Nicole se faufilait à quatre pattes à la recherche de nourriture. Encore en pleine découverte de son corps, elle s'était surprise à dormir une bonne partie de l'après midi, au moment ou le soleil et le plus haut dans le ciel. Toujours habillée de son unique robe de chambre maculée de son sang et de trace de terre, elle se trouvait à l'arrière d'un restaurant en train de fouiller les poubelles à la recherche de quelque chose pour se sustenter.

Son épaule lui faisait toujours un mal de chien et trainer dans les ordures n'aidait pas vraiment à cicatriser. Mais elle s'en moquait pas mal. Touchant les sacs, elle en trouva un qui sentait un peu moins mauvais que les autres. C’était surement celui de la veille. La fille le jeta par dessus la benne, elle sorti la tête de sa poubelle au moment ou le sac toucher le sol dans un bruit sourd de reste de repas et de sac plastique plein. Vermine se lécha les lèvres en espérant ne pas trouver de viande. Elle avait gouté, il y a peu. Et vraiment, elle n'aimait pas ça.

Bien qu'elle voie mieux dans le noir, elle dut quand même plissé les hauts pour pouvoir évaluer les distances et repérer la grosse masse informe du sac. Prenant appuis se ses mains elle se hissa en déployant ses immenses ailes enfin de garder son équilibre.

Mais par manque de pratique, ses ailes tapèrent le bord de la benne. Vermine perdit l'équilibre et elle retomba dans la benne en jurant. Se relevant, elle préféra se laisser tomber maladroitement par terre. A ce moment, un des cuisiniers sortit la poubelle du service de la soirée. Il hurla en voyant le petit monstre.

Nicole prit peur, elle attrapa son butin avec son pied droit et elle s'enfuit en courant et en battant des ailes pour aller plus vite, tout en trainant derrière elle un sac percé que se vidé petit à petit. Se faufilant tant bien que mal dans les ruelles, et après n'avoir put éviter quelque obstacle de dernière minute. Elle se trouva un coin tranquille pour son festin.

Quand elle se retourna, elle vit le massacre. Son sac était quasiment vide et dans chat la suivait à la trace pour lui piquer son repas. Elle siffla de mécontentement, les tuer protégerait sa nourriture. Mais les manger ne lui servirait à rien. Du coup elle devait faire vite, elle devait aussi se trouver un endroit ou passer la nuit.

Eventrant ce qu'il restait de son sac, elle put voir le festin qui l'attendait. Bouillie de poisson pané sur son lit spaghetti carbonara au chocolat baignant dans sa sauce anglaise périmé te tout aillant mijoter toute l'après-midi au soleil dans sa benne en métal.

Vermine sentit son ventre gargouiller Ca sentait fort. Vermine prit une poignée de son repas et commença à manger. Après avoir un peu mastiqué, elle vomit le tout en crachant un peu de bile.

" Beurkkkk!!!! "

Vermine fit deux trois pas en arrières en faisant le gros dos et en sifflant les ailes dressait dans le dos, elle donna un coup de griffes nerveux dans les restes du sac et l'envoya valser avec son plat contre un mur en râlant tout en le pointant du doigt.

" Et ne t'avise pas de revenir !»

Elle fit un tour sur elle même en sifflant, puis elle partit à la recherche d'un endroit où dormir. Elle trouva rapidement son bonheur. Située dans le fond d'une impasse sombre, une voiture était stationnée au dessus d'une bouche de métro qui envoyant de l'air chaud à chaque passage de l'engin. Elle se faufila maladroitement sous la voiture et s'enroula avec ses ailes pour se tenir chaud.

Elle essayait de dormir en tremblotant de froid, mais elle avait du mal. Le sol, sa position rien n'allait... Sans parler de ses flocons qui se mettaient à tomber. Vermine se plaqua un peu plus contre la bouche de métro. Le prochain tardait à arriver.

Non loin d'elle, elle commença à entendre un bruit étrange et gênant. Quelqu'un avait vraiment décidé de lui gâcher sa soirée. Vermine ouvrit les yeux et sortit de sa cachette. Ne voyant pas où il était, elle cria.

" FERMES LA!! ET DORS!"

En même temps ce n'était pas non plus comme si elle parvenait elle même à le faire.

A peine avait elle hurler, qu'une silhouette se dégagea de l'obscurité. Dés qu'il se mit à bouger, elle le distinguait parfaitement sans trop pouvoir entrée dans les détails. En même temps la nuit, les détails ne comptent pas, tout autour d'elle n'était que tâche informe. Nicole regrettait d'avoir perdu ses lunettes cassée.

