Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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Sujet: [RP] Retrouvailles (terminé) Mer 10 Déc 2008 - 15:46
[Quelques heures après la fin de la conférence de presse]
Sur le chemin de terre rectiligne qui menait au grand bâtiment, Alex jetait des regards à la fois impressionnés et distants, se méfiant de chaque mouvement de branche dans la nuit, de chaque petit bruit suspect et sauvage. Car, bien que la bâtisse soit un élément important de la confrérie, le terrain l’entourant n’en restait pas moins très vaste, abritant cours d’eau et forêts.
Une lampe torche dans une main et une carte extrêmement bien détaillée dans l’autre - qu’il avait trouvé sur la Toile -, Alex s’avançait prudemment, mais d’un pas sûr, vers l’entrée du Hall. Il avait mis plusieurs heures à trouver comment sortir des Etats-Unis, mais grâce à son pouvoir, cela ne fut pas trop compliqué, finalement. Il lui avait simplement suffit de bien étudié le terrain de l’autre côté de la frontière – Que sont des frontières pour un téléporteur ? -. Après quoi, il avait pris un taxi qui l’avait gentiment amené jusqu’à la confrérie … A son plus grand étonnement d’ailleurs. Le téléporteur s’était attendu à quelques réticences pour l’y emmener, et aurait volontiers payé un peu plus son chauffeur, mais ce ne fut pas nécessaire. Tant mieux, comme on dit.
Toutefois, le temps qu’il arrive sur place la conférence était déjà depuis longtemps terminée. La nuit avait été longue pour l’ex-x-men, et il n’était pas mécontent d’être enfin arrivé. Au loin, il apercevait d’ailleurs une certaine agitation du côté de ce qui semblait être des jardins. Etait-ce simplement les agents d’entretien ou quelques derniers fêtards ? Pendant un instant, il se demanda s’il s’agissait de jeunes confrères et se rappela qu’il y a un temps, lui aussi avait profité de la protection d’un établissement pas vraiment ordinaire … Celui de l’Institut, dirigé par Malicia. Souvenirs souvenirs …
A la vue de cette agitation, il éteignit sa lampe et rangea dans la poche intérieure de son blouson sa carte – D’ailleurs, quelle idée d’utiliser du papier ?! -. Une fois fait, il prit bien soin de bien se couvrir de sa capuche, non seulement pour dissimuler son visage … Mais surtout parce qu’il faisait froid dans ce pays !
Arrivé à hauteur du perron de l’entrée, il tourna la tête à gauche, puis à droite.
[Promis je poste à la conférence avant lundi prochain ! Jvai me faire des injections de motivation et ça va passer.]
Kenjiss poussa un soupir en consultant les écrans de contrôles. Bien sûr l’intrus avait été détecté dès son entrée dans le parc. Bien sûr, il avait été scanné sous toutes les coutures… Mais malgré toutes les promesses des fabricants « c’est le meillleuuuuuuur sur le marché ! » « il vaux son prix ! » ce foutu bordel de scanner nec plus ultra de la technologie militaire était pas foutu d’avoir un scan correct de la figure de l’inconnu… Et tout ça parce qu’il portait une capuche ! Quelle ironie. On payait une saloperie quelques millions pour se retrouver mis en échec par un bout de tissu de quelques cents… Le tatoué avait revêtu des fringues autrement plus confortables que le costard qu’il avait fallut porter durant la grande mascare, comme il appellait déjà cette conférence… La plupart de ses associés erraient dans le bâtiment ou vaquaient à leurs occupations. Tous avaient travaillé pendant des mois pour une heure de parlote hypocrite et il n’avait pas l’intention de les déranger pour si peu… Kenjiss tapota sur le clavier tactile, n’autorisa pas le tir des armes automatiques dissimulées dans le parc et ordonna à la sécurité de continuer à patrouiller sans s’occuper de ce brave individu. Il s’en occuperait lui. Le directeur de la Confrérie jeta un dernier regard aux écrans de contrôles avant de se détourner, attrappa un long manteau de cuir qui lui arrivait jusqu’aux chevilles, sortit de la salle de sécurité et la verrouilla. S’il fallait accueillir un nouvel élève, autant le faire soi même de toute façon…
Bien évidemment, si le malheureux mutant perdu qui cherchait asile était en réalité une saloperie d’espion humain ou même superior, si sa capuche n’était pas qu’un moyen de se protéger du vent qui s’était mit à souffler et s’il toquait à la porte à coup de laser, Kenjiss se ferait un plaisir de lui prouver qu’il n’avait rien perdu de ses capacités à envoyer ad patres la plupart de ses adversaires… Ce n’était pas non plus un hasard si le manteau que revêtait à présent le tatoué paraissait plus lourd que de raison, mais bien parce qu’il abritait deux pistolets à plasma et un fusil d’assaut compact, le tout bien évidemment camouflé pour ne pas ajouter à l’aspect peu engageant de monsieur Kenjiss la vue terrifiante de dix kilos de métal meurtrier… Kenjiss débarqua dans le hall à grand pas, refusant d’un coup œil la présence du majordome so british qui s’approchait déjà de la porte.
