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[RP] Monsieur Angus Madsen

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Bloody Mary

Type Sigma

Type Sigma

Bloody Mary

Alias : Maria Aleksandrovna Yevgeniyen
Race : Mutante
Clan : Confrérie Moderne
Age du perso : 24
Profession : Directrice de la Confrérie Moderne
Affinités : Méprise tous les humains.
Hait tous les humanoïdes.
Pour les mutants, cela dépend de nombreux facteurs subjectifs. (âge, pouvoirs, sexe, alignement, hobbies...)
Points XP : 1413


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Ses caresses ouvrent des plaies sanglantes
Type: Sigma
Niveau: 6

MessageSujet: Re: [RP] Monsieur Angus Madsen [RP] Monsieur Angus Madsen - Page 2 EmptyMer 5 Oct 2011 - 16:59

Le professeur Angus Madsen vivait certainement les minutes les plus effrayantes de sa vie : il venait d'être abandonné par ses alliés et se trouvait maintenant seul face à un troupeau de dingues mutanophobes réclamant la loi du Talion.

Hors de vue, protégée par une sphère d'invisibilité, Maria écarquillait les yeux. Elle sentait son cœur partagé entre la fascination morbide et la répugnance de la scène…
Sa conscience morale lui suppliait d'intervenir, de tout faire pour sauver le pauvre homme, mais Basile la tenait fermement par l'épaule, lui défendait d'esquisser le moindre geste. Il voulait aller au bout de son idée, quelles qu'en soient les conséquences.
Elle laissa faire à contrecœur. Le point de vue de son compagnon était défendable, mais merde, même pour une confrériste, la méthode utilisée était plutôt radicale !

Le cercle humain se referma sur le prof apeuré. Madsen regardait autour de lui, la terreur faisait rouler ses yeux dans ses orbites, l'angoisse lui étreignait la gorge jusqu'à la suffocation.

Un type immense, culminant à deux mètres, se détacha de la foule et fit un pas en avant. Il était brun, les cheveux longs rassemblés en tresse et un bouc taillé en pointe. Il tenait fermement dans sa main une batte de base-ball. L'arme semblait lui apporter le même pouvoir sur ses congénères qu'un sceptre de roi.

"_ Apparemment, tes copains mutos t'ont abandonné, Madsen ! Tu vas morfler ! D'abord, pour le gosse que t'as poussé au suicide, ensuite pour toutes ces boules de feu que vous nous avez envoyés, toi et tes potes !"

Un beuglement enthousiaste s'éleva parmi les partisans de la brute. Cinq types du premier rang se jetèrent sur le prof.
S'ils étaient bien invisibles, Gaël, Virginie, Elie, Basile et Maria n'étaient pas intangibles. Ils furent bousculés violemment par derrière et se retrouvèrent à mordre la poussière. Le contact physique fut rompu, ils se rematérialisèrent à quelques mètres les uns des autres.

Heureusement, l'attention de la bande de dingues était dirigée exclusivement vers le bouc émissaire. Aussi continuèrent-ils à passer inaperçus au milieu de cette effervescence.
Rapidement, maintenu par les cinq molosses, Madsen se retrouva les mains attachées dans le dos.
La brute à la batte de base-ball pointa un doigt vers un chêne centenaire.

"_ Allez les gars, on va le lyncher ce monstre !"

Il saisit le prof affolé par le col et le traina sur le sol. Le troupeau d'énervés s'ébranla, marcha derrière le leader et entraina dans son sillage les cinq mutants spectateurs.

Dans l'agitation, ils furent encore plus isolés les uns des autres. Maria avait perdu de vue les deux filles. Elle lança une œillade noire à Basile… Une œillade voulant signifier :
" Brillant plan, vraiment !! Et maintenant, on est censé faire quoi ?"

Ils étaient comme des agneaux au milieu d'une meute de loups. Elle avait conscience que se manifester maintenant revenait au suicide. Aussi resta-t-elle discrète jusqu'à arriver au pied du gibet arboricole.

Elle se hissa sur la pointe des pieds, appuya ses mains sur les épaules d'un chauve pour voir la suite des évènements.
A quelques mètres devant elle, on cravatait déjà le prof hurlant de panique avec un beau nœud coulant.

Le colosse barbichu se chargea de lancer l'autre extrémité de la corde par-dessus une grosse branche de l'arbre.

