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[RP] La loi de Murphy

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Elaine Hildred

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Elaine Hildred

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MessageSujet: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyLun 6 Fév 2012 - 1:07

Il était généralement admis qu’Elaine était une jeune femme adorable. Elle n’élevait que rarement la voix, toujours à bon escient, et avait généralement à cœur d’aider les autres. Et pourtant, à cet instant précis, l’adorable Elaine Hildred voulait tuer quelqu’un. Ce n’était pas tant cette baraque minable, ces inconnus pauvres, cette vie qu’elle ne connaissait pas et l’effroyable isolement qu’elle avait vécu depuis deux jours qui la perturbaient. Elaine affrontait un pot de pêches en conserve, et cela valait tous les meurtres du monde.

Mais il est nécessaire de faire un bref résumé des péripéties qui ont mené la jeune potiche à envisager très sérieusement la possibilité de poignarder quelqu’un à coup de lime à ongle pour expliquer cet état de fait. Il y avait quarante huit heures, Elaine Hildred était alanguie dans un transat sous un chaud soleil australien, un cocktail délicieux entre les mains, et s’apprêtait à bronzer pendant deux bonnes heures avant d’aller dévaliser une boutique du centre ville. En quarante huit heures, elle s’était vue forcée de quitter le soleil australien pour la neige de Vancouver. Et ce n’était que le commencement d’un long cauchemar. Son garde du corps l’avait aidée à porter ses valises jusqu’à la porte, mais l’avait abandonnée à son triste sort. Et lorsque la porte du manoir s’était ouverte, la jeune femme avait compris que rien ne serait plus comme avant. Oh bien sûr, elle avait embrigadé un costaud en deux battement de cils pour l’aider à porter ses bagages (et dieu sait s’il y en avait), mais cela avait été sa seule interaction sociale de la journée. Elle avait dormi dans sa chambre, sur un matelas affreusement dur, la plus grande partie de la soirée et venait de se réveiller, affamée. Bien sûr, en bonne fille bien élevée, elle n’allait pas réveiller toute la bâtisse. Elle avait envisagé cette possibilité mais savait d’expérience que l’on ne semait pas le chaos dans un endroit où l’on était nouvelle, et où personne ne savait encore QUI on était.
C’était donc au bout d’une bonne demie heure de réflexion qu’elle avait enfilé les premiers vêtements qui sortaient de son sac, laissé ses pieds nus pour ne pas déranger ses hôtes qu’elle ne tarderait de toute façon pas à insupporter qu’elle avait rallié la cuisine, repérée au cours de la visite habituelle dispensée à tout nouvel arrivant à la Confrérie… En quelques foulées, elle avait rejoint le saint des saint. Puis elle avait ordonné à la lumière de s’allumer. Mais rien n’avait marché comme prévu. Le système devait être encore en panne… Improvisant, elle avait ouvert le frigidaire et profité de sa lumière pour chercher à manger.

Par malchance, il n’y avait plus de fruits frais et elle avait du se rabattre sur un pot de pêches en conserve. Elle avait déchiffré l’étiquette, s’était interrogée quelques secondes sur l’intérêt de mettre des fruits dans une boite en métal alors qu’on pouvait se les faire livrer de la plantation, et s’était résolue à ouvrir l’étrange objet.
Une demie heure plus tard, avec une main douloureuse, une boite intacte et des larmes dans les yeux, Elaine fixait l’irritant objet posé sur la table. Elle commençait à avoir rudement faim, et à être plus qu’agacé.

Une heure plus tard, avec un ongle cassé et fait un boucan de tous les diables en cognant le métal sur le rebord de la table, Elaine était tout à fait prêtre au meurtre le plus sordide qui soit. Elle avait faim, frissonnait dans son petit haut trop léger pour une cuisine canadienne carrelée, et se rapprochait davantage de la survivante traumatisée d’un attentat que de la riche héritière qu’elle était, à se balancer sur sa chaise avec les bras autour des jambes. Si ce n’était son maquillage tout à fait waterproof en dépit de ses larmes d’il y a dix minutes.

Ce fut alors qu’elle avisa l’énorme couteau de boucher qui luisait faiblement dans la lueur du frigo ouvert. Elaine se remit à sourire, car elle avait souvent vu cet objet dans les mains de ses employés. Elle pouffa contre sa propre stupidité, prit l’objet à deux mains et s’assura que la boite de conserve était bien au centre de la table.

Puis elle leva l’arme au dessus de sa tête et banda ses muscles pour se préparer à l’abattre d’un seul coup puissant dans le métal du saint graal qui contenait ses fichues pêches tant espérées. Un réalisateur de passage n’aurait pas hésité à remplacer la boite de pêche par une victime ensanglanté quelconque pour son futur film « Le mannequin m’a tuer ».
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Nathaniel Albenco

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyDim 12 Fév 2012 - 22:43



Nathaniel se tenait face au miroir de sa salle de bain, plongé dans des rêveries que lui seul comprenait. Distraitement, du bout des doigts il effleura son visage. Son visage, oui, car le masque était tombé. Sa peau lui semblait desséchée, creusée de rides et de sillons. Il ne savait pas s’il s’agissait d’un phénomène réel ou bien de troubles perceptifs. Plus il y réfléchissait, plus l’idée que son visage se fut froissé lui semblait idiote. Le regard qu’il avait sur lui-même avait changé, voilà tout. Il se voyait sans mensonge, sans faux semblant et totalement nu. Il ne s’était pas transformé aux yeux du monde, seulement aux siens. Ses parents, Kathleen avaient sans doute été capables de passer au-delà de ses illusions et de ses charmes, et le voir vraiment. Lui aussi le pouvait, désormais.

Ce constat, froid, logique, n’éveilla aucune colère, aucun mécontentement. Il n’en rit pas, n’en pleura pas, se contentant de l’énoncer de façon impersonnelle. Cette conclusion, sans doute tragique pour d’autres, amenait pourtant une question sur laquelle il se penchait depuis quelques jours.
Qui était-il ?
Il caressa une nouvelle fois sa joue, et planta son regard dans celui, tout aussi vide de son reflet.

« Je ne suis personne. »

Était-ce un mal ? Il ne lui semblait pas.
Il s’était vu offert un renouveau total : désormais il était libre de toute influence et de toute contrainte. Devant lui, il voyait s’étendre des milliers de possibilités, des milliers de voies dans lesquelles il pouvait s’engager. C’était à lui de choisir laquelle. C’était à lui de décider qui devenir, quelle sorte d’homme ou de monstre il voulait être. Cette perspective d’un nouveau départ n’était plus si effrayante. Et son passé ? Tant pis, il s’en reconstruirait un autre, ou même une dizaine d’autres ; puisqu’il en avait maintenant le pouvoir.

*

Ironiquement, il se faisait maintenant l’effet d’être un vampire. Il ne quittait plus la chambre en journée et bien évidemment la lumière n’y était pour rien. En vérité, il se refusait à côtoyer qui que ce soit ; il ne voulait voir personne avant de se décider du rôle qu’il souhaiterait jouer. Le seul visage qu’il voulait voir, c’était le sien.
Comment le façonner sans qu’il fût à aucun moment empreint d’une quelconque influence extérieure ? Il ignorait encore la réponse, mais côtoyer des « gens », se mêler à eux, les entendre et leur parler n’était certainement pas une solution viable.
Vampire ou non, conscience supérieure ou pas, Nathaniel continuait d’avoir (hélas) des impératifs biologiques dont il ne pouvait se défaire. Sa chambre était pourvue de commodités, fort heureusement, mais elle ne contenait aucun frigo ou placard que Nathaniel aurait pu piller avidement. Aussi en était-il réduit à des raids furtifs sur la cuisine aux heures les plus tardives de la nuit, et craindre à chaque instant de rencontrer quelqu’un.

