Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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Sujet: [RP] Rencontre par une fin d'après-midi Sam 7 Jan 2012 - 12:52
Mercredi 13 mars 2052
Il était déjà 17h00 lorsque Alexia sortit du Royal Collège of Music. La petite demoiselle était habillé assez chaudement. Elle portait un jean de couleur bleu, une chemise couleur bleu pastel ainsi qu'un pull de couleur blanc cassé. Elle portait un manteau tout simple de couleur violine. Les vêtement de ma fillette n'était pas d'excellente qualité, mais en très bon état. Au pied elle avait une jolie paire de basket qui pouvait faire de la lumière dans le noir. Son violon à la main soigneusement rangé dans son étui et son sac sur le dos, Alexia décidé d'aller un peu au parc. Elle n'avait pas vraiment envie de rentrer à l'orphelinat. Cela faisait maintenant deux ans que ses parents étaient morts de maladie et ces derniers lui manquaient énormément. C'était bien à l'orphelinat, mais elle ne s'y sentait pas à sa place. Surtout depuis qu'elle ressentait les émotions des autres. La petite fille n'était pas idiote et savait qu'elle était une mutante comme ses parents. Elle savait qu'il y avait un institut pour les mutants dans la banlieue de l'Essex, mais pour cela elle devrait dire ce qu'elle pouvait faire et avait peur de la réaction des adultes qui s'occupait d'elle à l'orphelinat. Et si ses camarades l'apprenaient aussi ? Déjà qu'elle n'avait pas beaucoup d'amis.
Hyde Park ne se trouvait qu'à quelques minutes en transport en commun du Royal College of Music. Alexia prit donc le bus qu'y y passait. Après un voyage de plusieurs minutes durant lequel elle n'avait pas quitté ses écouteurs afin de se concentrer essentiellement sur la musique qu'elle écoutait plutôt que les multiples émotions qu'elle ressentait. La petite mutante descendit du bus et se dirigea dans le parc. Elle alla vers son endroit préféré. Il s'agissait d'un bout du parc un peu à l'écart. Pas très loin se trouvait un petit point d'eau dans lequel nageait quelques canard. La fillette s'assit dans l'herbe et posa l'étui de son violon près d'elle. Elle respira un bon coup, appréciant le calme du lieu. Alexia était bien ici. Elle avait l'impression que le monde autour d'elle n'existait plus. C'était mieux ici qu'à l'orphelinat. Là-bas, elle ressentait toujours la tristesse des enfants qui n'étaient pas adoptés ou ceux qui arrivaient dans l'institution. Et à l'école c'était pareil. Les rancœurs que les élèves avaient entre eux ou même les émotions que les profs cachaient, mais qu'ils ne gardaient pas assez enfoui en eux. Tout cela lui donnait même un mal de tête de chien. Il n'y avait qu'ici qu'elle pouvait avoir un peu de répit.
Peut-être allait-il falloir qu'elle dise tout à la directrice de l'orphelinat. Elle pourrait l'aider et l’enverrait peut-être dans le Nouvel Institut. La petite demoiselle ouvrit son sac à dos et en sortit un paquet de gâteau ainsi qu'une bouteille d'eau. Elle allait en profiter pour goûter. C'est à ce moment-là qu'un petit écureuil fit son apparition à quelques mètres de la fillette. Alexia posa son paquet de gâteau et s'en approcha tout doucement. Pour faire cela, elle s'était mise à plat ventre et avait avancé doucement pour ne pas effrayer l'animal. Une fois arrivée à quelques centimètres de lui, elle s'arrêta et l'observa tranquillement. La petite mutante ne faisait pas attention à ce qui l'entourait ni aux personnes qui pouvaient s'approcher.