Tout était prêt… Il ne lui restait plus qu'à tirer vigoureusement pour faire triompher la justice. Tout s'était déroulé en moins d'une minute.
Les premiers rangs reculèrent, les cris des manifestants s'estompèrent peu à peu.
Les bourreaux, dans leur grande mansuétude, invitaient Madsen à prononcer quelques mots avant l'exécution, les derniers, pour peut-être confesser son crime.

Cela laissait une courte marge de manœuvre aux cinq mutants pour encore intervenir.
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Elie Powell

Type Alpha

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Elie Powell

Alias : Phénix
Race : Mutante
Clan : Indépendante
Age du perso : 27 ans
Profession : Professeur de Sciences // Garde du corps
Affinités : Virginie Parish, June Appleby
Points XP : 409


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Pyrokinésie
Type: Alpha
Niveau: 2

MessageSujet: Re: [RP] Monsieur Angus Madsen [RP] Monsieur Angus Madsen - Page 2 EmptySam 18 Fév 2012 - 17:28

Un vrai merdier ! Un putain de vrai merdier ! Voilà dans quoi, ils se retrouvaient tous à présent. Tout avait dérapé en moins de deux minutes. Leur maigre attaque avec ses boules de feu n’avait pas empêché la foule haineuse d’avancer et de s’en prendre à Madsen. La bousculade les avait séparés, les chypriotes avaient emmenés le professeur, dans le but évident de le pendre. Pour une raison qu’elle ignorait, Basile ne semblait toujours pas croire en sa version des faits et ne lui avait pas offert sa protection qui aurait peut-être pu lui sauver la vie.

Ils étaient à présent éparpillés, Elie avait perdu de vue Maria et Basile. Seule la jeune Virginie était encore à ses côtés. Heureusement, la foule ne semblait plus s’intéresser à eux pour l’instant. Ces quelques secondes de répit lui permis d’attraper l’adolescente par le poignet et de se relever en l’éloignant de quelques pas du groupe fou furieux. Elle déchira cette fois un bout de sa chemise qu’elle enflamma sans hésiter. Elle déposa la boule de feu dans la main de Virginie

« Quand je te le dirai, tu vises la corde avec cette boule de feu et fonces et tu fonces sans te retourner. Il faut qu’on dégage d’ici. Je vais tenter une dernière diversion. Si ça ne fonctionne pas, on ne pourra plus rien faire pour lui, ils sont trop nombreux »

Madsen était-il coupable ou innocent ? Elle n’en savait rien finalement. Mais il y avait la présomption d’innocence. Et il était hors de question qu’elle assiste à un meurtre injustifié en direct à cause de l’aveuglement raciste d’une masse d’imbéciles.

« Maintenant ! » hurla-t-elle à Virginie

Sans plus de précisions, Elie s’écarta alors de l’adolescente et ses mains s’embrasèrent. Les flammes léchaient ses avants bras jusqu’aux coudes. Elle n’hésita pas lorsqu’elle frôla le premier individu devant elle. La chemise de l’homme prit feu immédiatement et les flammes se propagèrent sur son voisin. Elie n’était déjà plus là. Mais on pouvait deviner les traces de son passage. Au fur et à mesure qu’elle avançait derrière le groupe, des flammes naissaient au hasard sur les hommes qu’elle dépassait. Certains ne se rendaient pas encore compte qu’ils étaient en train de brûler vifs, tellement ils étaient concentrés sur la scène de potence, le regard avide de côtoyer la mort. Ce fut seulement lorsque le premier homme qu’elle avait incendié se mit à hurler de douleur qu’elle obtint la diversion qu’elle désirait.

Les flammes se répandaient dans la foule. Elle n’avait incendié que sept ou huit personnes, mais celles-ci, sous l’effet de la panique, avaient répandu à leur tour le feu sur d’autres personnes en tentant de se débarrasser des flammes meurtrières qui rongeaient leur corps. La foule se fit moins compacte, les gens se dispersaient et elle put enfin apercevoir les deux autres. Ils étaient plus proches de Madsen qu’elle. Elle avait fait diversion, mais il n’y avait qu’eux qui pouvaient encore atteindre le vieux professeur. Virginie ne devait pas rater son coup…

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Virginie Parish

Type Sigma

Type Sigma

Virginie Parish

Alias : Résilience
Race : Mutante
Clan : Le Nouvel Institut
Age du perso : 18 ans
Profession : Employée de la LC et Membre du Contrepoison
Affinités : Ami(s): Institut
Ennemi(s): Anti-mutants
Points XP : 1171


