en foutre plein la vue aux gens. C’était tout bonnement impressionnant et on pouvait le lire sur le visage de Panic. Thunder décida alors de se poser près du Lobby, pour boire un verre. Bien sûr, il avait désactivé son pouvoir afin que cela ne pose pas de problème avec Léon. Il demanda alors au serveur un Mojito et fut servi immédiatement.
« T’inquiète pas Sam’. On n’est plus des gamins, du moins je parle pour moi »dit-il en regardant Léon avec un sourire en coin.« Tiens au fait… De la part de ton cher neveu. »Il sortit la bague de sa poche. « C’est de l’adamantium. C’est qu’il commence à devenir doué le gamin »
Lorsque Camille tendit le tube de vitamine à Sam’, Panic ne put s’empêcher de rire.
« Pas sûr que cela suffise… »
Il laissa sa phrase en suspend et laissa ses yeux naviguer dans le hall afin de voir de plus en plus de têtes connues...
Cette inauguration, Léon ne l’aurait raté pour rien au monde ! Imaginez l’excitation du jeune homme lorsqu’il avait entendu dire que le premier véhicule à faire la traversée de l’Atlantique façon croiser allait faire son voyage d’inauguration et que tout le monde, y compris les mutants, étaient invités à monter à son bord. Les personnes connaissant suffisamment bien le mutant n’avaient pas été surprises lorsque celui-ci déclara vouloir faire parti du voyage. Mais voilà, Sam’ s’y était opposée : elle n’avait pas encore totalement digéré l’escapade qu’il avait fait en Chine, sans donner aucune explication et lui laissant tout l’administratif du pensionnat sur les bras. Même si la mentaliste avait décidé de ne pas griller le cerveau de son camarade, ce dernier avait l’impression, depuis son retour, de marcher sur des œufs pour éviter de faire exploser la demoiselle qui ne le lâchait plus d’une semelle. Dans l’esprit du directeur, Sam’ n’avait pas autant mérité son surnom de Cerbère que lors de ces derniers jours… mais celui-ci aurait bien voulu lui préciser qu’elle devait garder la maison contre les gens de l’extérieur et non l’avoir à l’œil en permanence, de la même façon qu’un chien policier à qui on aurait ordonné de ne pas lâcher le voleur.
Le chinois avait du faire des pieds et des mains, en plus de promettre tout un tas de choses à Sam’ pour pouvoir avoir l’autorisation de l’accompagner sur la TransAtlante. Lorsqu’il parvint à finalement obtenir son consentement, le petit garçon jeune homme ne put s’empêcher d’éclater de joie et de filer faire sa valise ! Avant de disparaitre dans un des couloirs du manoir, Léon put tout de même entendre la voix de son amie lui préciser qu’il devait être sur son 31, le soir du décollage. Ça tombait bien car le directeur y voyait là l’occasion de porter pour la première fois le costume qu’il s’était fait faire sur mesure lors de son voyage en Chine.
* Génial !! Encore une occasion de faire la fête !! *
Finalement le jour du décollage arriva et Léon avait été « demandé » de monter à bord avec Sam’, Panic et Camille. Il était bien évidemment hors de question pour Sam’ de laisser le directeur fugueur hors de sa vue car comme elle le lui avait si bien dit : « Qui sait ce que tu pourrais bien encore inventer pour me refiler le sale boulot, pendant que tu t’amuseras ? » Léon aurait bien voulu lui répondre qu’il n’avait pas spécialement cherché à aller en Chine, qu’il y avait été forcé et qu’il n’avait rien à se reprocher, techniquement parlant mais l’idée de sentir son cerveau se tordre l’en dissuada très vite. Pendant tout le trajet jusqu’à l’engin de croisière, la mentaliste n’avait cessé de répéter au mutant tout ce qu’il devait éviter de faire, ce qu’il ne devait en aucun cas faire et ce qu’il était autorisé à faire… autant préciser que la troisième liste était très courte par rapport aux deux premières. La demoiselle ne voulait apparemment ne prendre aucun risque avec le maître des Eaux et ses demandes étaient toutes très précises, pour éviter que Léon ne trouve un moyen de contourner ses règles, en jouant sur les mots. Sam’ connaissant décidément trop bien Léon… malheureusement pour lui. Ce dernier hocha la tête, acquiesçant à toutes les préventions, interdictions et autorisations de celle qui se comportait comme une mère sur le moment, sans vraiment écouter le contenu de ses paroles… comme un enfant voulant en finir le plus rapidement.
