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Sujet: [Plateau] Whalen Show Lun 31 Oct 2011 - 14:09
Gloria Whalen et John Rickdan
Master
Maître du Jeu
Sujet: Re: [Plateau] Whalen Show Lun 16 Jan 2012 - 2:51
« Maggie, dépêchez-vous s’il vous plait ! Le show commence dans moins de deux minutes ! »
Rickdan grimaça d’une voix plaintive. Il s’impatientait devant son reflet illuminé par les ampoules autour du miroir. Il ne lui manquait plus que quelques coups de poudre sur le bout de nez mais l’assistante maquilleuse avait réussi à perdre son pinceau ! Ce qui eut pour effet d’agacer profondément le journaliste. Celui-ci avait horreur d’être en retard. Encore moins lorsque son public l’attendait ! Le public… Il l’entendait ! La salle se remplissait petit à petit et son excitation grimpait. L’adrénaline lui montait doucement à la tête. Rickdan, malgré sa réputation sulfureuse limitait ses apparitions en public. Tout était calculé, bien sûr. Il ne laissait échapper aucun détail. Il savait se faire désirer. Et surtout, il avait trouvé le filon pour faire parler de lui… Les potins du monde entier, les potins les plus juteux. Les potins qui concernaient les affaires mutantes !
Son site était consulté tous les jours, par des millions d’internautes, à l’affut du dernier scoop qu’il aurait été déniché dans la jungle birmane s’il le fallait ! Aucun scoop ne résistait à John Rickdan, le baroudeur de l’information des temps modernes ! D’ailleurs, il en aurait des scoops à offrir à son public ce soir ! Le journalise éclata de rire devant le miroir. Oh oui, cette soirée s’annonçait riche en révélations ! Les évènements des dernières semaines avaient chamboulé la situation mondiale et si ce que l’on racontait s’annonçait vrai… Alors, vraiment, cette soirée serait réellement croustillante. D’autant plus si les invités répondaient présents… Rickdan se frottait déjà les mains de satisfaction.
Finalement, la jeune assistante retrouva son pinceau et elle surgit devant le nez de Rickdan, terminant la séance de maquillage du journaliste en 46 secondes, chrono. Celui-ci quitta alors son siège sans un regard pour la malheureuse assistante maquilleuse qui osa enfin relâcher tous les muscles de son corps lorsque le journaliste franchit la porte de sa loge, en direction du plateau.
Dans les couloirs, les techniciens s’afféraient. Soucieux de son image, celui-ci leur dégainait un sourire éclatant lors de son passage. Toujours veiller à ne pas négliger un futur fan potentiel… le journalise en avait sa règle d’or. A la sortie des coulisses, juste aux bords du plateau, Gloria Whalen l’attendait, dans une robe moulante et scintillante, qui ne manquait pas de mettre en valeur sa plantureuse silhouette. Cette chère Gloria Whalen… Qui ne connaissait pas l’extravagance de cette animatrice de nos jours ? Sans doute les dernières tribus retranchées au milieu du désert. Tout le monde avait au moins entendu une fois parler de Gloria Whalen et de son show. Un show durant lequel, cette femme jouait au même petit jeu que Rickdan… Pour autant, c’était la première fois qu’ils se rencontraient. Et Rickdan sut au premier coup d’œil que ses impressions furent confirmées. Il ne l’aimait pas. Quoi de plus normal lorsque vous aviez face à vous une rivale potentielle de cette envergure ?
La femme aux cheveux de feu l’accueillit dans un sourire qu’elle voulut charmeur et poli, mais il ne masqua pas totalement son énervement. Ils étaient à 10 secondes de leur entrée et le Whalen Show était réputé pour commencer à l’heure
« Tout juste pour le lever de rideau, mon cher ami ! »
Rickdan ne répondit rien et jeta un dernier coup d’œil au public, surtout dans les différents camps mutants. Il remarqua immédiatement certaines figures. Il y avait du monde. Du très beau monde, même. Cette soirée s’annonçait vraiment inoubliable… Il les mettrait tous à ses pieds ce soir ! Le journaliste vérifia une dernière fois son costume. Il était parfait.