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Résistance physique et sens hyper développés
Type: Sigma
Niveau: 5

MessageSujet: Re: [RP] Monsieur Angus Madsen [RP] Monsieur Angus Madsen - Page 2 EmptyMer 29 Fév 2012 - 15:28

Malgré la réactivité des deux jeunes femmes la barrière de feu n’était pas suffisante pour dissuader les manifestants. Virginie continuait néanmoins à lancer les projectiles à vive allure. Le parfum de l’herbe brûlé montait dans l’air ainsi que celle des poils roussis. A cet instant l’anglais aurait volontiers prié un dieu pour le supplier d’épargner ces humains. Elle n’était pas prête à tuer un homme même pour en sauver un autre.

Elle comprenait immédiatement la stratégie de Basile. Ils étaient invisibles. Ce qui demandait une énergie considérable. Pourtant quelque chose n’allait pas. Le sentiment de panique s’intensifiait. Le gros de la foule rivait son regard sur leur protégé. Comment-était-ce possible ? L’amplitude du pouvoir n’était peut-être pas assez grande… En voyant l’air très sérieux de son compagnon d’aventure Virginie eu l’impression qu’une lame passait à travers ses côtes. C’était intensionnel ! Basile avait intentionnellement laissé leur compatriote seule devant l’adversaire.

- « Basile !! Arrête ! Qu'est-ce que tu fais ?! »

L’angoisse et la révolte exacerbait les sens de la jeune fille. Elle pouvait entendre les battements de cœur affolés du professeur. Elle pouvait distinguer le frémissement de ses épaules. Y avait-il une petite chance de le sauver ? S’ils s’unissaient comme c’était prévu, oui. Le comportement de Basile était tout simplement incompréhensible. Personne ne paraissait s’en rendre compte ! Que pouvait-elle faire pour aider le malheureux. Il était trop tard pour se poser en bouclier.

Le sol se dérobait sous ses pieds. La mutante s’écrasait à trois mètres de la zone d’attaque. Le temps de se relever les humains avaient déjà prit le contrôle de la situation. Virginie ne voyait plus ni Maria ni Gaël. Elle était coincée dans la masse colérique et sentait une sueur glacée couler le long de son dos. La sensation d’étouffement la prenait en traître pour paralyser ses muscles un par un. On la poussait pour avancer plus vite. Son corps était balloté des deux côtés. Elle était obligée d’avancer vers l’arbre… au pendu. Un bourdonnement sourd venait remplacer celui de la meute.

Soudain une poigne ferme enfermait son poigné. Son cœur bondissait dans sa poitrine avait qu’elle ne reconnaisse miss Powell. Le fait de s’éloigner permettait à l’adolescente de faire descendre un peu la pression. Elle inspirait à grande goulée en silence incapable de regarder en direction de l’exécution. Elles étaient trop loin pour pouvoir tenter quelque chose. Sauf… oui il restait le feu. Ses prunelles bleues contemplaient la nouvelle boule qui sommeillait dans le creux de sa main. Elle se positionnait en direction de la potence. Ses mains tremblaient. La nausée… Virginie aurait donné n’importe quoi pour disparaître.

Le premier cri de panique la faisait frissonner sur tout le long de sa colonne vertébrale. Encore des cris… Elie avait réussi. Sa consœur s’interdisait de regarder la foule sans quoi sa volonté disparaîtrait. Elle tentait de prendre cela comme un exercice dans la salle des dangers. Elle devait viser juste malgré l’impression que ce qu’elle s’apprêtait à faire était dangereux et complètement fou. C’était encore l’un de ces dilemmes dont Corneille avait le secret.

Elle bandait ses muscles. C’était la dernière chance. La peur s’enfonçait dans un coin de son ventre. Elle ne pouvait pas faire de crise maintenant. On avait besoin d’elle. Quelqu’un avait besoin d’elle. Le sentiment du devoir insufflait juste assez d’adrénaline, pour refouler sa phobie, le temps d’un tir. C’était un bon lancé. Grâce soit fait à cette nouvelle mutation. Le feu volait et s’écrasait sur la branche à laquelle était nouée la cravate. Il entamait son ouvrage de destruction. Ce n’était pas assez rapide. Les flammes léchaient le tissu sans le couper.