Le groupe monta à bord de la merveille volante qui lui promettait de passer des purs moments de fête et d’amusement. Des vacances en quelque sorte. Mais pour la soirée d’envol, Léon avait revêtu un costume tout blanc, accompagné d’une chemise turquoise, d’une cravate et de chaussures blanches également. Sa nouvelle tête lui permettait désormais de porter du blanc, auparavant ses cheveux blancs rendaient la chose assez difficile mais ce n’était plus le cas aujourd’hui ! Avant de réellement monter à bord, tous les passagers se devaient de passer par la case fouille totale pour éviter que des armes ne montent malencontreusement à bord pendant le voyage… Léon manqua d’éclater de rire lorsqu’il vit la tête du gars chargé de fouiller Sam’ : pour tout les fortunes du monde, le directeur n’aurait pas accepté cette tâche. Ce dernier manqua de défaillir à chaque instant et même lorsqu’il en eut terminé avec la demoiselle, ses mains tremblaient toujours. Par contre, le mutant rigola moins lorsque Panic activa son pouvoir à quelques centimètres de sa position. De par son affinité avec l’eau, le jeune homme évitait le plus possible d’être à proximité du bras droit de l’Institut lorsque ce dernier déclenchait ses pouvoirs car, c’était bien connu, l’eau et l’électricité ne faisaient pas vraiment bon ménage et par la plus injuste des injustices, c’était Léon qui prenait tous les dégâts de cette rencontre.
Si le garde reçut un léger électrochoc au contact de Panic, Léon lui, le ressentit dans tout son corps. Ce n’était certes pas très puissant mais ça suffisait pour que le mutant ne s’écarte brusquement de l’électromorphe, en secouant vivement les bras et les jambes pour faire cesser cette désagréable sensation. En temps normal, Léon, en personne responsable et mature qu’il était, aurait contre-attaqué en se servant à son tour de son pouvoir sur la personne mais le hic était qu’il lui était impossible de procéder ainsi avec Panic qui avait toujours l’avantage sur lui. C’est pourquoi le directeur ne fit rien et se contenta de lancer un regard noir en direction de son ami avant de le reporter sur le garde qui devait procéder à sa fouille… et qui était malheureusement pour lui, le même qui avait eu affaire à Sam’. Ce dernier crut que ce regard lui était adressé et ses tremblements reprirent de plus belle. Il effectua une inspection tout ce qu’il y avait de plus superficielle et pressa Léon de pénétrer à l’intérieur du navire volant, ce qu’il fit. Honnêtement, subir une fouille ne l’enchantait guère et s’il lui était possible de l’éviter, il n’allait pas chercher à comprendre le pourquoi du comment.
Le directeur pénétra enfin dans le Hall, en compagnie de ses trois camarades et ce dernier ne put empêcher ses yeux d’aller dans tous les sens, tellement il y avait de choses à voir en même temps. Léon suivit le groupe jusqu’au lobby et alors que Panic commandait un verre de mojito, celui-ci préféra se prendre une coupe de champagne généreusement proposée par le serveur qui passait près d’eux. Le mutant était tellement hypnotisé par ce qui l’entourait qu’il écoutait d’une oreille distraite les paroles de Sam’ et de Panic et les seuls mots qui sortirent de sa bouche furent :
Léon • Euh… ouais, ouais, comme vous voulez. Génial, ce navire volant ! Y’a surement des tas de choses à faire !! Ca va être génial, je sens que je vais m’éclater comme un gosse dans un parc d’attractions !!
Sam’, Camille et Panic allaient avoir du boulot pendant cette traversée… Léon n’allait surement pas être facile à tenir en laisse.
On avait bien dit « soirée d’inauguration » et pas « réception de mariage », n’est ce pas ? Lorsqu’elle aperçut Maria, toute de blanc vêtue, perchée en haut des escaliers telle une princesse, Samarah réprima une grimace amusée. Au moins, elle ne se serait pas déplacée pour rien. Voir la sanglante Russe en version Barbie… ça valait légèrement le détour ! Elle détourna cependant le regard rapidement pour achever le tour de la salle. Réflexe oblige, Samarah prenait toujours soin d’observer attentivement l’endroit où elle se trouvait. On n’était jamais trop prudent. Et puis cela lui permit de s’assurer de l’arrivée de certaines personnes à bord. Elle remarqua Deklan qui discutait avec ce vieux fou de Nakor. Plus loin, elle aperçut June en grande conversation avec Virginie. A côté de Samarah, la jeune femme semblait resplendir dans sa robe -qu’elle jugea néanmoins… osée- mais bon… c’était June et on ne la changerait pas. Elle sourit. Un souvenir… Déjà quand elles étaient jeunes, son amie se démarquait des autres. Cela faisait partie de son caractère. Et c’est ce qui avait plu à Samarah chez June. Elle affirmait haut et fort la différence.
