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[RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton

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Aisling O'Hegarty

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Aisling O'Hegarty

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MessageSujet: [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton EmptyMer 6 Mar 2013 - 1:53

Dans un soupir las, Aisling baissa son regard en direction de son poignet gauche afin de jeter un coup d’œil sur sa montre… 18 H 43… Calculant mentalement le temps avant de rentrer à l’institut, incluant par-là même la durée de la visite et l’inévitable discussion qui en résultait à chaque fois, ainsi que la durée du transport en commun en vue du dit retour, elle n’envisagea pas de rejoindre la majestueuse bâtisse avant au moins 20 h 00 ou bien 20 h 30… Voire même peut-être, 21 h 00… Une conclusion s’imposait donc indéniablement à son esprit des plus éclairé sur la question : Sa mère allait encore lui faire une énième fois la morale sur le fait de rentrer aussi tard à l’institut.

Malgré tout, l’adolescente ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Elle était sa mère après tout et en tant que telle, s’inquiéter faisait partie intra sec de ses prérogatives de mère. D’autant plus qu’elle était son seul et unique enfant. De plus et même si cela ennuyait un peu Aisling de le reconnaître, ses arguments étaient des plus sensés. En effet, Londres était une ville dangereuse lorsque le soir tombait, pour une jeune fille sans défense… Quoique… Sans défense… Tout était relatif quelque part, car même si elle s’efforçait de ne pas laisser ce côté de sa personnalité s’afficher trop ostensiblement, la jeune irlandaise avait hérité de ses ancêtres guerriers un certain talent naturel pour ce qui était de se taper dessus comme des chiffonniers. D’ailleurs, combien de fois, enfant, avait-elle caché à sa mère qu’elle s’était battue avec les autres enfants de l’école primaire ? Aisling sourit doucement en repensant à ce passé heureux et paisible, finalement pas aussi lointain que cela. Mais elle n’arrivait plus vraiment à se souvenir des raisons de ces bagarres récurrentes… Cela devait certainement être pour des broutilles, terriblement importantes aux seuls yeux des enfants.

En grandissant et surtout en venant vivre en Angleterre, la petite fille légèrement bagarreuse avait peu à peu laissé la place à la femme… Enfin… A la presque femme plutôt. Grâce, élégance, beauté… Sa mère ne cachait pas sa fierté devant ce qu’elle était devenue et d’ailleurs, Aisling avait fait ce qu’il fallait pour que cela soit le cas. D’autant plus que en vivant à l’institut, ses modèles de féminité s’étaient très largement étendues. Bien que demeurant sa principale source de référence en la matière, sa mère n’était plus l’unique exemple à suivre afin de devenir à son tour une femme à part entière.

Les différentes excuses que Aisling pouvait trouver pour justifier de ses rentrées tardives à l’institut, comme ce serait le cas aujourd’hui encore, commençaient à avoir de plus en plus de difficultés à passer auprès de sa mère. Celle-ci n’en était certes pas encore au point de la traiter ouvertement de menteuse, mais l’adolescente sentait que ce moment finirait par arriver tôt ou tard et elle ne savait pas trop comment y réagir… Devrait-elle en arriver à se brouiller avec sa mère, pour le salut de son terrible secret ?.Et ce terrible secret, valait-il ce douloureux sacrifice ? Même si elle se refusait à révéler sa mutation à sa mère et par la même occasion son funeste destin, c’était principalement l’amour que celle-ci lui portait qui soutenait l’adolescente et l’aidait à ne jamais perdre courage face à l’adversité implacable du destin cruel qui lui avait été attribué. Si elle devait en arriver à se fâcher définitivement avec sa mère, aurait-elle encore la force de continuer à lutter afin de faire comme si tout allait bien ? Très honnêtement, Aisling préférait n’avoir jamais à faire face à cette interrogation.

Cela faisait presque trois quart d’heure maintenant que Aisling était arrivé au cabinet du docteur Velasquez et celui-ci se vidait doucement. Ce qui avait toujours étonné l’adolescente, était le fait que en dépit de l’heure tardive a salle d’attente était toujours pleine à chaque fois qu’elle venait ici. Est-ce que le docteur Velasquez avait une réputation d’excellence dont elle ignorait tout ? Afin de passer le temps sans bailler d’ennui, Aisling s’amusait à observer discrètement les autres patients présent dans la salle d’attente : des hommes, des femmes… De tous âges, de toutes nationalités…Aisling s’interrogeait toujours sur le fait de savoir si tous étaient des mutants ou bien si le docteur Velasquez avait aussi des patients non mutants parmi sa clientèle. Elle, la connaissait comme étant un médecin qui soignait les mutants, c’était d’ailleurs là la raison de sa présence en ce lieu et à cette heure tardive. Elle savait que le docteur Velasquez s’occupait de June Appleby ; mais c’était un cas un peu à part ; Le père de son fils était un mutant et sans doute, l’enfant lui-même en serait un, un jour prochain. De plus, elle était l’amie de Samarah qui était elle-même mutante… C’était d’ailleurs par l’intermédiaire de celle-ci que Aisling avait connue le docteur Velasquez.

Est-ce que la télépathe apprécierait l’usage qu’elle faisait de son information.. ?

Aisling en doutait un peu en vérité, tout comme elle doutait que Samarah serait d’accord pour conserver son secret pour elle-même. Pourtant, elle avait failli lui en parler au tout début, lorsqu’elle s’était sentit terriblement perdue face à l’inexorable vérité qui lui était alors apparue. Elle avait presque instinctivement ressentit le besoin d’en parler à quelqu’un, mais pas à sa mère et alors elle avait pensé à la télépathe, elle-même si peu encline à se confier à qui que ce soit. Pourtant, quelque chose l’en avait empêché sans que l’adolescente ne puisse se l’expliquer. Peut-être, avait-elle eu peur… Peur que Samarah se comporte finalement en adulte responsable et non pas en grande sœur complice… Peur qu’elle ne décide d’aller à l’encontre de ses habitudes et qu’elle n’aille en discuter avec sa mère… Une crainte peut-être justifiée… Ou peut-être pas… De toute façon, il était trop tard pour changer quoi que ce soit, le passé était le passé comme on disais.

