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[RP] Moins d'une heure

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Sinéad O'Hegarty

Type Sigma

Type Sigma

Sinéad O'Hegarty

Race : Humaine mutante
Clan : Institut
Age du perso : Trente-sept ans
Profession : Généticienne
Affinités : Sa fille : Aisling ; Des amis : Samarah, Koyuki, Léon, Nakor
Points XP : 1275


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Concrétisation des rêves
Type: Sigma
Niveau: 6

MessageSujet: [RP] Moins d'une heure [RP] Moins d'une heure EmptyMar 19 Aoû 2014 - 1:26

Mardi 28 mai 2052

Dans Londres lumineuse, à travers les rues pleines de bruit, un tramway passait en silence. C'était presque midi : il n'y avait pas encore foule, mais toutes les places assises étaient prises. Deux femmes seules étaient restées debout, devant une poussette et son nourrisson endormi, communiquant, par leurs mots, plus que des histoires de leurs vies – ou de celle des autres –, mais bien plutôt renouant perpétuellement leur amitié.
Leurs babillages insouciants ne préoccupaient pas Sinéad, qui ne les entendait plus depuis tout à l'heure qu'elle avait souri à l'enfant, alors éveillé. Ce regard de l'enfant, elle l'avait reconnu ; il était universel : c'était celui de la découverte continuelle de ceux qui ne comprennent encore aucun motif du monde. Aussi elle songeait à cette enfant qu'elle avait élevée, et, de fait, qu'elle continuait, en un sens, d'élever. L'image précise de son minois adorable se rappelait à elle ; ses expressions de faim, de satisfaction et d'émerveillement – qui conjuraient elles-mêmes d'autres pensées. Ses regrets de n'avoir pas été assez présente à ses côtés. Cette peur que la faire vivre dans un environnement plein de mutants, elle qui pourtant, méritait certainement une vie plus tranquille et ordinaire, n'était pas ce qu'il y avait pour elle de plus approprié. Non, elle ne méritait pas de devoir faire tous ces transports du lundi au vendredi, rien que pour aller en cours. C'était la meilleure solution qu'elles avaient trouvées pourtant. Solution à ce problème délicat et singulier : être une humaine ordinaire au milieu de mutants. Sinéad n'avait pas pensé à – bien plus, n'aurait pas bien compris à l'époque – ce qui, dans cette situation, était si inconfortable pour sa fille.
Sinéad reconnaissait où ces pensées allait aussitôt la mener : à un sujet déjà réfléchi, auquel elle n'apporterait rien de plus que des questions cent fois soulevées, des réponses et des objections cent fois faites et des intuitions inexprimées, peut-être inexprimables. C'était assez de savoir que son après-midi serait consacrée à cette question : aussi elle s'en divertit, exerça sa mémoire à trier les nouvelles données du matin. Dernièrement, elle avait rencontré des méthodes récentes et intéressantes, vraiment : ce matin-ci, une méthode in vivo d'analyse ADN, qui avait un rapport quantités de données amassées / temps impressionnant. Bien sûr, applicable au gène X. En 2052, en matière de génétique humaine – et pas que –, le gène X était un des sujets d'étude les plus importants – ou vraiment, le plus important. Et ceci à des fins politiquement très diverses. Sinéad soupira. Comme c'était plus facile d'être une généticienne, simplement, une scientifique comme un outil au service de la science ! Mais elle était aussi mutante. Elle aurait voulu essayer, par ses recherches, de ne pas développer des outils capables de causer du tort à ceux qui, comme elle, avaient un don spécial. Chose qui, bien sûr, était impossible : elle ne pouvait pas même travailler sur le vaccin Genesis, essayer de promettre aux jeunes affectés par ses redoutables effets secondaires une vie, si ce n'est normale, au moins plus heureuse, en ayant la certitude de ne pas découvrir une information plus tard utile à l'élaboration d'un encore nouveau « vaccin ».
Sinéad se reprit. Elle savait où elle allait : et par là, rien de bon. Elle regarda Londres, par la fenêtre. C'était le prochain arrêt. Elle se leva, jeta un dernier coup d'œil au bambin, vit plus loin un garçon – ou peut-être plutôt un homme, dont elle devina, au hochement de sa tête, qu'il était plein de musique, et se demanda de quel genre – ramena son regard en face d'elle, éprouva le ralentissement du wagon, constata l'arrêt complet du véhicule par l'immobilité de son extérieur, attendit l'ouverture des portes, qui prit juste plus de temps que ce qu'elle avait envisagé pour se tendre face à cet imprévu, tension seulement apaisée par la mise à terre de ses deux pieds.
En quelques pas, elle y fut rendue.