Depuis quasiment deux jours il s’affamait. Il buvait l’eau du lavabo dans la salle de bain, mais il n’avait en revanche rien pour se nourrir. Il avait songé à manger ses chaussures pendant un temps, mais l’idée lui avait semblé mauvaise avant même d’être formulée entièrement. Nathaniel se sentait naufragé mais pas au point de grignoter ses semelles. Plus tard peut-être, pour en connaître au moins le goût.
Il s'était juré de vivre bientôt des expériences que d’autres n’avaient encore jamais tenté avant lui.
Nathaniel lança un coup d’œil à son réveil. Il était suffisamment tard pour réduire à presque rien le risque de croiser quelqu’un.
D’un bond vif il se précipita vers la porte. Prestement il l’ouvrit et se glissa dans l’entrebâillement en un éclair. Un coup d’œil à droite, à gauche. Personne, il se rua discrètement vers l’escalier et engloutît les marches quatre par quatre. En moins de quelques secondes, il fut en bas. Un virage sur la droite, ses pieds claquèrent sur le carrelage puis enfin, il pénétra dans le lieu tant convoité. Mais alors qu’il pensait être accueilli par une obscurité totale, Nathaniel se retrouva face à la froide lumière d’un frigo entrouvert et surtout d’une jeune femme se préparant à commettre un meurtre de conserve.
Le mutant cilla à peine. Puis lentement son regard glissa sur la silhouette de la fille, puis sur le carrelage et enfin jusqu’à ses propres pieds. Il fit le constat qu’il ne portait aucun habit. Dans sa hâte, il avait oublié de se vêtir. Était-ce gênant ?
Il s’en fichait.

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Doris Léolagus

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyMer 15 Fév 2012 - 22:41

- Merci encore pour votre aide, à très bientôt Gustaf.

La discussion terminée, Doris éteignit l'hologramme. Il était tard, la discussion avait duré longtemps mais valait le coup : le planning des prochaines campagnes de communication semblait assez solides pour faire de précieux bénéfices, en dépit de la crise du mobilier en bois que subissait actuellement sa compagnie.

Sur ces entre-fêtes, la nature reprit ses droits, à grands coups de besoins naturels. Le suédois avait faim. Bien qu'intégré à la Confrérie depuis peu, il avait déjà fait le tour des locaux et pouvait se rendre où il le souhait, ou presque. Les lieux scellés ne lui étaient pas ouverts – notamment ceux avec un gros symbole « ATTENTION, MISSILES NUCLEAIRES » sur la porte.

Piéton, il se rendit au rez-de-chaussée, section cuisine. Il faisait sombre, une silhouette venait de se glisser au travers de la porte, telle une apparition spectrale. Il trouva logique d'entre à la suite et d'allumer la lumière.
Les faisceaux éblouissants inondèrent la salle à l'humble vitesse de trois cent mille kilomètres par seconde. Un neutrino de passage fit un geste obscène à un photon au moment de le dépasser.
Plissant les yeux, Doris se dirigea vers un placard pour se servir un verre. Ses yeux s'habituaient lentement à la lumière.


- Bonsoir à vous, lança-t-il à la silhouette de Nathaniel, excusez-moi pour le dérangement mais nous y verrons mieux ainsi. Enfin, une fois que nous y verrons.

Toujours atteint de cécité, il se baissa au niveau des portes du bas pour retirer une brique de jus de fruits de son repère. Sans aucun scrupule, il la décapita afin d'en extraire le précieux nectar. Suite à l'alternance des phases de mi-pénombre lors des recherches mobilières, ses yeux s'étaient presque habitués à l'éclat de la lampe.
Il se retourna et vit un homme nu et une femme tenant un couteau. Le lien logique était rapide, autant que ses réflexes.

Il tendit la main en direction de l'agresseur supposé et créa deux disques noirs de la taille de l'espace de la cuisine, de part et d'autre du satyre en puissance afin de lui interdire toute nuisance. Un observateur avisé aurait remarqué qu'un cercle n'occupe pas exactement tout l'espace disponible dans un carré, que les coins sont vulnérables.


- Qu'est-ce que vous foutez au juste ? exhorta Doris en colère. Vous vous croyez où au juste ! Vous êtes dans une école, pervers !

C'est à peu près ce qui sorti de la gorge du scandinave, dans l'urgence. L'heure n'était pas à la discussion et il attendit un bref instant pour constater quel comportement allaient adopter les deux somnambules. Il hésitait par exemple à tendre une main secourable à la demoiselle en détresse. Je jamais tendre de membre à une personne armée, qui sait ce qui pourrait lui passer par la tête.

- Mademoiselle, vous allez bien ? s'enquit-il par politesse.

* Je ne pensais pas qu'il y avait une section naturiste ici * pensa-t-il pour lui même, en évitant soigneusement de faire part de ses traits d'esprits aux autres.
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Elaine Hildred

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyJeu 16 Fév 2012 - 0:57

Elaine avait en général la réactivé d’un lapin de sept kilos pris dans les phares d’une voiture fonçant au-delà de la vitesse autorisée sur une route de campagne déserte. Guère plus rapide qu’un rasta sous ganja, la jeune blonde avait bien souvent souffert de ce qui n’était qu’en fait un désintérêt total lié à un manque d’attention permanent.

Mais il était certaines situations où la mignonne passait la seconde et embrayait sur la voie rapide habituellement réservée aux employés stressés alimentés en caféine à des doses déraisonnables. En l’occurrence, elle n’avait absolument pas remarqué le mâââââle dominant totalement nu qui s’apprêtait à pénétrer… la cuisine. En revanche, la lumière lui fit l’effet d’un électrochoc. Elle n’avait entendu personne arriver et eut un petit sursaut bien vite maitrisé. Sourire colgate aux lèvres, elle rabaissa la lame qu’elle s’apprêtait à abattre sur la conserve, pencha un peu la tête, mais pas trop, et se tourna vers le nouvel arrivant, le cœur encore palpitant…

Il manqua alors de sortir de sa poitrine. Tout d’abord parce qu’ils étaient deux, mais surtout parce que l’un d’eux était nu. L’autre n’était guère plus engageant et il contournait à présent la table en parlant mais cela n’avait guère d’importance… En temps normal, Elaine se serait lancé dans un numéro élaboré d’ébouriffage de crinière sexy en diable devant deux bruns tout à fait à croquer, mais il n’en fut rien. Parce qu’un type qui pénétrait à poil dans une cuisine en plein milieu de la nuit, pour y trouver comme par hasard la plus ravissante des blondinette si vulnérable, c’était danger rouge écarlate, explosion de décibel et shoot d’adrénaline dans le cœur. Elaine ne prit pas le temps de réfléchir –c’était de toute façon rarement le cas- pas plus qu’elle n’estima la situation, agissant immédiatement, instinctivement.

D’un bond de gazelle, elle mit deux mètres supplémentaires entre les satyres en puissance, prenant pied sur le comptoir qui tangua à peine. Elle s’y pelotonna le plus possible, dos au mur, lame en main, les doigts crispés sur le manche.


Kesskyakesskisspassekivousz’etesetputainkessk’ilestàpoill’autre ?

Ce fut probablement la plus belle logorrhée depuis la disparition de Kenjiss de la Confrérie, mais la blonde était passée en mode hystérie complète, et il n’était pas question de faire des phrases claires. Terrorisée, couteau en main, elle vendrait chèrement sa belle peau de toute façon hors de prix vu le nombre de crèmes qu’elle y tartinait chaque jour.
La malheureuse n’était toutefois pas au bout de ses surprises et deux énormes cercles opaques envahirent brutalement la cuisine, la coupant du reste du monde mais masquant enfin à ses yeux sensibles l’horrible vue du vit à vif. Ce fut alors qu’une voix s’ éleva dans la cuisine, celle d’un homme en colère visiblement. Bien plus compréhensibles que ses couinements désespérés, évoquant pervers et école. Elaine déglutit et assura ses appuis sur le petit meuble.


Au s’cours, y a un mec à poil dans la cuisine ! Et des trous ! Enfin pas des trous, mais des trucs, genre des machins ! C’est vous l’autre ? Il m’veut quoi s’mec ?

Mais la même voix s’intéressa enfin à sa personne, et cela suffit pour faire redescendre la sienne de quelques degrés aigus. Elle reprit du poil de la bête, mais ne lâcha pas son arme qui commençait pourtant sérieusement à glisser entre des mains poisseuses de sueur.

