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[RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV Daniel Gray]

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Valérie France

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Valérie France

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MessageSujet: [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV Daniel Gray] [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV  Daniel Gray] EmptyDim 21 Aoû 2011 - 0:47

Fléau inquisiteur de ses étoiles agressives, je les tuais dans leur sommeil. Silencieuse et dominatrice, je les exécutais sans remord aucun. Elles étaient la plaie de ce lieu autrefois tranquille, elles vampirisaient l’âme de la Terre. Elles devaient disparaitre. A mon toucher leurs auras s’effaçaient les unes après les autres, restaurant progressivement l’apaisante noirceur de la pièce jusqu’à qu’enfin mon cœur s’apaise. La paix hélas ne dura pas. A l’instant où j’éteignis l’ultime étoile, la constellation se ralluma plus brillante que jamais. Une femme se tenait à ses pieds, et l’avait réanimé. Peut-être ne réalisait-elle pas sa faute. Qu’importe. Elle avait ressuscité les étoiles, bafoué la tâche que j’avais accomplie. Un instant je l’observai réanimer progressivement les lumières que j’avais éteinte. Consciente qu’elle détruirait mon œuvre si je ne la stoppais pas, je m’élançai vers elle et lui saisi la main. L’hôtesse de l’air me fixa avec des yeux de chiot battu :

« Madame, qu’est-ce-que vous faites ? demanda-t-elle craintive.
_ Vous le voyez bien, j’arrête le massacre. »

Comme elle ne libérait pas son bras, je relâchai mon emprise avec gêne. Mais je ne perdis rien de ma conviction :

« Ça fait vingt bonnes minutes que j’arpente l’avion pour éteindre toutes les lumières alors j’apprécierais que vous ne bousillez pas mon travail. Je sais que c’est pas très pratique pour exercer votre métier mais pensez donc à la planète. C’est pas tout de créer des avions semi-écologiques. Faut pas non plus oublier les petits gestes du quotidien. Il y a pleins de passagers qui dorment en laissant leur lumière allumée. Vous devriez les engueuler. »

Je m’apprêtais à essuyer la colère de l’hôtesse lorsque l’admiration transforma son visage. Si elle n’avait pas été de service, je crois qu’elle m’aurait sauté dessus. Un peu surprise, je reculai.

« Vous allez bien mon poussin ? M’empressai-je de demander.
_ Vous êtes Valérie France ! Je suis carrément fan ! »

En l’instant je me sentis plus une star de la chanson qu’une militante reconnue pour ses idées. Je n’en fus cependant pas moins flattée puisque l’hôtesse reteint les lumières. Puis sans me quitter des yeux elle rejoint un siège occupé par un passager plongé dans son livre. Aussitôt mon « admiratrice » éteint la lumière du lecteur. Surpris, il la ralluma de suite et interrogea l’hôtesse du regard. Mais elle appuya de nouveau sur l’interrupteur. Le lecteur plongé dans le noir subi quelques spasmes agacés. Il poussa la main de l’enquiquineuse pour réenclencher l’interrupteur. La lumière rétablie il se tourna vers elle :

« Madame, je suis en train de lire.
_ Je vous prie de m’excuser monsieur, chuchota-elle armée d’un grand sourire, mais Valérie France souhaite que nous éteignions toutes les lumières ».

A ces mots je fis les gros yeux et les rejoins.

« Hop hop hop attendez les poulets, l’interrompis-je, j’ai jamais parlé d’éteindre toutes les lumières. C’badindiet* à bien le droit de lire.
_ Valérie France a dit : éteindre toutes les lumières, trancha-t-elle en étirant son sourire jusqu’aux oreilles.

Alors le lecteur pointa le doigt vers moi et hurla :

« C’est à cause de vous ! Vous, l’éco-terroriste ! Vous voulez tuer nos lumières ! »

Je reculai et me heurtai à un corps massif. C’était une fleur, de celles de béton qu’on croise sur les aires d’autoroute françaises pour les « décorer ». Elle agita ses pétales comme des membranes et reprit les paroles du passager :

« Je ne cherche qu’à vous protéger », protestai-je en lui caressant la tige.

