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[Post-Scénar 6] Le retour des chanceux

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AuteurMessage
Bloody Mary

Type Sigma

Type Sigma

Bloody Mary

Alias : Maria Aleksandrovna Yevgeniyen
Race : Mutante
Clan : Confrérie Moderne
Age du perso : 24
Profession : Directrice de la Confrérie Moderne
Affinités : Méprise tous les humains.
Hait tous les humanoïdes.
Pour les mutants, cela dépend de nombreux facteurs subjectifs. (âge, pouvoirs, sexe, alignement, hobbies...)
Points XP : 1413


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Ses caresses ouvrent des plaies sanglantes
Type: Sigma
Niveau: 6

MessageSujet: Re: [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux - Page 2 EmptySam 16 Mar 2013 - 16:07

Maria était restée parfaitement silencieuse pendant tout le débat, mais pas impassible. Son sourire malicieux non-dissimulé montrait l'intense satisfaction que lui procuraient le débat et la pertinence des remarques de ses confrères.
Quelle fierté de voir la Confrérie Moderne afficher une parfaite harmonie dans un tel contexte.
Elle envoya à ses pairs :

"En parler avant ? Et le fun ? Et le déconcertant ? Être prévisible, c'est mourir un peu !"

Puis elle tapota un message personnel à la petite Elaine :
"Ce minet de Luc Treanez t'intéresse ? J'ai quelques minutes de vidéos de lui ...
Elle effaça "dans le plus simple appareil" n'étant pas sûre que cette expression trouve un écho dans le désert lexical d'Elaine et remplaça par :
... prenant une douche. Très belles fesses !"

Puis s'adressant à Daniel en mode discret :
"La légitimité d'Elaine autour de cette table vaut bien celle du premier clone de Daniel venu, tiens-le toi pour dit ! Et évite de la sous-estimer, c'est un diamant brut qui doit être dégrossi !"

Non mais !

Elle attendit la fin du discours de Sinéad pour réinvestir le centre de l'écran.

"_ Il est urgent d'agir, insista-t-elle en reprenant les dernières paroles de la mutante, c'est bien ça ! Attendre gentiment que Louis-Désiré se manifeste à nouveau et fasse un deuxième massacre n'est pas une option satisfaisante."

Elle illustra ce doux euphémisme d'un sourire narquois :
"_ …surtout maintenant qu'il a perdu l'avantage de la surprise. Finalement, connaître ses motivations ou ses éventuels commanditaires est une question secondaire. La priorité est de l'empêcher de réitérer ses exploits du Whalen Show.
Il va falloir faire le point sur tout ce que nous savons. Nous allons devoir nous repasser toutes les vidéos de l'émission, faire un scan psy complet de tous nos souvenirs, obtenir les rapports d'enquête de la police et synthétiser le tout.
Les soupçons de Doris concernant les capacités de notre français sont-ils justes ? N'y aurait-il pas d'autres détails qui nous auraient échappé ? Des complices dans l'assistance, par exemple ?
Il faut réussir à cerner le plus parfaitement possible la nature de ses pouvoirs pour réussir à les contrer au mieux. Ce serait bien le diable s'il n'y avait pas parmi nos étudiants, un superior ou deux avec des pouvoirs susceptibles de parasiter les siens.
Il suffirait peut-être d'un bon annulateur de pouvoir… Nous n'en avons pas sous la main, peut-être en auriez-vous un en stock ?"


Par pur esprit de provocation, Maria aimait parler des étudiants comme de vulgaires instruments. Les réduire à leur simple pouvoir choquait toujours l'assistance.
"_ Une fois qu'on sera préparés, il suffira de recontacter Louis-Désiré, de lui tendre un piège et de le "neutraliser". C'est-à-dire, par ordre de préférence : le raisonner OU l'emprisonner OU le vacciner de force OU le tuer."

Comment allait être prise sa suggestion de vaccination ? Elle scruta les réactions et enchaina :
"Vous avez peut-être noté que ma tentative de communication sur le plateau du Whalen Show était sur le point d'aboutir. Cela signifie que notre oiseau n'est pas totalement fermé au dialogue.
Je me suis arrangée, avant de partir, pour lui laisser mes coordonnées personnelles, en lui laissant croire que la Confrérie Moderne était prête à le suivre, voire à le servir, même si son but était de détruire bêtement l'Humanité ! Il ne m'a pas encore recontactée, mais je ne désespère pas !"


Cette absence de réponse avait plus égratigné son petit orgueil qu'elle ne voulait l'admettre. Elle avait surestimé le pouvoir séducteur de sa trace de rouge à lèvres… Et n'était pas loin de penser, par fierté, que Louis-Désiré devait être homosexuel.
"Dans le pire des cas, Samarah, serais-tu en mesure de le contacter ? Nous avons, à la Confrérie, une jeune femme capable de booster temporairement les pouvoirs psy… Ça marche parfaitement bien, si on accepte de supporter les quelques maux de tête qui en résultent !"

Henry avait été le premier et l'unique télépathe à tester les pouvoirs de Lucile. Il était brièvement entré en contact avec tous les esprits de l'Humanité mais était resté la semaine suivante dans l'obscurité et le silence les plus complets, où le moindre impact d'une patte d'araignée sur le sol devenait une torture auditive.
"_ Son pouvoir, associé aux performances de Cérébro, pourrait, je pense, te permettre d'au moins le localiser... Mais peut-être n'as-tu pas besoin de ça ?"

Jusqu'à quel point son séjour rafraichissant dans la zone 56 avait boosté ses pouvoirs ? Maria aurait donné cher pour le savoir.
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https://generation-x.superforum.fr/confrerie-moderne-f55/bloody-m
Nakor

Type Gamma

Type Gamma

Nakor

Race : Mutant
Clan : Institut
Age du perso : 90 ans
Profession : Professeur de physique chimie
Points XP : 772


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Contrôle du Métal
Type: Gamma
Niveau: 4

MessageSujet: Re: [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux - Page 2 EmptyDim 24 Mar 2013 - 13:27

Nakor écouta les nombreuses remarques, la réunion tirait en longueur et il était un vieux monsieur fatigué. Il fallait clore le débat pour pouvoir aller se reposer, voir panser ses blessures et ensuite se remettre au travail. Et puis il y avait cette histoire avec Koyuki. Nakor prit la parole après que Maria eut continué toutes ses histoires.