Lorsque les panneaux mobiles s’écartèrent, laissant apparaitre le plateau du Whalen Show, un sourire éclatant était déjà venu se coller sur le visage du journaliste. La présentatrice s’engagea sur les marches du plateau tout en saluant son public, serrant déjà quelques mains au passage. Elle aussi savait ménager ses fans et son audience. Au-delà des personnes présentes sur le plateau, des millions de personnes suivaient son émission en direct. Rickdan la suivit, imitant son entrée triomphante, son sourire collé aux lèvres et sa main saluant un public qu’il ne voyait même plus à cause des projecteurs.
Gloria fut la première à arriver sur le plateau, devant les premiers rangs, respectivement remplis par les mutants de la Confrérie Moderne et du Nouvel Institut. Il faut dire que certains de leurs représentants passaient difficilement inaperçu, tant par leur réputation que par leur tenue vestimentaire !
« Bonsoir mes chers amis, soyez les bienvenus au Whalen Show. Je suis sincèrement ravie que vous tous ici présents, ayez accepté notre invitation. Mon ami, John Rickdan et moi-même sommes très contents de vous accueillir sur ce plateau aujourd’hui ! »
Son regard fit le tour du public lorsque Rickdan arriva près d’elle et prit la parole « C’est en effet un plaisir que de se retrouver en votre charmante compagnie ce soir, ma chère Gloria. Je ne sais pas ce qu’en pense nos téléspectateurs, mais moi, je suis absolument ravi et très impatient que cette soirée commence ! »
Si ces deux-là ne s’étaient jamais croisés, ils savaient néanmoins y faire pour donner l’illusion et chauffer leur public… « Avant toute chose, reprit Gloria, je tiens à signaler, bien que nos amis mutants l’auront déjà remarqué, il n’y a pas d’annulateurs de pouvoirs sur ce plateau. Ca n’a pas été facile à négocier avec la prod’ mais nous estimons que chacun est libre de se présente tel qu’il est sur le plateau du Whalen Show, mes amis ! »
Sa voix et son charisme inondait déjà la salle, tandis que son sourire envoutait le public. « Et en parlant de show, intervint alors Rickdan, il est temps que celui-ci commence ! Que cette soirée soit inoubliable et reste gravée dans les mémoires, mes amis »
Des tonnerres d’applaudissements fusaient déjà du public. Les deux animateurs semblaient avoir parfaitement réussi leur entrée…
Genesis
Maître du Jeu
Sujet: Re: [Plateau] Whalen Show Dim 26 Fév 2012 - 22:01
Des tonnerres d’applaudissements fusaient déjà du public. Les deux animateurs semblaient avoir parfaitement réussi leur entrée…
...et déjà ce panier garni des plus belles brochettes people du monde mutant se prêtait au jeu, et le premier à mordre à l'hameçon était Nakor, la mémoire vivante de l'Institut. En professionnels absolus, Gloria et John redoublèrent leurs sourires à s'en fendre les joues et ceci essentiellement pour masquer le fait qu'ils étaient toujours agacés par des invités trop pressés, ou trop malins, ou qui prenaient la parole sans que cela soit marqué sur le sacro-saint prompteur des deux présentateurs.
Le public avait réagi immédiatement en coulant lentement ses applaudissements et avaient laissé un respectueux silence courir pour laisser Nakor prendre la parole: nul doute que le vieux singe tentait, en coupant l'herbe sous le pied de l'acerbe Gloria Whalen et de l'irascible John Rickdan, de mettre les points sur les "i" d'entrée de jeu. Ils seraient servis. Un clin d’œil entendu à John et une pirouette de professionnel plus tard, c'est Gloria qui ouvre bal: "Et bien, Monsieur Condoin, cher public, chers téléspectateurs, nous sommes absolument ravi, John Rickdan et moi-même, de voir l'engouement suscité par cette émission exceptionnelle du Whalen Show; et comme certains de nos invités semblent particulièrement impatients de commencer, débutons en effet, et sans plus attendre mon cher John, par présenter à nos téléspectateurs quels seront les prestigieux invités qui ont répondus à notre appel!"