Le tatoué rejeta ses cheveux en arrière, renoncant à chercher de quoi les attacher avant de se forcer à se montrer tel qu’il était censé être, surtout après ses récentes déclarations. En réalité, Kenjiss était à bout de nerf. Après la conférence de presse, il avait encore fallut répondre (et aimablement) à une bonne trentaine de coups de fils… Il avait bien faillit étrangler Maria lorsqu’elle était revenue avec autant d’E mail. Il avait fallu toute la patience de la jeune russe et la tenacité du tatoué pour ne pas répondre avec un language aussi fleuri que délicat à la chaîne de télévision qui proposait de transformer la Confrérie en stage survie pour une bande d’humains largué à poil dans le parc. Et lorsqu’ils étaient enfin venu à bout du fardeau diplomatique qui était désormais le leur, alors qu’il descendait dans la salle d’entrainement pour hacher quelques cibles à main nue, voilà qu’ils avaient un nouvel arrivant… Intérieurement, Kenjiss espérait presque tomber nez à nez avec le canon d’un flingue en ouvrant la porte. Histoire d’avoir quelque chose sur lequel se défouler. Un mot, un regard…
Le vent nocturne était franchement glacial. Alex, qui commençait à s'assoupir dans le taxi venait de comprendre son erreur : Il ne s'était pas assez couvert. Il ne faisait pas aussi froid à Salt Lake City. Toujours est-il que sa veste venait de lui sauver la mise - ou plus exactement sa capuche -, car, même s'il ne le savait pas, des dizaines de mini-tourelles guidées automatiquement par des capteurs de chaleur ou de mouvement le suivait, en silence. De l'autre côté de la caméra, derrière un écran dernier cri l'observait également un personnage pour le moins inattendu ... Ou, en tout cas, qui n'avait pas grand chose à faire ici de par sa fonction. A croire que tout les yeux de la propriété ne le quittaient plus du regard.
Bon sang ... Quel froid.
Souffla l'américain entre ses dents gelées. Mais, plus il pestait, plus il approchait du but et lorsqu'il posa son premier pied sur l'escalier qui menait à la grande porte d'entrée il eut comme un frisson le long de son dos. Ses yeux se levèrent du sol, vifs et alertes. Pourtant, rien n'avait bougé, seul le vent charriait ses flocons sur le visage du visiteur le retardant à peine, mais le gênant beaucoup.
Et puis, comme il fallait s'y attendre, la porte grinça. Non pas désagréablement, mais d'un grincement presque amical, invitant à venir gouter à la chaleur du foyer qu'offre la Confrérie, à venir se restaurer ... Se reposer. N'importe quel visiteur perdu ou qui chercherait refuge ici s'y sentirait bien. Ou en tout cas mieux. Malheureusement pour le téléporteur, ce n'était pas le cas. Il n'était par venu pour des raisons "nobles", dirons-nous, mais bien pour renouer avec un passé qu'il pensait révolu. Celui de Marcus Lensher, le diabolique mutant qui avait hanté de trop nombreuses fois les rêves d'Alex. Par sa puissance et sa force d'une part, mais aussi et surtout par sa maitrise et son assurance ... Y avait-il quelqu'un à cette époque capable de le battre ?
Tout le monde savait pourtant que son règne était révolu. Il avait laissé place à d'autres et, lorsque les portes finirent par s'ouvrir, Alex découvrit le visage de son successeur, en chair tatouée et en os mutilés, qui, comme s'il venait de faire une fausse note, accueillait avec humeur son invité. Avait-il le moins du monde deviner à qui il s'adressait ... ?
Car, même malgré son petit mètre 62 - comparé à la stature du Directeur qui se tenait devant l'ex-X-men-, il n'était pas le moins du monde apte à recevoir autant de bienveillance de la part de son hôte. Le téléporteur leva la tête lentement, comme un homme fatigué le ferait, mais juste de quoi voir son interlocuteur et sans toutefois dévoiler totalement son visage.
Salut, "Tatoué". Alors comme ça, on s'est installé à Vancouver ... ?
Finit-il par dire d'un ton sec et cassant. Sa voix n'étant plus réellement ce qu'elle était Alex ne pensa pas que le "Tatoué" ne pouvait pas le reconnaitre ainsi, c'est pourquoi il n'explicita pas plus, laissant de sombres pensées embuées son esprit.
[Spa comme si j'avais du retard... Si ? Navré, entre mes oublis et les périodes boulots... ]
Ca ça changeait tout. Bien qu'ayant quelques cas difficiles parmis ses élèves, Kenjiss n'en connaissait pas de suffisament taré pour lui faire une mauvaise blague de ce genre... De toute façon il aurait reconnu un de ses étudiants sur les détecteurs. Ils avaient été clairs. Non identifié. Kenjiss inspira une nouvelle fois, le plus profondement possible. Il croisa les bras dans son dos, affectant de paraitre aussi détendu que possible, laissant sa main s'enrouler autour du fusil d'assaut accroché en travers de son dos, tout en s'applicant à le garder hors de vue de son interlocuteur si particulier... Monsieur le directeur toisa la petite silhouette de l'inconnu, tentant de discerner un regard dans l'obscurité de sa capuche. Ce mec ne lui rappellait rien. Et pourtant il se doutait l'avoir déjà croisé. Ses paroles... Quelqu'un de ressurgit de son passé ? Un ex confrériste ? Marcus était bien plus grand. D'autre part, peu l'avaient véritablement surnommé le tatoué. Il avait également eut peu de connaissances masculines mutantes à l'époque, du moins qui n'étaient pas encore avec lui dans la Nouvelle Confrérie. Ce fut donc un Kenjiss perplexe, légèrement nerveux comme le prouva la légère augmentation de la gravité, qui répondit d'une voix aussi neutre que possible.