"Je sais que le Cercle est une organisation disparate, nous ne les avons pas détruits, mais il n'empêche que, lorsque nous avons attaqué un de ses quartiers, nous les avons balayés. Je pense donc qu'ils n'avaient pas à leur disposition un tel personnage. Cela doit être forcément autre chose!"

Puis ils parlèrent de contacter ce fou furieux, de tenter de le neutraliser, voir de le tuer. Nakor se frotta le menton, afin de clarifier sa pensées et continua à la suite de la sanglante Maria

"Il suffira de contacter Louis? Je crois que nous sommes justement en train de nous demander tous comment faire. S'il est parvenu à rester cacher jusqu'à maintenant, il ne sera peut-être pas aussi facile que cela à contacter. Il semble avoir résisté aux intrusions de Samarah ... mais nous avons tous, absolument tous été prit de court. Je suis d'accord avec vous Maria, un scan psy de l'événement nous permettra de mieux comprendre les choses. Que ce soit au propos de Louis, à propos de ses capacités ou des raisons d'une telle folie. Ensuite nous pourrons prendre une décision et si Samarah l'accepte, essayer avec le Cerebro de retrouver la trace d'un si puissant mutant. Les moyens de le neutraliser se présenteront avec le temps, que ce soit en demandant de l'aide à un mutant annulateur de pouvoir, ou d'user de ce terrible vaccin. Je crois que nous avons tous une piste de départ et qu'il est temps de les mettre en route. Je laisse Samarah terminer cette réunion afin que nous puissions tous passer à l'action. Dans cette affaire, c'est sans aucun doute le temps qui nous manque et qui joue en notre défaveur. Car si, comme je le pense, cet homme est fou, et qu'il décide soudainement de nous attaquer, c'est nous qui seront prit au piège et pas lui, qui que nous soyons! Par conséquent, avant de passer complètement à l'action, il faut que nous soyons tous prêt!"

Nakor insistait sur plusieurs points : on n’utilisait pas un élève comme un objet qui possédait un pouvoir, une sorte de bâton magique, non! On lui demandait son aide. Ensuite il terminait son tour de parole définitivement, rappelant à tous ses amis qu'ils n'avaient pas prit de repos nécessaire et qu'il ne faudrait pas que cette réunion se perde en déblatération. Enfin, quelque soit la décision prise, il faudrait, avant de la mettre en œuvre, que chacun soit prêt à voir débarquer ce malade mental, et de défendre sa vie. Les mains du vieux fou, tremblaient un peu plus que d'habitude, sur les bras de son confortable siège.
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Elaine Hildred

Type Alpha

Type Alpha

Elaine Hildred

Race : Mutante
Clan : Confrérie
Age du perso : 18 ans
Profession : Potiche
Affinités : Tout le monde!
Points XP : 443


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Langue démesurée
Type: Alpha
Niveau: 2

MessageSujet: Re: [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux - Page 2 EmptyMar 26 Mar 2013 - 20:13

S’il y avait bien un domaine où Elaine excellait, c’était la rapidité à laquelle elle tapait sur une tablette et elle répondit à Maria avec la vitesse d’un supersonique en pleine accélération.

XDXDXDD OUEEEEEEE mdr xptdr lol jkiffe les faiss !!


La phrase était bien évidemment soulignée en rose, pailletée de scintillants roses aromatisés aux petits cœurs roses, parsemés de smileys roses. En d’autres termes, il était impossible de fixer le message envoyé plus de trois secondes sans avoir envie de vomir ou de massacrer un petit poney au taille crayon.

Mais Elaine ne mentait pas et attendait de pied ferme un aperçu du fessier du charmant jeune homme. Ce faisant et étant donné la puissance de ses neurones qui mirent un temps infini à visualiser la scène, la blondinette manqua les trois quarts de la conversation. De toute façon, lorsqu’elle tenta de s’y raccrocher, «commanditaires » « réitérer » et « synthétiser » lui agressèrent les tympans et manquèrent de faire disjoncter le système Elainique qui n’était finalement qu’une belle machine totalement dépourvue de puissance. Elle jugea donc plus prudent de battre en retraite et de ne pas tenter de comprendre ce qui se racontait et se fit un rapide résumé mental du problème histoire de paraitre très impliquée dans cette histoire.

Heu wai certes mais heu à mon avis le Cercle il est pas si con que ça hein…

Il existait toutefois quelque part dans le cerveau d’Elaine une puissance cachée qui lui permettait des fulgurances inattendues. Les mauvais esprits n’y auraient certes vu qu’un simple condensés des connaissances acquises par une oreille attentive lors d’une des trente cinq réunion d’affaire de son mari, décantés par un cerveau trop lent pour en synthétiser l’essentiel, mais l’effet n’en était pas moins saisissant.


J’suis sure qu’ils vous ont laissé faire pour vous mettre en confiance. Ou alors y sont nuls genre grave, après s’être préparé pendant des années à vous buter, ils se font retourner ? Naaaaan mais sérieux quoi. J’pense qu’ils vous ont laissé faire pour vous mettre en confiance. V’voyez quoi ? On fait un bisous à un mec pour un verre, pis il nous en offre plein sans qu’on ait besoin d’continuer et BAM on le largue quand on veut. Bah vous avez eut votre bisou du coup z’allez lui payer plein de verres, au Cercle.


Il y eut un flottement alors que la malheureuse roulait des yeux, comme stupéfiée par cette voix qu’elle ne connaissait pas qui sortait de son propre corps possédé par le démon malin de l’intelligence momentanée.