Ses yeux raccrochèrent au présent. Elle entendit Camille lui parler. La rassurer.
"Je ne sais pas… justement il peut tout se passer… "
Puis, elle fit surgir de son sac des vitamines et avant qu’elle n’ait pu refuser, celle-ci lui avait déjà déposé le tube dans ses mains. La mutante tenta de plaisanter. Pour qu’elle ne s’inquiète pas pour elle.
"C’est gentil mais tu sais… ça ne marche pas tout le temps et… je n’aime pas prendre de médicament. Je suis si effrayante que ça ? Enfin… plus que d’habitude ?"
Comme pour confirmer ses doutes, Panic affirma que ce ne serait sûrement pas suffisant pour la remettre d’aplomb. Il avait probablement raison. Néanmoins, Samarah fit un effort et avala quand même une pastille. Des vitamines, cela ne pourrait de toute façon pas lui faire de mal…
Panic les abandonna quelques minutes pour revenir servi d’un apéritif. Samarah reconnut un Mojito. Une des boissons favorites de June. Samarah quant à elle se retenait de boire la moindre goutte d’alcool depuis un certain soir de décembre. Elle faillit s’étrangler en entendant Panic lui certifier qu’ils n’étaient plus des gamins. Elle jeta un coup d’œil en direction de Léon.
"Vois-tu… je ne suis pas certaine que ce soit bien le cas de tout le monde… "
Oui, elle lui en voulait encore. Et elle lui en voudrait certainement encore longtemps. Mais Léon avait l’habitude. Sinon, il ne passerait pas son temps à faire de la vie de Sam’ en enfer ? Enfin… un enfer encore plus infernal. D’ailleurs, il remettait déjà ça en comparant la TransAtlante à un parc d’attractions !
"Léon, nous ne sommes pas ici pour jouer ! Sois un peu adulte pour une fois !" s’énerva Samarah, bien consciente de demander là l’impossible à leur aquaman.
Lorsque la main de Panic s’ouvrit sur une bague, elle fut surprise. Samarah n’avait pas vraiment l’habitude de recevoir des cadeaux. Elle le fut davantage encore quand Panic lui avoua que c’était de la part de son filleul. A croire qu’elle ne lui faisait pas encore si peur que ça. Il déposa délicatement la bague dans sa main et Samarah, gênée, put en effet admirer la finesse du bijou. Léo était, indéniablement, de plus en plus habile dans le maniement de son pouvoir. Panic pouvait être fier de son fils. Et elle, de son filleul.
"C’est… magnifique. Il …"
Ses paroles restèrent soudain coincées au fond de sa gorge. Ses yeux venaient d’accrocher sur quelque chose à l’intérieur de la bague. Des mots. Trois petits mots qui réussirent là où beaucoup avaient déjà échoué avant. Un pincement quelque part dans sa poitrine et Samarah sentit légèrement le sol de la plateforme se dérober sous ses pieds. C’était la première fois que… Alors qu’elle ne…
Si son teint était déjà blafard, la mutante était à présent quasi livide. Trop ! Trop de choses en même temps. Lentement mais sûrement, ses résistances faiblissaient. Elle avait perdu le fil. Quelque part entre ici et ailleurs… A la dérive… Oui, Samarah était complètement perdue. Et la révélation de son filleul sur sa bague, si elle l’avait énormément touchée, venait aussi hélas de l’achever… Alors qu’elle avait tenté de lutter depuis que… En vain. Mais il ne pouvait pas savoir.
"Je…Il faut que je…je vais… je… je reviens…"
Elle avait articulé avec difficulté, sentant que ses paroles manquaient totalement de cohérence. En fait, elle ne savait plus. Elle s’éloigna de quelque pas. Il fallait qu’elle reprenne ses esprits. Et le plus rapidement possible. Quand on les avait bannis de son existence, les sentiments se révélaient être une arme redoutable. Dangereuse. Et efficace. Surtout lorsqu’ils vous retombaient dessus sans prévenir. La mutante s’accouda au bar et se prit la tête entre les mains. Discrètement, elle essuya une larme qui avait coulé le long de sa joue. "Un verre d’eau, s’il vous plait, bien fraîche", murmura-t-elle dans un souffle au barman qui déjà la regardait d’un air étrange. Pourquoi boire de l’eau en effet alors que le champagne coulait à profusion ce soir ? Peut-être parce qu’elle n’aimait pas le champagne… Tout simplement. Ou bien encore parce que cela lui rappelait de mauvais souvenirs.