Bien entendu, le docteur Velasquez, lui, savait… Comment aurait-il pu en être autrement de toute manière.. ? si Aisling ne lui avait pas dit la vérité, jamais elle ne lui aurait donné de quoi soulager ses souffrances et ses crises de plus en plus fréquentes. Mais le docteur Velasquez, à contrario de Samarah, se devait de se tenir au secret médical vis-à-vis de ses patients. Pourtant, au début la chose ne fut pas sans difficulté. En effet, l’adolescente étant encore mineure, le docteur Velasquez lui avait dit qu’elle devait en parler avec sa mère avant de la traiter pour quoi que ce soit. Bien entendu, cela avait été une chose absolument impensable pour Aisling qui avait alors menacer d’aller voir un autre médecin. Consciente que les autres médecin de Londres ne savaient pas comment traiter les mutants, lorsqu’ils acceptaient de les traiter d’ailleurs, le docteur Velasquez s’étaient alors résolue à accepter de ne pas prévenir Sinéad. Toutefois, elle fit promettre à l’adolescente d’en parler elle-même à sa mère, ce que Aisling lui avait alors promis… Des qu’elle s’en sentirait le courage… C’était il y a un peu plus d’un an maintenant, peut-être un an et demi… Aisling avait aujourd’hui dix-sept ans… Sa dix-huitième année approchait doucement mais sûrement et avec elle, la majorité… Peut-être que de manière totalement inconsciente, elle reculait l’échéance afin de ne pas avoir à la mettre en application… Elle promettait pourtant à chaque fois au docteur Velasquez… Bientôt… je vais essayer… Des que je serais prête… Ce n’est pas le bon moment… il y a des problèmes plus urgent à l’institut… Encore un peu… Juste encore un peu plus de temps…

Ressasser tout cela commença à faire naître une migraine aussi fulgurante que douloureuse dans la tête de l’adolescente, qui plongea alors sa main dans la poche de son pantalon afin d’en d’extraire le flacon de gélules destinées à calmer ses maux de tête. Depuis quelque temps elle devait en prendre plus que prescrit afin que l’effet perdure et cela de manière de plus en plus rapprochée. Même si l’explication la plus logique l’effrayait, Aisling se doutait que cela ne pouvait signifier qu’une chose : son état commençait à empirer et elle devait bien avouer que cela lui faisait peur en dépit de son attitude des plus bravache. Après avoir avalé quasiment le double de gélule prescrite, l’adolescente se laissa choir lascivement contre le dossier de sa chaise en poussant un long et silencieux soupir… Et maintenant ? cette augmentation auto décidé des doses du médicament n’était pas le seul changement, il y en avait encore quelques autres que Aisling avait dissimulée au docteur Velasquez. Pas par malice, mais plutôt parce que cela ne lui était pas encore très dérangeant. Mais plus le temps passait et plus les effets négatifs se faisait grandissant… Trop peut-être.. ? Et trop rapidement.. ?

Sa mère lui avait dit un jour que le mutant né de parents vaccinés qui avait vécu le plus longtemps, n’avait pas dépassé sa vingt-troisième année de vie.. Et elle, y parviendrait-elle.. ? Selon sa mère, ce fut un cas unique, la plupart des autres enfants nés de parents vaccinés, mourant bien plus tôt que cela. Le temps, lui était donc de plus en plus précieux.

Finalement, son tour arriva… Aisling en était à la fois ravie et effrayée. On avait beau reculer le plus possible de la vérité, au bout d’un moment on finissait toujours par devoir y faire face. Ni cruelle, ni complaisante… La vérité était la vérité, tout simplement.
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Serena Velasquez

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MessageSujet: Re: [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton EmptyMar 7 Mai 2013 - 23:58

Le Docteur Velasquez avait toujours été une personne reconnue pour sa volonté d’aller jusqu’au bout des choses. Certains de ses confrères parleraient même d’un perfectionnisme exacerbé. Cette tendance, révélée très tôt dans sa jeunesse alors qu’elle mettait un point d’honneur à ranger ses livres au millimètre près dans sa bibliothèque, lui avait permis non seulement de suivre son cursus universitaire avec une facilité dont peu de ses camarades pouvaient se vanter mais également de s’investir à fond pour chacun de ses patients aujourd’hui. Pour Serena Velasquez, un patient n’était pas qu’un rendez-vous pris à telle heure sur la journée, mais bien une personne en difficulté avec ses problèmes de santé et ses interrogations quant au processus de guérison, lorsque celui-ci était encore possible. Dans le cas contraire, la femme médecin devenait une oreille attentive pour ceux qui en avaient besoin. Chaque patient, aux yeux de Serena, méritait donc toute son attention. Et il n’était pas rare que les consultations se prolongent. D’ailleurs, dans le service, ses retards étaient de notoriété publique. Mais ses patients s’en accommodaient pour la plupart, ravis de l’écoute et des soins qu’ils avaient en retour. Cela qu’ils soient humains ou mutants. Et c’était à leurs yeux le plus important.

Néanmoins aujourd’hui, la jeune Aisling avait de la chance. Le Docteur Velasquez était ponctuelle. Elle ouvrit la porte de son cabinet et fit sortir la patiente précédente.

« N’oubliez pas de bien suivre mes recommandations. Et n’hésitez pas à m’appeler en cas de problèmes, surtout ! »


La jeune femme eut un bref sourire, presque timide. Ce devait être sa première consultation. Mais elle remercia la femme médecin avant de s’en aller. Elle disparut au coin du couloir et la femme médecin reporta son attention dans la salle d’attente. Aisling était silencieuse parmi les gens qui attendaient et Serena l’accueillit chaleureusement, comme elle le faisait avec chacun de ses patients. Elle remarqua cependant que l’adolescente semblait soucieuse et fatiguée.

« Bonjour Aisling, entre je t’en prie »


Elle l’invita à l’intérieur de son cabinet où elle lui présenta le fauteuil qui l’accueillait à chacune de ses visites. La femme médecin tenait à ce que ses patients soient bien installés, cela renforçait le climat de confiance qu’elle essayait d’instaurer avant de les écouter, pour qu’ils puissent se livrer plus facilement mais aussi sans crainte. Elle fit le tour de son bureau et s’assit à son tour tout en sortant le dossier de l’adolescente. Cela faisait maintenant plus d’un an qu’elle suivait la jeune fille et sans être son cas le plus grave, il n’en était pas moins alarmant au vu de ses antécédents. On découvrait de plus en plus de mutants nés de parents vaccinés et à l’heure actuelle, les solutions pour leur venir en aide demeuraient malheureusement inexistantes au grand dam de la femme médecin qui se sentait impuissante face à la souffrance de ses patients atteints du mal de la folie des hommes. Son métier exigeait cependant qu’elle fasse bonne figure pour continuer d’avancer dans l’intérêt du patient. Elle planta donc son regard noisette dans celui d’Aisling et lui demanda en souriant :

« Comment te sens-tu depuis ta dernière visite, Aisling ? »

Elle savait l’adolescente assez réticente lorsqu’il s’agissait de s’étendre sur ses ennuis de santé, mais si elle voulait l’aider, il fallait qu’elle accepte de se confier. Sa mine fatiguée et son visage un peu trop pâle en disait d’ailleurs déjà beaucoup, malheureusement. Son état de santé ne semblait pas s’améliorer…

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Aisling O'Hegarty

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MessageSujet: Re: [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton EmptyJeu 16 Mai 2013 - 18:21

