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[RP] Fin de l'enfer

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Nakor

Type Gamma

Type Gamma

Nakor

Race : Mutant
Clan : Institut
Age du perso : 90 ans
Profession : Professeur de physique chimie
Points XP : 772


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Contrôle du Métal
Type: Gamma
Niveau: 4

MessageSujet: [RP] Fin de l'enfer [RP] Fin de l'enfer EmptyJeu 9 Juin 2011 - 21:40

Le jet venait enfin de décoller, Nakor avait donné ses premiers ordres afin que des soins de bases soient assurés essentiellement sur Samarah. Par tous les dieux du ciel, les monstres du Cercle avaient fait très fort, ils avaient torturé la pauvre enfant de façon atroce Ils n'avaient pas hésité à la bruler vive, au plus haut degré possible. Heureusement pour Miss Lemington, la technologie avait fait des progrès incroyables et avec de long soins dévoués, elle pourrait retrouver l'usage de ses jambes sans avoir honte de montrer une peau bruler au vif et marqué à jamais. Non, les séquelles disparaitraient avec le temps. A condition qu'elle accepte de rester au lit et sous la gouverne des machines de soins qui se trouvaient dans la salle de soin de l'Institut. Cette salle, rarement utilisée à pleine escient, allait, cette fois, servir de façon intensive. Après tout, Samarah était gravement blessé, mais il faudrait réaliser un bilan très clair de chacun des mutants qui avaient participé à l'attaque du Cercle. Que ce soit pour les plus jeunes ou les plus vieux, les plus exposés ou non, les plus puissants ou pas, ceux qui avaient le plus usé de leur mutation ou non, ils passeraient tous sous la table d'auscultation! Foi de Nakor! Le vieux professeur n'avait pas était blessé, mais en usant massivement de son pouvoir, il avait dépensé beaucoup d'énergie. De plus, devant déployer sur la fin, une énorme quantité de pouvoir, Nakor n'avait pas pu garder le contrôle des métaux ionisés qui se trouvaient dans son corps, son cœur battait donc plus faiblement, son sang était moins fluide, enfin bref, il sentait très lourdement le poids de ses neuf dernières décennies. Et même si ce genre d'expérience, tout au long de sa vie, avait contribuée à développer le pouvoir de Nakor et affermir son contrôle, il n'en restait pas moins qu'à plus de quatre vingt dix ans, le bon vieux papy, à la fois gâteau et bougon qu'était Nakor, se fatiguait après de telles luttes.

Il ferma donc les yeux mais sans réussir à trouver le sommeil, là sur le siège du jet dans lequel il se trouvait. En effet, ses muscles le tiraillaient, sa respiration était saccadée et surtout, encore une fois, sa mémoire était pleine. Pleine d'images terribles, de cadavres, de têtes percées, de corps déchiquetés, de brulures, d'odeurs infâmes. Et décidément, après une longue vie difficile, Nakor ne semblait toujours pas être en droit de rester un peu tranquille. Il avait déjà le cerveau remplis d'images qui le privaient de sommeil depuis plus de trois quart de siècle, alors un peu plus ou un peu moins cela ne ferait pas grand chose. Mais tout de même, il avait beaucoup de recul et d'oubli de soit pour pouvoir faire front ainsi. Ce qui était une chose impossible à faire quand on n’avait qu'une vingtaine d'années. Sa respiration revenant un peu, Nakor ouvrit un œil, il observa alors que les premiers soins, comme il l'avait conseillé, furent opérés sur Samarah. Maintenant les mutants étaient tous là, se remettant comme ils pouvaient, de ce qu'ils venaient de vivre. Virginie était proche de Luc, elle accordait un soin tout particulier au maitre de la roche. Il y avait Basile, qui avait était un brillant appuie lors de la mission, le jeune, si ce n'est très jeune Artie, Alex et bien sur Koyuki. Chacun à leur façon ils avaient participé à cette mission et en repartaient donc avec de vilains souvenirs.

Le vieux professeur, se redressa un peu sur son siège et décida qu'il était grand temps de briser le silence mortuaire qui régnait dans le jet. Il poussa d'abord un long soupir puis intervint simplement par un petit monologue

"Haaaa ... fichu vieillesse! Je vous le dis, il faudrait pas vieillir! Mais ça, vous le découvrirai avec le temps qui passe et les années qui viendront. Oui, les longues années qui se placent maintenant devant vous. Des années que vous ne devez pas redouter, car ... et vous venez de le prouver avec notre mission ... rien ne résiste à l'alliance de nos forces. Notre union, la protection que chacun d'entre nous offre aux autres nous met éternellement à l’abri du danger et de la peur du lendemain. Je ne serai pas des votre encore très longtemps, je suis excessivement vieux, mais vous êtes tous jeunes, alors souvenez vous de ce jour, pas comme de la noirceur la plus obscure qui peut frapper le cœur des hommes, mais comme de la preuve que l'union des forces est le plus grand pouvoir qu'une entité puisse posséder."