Comme prévu, Sam' n'avait pas pu s'empêcher de rappeler à l'ordre le directeur du Nouvel Institut. Ce dernier s'y était attendu et c'était surement la principale raison pour laquelle il avait dit une telle chose. Bien évidemment qu'ils n'étaient pas là pour s'amuser! Léon le savait et ce, même si cette soirée d'inauguration sur la TransAtlante avait été initialement organisée pour cela. Pour les personnes lambda, ce ne serait qu'un voyage rempli de fêtes et d'amusements en tous genres pour mais pour les représentants du Nouvel Institut, de la Confrérie et de LibCorp, c'étaient surtout une sorte de campagne destinée à assurer la bonne image de leur camp respectif. Et qu'il le voulait ou non, Léon faisait parti de ces personnes dont tous les faits et gestes seraient disséqués, analysés, tournés et retournés et le moindre écart serait à coup sûr lancé contre sa maison. Pour faire simple, on pourrait dire que Léon et ses camarades, aux yeux des personnalités présentes n'étaient plus considérés comme des personnes mais comme le Nouvel Institut. Vive la pression hein?
Cependant, aussi puéril et frivole que pouvait être Léon, il n'agirait jamais de manière à ce que ses actes puissent porter préjudice à ses camarades. Enfin pas de manière volontaire en tout cas. C'est pourquoi il n'avait pas écouté les recommandations de Samarah sur le trajet qui les menait à l'aérodrome, Léon était parfaitement conscient de l'enjeu de la soirée et savait exactement comment se comporter. Il avait l'habitude de ce genre de soirées mondaines en tant que PDG d'Asakura Corp. et même s'il n'appréciait pas spécialement ces événements, il fallait reconnaître qu'il s'en sortait très bien. Une pensée effleura à cet instant l'esprit du co-directeur du Nouvel Institut, en y réfléchissant bien, il n'était jamais apparu en public en tant que leader de son camp. Ce rôle retomba à chaque fois sur les épaules de Sam', bien malgré elle d'ailleurs. Même si elle se présentait à chaque comme substitut des réels dirigeants du Nouvel Institut, Léon était quasiment certain que les médias et les gens en général la considéraient comme véritablement à la tête de camp mutant. Panic devait être dans le même cas également... Mais cela n'allait pas durer éternellement, comme Léon n'allait pas tarder à s'en apercevoir.
Mais pour le moment, le jeune directeur était occupé à faire le tour de la salle, sa flûte de champagne à la main afin de voir s'il ne connaissait pas quelques têtes parmi la foule. A quelques mètres d'où se tenaient Sam', Camille et Panic, Léon croisa Deklan accompagné de Nakor. Le mutant les salua chaleureusement avant de reprendre sa ronde. Soudain, le brouhaha stoppa net et une voix claire annonça l'arrivée des Confréristes, Kenjiss à leur tête. Comme pratiquement tout le monde, Léon tourna la tête vers l'énorme escalier au bout duquel se tenait « majestueusement »le leader de la Confrérie, ainsi que plusieurs de ses membres. En y pensant bien, ce fut la première fois que Léon revit le mutant depuis l'attaque des deux camps mutants il y a de ça plusieurs années déjà. L'homme qui était désormais à la tête de son camp, paraissait parfaitement à l'aise en public alors qu'auparavant, celui-ci évitait le plus possible le contact avec les personnes non mutantes. Il arborait un somptueux costume noir à la coupe caractéristique d'un grand tailleur et donc, à un prix tout aussi grand. Son sourire chaleureux et assuré augmenta l'aura de charisme qui se dégageait de sa personne... seul son tatouage faisait un peu tâche mais personne ne semblait y faire attention. A la pensée que même Kenjiss puisse avoir changé à ce point, Léon ne put s'empêcher de sourire, joignant ses applaudissements à ceux de la foule. Celui-ci descendit les escaliers à la manière d'un empereur et une fois aux pieds des marches, la foule se resserra autour du groupe des Confréristes. Léon quant à lui, resta sur place, dévisageant les autres membres du camp opposé au sien. Mis à part Kenjiss, le chinois ne reconnut aucun des autres mutants du groupe sauf peut-être Terry Nohlann mais dont il ne connaissait que le nom malheureusement.
