Les ‘bips’ sonores et sifflements aigus s’interrompirent brusquement et le moniteur n’afficha plus qu’un simple écran noir.

"Pour une morte, vous vous portez plutôt bien"

La voix, assez froide sans être pour autant menaçante, avait surgi d’un coin de la pièce. Des yeux sombres et fatigués avaient quitté le moniteur cardiaque pour venir se poser sur la jeune femme. Samarah, assise sur un fauteuil, observait l’inconnue émerger lentement de son sommeil médicamenté. Même si la mutante ne pouvait pas réellement se vanter d’avoir une meilleure mine que la femme alitée, avec ses traits tirés et son corps amaigri. Elle s’était réveillée quelques jours plus tôt seulement et lorsqu’elle avait été capable de demander un résumé de la situation, il lui était apparu plus que nécessaire de rencontrer cette étrangère, débarquée dans une armure à la provenance douteuse.

"Comment vous sentez-vous ?"

Phrase d’usage, pour mettre à l’aise et rassurer son interlocutrice avant un interrogatoire inévitable. Affaiblie, la mutante resta pour l’instant assise. Cette femme ne semblait pas encore représenter une grande menace. Et de toute façon, si elle tentait quelque chose, qu’elle soit assise ou debout n’y changerait rien. Elle serait maitrisée avant d’avoir fait le moindre geste soupçonneux. La mutante observait la femme, silencieuse. Alfred, le brave majordome lui avait résumé son arrivée, plutôt rocambolesque. Lorsque son regard accrocha les yeux de l’inconnue, il ne s’en détacha plus. Samarah refoula sa fatigue. L’interrogatoire pouvait commencer. Et la mutante comptait bien ne pas y aller par quatre chemins !

"Je suis la propriétaire des lieux. J’ai eu vent de votre arrivée plutôt…inhabituelle et je vais être très claire avec vous. Soit, vous me racontez en détail ce qu’il vous est arrivé et me déclinez votre identité. Soit... j’irai chercher moi-même ces informations à la source"

Toujours laisser une chance au suspect de s’exprimer, cela donnait l’impression qu’il disposait encore de ses ressources

"Il va de soi, ajouta lentement la mutante, que je vous conseille la première option. Je ne suis pas certaine que vous vous relèverez de la seconde."

Ses intrusions mentales pouvaient laisser de graves séquelles à ses victimes. Si d’ordinaire, elle s’arrangeait pour que ce ne soit pas le cas, réduire un potentiel danger à l’état de légume ne lui posait plus aucun souci d’éthique depuis longtemps. Bien qu’en l’occurrence, au vu de son état, elle n’arriverait sans doute pas à la tuer. Mais l’étrangère ignorait les récents évènements, n’est-ce pas ?

"Je protège cette bâtisse en éliminant la moindre menace extérieure. Et tant que je n’en saurai pas davantage à votre sujet, vous constituez une menace…" conclut-elle finalement

A n’en pas douter, voilà bien ce qui se révélait reprendre pied dans la réalité de façon plutôt brutale. Eva n’avait pas le choix, elle devait parler et surtout ne pas mentir à la Cerbère si elle voulait avoir la moindre chance de s’en sortir… vivante.

Parfois… quand on voulait récolter des informations… il fallait aussi en assumer les conséquences…

Le cerveau de la mutante fatiguée fut submergé avant même que l’étrangère n’ait fini ses explications. Alors, la mutante tenta d’enregistrer les informations, mais avouons-le tout de suite, elle ne retint que le nécessaire.

Elle observa Eva, silencieuse, tandis qu’elle semblait prendre une décision. En l’occurrence, lui répondre ou non. Mais elle lui laissa le temps de la réflexion, jugeant opportun que dans son état, il valait mieux garder ses forces pour une éventuelle intervention… plus musclée. L’esprit de l’étrangère fut donc sauf de toute incursion mentale de la part de la télépathe. Pour l’instant, du moins. Elle ignorait donc encore à quel point l’esprit d’Eva, plutôt analytique, pouvait se révéler plus complexe à parcourir.