L’ouverture de la porte du cabinet du docteur Velasquez tira brusquement Aisling de ses réflexions intérieures. Celles-ci disparurent alors comme par magie, fuyant loin, très loin, au plus profond des abysses de son esprit tourmenté par le doute et l’incertitude face à l’avenir tristement limité dans le temps. Une patiente franchit l’embrasure séparant la salle d’attente du bureau du médecin à proprement parlé, suivi par la praticienne qui raccompagnait sa visiteuse. Le docteur Velasquez lui prodigua alors un ultime conseil, comme il lui arrivait bien souvent de le faire, fidèle à ses habitudes bienveillantes envers ses patients. La patiente en question, une jeune femme que l’adolescente n’avait encore jamais vu, sembla quelque peu surprise de cette générosité presque irrationnelle, dans la société actuelle ou la plupart des médecins privilégiaient bien souvent la quantité au détriment de l’écoute des patients, afin de pouvoir survivre économiquement parlant…. Aisling ne savait pas vraiment si cela était réellement le cas, mais c’était en tous cas ce qu’elle avait entendu dire en écoutant les diverses émissions sur le sujet… Finalement, le monde était dur avec tous le monde lorsqu’elle y songeait…

La patiente acquiesça, dans un soupçon de timidité, à la demande du docteur Velasquez, avant de finalement diriger ses pas en direction de la sortie et de disparaître définitivement de la vue de tous. Un soupir silencieux fusa alors des lèvres closes de la jeune irlandaise, tandis qu’elle terminait de réaliser que son tour était enfin arrivé. En soi, cela ne la réjouissait pas vraiment. A chaque fois, chacune de ses visites à la praticienne la rapprochait peu à peu de l’inexorable conclusion de son état de santé qu’elle savait sans espoir. Mais à contrario, elle était toujours soulagée et ravie de pouvoir en parler avec le docteur Velsquez, sans pour autant être jugée pour sa décision de tout dissimuler à tous le monde, sans être prise en une pitié qu’elle ne pourrait définitivement pas supporter.

La jeune adolescente répondit favorablement à la salutation de la praticienne, en affichant un sourire qu’elle voulu des plus poli et avenant, mais sans pour autant pouvoir dissimuler le voile de lassitude qui le recouvrait. Le sourire de Aisling était un joli sourire, bien que tristement marqué par une fatigue certaine que seul le poids des ans était en mesure d’égaler. A l’invitation qui lui fut fait, Aisling se leva et pénétra d’un pas lent dans le bureau du docteur Velasquez. Celle-ci referma la porte de la pièce tout en invitant l’adolescente à s’installer,, tandis que elle-même regagnait son fauteuil tout en sortant le dossier médical de l’adolescente. Cette dernière, visiblement habituée des lieux, déposa alors son céans dans le fauteuil ou chacun des patients venant consulter la praticienne ‘installaient généralement.

Comme à son habitude, Aisling s’affaissa mollement dans le dit fauteuil, tout en croisant ses jambes. Ses bras se déposèrent ensuite sur les accoudoirs du fauteuil, tandis que sa main droite se redressa afin de pouvoir y accueillir lascivement son visage en écrasant très légèrement sa joue. Ici, dans cette pièce et devant le docteur Velasquez, la jeune irlandaise s’autorisait volontiers ce moment de faiblesse qui trahissait avec force son état de santé des plus défaillant, comme un soulagement. Ici, dans cette pièce et devant la praticienne, elle n’avait pas à faire semblant d’aller bien, d’être en parfaite santé comme se devrait de l’être n’importe quelle jeune fille de son âge.

Après que le docteur Velasquez ai brièvement parcouru son dossier médical afin de se rafraîchir la mémoire à propos de son état durant ce bref laps de temps, Aisling vit cette dernière porter son regard sur sa personne en souriant comme elle le faisait toujours, tout en lui demandant comment elle allait. L’adolescente n’était cependant pas dupe, elle savait que derrière cette apparente affabilité, le docteur Velasquez n’était toujours pas d’accord avec sa décision de taire son état à sa mère et aux autres adultes de l’institut. Néanmoins, en dépit de son désaccord certain elle acceptait sa décision et Aisling en éprouvait un sentiment des plus réconfortant. D’ailleurs, si la jeune irlandaise n’avait pas eu ces petits moments de liberté ou elle pouvait être elle-même sans redouter la révélation de son secret, elle s’était déjà demandé si_ elle aurait pu tenir jusque là… Un secret conserver, même pour le bien de tous, pouvait se révéler terriblement destructeur dans la solitude intérieure qu’il engendrait bien souvent dans l’esprit de celui qui en détenait la garde exclusive.

Dans un bref soupir non dissimulé, Ailsing finit par répondre au docteur Velasquez en fermant brièvement les yeux :

‘’Fatiguée… De plus en plus fatiguée en fait…’’

En une phrase, tout avait été dit. Mais cette fatigue n’était pas uniquement physique, elle était également psychologique. Vivre dans le mensonge perpétuel était aussi terriblement usant en vérité. Puis, sans ajouter un mot de plus, la jeune irlandaise commença à fouiller dans la poche intérieure de sa veste et en extrait un flacon vide qu’elle déposa sur le bureau du docteur Velasquez dans un mouvement d’aller-retour, afin de reprendre sa position initiale sur son fauteuil. Ce ne fut qu’après cela, que Aisling ajouta :

‘’Il m’en faut plus… Et encore plus puissant… Depuis quelques temps, je suis obligé d’en prendre deux fois plus et de plus en plus souvent, afin que les comprimés agissent avec la même efficacité et sur la même durée de temps.’’


La demande avait été émise sans la moindre hésitation, sans la moindre considération pour d’éventuels effets secondaires inhérents à la consommation de comprimés contre la douleurs, bien plus forts. En vérité, l’adolescente s’en moquait bien, puisque d toute façon ce n’était pour elle qu’un pis-aller afin de pouvoir paraître en meilleure santé qu’elle ne l’était en réalité. Pourquoi faire attention à d’éventuelles complications de santé, puisque de toute façon elle était condamné à mourir d’ici moins de cinq ans ?

‘’Peu importe les effets secondaires docteur, donnez-moi juste de quoi pouvoir continuer à faire illusion le plus longtemps possible.’’