- « Vite ! »

Malgré la distance la jeune fille contournait l’extérieur droit de la foule pour essayer de rejoindre Basile et Maria. Elle courait en remontait la marrée. Le feu continuait son office. Bientôt la cravate cédait sous le poids du mutant. Les premières victimes de brûlures étaient au sol. La foule était hébétée et fuyait. Virginie diminuait la distance. la débandade générale ralentissait sa course. Pendant une petite seconde elle en voulait vraiment au français.
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Bloody Mary

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Bloody Mary

Alias : Maria Aleksandrovna Yevgeniyen
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MessageSujet: Re: [RP] Monsieur Angus Madsen [RP] Monsieur Angus Madsen - Page 2 EmptyJeu 29 Aoû 2013 - 15:10

Un fumet de cochon grillé vint chatouiller les narines d'Angus Madsen. Il était en déséquilibre sur la pointe des pieds, la corde de chanvre le tirait vers le ciel comme le fil tendu d'un marionnettiste sadique. Devant lui, un tableau plongé dans la confusion. La foule vindicative qui, quelques secondes auparavant, réclamait sa mort immédiate, était en train de se disperser dans les flammes comme des poules à qui on aurait présenté un renard affamé. Tout cela était bon pour lui, mais le manque d'oxygène ne lui permettait pas de profiter pleinement de ce regain d'espoir.

Maria était dans un état de panique avancé. Tout se déroulait le plus mal possible. Les événements qui s'enchainaient ces dernières minutes l'avaient convaincue que la seule issue acceptable à cet imbroglio serait que le sieur Madsen soit proprement pendu par cette bande de dégénérés inferiors, au vu et au su du Monde entier, et qu'il passe du statut de criminel à celui de martyr… Mais là, la situation se complexifiait dans le mauvais sens : le Monde ne leur pardonnerait pas d'avoir fait griller de faibles et innocents humains dont le seul délit consistait à avoir voulu assister à l'élimination d'un spécimen d'une espèce nuisible.

La corde de chanvre rongée par les flammèches céda enfin. Libéré du supplice de la strangulation, Madsen tomba à genoux, les mains toujours liées dans le dos. Sa vision était envahie de milliers de papillons noirs, un cri perça dans le lointain. Son esprit embrumé réussit à reconnaître le timbre de sa collègue… La prof de sciences… Miss Powell. Un quatuor de types costauds avait réussi à intercepter la pyrokinésiste et l'avait plaquée violemment contre le sol. L'un d'entre eux venait de s'asseoir sur son dos pour l'empêcher de bouger. Accroupie à ses côtés, une mamie aux cheveux teintés de rouge approchait la pointe acérée d'un couteau à quelques centimètres son œil et regardait Virginie avec un sourire édenté.
Virginie, qui n'était plus qu'à quelques pas de Madsen, n'eut d'autres choix que de se laisser immobiliser par trois autres badauds.

La cause des incendies désormais matée, un semblant d'ordre revint dans la cinquantaine de personnes qui ne s'étaient pas échappées. Maria et Basile étaient toujours au milieu d'eux, incognitos, hésitant même à respirer de peur qu'on les remarque. Virginie, Élie et Angus étaient aux mains de l'ennemi, ils représentaient le seul espoir que cette histoire se finisse en happy end.
Le bourreau barbichu, au départ déstabilisé par le vent de panique qui s'était abattu sur ses ouailles, retrouva un semblant de sourire. La situation était à nouveau sous contrôle.

"Voyez la fourberie des mutos !! Cria-t-il à ses fidèles, ils n'hésitent pas à nous faire flamber alors que nous ne réclamons que la Justice pour nos enfants !!"

Ses mots furent accueillis par des huées enthousiastes. Le bourreau leva le poing dans les airs. Comme seules les lopettes avaient fui, les cinquante furieux qui étaient restés malgré le danger représentaient la quintessence de la virulence haineuse.
Il empoigna fermement Angus Madsen par les cheveux et le fit se relever. Avec violence, il le plaqua contre le tronc de l'arbre.

"Excuse-nous de ce contretemps, muto. Mais ne t'en fais pas, on a prévu suffisamment de chanvre pour te pendre trois fois !"

"Ayez pitié de moi, larmoya Mardsen, je suis profondément désolé pour ce qui est arrivé à Adrian, mais je n'y suis pour rien ! Mon pouvoir est complètement inoffensif !"

Maria était en train de ronger l'ongle de son pouce. Elle avait beau passer en revue mille idées toutes les secondes, aucune d'entre elles ne paraissait susceptible de démêler ce sac de nœuds. De plus, elle se doutait qu'à l'instant où elle oserait ouvrir sa gueule, elle se retrouverait illico pendue aux côtés du prof…
Malgré tout, elle ouvrait la bouche pour prendre courageusement la parole quand sa plus proche voisine la devança.