En le voyant se tourner dans sa direction et arrêter de chanter, elle eut le réflexe de commencer à se faufiler de nouveau sous la voiture pour ne pas qu'il l'aperçoive. Mais c'était déjà trop tard. Vermine se figea te trouille en l'entendant lui parler. Recroquevillée sur elle même, elle finit par s'assoir. La plupart des gens réagissait mal dés qu'il l'apercevait. Celui là semblait avoir une perception des choses différente des autres et l'obscurité semblait du cotés de la gamine. Il commença à lui poser des questions auquel elle répondit sur un ton nerveux pour qu'il la laisse tranquille.

"Tu m’empêche de dormir! Mes parents sont à la maison... De mauvaises rencontres ? Pff..."

Pour toute réponse, l'homme se leva. Vermine eut un léger mouvement de recul et se cogna contre le pare-choc avant de la voiture qui était derrière elle. Vermine le regarda s'approcher tranquillement et un peu maladroitement d'elle. Elle se dit qu'il devait être malade. elle fronça les sourcils de frustration. Elle ne lui avait pas dit de s'approcher. Les gens étaient vraiment chiants, la plupart hurlaient en la voyant. certains la pourchassé et l'insultée...

Il s'accroupit en face d'elle. Vermine fut surprise, il semblait avoir remarqué qu'elle n'était pas normale, mais il ne hurlait pas et ne l'insultait pas. la dernière à avoir fait ça s'appeler Thémis, elle avait était gentille, alors que Vermine avait été méchante. Troublée la fillette le regarda avec des yeux rond sans réagir et remarqua qu'il était bossu. Soudain, il sortit une barre de céréale sous son nez. Le regard la gamine s'illumina en se focalisant sur ce présent inespéré tandis que son ventre crier famine. Elle se focalisa sur les détails de l'emballage. Elle était assez prés pour ça.

Vermine se rappelait que Nicole aimait ça. elle se vidait un paquet de biscuit en un rien de temps. Le monsieur devait savoir si prendre avec les enfants. Vermine sourit, révélant au passage ses quatre crocs supérieurs. D'un geste lent, elle se saisit de la barre céréale avec sa main gauche pleine de griffes et commença à l'observer plus en détail en disant.

" Merci, monsieur!"

Puis elle croqua un bout de barre de céréale, Vermine fut agréablement surprise au début. elle sentait des bouts de pomme cuit mélangé à d'autres fruits et se rendit compte qu'elle aimait les pommes et les fruits. Puis son palet fut rapidement assaillit par un gout sucrés. Ses papilles semblèrent apprécier au début, mais ce gout devint trop fort et l’écœura d'un coup. Vermine recracha sa barre de céréale en sifflant. Ce bruit ressemblait plus à celui d'un animal. Nicole releva la tête en criant.

" Tu as voulu m’empoisonner !»

Vermine se dressa sur ses membres et se prépara à lui sauter dessus, Elle dressa d'un coup ses ailes de toute leur longueur pour faire plus d'effets. Mais l'animal hésitait. Devait-elle fuir ou attaquer ? Elle n'avait pas envie de lui laissait sa plaque de métro pour dormir, non plus !

Vermine était à deux doigts de lui bondir dessus. Tout en sachant qu'elle avait une grande chance de le rater à cause de sa vue. Ses griffes grattèrent le sol tandis qu'elle cherchait un bon appui, se rayant légèrement sur le béton. De tout façon, elle était convaincue qu'il allait détaler sans demander son reste.

Mais contre toute attente, il se contenta de rire. Vermine fronça les sourcils en se demandant ce qu'il lui prenait. Cet homme devait être fou. La fillette fronça les sourcils. Ses ailes commençaient déjà à lui peser. Les ailes de chauve souris ne sont pas faite pour planer, les garder fixement tendues lui demander beaucoup d’effort.

* Casses toi!* pensa t'elle.

Pensée qui fut traduite par un autre sifflement lugubre suivit d'un claquement de langue. Mais visiblement, il ne comprenait rien à rien. Il la surprit de nouveau en s’asseyant en face d'elle. Elle bandit le muscle, prête à lui arracher la jugulaire à coups de griffes... même si pour cela elle devrait si reprendre plusieurs fois de suite pour réussir son coups. D’un coup d'ailes, elle pourrait lui faire passer l'envie de rester en lui envoyant de la poussière dans les yeux. Mais elle était capable de se donner des coups sans le vouloir.

Vermine tenait actuellement plus du caniche qui aboie en vous cassant les oreilles que du gros pitbull qui attaque après s'être contenté de grogner à voix basse. Mais visiblement il l'avait comprit. Lorsqu’il commença à se déshabiller, il eut le mérite de retenir son attention.