Estimant que la Confrérie avait assez d'admirateurs, Léon décida qu'il était peut-être temps de retourner auprès de son groupe à lui, à savoir Sam', Camille et Panic qu'il avait délaissé depuis un bon moment déjà. Mais alors qu'il se dirigeait vers l'endroit où il les avait laissé, une jeune femme s'approcha de lui, carnet et crayon en main, accompagné d'un homme qui tenait lui, un appareil photo. La demoiselle affichait un énorme sourire, regarda droit dans les yeux le mutant et lui demanda dans un seul souffle:
? - Excusez-moi mais on m'a dit que vous étiez Léon Asakura, le tout jeune directeur du Nouvel Institut... est-ce bien vrai?
Pris au dépourvu, le directeur ne put faire autrement que de hocher la tête. Aussitôt, la demoiselle ouvrit son carnet, se tenant prête à prendre des notes et assailli sa nouvelle proie de questions en tous genres, sur le Nouvel Institut, son rôle en tant que directeur, que Léon corrigea en précisait qu'il co-dirigeait le manoir avec Koyuki mais elle posa également des questions sur Léon lui-même. Très vite, les flashs du photographe qui accompagnait la journaliste attirèrent l'attention des personnes autour d'eux et le bouche à oreilles étant ce qu'il est, la présence du directeur du Nouvel Institut se sut très vite et bientôt tout le monde voulut voir en vrai à quoi pouvait bien ressembler celui qui gérait l'autre camp mutant. S'étant très vite remis de sa surprise, Léon affichait désormais un charmant sourire et répondit à toutes les question avec l'éloquence, l'humour et le charisme qui le caractérisait. A un moment, Léon demanda à la demoiselle qui l'avait accosté comment elle avait su qui il était et celle-ci lui avoua que ce fut grâce à l'un de ses camarades de l'Institut. Celui-ci avait attiré l'attention de la journaliste en lui demandant si elle désirait un scoop, avant de pointer Léon du doigt en précisant qu'il était le réel dirigeant du Nouvel Institut, celui que Samarah ne cessait de représenter depuis quelques temps. A ces mots, Léon leva la tête et tenta de chercher du regard celui ou celle qui avait le culot de le vendre ainsi mais il fut à nouveau assailli de questions et le directeur ne put faire autrement que de jouer son rôle, en répondant à toutes les questions posées à sa personne. Conscient que la réputation du Nouvel Institut était en dessous de celle de la Confrérie ces derniers temps, Léon usa de son charme et de son humour sur les femmes journalistes pour tenter de rattraper son retard.
Léon – J'espère que ce voyage vous permettra de découvrir à quel point les personnes du Nouvel Institut sont intéressantes et œuvrent pour l'entente entre toutes les personnes, mutantes et non mutantes.
Journaliste – Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour apparaître en public, en tant que Co-directeur du Nouvel Institut? Lors des précédentes apparitions de votre maison en public, c'était une certaine Samarah Lemington qui assumait votre rôle.
Léon – En effet, j'en profite d'ailleurs pour remercier Sam' de m'avoir remplacé lors de ces événements publics. Elle a incroyablement bien assuré pendant que j'étais pris ailleurs. Cependant, j'ose espérer que l'attente en valait la peine... Journaliste – Je dirais que ça en valait la peine, hihi.
Léon – Vous m'en voyez ravi dans ce cas.
On pouvait dire tout ce qu'on voulait à propos de Léon et de son caractère enfantin mais il fallait reconnaître que dans les moments où on avait besoin de lui, il prenait son rôle très au sérieux... enfin à sa manière.
Lorsque Panic donna la bague à Sam’, il ne fit pas attention tout de suite à sa réaction, bien trop occupé à regarder ce que faisait Léon. Après tout, Il était « son patron » enfin, Panic était un peu plus dévoué à Koyuki. Ce qui était normal c’est elle qu’il lui avait demandé de devenir son bras droit. Ce à quoi ne pu s’empêcher Panic de répondre de manière positive. D’ailleurs cela faisait un petit bout de temps que Thunder n’avait pas vu la jeune demoiselle. Il commençait à se demander ou elle avait bien pu passer. Heureusement que Panic n’était pas comme Sam’… Il était un peu, voir même beaucoup plus tolérant que celle-ci. Si Sam portait le nom de cerbère se n’était pas pour rien. Bien sûr, Sam’ ne savait pas tout, du moins, elle pensait savoir beaucoup de chose. Normal avec un pouvoir comme le sien, il n’y a quasiment pas de limite. Du moins, c’est de cette manière que Panic voyait Sam’. Mais récemment la jeune femme en faisait trop… Beaucoup trop et cela se voyait de plus en plus… Tellement de gens s’en apercevaient si facilement. La preuve, Camille l’avait vu rapidement. Faut dire que c’est sûrement la première chose que l’on voit sur Sam’. La fatigue. Panic comptait avoir une grande discussion avec elle et elle avait intérêt de tout lui de dire de A à Z.