Dernière édition par Alexia Evans le Dim 15 Jan 2012 - 14:46, édité 2 fois
Sinéad O'Hegarty
Type Sigma
Sujet: Re: [RP] Rencontre par une fin d'après-midi Sam 7 Jan 2012 - 23:11
Mercredi 13 mars 2052
Sinéad se demandait souvent si prendre du repos était envisageable, c'est-à-dire juste, quand elle désespérait que ses recherches puissent produire un jour des résultats satisfaisants. Oh, bien sûr, on arrivait toujours à quelque chose, on ne cessait de progresser, au niveau de l'équipe de l'Institut comme au niveau international. Et cependant elle portait ce sentiment exécrable de stagnation, une frustration constante que, contrairement à ses rêves les plus beaux ou ses espoirs les plus fous, il ne suffisait pas de travailler pour obtenir des résultats concrets. La recherche est une entreprise bien plus ardue que la simple étude. La chance, ou l'instinct, ou peut-être, le hasard, sont des facteurs aussi importants que l'effort et la bonne volonté. Cela Sinéad l'avait découvert depuis longtemps. Qu'Aisling se révélait être non mutante la soulageait un peu, et cependant elle se sentait toujours investie d'une mission cruciale, vitale même. Et ainsi en se reposant elle se sentait parfois coupable, et elle se faisait la réflexion que le repos était nécessaire, et que personne ne pouvait indéfiniment observer des cellules au microscope, analyser des masses de cas, rencontrer les élèves et discuter avec eux, de leurs attentes, de leurs espoirs, les orienter. Et cependant ses raisons ne prévalaient pas. Le sentiment était diffus, comme une poudre d'anxiété ou d'oppression, un poids qui serrait sa poitrine.
L'irlandaise de naissance avait parcouru Londres en long et en large. Elle s'était arrêtée à une librairie, avait un peu traîné par-ci, par-là, avait décidé de marcher pour profiter de ce jour assez lumineux, et point trop froid. En passant devant une fameuse pâtisserie, elle décida de succomber. Elle en prit quatre, songeant à la gourmande Aisling... et ainsi Sinéad continuait son chemin. Les pieds fatigués, elle se décida à s'arrêter, se posa sur un banc. Elle ne perdit pas son temps pour sortir un livre. Elle lut les premières pages, un peu distraite, pas tout à fait dans l'humeur, observant aussi ce qu'il se passait autour d'elle. Vraiment, il faisait beau. Les gens étaient un peu souriants – sûrement un coup de la mélatonine –, et la plupart ne faisaient que passer. N'ayant ni envie de continuer sa lecture fébrile, ni de reprendre sa marche, elle commença à former des images dans son esprit, pour ensuite les matérialiser. Petit exercice quotidien qu'elle pratiquait quand elle avait un petit moment, ou rien à faire, ou simplement l'envie de représenter ces images. Il y avait quelque chose, là-dedans, de très fascinant. Elle savait, pour avoir tenté d'utiliser son pouvoir devant Aisling, dans une discussion où elles avaient évoqué leurs souvenirs d'Irlande, et où Sinéad avait pensé pouvoir représenter ces souvenirs directement, c'est-à-dire visuellement, que ce pouvoir n'était pas qu'une manière de représentation des objets, ni même simplement des illusions sensuelles. Il y avait comme une difficulté à l'interpréter. Aisling était devenue comme confuse, à peu près sans conscience. Sinéad n'était pas dupe, et après quelques essais et beaucoup de réflexion avait fait le parallèle avec les rêves. Et ainsi il semblait qu'elle pouvait maintenant apporter du rêve dans la réalité aussi bien que de la réalité dans du rêve. Pourtant cela restait fictif... Néanmoins elle s'imposait de maîtriser ses capacités. Ces exercices étaient de natures variées. En public, et surtout ici, évidemment, elle se restreignait à des illusions sans conséquence, presque non remarquables. Elle faisait apparaître une fleur parmi les fleurs, elle changeait brièvement la couleur de l'écran de son portable, en faisant attention à ce que personne ne le vît. Quoique même ainsi, il lui semblait parfois que les passants qui s'approchaient trop près fussent confus, perturbés, s'arrêtaient, regardaient autour d'eux. Ils n'identifiaient pas Sinéad comme la source du problème. La généticienne avait déjà fait ce constat. Elle pensait que son pouvoir produisait en quelque sorte un champ d'illusions tout autour d'elle. Peut-être qu'elle devrait demander de l'aide à quelques volontaires à l'Institut pour lui permettre d'en savoir plus. En tout cas, elle se faisait discrète. Il passait un peu moins de monde. Cela faisait une bonne demie-heure qu'elle était là. Elle remarqua une enfant dans l'herbe, ou peut-être une fille. Elle devait avoir dans les douze ans. Elle venait d'arriver, car elle n'était pas là il y avait quelques minutes. C'était intrigant : elle était seule. Elle avait un étui à violon avec elle. Étrange, tout de même, enfin, particulier. Sinéad se demanda si elle ressortait d'un cours de violon, qu'elle se reposait dans le parc avant de retourner chez elle. Oui, peut-être.