Samarah n’interrompit pas la mutante durant ses révélations. Elle l’écouta, priant pour que ce flot de paroles ne lui apporte pas une nouvelle migraine –la précédente s’était terminée la veille seulement, après l’avoir harcelée pendant plus de 48 heures- son regard parcourant l’étrangère pour s’assurer qu’elle n’aurait pas la mauvaise idée de tenter la moindre attaque sur elle.

Si certaines révélations la surprirent, la Cerbère ne laissa rien paraitre. Seuls ses poings se crispèrent légèrement à l’évocation du Cercle. Le souvenir et la douleur étaient encore trop présents…

Lorsque son interlocutrice eut terminé, la mutante se laissa quelques secondes, pour réorganiser toutes ces informations. Quelques secondes durant lesquelles, elles purent sentir le silence régnant dans l’infirmerie devenir assez pesant.

"Vous semblez donc avoir eu beaucoup de chance, Mademoiselle Stark, déclara-t-elle finalement, pour avoir échappé non seulement au Cercle durant toutes ces années et surtout lorsqu’ils ont compris ce qu’il se passait"

La mutante s’arrêta quelques instants. Inutile de le nier, le fait qu’Eva avait travaillé pour ces ennemis ne fit qu’attiser sa colère. Néanmoins, il était inutile de la diriger vers l’employée qui visiblement ignorait encore beaucoup de chose au sujet de ses employeurs et n’était autre qu’une victime de plus à présent. Samarah se releva et s’approcha lentement du lit de la malade. Il ne fallait jamais négliger les opportunités lorsqu’elles se présentaient à vous. En fine manipulatrice, voilà bien un dicton qu’elle se plaisait à mettre en œuvre, quelque soit la situation

"Cela dit, le Cercle semble connaitre quelques difficultés ces derniers temps, continua la mutante, sur un ton où il était parfaitement inutile de masquer sa satisfaction. Cela laissera sans doute un peu de répit aux mutants pendant quelques semaines"

Toujours voir le bon côté des choses lorsqu’ils peuvent fournir vos intérêts personnels… Après la destruction de la Zone 56, dont les responsables n’étaient autres que ceux qui étaient venus la secourir lors de son emprisonnement, le Cercle venait de perdre un élément qui aurait sans doute pu leur apporter beaucoup s’ils avaient pu passer outre leur racisme envers le gène mutant. Un élément qui à présent, pourrait se révéler très utile à la cause mutante. Mais pour cela, il fallait parvenir à convaincre cet élément de se rallier à leur cause…

Samarah se trouvait à présent au pied du lit d’Eva. Sa silhouette criante de maigreur et ses traits tirés par les épreuves n’avaient plus rien d’imposant, mais son regard sombre et sa détermination palliaient bien là ce manque de stature.

"Vous avez du être très utile au Cercle durant les années où il vous a employée. Et bon nombre de mutants ont certainement été victimes de votre travail. Mais je suis au regret de vous annoncer que le Cercle n’a pas hésité à vous berner sans aucun remord. Il a même essayé de vous éliminer lorsqu’il s’est rendu compte de ce que vous représentiez comme danger malgré tout vos bons et loyaux services"

Planter les graines de la haine représentait toujours un moment délicat car les premiers mots s’avéraient primordiaux. C’était à cet instant précis qu’on assurait ou non pour l’avenir, un terrain fertile et accueillant pour y faire germer la colère et la vengeance durablement.