Ai je l'honneur de vous connaitre, monsieur... ?
La tension avait gagné quelques crans depuis l'ouverture de la porte, et le tatoué en était bien conscient. Les mains croisées dans le dos, près à dégainer, le cher inconnu qui se présentait aurait été mal avisé de faire un mouvement brusque. A moins qu'il n'ai très envie de troubler le hurlement glacial du blizzard par le rugissement d'un fusil d'assaut lui logeant une centaine de balles à haute vélocité dans la carcasse
Il ne le reconnaissait pas le moins du monde. Le petit Alex se doutait pourtant d'une chose, Snake devait sans aucun doute chercher l'identité de cet inconnu, à la fois arrogant et un peu fou de venir ici nargué son hôte de sa présence. Le téléporteur avait envie de le laisser cogiter un peu, mais une irrépressible envie de se dévoiler totalement le faisait hésité.
Me connaitre ? Un peu oui !
C'était un pas de plus qu'il venait de franchir, un pas de plus vers l'inconnu de cette nouvelle confrérie et de son nouveau directeur, à la fois si similaire au passé et pourtant certainement aussi différent. Et puis, soudain, ce fut le choc. Il y a un nombre d'années énorme qu'Alex n'avait pas connu cette sensation, un sentiment d'écrasement ... De lourdeur, comme si, en un claquement de doigt les plus folles allures du téléporteur se retrouvaient écrasées par l'immensité du bâtiment qui lui faisait face. Il se ressaisit, reconnaissant là le pouvoir décuplé de son ancien adversaire.
Impressionnant
Cracha Alex d'un air dédaigneux. Ses yeux bleus se posèrent sur les mouvements discrets de main du tatoué. Que cachait-il ? Encore une arme, sans le moindre doute ... Plutôt grande pour une arme de poing, mais les pouvoirs du farfadet s'étaient eux aussi améliorés. Décidément, c'était au moins une chose que le confrère n'avait pas changé : l'amour qu'il portait aux armes. Alex, en devinant la présence de l'arme, changea d'attitude du tout au tout, il prit une pose décontractée, mettant ses mains dans ses poches et soufflant de lassitude.
Je vois que les vieilles habitudes n'ont pas changé. Si tu veux mon avis, tu devrais tirer, parce que maintenant que tu as montré ton jeu ici à Vancouver, tu risques d'avoir quelques difficultés.
Alors tire ici et maintenant, si tu penses devoir ... ou pouvoir en finir.
Les yeux de l'ancien x-men défièrent Kenjiss. Il savait qu'il avait le temps d'esquiver un tir, mais il marchait sur des charbons ardents .... Aurait-il la possibilité d'esquiver une seconde fois, si le Directeur s'amusait à le mitrailler ? Peu importait. Alex avait quelque chose en tête ...
Kenjiss commençait sérieusement à s'échauffer. L'inconnu avait réussit à capter son attention, exploit peu glorieux si on considérait que le tatoué sortait de quelques heures de paperasse et autre joyeusetés. Mais ce mec qui ne lui disait rien l'agaçait prodigieusement... Certes il lui en fallait peu. Le connaitre et pas qu'un peu... Le regard du tatoué se perdit dans le vide, tentant de se souvenir d'un type qui pouvait l'avoir marqué quelques années auparavant. Entre ses diverses blessures de l'époque et le traumatisme de la balle toujours logée dans son dos, se souvenir des évènements d'il y a vingt ans n'était pas quelque chose de facile. Le tatoué entendit à peine le commentaire dédaigneux de son adversaire. Il ne relâcha pas non plus la pression sur son arme. Et croisa les yeux bleus de l'inconnu.
Un léger sourire déchira le visage blafard du tatoué. Alors c'était lui. Le nain d'il y a longtemps... Ressurgi de son passé. Effectivement il s'en souvenait parfaitement. Mais il ne lui était pas venu à l'idée que ce type serait assez dingue pour revenir le voir. Aucune de leurs entrevues ne s'étaient déroulées sans quelques actions relativement brutales de part et d'autre... Le sourire de Keniss s'élargit, jusqu'à devenir parfaitement effrayant, tout en remettant en cause la santé mentale du directeur.
Turner... Dire que je croyais que les inférieurs t'auraient descendu en premier...
Il n'y avait pas grand risque à révéler ce qu'il pensait en réalité des humains à Alex Turner. Ce type était mutant après tout, et trop malin, même si ça énervait Kenjiss de devoir le reconnaitre, pour se faire utiliser par des humains. Et même s'il l'était, la crédibilité d'un mutant était généralement faible... Kenjiss lâcha la crosse de son arme pour croiser les bras sur sa poitrine, un rictus dément toujours gravé sur sa figure.
Tirer ? Pourquoi donc ? C'est dingue de te revoir après vingt ans Alex voyons ! Comment pourrais je tirer sur un vieux camarade, qui revient à l'improviste chez moi pour me saluer avec tant d'amabilité... Non franchement...
A vrai dire, il ne pensait pas à tirer, vraiment pas. Plutôt à écraser Turner comme un misérable insecte... Il s'était opposé à la Confrérie il y a vingt ans après tout, aucune raison de penser qu'il ne recommencerait pas... Kenjiss avait aussi dans l'idée d'enfin s'opposer à quelqu'un d'intéressant. Le parc de la Confrérie était fait de telle manière qu'on ne puisse entrevoir la bâtisse de l'extérieur. Et ça se révélait particulièrement utile dans ce genre de cas... Les yeux du tatoués brillèrent plus intensément. Alex prit brusquement plus de trois cents kilos.