Comment ça jvais bien ? Vous vous foutez d’moi ? Y a un type à poil qui débarque dans l’noir et je devrais m’sentir bien ? C’est quoi son problème ? Il pouvait pas s’annoncer ? Sérieux c’est quoi s’délire ?!

Soyons honnête. Elaine n’était pas spécialement choquée par un homme nu. Elle avait assisté à des parties fines autrement plus choquante, et était mariée à un vieillard de quatre vingt quatre ans. C’était plus l’irruption inattendue d’un inconnu après une dure journée et une crise de nerf sur ne boite de conserve qui avait pétrifié la jeune femme. Et une tripotée d’évènements auxquels elle ne comprenait rien.
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Nathaniel Albenco

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyDim 26 Fév 2012 - 11:18



Ce qui découla de son apparition dans le plus simple appareil fut, à quelques détails près, identique à ses prévisions. La femme mit quelques instants à le remarquer, et lorsque cela fut fait, elle s’effaroucha de ses égarements vestimentaires. Quant à l’homme qui les avait rejoint, lui aussi réagit de façon plus ou moins similaire en l’insultant de dingue, de pervers et d’autres insultes qu’il pourrait bien regretter d’avoir prononcé. Mais plus tard.
Présentement, la situation était des plus ridicules. Non pas que Nathaniel la trouvait particulièrement drôle (il avait oublié comment on riait), ni même qu’elle le gênait. La pudeur, il ne s’en souciait plus vraiment. Ce qui le tracassait surtout, c’était la totale inutilité de la scène. N’ayant aucun désir de se mêler aux délires des deux autres pantins, le mutant pivota sur lui-même avec le projet de quitter la cuisine comme si de rien n’était. Hélas, on décida que son projet ne serait pas ; un gouffre d’obscurité se dressa devant la sortie et un autre derrière lui, le coupant ainsi de toute retraite d'un coté comme de l'autre. Pris au piège comme un jambon entre deux tranches de pain, il resta là, debout et toujours aussi nu, à fixer les cercles étranges d’un air parfaitement indifférent.

Il entendit des cris, des bribes de parole et quelques autres échanges vides du moindre sens, mais ne se pencha pas plus sur le sujet, prévisible au possible.
« Oh vous allez bien ?
- Oui, mais qui était-ce ? A-t-il voulu m’agresser ?
- Je n’en sais rien mais je vous ai sauvé.
- Aaaah… Mon héros !
- Oui… »
Risible.

Alors plutôt qu’écouter les futures niaiseries des deux autres, Nathaniel tourna son attention envers ces fameux cercles qui lui barraient la route. Une chose était sûre, il n’avait jamais assisté à pareil phénomène. D’origine mutante, c’était certain, mais rien qui lui disait exactement de quoi il s’agissait. Laissant de coté tout instinct de survie et de notion de conservation, porté par son unique curiosité, Nathaniel fit un pas et s’aventura à l’intérieur du cercle face à lui.
Il se retrouva exactement à sa place initiale, si ce n’est qu’il était sorti de l’autre anneau. Le phénomène cessa de l’intéresser aussitôt. Ces portes de nature inconnue n’étaient en vérité que de vulgaires passages pour téléporteur douteux, rien de bien affriolant. Lui se voyait déjà évoluer dans une dimension toute autre, non pas faire du surplace entre deux portails. Étant donné qu’il s’agissait de cercle dans une pièce carrée, les bords de chaque portail laissaient un espace praticable entre chaque angle. Nathaniel s’approcha de l’un d’eux et constata qu’il pouvait s’y glisser afin de passer de l’autre coté. Sur sa droite, il percevait la voix de la jeune femme, celle-là même armée d’un couteau. Sur sa gauche, la voix plus grave de l’homme. À l’aide de son brillant esprit de déduction, Nathaniel conclut qu’il valait mieux affronter un inoffensif générateur de portails plutôt qu’une hystérique brandissant un simili-katana. Le choix était vite vu.
Mais rien ne lui certifiait que le mutant ne chercherait pas à le téléporter à nouveau à son point de départ. Or l’infirmier ne voulait au final que quelques conserves pour se sustenter, et non tourner en rond pendant des heures. Il allait devoir agir vite.
Il se mit à plat ventre et fit peu cas du sol gelé contre son corps. Se servant de ses coudes, il se mit à ramper dans l’interstice entre le portail et l’angle. La situation en était venue au paroxysme du ridicule.
Sa tête se glissa de l’autre coté du portail, très rapidement suivie par le haut de son torse. Le mutant à l’origine de tout ce fatras se tenait à quelques mètres de là. Nathaniel ne se souvenait pas de l’avoir déjà vu, mais son identité n’avait que très peu d’importance. Ce qui comptait c’était qu’il disparaisse. Nathaniel se tordit sur lui-même et parvint après quelques torsions à faire passer l’un de ses bras. C’était là tout ce dont il avait besoin.

Le temps parut se figer. Son index lentement se déplia, membre grotesque dont les articulations semblaient craquer avec un bruit sinistre. Le doigt se tendit entièrement et se pointa vers l’homme dans un geste presque accusateur. L’index devint alors un enfer de vers grouillants, invisibles mais voraces, et qui dans un brusque élan s’élancèrent dans l’esprit de l’inconnu, ne tenant compte ni des distances ni d’une quelconque règle physique. Ils étaient là, simplement, rognant dans la conscience du mutant irritant, affadissant sa combativité, ses réactions, son émotivité pour le réduire durant quelques instants précieux en un crétin dépourvu d’intellect, bon à baver sur lui-même et à fixer le vide. Ce temps-ci, ces quelques petites minutes, suffirent à faire perdre toute tangibilité aux portails qui dans un bruissement d'air disparurent aussitôt.
Nathaniel fut debout, triomphant de sa victoire sans un sourire. Et sans plus se soucier de l’homme à ses cotés, l'infirmier s’avança vers l’un des placards qu’il ouvrit et commença à piller minutieusement. Le frigo était de l’autre coté de la pièce, ce serait donc les conserves qui y passeraient.

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Doris Léolagus

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyDim 26 Fév 2012 - 21:04

Comment ça jvais bien ? Vous vous foutez d’moi ? Y a un type à poil qui débarque dans l’noir et je devrais m’sentir bien ? C’est quoi son problème ? Il pouvait pas s’annoncer ? Sérieux c’est quoi s’délire ?!
- Du calme s’il vous plait, du calme. Les machins sont de moi. Au moins le nudiste est isolé et votre… Doris cherchait ses mots. Chasteté était peut-être prétentieux, pudeur mal placé. Votre vue est préservée.

Sa voix s’était faite autoritaire mais rassurante, un peu comme un père dur mais bienveillant capable de mettre sa progéniture en confiance.
Malgré le ramdam, l’agresseur présumé n’avait pas pipé mot, ce qui était relativement inquiétant. Toute personne normalement constituée aurait plaidé l’innocence, tout détraqué la culpabilité. Le scandinave s’attendait au moins à un plaidoyer, pas à une absence aussi longue. Un peu plus et il se serait inquiété pour Nathaniel.

Loin de se douter des brèves expérimentations que suscitait sa capacité de téléporteur, il vit passer une tête, dans un angle, suivie de tout un torse. Ce chef avait quelque chose de familier, il lui avait été présenté dernièrement. Passant en revue les personnalités qui composaient la Confrérie – une directrice de la communication manipulatrice, un majordome gentilhomme, un mentaliste méthodiste, quelques élèves téléporteurs prometteurs, une chirurgienne est-européenne – il fallut très peu de temps pour remettre un nom sur ce torse tordu au sol.
Il s’agissait de l’infirmier de l’établissement, travaillant en équipe avec Twikjeya Elkash, médecin de génie à ce que l’on prétendait.

Lentement, le vers tendit un doigt vers la pomme.


- Mais vous êtes l’infirmier, Nathaniel Albenc…

Le scandinave ne put jamais terminer sa phrase. Il sentit une sorte de perte, quelque chose d’important l’avait quitté, mais ce n’était pas grave. Ses portails se fermèrent instantanément, mais cela ne le chagrina pas.
Il se sentait délivré d’un poids, d’une gêne, et une plate plénitude l’envahit. Plus rien n’avait d’importance, sa volonté s’était évaporée.
Dès lors il s’appliqua à regarder fixement le mur lui faisant face, les pupilles anormalement dilatées.