L'instrument la portait vers d'autres pensées. La musique. Vivaldi, Paganini, Bach. Des notes du fameux prélude à la troisième suite, en mi majeur, lui vinrent en mémoire. Ce thème sautillant, plein d'énergie et de joie, une sorte de joie terrestre, d'envie de danser mais aussi, comme toujours chez Bach, d'une plénitude qui rappelait l'union avec le divin. Sans s'en rendre compte, cette musique dépassa le cadre qu'elle s'était fixée, et on put commencer à entendre, faiblement d'abord puis de plus en plus distinctement, cette musique qu'elle avait en tête. C'était d'ailleurs une représentation bien peu fidèle, qui reprenait certains passages et en oubliait d'autres. Cela faisait quelques temps qu'elle n'avait pas travaillé ce morceau. Elle ne trouvait ou ne prenait pas le temps de pratiquer son violon vraiment. Tant pis : ce n'était pas dans ses priorités et elle l'acceptait. Elle choisissait de faire autre chose. C'était ainsi. Ce n'était pas un drame. Tout au contraire, tandis que ces notes résonnaient aussi bien dans sa tête que, non pas dans l'air ambiant car elles étaient illusoires, mais dans les esprits, plus ou moins réceptifs, des personnes alentours, elle se sentait bien et, sans s'en rendre compte, propageait un peu de cette joie infondée et pourtant presque ataraxique autour d'elle.
Dernière édition par Sinéad O'Hegarty le Ven 27 Jan 2012 - 17:23, édité 2 fois
Alexia Evans
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Rencontre par une fin d'après-midi Dim 15 Jan 2012 - 13:22
Alexia ne vit pas de suite la présence de la jeune femme qui se trouvait non loin de là. A vrai dire, elle n'avait pas fais attention à elle lorsqu'elle était arrivée. La fillette avait l'habitude que personne ne vienne ici. C'était pour cela qu'elle venait se détendre à cet endroit. Mais cette fois elle n'aurait pas l'occasion de pouvoir profiter du répit qu'elle recherchait ici. Alors que la demoiselle observait l'écureil, lui déposant même quelques petits morceaux de ses biscuits, elle entendit une musique. C'était vraiment étrange. Elle connaissait cet air. Il s'agissait d'un morceau de Bach que la fillette appréciait tout particulièrement. Il était particulièrement sautillant et vivant, mais on pouvait y sentit autre chose derrière. Mais ce qui étonnait la demoiselle c'est qu'elle entendait la musique dans sa tête. Il n'y avait aucun bruit dehors. L'écureuil n'avait même pas fuit. C'était vraiment très étrange.
La musique ne semblait pas parfaite comme si la personne qui la jouait faisait des oublis de notes ou avait des hésitations sur certains passages de la partition. En même temps la jeune adolescente fut assaillit par des émotions qui ne lui appartenait pas. Mais cette fois ce n'était pas des émotions négatives comme la colère ou la peur. Non Alexia fut emplit d'une grande joie procurée par la musique qui se jouait dans sa tête. La jeune mutante n'arrivait pas à savoir d'où cela pouvait bien venir. Elle regarda autour d'elle et vit qu'il n'y avait pas grand monde. Il devait commencer à se faire tard et de ce fait il y avait de moins en moins de monde dans le parc. Le regard de la pré-adolescente s'arrêta sur une jeune femme qui se trouvait assisse pas très loin d'elle. Elle remarqua que cette dernière semblait la regardait.