‘fin genre voilà quoi hein… S’quoi l’vaccin sinon ? S’mieux qu’les bombes et tout ? Parce que l’gros machin à la cave avec marqué « Fuck you Institut » il a l’air bien méchant hein.
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Miss Lemington

Type Omega

Type Omega

Miss Lemington

Alias : Psyché
Race : Mutante
Clan : Nouvel Institut
Age du perso : 38 ans
Profession : Cerbère de l'Institut
Affinités : Abîme sans fond, gouffre des âmes tourmentées
Points XP : 1550


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Psychokinésie et télépathie
Type: Omega
Niveau: 7

MessageSujet: Re: [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux - Page 2 EmptyJeu 18 Avr 2013 - 22:51

*Je sens toujours son empreinte, ce qui signifie qu’elle est toujours en vie… j’ignore simplement dans quel état…c’est une bien maigre consolation je te l’accorde mais nous devrons nous en contenter pendant quelques minutes encore !*

La mutante avait délivré son message sans même regarder Sinead. Elle la sentait paniquée, ce qui était tout à fait légitime, mais il était inutile d’en faire part à la Confrérie. Ses membres prenaient déjà bien assez un malin plaisir à se montrer à leur avantage, son orgueil notoire n’en aurait pas supporté davantage. Mais elle était néanmoins d’accord sur un point, leur discussion tournait en rond. Ils n’avaient pas assez d’éléments pour faire avancer les choses actuellement.

*Nous allons tous aller la voir !* rétorqua Samarah face à Sinead qui s’impatientait

"Nous enverrons un communiqué aux autorités en temps et en heure et…, Samarah inspira légèrement avant de continuer car elle n’appréciait pas vraiment ce qu’elle allait dire, nous nous mettrons à leur disposition pour leur enquête également. Cela dissipera les fausses déclarations qui pourraient nous relier à ce fou furieux ! Mais pour le moment, laissons la police de Londres faire son travail… Nous pourrons alors récupérer leurs dossiers d’enquête. Mais nous ne les aiderons que s’ils nous le demande, certains paranoïaques dans la hiérarchie pourraient encore trouver cela louche que nous leur proposions une aide spontanée. Nous n’avons pas besoin de ça !"

Samarah avait parcouru l’assemblée de son regard sombre tandis qu’elle parlait. Elle était fatiguée mais elle n’avait pas le droit de le montrer. Par orgueil d’abord, car ils devaient faire face à la Confrérie qui semblait toujours aussi sûre d’elle. Par devoir envers les autres membres de l’Institut ensuite. Ils avaient tous risqué leur vie pour elle et la mutante leur en était redevable. Elle n’avait pas le droit de renoncer. Elle écouta Maria, tout en sondant discrètement les lieux pour tenter de découvrir ce qui était arrivé à Koyuki. Si elle avait été attaquée, peut-être que la menace rodait encore aux alentours. Elle porta son enquête mentale à la limite de la propriété mais elle ne découvrit rien de menaçant… hormis une nouvelle empreinte mentale qu’elle ne connaissait pas. La surprise se lut durant une fraction de seconde sur son visage mais disparut tout aussi vite alors qu’elle classait cette mystérieuse empreinte dans un coin de son esprit. Celle-ci ne semblait pas bouger et attendre patiemment quelque chose. Il ne pouvait donc s’agir d’une personne mal intentionnée en train de fuir.

Elle reprit heureusement le fil de la discussion juste avant que Maria ne s’adressa à elle

"Je ne pense pas que ce Louis soit le genre de mutant à avoir besoin de complices, il s’est très bien débrouillé seul pour semer la pagaille et détruire le plateau. Et puis, vous avez-vu son comportement ? C’est un excentrique…, elle frémit légèrement, son attitude me rappelle vaguement un autre mutant complètement taré qui a croisé la route de certains d’entre nous par le passé."

Seuls les plus âgés pourraient comprendre l’allusion au carnage de Boston. A priori, il n’y avait aucune raison pour que ces deux affaire soient liées tant elles étaient espacées dans le temps mais…à cet instant, Samarah aurait été incapable de départager Louis Désiré et le Comte Di Smorgia sur une échelle de dangerosité… D’autant, qu’on ne savait pas vraiment ce qu’il était advenu de lui. Elle chassa cette réflexion de ses pensées, elle s’y replongerait plus tard… quand elle aurait enfin la force d’affronter ses propres démons

"Il voulait attirer l’attention sur lui et uniquement sur lui… alors avoir des complices… Je ne crois pas non, peut-être uniquement des larbins qu’il abandonnera à la première occasion ou bien dont il s’est déjà débarassé lors du show…"

Si elle n’apprécia pas la démarche de la Russe concernant son approche de Louis Désiré, elle n’en montra rien. C’était bien là, du Maria tout craché !

"Tu es bien optimiste en déclarant que ta tentative de communication était sur le point d’aboutir Maria… jusqu’à preuve du contraire, nous avons eu droit qu’à un dialogue de sourd, ponctué de destruction par la démonstration de sa puissance dont il a fait l’étalage sans vergogne. Non… s’il voulait réellement dialoguer ou être contacté, il nous l’aurait fait savoir…"

Ses propos étaient assez durs mais Samarah n’avait pas cillé. Il n’était pas question pour le Nouvel Institut de négocier, voire de s’allier avec ce genre de malade ambulant, elle ne leur faisait pas confiance !

"Aucun de nos pensionnaires ne possède actuellement un don d’annulation, nous devrons donc trouver une autre solution. Si nous mettons un jour la main dessus, il ne sera nullement question de négociation mais de neutralisation pure et simple par n’importe quel moyen, y compris le plus radical et ce, pour le bien de tous "


Manque de chance pour la Russe, l’esprit rationnel de la mutante avait tendance lorsque la situation l’exigeait à réfléchir de manière tactique et à considérer les pouvoirs mutants présents à l’Institut comme de potentiels atouts, pouvant se révéler utiles et précieux. Elle ne fut pas donc pas choquée outre mesure de l’entendre considérer des élèves comme de simples « outils ».

Maria en vint finalement à un point intéressant… au moins pour elle. En ce qui concernait Samarah, elle se passerait volontiers de l’usage du Cérébro ! Malgré son aptitude à le faire, elle n’en gardait pas spécialement de bons souvenirs… alors y mêler en plus une personne étrangère, il en était totalement hors de question !