Si Thunder se souciait tant de Sam’, c’était premièrement car ils étaient amis de longue date. Et de plus le cerbère était tout de même la marraine Dee Léo… Et il comptait bien, les protéger encore longtemps afin qu’ils puissent passer du temps encore ensemble. Panic était sûr qu’ils avaient plein de chose à se dire. Panic n’avait toujours pas quitté Léon des yeux, on sait jamais avec lui. C’est alors qu’une journaliste vint lui faire face, sur le coup Panic se redressa afin de venir au secours de Léon au cas ou il s’agissait d’une attaque ou autre… On ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans ce genre de soirée. Ses mains s’électrisèrent rapidement, prenant un petite couleur bleutée. Le barman, le regarda bizarrement. Ce à quoi ne pus s’empêcher de répondre Panic :
« Oui… Il y a beaucoup de mutant ici. D’ailleurs petit conseil, tu devrais éviter de les regarder de cette manière comme s’ils étaient des monstres… Certain sont moins gentil que moi et prendront ton regard comme une insulte… »Il se retourna et regarda alors Sam’ qui venait de passer de blanche à limite fantomatique…
«Je me doute que tu es quelque peu choqué… Mais en tout cas sache qu’il est fier de sa marraine et de tout ce qu’elle fait. Alors ne te fatigue pas à en faire trop. Il autant besoin de moi que toi… Quoi qu’on puisse dire tu es un repère certes d’un autre type que moi… De plus, maintenant que je suis là, je m’occuperais de l’Institut Tu n’es plus seule Sam’, mets toi ça dans la tête… »
Le verre d’eau fraîche de la miss arriva. Sa remarque n’était pas méchante mais il ne voulait pas que Sam se surmène. Panic termina son mojito et recommanda un Bloody Mary. Son regard se posa alors une nouvelle fois sur les personnes présentes dans la salle. Rien de très passionnant, malgré l’apparition de Kenjiss et de toute sa troupe de manière magistrale… Faut dire que le coté magistrale n’était pas le fort de Léon mais beaucoup plus de Koyuki. Elle avait un certain don pour toujours se mettre en avant faisant oublier tout les autres postés à ses cotés. Panic se retourna une nouvelle fois vers Sam’. Cette fois-ci sont regard ce fit beaucoup plus sérieux et il voulait dire beaucoup de chose. Un truc du genre, il va falloir qu’on parle tout le deux et vite.
« J’aimerais que tu emmènes Léo avec toi quelque temps en vacance. Tu l’emmènes ou tu veux, je ne pense pas que tu auras du mal à trouver la destination qu’il lui fera plaisir. »Connaissant déjà la réaction de Sam’, il essaya de la couper.« Ce n’est pas négociable. Je veux que tu partes avec lui. Tu en a besoin tout autant que lui. »
Son cocktail dans la main, il en sirota une gorgée. Il était bon, très bon. Au moins le barman était doué à défaut d’être complètement borné… Il soupira un peu. Puis demanda à Camille.
Au passage, elle apostropha Léon et interrompit sa passionnante discussion avec une journaliste pour lui glisser un mot à l’oreille. Elle offrit son plus beau sourire à la journaliste avant de lui ravir l’attention de Léon. "Vous permettez que je vous l’emprunte quelques secondes ?"
Et sans attendre une réponse, elle entraîna l’aquaman avec elle, un sourire finement dessiné sur ses lèvres alors qu’elle lui délivrait son message.
Alors qu’elle s’était éloignée du groupe, Samarah sentit du mouvement dans son dos et une certaine agitation gagner la salle. Puis, une voix annonça enfin ce qu'elle attendait depuis son arrivée.
La Confrérie ! Monsieur Kenjiss, accompagné de monsieur Nohlann, mademoiselle Yevgeniyen, monsieur Gray et… mademoiselle Elkash !
La mutante se crispa et immédiatement son regard s’assombrit. Ainsi, il avait décidé d’entrer en grande pompe ce soir. Soit. Après tout, Kenjiss était passé maître dans l’art de la manipulation, ce n’était plus un secret pour Samarah depuis longtemps. Au contraire de la foule qui n’y verrait évidement que du feu… Elle préféra ne pas y penser davantage pour le moment, sous peine perdre le semblant de contrôle qu’elle avait réussi à acquérir pour la soirée.