**********

Tout alentour était blanc. Il était impossible de distinguer le sol des murs et, si un expérimentateur avait tenté de tendre les bras, il n’aurait trouvé aucun obstacle. On aurait pu marcher des heures sans s’arrêter, quelle que soit la direction.
Au milieu de toute cette pureté silencieuse, il y avait Doris. Un Doris immobile, habillé d’un costume noir deux pièces et d’une cravate elle aussi noire, qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Où était-il ? Il ne se posa même pas la question.

Au bout d’un temps qui parut interminable, un masque à gaz se présenta devant lui. Il flottait à hauteur de visage d’homme. Sa forme était grossière, ses contours usés.
Sans le moindre bruit, deux miroirs s’élevèrent de part et d’autre du suédois, l’un d’eux éloigna l’apparition fantomatique hors de vue.
Dans les deux miroirs, parfaitement parallèles, se reflétait l’image de Doris à l’infini. Il tendit un bras pour en atteindre une et la surface polie se brisa, laissant place à une multitude de clones de l’homme d’affaire. Chacun avait une expression faciale différente : certains souriaient, d’autres pleuraient, d’autres encore exprimaient la rage mais aucun n’était identique à un autre, les sentiments se mêlaient dans des proportions différentes et parfois elles étaient très subtiles.
Partout le silence était roi, établissant son implacable loi dans cet univers incongru.


* Lequel est le vrai ? *

Une voix désincarnée s’exprima dans la tête de Doris. Ce n’était pas vraiment une question et, si on lui avait demandé d’écrire sur un bout de papier ce qu’il avait entendu, il en aurait été incapable.
Cependant, l’instinct lui dictait de retrouver le bon parmi toutes ses images. Il se mit donc à naviguer au milieu de lui-même, ne sachant trop où aller. Il reconnut des sentiments qu’il n’avait pas ressentis depuis plusieurs années.

Toujours avec le même calme, il se cherchait dans une étrange quête du moi.
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Elaine Hildred

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyMer 29 Fév 2012 - 23:42

La voix eut pour effet de la calmer légèrement. Elaine vivait dans un monde formaté par les films d’horreurs, et dans aucun d’entre eux un sadique pervers sexuel psychopathe nécrophile zoophile ne parlait d’un ton rassurant à ses proies. Il était toujours boiteux, louchait ou bavait. Et si la voix paternelle d’un adulte bienveillant ne suffisait pas à la calmer, elle possédait des neurones vifs et compétents. Fort heureusement pour Elaine et son jeune cœur qui cognait fort dans la poitrine, ces derniers étaient tellement rapides que les petites frayeurs se dissipaient rapidement. Et par miracle, à l’instant instant précis où sa poigne se faisait plus lâche sur l’énorme lames, les terribles trous qui obscurcissaient son champs de vision et l’affolaient plus qu’autre chose, disparurent.
S’il y avait bien quelque chose de génial avec les pouvoirs psychologiques, c’est que ceux qui n’étaient pas affectés n’y comprenaient mais alors strictement rien. Le pouvoir de Doris par exemple, était très clair, même si totalement incompréhensible pour Elaine. Ca faisait des trous. Des gros trous moches, en plein milieu de la cuisine, et même une blonde platine terrorisée pouvait comprendre que mettre quelque chose au milieu, ça faisait des trucs. De toute façon, elle s’y connaissait en matière de trou. Et de délicatesse. En revanche, les choses qui se passaient dans le cerveau des autres…
Le spectacle qui l’attendait suffit toutefois à la faire déplier ses jambes de sauterelle et à se remettre d’aplomb en posant la lame. La belle créature n’avait en effet rien à craindre d’un homme immobile qui fixait bêtement le vide, car elle avait vu suffisamment d’alcooliques ou de drogués dans une vie pourtant peu débauchée en comparaison de certaines de ses amies, et encore moins d’un homme nu lorsque celui si ne débarquait pas avec la discrétion d’un sioux dans la cuisine.
Aussi Elaine repassa elle en mode détendue. Elle s’étira comme un chat, posa les mains sur les hanches et fixa avec insolence l’homme qui farfouillait dans les placards.


Hé ! La moindre des choses, quand on fait peur à une dame, c’est de s’excuser.

Et la dame de s’approcher jusqu’à trente centimètres du mâle en chasse, certaine de son pouvoir de séduction. C’est qu’elle était courte vêtue pour dormir, et elle connaissait bien le pouvoir si efficace de son débardeur trop kawaï sur les esprits embrumés de ces messieurs si facilement corruptibles.


Dites, pour vous faire pardonner, vous voudriez bien m’ouvrir ma boite de pêche ? Ca fait longtemps que j’essaie de l’ouvrir mais elle est un peu coincée je crois… Ptet qu’un gros coup sec…

Et ce fut avec l’innocence de la jeunesse qu’elle désigna la conserve posée sur la table, indifférente aux sous entendus monstrueux qu’un esprit masculin dépravé pouvait imaginer, au boulet planté à côté en train de baver, et à ses peurs passées.

Et puis plus vite vous m’aider, plus vite vous pourrez aller vous coucher. Vous avez l’air d’avoir froid.

Qui a dit que les potiches étaient gentilles ?
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Nathaniel Albenco

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptySam 17 Mar 2012 - 22:30



Il avait faim. La famine grondait en lui, retournant estomac et intestins au milieu de sa rage carnassière, rugissant parce qu’elle ne trouvait rien pour se rassasier. Nathaniel la fit taire d’un coup sur le museau, son entière attention portée sur le contenu des placards. Il choisissait les conserves de façon totalement aléatoire, sans se soucier de ce qu’elles contenaient un seul instant. Il lui importait peu de devoir se nourrir d’aliments froids ou infâmes, tant qu’il mangeait. Pendant que ses mains partaient à l’assaut des fonds de placards, il lui sembla entendre quelqu’un lui parler, la fillette derrière lui certainement, l’autre étant encore plongé dans les méandres de son esprit. Il écouta vaguement ce qu’elle avait à lui dire, et considérant cela comme indigne de son intérêt, il ne lui répondit pas et l’ignora superbement.
Mais Nathaniel était en présence d’une jeune femme particulièrement acharnée, se démenant pour ouvrir le dialogue. Il la sentit se rapprocher de lui tout en lui parlant à nouveau. Des choses ineptes encore une fois, des insultes en prime. Il ne pouvait cette fois-ci se défaire à l’obligation d’y répondre, car tant qu’il l’ignorerait, elle reviendrait sans cesse à la charge, il en était convaincu. Il se retourna lentement, lui fit face et la jaugea. À la vue éblouissante de son visage juvénile, d’une grande beauté mais légèrement vulgaire, il sentit une vague de chaleur s’étendre à son bas ventre. Un sentiment curieux le saisit, un clivage entre les désirs de son corps et ceux de son esprit. Si la vision de cette nymphe en tenue légère avait tôt fait d’élancer sa virilité, son esprit lui se retrouvait dépourvu du moindre affect. Il la trouvait appétissante, oui, mais à la façon d’un morceau de viande. Elle pourrait rassasier son besoin physique mais elle n’en restait pourtant pas moins aussi impersonnelle qu’un steak.
Si le corps de Nathaniel bouillonnait d’énergie, sa pensée restait en dehors de ces débordements ; froide, analytique, elle ne se soumettait pas à l’instant. Pendant qu’il la dévisageait intensément, sa main glissa jusqu’à un tiroir. Il l’ouvrit d’un coup sec, tâtonna à l’intérieur et en ressortit un ouvre boite. Il s’avança vers la jeune femme et se figea à quelques centimètres d’elle, l’englobant de toute sa silhouette. C’était ce genre de moments où tout aurait pu arriver, sans interdit ni raison ; sans limite et plein d’une démesure extrême. Après tout pourquoi pas ? Il n’y avait personne ici, excepté ce téléporteur à l’esprit dispersé, trop concentré pour saisir ce qu’il se passait en dehors de lui-même. Peut-être pourrait-il s’approprier la jeune femme, sur le sol, sur cette table, partout sans que personne n’ait rien à en dire. La fièvre monta encore, si cela fut possible.