*Est-ce que cela viendrait d'elle ce que je ressens ? Je ne sais pas vraiment, mais c'est la seule personne qui soit proche de moi. Mais est-ce que je peux aller lui demander ?*
La demoiselle ne savait pas trop quoi faire. A part ses parents, elle n'avait pas rencontrer d'autres mutants depuis que son pouvoir s'était déclarée. Alexia regarda la jeune femme fixement pendant plusieurs minutes avant de se décider à aller la voir. Cette dame devrait avoir l'âge que sa maman aurait si elle était toujours en vie. Ses parents lui manquaient encore beaucoup et elle n'avait pas encore pu faire le deuil de leur mort même après presque trois ans. La pré-adolescente donna le reste de son biscuit à l'écureuil qui n'était toujours pas partis puis rangea le paquet dans son sac. Elle le remit sur son dos et n'oublia pas de prendre son violon. Puis elle se dirigea vers la jeune femme. Si elle voulait comprendre ce qu'il venait de se passer, il fallait qu'elle s'adresse à elle. Et s'il s'avérait que c'était une mutante alors c'était peut-être le destin et le signe qu'il fallait qu'elle dise ce qu'elle savait faire. Arrivée devant la jeune femme, elle posa son violon, sortit un calepin de son sac à dos ainsi qu'un crayon et griffonna quelques mots :
Alexia a écrit:
Bonjour, je m'appelle Alexia Evans. Je voulais vous poser une question.
Elle tendit le morceau de papier à Sinéad et attendit qu'elle le lise. La fillette prit une inspiration et laissa passer quelques secondes voir une minute. Puis s'armant de courage et même si elle ne savait pas comment poser sa question, elle se remit à écrire sur son petit calepin :
Alexia a écrit:
Pourquoi vous êtes si contente ? Vous aussi vous aimez la musique de Bach ? Vous savez jouer du violon ?
Elle arracha la petite feuille de papier et la tendit de nouveau à la jeune femme. Puis elle attendit tranquillement de voir la réaction de la jeune femme à ses questions ainsi que ses réponses. Alexia espérait ne pas avoir été trop indiscrète. Mais elle sur le moment elle n'avait pas su trop comment poser les questions qui la préoccupait en cet instant.
Sinéad O'Hegarty
Type Sigma
Sujet: Re: [RP] Rencontre par une fin d'après-midi Dim 15 Jan 2012 - 15:34
Sa tête bougeait de petits mouvements, tout son corps même participait dans une sorte de danse avec la musique. Cette musique qu'elle évoquait s'apercevait par ces signes extérieurs. Cela dura assez longtemps, plus sûrement que la durée réelle du prélude. Sinéad songea un instant aux premières notes de la loure qui suivait, puis la pensée s'estompa. Elle resta encore un peu là. Elle regardait des fleurs et le ciel, se dit qu'il serait bientôt temps de rentrer. Pourtant – qu'il était difficile de se lever ! Après tant de marche, ces jambes ne voulaient plus fonctionner. Ah, ça. Allons. Il allait falloir négocier. Promettre à ses jambes un plus grand paradis, un repos plus total une fois à l'Institut. Cependant elle n'en fit rien, puisqu'elle sentit l'approche d'Alexia, du coin de l'œil et du bruit de ses pas. Elle regarda l'enfant, la fille, en jean et t-shirt, vêtue comme une enfant de son âge, un peu salie par l'herbe, les cheveux décoiffés, sans que rien de cela parût déplacé ; son sac sur le dos lui donnait l'air d'une écolière aventurière, venue ici après les cours – quoique c'était samedi. Elle avait un violon, elle était peut-être venue après son cours de musique. Sinéad pensa d'ailleurs qu'elle ne se serait pas aventurée enfant avec son violon dans les parcs... Quoiqu'il en fût, la fillette était là, devant elle, elle voulait lui dire quelque chose sûrement.