Nakor souffla longuement, puis comme animé par la flamme de la passion et sa grande habitude de diriger des élèves au sein d'une classe, qu'elle soit dissipé ou non, le vieux professeur termina là dessus

"Vous ne viendrez peut-être pas vous confier à moi ... la différence d'âge est peut-être trop grande, ou au contraire, vous viendrez discuter avec moi, comme vous le feriez avec votre grand père ... dans tous les cas, si vous avez encore assez de force pour écouter les fadaises d'un vieux fou, souvenez vous qu'il est important de ne rien garder de trop lourd sur le cœur. Parlez-en, entre vous, avec moi, avec un inconnu ou peu importe, mais n'alourdissez pas de trop votre jeune cœur et votre esprit. Oui, mettez des mots sur vos sensations et extériorisez les! Vous n'en vivrez que mieux. Nous allons bientôt approcher de l'espace aérien de l'Institut, la priorité est certes de guérir Samarah et de la mettre sous soin intensif, mais elle est aussi de vous soigner ... tous! Et cette fois c'est un ordre jeunes gens, en tant que professeur de l'Institut, je vous oblige tous à vous soumettre à un diagnostique médical. Et si le moindre soin est nécessaire, vous devrez vous y plier! Je vous aurez à l'œil évidemment ... et si je soupçonne le moindre d'entre vous, de ne pas jouer le jeu jusqu'au bout, de se renfermer sur lui même et de s'emmurer dans un silence de plomb, je lui imposerai un soutien psychologique de force ... est-ce que c'est clair?!"

Les derniers mots furent prononcés avec le ton d'un enseignant qui, très habillement fait semblant d'être énervé et de faire les gros yeux, avec par la suite un grand sourire sur les lèvres, comme pour désamorcer la situation, tout en imposant son autorité de la façon la plus naturelle qui soit. Du grand art. Après un petit rire de grand père, Nakor se tourna un peu en direction de la cabine et ajouta une dernière remarque

"Ma chère Koyuki, tu devrais prévenir l'Institut que nous arrivons et que nous avons besoin d'un brancard et que la salle de soin soit prête pour accueillir un peu tout le monde."

Puis faisant un clin d'œil, Nakor attendit là, sourire aux lèvres. Les transmissions se firent et le Jet atterrit enfin. Le vieux professeur força sur sa canne et parvint à se remettre debout en poussant un râle d'effort. Puis maugréant dans sa barbe une nouvelle fois, contre son âge, le vieillard s'avança pour ouvrir la marche et donner ses premiers ordres à la ou les personnes qu'il rencontrerait sur le seuil du sous sol. Qui que se soit, sa demande serait claire : qu'on transporte Samarah en douceur, que jamais ses pieds ne touchent le sol et qu'elle soit placé en soin intensif et pour grande brulure immédiatement, ensuite qu'un bilan santé soit établi pour tous les membres de l'équipage, à part Koyuki, qui étant resté dans le Jet, avait servi de couverture aux membres de l'Institut. De toutes les façons, Nakor faisait parti des murs depuis le temps qu'il enseignant dans l'établissement pour mutant que tout le monde respectait son autorité et la sagesse gagné par l'expérience de sa longue vie. Et puis il fallait l'avouer, Nakor avait besoin d'un bon bilan de santé, il était quand même le plus vieux des mutants mince!
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Luc Treanez

Type Gamma

Type Gamma

Luc Treanez

Alias : Dark Rock
Race : Mutant
Clan : Aucun
Age du perso : 22
Profession : étudiant
Affinités : Un peu tout le monde: institut comme confrérie

Un lien plus profond: Virginie

Ennemis: Le Cercle et ses humanoïdes
Points XP : 575


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Géokinésie
Type: Gamma
Niveau: 3

MessageSujet: Re: [RP] Fin de l'enfer [RP] Fin de l'enfer EmptyMar 14 Juin 2011 - 0:31

