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[RP] Pour la bonne cause. (Will)

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Virginie Parish

Type Sigma

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Virginie Parish

Alias : Résilience
Race : Mutante
Clan : Le Nouvel Institut
Age du perso : 18 ans
Profession : Employée de la LC et Membre du Contrepoison
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MessageSujet: [RP] Pour la bonne cause. (Will) [RP] Pour la bonne cause. (Will) EmptyMer 4 Juin 2014 - 22:18

Tony a écrit:
"Ton contact ce sera Speed."


***



    Le manque cruel d'effectif au Fil, se fit vivement sentir, quand Virginie avait apprit l'endroit de sa prochaine mission. On l'envoyait au Canada. Mieux encore on l'expédiait là où se trouvait la Confrérie Moderne. D'ailleurs Tony avait déclaré que, le fait que cette jeune mutante connaisse déjà des membres de l'organisation, pouvait justement être un avantage. Autant dire qu'il ne soutenait pas sa recrue, qui avait pourtant mentionné, qu'elle n'aimait pas agir hors de Londres. Cependant, l'affaire était pressante, et nécessitait une réaction instantanée. La demoiselle avait donc prit un vol rapide et un réservé une chambre d’hôtel dans un petit motel près de l'aéroport.

    Ainsi, l’absentéisme de Résilience n'avait en rien modifié le comportement de son indicateur, qui s'était une fois encore contenté, de lui donner le minimum d'information requit. Cette précaution, tout aussi judicieuse qu'elle soit, mettait Virginie mal à l'aise. L'expérience n'y faisait rien. Elle n'aimait pas aller vers l'inconnu. Encore moins lorsque l'opération se déroulait sur un terrain où elle n'avait pas de repères. Tony le savait. Aussi continuait-il de la former malgré elle. Car sans qu'elle n'y prenne garde, cette jeune recrue, avait acquit les bons réflexes. Ceux, qui pourraient un jour lui sauver la vie, ou celle de l'une des personnes qu'elle venait aider.

    Avec les beaux jours les parcs étaient redevenus des lieux de prédilection pour toute une frange de la population de Vancouvers. La blondinette n'eut donc aucune difficulté pour se fondre dans le décor. C'était même plutôt facile pour elle. Avec son air naturellement doux et son allure un rien éthérée, Parish ne retenait l'attention de personne. Un savoir-faire qui remontait à aussi loin qu'elle puisse s'en souvenir. Elle avait apprit d'elle-même à devenir transparente et y était dramatiquement parvenue. Il n'y avait guère plus que les membres de l'Institut qui pouvaient mettre un nom sur son visage. Le nombre s'amenuisait quand il était question de la connaître plus. Pourtant, Vivi n'était pas aussi secrète, qu'on put se l'imaginer. La pudeur était la plus responsable.

    Pour entretenir l'image fugace d'une jeune étudiante, Virginie, n'avait eu qu'à choisir l'une de ses robes de saison. Une longue robe, claire, dont la seule effronterie, était de révéler la naissance de son dos parsemé de grains de beauté. Elle avait toujours porté les mêmes robes d'été, simples et classiques, peu attirée par les modes vestimentaires de passage qu'elle voyait sur les silhouettes des passantes. Elle avait aussi laissé ses cheveux détachés, de sorte qu'ils puissent cacher le mouvement de ses lèvres, si cela devenait nécessaire. Mais ce détail stratégique la condamnait à rester une allégorie de l'innocence. Celle de la gentille jeune fille, dont on était certain, qu'elle vous rendrait service sans hésiter. Parce que tel était le cas.

    Sac négligemment posé près d'elle, elle rédigea rapidement un SMS pour avertir Samarah, de son déplacement inopportun. Depuis que cette dernière avait osé parlé à Virginie leur rapport s'était renforcé et de la leur complicité. Parish faisait maintenant attention à ne jamais laisser June sans protection et à en avertir ses deux complices, un Cerbère et un Pheonix.

    Puis, un roman dans les mains, la mutante, patienta jusqu'à ce que Speed se manifeste. Ce n'était pas la première fois qu'il était son interlocuteur. Ils s'étaient croisés quelques fois au cours des six derniers mois. Assez pour qu'ils commencent à saisir la façon de travailler de l'autre. D'ailleurs, tout s'était toujours bien passé. William était aussi efficace que Virginie, tout en lui étant diamétralement opposés sur d'autres points. Ils étaient tous les deux très différents. Cependant, c'était la force du réseau, de pouvoir réunir toute sorte d'individus sous une même bannière.

    -« Salut William. »

    Virginie prenait très spontanément ce rôle de camarade de fac en train d'attendre un retardataire. Elle referma délicatement le livre et le rangea dans ses affaires. Si elle s'en était donné les moyens, ce personnage ne serait pas resté une fiction. Mais, sans doute était-il trop tard à présent, pour s'engager dans une vie normale. Résilience était beaucoup trop impliquée dans la survie des leurs. Elle couvait le jeune homme d'un regard attentif comme si elle voulait le sonder, comme si au bout du compte, elle se souciait de ce presque inconnu.

    -« J'allais prendre une glace. Ca te dis ? »

    Un rituel qui ne changeait pas d'une rencontre sur l'autre. Vivi trouvait toujours quelque-chose à grignoter pendant ces conversations. Il y avait chez elle un réel plaisir de manger. Elle pouvait ingurgiter une quantité impressionnante de nourriture sans que son corps ne soit dépassé. Un bénéfice du à sa mutation qu'elle ne se privait pas d'exploiter avec gourmandise. Elle quitta le banc, aussi gracile, qu'une nymphe des villes et se dirigea vers un vendeur de glace.

    -« Tony m'a dit que l'extraction sera dans trois jours. C'est ça ? »

    Un instant plus tard, elle adressait un charmant sourire au glacier pour avoir une grande portion avec chantilly.

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William Grant

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William Grant

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MessageSujet: Re: [RP] Pour la bonne cause. (Will) [RP] Pour la bonne cause. (Will) EmptyJeu 5 Juin 2014 - 20:15

Avant-hier.
Toronto, Canada. 20h30.

William a écrit:
C'est bon, j'ai négocié ma semaine de congé. Je vais où maintenant ?

Dona a écrit:
Stanley Park, Vancouver, après-demain. J-6. SR

William avait manqué de s'étouffer avec son café. C'était vraiment la crise au Fil pour qu'ils lui demandent d'aller aussi loin de son lieu de villégiature habituel....