"En es-tu bien sûr Angus ?" Cria l'inconnue d'une voix nasillarde.

Maria tourna son regard vers l'intervenante. C'était une femme d'âge mûr, toute sèche, le visage sérieux. Son épaisse chevelure noire, parcourue de mèches d'argent, était regroupée en un chignon strict.
De ses yeux bleus clairs, elle toisait du regard le professeur Madsen. Elle avait dû, quelques années auparavant, être une très belle femme, mais son visage était aujourd'hui parcheminé de profondes rides creusées par des années d'anxiété.
Son intervention autoritaire avait faire taire instantanément tous les cris. C'est dans un silence de plomb qu'elle s'approcha à pas lents du gibet.

"Combien de temps lui as-tu fait subir ta malédiction, Angus ? Combien de temps ?"

"Charlène ?"
Bredouilla le condamné.

Angus Madsen regardait bouche bée son accusatrice. Il y avait tant de majesté dans ce petit bout de femme que le bourreau ne chercha pas s'interposer. Ladite Charlène saisit vivement le menton du prof entre ses doigts, l'obligeant à supporter son regard.

"Réponds, Angus ! Combien de temps ?"

Le vieux professeur bafouilla :
"Tu te trompes, Charlène, je n'ai rien…"

"Il s'est suicidé, Angus !! Arrête de mentir, je suis la mieux placée pour interpréter ce geste désespéré !"

"Charlène…"


La voix de Mardsen s'était brisée, traîtresse… La fêlure attestait, aussi efficacement que des aveux sincères, que la femme avait mis le doigt sur une vérité dérangeante.
Maria sentit à cet instant qu'elle avait misé, depuis le début, sur le mauvais cheval. Charlène se tourna vers l'assistance.

"Ce mutant, qui fut mon mari il y a quelques années, a le pouvoir de saturer de signaux électriques continus le cortex auditif de ses victimes. D'un effleurement de ses doigts sur votre front, il peut lancer une batterie de sirènes qui résonneront, des jours durant, dans votre esprit, vous empêchant de penser le jour et de fermer l'œil la nuit. Une torture suffisamment atroce pour pousser une mère à s'enfuir, en acceptant d'abandonner derrière elle ses deux enfants !"

Un silence de mort régnait dans l'assistance. Charlène saisit fermement le visage d'Angus entre ses mains :
"Qu'as-tu fait à ce pauvre gosse, Angus ?"

"Non, je n…"


Sa tentative de défense fut avortée par une violente gifle.
"Qu'as-tu fait à ce pauvre gosse, Angus ?" Répéta-t-elle sur le même ton froid.

Il resta silencieux, les yeux baissés et reçut une nouvelle gifle, plus violente que la précédente.

"Qu'as-tu fait à ce pauvre gosse, Angus ?"

Mardsen renifla.
"Minable ! Fit-il du bout des lèvres, je lui ai fait entendre le mot "minable". Il le méritait !"

"Quelle fréquence ?"
Demanda Charlène calmement.

Mardsen, les yeux dans le vague, prit le parti de rester silencieux.

"Quelle fréquence ?" Répéta-t-elle en levant une main menaçante.

"Toutes les deux secondes… Avoua Mardsen les larmes aux yeux, toutes les deux secondes, j'ai fait résonner dans sa tête, avec l'intensité d'un hurlement, le mot "minable". Trente fois par minute… Il le méritait, je te le promets. Si tu savais ce qu'il m'a dit… C'était un monstre."

Quelques minutes plus tard, cinq mutants passèrent le portail du lycée Dom Mintoff en silence. Maria se blottissait contre Basile qui, lui, nichait sa tête contre l'épaule de Virginie qui serrait contre elle Gaël qui tenait la main d’Élie.
Après avoir entendu les aveux du prof de lettres, sans concertation, les cinq s'étaient rassemblés. Puis, à pas lents, les visages fermés et choqués, ils s'étaient dirigés vers la sortie du parc, sans jeter un regard en arrière. Tout cela ne les concernait plus.

Arrivés sur le trottoir devant le lycée, ils ne discutèrent pas, ne commentèrent rien, se séparèrent sans un mot et se promirent, dans un dernier regard tacite, que jamais plus ils ne reparleraient de Monsieur Angus Mardsen…
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