Masala Zone

Il n'y avait rien chez Charlie qui la surprit particulièrement. Elle était jeune. Mais cela, elle l'avait deviné avant de venir : la journaliste – ou peut-être bien plutôt apprentie journaliste – avait précisé, dès son premier courriel, qu'elle était étudiante. C'était pour cela, peut-être, qu'elle avait d'abord refusé sa demande. Entre autres : certainement, la première raison se trouvait dans son emploi du temps chargé. Pour preuve, cette entrevue qui n'avait été placée qu'à la dernière minute, entre deux activités plus préoccupantes.

« Je suis en retard, pardonnez-moi. »

Sinéad n'avait pas hésité sur la personne : si elle n'avait pas vu Charlie en photo, elle pouvait difficilement se tromper. À cette heure, peu de gens étaient dans le restaurant. Charlie était la seule ici qui avait gardé ses yeux sur elle plus longtemps qu'un simple coup d'œil eût pris, et n'avait pas détourné les yeux ni semblé surprise de voir cette dame pourvue d'un tailleur noir, confortable et d'une élégance sobre, s'approcher d'elle.
L'irlandaise de cœur s'assit donc à la table de ce restaurant indien, et reprit, d'un ton qui indiquait à la fois sa sincérité, et qu'elle ne jugeait pas cependant l'affaire de grande conséquence :

« J'en suis désolée, mais cela veut dire aussi que nous aurons moins de temps que prévu – moins d'une heure, et plutôt trente minutes, quarante au plus. J'ai des impératifs pour cette après-midi. Nous allons devoir aller à l'essentiel, je crois. »

Elle sourit, invitant par le geste Charlie à entamer son propos, tout en lui assurant de ne pas se formaliser si elle regardait la carte du restaurant pendant ce temps : cette petite lecture ne l'empêchait pas d'écouter attentivement cette graine de journaliste.
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https://generation-x.superforum.fr/nouvel-institut-f54/fiche-sine
Charlie Van Der Hoff

Type Alpha

Type Alpha

Charlie Van Der Hoff

Alias : Kairos
Race : Mutante
Clan : Lib'Corp et Contrepoison
Age du perso : 21 ans
Profession : Etudiante en troisième année d'Histoire, journaliste, karatéka et sapeur-pompier volontaire à ses heures perdues.
Affinités : A venir.
Points XP : 188


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Intuition décuplée
Type: Alpha
Niveau: 1

MessageSujet: Re: [RP] Moins d'une heure [RP] Moins d'une heure EmptyMar 19 Aoû 2014 - 2:59

Londres,
City,
au 60 Queen Victoria Street,
ce mardi 28 mai 2052 au matin.

Aspiration lente.
Longue expiration.

Charlie laissait son bras gauche redescendre avec la roulée qu'elle tenait entre deux doigts, parcourant des yeux la rue où tout défilait trop vite. Du ciel gris et noir de nuages tombait une légère pluie. Les voitures se pressaient, klaxonnaient ; les essuie-glaces balayaient sans cesse l'eau, agacés ; les feux tricolores passaient du vert à l'orange, de l'orange ou rouge ; les piétons marchaient vite, se bousculaient attaché-case à la main, parapluie dans l'autre ; les conducteurs s'échauffaient, râlaient ; puis les feux redevenaient verts et les voitures redémarraient dans des concerts de pot d'échappement.

Elle remonta sa main...
Aspiration lente.
La rebaissa.
Longue expiration.

Tout allait trop vite en cette fin de matinée. Il faisait lourd et humide. Heureusement que ce foutu immeuble avait un auvent qui servait d'abris contre la pluie à l'occasion. Du monde s'abritait là comme elle d'ailleurs, dans des costumes noirs impeccables. De la main droite la jeune femme passa une main dans ses cheveux courts où une goutte venait de tomber. Elle n'aimait pas les jours comme ça, et pas seulement parce que fumer devenait tout de suite moins agréable. Non, elle ne supportait juste pas les jours nuageux et pluvieux comme celui-ci car le temps pesait sur son moral. De son bureau londonien, la baie vitrée sur sa droite donnait sur les bâtiments financiers de l'autre côté de l'avenue et sur le ciel sombre et la pluie battante. Rien qui ne puisse l'inspirer à son travail.