Cru t’elle bon d’ajouter, pour le cas ou le docteur Velasquez n’aurait pas compris l’exacte nature de son propos initial. Ailsing tendit ensuite sa main gauche en avant, avec la paume dirigée vers le haut, avant d’y faire apparaître une magnifique rose d’un rouge vif. Elle s’avança à nouveau en avant afin de déposer le romantique végétal devant le docteur Velasquez, avant de poursuivre en faisant apparaître à ses côtés quatre ou cinq autres roses tout aussi magnifique et chacune, d’une couleur différente. Mais l’adolescente n’en resta pas là, elle multiplia la colonne de roses multicolores par sept ou huit, envahissant la surface plane du meuble d’un tapis de roses ordonnées par couleur. Lorsque Aisling en eu fini, sa main trembla légèrement bien qu’elle tenta maladroitement de le dissimuler à la praticienne en faisant revenir rapidement sa main auprès d’elle. Essayant tant bien que mal de dissimuler l’effort évident que cet élégant geste florale lui avait coûté, elle reprit la parole d’une voix quelque peu fatiguée :

‘’Mon pouvoir… Semble avoir encore évolué… Je peux désormais créer plus de roses, avec plus de couleurs… Avec ou sans tiges… Je laisse de moins en moins de pétales apparaître contre mon gré, mais il semblerait que ces apparitions soient désormais liés à mes émotions, tous comme leur couleur… Je fais de mon mieux pour les contrôler, mais c’est difficile toute seule…’’

Ailsing se tut, laissa un bref soupir las fuser de ses lèvres et ajouta de manière assez triste :

‘’Ils sont de plus en plus souvent ténébreux…’’

L’adolescente faisait bien entendu référence à la couleurs de ses pétales apparaissant à l’insu de son propre gré, bien consciente que si elle voyait juste à propos de la relation entre ces derniers et ses émotions, alors cela ne pouvait signifier qu’une chose : elle sombrait, doucement mais sûrement, dans le défaitisme et l’abandon. Fondamentalement, elle le savait déjà puisqu’elle s’était résignée depuis longtemps à accepter sa funeste destinée. Mais le fait d’en apercevoir les traces de manière concrète lui était difficile à supporter et surtout, compliquer sa tâche visant à faire comme si tout allait bien pour elle. C’est pourquoi, Aisling s’était finalement décidé, après une longue réflexion, à faire également la demande suivante au docteur Velasquez :

‘’ J’aimerais aussi que vous me donniez de quoi… De quoi neutraliser le pouvoir de ma mutation, je suis sur qu’il existe un médicament capable de faire ça. Peu m’importe les conséquences docteur, donnez le moi.’’

La demande était sans doute toute aussi surprenante que violente en vérité, car cela signifiait littéralement renier un part importante d’elle-même, c’était comme vouloir renier son homosexualité, alors que cela faisait partie intégrante de sa nature… C’était, comme tuer un pan entier de son être. De plus, c’était aussi confronter le docteur Velasquez aux limites que lui imposait le serment d’Hippocrate : elle pouvait soigner, guérir ou soulager faute de mieux, mais pouvait-elle, éthiquement parlant, brimer ainsi la nature même des êtres ?

Pour la jeune irlandaise, la question ne se posait même pas : c’était un oui ferme et plus ou moins définitif en ce qui concernait sa propre situation. De toute façon, à quoi lui servait sa mutation au final ?

A rien, absolument à rien…
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MessageSujet: Re: [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton EmptyVen 28 Juin 2013 - 1:03

Il y eut un bref instant de silence avant qu’Aisling ne se décide à prendre la parole. Néanmoins, le docteur Velasquez ne s’en frustra pas. Elle savait que ce silence, cette attente, était parfois nécessaire pour se préparer à livrer sa douleur et ses doutes. Si chacun de ses patients était différent, il n’en était pas moins vrai que leur attitude face à la maladie les rendait bien plus similaires qu’ils ne l’auraient pensé. Leurs inquiétudes portaient souvent sur les mêmes interrogations quant à leur sort prochain. En tant que médecin, Serena avait été formée pour soigner la mécanique du corps. Mais elle était également consciente qu’il était primordial pour avancer sur le chemin de la guérison d’écouter les états d’âme de ses patients, qui traduisaient leur impuissance face à leur état, cette anxiété profonde liée à leur maladie.

Lorsque l’adolescente se confia, le docteur Velasquez hocha discrètement la tête. Elle ne pouvait que confirmer les dires de la jeune fille. On pouvait lire cette fatigue dans le moindre de ses gestes. Une fatigue qu’elle devait non seulement à sa maladie mais aussi à son refus de parler à ses proches.

« Tu auras de plus en plus de mal à masquer cette fatigue. Il devient nécessaire de pouvoir en parler à quelqu’un de ton entourage. Je sais que tu t’y refuses depuis le début, mais je crains fort que tu n’aies plus le choix, Aisling. Cela t’aiderait beaucoup, tu sais. Et je crois savoir qu’il y a à l’Institut des oreilles prêtes à t’entendre, malgré tout ce que tu peux redouter. Tu n’es pas seule ! Tu ne dois pas rester seule pour affronter cela…»Un discours et des paroles qu'elle avait déjà tenues avec bon nombre de ses patients...

Secret professionnel oblige, le docteur Velasquez ne cita pas de nom, mais pour avoir soigné au moins deux autres personnes résidant actuellement dans le refuge pour mutants, elle savait qu’Aisling ne trouverait pas porte close pour se confier. L’une d’elle avait son cœur sur la main, quant à l’autre –et malgré toutes les apparences- elle veillait à la bonne marche de l’Institut, au prix même de sa propre santé.

« Je comprends que tu ne veuilles pas inquiéter ta mère, mais tôt au tard, elle le saura. Et d’après toi, est-il mieux qu’elle l’apprenne grâce à toi ou lorsqu’il sera trop tard ? »

Tandis qu’elle parlait Aisling sortit un flacon que le docteur Velasquez reconnut sans mal, pour le lui avoir prescrit lors de leur précédent entretien. Qu’Aisling lui en redemande déjà maintenant ne se révélait guère réconfortant quant à l’évolution soudaine de sa maladie. L’analgésique qu’elle lui avait prescrit aurait du être efficace encore quelques mois. Mais il n’était pas encore dit que la femme médecin baisserait les bras ! Chaque patient était un combat qu’elle se jurait de poursuivre jusqu’au bout ! Elle prit le flacon dans ses mains et l’examina un instant avant de déclarer :

« Je peux encore te prescrire un autre traitement, plus fort que celui-ci mais ce sera le dernier avant d’en arriver à un traitement plus invasif. Lorsque tu commenceras à prendre de la morphine, je n’aurai rien de plus fort à te donner quand elle aura cessé d’être efficace… »

C’était pour cette raison que le docteur Velasquez en repoussait toujours l’usage le plus possible. Non seulement pour le confort du patient mais aussi, malheureusement car son usage signait bien souvent l’arrivée de la dernière échéance.

« Je peux commencer par te faire une injection maintenant, et après, c’est à toi de voir sous quelle forme tu préfères continuer. Il y a des comprimés ou des patchs dont l’action est plus diffuse. L’un comme l’autre risque néanmoins de provoquer des nausées et des vomissements. Dans certains cas, on note des céphalées, des troubles du sommeil et parfois même un léger amaigrissement et des vertiges. »

Serena Velasquez avait légèrement grimacé lorsqu’Aisling lui avait avoué avoir doublé la dose d’analgésique. L’automédication était un véritable fléau et faisait en définitive souvent plus de mal que de bien. Aussi, la femme médecin se montra très claire

« Il est primordial qu’avec ce nouveau traitement, tu respectes le dosage prescrit. Outrepasser les limites rendrait ton organisme encore plus malade car cela entrainerait inévitablement une dépendance ! »

Et les effets de la dépendance n’étaient pas jolis à voir… anxiété, crise d’angoisse et dépression. Tout cela n’avait rien de très joyeux.