Tout à coup la lucidité me frappa. Les acteurs de la scène se figèrent, comme pendus à mes lèvres.

« Mais… cette scène est absurde ! »

*

Mesdames et messieurs, votre attention s’il vous plaît. Nous venons d’atterrir à l’aéroport international de Vancouver. Il est actuellement 10heures du matin passé de trois minutes. Le temps est plutôt nuageux et la température extérieure est de -20C°. Nous espérons que vous avez passé un agréable vol en notre compagnie. La sortie se fait à l’avant du véhicule, n’oubliez pas de vous couvrir avant de quitter l’avion. Au nom du capitaine et de tout son équipage, nous vous souhaitons une agréable journée. A très bientôt sur EcoLine, Merci.

Je laissai s’échapper un rire d’entre mes lèvres gercées. Je savourerai, immobile, le rêve absurde dont j’émergeais et qui une fois les yeux ouverts rejoindrait les méandres de ma mémoire. J’avais dormi tout le trajet et comme la voix suave du commandant venait de l’entendre j’étais finalement arrivée. Lorsque mes paupières s’ouvrirent, la moitié des passagers avaient déjà quitté l’avion. Me trainant jusqu’aux maigres bagages rangés au dessus de moi, je m’hâtai de rejoindre la procession des retardataires. Parmi l’équipage à la sortie de l’avion, je reconnu l’hôtesse présente dans mon rêve et la gratifia d’une bise sincère.

« Vous avez été géniale, ma poulette, c’était très stimulant ! »

Je pris l’escalier sans attendre sa réponse. Les collègues de la pauvre hôtesse la dévisagèrent en rigolant. Quelle friponne je faisais ! J’avais pimenté les rumeurs au sein de l’équipe pour deux bonnes semaines au moins. Portant ma valisette sur la tête, persuadée qu’elle me protégerait du froid je courus jusqu’à la navette pleine à craquer. Difficilement je faufilai mes fesses entre les gens qui rougirent à mon frottement. Une fois calée je ressentis le besoin de justifier la largeur de mon postérieur :

« Je suis bonne vivante ! »

Heureusement cela valut plus de sourires que je ne l’aurais espéré. Après tout, ça n’était pas la France. Cet aperçu me donna foi en la sociabilité des canadiens : j’étais sûre de rencontrer de belles personnes une fois l’affaire de Virginie réglée.
A ce propos elle devait s’inquiéter, j’avais une belle nuit de retard. Je pris mon téléphone portable et l’allumai. Comme prévu la poulette m’avait laissé un message et… je l’avais raté de dix minutes. Les choses s’étaient précipitées : elle était partie sauver la directrice de l’Institut. Mais elle m’avait indiqué un ghetto de mutants bourgeois où l’attendre, en banlieue. Je raccrochai, déchirée entre colère et fatalisme. Je n’avais pas tenu ma promesse d’aider ses amis. Heureusement qu’elle ne m’en voulait pas. Certes sa voix avait été secouée de stress mais rien n’avait laissé penser qu’elle m’avait accusé. Sacrée poulette.

Vingt minutes plus tard j’étais devant l’aéroport. Et même si des vélos pouvaient être loués je du à regret me rabattre sur le premier taxi : je n’avais aucune idée d’où je me rendais vraiment. Dans les articles, ça avait toujours été « dans la banlieue de Vanvouver » sans plus informations. Il était visiblement impensable de ne pas connaître sa localisation exacte.

« Votre destination, mademoiselle ? » demanda la chauffeuse de taxi.

Je lui souris, surprise qu’une femme conduise un tel véhicule de ce côté du globe. Mais bientôt je réalisai qu’il s’agissait d’un véhicule pour dames.