Le tout applaudi avec entrain par un public chauffé à blanc. Des chauffeurs de salles faisaient leur œuvre et comme c'était souvent le cas, un partie du public avait été triée sur le volet pour assurer une nécessaire euphorie. Gloria avait parfaitement su tourner l'intervention de Nakor à son avantage pour opérer son tour de plateau et participer encore plus à faire monter l'euphorie dans la salle. Le tout secondé avec brio par John Rickdan qui savait que sa brochette d'invité avait tout pour faire un cocktail détonnant et en un mot, une vraie bombe pour l'audimat:
"Merci ma chère Gloria, en effet c'est un grand plaisir de voir réuni avec nous au Whalen show autant de figures éminentes du monde mutant, et cela, chers téléspectateurs cher public, nous assure un débat qui tiendra toutes ses promesses!" Un nouveau tour d'applaudissement. Retour caméra sur Rickdan puis sur les premiers rangs de chaque pool:
"Avec nous ce soir Mesdames et Messieurs, pour le Nouvel Institut, nous recevons Samarah Lemington, Léon Asakura et Nakor Condoin! Pour la Confrérie Moderne, la co-directrice Maria Yevgeni nous fait l'honneur de sa présence... ...et d'une robe absolument délicieuse." Le trait d'humour et de charme de Rickdan fut suivi d'un pouffement de rire entendu de la part du public et d'un zoom légèrement voyeur sur la toilette exubérante de Bloody Mary. En échange de bons procédés Gloria poursuivi. "Et ce n'est pas tout puisque nous accueillons également de prestigieux invités comme la militante Valérie France, le biologiste Koji Ashton ou encore le président de la compagnie Léolagus Corporation, Doris Léolagus! -Accompagné de sa charmante épouse, ma chère Gloria. -C'est exact, John. Sans oublier de nombreux autres intervenants , certains célèbres ou d'autres qui se font plus discrets, ainsi que des invités surprises qui ne manqueront pas, cher public, chers téléspectateurs, de rendre le show de ce soir tout à fait passionnant!"
Des applaudissements en grappes posèrent, de longues minutes durant, les présentations acidulées et tonitruantes du couple de présentateur. Les jalons étaient posés, personne ne serait épargné dans ce studio d'enregistrement. Puis le silence revint. La lumière rouge du panneau "On Air" brillait au fond du studio. Rajustant ses manches de costumes avec un sourire splendide, emboitant le pas à Gloria Whalen, John Rickdan s'avança de quelques mètres vers le Pool G. "Alors, bien sûr, avant de passer aux questions que les téléspectateurs nous ont posés, via le standard ou notre holoweb, il parait essentiel d'entamer cette émission en posant une question cruciale. Et cette question, sera pour vous, Léon Asakura."
Gros plan caméra sur le visage de Léon, prit par surprise indéniablement. John Rickdan arbora son plus beau sourire carnassier, son fusil était plein et on venait d'ouvrir le champs de ball-trap. "Je rappelle à nos téléspectateurs que vous êtes actuellement dirigeant de l'Asakura Corporation et que vous avez exercé d'importantes fonctions au sein de l'établissement éducatif et communautaire londonien connu sous le nom de "Nouvel Institut". Cette question sera simple, Monsieur Asakura, et nous servira en quelque sorte à planter le décor de cette soirée, si vous me passez l'expression." Gloria Whalen, qui s'était battue telle une furie pour obtenir plus de temps de parole que Rickdan dans son propre show, se rua pour prendre la parole à la suite du journaliste.