L’adolescente lui fit une démonstration de ses talents et Serena observa les roses délicatement crées par sa simple volonté, fascinée par cette invasion florale et colorée. Voilà qu’elle avait à présent son cabinet totalement re-décoré !

« Tous les pouvoirs mutants sont liés aux émotions de leur hôte, c’est un fait indéniable. Mais il est certain que dans ton cas, il est également lié à ton état de santé, qui te rend plus instable au niveau émotionnel. »

Mais c’était loin d’en faire une mutante dangereuse pour autant. Il y avait des mutants bien plus instables de par le monde, tant par la puissance de leur pouvoir que par leur état émotionnel. Et si l’adolescente semblait persuadée que son pouvoir ne lui était d’aucune utilité, le docteur Velasquez restait persuadée qu’un don se révélait toujours intéressant avec le temps, lorsqu’il s’était suffisamment développé pour pouvoir le maitriser. Le pouvoir de l’adolscente n’avait peut-être pas encore livré tous ses secrets… En revanche, son usage puisait dans l’énergie vitale de sa propriétaire. La femme médecin n’était pas dupe !

« Est-ce que tu t’entraines souvent à essayer de le contrôler ? Le fait que tu en découvres des facettes encore inconnues me conforte dans l’idée que tu as là des capacités à peine naissantes et qui mériteraient qu’on s’y intéresse… il me semble que l’on peut également se faire aider à l’Institut pour cela…»

Une fois encore, Serena mis expressément le doigt sur le point qui la dérangeait dans cette situation. Tant qu’Aisling ne comprendrait pas qu’elle aurait bien plus intérêt à se confier ne fut-ce qu’à une personne pour se décharger du poids qu’elle avait sur les épaules, elle se retrouverait limitée dans les solutions qu’elle avait à lui offrir… Mais peut-être qu’en insistant un peu à chaque rendez-vous comme elle le faisait, peut-être que cela inciterait l’adolescente à faire les premiers pas vers une oreille attentive.

« Je peux t’aider à gérer la douleur, dans la mesure du possible. Mais la décision d’améliorer le confort de ta vie quotidienne n’appartient qu’à toi, Aisling »

Elle se leva et se dirigea vers une armoire dont elle sortit un petit flacon et une seringue. Elle invita alors l’adolescente à lui tendre son bras pour l’injection. Mais elle lui fit d’abord une demande si surprenante que les doigts de la femme médecin se raidirent légèrement sur la seringue. Heureusement qu’elle n’avait pas commencé l’injection… L’adolescente devait réellement se trouver dans une détresse profonde, à la limite du supportable, pour en arriver à de tels extrêmes !

Serena Velasquez, du haut de sa petite taille guère imposante soupira. Elle planta à nouveau son regard dans celui de l’adolescente, afin de se faire bien comprendre

« Même si je le pouvais, il serait hors de question que je t’inflige un tel traitement. Cela reviendrait à tuer une partie de toi. Or dans mon métier, en général, on essaie de faire le contraire, jeune fille ! »

Et puis, la seule chose à avoir prétendu une telle prouesse s’était de toute façon soldée par un échec, aujourd’hui responsable de l’état de santé d’Aisling. Une saloperie qui n’avait de vaccin que le nom et qui précipitait vers la tombe avec une indécence révoltante des jeunes comme l’adolescente, bien des années trop tôt !

« La mutation fait partie de toi. Je sais que dans ton cas, elle est sans doute plus difficile à accepter. Mais il ne faut pas perdre espoir, les recherches continuent pour trouver des solutions et guérir les enfants de mutants vaccinés, tous les jours elles avancent un peu plus et je suis sûre qu’elles apporteront bientôt des résultats ! »

Un discours qu’elle voulait optimiste mais néanmoins sincère. En aucun cas, l’adolescente ne devait baisser les bras. Lui réinjecter une dose du vaccin était inenvisageable pour la simple et unique raison que cela lui serait probablement fatal…
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Aisling O'Hegarty

Type Alpha

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Aisling O'Hegarty

Alias : Aucun pour le moment
Race : Mutante
Clan : Le nouvel institut
Age du perso : 17 ans
Profession : Lycéenne
Affinités : Sa mère et...
Points XP : 298


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Création de roses et de pétales de rose
Type: Alpha
Niveau: 1

MessageSujet: Re: [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton EmptyMar 2 Juil 2013 - 16:42

En écoutant le docteur Velasquez lui parler, Aisling esquissa un très léger sourire. Ce n’était pas un sourire moqueur, face aux propos qui, elle devait bien l’avouer bien qu’elle savait ne jamais rien en faire, mais plutôt un sourire dominé par une certaine forme de tendresse inavoué, elle aussi. La praticienne avait entièrement raison et c’était bien cela qui ennuyait l’adolescente. Ses mots, aussi direct et percutant qu’une flèche en plein cœur, ne faisaient que confirmer haut et fort ce que sa patiente savait déjà, sans vraiment vouloir le reconnaître. A plusieurs reprises, Aisling avait bien sur déjà songé à évoquer son état avec quelqu’un. En fait, ce fut même sa première réaction lorsqu’elle avait découvert sa mutation. Mais très vite elle avait aussi songé à sa mère, à sa peine et à son désespoir, ancré dans une inquiétude perpétuelle face à son impuissance. Aisling le savait, sa mère aurait tout laissé pour se consacrer à elle. Mais c’est justement en sachant cela que l’adolescente avait très rapidement décidé de ne partager son terrible secret avec personne, car les enfants devaient être une joie et non pas un poids pour les parents… Et c’est malheureusement ce qu’elle serait si jamais elle parlait de son état avec Sinéad. Voilà pourquoi, lorsque le docteur Velasquez s’aventura sur le terrain de la limite à partir de laquelle elle ne pourrait plus rien faire plus dissimuler son état à sa mère et à tous les autres, Aisling lui répondit sur un ton dramatiquement empli de résignation :

‘’Qui a dit qu’elle devait finir par le savoir.. ?’’

Bien que concise, la question annonçait assez clairement une réponse déjà connue de la part de l’adolescente. Sans laisser le temps au docteur Velsaquez de répondre quoi que ce soit, la jeune irlandaise s’empressa de clarifier son interrogation.