Plusieurs choses l'énervaient. Tout d'abord, le délai peut arrangeant, au sujet duquel il n'avait pas voix au chapitre: J-6. Arriver dans 3 jours, et attendre 3 jours de plus là bas. Voilà donc pourquoi Dona lui avait demandé une semaine complète de disponibilité.
Ensuite, les précautions du Fil qui lui interdisaient de poser des questions une fois qu'il avait accepté une mission. Le message était pourtant clair : SR pour "Silence Radio".
Mais le plus pénible dans l'immédiat, c'était le lieu du rendez-vous : Vancouver, à l'autre bout du pays. Après plusieurs heures de recherches intensives sur le net, il dut se rendre à l'évidence. Aucune compagnie aérienne ne proposait de tarifs inférieurs à au moins 400 dollars, un budget que l'humble livreur (serveur à mi-temps) ne pouvait vraiment pas se permettre. Sans compter que la tornade ne se voyait vraiment pas rester assis dans un avion cinq heures d'affilé...

Et puis il était hors de question qu'il paye pour voyager à bord d'un train ou d'un bus qui seraient moins vite arrivés que lui. Il avait sa fierté, tout de même.

C'est donc tout naturellement qu'il opta pour le mode de transport le plus écologique de tous : la marche à pieds. Il calcula avec minutie son trajet de plus de 3 000 kilomètres...

--------
Hier
Winnipeg, Canada, 18h27.

Le jour commençait à décliner lorsque la patronne d'un motel Super 8 vit un étrange phénomène pénétrer dans son établissement. Le jeune homme, au front emperlé et aux vêtements imbibés de sueur, lui demanda une chambre pour la nuit, ainsi qu'un accès à la laverie. Le coeur au bord des lèvres, la matrone s'empressa d'accéder à sa requête.

Affalé dans un lit trop mou, les jambes lourdes, le coureur de fond fouille dans son sac. Il en extirpe sa feuille de route, tout en mâchouillant négligemment sa 6ème pizza. Avec 1 500 kilomètres dans les guibolles, il était fatigué. Il avait quitté Toronto à 10h ce matin, et avait tracé tout droit, en coupant par le lac Huron et le lac Supérieur, se reposant à Sault-Sainte Marie puis à Thunder Bay. Demain, il rallierai Canmore en passant par Calgary, mais à partir de là il ne pourrait plus couper à travers champs, le relief étant trop montagneux et boisé. Il devrait donc rester sur la route, passer par Banff et tous les petits patelins avant de seulement pouvoir approcher sa destination. Son holophone vibra alors qu'il recevait un nouveau message.

Dona a écrit:
Ton contact, ce sera Résilience


Tabernacle ! Ils devaient vraiment manquer de bras pour rapatrier la blondinette depuis le Royaume-Uni... Et surtout, ça signifiait qu'ils ne seraient pas trop de deux pour venir à bout de ce mystérieux travail...

Il s'endormit presque aussitôt, la part de pizza encore en main, en ronflant comme une locomotive.

-----
Aujourd'hui
Stanley Park, Vancouver, 16h53.

Le grand brun descendit du bus d'une démarche incertaine, se frottant les yeux et baillant si fort que les passant qui l'entourent ont une vue imprenable sur ses amygdales, ses poumons et son intestin-grêle. D'un index distrait, il essuya la trace de shampoing qui lui grattait le côté de la tête, vestige oublié de sa douche (à la sauvette) dans les cabines de la piscine municipale de Chilliwack, à 111 kilomètre. Il y était arrivé à peine deux heures auparavant, n'ayant que la force de se savonner, piquer un sandwich à une grosse bonne femme et sauter à bord de la navette où il s'était endormi du sommeil de l'enclume.

Se réveillant peu à peu, William se promène sous les cèdres, cherchant au hasard une silhouette qui serait celle de la tendre Virginie. La poisse, c'était qu'en ce moment précis, le parc était envahi d'une foule de jeunes qui profitaient du temps particulièrement clément.
Les étudiants, c'est comme le linge : Quant il fait beau, ça sèche.
Il passa à côté du banc une bonne dizaine de fois avant de la reconnaître. C'est vrai qu'elle passait inaperçu au milieu des gens !! Lui aussi pouvait éviter de se faire remarquer s'il le désirait, avec une petite pointe de vitesse pour filer en douce. Mais elle, elle avait fait passer la discrétion au rang d'art majeur. La sérénité et l'innocence de la jeune femme contrastait fortement avec l'impatience de Will. Leur façon de travailler différait d'ailleurs beaucoup uniquement à cause de ça : Si Virginie supportait sans problème de patienter et d'établir des plans précis, William avait horreur d'attendre et préférait n'être contacté que lorsque les objectifs étaient clairs, lorsqu'il pouvait foncer et improviser sur place.

Tout à fait réveillé par la robe légère de la blonde, William vint s'asseoir à côté d'elle en une demie-seconde, arborant la mine souriante qu'aurait un ami de longue date. Dans la cohue générale, cela ne se remarquerait pas. Si quelqu'un les observait, il croirait avoir fermé les yeux quelques secondes de trop...

"Hello Parish !!! Alors bien, la forme ? T'as fait bonne route ? Moi pas ! J'ai du me farcir 3 000 bornes à pinces en deux jours, j'suis rincé ! Ah j'te jure, qu'est-ce qu'on ferait pas pour la bonne cause..."

C'est qu'il parlait vite, le prince des emmerdeurs. Heureusement que la belle coupa court à son monologue par une proposition plus que bienvenue. Un classique que les deux mutants consommaient à chacune de leur rencontre, aussi brèves soient-elles.

"Tu me connais trop bien !! Je boufferai un cheval en salade, tellement j'ai les crocs !"

Son estomac se rappela à son bon souvenir à ce moment précis. Il faut dire qu'un sandwich pris sur le pouce, ça nourrit pas son homme, surtout avec un métabolisme aussi rapide que celui de Speed. Le besoin en nourriture était un des quelques points communs qu'il partageait avec la jolie Virginie, à ceci près que les quantités nécessaires à la blondinette étaient à peu près humaines, alors que celles que Will ingurgitait quotidiennement étaient proprement monstrueuses.

Il la suivit donc, marchant à l'encontre d'un marchand ambulant. Quant elle attaqua franchement la raison de leur présence ici, il laissa échapper un soupir. Le boulot, toujours le boulot. C'est vrai qu'il n'avait pas traversé le pays pour une glace.

"Deux maxi twister 7 boules avec chantilly et chocolat, s'iouplait."

Cela le tuait de ne commander que deux glaces, mais il n'avait que deux mains.
Regardant frénétiquement sa montre, tapant du pied en attendant sa commande, il répondit sur le ton de la conversation.

"C'est ce que j'ai cru comprendre aussi, sauf que c'est Dona qui m'a mit sur le coup."

Tony et Dona, deux organisateurs. Deux planqués qui envoyaient les autres se faire tirer dessus à leur place, selon lui. Coup d'oeil rapide, soupir : le vendeur avait à peine achevé la première montagne sucrée.