Elle porta de nouveau la cigarette à ses lèvres, aspira lentement et regarda une femme en tailleur et talons passer, se protégeant sous un parapluie rouge. Leurs regards se croisèrent. Encore une qui devait se demander si elle était vraiment un homme. Elle choisit ce moment là pour expirer longuement et redescendre son bras. Elle aimait provoquer le questionnement chez les gens. Elle aimait jouer sur les genres. La jeune femme leva son bras droit, jeta un œil à sa montre. Aie, il ne fallait pas qu'elle traîne ! Déjà qu'elle n'était pas inspirée pour la formulation de cet article, alors si elle se permettait de prolonger sa pause, elle risquait de ne pas finir à temps. Elle n'avait pas réellement de contraintes de temps normalement, tout dépendait des informations reçues, mais elle avait un rendez-vous à midi et aimerait finir ce qu'elle avait à faire avant d'y aller.

Elle tira un dernier coup, expira une dernière fois tout en écrasant le filtre dans le cendrier de rue prévu à cet effet. Un dernier regard sur la rue et elle franchit les portes du bâtiment, qui s'ouvrirent automatiquement sur son passage. Elle traversa le hall et préféra les escaliers à l'ascenseur. Elle ne l'avait pris qu'une seule fois et il s'était bloqué, aussi s'était-elle dite maudite des ascenseurs et choisissait depuis toujours les escaliers. Elle poussa la porte de ceux-ci et commença à monter les marches deux à deux. Il n'y avait que trois étages à monter, ça se faisait vite. Ajouté à ça, ça lui faisait des jambes, l’entraînait pour les sapeurs pompiers volontaires et c'était bon pour la santé. Que de bonnes raisons de les préférer.

Sur le pallier du deuxième, un homme et une femme discutaient. Ils s'interrompirent le temps qu'elle passe, la détaillant de la tête aux pieds et reprirent finalement leur discussion. C'était fatiguant quand bien même. C'était à croire qu'elle avait un immonde pustule sur le front. Finalement, elle arriva à son étage et poussa la porte coupe-feu du couloir. Une moquette rouge, des murs blancs, quelques tableaux, quelques vieux journaux financiers sous vitre, quelques portes de bureaux à droite à gauche puis elle toqua deux coups au numéro 95 et entra. Une femme leva la tête de son travail.

« Alors, pas trop froid dehors ? »

« Non, ça va, juste humide » répondit Charlie en traversa la pièce jusqu'à son bureau, le deuxième sur la droite, -il y en avait quatre en tout. « Je trouve même qu'il fait trop chaud ici. En faisant trois pas vers la fenêtre elle demanda : « Ça te dérange si j'ouvre un peu ? »

« Du tout. »

La jeune femme ouvrit avant de se laissa tomber sur son fauteuil de bureau et poussa un soupir en s'emparant de sa souris pour rouvrir le traitement de texte sur lequel elle avait commencé son commentaire. Elle devait être sur le lieu de rendez-vous à 12h00 pile. Ce qui signifiait qu'il lui fallait... 9 minutes et demi pour ranger ses affaires, sortir, descendre les escaliers, retrouver sa Kawasaki ninja noire garée plus loin sur un parking privé ; puis 7 minutes sans les feux jusqu'au Masala Zone. Soit à peu près 18 minutes avec feux, mais il fallait en prévoir 25 car la jeune femme aimait être correctement en avance. Un coup d’œil sur le cadran en bas à gauche de son bureau d'ordinateur lui apprit qu'il était 10h47.