"En effet, Monsieur Asakura, nos téléspectateurs, notre public et disons-le, le monde entier se demande si après des évènements aussi tragiques que ceux survenus ces dernières années, ponctués par autant de gestes de paix que de haine entre mutants et humains, et entre mutants eux-même on peut se demander si, arrivés tant d'année après sa découverte, l'humanité ne continue pas de craindre, et même disons-le, de rejeter le gène X ?"
La question était tranchante et faisait peser sur Léon Asakura la lourde responsabilité d'ouvrir le bal... C'était délibéré de la part des deux présentateurs, qui pour offrir un show en bonne et due forme entendaient bien emmener leurs invités sur le terrain polémique et spectaculaire.
Genesis
Maître du Jeu
Sujet: Re: [Plateau] Whalen Show Dim 26 Fév 2012 - 22:01
L'émission avançait bon train et l'audimat avait déjà enregistré plusieurs millions de téléspectateurs à la première coupure pub, nous disait la régie. Décidément, les turpitudes du gène X continuaient de déchainer les foules, entre ceux qui voyaient en l'homme mutant une bête de foire, ou d'autres l'avenir de l'humanité. John et Gloria savaient que cette émission serait un gros carton, pourvu que cela se passa bien... et en vérité même si cela se passait mal ce sera bon pour la production. Un bon clash en direct et c'était six millions de views sur l'holoweb de la chaine!
Gloria, toute en rousseur et toute en rondeur, dégaina son plus beau sourire de professionnelle et pris les devant: "Ma prochaine question sera pour une invitée qui se fait rare sur le devant de la scène, malgré ses fonctions importantes au sein du "Nouvel Institut". Je veux bien entendu parler de la jeune propriétaire, Samarah Lemington!"
John Rickdan s'empara de la parole, dans un pas-de-deux parfaitement huilé avec Gloria Whalen où l'un faisait les accroche et l'autre posait les questions: "En effet, nous avons le grand plaisir, mais aussi la grande surprise d'avoir avec nous ce soir, Samarah Lemington. Une grande surprise en effet car, ce soir, cher public chers téléspectateurs, c'est une belle brochette des plus hauts responsables de cet établissement qui fascine tant, l'Institut, qui s'est réuni sur ce plateau. Et ce n'est pas dans leurs habitudes que de se montrer, on peut donc se demander, tout simplement Samarah Lemington: Pourquoi l'Institut est-il de sortie ce soir? Y'a t-il une compétition à l'image avec l'autre établissement mutant, la Confrérie, où au contraire, les temps sont-ils suffisamment grave pour que les mutants, même les plus timides, souhaitent se montrer?"
Gloria parla immédiatement après Rickdan: "Et avant que vous ne répondiez chère Samarah Lemington, ajoutons une question qui nous a été posée par de très nombreux téléspectateurs et qui brûle les lèvres de notre public: Confrérie? Institut? Pourquoi cette séparation, quelles sont vos différences, vos similitudes, vos antagonismes? Si la question mutante reste si brulante est-ce peut-être aussi parce que les mutants eux-même sont morcelés, ou donnent l'image, en tout cas d'être morcelés."
Les présentateurs avaient mis le paquet sur Psyché, celle qui n'aimait guère que l'on force sur son calme. Et pour cause, Samarah avait fait le déplacement, c'était une aubaine pour eux, un savoureux bonus. Ils l'avaient accablé de questions qui allaient obliger la propriétaire à s'exprimer avec sincérité et à s'engager sur des sujets brulants, notamment sur le terrain de l'histoire de l'Institut et de la Confrérie. Des antagonismes qui faisaient rêver l'imaginaire du public sur fond de luttes fratricides et spectaculaires... ah que ne ferait-on pour l'audimat!