« La Confrérie Moderne, merci, répondis-je vivement. Je ne savais pas que les Pink Taxis s’étaient développés ailleurs qu’à Moscou.
_ Oh si bien sûr ! Ça s’est sacrément démocratisé. Vous savez ce que c’est, les Russes font quelque chose, les Américains le reproduisent, et vice et versa. Ça s’est facilement implanté chez nous. Là ça fait bien deux ans.
_ En Russie, ces taxis ont été créés à cause des agressions répétées sur les femmes. C’est le cas ici aussi ? L’interrogeai-je curieuse.
_ Oh non, nos clientes cherchent seulement à partager leurs expériences de femme, parler famille, vêtements. C’est plus sympa m’voyez ?
_ Et vous ne craignez pas une montée du communautarisme féminin ?
_ Si. Mais que voulez-vous, c’est un peu comme ces discothèques pour mutants. C’est neuf, ça plaît, alors ça continue. Et puis ça crée de l’emploi, les questions sociales ça passe après. »

Elle eut un sourire gêné.
Nous parlâmes ainsi tout le trajet, confrontant nos avis plus ou moins partagés sur la relation entre les mutants et les humains, les questions du féminisme actuel et échangeâmes même une recette pour blanchir les dents. J’étais maintenant convaincue par l’altruisme des canadiens. Si bien qu’à l’arrivée je senti une pointe de regret me tirailler l’estomac. Je m’avançai alors vers l’imposant bâtiment moderne aux accents début du siècle. J’étais toujours émue en découvrant un lieu dont les photographies avaient été rabâchées dans la presse sans jamais sentir le parfum de son air, sans jamais toucher le métal froid de sa grande porte. Je traversai la cour trop calme de la Confrérie puis sonnai à la porte. J’avais sans doute raté un évènement historique à cause de Loïc. Pourtant je sentais que je n’allais pas m’ennuyer.

Badindiet (patois normand) : garçon corpulent.
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Daniel Gray

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MessageSujet: Re: [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV Daniel Gray] [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV  Daniel Gray] EmptyDim 21 Aoû 2011 - 13:53

Il ne devait pas être loin de onze heures quand la silhouette du taxi rose disparu au premier embranchement. La conductrice avait espionné une dernière fois le reflet de cette jolie trentenaire. Une mutante ? La radio bombardait d’infos pour trois nouvelles courses dans le secteur. C’était encore une grosse journée qui s’annonçait.

Au même moment Daniel balançait la carcasse vide d’un paquet de cigarette dans la poubelle en métal. Un lancé parfait du à ses trois ans dans le club de sport de la fac où il avait fait belle carrière. Il se sentait encore fatigué. Sa température corporelle plafonnait au 34°. Pire que tout c’était cette mauvaise humeur que sa mère avait réussi à lui insuffler en moins de trois minutes. Qu’on s’étonne ensuite qu’il n’aime pas les vieilles biques.

Il enfilait son pull en lisant les messages qui défilaient sur l’écran de l’ordinateur. Un flux rss provenant de radio-gen.net. le fit tiquer. Rickdan n’était jamais loin. Son réseau d’indic dépassait sûrement celui du FBI. Le mutant restait indécis face à l’écran. Non il ferait ça plus tard. Là, tout de suite, il avait besoin d’une clope et d’un bon café. La porte se claquait dans son dos. Le couloir était désert. Les jeunes étaient en cours.

Ses muscles protestaient malgré la douche bouillante. Petit à petit des images de la veille venaient envahir son crâne. Il accélérait avec un grognement agacé. Il ne voulait pas se souvenir de tout ça bordel. Son portable vibrait pour la troisième fois de la matinée: Claire. Dans un mouvement d’humeur le confrériste fourrait l’appareil dans la poche arrière de son blue jeans. Elles s’étaient donné le mot ? Les gonzesses voulaient le faire chier aujourd’hui.

Un rapide coup d’œil aux écrans d’information lui apprit que l’enterrement se déroulerait dans cinq jours. La sorcière allait se donner un malin plaisir de disséquer son idole en attendant. Une moue de dégoût lui échappait. Il sentait le coup d’Etat venir comme l’ouragan après le tsunami. L’occasion était trop belle pour ces deux garces. Non mais vraiment les femmes de caractère commençaient à le lasser.