Luc était en train de s'endormir quand la voix en sanglot de Virginie le sortit de sa torpeur. De nombreuses larmes coulaient sur ses joues, sans qu'il ne comprenne pourquoi... mais son incompréhension ne dura que quelques secondes, le temps que la jeune femme lui explique ce qu'il était arrivé. Kenjiss... mort?? Luc n'en croyait pas ses oreilles. Il avait déjà croisé le leader de la confrérie lors de sa visite. La première impression qu'il avait eu était le sentiment de se retrouver en face d'une force de la nature, le genre de montagne que l'on ne peut renverser. Comment c'était possible? Et Virginie semblait très choquée par cette nouvelle. Elle devait savoir quelque chose qu'il ignorait. Mais là n'était pas le plus important. Il la saisit délicatement dans ses bras, après avoir veillé à rétracter son armure, qu'il n'avait toujours pas "retirée" depuis qu'ils étaient monté dans le jet. Il laissa juste une plaque là où la balle était rentrée pour empêcher une hémorragie de s'écouler.
Les deux jeunes gens se tinrent ainsi pendant tout le voyage, sans un mot. De toute façon Luc n'aurait pas su que dire, et la fatigue l'empêchait de réfléchir correctement.

Le vieux prof se lança dans un discours de son cru, sur la vieillesse, les guerres et les souvenirs qu'elles laissent derrière elles, les bienfaits de la parole... Pour l'instant Luc s'en contrefichait. Tout ce dont il avait envie, c'était d'arriver à l'institut, de faire soigner sa blessure et de pouvoir s'isoler un peu pour se reposer, ce dont il avait un besoin urgent. Le mutant avait tellement puisé dans ses réserves qu'il doutait presque de pouvoir se lever tout seul. Les soucis psychiatriques passeraient en second.

Le jet atterrit enfin à l'institut. Le vieux prof passa en premier, comme toujours, tout en maugréant dans sa barbe et en claudiquant. Luc suivit juste derrière, et avec l'aide des infirmiers il rejoignit l'infirmerie. Il s'affala sur un des lits en grognant, chaque mouvement remuant la balle qui était restée dans sa blessure. Un des soigneurs s'approcha, et s'occupa de lui. Il lui fit une injection d'anesthésiant avant de s'attaquer à la blessure et au corps étranger qui s'y trouvait. Sous le coup du tranquillisant, Luc sombra dans le sommeil qui l'appelait à lui depuis le décollage de la zone 56.

Le début de son sommeil fut calme, peut être grâce aux anesthésiants. Mais petit à petit, il commença à s'agiter. Les images, les sons de la bataille lui éclatèrent à la figure. L'image de ces hommes qu'il avait transpercé sans hésitations, la prisons d'épine qu'il avait créé à l'extérieur, les tanks qu'il avait empalé comme des moustiques, les visages et les corps qu'il avait écrasés par ses poings recouvert de roches. Ce général et ses hommes. Ses yeux, plein de haine, de reproche, de fureur... de peur. Luc voyait ses lèvres bouger. Mais il n'entendait pas ce que l'humain disait. Il tendit l'oreille, essayant d'entendre malgré le bruit épouvantable produit par le plafond qui s'écrasait sur les soldats...

Luc s'éveilla d'un coup, tout en sueur, le coeur battant la chamade. Son armure l'avait recouvert d'un coup, comme pour le protéger d'une attaque. Le mutant regarda autour de lui. Des murs blancs. Des lits. Sa respiration se calma un peu. Une jeune femme s'approcha de lui, le visage inquiet.


Tout va bien jeune homme??

Il la regarda, semblant de pas comprendre ce qu'elle disait. Puis il la reconnu. Elle travaillait à l'institut. A l'infirmerie de l'Institut. Il y était. Ils étaient de retour. Sa respiration ralentit encore un peu. Il força son armure à se retirer, à rentrer sous sa peau. Il transpirait encore. Quand il eu reprit sa respiration, il tenta un faible sourire.

Désolé, j'ai fais un sale cauchemar.

L'infirmière posa sa main sur le front du jeune homme. Il eu une impression de froid, quelque chose de rafraîchissant.

C'est la fièvre. Votre blessure était assez grave. Quelle idée de se déplacer avec une balle dans le ventre.

Luc pencha son regard vers son ventre. Il vit le pansement qui recouvrait l'entrée de la balle. Ses doigts s'approchèrent, réflexe curieux, mais s'écartèrent tout aussi tôt quand le contact déclencha une vague de douleur.

Ce n'est pas encore cicatrisé. Evitez d'y toucher s'il vous plaît. D'ici deux trois heures le cicatrisant devrait avoir fait effet, et vous pourrez rentrer dans votre chambre.

Merci. J'ai dormis combien de temps??