‘’Vous ne comprenez pas docteur… Ma mère a tout sacrifié pour moi : elle m’a élevée toute seule, tout en conciliant son rôle de mère avec ses études, afin de pouvoir m’offrir une belle vie, au détriment de la sienne. Elle aurait pu se construire sa propre vie, trouver un homme avec qui elle aurait pu partager sa vie… Mais elle y a renoncé, afin de se consacrer entièrement à moi, sa fille unique. Croyez-vous réellement que je pourrais lui dire en face que ses sacrifices n’auront finalement servi à rien, puisque je ne pourrais pas me construire ma propre vie ? Pensez-vous que je pourrais la remercier de tout ses efforts, en lui avouant clairement que si j’en suis à mourir d’ici moins de cinq ans, voire même peut-être encore moins, c’est parce que elle a été vacciné ? Contre son gré, certes, mais pensez-vous que cela l’empêchera de se sentir terriblement coupable ? Je refuse de lui faire cela,, elle ne le mérite pas’’

Aisling laissa fuser un très fin soupir entre ses lèvres, et ajouta dans un souffle :

‘’L’incertitude, est parfois préférable à la vérité docteur, elle est bien souvent moins douloureuse que le fait de savoir…’’

A nouveau un silence énigmatique tomba sur les dernières paroles de l’adolescente, qui se laissa choir lascivement contre le dossier de son siège. Bien que cela n’avait pas été son but initial, Aisling savait qu’elle en avait désormais trop dit ou pas assez. Le docteur Velasquez chercherait sans doute à savoir ce qu’elle entendait par ces mots obscurs et elle était du genre à ne jamais lâcher le morceau lorsqu’elle l’avait décidé. C’est pourquoi, elle se décida finalement à lui dévoiler son plan final, son ultime action afin d’épargner les affres de la culpabilité et du remords, à sa mère. Sur un ton timide et faussement assuré, Aisling ajouta en évitant de croiser le regard de la praticienne :

‘’J’y songe depuis longtemps à ce moment, vous savez… L’instant ou je ne pourrais plus faire illusion et dissimuler la vérité à ma mère et aux autres… Quand ce moment arrivera, lorsque je ne pourrais plus dissimuler mon état, je partirai. Je disparaîtrais sans un mot et sans laisser la moindre trace. Ils penseront sans doute à une fugue, mais au moins ils continueront de penser que je suis en vie au lieu de se lamenter sur ma mort. Même si elle sera très inquiète, ma mère aura cependant l’espoir que je me trouve quelque part, en bonne santé. J’aimerai lui offrir plus que cet espoir incertain, mais c’est le mieux que je puisse faire. Avec le temps, elle s’y fera, d’autant plus qu’il y aura les jeunes mutants de l’institut à s’occuper. Comme je vous le disais docteur, l’incertitude est parfois préférable à la vérité…’’

Pour la toute première fois, l’adolescente avait exprimé avec des mots ce qu’elle s’était toujours contenté d’imaginer dans sa solitude. Cela lui faisait assez drôle en vérité, surtout que en exposant ainsi de vive voix son plan ultime, elle réalisa qu’un détail ou deux lui avait jusqu’alors échappé. Devenu songeuse, elle dit encore comme si elle s’adressait à elle-même :

‘’J’espère juste que je pourrais compter sur la répugnance de Samarah à utiliser sa télépathie, afin de pénétrer l’esprits des gens qu’elle connaît, car ma mère pourrait bien lui demander de me rechercher de cette façon, même si je lui laissais un mot… Elle-même, pourrait me rechercher dans mes rêves…’’

En s’écoutant parler, Aisling réalisait peu à peu combien son plan était finalement des plus boiteux. Sa mère avait toujours si facilement pénétré ses rêves et elle savait qu’elle ne pourrait pas forcément l’affronter de la sorte et la rejeter ouvertement, si jamais elle se retrouvait face à elle dans le monde onirique. L’adolescente n’avait pas non plus songé que Samarah, le cerbère reclus sur lui-même, pourrait user de sa télépathie fin de la retrouver… Voyant ses scrupules et son désir de ne plus être envahie par les pensées des autres, elle doutait cependant assez fortement qu’elle le fasse… Voilà des pensées, qui fragilisait soudainement la ‘’merveilleuse’’ solution finale de la jeune irlandaise, indubitablement. D’un geste de la main, Aisling balaya ces pensées négatives en se disant naïvement qu’elle trouverait une solution le moment venu et reporta son attention sur le docteur Velasquez à qui elle dit :

‘’L’institut à bien plus important à faire, que de s’occuper de moi docteur, vous savez… Vous avez entendu parlé de l’incident du Whalen show.. ? L’apparition de ce nouveau mutant, apparemment doté d’une puissance certaine, est bien plus préoccupant que mon état de santé. Vous avez du remarquer que depuis ce moment, Londres est devenu une ville sous haute sécurité et que les mutants sont en train de redevenir des ennemis publics. La situation pourrait devenir dramatique pour les mutants, alors il est inutile d’aller ennuyer qui que ce soit à l’institut, avec mon état de santé… Il y a d’autres priorités, bien plus grave que ma vie.’’

La conclusion était rude, mais Aisling le pensait sincèrement. Sa mort n’était certes pas une chose des plus anodine, mais que représentait-elle face à la possibilité d’un devenir funeste pour tous les mutants ? Sa mère, n’avait pas élevée une égoïste, assurément, même si cette dernière ne manquerait certainement pas de lui flanquer une douloureuse gifle afin de lui signifier l’absurdité de sa vision des choses.

Le docteur Velasquez proposa, en réponse à la demande de l’adolescente d’un nouvel analgésique susceptible de se montrer plus efficace que le précédent, ce qu’elle considérait plus ou moins comme le dernier recours possible selon elle : de la morphine. Aisling en demeura tout d’abord sans voix, tandis que le docteur Velasquez s’affairait dans une armoire à le recherche du dit médicament. Ainsi, elle en était là ? Elle savait sa situation sans espoir, mais elle ne pensait pas en être déjà arrivée à ce stade, les choses s’étaient visiblement accélérée plus qu’elle ne l’avait imaginer. La morphine, même s’en y connaître quelque chose en médecine, tous le monde savait que c’était un des tout dernier moyen utilisés afin de calmer la douleur. On ne l’employait qu’en dernier recours, à cause de sa fâcheuse tendance à rendre les gens dépendant. Mais peu lui importait en définitif, de toute façon elle n’aurait sans doute pas longtemps à supporter cette dépendance, si son état évoluait aussi rapidement que ces derniers temps. Tout en lui faisant une première injection, le docteur Velasquez avertit l’adolescente des éventuels effets secondaires propre à ce genre de médicamentation, tout en la mettant en garde de ne pas aller au-cela de ses prescriptions cette fois-ci.. Aisling sourit et lui répondit sur un ton tristement blasé :

‘’Cela ne changera pas grand chose pour les effets secondaires, vous savez… Mais je ferais attention de respecter les doses prescrites, rassurez-vous, malgré les apparences je n’ai pas envie de mourir avant l’heure vous savez… C’est pathétique, mais je garde un infime espoir de survivre même si je sais que, quoi que vous en disiez, les recherches d’une solution sur le court termes sont certainement impossible. Je suppose que l’espoir, même vain, fait partie intégrante de la nature humaine, n’est-ce pas ?’’