« Bonjour, » dit Sinéad, un peu hésitante, mais d'une voix douce.
La fillette la regarda, sembla gênée et posa son violon, fouilla dans son sac.
« Tu veux quelque chose ? »
Sans plus lui répondre, mais en se pressant, elle commença à écrire. Sinéad lut le mot. Elle faillit lui demander si elle était muette et se retint : c'était stupide. Évidemment. Elle ressentit une vague peine à cette nouvelle, prit en pitié Alexia.
« Vas-y, je t'écoute – enfin, je veux dire... tu peux me poser ta question. »
Maladroite ! Cependant et malgré son encouragement, la jeune fille resta quelques temps en suspens, cherchant peut-être quoi dire ou comment le dire ? Son second mot jeta un grand froid. L'irlandaise ouvrit grand ses yeux étonnés. Bach. Pourquoi ? Lentement elle s'interrogea sur les dernières minutes. Pouvait-elle avoir « propagé » ainsi le son, ou plutôt un sentiment de son, de perception ? Ce serait la première fois avec le son, mais peut-être pas si étonnant que ça... elle regarda Alexia. Tout allait bien, elle se convainquait.
« Pourquoi je suis contente ? Je n'ai pas de raison particulière. Il fait beau, le printemps s'installe. Oui, j'aime beaucoup Bach... je sais jouer du violon oui. Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ? Est-ce que... tu aurais entendu quelque chose ? »
Elle lui fit oui de la tête. Ah. Bon. Que faire... – Sinéad s'arrêta un instant, pensant justement que cette réflexion, « que faire ? », elle ne l'avait que parce que les mutants étaient discriminés. Si elle avait pu vivre au grand jour, elle n'aurait eu aucune peur à révéler son pouvoir. C'était un peu par habitude qu'elle se cachait. Elle observa à nouveau Alexia. Elle jugeait qu'elle pouvait bien lui faire, un peu, confiance.
« Tu vois, je suis ce qu'on appelle une mutante. Mais, » elle s'empressa d'ajouter, « ça ne veut pas dire grand chose. Tu as peut-être entendu dire des mauvaises choses sur les mutants... mais nous sommes bien des hommes et des femmes comme les autres. Je fais partie de l'Institut, une école pour les mutants où on essaie de favoriser l'insertion des mutants dans la société, de lutter contre le racisme... je t'assure que nous sommes des gens comme les autres ! Ce qui veut dire aussi que cela ne pose pas de problème si nous discutons, quoique les autres en disent... »
Tout cela, elle l'avait dit sur un ton de demi-confidence, ne sachant trop le milieu dans lequel évoluait la fille. Elle n'avait pas eu peur quand elle lui avait avoué être une mutante – cependant elle avait semblé surprise, d'où la nécessité de la rassurer. Enfin, tout ceci dit, Sinéad, soulagée un peu, l'invita à s'asseoir d'un geste de la main et lui demanda :
« Et toi ? Tu fais du violon depuis longtemps ? »
Alexia Evans
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Rencontre par une fin d'après-midi Mar 24 Jan 2012 - 22:55
Alexia écarquilla un peu les yeux lorsqu'elle apprit que la jeune femme en face d'elle était aussi une mutante. Depuis la mort de ses parents, elle n'avait jamais rencontré d'autres mutants encore. La fillette écouta avec une très grande attention ce que lui expliquait Sinéad. Apparemment elle faisait partie d'une école pour mutant. Etait-ce le destin qui lui avait fait rencontrer cette jeune femme juste au moment où la demoiselle ne savait plus quoi faire et où son pouvoir devenait de plus en plus présent ? La fillette se posait la question. Elle savait que les mutants étaient des gens comme les autres et elle n'avait pas du tout peur d'eux. Après tout elle avait été élevée par deux mutants et en était une aussi. La jeune femme lui demanda si cela faisait longtemps qu'elle jouait du violon et l'invita à s'asseoir à côté d'elle. Alexia sentait qu'elle pouvait avoir confiance en elle. Et puis elle lui avait avoué être une mutante et par les temps qui cours, c'était aussi une preuve de confiance. La petit violoniste alla s'asseoir près de Sinéad puis se remit à écrit sur son carnet :
Alexia a écrit:
Je joue du violon depuis que j'ai 4 ans. C'est maman qui voulait que je fasse de la musique. Je ne peux pas faire de sport car j'ai de l’asthme et je suis souvent malade.