Pour une fois il sortirait par la grande porte. Le tabac n’était pas très loin. Il avait repéré un petit café dans les parages. La serveuse avait une chute de rein à faire frissonner un saint. De quoi chasser le nuage qui se profilait. La sonnette de l’entrée raisonnait dans tout le hall. Personne ne daignait approcher pour aller dire au visiteur de se calmer. La dernière fois qu’il avait été dans cette situation, Gray était tombé sur un chien enragé.

Exaspéré par le bruit il parcouru la distance en serrant les dents. Sa main vive appuyait sur la commande d’ouverture avec un peu trop d’énergie.

-« Ca va l’hystérique du bouton. On se calme. »

Voilà qu’il faisait face à une femme, à lunettes, rondelette, avec un air curieux. Daniel ne se souvenait pas du tout d’elle. Il voyait plutôt une autre cause de contrariété. Il ne s’en cachait pas le moins du monde et entreprenait déjà de contourner cette inconnue. Il n’avait vraiment (vraiment) aucune envie de jouer au chevalier servant. Il avait un air bougon que sa barbe de trois jours n’arrangeait rien.

-« Et merde. »

Son portefeuille était dans l’autre pantalon. Il se pinçait les tempes pour contrôler son énervement. Il revenait sur ses pas en maudissant l’Angleterre sur trois générations. En plus il faisait un froid d’enfer. La silhouette de la fille bloquait le passage.

-« Puisque vous êtes là entrez. »

Point barre.
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MessageSujet: Re: [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV Daniel Gray] [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV  Daniel Gray] EmptyVen 2 Sep 2011 - 11:39

Avant toute chose, je réajustai ma tenue d’hiver. Je serrai ma parka et enroulait l’écharpe arc-en-ciel qui tombait sur ma poitrine. J’avais tout acheté à l’aéroport. En bonne tête de linotte, je n’avais évidemment pas pensé qu’il ferait plus froid au Canada qu’en France.
Je ne sonnai qu’une fois malgré le froid qui agitait mes doigts puis attendait trottinant sur le perron. Pourvu qu’on ne soit pas trop long à m’ouvrir : un vent glacé se faufilait déjà entre mes orteils. Soudain la porte s’ouvrit. Violemment, un souffle chaud me sauta au visage, manquant de me projeter en arrière. Je reculai, des picotements chauds pleins les joues. Un jeune homme me dévisageait : l’air sévère et la barbe en bataille, plutôt bien fait bien qu’un peu sec. Je l’aurais encore maté quelques minutes s’il ne m’avait pas agressé :

« Ca va l’hystérique du bouton. On se calme. »

J’esquissai un sourire irrité. Le pauvre gosse devait être mou des tympans pour avoir entendu plus d’une sonnerie. Avec la sympathie d’un bœuf, il m’invita à l’intérieur. Lorsqu’il saisit la poignée pour refermer, je dégageai son bras et claquai énergiquement la porte. Il m’adressa un regard sévère auquel je ne répondis pas :

« Mon poulet, vous êtes souffrant ? » lui demandai-je avec une anxiété théâtrale.

Je posai le dos de ma main sur son front et écarquillai exagérément les yeux :

« Ouloulou ! Je comprends mieux. C’est la fièvre qui vous rend aussi mal aimable ? Vous pissez l’sang par l’vagin ? On vous a piqué votre ourson ? Putin, j’suis pas regardante sur les bonnes matières mais alors vous…La politesse c’est pas ce qui vous ronge. »

J’éclatai de rire. Il comprendrait surement que je le taquinais.
Je lâchai mon sac sur le sol du hall. La masse grossièrement tissée s’étala bruyamment, laissant s’échapper quelques poussières colorées. Pour moi c’était comme des confettis, pour d’autres juste des déchets de laines colorées. Sur le sol en polyester, la sacoche semblait être une relique aborigène récupérée par un vaisseau de l’Empire. Avec le recul je devais moi-même être grotesque, emmitouflée dans mes écharpes filandreuses. Malgré ça je bombais la poitrine.