"Tu vas voir qu'à tous les coups, il va falloir passer par Seattle... Remarques, je comprend mieux pourquoi on bosse en groupe, du coup. Normalement, je reste sur la côte Est, j'connais pas bien le coin, contrairement à toi... Enfin bref, on verra bien les détails quant ils nous contacterons..."

Il posa son dernier billet de 10 dollars à l'adresse du glacier, réceptionna ses deux énormes crèmes glacées et attaqua la première à pleines dents. Le sucre lui réveilla vite les cellules nerveuses.

"Oh misère, quelle plaie !!! On va devoir patienter pendant 3 jours ?!?"

Non pas que la perspective de passer du temps avec la charmante Virginie ne déplaise à l'infatigable dragueur, loin de là. Le problème, c'est que lui, il le voyait vraiment passer, le temps. Sans compter que...

"Où est-ce que tu crèches, du coup ? Parce que j'viens d'arriver, j'ai pas encore trouvé d'endroit où pieuter..."


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MessageSujet: Re: [RP] Pour la bonne cause. (Will) [RP] Pour la bonne cause. (Will) EmptySam 7 Juin 2014 - 21:45


    Une fois les deux jeunes gens servis, ils prient tranquillement la direction, du nord dans ce grand parc. Par son fin odorat Virginie sentait le léger parfum de l’iode dans l’air, que la chaleur rendait plus amer. Elle avait envie, d’aller observer la vue, qu’ils avaient de ce point d’observation. Les canadiens se vantaient souvent d’avoir l’un des plus beau panorama sur la baie anglaise. Puisqu'ils étaient dans l'obligation de rester ici il n'y avait pas de mal à tirer partie de la situation.

    - « J’ai pris une chambre dans un motel pas très loin de l’aéroport. Je me doutais que tu n’aurai rien prévu. J’ai pris des lits doubles. »

    A cet instant, la blondinette rabattit son sac contre son ventre, et sortie d’une des poches latérale, un pass électronic. Elle regarda les deux mains prises de Speed et improvisa en rangeant d’elle-même la clé magnétique, dans la poche droite du jeans qu'il portait. Le genre de geste que Parish n’osait pas avec la majorité de la gante masculine. Cependant, en mission, les rapports humains lui paraissaient toujours un peu moins compliqués à gérer. Les enjeux personnels n’existaient plus. Chacun savait pourquoi il était là et ce qu’il avait à faire. Un point que la jeune fille appréciait à sa juste valeur.

    - « Tony m’a promit qu’ils nous rembourseraient plus tard. »

    Résilience ne laissait jamais transparaître son opinion concernant le Fil. Elle n’en pensait pas moins, que l’organisation fonctionnait sur des bases de plus en plus bancale. D’autant que depuis mars, les demandes d’extraction avaient quasiment doublées. Les pro-mutants étaient menacés de toutes part. Les tensions ne s'arrêtaient pas aux frontières de Londres. Dona et les autres, n’allaient pas pouvoir se fier indéfiniment, à la bonne volonté de quelques individus éparpillés sur le globe. Ils avaient besoin de plus de moyens pour assurer la protection de leurs alliés.

    - « Seattle ? C’est possible. Je ne sais presque rien non plus. La prochaine prise de contact est dans un peu moins d’une demie-heure. »

    Les gens paraissaient, sous le soleil de mai, tout avait l'air paisible. Personne ne se doutait que l'armée et le Cercle étaient en train de mettre en place l'extermination d'une race entière. Virginie se souvenait de sa dernière visite dans ce pays... pour des obsèques. Ils avaient enterré Kenjiss il n'y a pas si longtemps que cela. Pourtant, elle avait l'impression qu'une éternité s'était écoulée depuis. Était-ce parce que les disparitions et les abandons se suivaient, les uns après les autres ? A peine avaient-ils le temps de se faire à une nouvelle, qu'une autre, plus grave survenait.

    - « Will, je peux te poser une question ? Pourquoi tu n'as pas rejoint la Confrérie ? Tu serais sûrement plus en sécurité là bas. Et tu aurais le temps de te laver correctement les cheveux. »

    Le sourire de Parish se devinait rien qu'à la façon dont elle avait glissé sa dernière phrase. Elle lui lança un regard amusé avant de déguster une autre cuillerée de glace à la violette. Elle s'était peu à peu habituée à ce mutant aux dehors de crâneur. Il lui était plutôt sympathique. Son goût prononcé pour l'indépendance et la liberté, lui rappelait un peu Luc, qui se refusait toujours à rejoindre la communauté. Quelles étaient les motivations de ces jeunes mutants qui refusaient de faire parti d'un groupe ?

    Penser à tout cela faisait revenir la mélancolie dans les yeux bleus de Virginie. Elle avait parfois l'impression, comme en cet instant, que leur propre vie ne leur appartenait déjà plus. Ils étaient tous jeunes et pourtant confronter à des choix que seuls font les adultes, les héros. Résilience, si elle aspirait à la reconnaissance des autres, ne voulait pas être un héros. Elle aurait seulement aimé, être au conservatoire entrain de préparer son spectacle, et après aller voir un film au cinéma avec Luc. Mais au lieu de cela, elle attendait un fichu appel de Tony. Si au moins ça avait été celui de Tony D ! Le billard devrait encore attendre quelques jours.

    Au moins faisait-il doux. La lumière de fin d'après-midi donnait une belle couleur à la nature. Largement assez quand on aimait être dans la contemplation.

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MessageSujet: Re: [RP] Pour la bonne cause. (Will) [RP] Pour la bonne cause. (Will) EmptyJeu 26 Juin 2014 - 2:50

La bouche pleine de crème glacée aux reflets sucrés, les deux jeunes mutants avançaient tranquillement vers le soleil couchant, profitant du parc effervescent baignant dans une lueur dorée. Le regard perçant, et la truffe au vent, Virginie prit donc fièrement les devants... Tout en révélant à son comparse l’énorme service qu’elle venait de lui faire. Une chambre ! Cette fille pensait à tout, elle était généreuse, miséricordieuse même ! Une sainte, un ange de bonté. Tellement sainte qu’elle sembla hésiter une seconde au moment de glisser une clé dans une poche. Tout à sa dégustation, Will ne releva pas la proximité si étrangère à la jolie blonde. Rien que du normal, aucune gêne à avoir.

«  ‘erchi ‘au’oup, ‘te ‘au’rai cha !!! »

Voilà ce que donne « merci beaucoup, j’te revaudrai ça » quant on a la bouche pleine. Parce que quant on a la bouche pleine, que ce soit de glace ou du canon d’un flingue, on ne prononce que les voyelles.