Je pensais plutôt à t'écraser... Tu reviens encore nous faire chier Turner ? Après tout ce temps ? Après tout ces morts ? Après toutes ces souffrances ? Bordel jte croyais plus malin que ça. Tu te souviens ? Ils nous ont abattus comme des animaux voilà vingt ans ! Massacrés ! Si tu t'oppose à moi, tu les sers !
Gagné, il avait son attention. Et donc, indirectement, le téléporteur avait l’espoir d’en savoir un peu plus avant de se faire fusillé par la sécurité du bâtiment. Lorsque Alex découvrit un sourire tel qu’il déformait le visage du tatoué, il comprit qu’il n’était plus vraiment l’heure se cacher. Même si le « bourrinisme » du confrère n’avait semble-t-il pas vraiment changé, il fallait tout de même avouer que réussir à reconstruire une organisation telle que la confrérie relevait d’une autre sacrée paire de manches. Le sourire du directeur était dingue, Alex avait l’impression d’avoir réveillé l’appétit d’un fauve enfermé dans la cage d’un zoo depuis trop longtemps, loin de sa savane natale.
Les « inférieurs » - Alex le devina facilement – étaient pour Snake les humains, c’était ça, l’idéologie confrère, et même malgré toute la propagande du monde, personne ne fera penser à Alex qu’ils avaient réellement changé. « Les mutants sont supérieurs ». Et descendu ? Ca avait été le cas, le petit farfadet aurait du être mort à l’heure qu’il était, car sans cette providentielle opération de chirurgie lourde, ses poumons et le virus l’auraient mené à sa propre perte.
Détrompe toi, c’est bien le cas. J’ai été descendu quelques jours après la destruction de l’institut. J’en mettrais ma main au feu que l’espèce de mégalomane italien en était pour quelque chose … N’est-ce pas, Kenjiss ? T’était avec lui quand je suis parti … Et les autres ! Pourquoi vous vous êtes retournés ?! A cause de vos conneries, l’Institut et la Confrérie ont été démoli ! Et ça a plutôt l’air de t’amuser.
Le Directeur lâcha son arme. Visiblement, il ne comptait pas en finir maintenant. Alex, lui, conserva sa pose décontractée, capuche à moitié sur la tête, plus pour se protéger du froid que pour une autre quelconque raison d’ailleurs … Et puis, soudain, le choc. Alex fut littéralement plaqué au sol. IL se sentait lourd, terriblement lourd, et aucun de ses membres ne pouvaient l’aider à se relever. Et même si le speech du tatoué était pour le moins intéressant, l’ex-xaviéiste ne se sentait pas l’âme d’un jouet.
Abattus ?! A cause de qui Kenjiss ?! A cause de qui ! C’est votre merde qui nous a tous foutus dans cette situation ! Qu’est-ce qu’il vous a apporté ce « Smorgia » ? Hein ? Dit-le moi !
Alex était fin énervé, en colère –si si, ça arrive (XD)-. Il ne comptait pas être considéré comme le responsable de tous ces « morts ». Au contraire, il en avait trop bavé pour resté en vie.
Et commence pas à me faire le coup du bon samaritain … On sait très bien tout les deux que tu ne comptes pas faire dans l’humanitaire, c’est absolument pas ton genre ! Qu’est ce que tu comptes faire avec tous ces mômes, enfermés à l’intérieur ?! Hein ? C’est pas pour toi ça … C’était pour Lensher, pas pour toi !
Kenjiss écouta sa némésis en silence. Quand bien même Alex avait tort, il l’écouterait jusqu’au bout… Histoire de lui montrer à quel point il était dans l’erreur. Le tatoué s’aperçut vite que le joyeux farfadet de l’époque avait sans doute traversé pas mal d’épreuves… Du visage rieur d’un nain blond ne restait guère de traces. Alex avait l’air d’avoir salement morflé. Le contraste était saisissant entre le petit mutant emmitouflé dans sa capuche et le gigantesque tatoué blafard à l’allure peu engageante… Mais chacun savait que l’autre l’égalait. Du moins à l’époque. Kenjiss brûlait de vérifier ce qu’il en était à présent. Mais il était moins emporté qu’à une époque… Un peu moins. Smorgia… Oui ça avait été l’une des grandes hontes de sa vie. Comment en était il venu à se faire manipuler par un abruti bas de gamme tel que lui ? Mais comme toutes ses blessures, celle çi n’était plus qu’une douleur permanente qu’il endurait en silence… Il acceptait ses actes. Sans relâcher la pression sur son adversaire, le directeur haussa un sourcil devant son explosion de fureur. Qu’avait il pu traverser ? La voix glacée du directeur s’éleva sitôt celle du téléporteur éteinte. Aussi tranchante qu’un rasoir.
Alex tu me déçois… Tu sais parfaitement que Smorgia nous a drogué pour faire de nous ses pantins. Ses méthodes étaient contestables. La voix du tatoué se fit cassante. Pas ses actes ou son but… Pourquoi détruire l’Institut et la Confrérie ? Parce qu’ils ne peuvent supporter l’existence d’une autre race. Et c’était votre échec, vous, l’Institut qui prôniez tant un avenir en paix… Pour quelques victimes parmis les leurs, les humains ont lancé un véritable génocide… Nous n’avons fait que fournir un prétexte qu’ils auraient trouvé tôt ou tard… Et pourquoi n’avons pas le droit de faire de même ? Le nombre de mutants tués par les humains est bien supérieur aux victimes humaines… Et je ne parle pas des souffrances morales.