Soudain des bruits de pas m’interpellèrent : nonchalamment, c’était mon portier grincheux qui se faisait la malle. Quel petit con, vraiment.
Livrée à moi-même, je laissai mes pieds se balader sur le carrelage, jouant comme une enfant à sauter une dalle sur deux. Je m’ennuyai, réfléchissant à l’échec de ma venue. J’avais raté l’occasion d’aider ma poulette, et j’étais coincée dans la plus grosse secte communautariste mutante du pays. Peut-être aurais-je dû retourner auprès d’Edgard finalement, m’occuper des travaux pour reconstruire le magasin. Avais-je voulu fuir tout ça ? Etais-ce par lâcheté plus que par bonté que j’étais monté dans l’avion ? Ces questions qui jamais ne me traversaient l’esprit s’installaient doucement dans mon cœur, déposant leur marque douloureuse dans les veines de mon corps. Si effectivement j’avais fuis, je ne pourrais pas le supporter. Je devais rejoindre Virginie, me prouver que j’étais celle qu’elle connaissait : une tante un peu déjantée, prête à la protéger. J’avais traversé ce putin d’Atlantique pour l’aider. Ça n’était pas quelques kilomètres en plus qui m’arrêteraient. J’étais Valérie France, merde !
Un sang bouillant lava la honte dans mes veines. Je me jetai sur mon sac énergiquement et agrippai mon téléphone. Sa carcasse fragile failli se briser entre mes doigts. Mais alors que je composais le numéro de Virginie le grincheux revint. Emportée par ma fougue, je lui lançai mon téléphone. Le mobile le percuta en plein visage :

« Hey ! Poulet ! J’suis pas une lâche ! Où est Virginie Parish ?! »

J’espérais sincèrement qu’il m’aide.
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MessageSujet: Re: [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV Daniel Gray] [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV  Daniel Gray] EmptyMar 6 Sep 2011 - 17:45

La réaction de la petite dame réussi à sortir un peu le jeune homme de son brouillard. Il la regardait avec un air à la fois agacé et clairement moqueur. Encore une folle dingue attirée par la devanture. Il était maudis. Premièrement le surnom était un rien trop familier. Secundo on pouvait être sans gène mais quand un Gray de mauvaise humeur. Ou bien il fallait se préparer aux conséquences. Il écartait la main avec un grognement d’avertissement.

-« Ce qui me ronge c’est le manque de nicotine la vieille. Et je te signal que je suis plus en hypothermie autre chose pauvre cloche. »

L’humour gras n’avait jamais été sa tasse de thé. Il la regardait à peine poser ses affaires en plein milieu du hall. Voilà encore une mission pour le grand Emmett. Il allait bien s’amuser. Dany repartait vers le foyer en ricanant. Elle allait trouver son compte ici celle-là avec toutes les filles tarées. Mais qu’est-ce qu’il faisait encore ici ? Il montait quatre à quatre les marches retournait à sa chambre et choppait son portefeuille en pestant.

Il remontait la fermeture de sa veste en cuire (qu’il avait aussi prit le temps de prendre) quand un objet volant non identifiait lui frappa la pommette droite. La douleur fut instantanée et bien entendu fit grimper sa misanthropie d’un cran. Il ramassait le téléphone et le lançait dans la poubelle placée à quelques pas. Son regard haineux se posait sur la femme. Il n’avait rien à faire de son bavardage. Il avait juste envie de l’étrangler là tout de suite.

-« Et la dinde excuses toi. »

Daniel avançait à grand pas. Son visage était rouge. Il n’avait même pas prit la peine de frotter sa pommette. La douleur lui lançait. Il s’arrêtait juste en face de la cruche. Elle n’avait même pas donné son nom. Elle disait des choses sans logique apparente. Une droguée ? Vue le style ça n’aurait pas été étonnant. Le jeune homme lui asséna un bon petit coup sur l’épaule. La rancune était assez tenace dans la famille.