"Avez-vous déjà entendu parler des Humanoïdes, Mademoiselle Stark ? demanda soudain la mutante. Il est fort probable que votre travail, au vu de vos connaissances et surtout de votre armure (elle y venait enfin), ait contribué à leur fournir des possibilités de développement non négligeables ces dernières années. Ce qui représente un danger considérable pour notre race "

La fameuse armure… Non, elle n’avait pas oublié ce ‘petit’ détail de l’histoire. Il faut dire aussi qu’on ne débarquait pas tous les jours en armure ultrasophistiquée à l’Institut

"Si je vous ai bien comprise, il n’y a qu’un seul exemplaire de ce type d’armure et celui-ci se trouve pour l’instant sous bonne garde… Mais pouvez-vous affirmer avec certitude que le Cercle est désormais incapable d’en fabriquer d’autres ?"

La mutante avait vraisemblablement été mise sous surveillance et il était très probable que ces données et travaux aient subi le même sort. Mais si le Cercle ne pouvait plus en fabriquer –au moins pour l’instant- cela leur laisserait un peu plus de temps pour faire face à une éventuelle nouvelle menace technologique.

"Votre idée partait sans doute d’une bonne attention, comme c’est souvent le cas lorsqu’on travaille sur un projet pour révolutionner le monde. Bien que je ne cautionne pas l’usage démesuré des armes. Hélas, sur le moment, aussi ingénieuse que nous paraisse notre idée, on en mesure que très rarement les conséquences futures et trop souvent néfastes"

Combien d’inventions, en effet, considérées comme extraordinaires et révolutionnaires avaient apporté plus de dégâts collatéraux que les résultats initialement attendus au cours des deux derniers siècles ? Il aurait fallu sans doute plus d’une main pour les compter qu’il s’agisse de la bombe atomique ou bien encore d’un certain vaccin anti-mutation…

"Je le répète, mais vous avez vraiment eu beaucoup de chance d’arriver en vie à l’Institut. Alfred, notre majordome, m’a fait part des détails de votre arrivée. Ce fut, parait-il, assez mémorable et vous m’en voyez désolée de ne pas avoir pu vous accueillir comme il se doit."

La mutante ne jugea cependant pas nécessaire de préciser les raisons de cette absence. Si elles étaient évidentes pour ceux qui étaient au courant des évènements de la Zone 56, il n’était pas utile d’en informer ceux qui ignoraient tout de ce qu’il s’était passé dans le désert américain. Le Cercle avait évidemment pris soin d’étouffer l’affaire et lors de l’enterrement de son leader, la Confrérie était restée très vague sur les causes officielles de sa mort. Il valait donc mieux en rester là, pour le moment. L’ignorance demeurait une très belle arme de contrôle…

"Vous êtes arrivée il y a quelques jours en même temps que deux autres pensionnaires. Une certaine Holly Hawkins et un jeune asiatique, Keylan Lee. Ensuite, vous vous êtes évanouie devant la bâtisse. Le Dr Velasquez qui se trouvait heureusement parmi nous a pris soin de vous, mais vous êtes restée dans le coma jusqu’à aujourd’hui. Connaissez-vous ces jeunes ?"

Pour quelqu’un qui en sortait également, il était assez cocasse de devoir l’expliquer à une autre victime de ces sommeils forcés. Se remémorant néanmoins la désagréable impression ressentie lors de son réveil, la mutante savait qu’elle devait ménager l’étrangère

Si l’étrangère notait inconsciemment un tas de détails sur l’attitude de la mutante, Samarah, au fur et à mesure qu’elle écoutait parler Eva- ne pouvait s’empêcher également de détecter un comportement légèrement hors norme chez cette femme. Celle-ci parlait mais ne semblait nullement être affectée par ce qu’elle venait de vivre, comme si elle n’y accordait aucune importance. Les capacités précises de son pouvoir lui étaient inconnues, mais elle supposa – au vu de sa récente déclaration- que cette attitude devait être liée à son pouvoir, voir même s’en révéler un certain inconvénient. Ou avantage, selon les points de vue. Se concentrer sur l’essentiel pour y réfléchir sans tenir compte de facteurs parasites se révélait souvent fort utile et salvateur en cas d’urgence…

Durant une fraction de secondes, l’image d’une adolescente que la mutante avait connue il y a longtemps s’inscrivit, fugace, dans son esprit. Ambre… elle l’avait connue à Boston, dans le premier Institut. Et elle possédait une capacité similaire à celle d’Eva. La mutante se souvint à quel point ce pouvoir transformait à l’époque déjà l’adolescente en un esprit beaucoup plus analytique et robotique qu’humain. Là encore, la nature se montrait bien étrange d’accorder de tels dons aux mutants.