Elle s'arrêta d'écrire et semblait réfléchir quelques secondes. Est-ce qu'il fallait qu'elle lui dise qu'elle aussi était une mutante ? Déjà elle comptait la rassurer sur sa position envers les mutants. Elle reprit alors son écriture :
Alexia a écrit:
Vous n'avez pas à vous inquiéter. Je n'ai pas peur des mutants. Mon papa et ma maman étaient mutants, mais ils étaient malades à cause d'un vaccin qu'on leur à fait. Et maintenant je suis à l'orphelinat.
Elle arracha la page de son calepin et la tendit à Sinéad. Elle ne savait pas comment la jeune femme allait prendre ce qu'elle avait écrit. Ses parents ne lui avaient jamais dis le nom du vaccin qu'ils avaient eu. Ils lui avaient juste dis que c'était ses grands-parents qui les avaient obligé à le faire car ils n'aimaient pas les mutants. Alexia était curieuse d'en apprendre plus sur l'Institut. Mais est-ce qu'elle allait pouvoir y aller ? Cela devait surement être très cher comme école et Mme Evington ne serait peut-être pas d'accord pour qu'elle y aille. Après tout, elle n'avait plus de parents pour prendre des décisions pour elle. Curieuse, la fillette se remit finalement à écrire :
Alexia a écrit:
Moi aussi je suis une mutante, mais je ne comprends pas trop ce que je fais et ça ne se voit pas. Comment on peut entrer à l'Institut et c'est grave si on n'a pas de parents ? Je ne sais pas si Mme Evington me laissera partir de l'orphelinat. Elle ne sait pas ce que je sais faire. J'ai réussis à le cacher, mais là ça devient trop difficile.
Alexia arracha de nouveau la page du calepin et la tendit à la jeune femme assisse à côté d'elle. Puis elle attendit de nouveau ses réponses aux questions qu'elle avait posé. Peut-être que Sinéad saurait quoi faire. Elle balança ses pieds en regardant fixement le lac qui se trouvait face à elle.
Sinéad O'Hegarty
Type Sigma
Sujet: Re: [RP] Rencontre par une fin d'après-midi Sam 4 Fév 2012 - 23:24
Comme c'était étrange. Elles étaient là, à discuter, cependant Alexia mettait beaucoup plus de temps à « parler » qu'elle. Sinéad attendait patiemment, pas trop inquiète puisque la jeune fille avait l'air, elle, peut-être surprise, mais en tout cas pas dégoutée – pas effrayée non plus. Elle ne présentait pas de mouvement de recul, de crainte face à la révélation que Sinéad était mutante – au contraire, elle cherchait à en savoir plus, mais cela la généticienne s'en rendrait compte bientôt.