Parfait ! Ça lui laissait un peu de temps pour prévoir ses questions. Après tout, ce n'était pas un simple rendez-vous. Elle s'était donnée la peine de contacter une scientifique du Nouvel Institut, ce n'était pas pour y aller les mains dans les poches mais pour l'interroger sur son travail et ses recherches. Sinéad O'Hegarty, 37 ans, généticienne au Nouvel Institut depuis... huit ou neuf ans d'après son enquête. Sûrement très occupée, la jeune femme avait refusé une première fois sa proposition, puis Charlie persévérant, elle accepta finalement l'entrevue. Cette dernière avait été fixée seulement il y a quelques jours et elle ne semblait pas arrangé la chercheuse.

L'étudiante griffonna des questions sur son calepin pendant quelques dizaines de minutes, avant de se rendre à son rendez-vous. Le vent avait chassé les nuages, aussi faisait-il soleil désormais. Le goudron était néanmoins toujours humide et l'air lourd. Charlie enfourcha sa moto noire, enfila son casque, tourna la clé de contact dans le sens des aiguilles d'une montre, appuya sur le démarreur, enclencha la première et quitta Queen Victoria Street en direction de Budge Row. Après avoir pris Cannon Street, St Paul's Churchyard, Ludgate Hill et compagnie, avoir parcouru 2,7 km en 9 minutes, elle arriva au Masala Zone, le restaurant indien. Il était 11h50. Elle était en avance. Kawasaki garée plus loin, casque sous le bras, un écouteur dans l'oreille sur du The Rasmus, elle se posta à gauche de l'entrée.

Les minutes passèrent puis après quelques coups d'oeil à son portable silencieux, Charlie franchit la porte du restaurant, seule. Elle choisit une table qui offrait une vue claire sur l'entrée et s'assit de façon à la surveiller. Le stress commençait à monter même si elle ne l'aurait avoué pour rien au monde. Elle était plus étudiante que journaliste. Elle se sentait comme un enfant jeté dans une cour aux lions. Cette femme avait 37 ans, elle tout juste 21 et elle était censée l'interroger sur sa vie professionnelle, ce qui ne manquait pas de l'impressionner.

La journaliste en herbe pianotait sur son portable quand elle sentit quelqu'un arriver. Une femme dans un tailleur noir chic et impeccable. Leurs regards se croisèrent et l'autre finit par s'approcher.

« Je suis en retard, pardonnez-moi » commença t-elle en déposant ses affaires.

C'était incontestablement la généticienne avec qui elle avait rendez-vous. Qui cela aurait-il pu être d'autre ? Elle était brune, avait l'oeil noir d'encre profond et sévère et un air sérieux et pressé. De mémoire, elle ressemblait bien à la photographie du trombinoscope de chercheurs de l'Institut qu'elle avait réussi à se procurer, au dessous de laquelle était écrit Sinéad O'Hegarty.

Charlie se leva et lui serra poliment la main. La chercheuse tira finalement une chaise et s'y assit.

« J'en suis désolée, mais cela veut dire aussi que nous aurons moins de temps que prévu – moins d'une heure, et plutôt trente minutes, quarante au plus. J'ai des impératifs pour cette après-midi. Nous allons devoir aller à l'essentiel, je crois. »

« Il n'y a aucun problème, je suis déjà ravie de pouvoir vous rencontrer. Une demie-heure fera l'affaire. », fit-elle en jetant un œil à sa montre. « Autant commencer directement alors. Pouvez-vous vous présenter rapidement s'il vous plait, pour commencer ? Nom, prénom, âge d'abord. »

Juste des formalités, histoire d'avoir les bases sur le sujet. Juste histoire de savoir à qui on s'adresse et pouvoir établir son portrait. Charlie sortit son bloc-note et son stylo et les posa près des couverts. Elle savait déjà ce qu'elle allait choisir dans le menu, aussi était-elle entièrement à l'écoute de la chercheuse. Généticienne, ça promettait d'être très intéressant. La science l'avait toujours fascinée, même si elle se voyait mal étudier voire même travailler dans le milieu. Néanmoins, elle ne cessait de s'interroger sur des tonnes de mystères, qui grâce à des gens comme la femme qui lui faisait face, seraient peut-être élucider un jour.

« Et ensuite pouvez-vous expliquer en quoi consiste votre travail ? »

Elle réfléchit, esquissa un léger sourire et s'expliqua.

« Il me faudrait quelque chose de claire, facile à comprendre d'abord, pour que le citoyen lambda comprenne.
On parlera seulement ensuite des résultats de vos recherches si vous voulez bien. »
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