Et tandis qu’ils reprenaient leur marche vers la baie, Will ne put s’empêcher de détailler la mignonette. Une démarche gracieuse sans être provocante, une robe jolie sans être affriolante, une poitrine suffisante sans être énorme… De la mesure, une beauté discrète mais tellement supérieure à l’image qu’elle semblait avoir d’elle-même. N’eût été cette réserve due à une timidité maladive, c’était typiquement une fille capable d’avoir les hommes à ses pieds. D’ordinaire, le bolide préférait les filles plus joueuses, les pimbêches en débardeur un peu cruches qu’il était si facile de mettre dans son lit. Celles qu’il pouvait emballer sans perdre de temps, dans le style « Eh, on a tous les deux pris une portion de poulet ! On s'le fait ? -- Hmm, okay. »

Mais pour une fois, William appréciait une compagnie bien meilleure que les pétasses qui peuplaient les bars, et dont la conversation pouvait s’avérer bien moins chiante.

« J’espère bien, qu’il va rembourser ! Parce que Dona, j’suis sûr qu’elle me filera pas un radis, c’te pince… »

Il était un peu dur avec Dona… Elle pouvait être très gentille. C’était juste que les quelques fois où ils s’étaient rencontrés, il avait prit un malin plaisir à fouiller dans ses affaires, juste pour l’énerver ou lui piquer de quoi s’acheter un tacos. Il faut dire qu’elle était vraiment trop drôle quant elle s’énervait, elle devenait toute rouge. Alors forcément, ça laissait un sale goût dans la bouche quant on doit demander service à un parfait connard…

Ce Tony, par contre, il ne l’avait jamais croisé. Il en avait seulement entendu parler. Il était curieux de voir quelle tête avait le mec près à couvrir un billet aller-retour Londres-Vancouver (et à qui il demanderait de lui payer le retour à Toronto !). La voix chantante de la jolie blonde l’informa d’un point essentiel : Trente minutes à attendre. Il préféra garder le silence, sans quoi il allait se lancer dans des vitupérations malvenues et malpolies concernant le planning que les organisateurs pourraient se coller quelque part où le soleil ne brille jamais. L’impatience…

William finissait sa deuxième glace quant la question de Virginie le cueillit sans crier gare (d’ailleurs, pourquoi crier quelque chose d’aussi niais ? ). Son geste suspendu, la bouche pleine, il fixa le discret brin de fille qui achevait son cornet si doucement que c’était à se demander si elle ne rechignait pas non plus à faire souffrir cette innocente gaufrette. Une éternité de quelques secondes passa dans l’air chaud de cette fin de journée. Puis Will déglutit d’un seul coup, fut prit d’un violent mal de tête et se plaque deux mains sur le front avec un cri de douleur.

« Gyyyyaaaaargh !!! »

Il rassura sa complice avant qu’elle ne s’inquiète.

« Coup de froid au cerveau… j’ai mangé trop vite. »

Le roi de crétin, reprenant le fil de ses pensées, se redressa et entreprit de débarrasser ses cheveux de ce qu’il restait de mousse. Il grommela dans sa barbe, vindicatif. Puis il renifla, s’étira langoureusement, et bailla à nouveau.

C’est vrai. Si lui ne courrait pour aucune écurie en particulier, Virginie, elle, avait rejoint une institution particulière. Au-delà de la perspective de pouvoir se faire un shampooing correctement, elle semblait vraiment se soucier de son bien-être. Ils allaient faire équipe, il lui devait au moins un semblant d’explication quant à ses choix de vie. Vie qu’elle pourrait d’ailleurs mener, compte tenu de sa haute résistance… William ricana. La Confrérie avait dépassé le stade de la rivalité amicale avec L’Institut. Voulait-elle vraiment le compter parmi ses ennemis ?

« Parce que c’est des nazes, voilà pourquoi… »

Leur périple avait mené les deux jeunes à flanc d’une falaise surplombant la mer. Contemplant l’étendue bleutée, L’impatient se calma assez pour s’accouder à la balustrade de fer qui empêchaient les gens de se jeter connement à l’eau en faisant leur footing.

« Pour être franc, j’les trouve pas nets ces gars. J’suis pas un pro en Histoire, mais il me semble que la dernière fois qu’un mec a prétendu être d’une race supérieure, il a perdu la deuxième guerre mondiale. Alors non merci, j’ai pas envie de m’enrôler chez les braves petits soldats de Miss Bloody, qui veulent juste tuer des gens. Exactement comme les autres nazes d’anti mutants…  »

William avait perdu son regard dans l’immensité azur. L’Océan Pacifique, le plus grand. L’ultime frontière qu’il ne pouvait franchir sans y laisser la vie. Un jour, oui, un jour prochain, quant il se serait suffisamment entraîné, il serait assez rapide. Il la franchirait d’une traite, cette étendue salée. Il ferait le tour du monde, peut-être pas en une seule fois, mais il le ferait. En courant, sans rien demander à personne. Il resterait loin de ceux qui en veulent aux mutants, il piquerait de la bouffe quant il ne pourrait pas l'acheter... Il serait peinard... Quoi qu'il arrive...

« Nan mais sérieusement, tu crois vraiment que faire partie de la Confrérie ou de L’institut, ça empêchera les militaires et les humanos de venir nous trouer la peau ? Genre, ils vont faire tout le chemin, balancer des bombes et s’arrêter devant le portail en disant "Meeeerde ! On a pas pris rendez-vous, on a pas le droit de rentrer ! Demi-tour les gars, on peut pas les buter, c’est des écoliers…"  Pour les gamins qui peuvent pas se débrouiller tout seuls, j’peux comprendre le sentiment de sécurité. Mais en ce qui me concerne, j’préfère largement avoir la place de mettre les voiles sans avoir des gens dans les pattes. Et puis c’est quoi le projet ? Monter une armée ? Tout ce que ça fait, c’est de nous peindre une jolie cible sur le front… Et puis, j‘ai horreur qu‘on me donne des ordres.»

Cette fois, son rire finissait plus bas, plus lent, plus lourd. Comme s’il n’avait plus la force de rire à ces plaisanteries qui n’en étaient pas, pas vraiment, pas pour tout le monde. Le constat était amer derrière ses clowneries : nul n’était vraiment à l’abri, Confréristes, membres de l’Institut, mutants en cavale, enfants et vieillards dont le seul crime était d'être nés différents des puissants. Une histoire vieille comme le monde... Will renifla à nouveau, exhala longuement, le regard toujours dans le vague. Ce conflit avait déjà fait de nombreuses victimes, et ça s’aggravait de jour en jour…

« Chacun se bat à sa façon… Moi, tout ce que je sais faire, c’est courir… Et j’peux pas emporter tout le monde sur mon dos… Alors la guerre comme la veux la Confrérie, non merci, je passe…»

C’était peut-être pour ça qu'il ne s’attachait jamais, finalement, qu’il ne s’engageait jamais dans une relation durable… La culpabilité de ne pas avoir pu sauver la seule personne qui comptait pour lui… Et la promesse qu’il lui avait fait. Ne pas haïr… Et que finalement, même s'il refusait de se l'avouer, il n'avait réellement confiance qu'en lui même.