Bien que non dénué d’une certaine forme d’optimisme, le propos de l’adolescente restait très clairement dominé par une résignation proche de la fatalité. Elle souffla longuement comme dépité par ses propres paroles, puis elle ajouta :

‘’Je ne sais pas vraiment quoi choisir docteur, vous me conseillez quoi ? Plutôt les comprimés, ou plutôt les patchs ? Je pense que les comprimés seraient plus discret, non ? Un patch, je ne pourrais pas toujours le dissimuler sans éveiller quelques soupçons. Pour répondre à vôtre question, j’essaye de contrôler mon pouvoir le plus souvent possible, mais c’est de plus en plus épuisant avec le temps… Je me demande si cela n’accélère pas la dégradation de mon état en fait… C’est possible ? Mais même si vous avez raison, je me demande souvent pourquoi je persiste à vouloir le découvrir de la sorte.’’

L’injection de morphine fait, Aisling reprit son bras et se le frotta légèrement tout en ajoutant :

‘’Après tout, vers quoi pourrait-il évoluer ? vers des bosquets de roses ? des allées de roses ? C’est joli, certes, mais totalement inutile. Vous savez ce qui me fait finalement le plus mal docteur ? C’est de mourir à cause d’un pouvoir sans le moindre intérêt… Si encore il était d’une nature offensive ou bien encore défensive, je pourrais l’utiliser pour aider les autres et me dire que, finalement, je ne mourrais pas pour rien. Mais là…’’

Quand le docteur Velasquez tenta à nouveau de pousser Aisling à se confier à quelqu’un de manière détourné, celle-ci eu un petit sourire amusé en lui rétorquant :

‘’Vous savez que c’est impossible, voyons… Je devrais leur dire que je suis une mutante et ils sauront immédiatement ce que cela implique pour moi… Mais je vous promet d’essayer de leur soutirer quelques petits trucs, l’air de rien, pour mieux contrôler les pouvoirs. Je vis entourée de mutants après tout, il ne serait donc pas curieux que je m’intéresse au sujet, non ?’’

L’adolescente conclu sa logique par un large sourire amusé adressé au docteur Velasquez, peut-être un peu trop généreux pour être entièrement honnête. Sans doute par habitude, même devant celle à qui elle se confiant, l’adolescente ne pouvait s’empêcher de tenter de faire bonne figure. A sa demande de supprimer son pouvoir, la praticienne réagit de manière assez virulente qui ne laissait aucun doute sur ce qu’elle pensait de cette idée. Elle argua de belles et grandes idées humanistes, mais Aisling lui répondit de façon affreusement terre-à-terre :

‘’Mais vous ne pouvez pas me sauver, c’est bien là le problème, non ?’’

Le coup était aussi rude, que cruellement bas, bien que ce ne fut pas là l’intention de la jeune irlandaise. Afin de ne pas heurter la praticienne, Aisling s’empressa d’ajouter de manière assez maladroite, tout en s’enfonçant encore un peu plus à chaque phrase :

‘’Ce que je veux dire, c’est : est-ce vraiment important, dans la mesure ou, de toute façon, je vais mourir bientôt ? Si on supprimais mon pouvoir, peut-être que cela annulerais les effets du vaccin puisque je ne serais plus une mutante… Ou tout au moins, cela me permettrait il peut-être de grappiller quelques années de plus.. ? Vous savez, j’ai déjà songé à retrouver le cercle et à leur demander de m’injecter ce fameux vaccin… Après tout, ils veulent faire disparaître les mutants, n’est-ce pas ? alors ils devraient certainement être ravi d’accepter la demande de suppression de pouvoir de l’un d’entres eux’’

L’adolescente le savait, l’idée était aussi absurde que irréalisable. Mais ne voulant rien cacher à sa seule confidente, elle lui avait ouvertement avoué ses options les plus délirantes. Celle-ci, en faisait indéniablement partie, sans le moindre doute.

Jusqu’où, le désespoir pouvait pousser les gens parfois…
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Serena Velasquez

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Serena Velasquez

Race : Humaine
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Profession : Docteur en médecine
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MessageSujet: Re: [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton [RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton EmptyLun 2 Sep 2013 - 0:39

L’entêtement de l’adolescente, par moment, se révélait vraiment redoutable. Le pire étant, qu’elle semblait déjà avoir réfléchi à la question, pensant que son plan était parfait. Mais elle avait oublié un léger détail : elle n’était pas la seule personne concernée dans l’histoire. Le Dr Velasquez, posa la seringue sur un plateau à côté d’elle et déclara calmement :

"Et tu penses que c’est la meilleure façon de traiter ta mère, après tous les sacrifices qu’elle a fait pour toi, justement ? Tu dis préférer l’incertitude à la vérité. Je ne suis pas d’accord avec toi. Surtout dans ce genre de situation. L’ignorance est pire encore que la vérité. Si tu disparais, ta mère ne saura jamais ce qu’il t’est réellement arrivé. Elle ne pourra pas s’empêcher de garder l’espoir de te revoir un jour. Et vivre avec cette interrogation constante sur les épaules est une véritable torture, Aisling."

Tant que l’on ignorait la vérité, le deuil demeurait impossible à faire…

"Et comme tu le soulignes si bien, je doute que Samarah Lemington reste les bras croisés si la fille de l’une de ses collaboratrices venait à disparaitre. D’autant qu’elle possède largement les moyens de te retrouver… Et je suis certaine que lors de situations extrêmes, elle est parfaitement capable d’outrepasser ses principes."

Durant un instant, elle revit la mutante dans son cabinet, lors de sa consultation quelques mois plus tôt,  à la place même qu’occupait aujourd’hui l’adolescente. Réputée inflexible, elle avait encaissé le diagnostic établi sans rien dire, fidèle à l’image que l’on véhiculait du redoutable Cerbère. Même si intérieurement, Serena en était certaine, cela l’avait brisée. Et puis, elle songea à la mutante qu’elle avait vue lors de l’accouchement de son amie humaine. Son comportement avait été aux antipodes de celui adopté face à la femme médecin. Samarah avait laissé l’inquiétude prendre le pas sur sa retenue habituelle, cette froideur maitrisée qu’elle arborait en public. Même l’adolescente, présente ce jour-là avait du le remarquer…

"Non, Aisling. Ce n’est pas une bonne idée. Je reste persuadée qu’il faut que tu en parles. Pour le bien de tous. A la place de ta mère, je suis sûre que j’aimerais savoir"

Une gifle au visage, même douloureuse restait préférable au coup de poignard en plein cœur. L’on pouvait se redresser de la première, pas du second.

Malheureusement, Aisling maniait toujours aussi bien l’art de changer de conversation et elle emmena le Dr Velasquez vers le sujet brûlant d’actualité : l’incident du Whalen Show. Et comment qu’elle en avait entendu parler ! Chacun de ses patients lui ayant au moins présenté une version différente des faits…

"Il est difficile de passer à côté de ce drame, alors que toute la ville en parle et je trouve ton altruisme fort honorable mais ce n’est pas une raison pour sacrifier ta santé"

Mais il n’y avait pas que ça. Il suffisait de jeter un œil par la fenêtre pour se rendre compte que toute la ville marchait sur des charbons ardents. Contrôle de sécurité, vérification d’identité… il ne manquait plus que le couvre-feu pour se croire sous le couvert de la loi martiale !