Plus de 10 heures. Votre amie a veillé ici pendant quelques heures mais apparemment elle avait quelque chose à faire et est partie précipitamment. Rallongez vous maintenant, il faut laisser le produit agir.


Luc acquiessa, et se rallongea avec précaution, pensant à Virginie. Qu'était-elle en train de faire? Le sommeil vint le rattraper assez vite, et il replongea dans les ténèbres qu'il s'était lui même créé.
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Almare Dashek

Type Alpha

Type Alpha

Almare Dashek

Alias : Sekhmet
Race : Mutant
Clan : Nouvel Institut
Age du perso : 17
Profession : Aucune
Affinités : Alex qui l'a accueillie
Irgit la grosse peluche
Virginie une alliée inespérée
Points XP : 219


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Animorphose
Type: Alpha
Niveau: 0

MessageSujet: Re: [RP] Fin de l'enfer [RP] Fin de l'enfer EmptyMer 22 Juin 2011 - 16:05

Almare avait suivi les instructions du vieux professeur et s'était rendue à l'infirmerie sans discuter.
Elle était fatiguée, elle était sous le choc de ces instants terribles, elle n'avait rien dans le ventre, mais n'avait aucune envie de se nourrir... rien ne passerait, c'était certain.
Voir la mort de près n'était pas une expérience très agréable. Elle pensait à sa famille, surtout à ses frères qui lui manquaient terriblement.

Elle s'allongea sur un des lits de l'infirmerie et attendit qu'on vienne l'examiner. Une femme s'approcha.

Bien, voyons ce que vous avez. Elle procéda à un rapide examen. Bon, rien de grave, beaucoup d'égratignures, quelques contusions, et pas mal de courbatures en perspective!

Après avoir reçu les soins de l'infirmière, Almare essaya de s'endormir, mais elle n'arrivait pas à trouver la paix. Après tout ces efforts, leur mission n'était pas totalement réussi. Elle avait entendu Virginie dire que Kenjiss était mort. L'autre camp se retrouvait privé de son guide. Quant à eux, ils n'étaient pas près de retrouver leur leader vu l'état dans lequel elle était.

A force de ruminer ses sombres pensées, l'adolescente finit par trouver un sommeil agité, peuplé de cauchemards. A chaque réveil, une infirmière vérifiait si tout allait bien.

Après avoir fait le tour du cadran, elle se sentit un peu mieux, et après avoir avalé un peu de nourriture (qui passa difficilement, il faut l'avouer!), elle se rendit dans sa chambre pour ranger ses affaires qu'elle avait balancé sur le lit à la va-vite en partant.
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Artie Chastel

Type Alpha

Type Alpha

Artie Chastel

Alias : Tail (à ne pas utiliser avant mon niveau 3 !)
Race : Mutant
Clan : Institut
Age du perso : 13
Profession : Etudiant/Apprenti dessinateur
Affinités : Virginie Parish, Koji Ashton, Gaël Calafel.
Points XP : 175


-PERFORMANCES-
Pouvoir: P’tit lézard
Type: Alpha
Niveau: 1

MessageSujet: Re: [RP] Fin de l'enfer [RP] Fin de l'enfer EmptyVen 24 Juin 2011 - 19:15

Une main passée dans ses cheveux couverts de poussière, Artie attendait silencieusement, assis sur son siège à côté des autres, regardant ses chaussures. Il remarqua que l'une d'elle était légèrement tachée de sang. Une petite giclure qui décorait le côté droit. Il serra les lèvres, soudainement pris d'un vertige qui le fit doucement vaciller. Il voulut fermer les yeux mais une secousse l'en empêcha. Levant la tête, il s'aperçut que le jet s'était - enfin - posé.

Il mit presque une minute entière à réaliser qu'ils étaient arrivés. Ce fut seulement quand la rampe de l'appareil descendit pour laisser passer en premier lieu le vieux professeur. Il avait prononcé quelque chose, un genre de discours vu le temps
qu'il y avait mis, mais Artie était à cent lieues de pouvoir, ou de vouloir l'écouter. Une seule chose comptait pour lui en ce moment. Il se leva lentement malgré la fébrilité qui faisait battre son coeur, mais laissa néanmoins les autres passer avant lui. Ils avaient fait appeler un brancard pour la propriétaire qui était salement amochée. Artie évita de regarder son corps décharné et brûlé. Il n'était pas sûr de la réaction qu'aurait son organisme s'il venait à l'observer encore une fois.