Son incursion mentale dans le passé ne dura que quelques secondes et Samarah reprit le fil de la discussion, non sans une certaine difficulté. Eva parlait beaucoup et le flot d’informations n’était pas négligeable. D’ordinaire, la mutante aurait enregistré l’ensemble sans problème. Mais aujourd’hui, elle était fatiguée. Trop fatiguée pour être tout à fait opérationnelle…
Alors elle se contentait d’écouter, hochant parfois brièvement la tête lors d’une parole ou d’un mot précis

"Le Cercle n’aura de cesse de pourchasser les mutants tant que nous foulerons le sol de cette planète. Mais vous avez raison, ce sont des imbéciles. L’évolution est en marche depuis des millions d’années et elle ne fait que très rarement marche arrière. Leur quête est vaine. Nous sommes trop nombreux. Aujourd’hui, la moitié de la population mondiale est mutante ou presque. Je suis persuadée qu’à long terme, l’être humain est voué à disparaitre."

Ca aussi, c’était logique. En analysant les faits et le passé, le contraire était difficilement envisageable, mais étrangement, l’humanité ne semblait pas prête à l’accepter.

"L’être humain est profondément stupide de nature dans ses réactions face à ce qui lui fait peur ou le surpasse, mais heureusement pour nous, il n’a pas encore trouvé le moyen d’éradiquer la moitié de la planète… Toutes leurs tentatives ont échoué jusque maintenant "

Ce qui était bien la preuve, que tout cela devait signifier quelque chose, non ?

"J’aime à croire que la bêtise de l’être humain finira néanmoins par l’amener là où il le mérite… "

Samarah non plus, n’exprimait pas souvent ses pensées profondes, et lorsqu’elle en faisait part, celles-ci n’étaient jamais très optimistes, malgré leur bon sens. En cela, elle était d’accord avec Eva sur un point, l’humanité tendait depuis longtemps vers une autodestruction programmée. La fin de l’homo sapiens après plusieurs millénaires de règne sur la Terre signait-elle le début de l’homo superior ? Peut-être… Seul l’avenir le dirait. Et il n’était pas certain que même avec des gènes en plus, les mutants ne finissent pas par succomber aux tentations de leurs ancêtres…

Mais Samarah se perdait dans des considérations un peu trop philosophiques pour l’heure. Lorsqu’Eva revint à parler de l’armure, elle focalisa toute son attention sur la brune qui au contraire d’elle, semblait se réveiller davantage. Prudence et vigilance. La mutante ne perdait pas du regard un seul de ses gestes.

"Au moins, s’il leur vient l’idée de vouloir en construire d’autres, votre absence à leur coté et le manque d’informations qu’elle implique nous laissera un peu de répit", conclut simplement la mutante

Samarah n’avait jamais aimé les armes. Encore moins depuis qu’une balle lui avait traversé le bras alors qu’elle était adolescente, lors d’un massacre issu de la haine pure qui avait scellé plus d’un destin cette nuit-là. L’armure était actuellement dans les sous-sols de l’Institut et très honnêtement, la mutante ne savait pas ce qui convenait le mieux d’en faire : la détruire ou la garder. Mais, même si cela ne l’enchantait pas vraiment de savoir cette arme entre ses murs, la décision ne lui appartenait pas entièrement.