-« Je me contrefiche de ce que tu vis. Compris. Si tu cherches de l’aide va voir ailleurs. »

En clair et en net le mutant ne ferait aucun effort. il la reluqua de pied en tête avec animosité.

Son pied percutait accidentellement le bagage tandis qu’il reprenait le chemin de la sortie. Sa main saisissait énergiquement la porte et il grimaça en sentant le vent d’hiver. A la guerre comme à la guerre. Il planquait ses mains dans ses poches et rentrait un peu la tête dans les épaules pour affronter le froid. Ils allaient encore avoir le droit à de la neige à cette allure. Daniel marchait en soufflant l’air chaud contre sa poitrine.
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MessageSujet: Re: [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV Daniel Gray] [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV  Daniel Gray] EmptySam 10 Sep 2011 - 20:18

Il était trop tard lorsque je réalisai mon « erreur ». Manifestement le grincheux n’avait apprécié ni mon entrée, ni le goût de mon téléphone portable.
Bien, peut-être y étais-je allée un peu fort. Après tout je ne le connaissais pas, il avait très bien pu être traumatisé par les téléphones durant son enfance, et j’avais bêtement réveillé sa « téléphobie » latente. Mais c’était peu probable, il réagissait plus comme un vieil aigri. Je le scrutais à mesure qu’il me rejoignait : son visage suintait de suffisance et sa démarche de négligence. Et lorsqu’il me cracha quelques mots je ne pu réprimer le dégoût provoqué par son haleine : un relent poivré projeté directement depuis le fond de sa gorge, caractéristique des cigarettes « Salva », marque fétiche de la jeunesse dorée anglaise et allemande. Le comble de l’insolence.

« Je me contrefiche de ce que tu vis. Compris. Si tu cherches de l’aide va voir ailleurs. »

Sa froideur ne m’aiderait pas à retrouver Virginie. Il devait au moins connaître son nom. Je ne savais pas quels liens la poulette entretenait avec ces gens mais il était sûr que cet homme la connaissait. Lorsqu’il ouvrit la porte d’entrée, je bâillonnai mon ego. Ce gosse était un con, certes, mais j’avais en partie attisé sa hargne. Alors plutôt que d’attaquer sa famille sur trois générations, j’allais m’excuser.

« Ecoutez…jeune homme, commençai-je avec un effort surhumain pour ne pas l’appeler "poulet", j’ai été un petit peu fougueuse, je l’admets. Je suis désolée…Mais j’ai réellement besoin d’aide, ma poulette et ses amis sont en danger ! Je vous ferai goûter mes muffins et … »

…Il me claqua la porte au nez. J’étais encore une fois seule.
Je ramassai mon téléphone dont la batterie lâcha à mon contact. Je me dirigeai vers la sortie lorsqu’un son cristallin titilla mes tympans. C’était comme si on avait brisé un vase Ming. Mais ça ne pouvait pas être ça, n’est-ce-pas ? Scrutant le fond de mon sac je discernai horrifiée le cadavre désarticulé de mes lunettes. Les branches se pliaient dans un angle improbable, découvrant sous le vernis éclaté la chair métallique de la victime. Les copeaux rouges de sa peau s’effritaient, tombant comme en mue sinistre au fond du sac. Les verres, eux, avaient été balafrés jusqu’à l’éclat et formaient une parodie de bouche à la manière d’un Langolier. « Achevez-moi » semblaient-t-ils me crier. Refermant mon sac nerveusement, je tirai la poignée. Le froid me happa, refermant violemment la porte derrière moi. Le hall de la confrérie redevint silencieux. Seuls quelques moutons de laines colorés dansaient encore au rythme de faibles coups de vents.