Master
Maître du Jeu
Sujet: Re: [Plateau] Whalen Show Dim 22 Juil 2012 - 1:41
C'était un homme entre deux âges, que rien ne pouvait distinguer du quidam moyen. De celui qui n'était pas un de ces super mutant Confrériste ou Institutionniste, un de ces agents secrets planqués dans le public (ah vous ne saviez pas ?) ou même du service d'ordre. Personne ne l'avait remarqué lorsqu'il était rentré. Son voisin ne l'avait probablement même pas regardé.
Ce ne fut qu'au bout de quelques minutes d'un débat qui ne l'intéressait guère que l'étrange individu décida de se manifester. Il se leva le plus tranquillement du monde, passa une main dans ses cheveux raidis par un gel qui les plaquait sur son crâne rond et se dirigea vers le plateau. Quelque part dans la foule, un accordéon se mit à jouer.
Il y eut bien Maxence, le vigile blond, pour tenter de l'arrêter. Parce qu'on ne laissait pas ces sales pouilleux poser une seule patte sur ce fichu plateau, il était payé pour ça, Maxence. Une fraction de seconde plus tard, le malheureux s'effondrait, comme frappé par une main invisible. Mais cela se déroulait en marge des pools, à la limite entre le backstage, de sorte que personne ne pouvait réellement le remarquer.
Ainsi l'homme débarqua il sous le feu des caméras tel un mauvais lutin jaillissant d'un chapeau. L'accordéon crissait et l'on se sentait prit d'une furieuse envie d'enfiler un béret et de picoler du bon gros rouge qui tache.
Mesdames et messieurs bonsoir !
La première à réagir fut la grosse Whalen. Avec l'air d'une baleine échoué, elle tenta de récupérer la situation. C'était qu'elle paniquait vite, la Whalen, lorsqu'elle n'arrivait plus à comprendre où était cette ligne dans son script... Et il était peu probable que ce mec en queue de pie (oui ! ) soit une invention de la production. Elle ETAIT la production.
Mais qu'est ce que vo...
Il ne lui prêta pas la moindre attention et s'inclina bien bas, se relevant avec un sourire à faire pleurer un mannequin colgate.
Je m'excuse d'interrompre votre programme, mais la qualité du show laissait à désirer...
Mais comment osez vous !
Et cet homme si sympathique de se retourner et d'écraser son poing sur le pif de Whalen avec une violence surprenante. L'os éclata dans un torrent de sang et la malheureuse Gloria s'écroula sur le sol en hurlant. Elle ne hurla guère longtemps puisqu'une semelle vint lui éclater les dents dans un déchaînement d'agressivité plutôt efficace...
TOI TA GUEULE GROSSE PUTE, JE PARLE !
Et ce gentil monsieur de se retourner, agitant négligemment sa semelle trempée de sang dans une pseudo danse comique qui n'était pas sans rappeler une marionnette manipulée par un épileptique.
Ahah. Elle était vilaine Gloria. Donc, mesdames et messieurs, laissez moi vous raconter une histoire... L'accordéon résonna dans la salle désormais silencieuse.
Nous voici... Dans la douce France ! Entendez vous le vent bruisser dans les vignes ? L'odeur du pain frais se répand entre les pavés et l'on peut observer les jupes des demoiselles en sirotant un bon café au bistrot de chez Roger !
Effectivement, ce brave homme avait un accent français à couper au couteau. Probablement échappé d'une quelconque superproduction américaine où il jouait le bad guy, l'homme souriait de toutes ses dents.
Mais voilà que j'en oublie mes bonnes manières ! Je m'appelle Louis Désiré ! Vous n'avez probablement jamais entendu parler de moi et c'est bien normal ! Écoutez, écoutez plutôt, l'accordéon résonner pour célébrer la douce France !
Et nous voici donc à Parisse, la cité des lumières, le doux Parisse et son Effeil Tower, son charme si désuet... Oh mais Parisse est une cité où vivent les hommes et les hommes sont si mauvais, teeellement mauvais ! Les voici qui rient, les hommes, pointant du doigt ce malheureux enfant qui ne sait ce qu'il fait, qui pleure qu'on l'aide et qui supplie qu'on le laisse en paix... Oh, vilains vilains hommes...