Il descendit la rampe d'un pas boitillant à une allure qu'il essaya de maintenir calme pour ne rien montrer de son état. Il avait tenu tout le long de cet enfer, ce n'est pas maintenant qu'il allait craquer. Il vit une infirmière venir à sa rencontre, la repoussa d'un geste de main avant même qu'elle ne finisse de s'approcher, lui assura qu'il connaissait le chemin de l'infirmerie et qu'il n'était pas gravement blessé. Ce n'était pas pour lui qu'il y allait.

Claudiquant comme un vieux capitaine de bateau pirate, il arriva à l'infirmerie juste derrière les autres. Restant sur le seuil, il fouilla du regard les lits, qui commençaient peu à peu à se remplir. Il s'avança de quelques pas, tendit le cou, et sentit ses mains trembler.


« Jeune homme, vous devez... »

- clic -

Artie ne prêta pas attention à l'infirmier et se dirigea vers l'un des lits sur la gauche de la pièce. D'abord d'un pas précipité, cependant, au fur et à mesure qu'il s'en approchait, son allure se fit plus lente, comme s'il était soudain pris d'un respect craintif. Finalement, il s'arrêta à côté du lit, la tête baissée vers son occupant.

Pas un mot ne fut prononcé durant les minutes qui suivirent. Autour des deux adolescents, l'infirmerie débordait d'agitation pour placer tous les nouveaux patients. Aaron manquait étrangement à l'appel, mais ce n'était pas plus mal comme ça pour Artie. Le garçon se contentait pour le moment d'échanger un long regard avec Ulrich, couché dans le lit dans lequel il l'avait abandonné. Il ne clignait pas des yeux, offrant ce regard si dérangeant, si déstabilisant que tout le monde lui connaissait. Mais Artie, cette fois-ci, parvenait à le supporter ; et ce fut à ce moment-là même qu'il se rendit compte combien ces dangereuses prunelles lui avaient manqué.


« Salut. »

Ce n'était pas lui qui avait parlé en premier. Ulrich avait osé faire le premier pas. Il avait daigné le faire. Artie, les lèvres tremblantes, la gorge sèche, lui répondit d'une voix rauque :

« Hey. T'as l'air en pleine forme, mec. »

Il s'agenouilla en ignorant la douleur. Sa combinaison couina sous la tension. Les yeux d'Ulrich le suivirent, comme robotisés. L'un et l'autre se regardèrent et un grand sourire finit par fendre le visage au teint de pain d'épice de son ami.

« Bah écoute, autant que toi. »

Artie baissa la tête et lâcha un léger rire. Il toussa, et sentit quelque chose couler le long de sa joue. C'était une larme. Il ne releva pas la tête. Ulrich ne devait pas le voir pleurer. Que penserait-il de son meilleur ami s'il venait à le voir dans cet état ?

Et pourtant, une deuxième larme afflua au coin de son oeil. Il tenta un geste discret pour la chasser.

« Arthur. »

Artie refusa de lever les yeux, qui commençaient à probablement devenir rouges. Cette fois-ci, il n'arriverait pas à affronter son ami en...

Quelque chose se glissa dans ses cheveux. Une main, à la fois fine mais ferme d'une volonté et d'une assurance à toute épreuve. Inévitablement, comme guidé par cette main, Artie regarda Ulrich. Il s'était redressé dans son lit, et affichait un léger sourire contris. Une brusque remontée de souvenirs le frappa. Un merveilleux soir, la neige froide sous lui, et ce même sourire en face de lui, à quelques centimètres du sien. Et ce même sentiment que le monde autour n'avait plus d'importance.


« J-je suis désolé... », dit Artie dans un murmure étranglé.

Le sourire d'Ulrich s'élargit légèrement. Il avait l'air un peu ironique, voire acide. Puis le garçon balança son poing dans l'épaule d'Artie. Artie sursauta avec un léger gémissement de douleur, bien qu'il n'ait pas vraiment mal. C'était plus par réflexe, comme quand on cogne un objet dans quelque chose et qu'on dit "Aïe".

« Ça, c'est pour m'avoir fait peur », lâcha Ulrich.

« Mais... »

Il se pencha en avant et joignit doucement ses lèvres à celles d'Artie, qui laissa son geste de protestation suspendu en l'air. Dans l'esprit du garçon, la scène sembla, une fois de plus, durer bien plus longtemps qu'il ne le croyait. Et encore une fois, l'idée que les autres puissent les voir, ce qui serait assurément le cas ici, ne l'effraya pas une seconde, contrairement à la dernière fois.

Enfin, leurs visages s'éloignèrent l'un de l'autre doucement. Ulrich avait toujours ce petit sourire barrant son visage d'habitude si renfermé.

« Ça, c'est pour tout le reste. »
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