Mais bien sûr il y avait ce vaccin, ce super vaccin qui nous sauverais tous, à condition de nous réduire à être… humains. Maintenant c’est le retour de flamme du brasier qu’ils n’ont fait qu’embraser à chaque seconde. Pour chaque mutant tué, nous tuerons un millions d’humains. Ils l’ont fait, nous le ferons. Ce n’est pas leur monde Alex, ils n’ont aucun droit dessus. Et puisqu’ils ont démontré leur… incapacité à comptempler l’évolution, ils devront la subir.
Quant aux « mômes », ils ne sont pas enfermés. Ils ne sont pas drogués. Ils ne sont pas nourris aux ideaux débiles d’une bande de pacifistes arriérés. Ils sont libres de leur choix. Celui de vivre libre tandis que leurs propres frères, d’autres mutants se planquent ou courbent l’échine sous la badine humaine…
La critique était à peine voilée. D’où ressortait ce vagabond, où s’était il caché durant toutes ces années de souffrances ? Kenjiss n’avait jamais beaucoup aimé l’ex X men, mais s’il s’avérait que celui çi était lâche par dessus le marché… Le tatoué se força à inspirer profondément, s’étonnant presque de conserver un calme inhabituel chez lui, face à la fureur du téléporteur.
Lensher ? Marcus a disparu trop vite pour que nous puissions le juger... Qu'est ce qui n'est pas pour moi ? Ce combat pour notre liberté ? N'oublie pas ce qu'ils m'ont infligé... Kenjiss s'enflamma brusquement, plaquant une main tressautante sur son visage, soulignant les tatouages qui lui striaient la peau. Ils m'ont défiguré, m'ont volé ma vie, ma volonté, mon enfance ! Je dois leur pardonner ? Chaque jour je souffre de ce qu'ils m'ont injecté, de ce qu'ils ont modifié, programmé chez moi... Ils ont tué la plupart de ceux que j'aimais... Tu me parle d'humanitaire ? D'humanité peut être aussi ? MAIS REGARDE CE QU'ILS NOUS FONT A TOUS !
Il avait crié ses derniers mots. Kenjiss se reprit, maitrisant l'explosion de fureur qui risquait de s'ensuivre. Un visage s'imisça brusquement dans ses pensées... Il cligna des yeux une fraction de seconde, effaçant aussitôt l'image. Parfois elle revenait. Comme si elle ne l'avait jamais quittée... Comme si elle n'avait jamais été massacré par ces inférieurs.
Snake était aussi honnête que le téléporteur était remonté. Il le sentait. Mais quelque chose clochait, il n’avait jamais été au courant d’une quelconque drogue ou manipulation de Smorgia, pour lui, les « infectés » n’étaient autre que les sbires volontaires au service de leur maître.
Pourquoi une telle ignorance de cet aspect de l’histoire ? Très tôt après le début de l’attaque du vénitien fou, Alex avait quitté le bar du Saturday Night de Boston, qui avait été le théâtre du violent affrontement du jour de l’an, il y a 20 ans. Même le colosse du bar, Sagamore O’Neil, n’avait rien pu faire pour endiguer cette vague de violence. Sur le toit d’un immeuble, l’x-men avait rencontré, pour la première fois de sa vie, la face cachée de son père et, accompagné d’un confrère dénommé Zéphyr, il avait réussi à sauver sa peau de l’agent du cercle surnommé « bomberman », son propre père s’était trouvé être lui-même l’assassin d’un second confrère qu’avait bien connu le tatoué : Dragomir Iaroslav.
Alex n’avait pas traîné, doté de sa téléportation, il avait quitté Boston aussi vite qu’il le pouvait pour retrouver sa petite sœur Kate. Son père avait volontairement emmené sister de Turner junior dans un bâtiment du Cercle. La suite, il ne la raconta jamais, de peur de faire remonté des souvenirs bien trop douloureux pour lui.
Mais, il n’osait pas l’admettre. Le directeur confrère avait totalement raison. Les humains « normaux » étaient des monstres traqueurs de mutants. Alex en avait fait les frais et avait bien plus perdu qu’il n’aurait jamais pu l’imaginer. Malgré tout, il croyait à un monde meilleur, car pour lui, tous les hommes n’étaient pas comme ceux que décrivait Kenjiss. Il le savait. Certains méritaient de crever, oui, mais pas tous.
Ne les mets pas tous dans le même panier.
Répondit Alex, soudain las. La colère s’était presque soudainement et totalement évaporée de ce petit homme.
Ce vaccin … Génésis, comme ils l’ont appelé. Je connais que trop bien ses effets, Kenjiss, c’est pourquoi je n’ai pas le droit de blâmer vos … Idéaux, malgré tout ce que j’en pense.
C’était sans doute la première fois qu’Alex avouait à un autre la conclusion des observations qu’il avait fais et subies au cours des vingt dernières années. Il était tout à fait sérieux dans ce qu’il disait.
Toutefois, sache quand même que je suis mort pour un nombre incalculable de mutants je pense, en particulier pour ceux qui faisaient autrefois parti de l’Institut et qui ont quitté les Etats-unis. Tu es le premier que je rencontre de cette époque et qui n’a, semble-t-il, pas subit les effets du vaccin américain, vu dans la bonne forme que tu te trouves. Je n’ai pas été aussi prévoyant que vous, mais j’ai appris énormément de choses, crois moi.