La neige tombait, tellement, tellement, que je n’aurais su dire quelle distance me séparait du portail. Prudemment, je m’aventurai sur le gravier. Le grincheux avait quitté la cour, ou bien il était-il encore. L’épaisse brume me rendait aveugle. Qu’importe, je ne resterai pas les bras croisés dans ce ghetto, j’aurai mes informations sur Virginie, dû-je user de mon corps pour ça ! Enfin…façon de parler.
Passé le portail je suivis la même rue que mon taxi avait empruntée quelques minutes plus tôt : métamorphosée. On aurait cru qu’un dieu patraque avait éternué de la mousse sur la ville : les trottoirs grisâtres débordaient de neige. Les arbres nus, les voitures endormies, les portiques et les toits, se couvraient d’un lourd coton froid. Emerveillée par le spectacle, je ne me souciai plus de la direction empruntée. Mes bottes suivaient le sens de la visite de cette exposition soudaine et onirique que la nature offrait.
Plus loin des néons flottant apparurent dans le brouillard. Parce que le froid commençait à me mordre, je couru m’abriter dans ce que je supposais être une boutique ou un tabac. Je tombai une fois. Deux fois. A la troisième chute j’éclatai de rire malgré moi. Enfin je poussai la porte, essoufflée. Un agréable parfum de bière anglaise et de chêne amusa mes narines. Après un coup d’œil sur ma poitrine, le barman m’accueilli chaleureusement. Si j’avais rougis, mes joues glacées surent aisément le cacher.

« Bonjour mon poussin, vous auriez le téléphone ? »

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MessageSujet: Re: [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV Daniel Gray] [RP] Grande gueule et Blabbermouth [PV  Daniel Gray] EmptyVen 23 Sep 2011 - 17:23

La réponse de la fille avait été coupée par le claquement de la porte. Dan’ avait eu un sourire satisfait en prenant la rue qui allait en direction de la ville. Quand il se levait du mauvais pied ainsi il était préférable de le laisser seul. Il n’était pas du matin c’était clair. La nuit n’avait pas suffi pour récupérer de la mission de sauvetage. La situation était d’ailleurs en suspend. Il se demandait quand aurait lieu la prochaine « réunion ». S’il y en aurait une. La sorcière était bien du style à faire un coup d’état.

En marchant vite on pouvait atteindre le tabac en à peine six minutes. Le vent glacé s’infiltrait sous sa veste. A la vérité des vacances n’auraient pas étés de refus ! Pourquoi pas, quelques jours en Sicile, après l’enterrement de Kenjiss ? Dick lui devait toujours un petit séjour. Le jeune homme passait le seuil du commerce le sourire aux lèvres. L’avenir semblait moins dru tout d’un coup.

Le patron le reconnu rapidement et le saluait, tout en préparant deux cartouches de Salva, à son attention. Aux abords de la Confrérie on parlait beaucoup de la disparition du leader. Plusieurs clients avaient suspendu leur conversation pour observer Gray. Il était de notoriété publique que ce fils de riche était un mutant. Celui-ci s’installait à une table un peu à l’écart. La serveuse arriva presque aussitôt et notait la commande avec un petit sourire charmé.

La veste de retrouvait pliée sur la banquette. La chaleur de l’endroit faisait un bien fou. Dany allumait sa première cigarette alors que quelqu’un entrait. Il ne s’en préoccupa qu’à l’instant où la voix lui parvint.

-« Ça va devenir du harcèlement. »

Le barman, tendait un cellulaire à la dame, en lui proposant une boisson chaude. Daniel se souvenait du nom évoqué par cette exubérante. Parish, elle avait été là hier. C’était une des membres de l’Institut. Il était un peu tard pour porter assistance à cette gamine. La bataille était terminée. La possibilité de regarder l’inconnue nager dans l’incompréhension le faisait hésiter à parler. En même temps plus vite elle se rendrait compte de son inutilité et plus vite elle décamperait.

-« Vous perdez votre temps. Votre copine est probablement à Londres à l’heure qu’il est. On est rentré de mission hier. »

Les yeux noirs étaient presque sévères. C’était bien beau de vouloir aider. Jouer les héroïnes avec un métro de retard ne servait à rien. Évoquer le sujet ranimait les souvenirs qui lui mettait le cœur au bord des lèvres. Dany n'était pas fait pour la guerre. Il était peut être temps de changer ses plans.
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