"S’il s’agit de le localiser, je ne pense pas qu’une aide extérieure soit nécessaire", répondit-elle simplement à Maria, ne désirant pas entrer plus dans les détails de l’utilisation du Cérébro ni sur l’étendue de ses réelles capacités, au grand dam de la curiosité de la Russe.

Louis Désiré était peut-être puissant, mais le Cérébro permettait de localiser n’importe quel mutant pour peu qu’il se trouve sur Terre. Elle avait déjà retrouvé Léon par le passé. Louis Désiré ne devrait pas être plus difficile à retrouver s’il était bel et bien mutant… Et le prix n’était finalement pas cher payé au vu du danger qu’il représentait pour la population. Ce ne serait pas la seule et unique migraine carabinée qu’elle aurait à affronter après l’utilisation du pisteur de mutants.

"Nous allons commencer ici par un scan complets des souvenirs des membres de l’Institut. Je m’en chargerai personnellement. Il faudra que vous en fassiez de même chez vous. Soit en venant ici…, mais l’oseraient-ils seulement ou leur fierté leur en empêcherait-elle ? soit en confiant cette tâche à votre télépathe s’il en est capable. "

Samarah n’avait jamais côtoyé le télépathe de la Confrérie, elle en avait seulement beaucoup entendu parler. Alors, tout comme Maria était curieuse, les capacités de ce télépathe l’intriguaient réellement. A chacune de lancer ses petits défis acides…

"Mais je pense que cette tâche ne sera qu’une formalité pour lui, conclut-elle en souriant légèrement, je suppose qu’il n’était pas dans les habitudes de Kenjiss d’engager n’importe qui et encore moins le premier télépathe du coin pour garder ses petits secrets… Je suis moins surprise d’apprendre que l’envie lui ai pris de décorer ses têtes de missiles avec des menaces et des insultes envers nous " ajouta-t-elle finalement sans émotion en écoutant les dernières paroles de la blonde qui derrière ses allures de potiche avait par moment des assauts de lucidité à ne pas négliger. Cependant, cette once d’intelligence ne durait pas vraiment… pour ignorer ce qu’était le vaccin. Samarah soupira et laissa le soin aux confrères d’expliquer à leur recrue la merveilleuse invention humaine qu’était le vaccin anti-mutant.

"Bien sûr que nous n’en n’avons pas fini avec le Cercle, cela fait plus de 20 ans que cette organisation nous pose des problèmes, ils ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. Mais pour l’heure, nous avons d’autres problèmes à régler"

Samarah ponctua sa phrase d’un regard à l’attention de Nakor et de Sinead, la réunion prenait fin.

*Sinead et moi nous allons voir ce qu’il se passe avec Koyuki.*

"Je suggère donc de commencer par celui qui représente un danger plus immédiat que les menaces sous-jacentes du Cercle. Nous reprendrons contact en cas de découverte d’éléments intéressants. Faites-en de même de votre côté si vous tenez à établir une… coopération pour l’avancée de l’enquête", elle risque le mot car s’ils voulaient maximiser les chances de résultats, malgré les querelles intestines entre les deux institutions, ils y seraient plus que certainement contraints et forcés.

Et sans plus de préambule, elle coupa la communication sur cette déclaration. Lorsqu’elle fut certaine que plus personne outre Atlantique ne pourrait entendre la suite de la conversation

"Pendant que nous serons à l’étage, Nakor, il faut que tu passes à l’infirmerie pour un bilan médical et t’assurer un repos bien mérité. Virginie va t’y accompagner "

Puis, elle se tourna vers Aisling dont elle n’avait pas négligé les réflexions et qu’elle considéra à cet instant comme tout aussi adulte que la majorité des membres présents avant de déclarer :

"Il faudra que nous discutions de ton idée sur le potentiel de Louis Désiré. Il y a peut-être une piste intéressante à creuser"
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Angeline Scott

Type Alpha

Type Alpha

Angeline Scott

Alias : Angel
Race : Mutante
Clan : Nouvel Institut
Age du perso : 21 ans
Profession : Etudiante
Affinités : Tout le monde en général. Déteste les extrémistes
Points XP : 71


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Vol
Type: Alpha
Niveau: 1

MessageSujet: Re: [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux - Page 2 EmptySam 20 Avr 2013 - 18:03

Aussitôt après qu'Eniss et moi nous soyons séparés, je m'étais empressée de quitter Hyde Park ou nous nous étions rencontrés pour essayer de rejoindre ce pour quoi j'avais laissée mon Irlande natale : le nouvel Institut. J'avais entendu dire que et constaté par moi même que l'incident du Whalen Show avait fait plusieurs dizaines de morts et encore plus de blessés et la ville était sens dessus dessous. Si le sentiment d'insécurité me poursuivait déjà en temps normal, l'animosité que pouvait avoir susciter cet attentat envers les mutants semblait peser comme une chape de plomb sur mes épaules et sur tous les mutants. Les terroristes savaient y faire avec actes symboliques et frapper fort à un événement publique sur la question mutante était la meilleure solution pour faire passer un message : oui les mutants sont dangereux et oui ils n'hésitent pas à utiliser leurs pouvoirs contre les populations.

Un sentiment de malaise m'avait gagné depuis mon arrivé à Londres, celui d'être un cible à abattre, un bouc-émissaire à lapider ou une bête curieuse à enfermer. Jamais ne pourrais-je déambuler librement sans avoir à cacher mes ailes ? Pourrais un jour espérer pouvoir sortir dans la rue sans craindre insulte ni agression ? Est-ce trop demander de pouvoir jouir des même libertés que n'importe qui d'autre sur cette Terre ?

J'étais ainsi contrainte d'être plus que fidèle à cet instinct de survie que j'avais du développer : faire profile bas, rester la plus discrète possible et continuer d'imposer à mes ailes ce terriblement douloureux supplice de l'immobilité la plus totale. Deux vrais poids morts dans le dos, ankylosés au possible et me criant sans cesse leurs envies de libertés, de mouvements et d'air frais. Bientôt, très bientôt je serais à l'Institut, et là seulement, j'espérais pouvoir « prendre mes aises ».