Intriguée, la fillette se calma d'un coup et releva la tête de surprise. En repliant légèrement ses ailes. Puis d'un coup deux taches immense apparurent d'un coup dans le dos de l'étranger empoisonneur. Surprise, Vermine sursauta et perdit un peu l'équilibre quelque chose finit par tomber du ciel en tournoyant lentement. Vermine le saisit et vit qu's'agissait d'une plume. Tandis que l'autre s'adressait à elle. Vermine se redressa en s'asseyant comme une sorte de gros chien puis replia ses ailes autour de son corps comme si il s'agissait d'une grosse cape qui trainait par terre.

Elle scruta le mutant en plissant légèrement les yeux et en pencha la tête sur le côté.

" Peur? Non... Mes ailes sont plus grandes ! Je peux m’approcher ?"

Il osait lui dire qu'il était un monstre ? Elle devait s'en assurer. Elle se rapprocha doucement de lui et tendit doucement la main droite pour lui toucher le visage. Intimidée par ce monstre au visage tellement humain, elle demanda.

" Ou est ton bec... comment tu fais pour rester debout ?»

Ce type n'avait rien d'un monstre, il ressemblait plus à un ange. Innocemment, elle demanda les yeux pleins de larmes.

" C'est dieu qui t’envoies ? Tu viens me guérir ?"

Un petit rire cristallin sortit de la bouche de la fillette. L'idée de l'avoir comme frère était assez drôle. Entre deux fous rires, Vermine répondit à Eniss.

" Si on est de la même famille. Je dois avoir récupérer les gènes des fruits pourris de notre arbre généalogie... Mais comment tu fais pour rester sur tes pieds"

Vermine resta focalisée sur le fait qu'il se tenait sur ses deux pieds alors qu'elle ramper comme un rat depuis sa transformation. Le regard emplit d'admiration, elle avait du mal à s'en remettre. Pour elle s'était bien plus important que le fait qu'il soit un ange ou pas.

Il planta un peu plus le clou en se levant et en se mettant a chanté. Elle le fixa, la bouche ouverte d'admiration et en demandant.

" Mais comment tu fais ?»

Une pointe de jalousie l'envahie en plus il chantait bien. mais elle était trop sous le choc pour pouvoir reconnaitre le morceau original (je reconnais pas non plus d'ailleurs XD)

Il termina et commença à lui expliquer son point de vue et tentait de la rassurer. Leurs ailes étaient une malédiction. Vermine hocha la tête, avant de tiquer et de froncer les sourcils. C'était censé la réconforter ça ? Vermine en doutait. A moins que ce ne soit le rôle de l'ami de faire ça. mais tout ça n'expliquait pas à Vermine comment il faisait pour rester debout de la sorte.

Elle s'impatienta et piétina un peu sur place. Elle avait beau creuser la question, elle ne parvenait pas a comprendre. A part les plumes, Ils avaient la même mutation...

" Ton ami n'a rien compris alors ! Moi, j'en ai plein le dos de mes ailes et ça ne fait pas une semaine que je suis une mutante"

Vraiment ces trucs étaient plus encombrant qu'utiles quand elle y pensait. Le chanter lui demanda son nom. Pour toute réponse, Vermine regarda les pieds du chanteur en lui redemandant comme si elle n'avait pas entendu sa question.

" Comment tu fais pour tenir debout?"

(HJ, désolé de l'attente. Je passe au rouge. c'est plus lisible que le jaune ^^)

Vermine observa Eniss qui lui fit un cour pour apprendre à marcher debout. Elle laissa échapper un petit rire amusé et enfantin quand il se laissa tomber en arrière. Puis elle suivit la progression de la leçon avec un petit sourire amuser aux lèvres. Elle commença aussi à comprendre qu'il n'avait pas du vivre la même chose qu'elle. Leurs deux mutations respectives étaient à la fois si proches et si différentes. Pour preuve qu'il avait de magnifique aile à plume et que les siennes ressemblaient plus à celle d'un monstre. Vermine en ressenti une certaine jalousie, mais ça n’empêchait pas la fillette d'apprécier l'homme qui faisait des efforts pour parler bien et pour la mettre à l'aise.

Eniss se mit à joué sa version du tableau de l'évolution en passant progressivement du quadripéde rampant sur ses genoux à celui du bipède pencher en avant. Vermine ne put s’empêcher de se demander s’il était capable de voler. Au moins, il arrivait à agiter ses ailes. De son cotés, elle n'avait aucun mal à les déployer... et encore elle avait des problèmes d'envergure parfois mais les véritable soucis survenaient surtout quand elle essayait de les agiter. Il lui arrivait même de se mettre elle même des baffes.

Il lui proposa ensuite de l'aider elle se recula pour qu'il évite de l'attraper et se faillit de nouveau se cogner contre la voiture qui se trouvait derrière elle.