Il s’en détourna pourtant ; cela était trop primaire, primitif. Nathaniel se voulait autre, enfin débarrassé de toutes ces notions absurdes. Il s’écarta de la fillette et se rapprocha de la table où l’attendait la conserve récalcitrante. Dans un éclair d’argent la lame s’enfonça dans le métal, qui crissa de souffrance. Les mouvements de Nathaniel étaient vifs et précis, chirurgicaux. Il avait longtemps observé la gestuelle d’Elkash, sa façon de se déplacer, de parler, d’exister simplement. Il aspirait à l’imiter, et à la dépasser. La chirurgienne, si elle avait eu l’esprit d’un scalpel, s’était faite rattraper par ses émotions et détruite par elles. L’infirmier s’épargnerait un tel destin, car d’émotions il était certain de n’en avoir plus aucune ; disparues dans l’esprit de ce jeune garçon à Londres. La conserve gémit sous les impulsions de l’outil tranchant sa chair métallique. Les plaintes du métal lui firent l’effet d’une douce mélodie, veloutée et plaisante. Nathaniel leva la tête vers les deux autres.
Leurs crânes feraient-ils le même bruit s’il les ouvrait de pareille façon ? Leurs os crisseraient-ils autant que le métal ? La boite crânienne était-elle si différente d’une conserve ?
Et que dire du contenu. Le cerveau était siège de l’esprit, qui sait ce qu’il pourrait apprendre sur celui-ci pendant que ses doigts s’agiteraient au milieu des plis et replis de l’organe.

Le regard gelé de Nathaniel disséqua les visages de ses comparses. Il se rendait compte que ses intérêts avaient très peu changés malgré son nouvel état. L’esprit était sa curiosité, son envie, sa passion, et enfin sa matière. Simplement sa fascination se trouvait coupée de tout débordement émotionnel. Son esprit s’était changé en lame, comme celui d’Elkash : il était mécanique plus qu’affectif, d’une redoutable efficacité ; impitoyable en un mot.
Il sourit à l’instant où le métal cessa tout vacarme.
Les pèches flottantes dans leur jus, pareilles à des cadavres de noyés, appelaient maintenant à être mangées.

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Doris Léolagus

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyMer 28 Mar 2012 - 22:08

Un, deux, trois...

Doris s'enchainait, son visage défilant sous ses yeux à une allure qui aurait fait rougir le meilleur pilote de Formule 1. Il ne comprenait pas bien ce qui lui arrivait mais d'être confronté à lui même le captivait tellement qu'il en oubliait tout le reste. Sa femme, sa famille, ses ambitions... Non, ses ambitions ne s'étaient pas tout à fait évaporées. Par contre, il ne pensait pas un instant à sa famille. Il ne songeait pas non plus au masque qui... Où était-il, au juste ?
Le masque se tenait là, ineffable comme la parole divine. Malgré l'absence de faciès sur lequel on aurait pu lire des sentiments, l'exaspération se peignait sur ce visage sans âme par un jeu de couleurs changeant subtilement vers une colère écarlate. Malgré l'absence de chair, une veine gonflait, juste là, au niveau de l'arcade. Rien ne se passait comme il l'aurait fallu.

Brusquement, le monde vola en éclats. Rien de bien méchant, d'aucuns les auraient qualifiés de petits éclats, d'éclanounets pour les intimes.
Le scandinave sursauta.

**********


... Co.

Il n'y avait plus rien face à lui. La lumière était allumée, contrairement à une nonagénaire subclaquante. Les portails avaient disparus ainsi que le satyre et la jeune effarouchée.

Et puis plus vite vous m’aider, plus vite vous pourrez aller vous coucher. Vous avez l’air d’avoir froid.

Doris se retourna sans hâte. Le naturiste donnait la becquée à la pintade. Il eut un bref mouvement de surprise, se sentant soudainement si peu à propos, si loin de sa place qu'il en serait devenu gêné.
Comme si rien ne s'était passé, il se rapprocha du meuble sur lequel reposait toujours son verre de jus.

Il se dirigea enfin vers la porte, lançant un "Bonne nuit" général. Ceux qui voudraient s'y reconnaitre le pourraient sans le moindre mal.
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Elaine Hildred

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptySam 31 Mar 2012 - 16:42

Spoiler:


Elaine suivait avec fascination les mouvements de l'engin qui semblait doué d'une vie propre. C'était bien la première fois de sa vie qu'elle voyait cette chose en action, et l'idée qu'elle puisse servir dans ce genre de situation l'étonnait tout à fait... La jeune blonde finit enfin par relever la tête de l'entrejambe d'un Nathaniel un peu trop excité et reporta son attention sur l'ouvre boîte. Ça aussi c'était curieux. Mais moins qu'un sexe en érection sans l'aide d'une petite boite de pilules et avec une rapidité tout à fait hors du commun. La belle éclata d'un rire cristallin, qui donnait davantage envie de l’assommer à coup de chaise que de la séduire, et recula d'un pas pour éviter d'être poignardée par l'horrible individu.

Vous êtes tous fous ici !


Elle arracha la boite des mains de l'homme nu et plongea avec avidité ses doigts dans le saint des saints. Un peu de jus s'échappa lorsqu'elle saisit à pleine main l'objet du désir pour l'avaler avec une gourmandise presque candide. Une fois rassasiée (parce que prendre plus d'une pêche aurait signifié dix minutes de jogging supplémentaire le lendemain), elle reposa la boite sur la table, indifférente au jus qui maculait à présent le carrelage, et reposa ses fesses sur le buffet, bien décidée à faire la conversation.

Alors !

En dépit du fait qu'elle venait de passer une heure et demie à se lamenter sur cette foutue boite, qu'elle avait subi l'agression visuelle d'un satyre dénudé et quelques démonstrations de pouvoirs dans une cuisine à trois heures du mat, Elaine pétait la forme. Les pêches avaient fait leur effet, et ses neurones de poisson rouge n'étaient de toute façon pas suffisamment développés pour retenir pareil traumatisme bénin. Elle pointa un doigt manucuré sur l'homme nu.


Alors, vous vous êtes accroc à un truc pas vrai ? Je comprends, j'ai des copines qui sniffent trop aussi, elles ont le même air de zombie débile. Mais elles pensent à s'habiller. Oh et au fait Et cette phrase était tout sauf désintéressée. Vous faites quoi à la Confrérie espèce de vilain satyre ? Inutile de dire qu'elle avait mis trois ans à apprendre ce mot. Et que son métier l'intéressait moins que son compte en banque, car les nouvelles n'étaient pas bonnes.

Et vous !


Cette fois l'index s'agita avec frénésie, comme pour rappeler le type le plus normal des environs. De là à ce qu'elle le siffle, il n'y avait qu'un pas. Mais elle ne sifflait que les pauvres et les domestiques. Et les garçons, quand elle sirotait des mojitos au bord de la piscine. Pour le plaisir de voir ses molosses réduire en bouillie les éphèbes qui s'approchaient. Et à présent qu'elle n'avait ni garde du corps ni mojito, elle s'abstenait.

Vous n'allez pas partir hein ? Je suis contente de voir du monde, j'ai passé la journée à dormir ! Et puis vous n'avez rien mangé. Aucun des deux ! Vous voulez mes pêches ? J'en veux plus moi.... Oh tiens, je suis Elaine Hildred, vous savez, arrivée aujourd'hui. Oh vous avez forcément du en parler... Oh et donc vous faites quoi dans la vie ?