Sortir de la ville n'avait pas été aussi facile que je ne l'aurais crue : bien que plusieurs heures se soient écoulées depuis l'incident du Whalen Show, les barrages et les contrôles des forces de l'ordre ne se désintensifiaient pas. Ainsi, malgré toutes les précautions que j'avais pu prendre pour me faire le moins remarquer possible, il ne fallait pas non plus être particulièrement habile pour remarquer que la grande masse qui trônait dans mon dos avait quelque chose de suspect. Contrôlée par les policiers, j'eus le droit à la totale : tous mes papiers y passèrent, mes affaires furent vérifiées et je réussie à négocier à l'arraché une fouille corporelle de mes ailes plutôt qu'un spectacle d'exhibitionnisme de ma mutation aux vues et aux sus de tout le monde. Finalement, grâce à ma bonne fois, mon « entière collaboration », mes papiers en règles et surtout mon billet d'avion certifiant que j'étais arrivée sur le sol britannique après le tragique attentat, ils concédèrent à me laisser repartir.

Je réussis alors à attraper in extremis un bus qui partait en direction de l'Institut et je pus enfin souffler un peu d'avoir échappée à cette ville trop étouffante et, je le pense, dangereuse tant qu'elle ne se serait pas remise de ses émotions. J'en vins à me demander si l'Institut subissait de temps en temps des pressions ou devait faire face à des menaces. Il était évident que oui, mais je me demandais tout de même comment ils y faisait face. Je n'étais pas tellement courageuse ou d'une combativité hors du commun, mais j'espérais vraiment trouver dans cet établissement plus qu'une simple formation. Je savais qu'elles étaient mes convictions et je les savais également en adéquation avec les principes fondateurs même de l'Institut : respecter humain comme mutant et tenter d'apaiser les tensions pour ne pas bouleverser le fragile équilibre qui pouvait exister en ce monde. Si d'autres, comme le terroriste du Whalen Show voulaient au contraire précipiter les choses en attisant les haines et les craintes de chacun, il fallait bien qu'en face il y ait une entité capable de contrebalancer ! Et je croyais l'Institut et ses membres capable de cela et c'est en tout cas dans l'optique de me dévouer corps et âme dans cette vision que je le rejoignais.

Arrivant enfin devant l'imposante entrée du domaine qui entourait l'Institut, ma nature craintive me retrouva et je n'osais presque pas entrer. Mon esprit rationnel et cartésien finit par reprendre le dessus et trancha sur la question en me disant que de toute façon, je n'avais plus vraiment d'autres choix. La première chose qui me frappa en m'aventurant sur l'allée menant à l'imposante bâtisse était le calme et l'isolement des lieux, renforcé par l'absence d'étudiants ou de personnel dans les jardins des alentours. Certes, l'Institut était situé dans la banlieue de Londres mais je n'imaginais pas une telle surface dédiée aux mutants aussi proche de la capitale. Je pouvais presque déjà m'imaginer voleter en toute liberté à travers les arbres sans avoir à craindre quoi que ce soit !

Montant les marches du perron, je me demandais vraiment pourquoi il n'y avait personne dehors : je savais que la propriétaire des lieux, Miss Lemington, et certains membres de l'Institut avaient participé au Whalen Show, leur était-il arrivé quelque chose ? Faisaient-ils parti des victimes ? Arrivais-je au mauvais moment ? J'espérais que non...

Devant la porte, me revoilà encore prise d'une hésitation : était-ce vraiment ce que je voulais ? Bien sur, je ne m'engageais pas vraiment dans quelque chose ou je ne pourrais pas faire marche arrière, mais était-ce le bon choix de m'éloigner de tout ce que je connaissais et de ma famille ? La réponse à cette question s'imposait d'elle même : bien évidemment ! Ici, je pourrais apprendre bien plus de chose qu'autre part, je serais entourée d'autres mutants et ainsi côtoyer des personnes qui recontrent les même problèmes mais aussi les mêmes espoirs que moi.

J'appuyais sur le bouton de l'interphone sur le coté de l'imposante double-porte pour signaler ma présence. La réponse se fit attendre, mais après quelques minutes un homme finit par venir m'ouvrir la porte. Il avait visiblement l'air débordé et les traits tirés comme s'il était soumis à une grande pression (surement en rapport avec les évènements du Whalen Show). Ce dernier m’ausculta de la tête aux pieds en s'arrêtant un peu plus longuement sur la bosse informe dans mon dos, cachée sous mon manteau avant de me demander :



« Bienvenue au Nouvel Institut. Vous êtes... ? »


« Angeline Scott, j'avais prévenu mon arrivée... je suis un peu... en retard, désolée, il n'a pas été facile de quitter Londres.... »


En effet, j'aurais du arriver à l'Institut bien plus tôt dans la journée mais avec tout le ramdam provoqué par l'attentat, j'avais quelques heures de retard...

L'homme semblait chercher dans sa mémoire avant de déclarer :



« Ah oui, en effet je me souviens ! Ne vous inquiétez pas, votre retard est plutôt passé inaperçu : tous les esprits sont un peu... choqués après cette tragédie au Whalen Show... Je vous en prie Mademoiselle Scott, entrez ! »


Il s'effaça de devant la porte pour me permettre de pénétrer dans le manoir. Il ne me laissa pas le loisir de me perdre en admiration de l'architecture et de la décoration, assez simple somme toute, du manoir et me guida à travers le hall en m'informant :


« Mademoiselle Scott, je crains que vous deviez avoir à attendre un moment : l'équipe administrative de l'Institut vient à peine de rentrer et est actuellement en pleine réunion. Pour ma part, j'ai beaucoup à faire, vous m'en voyez désolé. Puis-je vous demander de patienter ici jusqu'à ce qu'on s'occupe de vous ? »


N'ayant pas vraiment le choix, je hochais de la tête et lui répondis :


« Je comprend, j'attendrais ici alors. Merci beaucoup monsieur. »


Ce dernier s’éclipsa alors me laissant seule dans un couloir, devant une porte d’où provenait plusieurs sons de voix. Heureusement, il y avait plusieurs siège le long du mur pour permettre aux personne d'attendre car il devait surement s'agir du bureau de la directrice de l'Institut peut être ? Ou d'une personne similaire ? Un coup d'oeil sur le nom marqué sur la porte m'informa que c'était finalement devant le bureau de la célèbre Miss Lemington, la propriétaire des lieux, souvent surnommée la Cérbère de l'Institut par ses détracteurs. Je m'assis donc pour attendre que l'on veuille bien s'occuper de moi.