Amusée et restant toujours silencieuse, elle fouilla pour placer devant ses yeux ses lunettes aux verres complètement rayées qui lui servait de serre tête. Un geste maladroit qui ne les arrangea pas à cause de ses griffes. Elle voulait lui montrer son problème de quadripédie pour qu'il comprenne mieux.

" Je ne rampe pas sur les genoux... Je marche vraiment à quatre pattes."

Elle lui fit une démonstration, les genoux étaient légèrement repliés en avant mais c'était ses pieds et ses mains qui lui servaient d'appuis. Elle tourna autour de lui assez vite comme un chien autour de son maitre et manqua de heurter un mur malgré qu'elle portait ses lunettes et qu'elle voyait de nuit comme de jour.

*Foutu problème d'évaluation des distances* pensa t'elle. Mais elle rajouta. "non seulement je marche, mais je cours aussi. Quand je veux me redresser, j'ai très mal au dos."

Enfin elle essayait surtout de courir en évitant les obstacles. La plupart du temps, elle rentrait dedans. Elle n'était pas sûre qu'il puisse la comprendre mais elle rajouta quand même.

"J’espère que je resterais pas comme ça... j'en ai déjà marre d'avoir le nez collé au sol et que les gens me regarde de haut, j'ai l'impression de ne plus rien avoir d'humain. Je suis qu'un animal."

Un animal perdu qui avait peur du regard des autres, sauf de celui d'Eniss. Elle se dirigea vers la voiture et grimpa sur le capot avec une certaine difficulté à cause du poids de ses ailes. Ses griffes raillèrent le pare-choc et la tôle du capot. Puis elle se retourna et s'assit en affichant un sourire satisfait en se passant la paume de sa main gauche sur sa nuque.

" Là, comme ça j'aurai moins à me tordre le cou pour te parler."

Nicole était bien en compagnie d'Eniss, C'était comme si elle venait de se faire un grand frère. Mais Vermine savait parfaitement que tôt ou tard même votre famille finissait par vous trahir. Le coup de fusil par sa mère était encore trop frais dans son esprit pour qu'elle puisse s'attacher et se trouver une autre famille. La fillette buvait les paroles de l'ange qui lui disait qu'elle pourrait de nouveau marcher normalement avec le temps. Elle se promit de travailler dur pour que la prémonition d'Eniss se produise. Un de ses jours elle se tiendrait droite comme un I en face de lui.

Pour toute réponse, elle se contenta de sourire en disant. "Promis !" Avant de se mettre à bailler en faisant tout son possible pour que ça ne se voit pas. Elle était une grande après tout

Elle frissonna instinctivement en le sentant s'assoir prés d'elle. Mais elle ne bougea pas. Elle se contenta de l'observer tandis qu'il lui proposait d'aller dormir. Nicole qui avait laissé pendre ses jambes le long du pare-choc, posa sa main sur l'épaule d'Eniss en disant

"Daccord... Allons dormir.

Nicole bondit du capot et le suivit en trottinant à ses cotés. Elle pensait qu'ils seraient retournés sous la voiture car ils y seraient protégés, s’il pleuvait. Un peu déçue, elle se coucha à ses côtés en baillant à moitié et sursauta en sentant une des ailes d'Eniss la recouvrir. Celle de la fillette tenait chaud aussi. Mais elle le laissa faire en se sentant protégée et rassurée par des paroles qu'elle n'avait plus entendues dire depuis longtemps.

"Merci, toi aussi..."

Mais Nicole ne dormit pas longtemps. Ces derniers temps, elle dormait surtout l'après midi pour ne pas top être éblouie par le soleil. Elle resta une bonne partie de la nuit les yeux grands ouvert à observer Eniss en train de dormir. Malgré que les lampadaires étaient éteints depuis longtemps. Le noir ne la gênée pas, elle voyait même mieux qu'en plein jours.

Elle ne put s’empêcher de se rendre compte à quel point ils étaient différents malgré leur ressemblances. Elle ne voulait pas être un poids pour lui. Tout doucement, elle repoussa l'aile qui lui servait de couverture en faisant attention de ne pas le réveiller. Mais elle avait du mal à s'en aller, la fillette venait de se faire un frère et l'animal avait trouver un maitre. Elle décida de rester un peu.

Au bout d'une heure, le soleil commença à pointer ses premiers rayons. Nicole posa sa main sur la joue d'Eniss, elle venait de se rendre compte qu'elle n'avait pas répondit à une de ses questions. Ses paroles ne furent qu'un murmure, car elle ne voulait pas le réveiller

"Je m'appelle Nicole, j'ai douze ans et mes parents... Merci, merci beaucoup."

Elle se retira et s’éclipsa en douceur, manquant de peu de se prendre les pattes dans un sac poubelle en sortant de la ruelle. Vancouver étaient grand, mais elle espérait pouvoir le revoir un jour.