Elle s’assura que son visage ne la trahirait plus et se retourna. Léon se retrouvait en grande discussion avec une journaliste sous une myriade de flashes, tous plus aveuglants les uns que les autres. La mutante eut un regard sévère mais rassuré. Au moins, il reprenait enfin sa place. Peut-être en aurait-elle enfin terminé avec ces apparitions publiques de substitution. Samarah détestait les interviews et elle avait arrêté de préciser qu’elle n’était pas le leader de l’Institut au bout de la troisième, les gens ne semblaient pas vouloir l’écouter. La réapparition de Léon devrait leur remettre les pendules à l’heure.
Bien sûr qu’elle aurait pu prendre la place. Mais elle ne le voulait pas. Elle était propriétaire de l’Institut en cela elle se contentait de veiller. Elle se sentait bien plus utile dans son rôle de gardien que de devoir parader devant des journalistes. Sa position lui permettait d’assurer leurs arrières et de garder un certain contrôle de la situation. Manigancer dans l’ombre… Tel était son domaine de prédilection. Les bonnes figures et autres mondanités, elle les laissait volontiers à Léon et Koyuki, voire même Panic. Beaucoup plus aptes à prouver leur efficacité devant les caméras que la jeune femme.
Elle passa discrètement la bague de son filleul à son doigt et rejoignit le groupe, son verre d’eau à la main. En passant près de Léon, elle lui lança un regard soutenu qui en disait long. Pas question qu’elle se retrouve une fois de plus devant les caméras.
*c’est ton retour, tu l’assures comme tu veux mais je n’interviens plus ce soir…*
Elle vit également June s’approcher de leur aquaman, un drôle de sourire collé aux lèvres. Que préparait-elle encore ? Côté bêtises et plaisanteries en tout genre, ces deux-là faisaient la paire. Son amie sentit son interrogation mais la rassura d’un gratifiant sourire avant de continuer son chemin, visiblement attirée par ses supérieures juste à côté. Samarah la suivit d’un regard un instant. Malgré tous ses efforts pour paraître normale, la jeune femme sentait bien que ce n’était qu’un masque. Après tout, on n’apprenait pas à un singe à faire la grimace… Elle soupira légèrement avant de rejoindre Panic et Camille.
Ses amis, loin d’être aveugles ou encore complètement idiots avaient bien vu que son état, si pas psychologique mais au moins physique, se détériorait. Samarah n’avait même plus la force de le nier, c’était trop flagrant. Et Panic l’avait bien compris. Sa proposition ne surprit qu’à moitié la mutante, et son avertissement avant même qu’elle ne puisse riposter la fit sourire. Finalement, certaines personnes la connaissaient mieux que ce qu’elle ne le pensait. Et elle se doutait déjà de devoir s’expliquer avec son ami à ce sujet très bientôt. Panic étant à peu près aussi borné qu'elle demeurait bornée, elle n'y échapperait pas. Mais cela le regardait-il vraiment ? Il ne pourrait sans doute pas comprendre...
"Je sais bien que vous êtes là… mais les habitudes sont tenaces, je ne peux rien y faire."
Samarah s’était toujours sentie distante des autres, volontairement ou pas, et le temps n’avait en rien altéré ce sentiment. Certains diraient même qu’elle cultivait cette distance. Pour se protéger des autres et… d’elle-même peut-être.
"Je…, Panic l’avait interrompue avant même qu’elle ait pu protester. La mutante s’inclina. Oui, tu as sans doute raison. Un week-end avec Léo nous ferait sûrement du bien à tous les deux. Koyuki avait dans l’idée d’organiser une sortie avec les élèves dans quelques semaines. Pourquoi pas à ce moment-là… Il faudra que tu lui en parles, je ne veux pas qu’il se sente obligé parce que c’est moi qui le lui demande…"
Même si Léo appréciait énormément la jeune femme, Samarah savait très bien que les adolescents de son âge avaient parfois d’autres préoccupations bien plus importantes que de passer un week-end privilégié avec leur marraine.