Ce qui m'étonnait (ou pas à vrai dire) c'est qu'il me semblait bien que la demoiselle en question était présente au Whalen Show avec d'autres membres de l'Institut quand l'attentat eut lieu. Etaient-ils en train de planifier un plan d'action pour identifier et neutraliser la menace qui avait sévi ? Je devais avouer que ma curiosité était piquée au vif et que mille questions me venaient à l'esprit. J'étais surement à côté d'un conseil très important et moi, j'étais là, des espoirs plein la tête, une curiosité débordante mais aussi une très grande crainte de tout ce nouvel environnement, qui me clouait sur place. J'étais un drôle de petit oiseau très curieux mais aussi terriblement farouche et j'espérais sincèrement que l'on saurait me conforter dans ce petit monde : j'avais vraiment besoin de me poser et de faire mon petit nid avant de bien me sentir en sécurité.

Bref, on pourrait me prendre pour une agoraphobe accomplie mais il ne fallait pas non plus pousser aussi loin. D'ailleurs, ma curiosité l'emportait souvent sur la crainte et c'était une fois de plus le cas en ce moment. Il me brûlait de savoir ce qu'il se passait dans ce bureau surtout qu'en prêtant une oreille plus attentive, j'avais commencé à entendre bien plus de voix : ils étaient au moins sept ou huit. Toujours sur mon siège, je me penchais légèrement pour pouvoir tendre l'oreille et essayer de capter quelques bribes de conversations qui se tenaient là dedans. Il n'était pas facile d'écouter mais en me concentrant un peu je parvins à saisir quelques phrase ici ou là : ils parlaient du « Cercle », de Louis Désiré, de télépathe, de Cérébro et de tout plein d'autres choses qui ne répondaient en rien à mes interrogation et ne faisait qu'attiser ma curiosité.

En parlant de télépathe, je me souvenais que ladite Mlle Lemington faisait partie des mutants possédant ce pouvoir, et que si elle était dans cette pièce, elle devait surement avoir « senti » ma présence, et que si une personne un peu trop curieuse se mettait à l'« espionner » elle n'en serait que trop au courant ! La culpabilité me gagnait alors, ce qui n'était pas forcement un bon point puisque j'attirais peut être encore plus son attention sur moi... Je ne voulais pas faire mauvaise impression dès le premier jour... sinon ça risquait de promettre... c'est ainsi que la crainte reprenait le dessus dans sa compétition avec ma curiosité.

Rabattant mes ailes contre moi sous mon manteau et m'enfonçant la tête entre les épaules comme pour naïvement me créer un petit cocon protecteur contre les ondes télépathiques, et bouder de manière immature comme un enfant qui savait qu'il allait se faire gronder. J'entendis alors du mouvement et en déduisais que leur réunion venait de prendre fin. Je me levais alors qu'un vieillard accompagnée par une fille qui devait être un peu plus jeune que moi, ce qui devait être une mère et sa fille et finalement la célèbre propriétaire du manoir, sortaient de la salle. Tous avaient les traits tirés, étaient visiblement très fatigués et éprouvés. Comme le majordome m'en avait informés, ils devaient tout juste revenir du Whalen Show, et leur apparence en disait long sur le chaos qu'avait dû être cet attentat.

Sentant bien que j'arrivais comme un cheveu sur la soupe au moment le moins importun, je me disais qu'il serait peut être de bon ton que de proposer son aide. Trouvant un peu le courage de braver ma timidité, je m'adressais directement à Mlle Lemington :



« Bonsoir... je... je suis Angeline Scott, je... mon arrivée était normalement prévue plus tôt dans l'après-midi mais avec le Whalen Show et... »


J'allais dire « et avec l'attentat » mais je me retins de peur de mettre du sel sur leurs plaies, ne sachant ce qu'il s'était réellement passé là haut..


« Je sais que vous n'avez surement pas le temps de vous occuper d'une nouvelle venue... est-ce que je pourrais vous être d'une aide quelconque ? »


Bien sur, j'étais encore emmitouflée dans mon manteau et par conséquent pas totalement libre de mes mouvements, et puis j'avais en plus ma valise à traîner, mais je me disais que je pouvais tout laisser ici aussi : après tout, il faudrait bien que je m'habitue à considérer le Nouvel Institut comme mon nouveau chez-moi.
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Virginie Parish

Type Sigma

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Virginie Parish

Alias : Résilience
Race : Mutante
Clan : Le Nouvel Institut
Age du perso : 18 ans
Profession : Employée de la LC et Membre du Contrepoison
Affinités : Ami(s): Institut
Ennemi(s): Anti-mutants
Points XP : 1171


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Résistance physique et sens hyper développés
Type: Sigma
Niveau: 5

MessageSujet: Re: [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux - Page 2 EmptyVen 26 Avr 2013 - 16:40

*dès que l’entrevue sera terminée, nous irons voir ce qu’il s’est passé avec Koyuki*

Un imperceptible haussement de menton répondit à la promesse psychique de Miss Lemington. Parish la connaissait assez pour donner à ses paroles toute la véracité possible. Cette confiance naturelle était un pilier sur lequel elle décida de s’appuyer pour le moment. Quant à ses autres proches elle ne pouvait rien faire tant que cette réunion ne serait pas terminée… Une partie de sa nervosité était cependant soulagée.