Les jambes de la sauterelle se replièrent pour l’asseoir en tailleur sur ce fichu buffet qui ne s'attendait sans doute pas à accueillir si beau fessier en cette belle nuit d'été. Elaine ondula la tête, un peu, mais pas trop, juste pour laisser sa crinière blanche s'ébouriffer sans inciter. L'un d'entre eux était déjà trop fortement inspiré, et elle n'entendait pas pousser le petit oiseau un peu trop loin sans être sûr d'avoir réellement quelque chose à aspirer avec gloutonnerie. Elle appréciait toujours le liquide. Les cartes bleues étaient traîtres et vites vides. Restait à voir ce que les mâles bourses contenaient.
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Nathaniel Albenco

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyDim 22 Avr 2012 - 21:42



Tout ceci était-il réel ? La scène lui paraissait avoir des allures de rêve. Que tout ceci semblait absurde à Nathaniel. Où était-il ? Avec qui ? Il ne savait plus trop à quoi se raccrocher, même ses certitudes les plus solides lui semblaient être de bien piètres appuis. Cette jeune femme, que disait-elle ? Qu’est ce que ses regards insistants tentaient de lui signifier ?
Sa bite, sans doute.
Quel mot sans grâce. Mais l’adolescente l’avait gravé sur son front, comme si ses pensées de fille lubrique s’étaient inscrites dans sa chair. Ah, que Nathaniel aurait voulu couper ce mot, tout comme l’organe auquel il était rattaché. Il lança un regard au sujet, et nota que la tumescence n’avait toujours pas disparu. Un couteau dans un des tiroirs pourrait mettre fin au problème de façon définitive. Peut-être.

Mais la dinde parlait tellement, malgré que sa bouche fût pleine de jus fruité. Elle semblait déblatérer avec plus d’entrain ses inepties qu’elle en avait à manger ses pèches. Et l’adolescente les engloutissait comme si elle s’était affamée depuis des semaines. Dans ses propos abscons, il était question de drogues, de zombies, d’amies et d’habits, autant de sujets qui ne faisaient sens entre eux. Il y avait aussi cet homme dans son dos, qui s’était réveillé et semblait prendre la fuite avant d’être interpellé. Qu’est-ce que Nathaniel avait à foutre de toutes ces conneries ? Rien de tout ce qu’elle ait pu dire jusqu’à présent ne méritait son intérêt, encore moins une réponse. Malgré tout, il ne se détourna pas de son visage juvénile. Il avait « capté » quelque chose dans ses traits encore enfantins, quelque chose qui, potentiellement, pouvait lui apporter beaucoup. Il fixa ses yeux, son nez, sa bouche, sa mâchoire, et son regard glissa plus bas, la déshabillant du regard sans gêne aucune. Mais il n’était nullement motivé par la plastique de rêve de la femme, mais bien plus par sa manière d’être simplement. Nathaniel enregistra ses attitudes, ses expressions, ses regards, et les mots qu’elle utilisait. Dans le même temps, il ne cessa d’humer l’air près d’elle ; s’appropriant le parfum de sa peau, de son souffle, et des humeurs précises de ses émotions.
Il se redressa après l’avoir longuement respiré et quelque chose dans son attitude avait subtilement changé. Au-delà de sa virilité à nouveau flasque, sa posture corporelle se voulait presque sensuelle. Raide sur ses jambes quelques instants auparavant, l’infirmier se déhanchait légèrement de manière féminine, et son visage avait pris les traits d’une avidité légèrement libidineuse.

Pour Nathaniel, tout lui paraissait maintenant propice à une jovialité aussi soudaine que superficielle. Que cela lui semblait simple de ne réfléchir qu’un peu, sans se soucier de quoi que ce soit, y compris de lui-même. Des pensées idiotes lui venaient, mais il ne les chassa pas bien au contraire ; il se complaisait dans toute cette imbécilité qui ne lui appartenait pas réellement. Gracieusement, il posa son séant sur le buffet, aux cotés d’Elaine (puisque tel était son nom) et imita sa posture. Les jambes croisées et les mêmes allures que la jeune femme, il paraissait être une bien mauvaise imitation de celle-ci.

« Ouais, je trouve ça dingue comme truc !, s’exclama-t-il d’une voix de fausset, radicalement différente de celle qu’il avait en réalité. Je veux dire, tu es là, je suis là, l’autre mec là-bas aussi, et pourtant c’est comme si… Oh, je trouve pas les mots !»

Il se tourna vers Elaine et lui décrocha un sourire mielleux. Il ne faisait pas illusion, il ne ressemblait pas à Elaine. Pourtant il avait saisi l’essence de la jeune femme, et son imitation bien qu’encore maladroite, dégageait quelque chose de trop vrai.

« Non mais sinon, c’est pas trop graaaaave. J’allais dire autre chose. Un truc cool. Oh, je sais ! Ça va venir. Oh, voilà ! »

Nathaniel siffla l’homme à l’entrée de la cuisine, et une fois certain d’avoir son attention, il lui fit un clin d’œil et décrocha son sourire le plus sensuel.

« Avec ma copine là, Nathaniel posa sa main sur la cuisse d’Elaine, on se demandait.
Tu voudrais pas nous la mettre profonde, par hasard, dis ? »

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Doris Léolagus

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyJeu 26 Avr 2012 - 21:19

Et vous !

Le son venait de derrière lui, l'intonation était féminine, tout semblait indiquer que l'interjection s'adressait à Doris. Il se retourna lentement, l'heureux couple – dont un naturiste – lui faisait face.

Vous n'allez pas partir hein ? Je suis contente de voir du monde, j'ai passé la journée à dormir ! Et puis vous n'avez rien mangé. Aucun des deux ! Vous voulez mes pêches ? J'en veux plus moi.... Oh tiens, je suis Elaine Hildred, vous savez, arrivée aujourd'hui. Oh vous avez forcément du en parler... Oh et donc vous faites quoi dans la vie ?

Même sous la torture il n'aurait pas osé avouer que le nom Hildred lui était inconnu, ce ne serait pas très poli et, en plus, elle semblait tenir à ce qu'on la connaisse. Peut-être le monde se serait-il écroulé si elle devait réaliser que ses interlocuteurs n'avaient aucune idée de qui elle est ? Il répondit donc, en substance :

- Oui, bien sûr, Elaine Hildred, enchanté de vous rencontrer en vrai. Je suis Doris Léolagus, PDG suédois d'une multinationale, ajouta-t-il sur le ton de la conversation, comme si les rues en étaient pleines.

Il aurait aimé s'approcher d'elle. Sincèrement, cela lui paraissait normal. Mais pour se faire, il aurait dû s'approcher d'elle et de
lui. Or, son attitude était bizarre, il était en train de... La sentir, oui. Sa turgescence virile affichée semblait partie prendre l'air ailleurs, assez étonnamment, comme si l'odeur d'Elaine était un puissant contre-aphrodisiaque.
Il avait faim mais la situation était trop bizarre pour être normale, aussi il déclina l'invitation à prendre une pêche.


- Je vous remercie mais je n'ai pas trop faim, mentit-il. Je m'en voudrais de vous... Déranger ? Ça par contre c’était parfaitement vrai.

Et là, la situation devint encore plus bizarre, pour peu que ce fût possible. Nathaniel se retourna dans une posture et un déhanché très féminin, comme si sa personnalité s’était adaptée à la situation.


« Avec ma copine là, Nathaniel posa sa main sur la cuisse d’Elaine, on se demandait.
Tu voudrais pas nous la mettre profonde, par hasard, dis ?
»

Afin de protéger son intégrité mentale, un fusible ou deux sautèrent et sa conscience prit spontanément des vacances, histoire de voir si l’herbe ne serait pas plus verte ailleurs. En temps normal, dans le cas où Doris serait en pleine forme, il aurait réagi de manière responsable, en appelant l’infirmier par exemple… Ah non, c’était justement lui qui pétait les plombs. Il aurait pu appeler Emmett ou toute autre personne capable d’agir sur la situation. Maria ? Twikjeya ? Elles étaient sans doute là, quelque part.
Cependant, replaçons les éléments dans leur contexte : Doris avait sommeil, subit une attaque mentale il y a quelques minutes et n’avait pas mangé depuis des heures.

Sa dernière pensée fut donc
What the fuck, ou l'équivalent dans sa langue natale Prognoserna är ännu sämpre, med tanke på von plurings nya lanseringar, beaucoup plus sensé.

Le scandinave était alors bouche-bée devant la scène se déroulant sous ses yeux écarquillés. Il tenait encore son verre de jus mais il en fallait peu pour qu’il lui tombât des mains. La surprise était totale, bien évidemment. Qui se serait attendu, en allant de nuit, dans une école réputée mondialement, se chercher un encas, à tomber nez-à-bi… Nez avec un couple voulant se la faire mettre profonde ?

