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Sujet: [Presse] Paru dans le Dagens Nyheter Ven 29 Juil 2011 - 1:33
Exemplaire du 4 Février 2052
Suite à une Interview du très célèbre homme d’affaire, l’information est confirmée : Doris Léolagus, directeur de la firme Léolagus, a décidé de rejoindre l’organisme canadien appelé la Confrérie Moderne. La nouvelle, nous le rappelons, n’est pas passée inaperçue : ce choix a beaucoup surpris les citoyens suédois, tant au niveau géographique que temporel. D’une part, le Canada est un état relativement lointain quand on sait qu’un organisme de protection des mutants, le Nouvel Institut, est basé à Londres et propose un combat similaire. D’autre part, au moment où sa carrière politique était en plein essor, les gens ont été surpris de ce départ, parfois perçu comme un abandon. Ce sont ces deux points qui ont été développés lors d’une entrevue entre notre journal, le Dagens Nyheter, et Doris Léolagus.
D. N. : Monsieur Léolagus, qu’est-ce qui vous a poussé à vous présenter à la Confrérie Moderne plutôt qu’au Nouvel Institut ? D. L. : A vrai dire, le choix était difficile. Les deux ont une réputation acceptable vis-à-vis de leur combat pour aider les jeunes mutants à s’accepter tels qu’ils sont mais la Confrérie Moderne est légèrement en-dessous, à cause de son passé un peu chaotique. Son ex-dirigeant, connu sous le nom de Kenjiss, était quelqu’un d’imposant, connu pour être inflexible et parfois brutal. Je veux montrer par cet engagement qu’il ne faut pas s’attacher aux formes, que la lutte pour l’insertion des mutants est bonne, quel que soit l’habit que l’on revêt.
D. N. : Vous soulevez un point intéressant, le dirigeant est mort il y a quelques jours à peine. Ne faut-il pas voir dans votre choix l’ambition de diriger un tel complexe ? D. L. : Oh, bien au contraire, je suis las de diriger, j’aspire à prendre des vacances de ce côté-là. Rires. Non, plus sérieusement, pour être un bon meneur il faut avant tout bien connaitre ce que l’on mène. Or, j’ignore beaucoup de ce qu’est la Confrérie aujourd’hui.
D. N. : Justement, selon certaines sources, vous avez-vous-même fait partie de ce groupe dans votre adolescence. Ne doit-on pas y voir un retour aux sources ? D. L. : Peut-être avez-vous raison, inconsciemment. J’en ai fait partie mais il est évident que tout a changé depuis, et je ne parle pas que des locaux. Vous savez, j’ai assisté aux horreurs de Boston, en 2031, et je peux vous garantir que l’on ne peut pas mener la même vie avant et après. Les mentalités ont été secouées, j’ai hâte de voir ce qu’est devenue cette organisation.
D. N. : A vous écouter, on penserait qu’il s’agit d’une simple curiosité. Une curiosité qui vous ôterait un haut poste politique ? D. L. : Je ne recherche pas la puissance mais la justice. Il est injuste que des mutants soient maltraités sous ce seul prétexte qu’ils sont nés et je ne cesserai jamais de me battre contre l’idée que la génétique prédispose de notre vie, de notre caractère, de nos valeurs. Les gens entre guillemets « normaux » ont peur des mutants car personne ne sait quelle est l’étendue de ces nouvelles capacités. L’inconnu est seul responsable de cette appréhension.
D. N. : Vos détracteurs opposent justement l’argument inverse : l’incident de Boston a bien montré l’effroyable dérapage que peut occasionner le génome X. Comment, selon vous, peut-on éviter ce type de carnage ? D. L. : Je vous prie de m’excuser mais il n’y en a pas, j’en suis intimement convaincu. Aujourd’hui, il existe tellement de manières différentes de tuer, il n’y a pas besoin d’être doté d’une capacité mortelle pour ça, il suffit de constituer une bombe et de faire exploser un gratte-ciel où une place de marché aux heures de pointe. Le véritable problème se situe au cœur de ce qui fait l’être humain et à l’origine de sa cruauté. Il existe un moyen d’atténuer cet effet pervers, il s’agit de l’éducation. D’où l’intérêt que je porte à des organismes tels que L’institut ou la Confrérie.
D. N. : Merci monsieur Léolagus pour cet entretien. D. L. : Je vous en prie.
Dernière édition par Doris Léolagus le Ven 29 Juil 2011 - 12:31, édité 1 fois
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