Virginie, qui était en pleine introspection, se retrouva contre sa propre volonté à écouter les conciliabules des deux irlandaises qui se trouvaient à quelques mètres. Un léger afflue de sang vint rehausser le ton de ses joues quand elle se rendit compte que sa curiosité naturelle la poussa à prêter plus attention aux propos d’Aisling plutôt qu’à les ignorer. L'idée n'était pas absurde. Ils avaient déjà croisé des mutants capables de manipuler l'esprit. C’était la classe se pouvoir que la demoiselle trouvait la plus dangereuse d'ailleurs.

La nouvelle hypothèse de Samarah eu l’effet d’une pique dans le creux de ses reins. La dernière confrontation avec l’armée anglaise lui avait laissé un très mauvais souvenir. Elle se secoua mentalement pour éloigner les images qui voulaient revenir la tarauder. La synthèse, plutôt abrupte, de la scientifique marqua un peu plus la moue qui déformait le visage de l’élève. Les anti-mutants allaient en effet se faire un malin plaisir d’utiliser ce désastre à leur avantage. Son ancien patron serait-il du nombre ?

Les plus jeunes n’avaient pas de raison d’intervenir d’avantage dans le débat entre les deux camps. Seuls les dirigeants étaient aptes à décider d’un plan « d’attaque ». En écoutant la véhémence de la confrériste Virginie se prit à imaginer les répliques cinglantes que Koji aurait pu lui envoyer. Mais elle n’était pas Koji et n’aurait jamais une répartie comme la sienne. Elle fut donc heureuse de voir le bon vieux Nakor nuancer un discours de guerrière un peu trop… fier. Quand Sam ajouta ses propres arguments elle la fit intérieurement sourire. Ça n’était pas si grave si la joliette n’avait pas le fiel nécessaire, ils étaient un groupe.

Le plus ahurissant vint ensuite avec la menace sous-entendu d’une guerre nucléaire… Virginie avait du mal à croire que quelqu’un puisse véritablement envisager d’user de ces armes de défense. Le danger qu’ils encouraient méritaient-ils de supprimer la moitié de la planète ? C’était un raisonnement égoïste... Elle espérait ne pas être la seule à penser ainsi… du moins à l’Institut. Il y avait eu bien assez de perte pendant cette lutte. Pourquoi ne pas trouver un moyen plus pacifique d'arranger les choses ? Pourquoi user de la violence en toute circonstance ? Valérie au moins aurait proposé une autre idée.

La jeune mutante essaya de ne pas penser à ce que pouvait signifier « passer un scan ». C’était probablement une sorte de détecteur de mensonge façon mutant. Cela voulait dire que la télépathe allait avoir accès à absolument tout. Comment allait-elle réagir quand elle apprendrait que Virginie, dans sa colère contre l’ennemi, avait eu envie de faire du mal ? Le sentiment de honte naquit dans un coin de son esprit. Elle avait déjà quelques horreurs sur la conscience. Horreur dans le sens que Virginie pouvait donner à des pensées qui étaient pourtant ... si normales.

Une fois la visio-conférence terminée Virginie se détourna des écrans pour regarder ses aînés. L’atmosphère s’allégea sensiblement maintenant qu’ils se retrouvaient entre eux. Cette fois, ils allaient vraiment pouvoir souffler. Tous l'avaient mérité. Les délicats doigts relâchèrent la pression sur la main de Luc. Elle fut ravie, d’être envoyer hors du bureau, pour un moment. Après un petit regard à l’adresse de sa camarade elle rejoignit le vieux professeur de science.

-« Professeur, je vais être aux petits soins pour vous, vous allez voir. »

Glissant délicatement un bras sous le sien pour le soutenir –avec la fermeté qu’on put prêter à pareille mutante- Parish ouvrit la voie vers la sortie du bureau. Elle ne marchait ni trop vite ni trop doucement pour ne pas fatiguer son compagnon et sans pour autant donner l’impression de le ménager comme un enfant. Partie du bon pied la jeune fille s'arrêta et appela monsieur Treanez. La petite tension dans le fond de sa voix trahissait une fois de plus ses émotions. Mais qu'importe le français la connaissait par cœur.

-« Tu nous accompagne ? Il faut te soigner toutes ces blessures de guerre ... mon héros. »

Une jeune fille se trouvait dans le couloir. Virginie l’observa alors qu’ils passaient devant elle. Ce visage était nouveau entre les murs du manoir. S’agissait-il de la nouvelle élève dont certains avaient parlé au déjeuner ? Cela faisait un moment qu’il n’y avait pas eu de nouvelles entrées ici. Les yeux bleus suivaient les gracieuses courbes de ce visage avec une pointe d'admiration. Luc allait-il trouver cette fille belle ? Oui. Virginie croisa subversivement le regard de l'inconnue et désappointée se fendit d'un sourire timide parce qu'indécis.

La journée se clôturait sur au moins une chose de positive. Avant de tourner Virginie put entendre le nom de cette belle blonde : Angeline. Cela lui fit automatiquement penser à la créature biblique. Elle se rappela d’Enis et aussi de Rameil. Si en plus elle volait... Virginie se concentra sur l'homme près d'elle. Nakor avait l'air très fatigué. Il avait été très brave pendant l'attaque.

-« Monsieur Nakor vous avez été formidable là bas ! Nous sommes si minuscules nous autres à côté de vous... Un jour j'espère pouvoir donner un aussi bon exemple que vous et miss Lemington. ... Après toutes ces horreurs nous avons bien le droit à un bon repas bien costaud ? J'irais voir pour vous. Quelque-chose vous ferez plaisir ? »

Et voilà... la parade était trouvée... cajoler le grand-père pour ne pas penser au monstre qui devait encore être débusqué.