Léon était de plus en plus à l'aise dans son rôle d'ambassadeur du Nouvel Institut. Il parvint à se détendre au fur et à mesure des questions qu'on lui posait. Jusqu'ici, toutes les conférences de presse qu'il avait mené au nom de son entreprise avaient été soigneusement et totalement préparées. Le mutant connaissait ses dossiers et la plupart des questions sur le bout des doigts et il aurait été bien difficile pour les médias de trouver la faille dans ses explications. Mais ce soir, c'était complètement différent! Léon était dans l'improvisation totale... enfin presque totale puisque mine de rien, le jeune homme prenait son rôle de directeur à cœur et que depuis son retour en Angleterre, il était plus ou moins parvenu à rattraper tout le retard. Tout cela sous le regard sévère de Sam' qui ne l'avait pas lâché d'une semelle depuis le moment où elle l'avait intercepté sur le pas de sa chambre.
En parlant du Cerbère, Léon aperçut la demoiselle qui passa à proximité de sa position. Cette dernière lui jeta un de ses longs regards dont elle avait le secret et qui signifiait souvent qu'elle communiquait par « l'autre moyen »
*c’est ton retour, tu l’assures comme tu veux mais je n’interviens plus ce soir…*
Ce par quoi répondit Léon, toujours par la pensée:
*Oh, tu me fais confiance à ce point là. Et si je commettais une bourde énorme? Héhé*
Le semblant de relâchement de surveillance dont il était la cible par Samarah avait fait revenir le culot du directeur du manoir à l'égard de son amie. Sur ce point, Léon avait jugé de la jouer profil bas dès son retour au Nouvel Institut, histoire de ne pas risquer de se faire griller le cerveau par sa camarade aux manières expéditives et intraitables. Beaucoup auraient pu y voir là un signe de maturité de la part de Léon, une preuve qu'il avait finalement décidé de grandir et de devenir entièrement responsable mais en réalité, le garnement n'attendait qu'un relâchement de Sam' pour redevenir l'intenable individu qu'il avait toujours été.
*Me laisserais-tu réellement carte blanche Sam'? N'as-tu pas peur de ce qui pourrait se passer si j'assure mon retour comme je le veux ?*
Et comme pour ajouter une pression supplémentaire sur la conscience de la mentaliste, June apparut à cet instant et s'adressa à la journaliste collée au mutant aquatique. Elle lui adressa un magnifique sourire avant de subtiliser le directeur du Nouvel Institut sous ses yeux. Alors qu'elle entraînait Léon un peu plus à l'écart, June lui murmura un message au creux de l'oreille. Message qui surprit d'abord le mutant par son contenu mais aussi par les conséquences possibles mais ce qui le titillait surtout, c'était la raison de cela. Mais connaissant June et à travers tout ce qu'avait pu lui raconter Sam' à son propos, Léon était quasiment certain qu'elle ne cracherait jamais le morceau sur ses motivations. A son tour, le directeur se pencha légèrement en direction de l'oreille de June et lui murmura sa réponse avec un sourire faussement charmeur sur les lèvres, pour les personnes qui seraient en train de les observer. Et pour finir en apothéose, Léon se permit de faire un baisemain à la demoiselle avant de s'éloigner vers le groupe de Nakor et de Deklan, la mine réjouie et un sourire accroché aux lèvres.
Mais avant de rejoindre les deux hommes qui semblaient s'entendre comme larrons en foire, Léon fit un détour par le bar avant d'adresser quelques mots au barman. Ce dernier acquiesça et lui servit une coupe de champagne. Léon attrapa son verra et se rapprocha des deux mutants.
Léon – Bien le bonsoir Messieurs! Cela fait un moment que je ne vous avais pas vu ? Comment se déroule cette soirée ?
Au bout de quelques minutes, Léon entra totalement dans la conversation et sembla totalement absorbée par celle-ci.
Au même moment, un serveur revint au niveau du bar afin de remplir son plateau d'autres verres, contenant pour la plupart de l'eau et des glaçons. Une commande pour un groupe à l'opposé du bar, avait précisé le barman au serveur. Ce dernier, une fois son chargement effectué, se dirigea vers l'endroit que lui avait indiqué son supérieur en passant à proximité du groupe des Confréristes. Mais alors que ce dernier se tenait à quelques centimètres de Maria et de Twik', les verres d'eau glacée se renversèrent sur leur tenue de soirée . Inutile de dire que le serveur ne savait plus du tout où se mettre, ne cessant de répéter qu'il n'avait pas fait exprès. Comme pratiquement toute la salle, Léon tourna la tête pour observer ce qu'il venait de se passer, le visage totalement impassible. Puis il chercha le visage de June parmi la foule et lui lança un discret clin d'oeil.
[Je clôture ce topic, vous pouvez continuer dans le suivant. Léon se retrouve avec Sam, Kenjiss et June. Camille et Panic vont rejoindre Deklan et Nakor]