Je vais te proposer un marché, aussi insensé puisse-t-il te paraître, c'est pour le bien de tout le monde.
Le ton du téléporteur se fit plus grave, il fixait Kenjiss, la tête droite et le regard perçant.
Ne tente rien sur le territoire américain, toi ou tes confrères, et je n’essayerais pas de vous envoyer prématurément à la morgue. On sait tout les deux qu’on est sûrement aussi forts l’un que l’autre, mais que personne dans ce bâtiment ne l’est autant que l’un de nous. Tu ne pourras pas veiller sur tout tes protégés à la fois.
Kenjiss avait contenu sa première explosion de fureur... Aussi parvint il à écouter Alex dans un silence relativement attentif. Pas pour longtemps. Lorsque le téléporteur annonça avoir connu les effets du vaccin, le visage blafard du tatoué se crispa. Ordure... Il avait tenté d'abandonner leur race, de devenir humain, pour se fondre parmis ces inférieurs... C'était ce genre de pratiques qui mettaient en danger leur race. L'abandon. La lâcheté. Son regard se fit plus coupant que jamais lorsqu'Alex termina sa tirade.
Un marché ?
De quel droit ce vagabond débarquait il ici, à la Confrérie, le refuge qu'ils avaient rebâti, pour les menacer ? Pourquoi ce traitre n'était il pas venu en rampant, repenti de ses actes ? Il tentait à présent de défendre les Etats Unis... Ce pays qui les avait traqué plus que tout autre, internés comme des bêtes dans des cages spéciales pour brimer ce qui faisait d'eux des êtres supérieurs... Kenjiss se contracta. Pourquoi devaient il affronter des éléments dissidents au sein de leur propre race... Mais il faillit s'étouffer lorsqu'Alex menaça directement ses "protégés", qu'il considérait plus comme des membres à part entière de la Confrérie... Mais le téléporteur avait raison. Jamais un des élèves de la Confrérie, ou même un des professeurs ne pouvait tenir le choc contre le mutant blond. Bien qu'ayant été vacciné il y a longtemps, tous savaient à présent que les pouvoirs revenaient à la normale après une certaine période. Turner était donc aussi puissant que par le passé. En théorie...
Bordel Turner... Qu'est ce que t'es devenu ? Protéger les Etats Unis ? Tu veux pas défendre les prisons pour mutos tant que t'y es ?
La main du tatoué bascula brusquement dans son dos... Reprenant la crosse de son arme.
Et de quel droit... De quel putain de droit menace tu mes élèves ? De quel droit menace tu tes frères plus faibles que toi ? Traitre...
Le flingue jaillit. Un demi mètre d'acier renforcé chargé de balles à hautes vélocités... A une distance pareille, Turner serait déchiqueté par la dizaine de balle qui le transperceraient à la moindre pression sur la détente. Le parc de la Confrérie avait été aménagé de façon à étouffer les sons en provenance du bâtiment... Précaution qui allait se révéler très utile.
Il n'y aura pas de marché... Pas de menaces. Tu n'as pas changé, toujours à ne rien comprendre... Mais cette fois tu menace d'attaquer. Pour protéger quoi ? DES HUMAINS ?
Kenjiss tenait le fusil d'assaut d'une main. Il ne pesait rien entre ses mains. Le regard du tatoué virait lentement à l'argenté... Il pressa la détente. En sachant pertinement qu'il ne tuerait pas Turner comme ça.
Alex D. Turner
Type Sigma
Sujet: Re: [RP] Retrouvailles (terminé) Mer 4 Mar 2009 - 17:15
Ainsi donc ils ne pouvaient s’entendre. Alex y avait cru pourtant, pendant un instant, il avait pensé minimiser les victimes des deux camps. Oh, non, pas son camp, celui des humains et des confrères. Le téléporteur avait surement été bien trop naïf et arrogant pour penser une seule seconde qu’il avait le pouvoir de changer les choses, lui qui, il y a plus de 20 ans déambulait avec Léon Asakura –actuellement le co-directeur de l’institut, mais ça il ne le savait pas-, Kenjiss et bien d’autres dans les couloirs du lycée. Les mêmes qui avaient regardé leur monde s’écrouler, chacun prenant position pour défendre ce qu’il croyait juste. Les uns pour la cause mutante, les autres pour l’harmonie avec les Hommes.
Des futilités qui encore aujourd’hui avaient mené le nouveau directeur confrère et l’ex-men vagabond à Vancouver. Il n’y avait plus d’issue. L’impasse. Alex la voyait comme il voyait le mur de la façade du bâtiment. Il ne pouvait pas voir à l’intérieur du manoir, était-ce fait exprès ? « Tant mieux » avait-il songé. « Je ne pourrais pas entrer et risquer la vie d’un autre mutant pour des conneries pareilles. ».
Du coin de l’œil, il guettait les fenêtres de la façade. Non il n’avait pas changé d’avis, simplement, de vieux et futiles réflexes ressurgissaient : la peur des télépathes. Il pouvait très bien y en avoir ici. Même plusieurs. Et même un mutant de seconde zone de ce type pouvait tuer Mr. Turner sans trop de problème, Alex ne se souvenait que trop bien des entrainements qu’il avait fait, lorsqu’il faisait encore équipe avec Samarah Lemington au sein de la X-Force. Le nabot n’osait même pas imaginer la puissance de son pouvoir aujourd’hui, si elle avait survécu …
Mais l’heure n’était pas aux souvenirs. Alex avait tenté sa chance avec un éventuel marché. Ça n’avait pas fonctionner, alors il allait imposer ses règles, et si elles n’étaient pas respectées, il se ferait un plaisir d’y remédier.