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Nakor

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Nakor

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MessageSujet: Re: [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux - Page 2 EmptyVen 26 Avr 2013 - 21:18

Les mains du vieil homme tremblaient, en effet lui qui habituellement et machinalement utilisait son pouvoir et une solution de sa création pour aider son sang à circuler avec vivacité et force afin d'attribuer la bonne dose d'oxygène partout dans son corps, n'avait plus beaucoup d'énergie et donc plus beaucoup de pouvoir. Il devenait donc un très vieux grand père comme les autres qui venait de vivre une nouvelle fois une sacrée aventure. Il utilisait d'ailleurs ses dernières forces afin de faire comme si tout allait bien, yeux grands ouverts, attentifs à tout, répondant quand il était nécessaire afin que la vieille sagesse des années compense la trop forte excitation et l'emportement de la jeunesse. La communication fut terminée et Samarah, enfin, donna ses ordres. Elle prenait les devants, le vieux fou en était heureux, elle allait devoir le faire de plus en plus souvent au sein de l'Institut, qu'elle le veuille ou non. Elle était d'ailleurs catégorique en direction du plus ancien professeur de la maison. Ce dernier tourna un regard interrogateur en direction de la jeune Virginie, il aimait beaucoup cette jeune femme, mais il ne voulait pas être un fardeau. Qu'elle accepte ou non, Nakor devait aller à l'infirmerie, il se leva donc, difficilement il fallait bien l'avouer, comme après un marathon où, les muscles refroidis et manquant d'entraînement sont raide comme des piquets et tirent au moindre effort. Il ouvrit alors grands les yeux, comme quelqu'un étonné d'avoir autant de difficultés à se mouvoir alors qu'habituellement ce n'est pas le cas. Il forçait sur sa bonne vieille canne et dit tout haut

"Pour une fois, je vais obéir docilement ... hooo, faudrait pas vieillir!"

Puis il s'engagea sur le chemin. Virginie indiqua au vieux monsieur qu'elle allait s'occuper d'elle avec une grande gentillesse. Le professeur y répondit par un sourire toutes dents dehors et décala un peu son coude, afin que la jeune fille puisse passer son bras et l'aider à se maintenir. Une fois les deux coéquipiers en place, Mademoiselle Parish appela son amoureux sans nul doute et Nakor se tourna vers Samarah

"Je suis épuisé mais pas mort pour autant et ... enfin ... c'est une vieille amie Samarah!"

Puis il hocha la tête comme pour lui faire comprendre qu'il attendait rapidement des nouvelles de Koyuki, il connaissait Madame Hara depuis un très grand nombre d'années et s'il lui était arrivée quelque chose, il voulait être au courant. Il était certain que le cerbère comprendrait. Il se mit donc en route en glissant à la jeune souteneuse

"Et bien ma chère, je suis votre débiteur."

Une courtoisie de vieux monsieur du siècle passé. Mais cela amusait Nakor, qui donnait tout ce qu'il avait pour avancer sans trop s'appuyer sur la jeune femme. Pas qu'elle soit fragile, c'était tout le contraire physiquement, mais il ne voulait pas non plus qu'on pense qu'il était un infirme impotent. Oui, Nakor restait le vieux monsieur bougon qu'il avait toujours été dans l'Institut. Ils passèrent devant une bien jeune fille. Et une nouvelle apparemment. Trop concentré sur l'enchaînement de ses jambes, il demanda plus tard

"Comment a-t-elle dit qu'elle s'appelait cette jeune nouvelle recrue Virginie? Car c'est bien une nouvelle ... ou mes yeux sont en fait fermé et je rêve, alors que je les crois ouvert sur le monde!"

Puis il se mit à rire ce qui coupa net ses dernières forces et manqua de le faire trébucher. Il se retint de justesse grâce à Virginie et il plaça

"Et bien et bien ... voilà que mes jambes me trahissent ... quelles traîtresses! Je les punirai sévèrement, ho oui soyez en sûre Virginie, je les aurai!"

Et puis gardant son sourire, il trouva enfin l'infirmerie. Belle, propre, automatisée. Il prit place sur un long fauteuil, dans une position semi allongée. Luc entra à sa suite et le vieux fou laissa les machines faire leur ouvrage mortifère. Le diagnostique était lancé et Virginie décida de prendre vraiment grand soin du vieux monsieur, qui ne put retenir un grand et long sourire

"Hoo Virginie, comme toujours vous faite preuve de beaucoup de cœur. Et je suis flatté d'entendre de telles choses, mais je n'ai été au dessus de personne aujourd'hui. Je suis simplement un très vieil homme, j'ai vécu déjà tout ce qu'il y avait à vivre et finalement ... avec les années ... je me sens comme ... oui comme le grand père de tout l'Institut voyez-vous. Alors quand un pauvre fou ose s'en prendre à la vie de mes petits enfants, mon sang bout dans mes veines! La vie n'a pas de prix, elle est le plus précieux des cadeaux que l'on possède et personne, non personne ne peut la prendre à quelqu'un d'autre! Personne n'en a le droit. Alors si en plus on tente de la prendre à de jeunes gens que j'aime, qui ont encore une très longue vie devant eux ... je m'oublie et ne pense plus qu'aux autres. L'âge m'aide à laisser de côté la surprise et la peur, car j'en ai vécu d'autres. Et je suis certain que, quand vous aurez atteint mon âge avancé, vous serez bien meilleure que je ne le suis. Et vous aussi Luc! Oui ... tous les deux ... oui, héhé, oui!"

Puis Nakor laissa ses yeux se fermer, non pas pour s'endormir mais économiser ses forces. Il termina là dessus

"Quelque chose qui me ferait plaisir? Hum, voyons voir ... oui, quelque chose me ferait plaisir! Un bon steak, bien cuit, avec ... hooo avec des vilaines frites! Ho oui, alors ça, pour ça je me damnerai!"

Puis il se mit à glousser avant de rouvrir un seul de ses deux yeux et d'ajouter

"Cela me ramène toujours en enfance ... loin, très loin en enfance! Sous Jules César autant l'avouer!"

Puis il continua de glousser comme le pauvre vieux fou qu'il était et qui aimait redonner un peu de sourire aux gens qui l'avaient perdus!
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MessageSujet: Re: [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux [Post-Scénar 6] Le retour des chanceux - Page 2 EmptyDim 5 Mai 2013 - 13:25

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