Louis Désiré essuya une larme d'un index tremblant. Accessoirement, les caméras du plateau avaient explosé depuis le début de cette scène touchante, les portes étaient verrouillées (les spectateurs les moins stupides avaient essayé de mettre les voiles depuis le début du speech du psychopathe) et trois vigiles gisaient dans une mare de sang depuis qu'une rampe d'une tonne s'était écroulée sur eux.
Oh …
L'accordéon émit le son le plus désagréable jamais entendu d'oreille d'homme.
Bref, je suis mutant, votre saleté de show nauséabond me fait vomir. Les pourritures qui y assistent sont des collaborateurs de la pire espèce. Et les français haïssent les collaborateurs. Et les humains ne sont que des crevures.
Et alors le plateau parut s'élever, puis disparaître... De fines lattes de bois mortellement pointues se détachèrent des planches jusqu'à former un millier de dards acérés qui firent face au public de chaque pool tels des essaims d'insectes en colère... Et avec une vitesse stupéfiante, ils filèrent sur les malheureux innocents, mortelles munitions de fortune. Mais c'était fait avec classe, puisqu'il y avait du français dans le texte. Au revoir mes amis !
Il y avait des mutants dotés de capacités fort respectables dans ce public. Vraiment, un individu plus faible que Louis aurait pu être inquiété de leurs attaques surpuissantes sur sa ringarde personne. Au lieu de cela, il n’en devint que plus terrifiant.
La haute silhouette de corbeau de Louis détonnait au milieu du gigantesque charnier qu’était devenu le plateau de télévision. En quelques secondes, morts et mourants avaient jonchés les gradins et les escaliers comme autant de déchets aussi utile qu’une convention végétarienne dans un abattoir. Louis en profita pour se mordiller le petit doigt, après l’avoir préalablement fourré dans sa narine. Il avait l’air fortement contrarié, pour peu que hausser le sourcil doit soit un signe de préoccupation et leva la main droite. Celle qui n’était pas occupé à le régaler d’un festin de nature nasale, si vous aviez tout suivi. Coïncidence ou pas, le bruit de l’accordéon s’arrêta.
Ils en furent pour leurs frais, les puissants mutants. D’abord il y eut l’assaut simultané de Léon et de Nakor… L’acier et l’eau se ruaient sur Louis avec une force stupéfiante, suffisamment pour faire craquer bien des barrages. Malheureusement pour les années d’expériences des deux costauds, la french touch était tout simplement bien trop puissante. Sous les yeux horrifiés de Nakor, sa plaque de métal se réduisit à une dizaine de copeaux métalliques mortellement aiguisés sur lesquels il perdit tout contrôle. Et les éclats mortels de faire demi tour et de s’abattre avec une violence inouïe sur les spectateurs que le magneto en herbe avait précédemment protégé. Il y eut une dizaine de morts supplémentaires. Léon vit quant à lui son torrent d’eau interrompu par un morceau de plafond. Oui oui, de plafond, toiture incluse. Un pan de béton de quelques centaines de tonnes qui perfora le plateau du studio et s’interposa entre Louis et Léon, encaissant sans mal la puissante poussée aquatique dans un nuage de poussière grise et surement toxique.
Fort heureusement, une grande partie des spectateurs étaient parvenus à s’enfuir par les portes désormais ouvertes… Un service de bus à impériale s’empressa de les ramener. Trois énormes véhicules défoncèrent couloirs et passants en remontant les corridors d’accès au plateau à contresens, fauchant tous ceux qui se dressaient sur leur chemin. D’une certaine façon, Samarah Lemington et son rocailleux compagnon venaient de faire une cinquantaine de morts supplémentaires. En les canalisant dans cet étroit corridor, les malheureux avaient été des proies faciles pour la masse des bus qui les avaient écrasés sur leurs pare chocs comme autant d’odieux insectes. Certains d’entre eux bougeaient encore d’ailleurs, c’était rigolo.