"Tu as intérêt à respecter les doses jeune fille, sinon je t’envoie direct aux admissions de l’hôpital et là, tu ne pourras plus rien cacher du tout ! D’ailleurs, je devrais peut-être le faire immédiatement pour ton bien", répliqua la doctoresse alors que l’adolescente lui demandait lequel des traitements proposés s’avérerait le moins contraignant tout en étant le plus efficace possible

Et même dans son raisonnement, l’adolescente continuait de réfléchir afin de ne pas révéler son secret. Hélas, cette fois, la femme médecin serait obligée d’abonder dans son sens car les comprimés étant légèrement plus concentrés en principe actif, ils seraient également plus efficaces contre la douleur.

"Plus discrets, plus faciles d’utilisation, tu devras juste veiller à les prendre à heure fixe".

Elle tendit un flacon à l’adolescente et réfléchit à sa question. Elle inspira légèrement avant de se lancer dans une explication la plus claire possible à assimiler, lorsqu’on n’était pas familier du milieu médical.

"Pour être honnête, c’est une possibilité mais pas encore une certitude. Et c’est l’une des problématiques qui demeure à l’étude concernant les effets du vaccin sur le patrimoine génétique de la seconde génération des mutants vaccinés, c'est-à-dire les enfants des mutants qui ont reçu l’injection."

Elle se tut un instant, pour réorganiser ses pensées. Ce n’était pas toujours évident d’expliquer quelque chose qui vous paraissait simple à quelqu’un d’autre

"Ta mère a reçu le vaccin, ce qui explique la destruction partielle mais non la disparition totale des cellules mutantes de son organisme lors de la désactivation de son gène- X par le Genesis. Cette destruction momentanée de vos cellules mutantes explique aussi le fait que tous les mutants vaccinés ont fini par retrouver leurs capacités, leurs cellules s’étant peu à peu renouvelées lorsque le gène-X s’est à nouveau réveillé."

Jusque là, la femme médecin ne lui apprendrait sans doute rien car la plupart des gens savaient plus ou moins pourquoi le vaccin avait échoué, les laboratoires de l’époque ayant été obligés de s’expliquer publiquement face à la colère et surtout l’incompréhension de la foule. En revanche, lorsqu’elle reprit la parole, Serena entra dans des détails un peu plus difficiles à appréhender

"Mais l’injection a également perturbé d’autres systèmes dans l’organisme, notamment au niveau des cellules germinales. C’est de cette façon qu’on a pu expliquer les problèmes de santé lié à l’utilisation du vaccin sur la génération suivante. En fait, les effets attendus du vaccin ont été transmis aux enfants. Mais pour l’heure, on ne peut pas encore affirmer que l’utilisation des pouvoirs en seconde génération aggrave votre santé. Bien que, personnellement, je tends à le penser."

En effet, la femme médecin s'intéressait aux recherches et surtout aux avancées concernant le combat mené contre les effets du Genesis. Et dans l'optique de se tenir informée, elle avait consulté un grand nombre de publications, jusqu'à réfléchir à sa propre théorie. Mais cela ne restait qu'une théorie...

"La logique voudrait que les effets du vaccin, ceux-ci ayant été transmis, si tu me suis toujours, chez la seconde génération comporte des difficultés à laisser apparaitre vos dons là où en première génération, il devait les annihiler. Et donc que vous éprouviez petit à petit les problèmes dont tu as bien conscience puisque tu en souffres, car votre organisme s’épuise à faire émerger quelque chose pour lequel il a été programmé initialement, à savoir votre mutation malgré la résistance que lui impose les effets du vaccin censé l’empêcher. C’est un cercle vicieux en quelque sorte. D’un côté, le gène-X veut exprimer votre mutation et de l’autre, votre organisme l’en empêche. C’est le principe du serpent qui se mord la queue."

A l’entendre, il n’y avait pas de solutions. Mais, il ne fallait jamais perdre espoir, n’est-ce pas ? C’est ce qui permit à Serena de sourire à l’adolescente

"Si tu m’as bien suivie, tu peux également te douter du pourquoi on ne peut affirmer avec certitude la corrélation entre l’utilisation de votre pouvoir et votre santé. Les effets escomptés en première génération n’ayant pas été obtenus, pourquoi ceux-ci seraient-ils plus efficaces en seconde génération ? C’est sur ce postulat que se base les recherches actuelles et surtout l’espoir de vous guérir. Alors même si je ne peux pas te sauver, je ferai tout ce que je peux pour te soigner et t’assurer une vie agréable sur le long terme. Car oui, c’est important."

Ainsi, la femme médecin ne se laissa pas démonter par le pragmatisme fataliste de l’adolescente. Mais elle ne put s’empêcher de lui lancer un regard horrifié lorsqu’elle lui avoua sa dernière idée. Poussée dans ses derniers retranchements pour avoir le droit de vivre, Aisling avait songé au pire. Se rendre à l’ennemi en espérant qu’il accède à sa demande

"C’est ce que veux faire croire publiquement le Cercle, qu’ils sont prêts à administrer un vaccin pour vous faire redevenir ‘normaux’. La réalité est toute autre, hélas. A leurs yeux, tu es et tu resteras mutante. Surtout depuis l’échec du Genesis. Crois-tu vraiment qu’ils te laisseront repartir tranquille alors qu’ils sont parfaitement conscients que le Genesis ne fait qu’endormir ton gène-X au lieu de le détruire ? Qu’ils laisseraient un mutant se balader librement alors que son pouvoir peut se réveiller à nouveau à tout moment ? Non, Aisling. C’est plus simple de t’abattre. Là au moins, ils sont sûrs du résultat."

Paroles dures, mais reflétant une triste réalité

"Je t’en conjure, oublie cette idée. De plus, cela te tuerait probablement à court terme, les effets du vaccin que l’on t’injecterait s’ajoutant aux effets déjà présents… ce serait le coup fatal pour un organisme déjà affaibli"

Malgré le côté délirant de cette idée, Aisling n’avait pas été la seule à l’envisager. Et cela avait déjà été tenté par le passé, par des téméraires ou bien des mutants désespérés. Malheureusement, chaque tentative jusqu’à présent s’était soldée par un échec. Toutes, sans exception. Pour consoler l’adolescente, la femme médecin tenta d’apporter une note plus joyeuse à la conversation, qui avait lentement mais sûrement dérivé vers des sujets fort peu agréables.

"Les pouvoirs mutants sont rarement inutiles, l’évolution s’arrangeant pour adapter au mieux une espèce à un milieu. Tes roses ont sans doute une fonction qui leur est propre, autre que décorative. Tu n’en n’as peut-être tout simplement pas encore conscience. Je t’encourage donc grandement à te pencher sur cette éventualité et… soutirer un maximum d’informations, peu importe les moyens que tu utiliseras. Tu connais de toute façon mon avis sur la question…"
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[RP] Une rose au Queen Mary's Hospital de Roehampton

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