Je te l’ai dis, « Directeur », ce n’est pas eux que je menace, mais toi. Tes élèves n’ont aucune chance face à ce que le gouvernement américain réserve aux mutants sur leur territoire.
Tu me dis traitre, n’est-ce pas ? Soit ! Donne-moi ce sobriquet, je ne vais absolument pas le contester. J’essaie de vous protéger, de me protéger, moi et mes intérêts qui passent tous par les États-Unis, et comme je te connais, il n’y a que la force qui pourrait te le faire comprendre …
... Tu n’as pas changé non plus, Kenjiss ! La gueule du canon cracha ses projectiles mortels. Le téléporteur n’avait pas amené d’arme, trop occupé à venir voir de lui-même Vancouver et à passer une frontière qui, sans son pouvoir, n’aurait pas pu être passée par l’ex-x-men. Depuis vingt ans de séparation, Kenjiss n’avait pas vu ce qui ne risquait pas de lui manquer : Du soufre sous forme de gaz, traversé par les balles de son arme.
Kenjiss avait cette fâcheuse faculté d'être légèrement irritable, c'était un fait. A moitié taré, on le savait également... Mais il avait oublié d'être stupide, malheureusement pour tout ce qui possédait deux jambes et pas la moindre miette de pouvoir. Monsieur le directeur relâcha la détente de son arme aussitôt après qu'Alex se soit téléporté. La haine qui avait brusquement durçit ses traits rugueux avait disparu tout aussi rapidement qu'elle était apparue. Le vacarme des balles du fusil se tut rapidement. Un étrange silence était tombé sur le jardin de la Confrérie, à peine troublé par le bruit des douilles métalliques bousculées par le vent glacial de l'hiver.
Le tatoué reposa son arme sur son épaule, indifférent au filet de fumée qui sortait du canon. Il souriait dans le vide. Seul sur un perron encore puant de souffre.
Je n'ai pas l'intention de perdre des élèves stupidement Turner... Nous n'irons aux Etats Unis que pour agir vite et bien, pas avant. Et si ça passe par broyer tes intérêts...
Sans prêter attention au fait qu'il parlait à un parc enneigé qui n'avait sans doute strictement rien à faire de ses projets futurs, Kenjiss resta sur le perron, fixant le jardin de la Confrérie. Turner... Après toutes ces années. Et étrangement, débarrassé de ses compères de l'Institut. Ce type avait toujours été doué pour tirer son épingle du jeu. Il aurait fait un bon Confrériste, puissant... Dommage qu'il ait choisit le mauvais camp. Quoique ce n'était peut être pas une si mauvaise chose. Kenjiss eut un sourire triste. Le tatoué s'ennuyant sans opposant valable finalement... C'était une chose que d'écraser une association pour la tolérance mutante en l'explosant au lance roquette, mais c'était autrement plus intéressant de se battre contre un type capable de résister. En tout cas plus que de remplir des papiers à n'en plus finir. En parlant de ça... Il n'avait pas un contrat concernant une livraison de gatling laser à passer avec des trafiquants ne parlant pas un mot d'anglais ? Kenjiss soupira en priant pour que Turner se soit téléporté pour mieux lui revenir en pleine tronche...
L'adrénaline montait subitement. Le sang bouillonnant fulminait sur la peau halée du Bostonnien de souche, faisant fondre au passage les flocons de neige qui tombaient le peu de peau découverte.
Il fallait qu'il le fasse, il fallait qu'il le sache : Comment avait évoluer le confrère. A quel point pouvait-il le narguer du haut des marches du perron de l'établissement canadien ? Alex ne s'était pas entrainé jour et nuit, était-ce aussi le cas de sa nemesis ? Un coup d'oeil à gauche, alors qu'il se rematérialisait instantanément au beau milieu de l'allée, à une vingtaine de mètre du Directeur, Alex aperçut quelque chose qui pouvait lui servir. Un bout de bois, d'une vingtaine de centimètres de longueur seulement, mais d'un diamètre de deux ou trois. La paume de la main du téléporteur s'ouvrit, accueillant dans un halo soufré l'objet.
La capuche de l'ex-X-men tomba, dévoilant des yeux emplis de malice. Sans un mot, il venait d'ouvrir le bal. Tout se passa très vite, en un instant il se mit à courir vers le confrère, une fragile branche dans la main gauche. De la droite, il ouvrit l'ample veste à capuche qu'il portait. Les premiers mètres franchis, comme Kenjiss l'avait sans nulle doute deviner, le farfadet se téléporta à nouveau.
Sur sa gauche, le directeur aperçut la fine branche qui arrivait sur lui, à toute allure. La veste que portait Turner quand à elle se matérialisa au dessus de sa tête, Kenjiss. Avec ces deux actions, Alex venait déjà de réaliser 4 téléports destinés à créer de multiples diversions. Deux pour pouvoir envoyer la branche vers son adversaire, deux autres pour "larguer" la veste.
Le cinquième et dernier téléport de la foulée lui permit de se mettre au contact de son adversaire, de face, afin de lui décocher des coups de poing dévastateurs ... Du moins, s'ils atteignaient leur cible !