Virginie subit un sort à peu près aussi enviable que les autres. Alors que la blondinette braquait son gros engin (mais oui mais oui) sur le français qui s’acharnait à se curer le nez en tendant le bras droit vers la salle tel un Napoléon en puissance, elle eut l’insigne honneur de voir les magnifiques yeux verts de Louis Désiré. Elle put aussi voir son pistolet se déconstruire, se séparer pièces par pièces avant de se reconstruire à l’envers, vers son visage. Et la malheureuse qui tenait désormais une crosse montée à l’envers sur son arme se fit tirer en pleine figure à bout portant, par l’arme avec laquelle elle tentait de mettre fin à la folie du mutant le plus puissant de cette génération. Le dit mutant ne paraissait d’ailleurs guère dérangé par les tentatives restantes. Il observa patiemment le « plafond » made in Sinead, s’effondrer sur lui, ricana et lui tira la langue. Puis il passa à l’attaque, en daignant enfin braquer sa main gauche sur le public. Des bancs entiers se mirent à voler, des projectiles à filer dans un tourbillon mortel… Samarah Lemington vit ainsi ce qu’elle avait balancé en pleine figure du mutant lui revenir dans le visage, tandis qu’un accordéon de taille respectable la frappait à l’arrière du crâne. Un bus à impériale rempli de cadavre s’abattit sur le duo infernal Nakor/Léon (et le vieillard eut la désagréable sensation de ne pas réussir à contrôler ce gros tas de ferraille pourtant tout à fait approprié à une utilisation abusive de son pouvoir) tandis que le pool confrériste avait l’insigne honneur de recevoir une avalanche de bancs dans la figure. Et lorsque Louis débusqua une Elaine grelottante de son abri, il ne lui fit guère de cadeaux en l’envoyant planer à travers la salle sans plus de considération pour son atterrissage que 95% de la population mondiale pour les éthiopiens affamés. Et terminons ce tableau apocalyptique par un Luc Treanez, qui espérait sans doute profiter de sa discrétion légendaire pour s’en tirer sans trop de dommage. Il en fut quitte pour recevoir Whalen dans l’entrejambe.
Pour résumer la situation, Louis était en train de chanter du Edith Piaf avec un accent à donner envie d’adopter les belges et les canadiens comme véritables français, en balançant à peu près tout ce qui lui passait sous ses mains télékinésiques à peu près n’importe où dans la salle. Mais lorsqu’on visait avec des autobus à impériale, qui se souciait d’où ces derniers atterrissaient ?
Oh noooon, rien de rien, je ne regrette rieeeen…
Master
Maître du Jeu
Sujet: Re: [Plateau] Whalen Show Dim 30 Sep 2012 - 21:28
Le plateau télé prenait des allures de scène d'apocalypse. Non seulement il ne restait guère plus d'objets (ou d'êtres vivants) qui n'avaient pas été impactés par la puissance colossale du français, mais les morts eux même semblaient ne pouvoir trouver le repos éternel. Et dans le tourbillon de destruction cataclysmique qui dévastait diantrement des débris, on croisait ça et là quelques morceaux de chairs plus ou moins complets, ardent à démontrer la puissance télékinésique de Louis.
Mais Louis restait un homme. Et un français qui plus est. Et il suffisait qu'une russe qui avait décidément un faible pour ce genre d'individus prompt à laisser des poils dans la douche l'interpelle pour qu'il se tourne vers elle, un fin sourire aux lèvres. Dans le même temps, la tempête sembla diminuer d'intensité. A peu près s'entend.