Les mauvaises langues répondraient « Terry ! », mais elles auraient tort. Ou raison, allez savoir.
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Elaine Hildred

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptySam 28 Avr 2012 - 18:38

Elaine était loin d'être une lumière. En fait, elle était même loin de l'étincelle d'intelligence qui aurait pu amener le plus sauvage des eugénistes à ne pas la balancer du haut d'une falaise à sa naissance. Tout au plus l'aurait on gardée comme reproductrice, et encore. Fort heureusement pour la jeune femme, elle vivait dans une époque d'apparences et de faux semblants où les crétins régnaient en maître, pour peu qu'ils soient capable de se fondre dans la masse et de suivre bien docilement quelques courants inventés par un crétin un peu plus crétin que les autres.

C'est ainsi que la riche héritière qui n'avait strictement aucun mérite aux milliers de zéros qui se bousculaient sur son compte en banque croisait un type qui avait déjà légèrement plus de mérite qu'elle à en posséder un peu moins. Et si ses yeux ne brillèrent pas, son cerveau n'en eut pas moins cette lueur vorace qui caractérisait la gente féminine dans son ensemble dès que l'on parlait d'argent. Il me faut néanmoins m'interrompre, car je crois entendre l'ange de l'égalité des sexes toquer à la porte pour la trente sixième fois aujourd'hui. Il va probablement encore m'expliquer patiemment les choses à ne pas dire...


Pédégé ?

Elaine battit des paupières, brutalement indifférente au psychopathe qui s'en donnait à cœur joie dans la cuisine.

Je ne pensais pas croiser quelqu'un de si important à cette heure, dans la cuisine !


Et la blonde de partir d'un de ses fameux rire soigneusement étudiés pour produire un effet fort émoustillant sur le mâle de base, à savoir rejeter la tête en arrière et glousser avec force reflets sur des dents d'un blanc immaculé. Ne pas oublier le petit regard en coin, évidemment. Et elle n'allait pas le laisser filer non plus celui là.

Mais vous ne me dérangez absolu...

C'est alors qu'un second neurone vint faire un rapport étendu de la situation au premier. Elaine haussa un sourcil devant l'énergumène faussement androgyne qui se dandinait avec une voix de fausset, à côté d'elle. Et brutalement à un centimètre d'elle. Et avec une main sur sa cuisse. Quelque part dans son cerveau, une lueur rouge et une alerte désagréable explosèrent en même temps. Et ce regard si innocent et si mignon qu'elle arborait une seconde auparavant changea pour lancer deux éclairs qui auraient réduit Albenco en cendre si pareille chose était possible.

Elaine n'était pas une lumière. Elle était franchement conne, mais on ne pouvait l'accuser d'être stupide. Enfin si. Aussi. Mais au moins possédait elle cette gentillesse qui... Ah non. Non plus. Elaine était aussi conne que la casserole en face d'elle, mais au moins était elle vivante. Et capable de se rendre compte quand quelqu'un se foutait d'elle. Et s'il y avait bien une chose qu'elle détestait (outre les pauvres, les nuls, les moches, les gens qui ne la regardaient pas et ceux qu'elle n’impressionnait pas), c'était les pauvres looser dans le genre de ce pauvre mec qui se permettaient de se moquer d'ELLE.


T'es en train de te foutre de moi ?

Elle cracha son fiel avec une verve impressionnante. L'habitude sans doute. Ou le plaisir de pouvoir se lâcher.

Nan mais t'es QUI pour te foutre de moi espèce de détraqué ? Tu t'es regardé ?! Pauvre loque !

Et une main manucurée vint s'écraser sur la joue du malheureux satyre. La gazelle sauta du meuble, s'arrachant au contact répugnant de sa main grasse et poilue.

Putain de pervers, va te faire soigner sale malade ! Sérieux c'est quoi ton problème ?! Va t'branler dans un coin, pas sur MA cuisse !

Et avec la vivacité que lui conférait sa fureur hors du commun, elle rejoignit Doris en quelques enjambées. Avec lui au moins, on risquait moins. Un pédégé mignon était tout sauf un détracté sexuel non ? Elaine ne lui demanda en tout cas pas son avis et glissa de force son bras sous le sien.


Vous voulez bien me raccompagner dans ma chambre ? Y a des fous ici !

Elle cilla une fois. C'était le bon compte, une fois. Cela pouvait encore passer pour une poussière dans l’œil, et l'honneur était sauf si on se plantait.
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Nathaniel Albenco

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyLun 7 Mai 2012 - 22:34



Nathaniel était magnifique. Il se sentait magnifique ! Ses courbes généreuses, la sensualité qu’il dégageait, ses lèvres pulpeuses, son regard plein d’un désir brûlant et sa chevelure blonde ; tout dans ce tableau de lui-même ne pouvait qu’éveiller vénération érotique chez les autres. Cela ne manqua pas d’ailleurs. L’homme, ce Doris Léolagus, Pépégédé de son état, ne résista pas à son charme torride.
Oui, Nathaniel était belle. À damner les saints. Et les saintes également. Même la plus illustre des hétérosexuelles s’adonnerait aux plaisirs du saphisme pour la conquête de son cœur. Quelle vie réjouissante Nathaniel menait ! Un claquement de doigt, un clin d’œil, et tout lui tombait dans la bouche.
Bouche que Nathaniel espérait bientôt voir investie par la présence de Doris Léolagus, et des repas hors de prix qu’il pourrait s’offrir avec l’argent de ce dernier. La sensualité, Nathaniel en avait compris les avantages. D’ailleurs il s’agissait d’à peu près la seule chose qu’il comprenait réellement.

Soudain, la jeune femme à ses cotés se mit à brailler. Nathaniel se tourna vers cette pâle copie de lui, cette Elaine aux allures si grossières. Que cette nana était moche, comparée à sa perfection plastique. Un sourire moqueur apparut sur les lèvres superbes de l’infirmier. Comment une pimbêche pareille pourrait espérer réussir dans la vie ? Toutes ces minettes au charme terne et triste, Nathaniel les éclipsait d’un déhanchement gracieux. Quand le corps de cette pauvre fille tenait du tas de gras flasque, celui de Nathaniel n’était qu’ondulations sulfureuses.
La vipère cracha son venin sur lui, mais il n’en avait cure. Comme si un thon dans son genre pouvait l’offenser.
Pourtant l’impensable arriva. Une main épaisse vint s’abattre sur le visage délicat de Nathaniel. De surprise, il faillit chuter au sol, et ce fut un réflexe miraculeux qui lui épargna cette humiliation supplémentaire.
Il se redressa lentement, humant le parfum de son ennemie avec insistance. À chaque inspiration, il sentait la colère monter. Une rage telle qu’il n’en avait jamais connu.

COMMENT CETTE PUTE AVAIT OSER LE FRAPPER ?
Salope.
Pétasse.
Trainée.
Chienne.
Elle l’avait frappé. Elle l’avait frappé. Frappé son visage son visage si sublime. Elle l’avait frappé et maintenant elle partait avec Doris.
Puteputeputeputeputeputeputeputeputeputeputeputeputepute.
PUTE !

« Toi…, grinça Nathaniel, les dents si serrées qu’elles paraissaient sur le point d’exploser. Oh, toi… Je vais te… Je vais te buter, sale conne ! Tu m’as frappé et maintenant je vais te buter ! »

Il se saisit de la boite de conserve encore à moitié pleine et la lança dans la direction du couple, visant en priorité l’arrière du crâne de la salope. Il n’attendit pas de savoir s’il avait fait mouche ou non, et d’un bond gracieux, il quitta à son tour le meuble sur lequel il était assis. Il fit volte face et entreprit de chercher dans les tiroirs quelque chose, une arme dont il se servirait pour éplucher le visage hideux de cette pute.

« J’vais de buter, j’vais de buter sale conne. Tu vas voir. Tu vas voir qu’on me frappe pas comme ça, moi. Tu sais qui je suis ? Putain, tu sais QUI JE SUIS ?! »

Ses doigts se saisirent d’un couteau dont la longueur de lame aurait fait pâlir le plus viril des hommes. Telle une furie, Nathaniel se tourna vers les deux autres. Son regard aussi vaste et déchainé qu’un océan furieux se braqua sur Elaine. Cette chienne qui tentait maintenant de lui voler sa place.