Ah non mais voilà qu'il était en train de déprimer ! Cordieu, ça ne lui réussissait pas de ralentir... En même temps, le temps qu'on passe à courir, on le passe pas à se demander pourquoi on cours. Alors pas la peine de s'étonner que les footballeurs soient aussi cons à l'arrivée qu'au départ.
Il essuya la larme qui embuait son oeil et fit un grand sourire à Virginie, l'ingénue, l'inébranlable.

« Bon à la rigueur, si je devais choisir, je crois que je préfèrerai intégrer l’Institut. Vous avez l’air cools au moins. Un peu chiants ouais, mais cools. Sans vouloir t’offenser, la Lemington, elle fait peur à voir… »

Il partit dans un grand éclat de rire qui fit s’envoler les goélands qui nichaient contre la paroi rocheuse. Il regarda sa montre : encore une bonne vingtaine de minutes. Retrouvant sa fougue habituelle, William fit claquer ses mains.

"Bon ! C'est pas tout ça, mais il vaut mieux être dans un endroit tranquille quant ils vont nous appeler... Ou nous écrire... Ou nous envoyer un pigeon voyageur, j'en sais rien de comment ils vont faire cette fois ! Il est loin ce motel ? On y va comment ? J'te dépose ?"


Dernière édition par William Grant le Ven 4 Juil 2014 - 20:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [RP] Pour la bonne cause. (Will) [RP] Pour la bonne cause. (Will) EmptyVen 4 Juil 2014 - 18:58


    En voyant le visage de Will se crisper Virginie se mit en alerte, prête à intervenir. Mais très vite le potentiel danger devint prétexte à rire. Ce qui était bienvenue enfin de compte avant de se lancer dans une mission. Les yeux claires de la jeune fille détaillèrent les traits du comique et finirent par sourire de dérision. Un jour, sans doute finirait-elle par s’habituer au côté joueur de ce coéquipier. Il lui faisait penser à un enfant dans un corps d’adulte parfois. Si c’était un peu déroutant, cela avait aussi quelque-chose de touchant, voir même de charmant.

    - « Évite de le cryogéniser… on n’a pas de pyro sous la main aujourd’hui... » [/color]

    Tandis qu’ils regardaient touts les deux l’eau Parish exerçait son ouï à distinguer les différents sons provenant de l’océan. Elle devait passer un temps infini à entraîner ses cinq sens hyper-sensibles, sans quoi, le flux de données l’engloutissait. Sans avoir à regarder Speede, elle entendit chacun de ses mots avec une précision éclatante.

    Le discours tenu par ce mutant résonnait fortement avec l’opinion qu’elle s’était-elle même faite à propos de la Confrérie. A mesure qu’il étayait son avis, un petit sourire se devinait, sur la bouche de la blondinette. Grant n’était pas du genre à mâcher ses mots. Il s’exprimait sans ambages avec une pointe d’humour que la jeune fille appréciait de plus en plus. Elle aurait aimé pouvoir dire ses idées avec la même liberté. Mais Vivi n’avait jamais été très douée pour l’ironie.

    Lorsque la discussion prit un ton plus sérieux, l’anglaise pivota naturellement vers lui, pour étudier son profil avec bienveillance. Elle n’était pas naïve. Aucun d’eux n’était venu renforcer les rangs du Fil par simple et pure bonté d’âme. Ils avaient tous un passif, plus ou moins dur, plus ou moins lourd, qui les enchaînait. Virginie, se demanda qu’elle pouvait-elle l’histoire de William ? Mais elle n’osa pas demander, de crainte d’accentuer la tristesse qu’elle entendait dans le fond de sa voix. Elle contempla de nouveau la mer avec le cœur gonflé par la compassion. Ce garçon avait l’air d’être quelqu’un de bien. Elle vit bien la petite larme, et par solidarité, un peu maladroite alla gentiment lui serrer le bras.

    L’humour reprit vite le pas sur la mélancolie et la blondinette ne se priva pas de rire avec lui.

    - « Alors c’est vraiment l’image qu’on a ? Ça peut paraître ennuyeux pour un oiseau migrateur comme toi… Mais moi j’aime bien l’idée qu’il existe un endroit où on peut avoir une petite vie banale. Enfin, aussi banale que possible, quand on a autant d’entraînement intégré dans l’emploi du temps. Samarah n’est pas aussi terrible que ça en a l’air tu sais. C’est un peu... comme toi et tes blagues, un petit bouclier pour qu’on ne l’embête pas trop. Mais bon, surtout, ne lui en parle pas. Je ne sais pas si elle serait très contente d’apprendre que je malmène sa réputation de Cerbère… Enfin, je comprends ton point de vue aussi. Je pense que quand certains dangers seront écartés je partirais. »

    Virginie avait presque fini sa glace. Elle vérifia l’heure à son poignet et calcula la possibilité ou non d’arriver au motel avant les délais imparti. Il est vrai qu’avec Will les questions de temporalité n’avaient plus la même ampleur. Elle tapota son sac du plat de la main, pour signifier que leur moyen de communication se trouvait à l’intérieur, un pc fourni par Tony près d’un an plus tôt.

    - « Tu as peut-être raison… Allons au motel. J’ai réservé au nom de Rebecca et Paul Kane. Si on te demande on vient voir une cousine qui vient d’accoucher. Tiens voilà l’adresse. »

    Les portés ce n’étaient pas ce qui manquaient dans la vie d’une danseuse d’une danseuse. Vivi n'eut qu’à s’imaginer qu’elle exécutait une figure, pour refouler sa pudeur naturelle. D’ailleurs, ce n’était pas tout à fait une première pour ces deux là. Une fois qu’ils se retrouvèrent hors de portée des regards, Résilience se glissa dans le dos Speed, s’accrocha à lui avec agilité. Une chance, qu’elle ait depuis longtemps entreprit de développer ses capacités physiques extraordinaires, en se mettant aux sports. Son corps souple s’enroula autour du jeune homme sans le violenter, comme la petite sur qui se fait porter par le plus costaud de la fratrie. La soudaine promiscuité qui s’imposa entre eux perturba momentanément les sens de la blondinette, qui n’avait encore eu l’occasion d’approcher un garçon de si prés depuis la fin de son amourette.

    - « Heu… tu peux y aller. »

    Le bâtiment était excentré, vieux, sans attrait particulier, un premier prix, fait pour les routards, les vagabonds, et les jeunes recrues de la résistance. Parish l’avait choisi parce qu’elle savait que le personnel de ce genre d’endroit ne posait jamais de questions. Une hôtesse, en pleine conversation holo-phonique les reluqua pendant deux secondes. La blonde ouvrit la voie jusqu’à la chambre, poussant un petit soupire de soulagement quand la porte se referma sur eux sans encombre. Elle balança son sac sur le lit de droite et fila ouvrir la seule fenêtre de la pièce.