Mais oui mais oui ma bonne amie ! J'espérais simplement avoir interlocuteur aussi désirable que vous ! En effet je …
Ce fut l'instant que choisirent cinq doigt issus d'un trou sous son menton pour lui percuter la mâchoire avec une force fort respectable. Louis émit un craquement de très bon augure pour son dentiste, pivota sur lui même et manqua de tomber avant de se rétablir avec la grâce d'un danseur de ballet sous héroïne. Il cracha un jet de salive rougeâtre gangrené de quelques éclats blanc et rugit, toute galanterie antique oubliée.
ESPECE DE SALE PETITE PUTE JE VAIS TE PRENDRE PAR LE...
On ne sut jamais ce que Louis Désiré voulait faire subir à Maria puisque les mutants encore vivants choisirent cet instant précis pour contre attaquer avec une puissance de feu à faire pâlir un cuirassé décidé à vider ses munitions. Enfin, les mutants qui daignaient bouger leur cul puisqu'entre ceux qui étaient occupés à sauver leur vie (type les nanas inutiles du public), ceux qui ne foutaient rien et que seul un esprit d'abnégation hors du commun se bornerait à supposer qu'ils étaient traumatisés par les événements monstrueux auxquels ils assistaient alors qu'ils avaient simplement la flemme de poster en trois mois et la dernière catégorie, qui s'imaginait des capacités un peu trop puissantes, les attaques n'étaient pas aussi puissantes qu'on aurait pu l'espérer.
En l’occurrence, Luc Treanez put difficilement synthétiser ses premières tentacules de roches qui immobilisèrent effectivement Louis. Mais, moins efficace qu'un alien tentaculaire (probablement parce que le méchant français n'était pas une pucelle collégienne en jupette dans un couloir glauque...), il ne put guère faire pousser que de ridicules stalactites par la suite. Qui explosèrent lorsque Louis décida de se libérer en disséquant la roche avec les diamants arrachés au collier de la tête sans corps là bas au bout de la rangée trois.
Et il n'était pas content, le français. Après avoir perdu deux dents, Louis avait grave les boules. Il hurla un bon coup et envoya trois bus A-TO-MI-SER le morceau de plafond envoyé par une directrice de l'Institut dont la frustration sexuelle n'égalait qu'à grand peine l'étendue de ses pouvoirs. Puis il avisa au dernier moment l'énorme scie envoyée par Nakor, et l'intercepta aussi sec. Sans tenter de la dévier, il fit jaillir du sol un tuyau monstrueux, probablement l'une des canalisations principales de Londres, qui se dressa tel un... oui enfin bref, vous trouverez assez de métaphores tordues par vous même. Pour finir, il avisa les boules d'eau, plus tard encore, si près de lui... Alors Louis bougea enfin de son piédestal et décolla d'un bond pour se percher sur les supports métalliques des spots (du moins les rares survivants). Les boules explosèrent sur une énorme masse métallico-boisée qui s'était formée à sa place telle une planète en pleine attraction des corps proches...
Restait Virginie Parish. Après avoir encaissé un bus, puis un banc, puis un bus, la petite blonde avançait toujours avec autant de détermination. Louis haussa un sourcil presque effrayé en constatant que ses attaques avaient autant d'impact qu'un appel au calme en Palestine ou une trentaine de somaliens sur le pare choc d'un tank et jugea plus prudent de ne pas laisser ce petit minois adorable lui planter ses ongles dans la gorge. Bien qu'il ait mit de la distance entre elle et lui, il jugea bon de faire s'effondrer le plancher et d'expédier la miss au deuxième sous sol, trente mètres plus bas. Zou.
Et puis il s'énerva franchement. Et le bâtiment vibra sur ses fondations. Une fois. Deux fois. Nakor put sentir les poutres de soutien céder une à une avec un bruit déchirant. Et quatre cent trente cinq tonnes de bétons et de ciment commencèrent à dégringoler dangereusement sur une salle qui contenait déjà pas mal de cadavres. Et trois bus en lévitation.
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Sujet: Re: [Plateau] Whalen Show
[Plateau] Whalen Show
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