Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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Sujet: [RP] Comme un oiseau en cage (PV Glitch) Sam 23 Fév 2013 - 19:41
"Bon aller, il est grand temps pour moi de rentrer !"
En effet, jetant un coup d'oeil sur mon smartphone, les 23h00 passées me disaient de me dépêcher d'aller attraper le dernier bus allant vers l'Institut.
J'avais passé une très bonne soirée avec des amis (de l'extérieur de l'Institut) et nous nous étions donnés rendez-vous dans un bar un peu à l'écart du centre-ville de Londres, au Thames' Foam, qui comme son nom l'indiquait, se trouvait sur les bords de la Tamise. C'était un troquet plutôt tranquille et isolé que l'on avait choisit se disant que l'on aurait moins de problème si l'on venait à découvrir la mutation de certains d'entre nous (enfin surtout la mienne qui était la plus visible, même si j'avais gardé sur moi mon manteau trois fois trop grand pour moi que j'avais l'habitude de prendre pour cacher mes ailes).
Fidèle à mes origines irlandaises, je finissais ma pinte de Stout puis je me levais pour dire au revoir à tout le monde. Je passais au comptoir pour payer ma consommation et quittais le bar.
Remontant le long de la Tamise, je me dirigeais vers le centre ville et cela faisait une petite trotte tout de même ! Les rives de la rivière étaient calme en cette fin de soirée et je ne croisais pas beaucoup de monde dans ces anciens quartiers industriels de la fin du XIXeme siècle ou se dressaient encore et toujours d'anciens entrepôts dont le style architectural était d'un victorien le plus pur.
Cela faisait maintenant une bonne dizaine de minute que je marchais quand je commençais à avoir l'étrange sensation d'être suivie. Je chassais ce qui me semblait être un produit de mon imagination, mais j’accélérais tout de même le pas. Je continuais ainsi encore un moment mais cette impression ne voulait pas me quitter. Me retournant discrètement, j'essayais de discerner dans l'ombre pour voir si quelqu'un était effectivement en train de me suivre ou non. Ce ne fut pas chose aisée à cette heure si tardive et dans ce quartier particulièrement mal éclairé mais grâce à mon assez bonne acuité visuelle, je parvins tout de même à discerner une silhouette humaine plusieurs mètres derrière moi.
De nature déjà inquiète à la limite de la paranoïa, cela fut loin de me rassurer et eut le don pour me faire sentir une bouffée d'adrénaline. Étais-je juste en train de délirer ou cette personne était vraiment en train de me suivre ? Peut être qu'elle ne faisait que rentrer elle aussi d'une soirée ou autre et empruntait le même chemin que moi (qui était aussi le plus court) ?
Essayant de ne pas céder si facilement (et si pitoyablement) à la panique tout de suite, je décidais de vérifier en m'aventurant dans un détour, quittant les bords de la Tamise pour suivre la route qui passait au milieu des grands entrepôts abandonnés.
Une fois engagée sur cette voie, je me retournais de nouveau pour constater à mon plus grand désarroi que non seulement la silhouette m'avait toujours suivie mais qu'en plus, elle se rapprochait de plus en plus vite ! Mon sang ne fit qu'un tour avant que je ne me mette à prendre les jambes à mon cou et commençais à détaler droit devant moi. Cependant, je n'étais vraiment pas en condition de courir un marathon et sachant que je m'étais engagée dans un bloc de bâtiments industriels abandonnés, il faudrait que je cours un certain temps avant de pouvoir trouver de l'aide. De plus, si mes ailes avaient un aérodynamisme prouvé en vol, elles constituaient un handicape certain au sol et je n'étais pas vraiment très rapide à la course, surtout vêtue de la sorte.
Ne sachant plus quoi faire et me sentant en danger imminent, je me dis que la meilleure des solutions était de se trouver une cachette. Repérant alors un trou dans le grillage d'un entrepôt non loin, je me dirigeais en plein dessus et essayais de m'y engouffrer le plus rapidement possible. Malheureusement, mon manteau resta accroché aux fils de fer et je me retrouvais coincée. Essayant de tirer dessus, je ne fis qu'empirer les choses car ce dernier ne faisait que de se déchirer et ne se décrochait pas. Un rapide coup d'oeil par dessus mon épaule m'informa que mon poursuivant arrivait bientôt à ma hauteur. Décidant d'abandonner mon vêtement, je me tortillais dans tous les sens pour m'en dégager. J'y parvins, non sans peine, puis m'élançais vers le bâtiment dont l'énorme porte coulissante était à moitié ouverte.
Déboulant dans ce grand hangar, j'analysais très rapidement les lieux pour me trouver une cachette au plus vite. L'entrepôt avait tout du cliché que l'on pouvait se faire de ce genre d'endroit : très large et encore plus long, le toit en taule ondulée était soutenu par de nombreuses poutrelles qui prenaient appui sur plusieurs piliers en acier qui s'alignaient sur toute la longueur du hangar. De nombreuses chaines en acier tombaient de ces poutres et du milieu du toit pendaient tous les deux mètres une lampe à grosse ampoule qui devaient encore marcher (j'avais remarqué un tableau électrique vétuste à droite de la porte). Le sol était jonché de débris de verre, de planche, de sacs plastiques et par-ci par-la de caisses en bois. Les hauts murs se trouvaient ornés de fenêtres en brique dont la plupart étaient murées, le reste barrées avec des planches clouées.
Je ne remarquais que trop tard qu'il n'y avait donc aucune autre issue que la grande porte d'entrée. Je venais tout juste de m'enfermer dans un endroit sans échappatoire. Il n'avait rien d'assez grand ni d'assez nombreux pour se cacher au sol et au final, heureusement que je m'étais débarrasser de mon manteau car je pouvais maintenant utiliser librement mes ailes. Je m'élançais alors droit dans la longueur de l'entrepôt et commençais à battre des ailes pour décoller dans un grand bruissement de plumes. Le hangar offrait un espace libre qui me permettait de prendre mon envol aisément, mais de toute façon je n'allais pas bien loin puisque mon but était de se poser sur l'une de ces poutrelles qui soutenaient le toit. Si ma première tentative fut un échec complet ou, arrivant trop rapidement, j'avais loupé mon atterrissage pour glisser, heurter une lampe avec une de mes ailes et éviter une collision in extremis avec un pilier, ma deuxième tentative (et la dernière qui s'offrait à moi) fut quant à elle couronnée de succès et je parvins à atteindre ma cachette, me dissimulant rapidement dans l'ombre constatant avec un très léger soulagement que mon perchoir était un peu plus haut que les lampes pendant au plafond.
M'asseyant sur une poutre et adossée à un pilier, je repliais lentement mes ailes sur moi en essayant de retrouver un semblant de calme. Mon cœur battait à tout rompre et j'avais le souffle court, j'étais toute fébrile et même mes ailes tremblaient. Avec une boule dans la gorge, j'essayais de garder le silence car dans ce bâtiment quasi-vide, le moindre murmure résonnait d'un bout à l'autre du hangar.
Je ne pus m'empêcher de sursauter quand j'entendis mon poursuivant entrer avec fracas dans l'entrepôt. Je ne savais pas ce qu'il me voulait, je ne savais pas comment j'allais pouvoir sortir d'ici, ni même si j'allais m'en sortir tout court. Dans quelle galère je m'étais mise ? J'étais piégée, comme un oiseau en cage...