    - « Ils ont un gardien de nuit armé. Il y a une entrée de service au fond du couloir facile à forcer. J’ai placé un brouilleur ce matin. On devrait être relativement tranquille. Bon ...»

    Virginie retira ses sandales sans regarder ses pieds et les fit ensuite glisser hors du passage. Elle fila se prendre une boisson fraîche dans le petit frigo, une eau pétillante aromatisée et vida un bon deux tiers, avant de s’arrêter. Comme d’habitude la demoiselle avait du mal à rester immobile. Elle s’installa en tailleur sur le lit et sorti le pc pour mettre en route la connexion protégée. Il fallait effectuée une procédure plutôt complexe pour pouvoir démarrer une session stable avec le QG. Les doigts filaient sur le clavier avec assurance.

    PC a écrit:
    [center]Niveau : Béta

    Code d’accès : 0001109SPV
    [center]


    Une interface très épurée se dessina à l’écran. Vivi activa la caméra et le micro de l’ordinateur. Peu de temps après le visage d’un homme se matérialisa devant eux. “Tony” était un homme, d’une trentaine d’années, typé latino, aux yeux noirs olives, avec un teint halé et un air plutôt avenant. Il parla le premier.

    Discussion a écrit:
    T : Content de voir que mademoiselle daigne répondre pour une fois. Salut Speed. Content de te rencontrer.

    Le rapport, entre les deux contacts de base, était visiblement tendu. Mais la conversation se poursuivie.

    R: T’as les infos Tony ?

    T: … Oui. Faudra qu’on reparle toi et moi. C’est une triple extraction qui vous attend. Sur deux temps différents. Je vous transmets le dossier. La famille Scott Willing doit être évacuée de Seattle le plus vite possible. Le Cercle les surveille déjà... Il se peut que des Humanos se manifestent pendant la mission.
    L’homme est un médecin et chercheur réputé dans le domaine du Gène X. Mais c’est sa fille qui est la cible principale. Eileen a été dissimulée aux autorités. Maintenant c’est une télépathe instable qui a récemment attiré l’attention dans un centre commercial.
    Depuis, elle est en fuite. Mais son père a réussi à la contacté. C’est là qu’on intervient. Vous devez d’abord retrouver la fille. Puis trois jours plus tard son père aura une conférence en ville, c’est là qu’il pourra disparaître. Je vous ais mis tous les détails, date, heure, lieux, dans le fichier. Vi’ tu connais la clé de décodage.
    Des questions ? … Il n’y a que vous deux sur ce coup.

    Pendant un instant, seul le bruit du ventilo suspendu au plafonnier, brisa le silence. Virginie lança un regard interrogatif à son partenaire.

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William Grant

Type Alpha

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William Grant

Alias : Speed
Race : Mutant
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Profession : Livreur chez Amazon, serveur à mi-temps.
Affinités : Personne. Tout le monde. Enfin ça dépend. Bouges, j'ai pas le temps....
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MessageSujet: Re: [RP] Pour la bonne cause. (Will) [RP] Pour la bonne cause. (Will) EmptyLun 11 Aoû 2014 - 16:46

L'avantage de Virginie en tant que passager, c'est que grâce à sa haute résistance, William n'avait pas besoin de lui tenir la nuque. Aucun risque de coup du lapin pendant l'accélération. Pas de "craac" sévère et mortel pour la petite blonde.

Arrivés à destination, le duo prit rapidement ses marques dans la petite chambrette miteuse du motel. Alors que Virginie vidait une bouteille, l’éclair fila dans la salle d’eau pour terminer de se rincer les cheveux. Lorsqu'il revint, la blondine s’affairait à établir la connexion avec le QG, à grands coups de codes et de protocoles cryptés. Les lignes sécurisées, les brouilleurs, les plans de fuite en cas de pépin, les précautions nécessaires… Toute cette organisation, l’éclair la trouvait pesante. Du temps perdu. Perdu à raison, certes, mais perdu quant même…

La petite Virginie était visiblement en proie à un stress significatif : elle ne semblait pas tenir en place, tapotant nerveusement des doigts. Une agitation que Will ne lui connaissait pas. Puis la tête de ce fameux Tony apparut, et leur expliqua finalement les tenants et aboutissants de leur mission. Speed le trouva instantanément antipathique avec son sourire de beau gosse bronzé aux dents blanches. Le sprinteur garda un silence religieux, tâchant de graver toutes ces informations dans sa mémoire. Eh ben voilà ! Seattle, comme il s‘y attendait ! 180 kilomètres à faire en territoire hostile, avec sa passagère sur le dos… Mais ce serait visiblement le cadet de leur soucis.

Virginie lui lança un regard : avait-il des questions ? Misère de dieu, bien sûr qu’il en avait ! L’incrédulité se lisait sur son visage. Il s’adressa à Tony d’une voix presque tremblante.

« Attends une minute, que je vérifie si j’ai bien compris : On doit traverser la frontière, faire 180 bornes, passer 400 kilomètres-carrés de banlieues et ruelles au peigne fin pour retrouver une fille dans une ville de trois millions et demi d’habitants en moins de trois jours, convaincre cette télépathe en fuite et sûrement complètement terrifiée qu’on est là pour l’aider, survivre trois jours sans se faire chopper, et finalement refaire 180 bornes dans l’autre sens pour mettre une famille entière à l’abri, le tout en évitant de crever de faim sur place et de se faire plomber le derche par les Humanos… J’ai bon ? »

Le silence qui suivit était tellement glacial que l’air sembla geler. Puis la voix chaude et suave de Tony vint tout de même percer ce froid.

« Oui, c’est à peu près ce qui vous attend. »

Oh le fumier ! Il fallait avoir des bollocks pour la sortir sans perdre une dent, celle-là. Will dévisagea la face pixellisée de son interlocuteur, qui continuait de sourire d’un air neutre et parfaitement calme, comme s’il ne voyait aucun inconvénient à envoyer les deux jeunes mutants en enfer.

« Ah d‘accord, moi qui croyait que ce serait compliqué… Et tu veux pas qu’on te ramène un café avec ça ? »

Will se mit à trembler de rage et de peur, serrant les poings. Les sprints éclair entre deux lacs, c’était une chose. Mais un raid d’une semaine dans une ville où le moindre signe suspect pouvait les condamner à mort, c’en était une autre. Il s’était vraiment foutu dans un sacré merdier.