Toutefois, cette mise en scène de fortune prouvait en quelques secondes qu'Alex n'avait absolument pas perdu de sa forme. Ses téléports étaient plus fluides et avaient une cadence nettement plus élevée qu'il y a 20 ans.
Ce fut par ces paroles empreintes de sa délicatesse habituelle que le tatoué accueillit les poings de son adversaire dans sa mâchoire... L'heure n'était plus au dialogue, sans doute que le chargeur vidé dans le vent y était pour quelque chose... Effectivement, Turner, savait encore se battre, et salement bien comme l'attestait le filet de sang qui vint éclabousser le chambranle de la porte. Kenjiss avait parfaitement vu la branche lui arriver dessus et l'avait esquivé en se penchant rapidement en arrière, mais la masse noire du manteau arrivant au dessus de lui l'avait surpris... Juste une fraction de seconde. Le temps qu'il avait mit à lever la tête. Ce même délai qui avait suffit à Alex pour lui cogner dessus.
Kenjiss avait encaissé tant bien que mal le premier coup. Le second ne fit que frôler sa mâchoire, manquant d'atteindre la tempe. Le tatoué grimaça en se décalant à toute vitesse pour échapper à la tornade de coup. Le tatoué n'avait pas été étourdi par les coups portés, quand bien même ils l'avaient secoué. Il avait toujours l'esprit clair... Il pouvait encaisser, il pouvait en prendre encore bien plus... mais il savait parfaitement qu'il était illusoire de tenter de contre attaquer lorsqu'on avait été pris par surprise. Fort heureusement pour lui, rompre le combat n'était pas réellement un problème. Plus vif qu'un serpent, Kenjiss n'eut qu'à sauter vers la droite pour parcourir une demie douzaine de mètres, et atterrir en sécurité. Sans intention de laisser Turner pousser son avantage... Le tatoué avait atterrit à genoux. Il se releva aussitôt, laissant ses yeux virer lentement à l'argenté, son pouvoir affluer, couler entre ses doigts... C'était grisant, comme toujours. Il y eut quelques crissements à peine perceptibles lorsque la neige l'environnant se tassa légèrement, brusquement plus lourde que d'habitude. Kenjiss souriait en se relevant. Que Turner tente encore d'approcher au corps à corps, on verrait bien comment il réagirait en avoisinant les trois cents kilos... Le fusil d'assaut s'écrasa par terre avec un bruit sourd, d'autant plus inutile maintenant qu'il était vide. Kenjiss observa son adversaire une fraction de seconde, avant de bondir dans un tourbillon noir. Lui n'était pas lourd, bien au contraire... Sans doute était ce pour ça qu'il arrivait sur son adversaire à une vitesse ahurissante avec la ferme intention de le plaquer sur le béton de l'entrée. Tout en se demandant si Turner ne s'effondrerait pas sous son propre poids, ou s'il aurait le temps de se téléporter à temps...
Le choc fut aussi violent que la rapidité à laquelle il se produisit. A la grande surprise d’Alex, le stratagème fonctionne et le premier coup porté par le téléporteur fit mouche. Les autres eurent un effet un peu plus discutable, étant donné qu’ils furent simplement encaissés ou simplement évités par son adversaire.
La contre-attaque ne se fit pas attendre d’ailleurs, puisque le Directeur confrère bondissait sur le côté : c’était mauvais. Et en effet, c’était bien le cas ! La gravité ambiante vira du tout au tout et Alex eut un reflexe étrange, il posa ses mains à terre et à plat, évitant ainsi à son visage une rencontre quelque peu détonante avec le sol bétonné. L’air était maintenant lourd. Et la rapidité avec laquelle Kenjiss arrivait sur lui l’étonna une énième fois.
Il fallait agir. Vite.
Une seconde fois depuis le début des hostilités, les deux adversaires se percutèrent. Et cette fois ci était nettement plus violente que la première. D’un côté, l’ex-X-men essayait de ne pas gémir de douleur tandis que de l’autre Kenjiss prenait un malin plaisir à écraser son adversaire comme un misérable insecte, dans tout les sens du terme. Toutefois, le souffle du nabot n’était absolument pas coupé. Et malgré le choc, Alex laissa son instinct lui sauver la peau du cul en se téléportant à bonne distance de la furie du confrère.
Hors d’atteinte des effets de la gravité, les muscles du farfadet reprirent le dessus et un semblant de droit sur le frêle corps de leur propriétaire. Alex, dans ce bref moment de calme, eut une pensée toute particulière au chirurgien qui lui avait changé les poumons contre un mécanisme respiratoire artisanal mais amplement suffisant. Car à l’instar de sa faible constitution, cet appareil proprement dit n’était pas assez solide pour résister à un second choc de cette ampleur. Dommage, ce truc lui donnait une trop bonne excuse pour arrêter les frais.
Je suis désolé de devoir te quitter maintenant, Kenjiss, mais un problème technique m’empêche de poursuivre pleinement. Toutefois, n’imagine pas que j’ai laissé tomber ce que je t’ai dis tout à l’heure.
J’espère qu’on ne se reverra pas bientôt, je n'ai pas envie de faire ce que je t'ai dis.
Le nabot disparut soudainement, sans autre forme de procès. Son système respiratoire était bien trop fragile pour lui et, même s’il ne l’avait pas admis à haute voix, il savait qu’il n’avait aucune chance contre le Directeur confrère dans ces conditions. C’était partie remise, comme on disait.
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Sujet: [RP] Retrouvailles (terminé) 
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