Eva avait bien résumé ce que représentaient les Humanoïdes pour beaucoup. Une pale imitation de ce qu’avait offert la nature aux mutants. Une copie, remplie de défauts mais qui illustrait bien la crainte et la vanité dont pouvait faire preuve l’espèce humaine. Samarah était de ceux qui, depuis longtemps, pensaient que jamais la technologie aussi poussée fut-elle ne pourrait surpasser la puissance de la nature. Quelles étaient les chances d’une ville de résister sans dommage à un tremblement de terre, une éruption volcanique, un raz de marée ? De même, quelles étaient les chances d’un tas de boulons, même améliorés, face à un pouvoir de mutants ? La preuve de leur incapacité à faire le poids ? Il leur avait fallu des annulateurs de pouvoirs pour les maitriser lors de sa capture. Cet Humanoïde qui l’avait défiée, torturée et humiliée n’en ferait sans doute plus de même s’il devait un jour à nouveau croiser la route de la mutante. Car il n’y avait pas l’ombre d’un doute… la mutante ne lui laisserait pas la moindre chance de s’en sortir vivant….

"Que comptez-vous faire de cette armure ?" demanda finalement la mutante, en notant de se renseigner également sur les deux nouvelles recrues puisqu’il ne semblait y avoir aucun lien entre elles et Eva…

L’idée de garder l’armure de l’étrangère dans le sous-sol de l’Institut ne satisfaisait guère la mutante. Pire encore, la perspective de voir cette arme de destruction achevée ne lui plaisait pas du tout. Et le fait qu’en l’absence de sa créatrice, l’arme demeurait inutilisable ne la rassurait qu’à moitié. Mais, de nature pragmatique, Samarah convenait tout de même que ce n’était pas le plus urgent. Pour l’heure, cette femme devait se reposer. La mutante observait le changement de comportement s’opérer chez son interlocutrice tandis qu’elle continuait de lui parler. Son taux d’adrénaline du au stress revenait lentement à la normale et elle allait à présent subir le contrecoup émotionnel de sa mésaventure. Le genre de situation que Samarah détestait par-dessus-tout car elle se sentait parfaitement inutile, incapable de réconforter qui que soit, à cause de sa maladresse sociale congénitale.

"Dans ce cas, je vous propose de ne plus y penser pour le moment. Votre armure est sous bonne garde et personne d’autre que vous et moi ne l’approchera lorsque l’heure sera venue de nous en préoccuper"

Eva n’était en effet plus en danger. Tant qu’elle resterait entre les murs de l’Institut, elle y serait en sécurité. Et même si à cet instant, l’étrangère comportait encore énormément de zones d’ombres aux yeux de Samarah, il était hors de question de la laisser s’en aller dans un état pareil. Premièrement car c’était la condamner à un sort peu enviable. Ensuite, elle devait s’assurer qu’elle ne représentait aucun danger pour l’Institut.

Lorsqu’elle entendit les premiers sanglots, Samarah s’avança de quelques pas vers la jeune femme alitée. Elle aussi était fatiguée. L’entretien n’avait duré que quelques minutes mais elle avait puisé dans toutes ses forces pour y faire face. Il lui faudrait encore beaucoup de temps pour récupérer entièrement de son emprisonnement.

Quelqu’un d’autre aurait sans doute posé une main rassurante sur l’épaule d’Eva, mais pas Samarah. Son regard ne fit que détailler la silhouette recroquevillée.

"Je vais appeler quelqu’un pour s’occuper de vous. Il faut que vous vous reposiez. Sachez que vous pourrez rester ici aussi longtemps que vous le désirez"

Au moins aussi longtemps que nécessaire pour leur permettre une inspection détaillée de l'armure qui sommeillait quelque part sous leurs pieds...

L’invitation mentale fut lancée à l’infirmière de la bâtisse. Celle-ci serait là dans quelques minutes. Samarah s’en irait alors, se reposer également