« Vous êtes débiles de naissance au QG, ou vous avez pris des cours ? Vous vous rendez compte de la putain d’opération kamikaze que vous nous demandez, au moins ? Vous… »

« Qu’est-ce que tu crois, Speed ? On est débordés ici. Toutes les vingt minutes, on reçoit un coup de fil désespéré d’un parent qui veut mettre son gosse à l’abri. Une fois sur trois, on lui demande de se cacher parce qu’on n’a personne pour venir le chercher avant la semaine prochaine. Et neuf fois sur dix, personne ne répond quant on les rappelle… Alors oui, on demande à tous ceux qui ont un peu de courage de se sortir les doigts et de faire de leur mieux. On fait tous ce qu‘on peut avec ce qu‘on a, en l‘occurrence pas beaucoup. Si tu ne te sens pas à la hauteur, on ne te forcera pas. Mais tu auras juste la mort de cette gamine et de sa famille sur la conscience. Si tu voulais un boulot facile, il fallait s‘inscrire au Club Med

Will en a le souffle coupé. Le bellâtre a dit tout ça d’une traite, sans se départir de son calme. Mais le sourire a disparu, et sa voix n’était plus du tout suave. Au contraire, la dureté et la colère avait transpiré de chaque mot. Douché, Will croisa les bras et tourna le dos aux deux personnes qui le regardaient. L’ambiance était tendue. Pendant un instant, il se demanda s’il n’allait pas se tirer tout de suite et les laisser se démerder tous seuls. Puis finalement, il soupira. S’il fuyait, ce serait Virginie qui irait risquer sa peau toute seule.

« Si on revient de cet enfer, je veux un billet d’avion pour Toronto, de nouvelles chaussures et des pizzas par paquets de 50. »

« Accordé. »

Décidément, ce mec avait toujours le dernier mot… Avec un autre soupir d’exaspération, l’éclair consentit à se retourner, la visage toujours renfrogné.

« Bon, il me faudrait les observations des mouvements de patrouilles militaires maritimes américaines de la frontière, un relevé topographique des berges des lacs et bras de mer entre ici à là-bas, et une carte digitale de Seattle… Ah, et le bulletin météo de la région pour la semaine. La course sur route mouillée, c’est un risque supplémentaire que je préfère éviter si possible. »

Tony ricane, ayant retrouvé son sourire et sa voix douce.

« Tu trouveras tout ça en pièce jointe. La météo prévoit un temps sec mais couvert sur la fin de la semaine. Méfies-toi quant même, le terrain est très boisé. Tu trouvera aussi les adresses de plusieurs motels et auberges, classés en fonction de leur probabilité d’être surveillés. Ne vous chargez pas outre-mesure, ne prenez que le strict nécessaire. Rappelez-vous que la famille Willing est sous observation, alors je vous déconseille fortement de les contacter directement, à moins d’y être contraints pour trouver Eileen.  »

En un battement de paupière, Will avait attrapé un soda dans le frigo, s’était allongé de l’autre côté du lit et trifouillait son holophone pour calculer le meilleur itinéraire.

« Bon, le temps de connexion maximale est bientôt écoulé. D’autres questions ? »

Sans lever les yeux de son écran, l'éclair lança:

« Au fait, elle a quel genre de mutation, le petite ? »

Il ne vit pas le visage de Tony blêmir.

« C’est… un peu technique. Vous avez les détails dans sa fiche… Soyez juste un peu diplomates, et tout devrait bien se passer… Virginie, cent-vingt secondes avant coupure. »
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Virginie Parish

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MessageSujet: Re: [RP] Pour la bonne cause. (Will) [RP] Pour la bonne cause. (Will) EmptyMar 18 Nov 2014 - 11:26


    Pendant que les deux hommes musclèrent la conversation, Parish entreprit d’ouvrir les fichiers transmis pour la mission. L’écran se scinda en deux pour lui permettre de visualiser, un premier document. Elle commença par la fiche sur Elieen Willing. Une fois de plus, elle se demanda comment les gars arrivaient à obtenir autant d’information, sur des personnes qui n’étaient même pas repérées par le gouvernement. Ça en était même légèrement inquiétant. Une chance pour eux qu’ils sont dans le même camp.

    Les requêtes de Will firent sourire la jeune fille dans son coin. Elle reconnaissait bien là son coéquipier. Même si la forme avait été un peu brute de décoffrage elle ne nierait pas ses remarques étaient valables. D’une extraction sur l’autre les conditions devenaient de plus en plus précaires. Malheureusement, comme ils le savaient tous les trois, la situation mondiale actuelle ne leur offrait rien d’autre. Virginie se demandait parfois, si une guerre ouverte ne leur avait pas donné plus de moyens pour lutter. Lorsque ce genre raisonnement pragmatique lui venait, elle prenait peur, n’arrivant plus à se reconnaître elle-même.

    « C’est une spy. Télékinésie. Télépathie. Visiblement elle a un fort potentiel. »

    Virginie fixa on regard sur la silhouette de son mentor. Cela faisait un moment maintenant qu’elle avait envie de poser une question. Elle l’avait repoussée à chaque fois. Cependant, dans ce cas elle semblait justifiée à poser, car Ewan aurait pu les aider pour ce sauvetage épique.

    « Le Passager ? »

    Tony perdit encore davantage de couleur. Ce qui ne laissait présager rien de bon concernant le sort de Ramsay. Il avait disparu de l’Institut d’un coup. Parish l’avait recherché pendant des semaines. Mais il s’était comme volatilisé. Un de plus sur la liste…

    « Plus tard. »

    « Tony, je veux s’avoir. Arrête de… »

    « Fin de la transmission. »

    « Non il reste 8… »

    L’écran devint noir. L’informateur avait volontairement anticipé la fermeture de la session. La blondinette n’en cru pas ses yeux. Elle referma le PC avec une certaine brusquerie puis se concentra pour stopper la colère qui voulait monter en elle. Ce n’était pas le moment de se remonter contre un camarade vraiment pas. Pourtant, ce genre de fuite avait tendance à la mettre hors d’elle. La rétention d’information était nécessaire pour la survie du réseau. Mais Tony savait que le Passager avait été un élève au manoir et un ami de Virginie. Elle soupira, passa une main dans ses cheveux dans un geste automatique et enfin s’excusa.

    « Désolée… C’est un gars avec qui j’ai fait quelques missions. Il vivait à l’Institut aussi. Bon. Je finis d’étudier son profil d’abord. Ça nous donnera peut-être une piste sur les lieux qu’elle a pu choisir pour se cacher. »

    Chacun savait ce qu’il avait à faire avant le départ. Une ambiance studieuse gagna la chambre. Résilience abordait le dossier de façon efficace. Elle n’en était plus à son premier profilage. Elle avait reçu une courte formation de la part de la Lib Corp pour mieux appréhender les individus et leur comportement. Un atout qui lui était particulièrement utile dans ce genre de cas. Au bout d’un moment, elle se sentit un peu plus proche de cette famille. L’empathie l’aidait souvent à trouver encore plus de ressource pour pouvoir mener la mission à son terme. Elle observa Grant, puis se décida à se mettre en condition pour la suite.