« Depuis que tu as quatre ans ?! »
Elle avait commencé si tôt ! Alors, elle était sûrement douée. Peut-être une « enfant prodige » comme l'expression le dit ; cependant la suite du mot était moins joyeuse. Elle était malade. Elle ne le paraissait pas pourtant, si jeune et, apparemment, active. Et puis, ces mots : « mon papa et ma maman étaient mutants », « vaccin », vinrent éblouir Sinéad, lui révéler dans une lumière soudaine la situation d'Alexia. Ses parents étaient décédés. Elle-même était probablement une mutante en devenir, puisqu'elle était si malade. L'adulte restait interdite, silencieuse devant les malheurs passés de la presque enfant, et la regardait à nouveau, sous un autre angle, apercevant ou s'imaginant des traits un peu durs, une marque dans le visage, une manière dans l'expression, qui trahissaient subtilement ces chemins ardus qu'elle avait dû traverser. Son mutisme devenait une trace d'un traumatisme et le don grandiose pour le violon qu'elle lui imaginait la conséquence d'un déséquilibre affectif, de sa bataille à corps perdue avec l'instrument au dépit de tout ce qui fait de l'enfance une innocence sans nuages. Il y eut un silence. Autour d'elles, la vie s'agitait et cependant, y étant inattentives, elles ne se regardaient aussi qu'à moitié, ni l'une ni l'autre n'osant tout à fait se fixer du regard, l'une trop inquiète, l'autre trop compatissante. Puis sous le regard de l'autre, l'une écrit à nouveau. Sinéad finit de lire le mot. Quelques instants s'écoulèrent avant qu'elle ne répondît, la voix traînante, en réflexion.
« Tu voudrais venir à l'Institut ? » ce n'était pas tout à fait une question. Alexia fit oui de la tête néanmoins. « Oui... oui, tu pourras venir si tu le veux. » Par là elle s'engageait, et sûrement Alexia, du haut de son enfance, ne le percevait pas tout à fait. « Je peux t'aider, d'accord ? »
Sinéad se leva. Ses jambes ankylosées se détendirent, et ce n'était pas la cause principale du soulagement qu'elle ressentait, en voyant la situation se résoudre, un chemin se créer.
« On pourrait aller à l'orphelinat, voir Madame Evington. Je ne sais pas combien de temps ça va prendre... pour que tu viennes à l'Institut, je veux dire. Peut-être un mois, une semaine au mieux... »
Sinéad savait qu'il n'y aurait pas de problème pour l'admission d'Alexia, si elle montrait clairement qu'elle était mutante. L'Institut comme abri de mutants, même enfants ou surtout enfants, était reconnu officiellement. Et l'Institut était, encore pour l'instant, assez riche pour ne pas s'inquiéter trop de ses dépenses et de ses hébergements, de par la richesse large de certains de ses membres, et de la largesse de certains riches philanthropes pro-mutants. De plus, que ses parents avaient été vaccinés était loin d'être anodin.
« Tu es d'accord ? Dans ce cas, on peut y aller tout de suite. Mais avant, dis-moi... dis-moi ce que tu sais faire... parle-moi de toi. Je sais, c'est peut-être pénible mais... je ne peux t'aider que si j'en sais plus. »
Sinéad lui dit de lui résumer sa vie actuelle, son âge, l'orphelinat, comment elle en était arrivée là, son pouvoir. Elle lui demanda aussi, comme si ce n'était qu'un autre détail, si elle avait de la fièvre quand elle était malade, si ceci, si cela... tout cela prenait du temps. Le temps d'écrire pour mêler leurs vies. Le Soleil décroissait tout à fait, des nuages rouges apparurent. Sinéad répondait, aussi, aux interrogations d'Alexia sur la vie à l'Institut, sur les mutants, sur toutes les interrogations qu'un être en construction comme un enfant rendu seul, à onze ans, et plein d'inquiétudes et de curiosités sur toutes les choses de la vie, pouvait avoir. Au crépuscule elles durent s'arrêter. C'était assez. Le calepin d'Alexia, qui n'avait plus déchiré de pages quand Sinéad lui avait fait la remarque, doucement, qu'il n'y en avait pas besoin, s'était alourdi d'encre. Cela faisait quinze pages ; quinze pages pleines de soucis, de doutes avoués, de secrets échappés et autant d'espoirs, de croyance à la vie qui les faisait se rencontrer, d'aspirations à des jours plus paisibles.
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Sujet: Re: [RP] Rencontre par une fin d'après-midi
[RP] Rencontre par une fin d'après-midi
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