    « Vu qu’on va pas mal bouger vaut mieux que je me change. Je fais vite. »

    La demoiselle attrapa son sac et alla s’enfermer dans la minuscule salle de bain. La tenue de jolie petite étudiante se transforma en tenue de voyage pratique. Des vêtements imperméables et totalement neutres pour passer inaperçus. En nouant les lacets des baskets, Parish envisagea de tenter un nouvel appel à Ewan mais se découragea vite. Peut-être devait-elle seulement se résoudre à ce que les hommes finissent par disparaître de sa vie. Elle sortit de la pièce en s’attachant les cheveux en chignon parfait, glissant des pinces dans les cheveux pour qu’ils ne bougent plus.

    « Tu veux qu’on parte quand ? »

    Parish ne faisait jamais de difficulté. Elle pouvait s’adapter très vite. Il suffisait qu’elle sache ce qui était, le mieux et elle faisait, en fonction. Il n’était que 17h35. Ils avaient probablement le temps de faire une partie du voyage aujourd’hui. Néanmoins, elle ne voulait pas presser Speede. Ce qui pouvait paraître paradoxal étant donné la personne. C’était seulement sa façon de faire attention à son partenaire. Tandis qu’elle ceinturerait fermement son sac, un sourire amusé lui vint aux lèvres.

    « Au moins, t’avais vue juste sur la raison du tandem anglo-américain. N’en veux pas trop à Tony. Il est dur mais c’est quelqu’un de bien dans le fond. »

    Virginie n’avait jamais eu la rancune tenace. Au contraire, elle était même du genre à tout pardonner. Surtout parce qu’elle se souvenait que chacun était différent et avait ses propres soucis à gérer. Tony avait parlé comme il avait parlé parce qu’il était dépassé par les évènements. Il y avait bien assez de conflit sur cette planète pour ne pas en rajouter. A présent qu’ils étaient dans cette galère, ils avaient plutôt intérêt à prendre tout le bon possible.

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MessageSujet: Re: [RP] Pour la bonne cause. (Will) [RP] Pour la bonne cause. (Will) EmptyDim 4 Jan 2015 - 4:42

Le claquement de l'ordinateur sortit Will de ses pensées, relevant les yeux de son holophone pour apercevoir avec stupeur une expression encore jamais vue sur le visage la douce Virginie : la colère. Il ne l'avait jamais vu aussi énervée... ni aussi inquiète. Quant elle lui expliqua la raison de sa véhémence (en s'excusant au passage, signe que ça allait bien malgré tout), il comprit aussitôt. Voilà ce qui arrive quant on s'attache trop...

Cependant, Résilience restait professionnelle : elle s'occupait de trouver où pouvait se cacher la mystérieuse Eileen Willing.

« Bonne idée. J'm'occupe du plan de route... »

Chacun savait ce qu'il avait à faire, se répartissant les tâches au mieux. Virginie s'occuperait des relations humaines et autres détails chiants, William s'occuperait du transport.

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'était pas une mince affaire : 197 kilomètres à vol d'oiseau, 230 kilomètres par la route au bas mot, dont 200 en territoire surveillé... sans compter l'une des frontières les mieux gardées au monde. Pendant que la petite blonde potassait ses dossiers, William s'arrachait les cheveux à trouver une faille dans les plans de patrouille américains. Lorsque Virginie lui dit qu'elle allait se changer, il marmonna un :

« Vite... une fille qui s'habille vite... ben voyons... »

Trop absorbé par sa tâche, il renonça même à tenter de la mater en douce en allant se cacher dans la douche avant elle (c'est dire!).

Ah ! Une faille !

Les plans indiquaient une relève de la patrouille maritime qui surveillait le bras de mer entre White Rock et Patos Island. Les navettes se ravitailleraient au port de Semiahmoo Bay à 20h30. S'ils partaient de Boundary Bay (du côté Canadien), les deux mutants auraient le champs libre pour tracer sur l'eau jusqu'à rejoindre la terre ferme une dizaine de kilomètres plus au sud, à Birch Bay (côté Américain) où la surveillance côtière était moindre. Et si le terrain n'était pas dégagé, ils pourraient toujours continuer sur quelques kilomètres encore.

La météo prévoyait une mer calme toute la soirée. Avec sa passagère sur le dos, Will estimait qu'ils n'en auraient pas pour plus d'une quinzaine de minutes. Mais maintenir leur équilibre sur l'eau lui demanderait beaucoup d'effort, alors il croisa les doigts en espérant ne pas se faire démasquer lorsqu'ils s'arrêteraient dans la première pizzeria. D'après les fichiers de Tony, le premier motel « relativement sécurisé » se trouverait encore 20 kilomètres au sud. William soupira à l'idée de ce que cette aventure allait encore lui coûter en nourriture.

« Tu veux qu’on parte quand ? »

La voix cristalline de sa partenaire le tira de ses inquiétudes financières. La tenue de voyage de Résillience la faisait ressembler à la parfaite petite fille qui part en randonnée avec papa et maman. Impeccable.

« On décolle un peu avant 20h. On s' placera en bord d' mer pour observer les navettes, et vers 20h15, c'est parti pour la traversée. On aura pas l' temps de tout faire avant la tombée d' la nuit, et j'préfère éviter d' courir dans les bois sans voir où j' met les pieds. On trouv'ra le « Motel Woodbrass » aux abords d' Marietta, et on fera l' reste demain. »

il soupira : il leur restait près de trois heures à glander ici. Il avait hésiter à contourner la frontière par l'ouest (auquel cas ils auraient aussi bien fait de partir tout de suite), mais les prévisions maritimes étaient moins clémentes vers Victoria. Il ne préférait pas prendre plus de risques que nécessaire.

« Au moins, t’avais vue juste sur la raison du tandem anglo-américain. N’en veux pas trop à Tony. Il est dur mais c’est quelqu’un de bien dans le fond. »

Ah, cette fois par contre, il ne put s'empêcher de cracher son venin.

« Dans l'fond, dans l'fond... Quant il ira sur l' terrain et qu'il se f'ra choper par les humanos qui lui attacheront du béton aux pieds pour l' balancer au fond d' l'océan, là ouais, j'admettrai que c'est quelqu'un de bien " dans le fond" ... »

Il ricana. Ce n'était qu'une boutade... enfin presque...

Will décida qu'il était grand temps d'aller prendre l'air. Il s'étira, et se mit au pied du lit pour lacer (lui aussi) ses baskets.

« Bon, moi j'ai les crocs, alors j' vais aller chercher à bouffer. Tu préfères quoi : Pizzas, burgers, tacos ou chinois ? »
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