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyMar 8 Mai 2012 - 23:03

Le monde était peuplé de choses incongrues, selon le scandinave.

Par exemple l'ambition, il s'agissait d'un sentiment qui incitait à écraser l'autre pour s'élever soi-même. L'ambition pouvait justifier qu'on tue, dans les cas extrêmes, pour obtenir la position souhaitée. Il existait plusieurs formes d'ambition, bien sûr, mais toutes se basaient sur une augmentation de sa condition, ce qui en soit n'était pas un mal. Le soucis n'était pas d'aller de A à D, non, il y en avait un quand on éradiquait C et D de l'alphabet pour ça.
Autre chose de tout à fait inappropriée, les paillassons. Quand on pense qu'il suffit de retirer ses chaussures dès l'entrée d'une maison pour ne pas en crotter le sol ! Mais non, il y avait encore des gens irrespectueux qui salissaient tout, d'où l'invention de l'essuie-chaussures. Le fourbe se donne ainsi bonne conscience en s'essuyant mais garde la satisfaction de salir l'intérieur, puisque des traces persistent.

Là, ce soir, Doris songeait à réviser son top cinq des incongruités pour y mettre en tête de liste la scène qu'il vivait en ce soir de Février 2052, et placer la haine anti-mutante au deuxième rang. Les superlatifs manquaient à décrire son ressenti, toutes les langues parlées par le PDG n'auraient pas suffit.
Il donnait le bras à une jeune et jolie blonde. Ce n'était pas étonnant, il avait dû se refuser de multiples fois dans sa vie de patron aux poches gonflées. Il avait même réussi à récupérer son innocence après une sordide histoire de viol dans un hôtel japonais.


Vous voulez bien me raccompagner dans ma chambre ? Y a des fous ici !
- Oui, bien sûr, balbutia-t-il en réponse, plus à cause de la fatigue que du charme qui se dégageait de sa compagne actuelle.

Il lui donna le bras mais, alors qu'ils arrivaient à la porte, elle n'eût pas le temps de répondre puisque l'infirmier, psychologiquement travesti, entrait dans une colère noire avec des reflets roses – le rose est la couleur des filles, c'est bien connu.


« Toi… Oh, toi… Je vais te… Je vais te buter, sale conne ! Tu m’as frappé et maintenant je vais te buter ! »

Par réflexe, Doris mit sa main sur le trajet de la conserve. Il avait eu, de nombreuse fois, à éviter des projectiles pour protéger sa famille ou lui même. En général, il créait un portail sur le trajet et un autre au niveau de l'assaillant, de sorte qu'un retour à l'envoyeur ait lieu.
Cette fois, cependant, il rata son effet et un trou de taille très modeste apparut, déviant la boite métallique en la laissant répandre son jus sur le malheureux duo.

Une montée d'adrénaline, conséquence des menaces et de la profusion de jurons que beuglait Nathaniel, lui permit de réagir vite. Doris ouvrit la porte, poussa Elaine de l'autre côté sans ménagement, puis referma la porte derrière lui.
Tout en laissant son corps peser sur la porte, il appuya sa main dessus. Un petit trou, de la taille d'une pièce de un euro, apparu au creux de celle-ci et il sut que l'autre était dans le coin en bas à droite, de l'autre côté. Grâce à ça elle serait immobile pendant au moins trente secondes, le temps de fuir.
Sauf si l'infirmier trouvait le moyen de détruire la porte, par la force ou grâce à un outil.


- Vite, par là.

Il tira la demoiselle en détresse par le bras en montrant moins de brutalité que précédemment. Il connaissait mieux les locaux de la Confrérie qu'elle et son réflexe fut de se mettre à l'abri, dans une salle qu'il connaissait bien. Une salle dont il savait qu'il pourrait verrouiller la porte, si besoin. Ce type n'était pas légion, il se rendit donc, en courant, avec un psychopathe à ses trousses et une aguicheuse en puissance au bout du bras, dans sa chambre, en toute innocence.

Une fois arrivés il ferma la porte derrière lui et dit, en haletant :


- Excusez-moi pour votre bras, mademoiselle Hildred, j'espère que vous n'avez pas trop mal ?

Dans un autre contexte, de tels propos auraient été tendancieux. Ici, pourtant, son ton était très doux, loin de toute lubricité, et il se dégageait de lui une bienveillance à couper au couteau pour en faire des tartes. Une bonne tarte à la gentillesse. Il s'inquiétait vraiment que la fille soit en bonne santé. Dès qu'ils seraient sûrs d'être tirés d'affaire, il la rendrait à ses quartiers.
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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyDim 13 Mai 2012 - 14:40

Elaine était habituée aux piaillements de ses consoeurs. En jeune femme tout à fait superficielle qui ne fréquentait que ses semblables, la jeune blonde avait eut affaire bien souvent à des harpies déchaînées, que l'alcool ou la drogue rendaient plus braves que d'ordinaire. Par chance, miss Hildred était habituée à ses situations et piaillait bien souvent plus fort que ses adversaires. Si les choses dégénéraient vraiment (et c'était rare, car les milieux huppés ne pardonnaient que rarement ce genre de débordement éthyliques), la jeune blonde avait facilement le dessus sur des demoiselles empâtées par les excès. Une double paire de baffe cuisantes suffisaient en général à envoyer la malheureuse sur son postérieur rebondit et un mouvement capillaire rageur assorti d'un mojito avalé cul sec achevaient de convaincre les spectateurs de la classe infinie d'Elaine.

Malheureusement pour cette dernière, elle n'était pas dans dans une soirée huppée. Ses quelques mouvements de boxe, son revers fulgurant et ses jambes de sauterelle lui étaient à peu près aussi utiles qu'un Bescherelle ou un dictionnaire en temps ordinaire. Ici c'était un homme qui voulait lui faire la peau. Et un homme qui brandissait le couteau monstrueux qu'elle avait utilisé pour tenter d'éventrer la boite de pêche...

Elaine poussa un petit cri lorsque le psychopathe se saisit de son arme. Yeux agrandis par la terreur, elle fit pivoter le pédégé de quatre vingt dix degrés. A moins que ce dernier, pris d'un élan de galanterie soudain, ne l'ai protégé avant qu'elle décide de se servir de son corps... De toute façon, elle n'eut qu'à se laisser porter par l'homme qui paraissait visiblement très maître de lui même. Elaine hoquetait, regard dans le vague, avant qu'il n'accroche l'éclat de la lame et remonte sur le visage de l'infirmier, hanté par la folie. Elle gémit doucement avant que la porte ne se referme sur la vision d'horreur.

… Et sans savoir trop comment, elle se retrouva dans une chambre avec un homme haletant contre elle. C'était en général le moment où elle expliquait patiemment que non, lui avoir payé des mojitos toute la soirée et l'avoir couvée du regard avec une jalousie masculine ne suffisait pas pour l'embarquer dans une chambre comme la dernière des dépravée. Hé, elle était mariée tout de même ! Et elle filait, gracieuse créature satisfaite de son effet sur le malheureux ruiné qui restait les bras ballant dans sa chambre vide..

Mais l'on ne se comportait pas comme ça lorsque quelqu'un lui sauvait la vie. Encore haletante, elle bredouilla quelques mots, ses lèvres se tordant de façon comiques alors qu'elle tentait de les prononcer correctement.


Kess kess... kesss que …

Inspiration. Expiration. Elle ferma les yeux une seconde et les rouvrit. Back in da place.

Non non ça va... Mais... C'est qui ce dingue ? En tout cas merci pour... OH MON DIEU.


Retirant une main poisseuse de ses cheveux, Elaine fixa une seconde le jus de pêche qui lui dégoulinait sur le visage. Interdite une seconde, elle eut tôt fait de se ruer dans la salle de bain, plantant là le malheureux riche chevalier blanc sauveur de jeune blonde en détresse. Sans vraiment prêter attention à l'état de la pièce ou à la porte restée ouverte (en dépit d'une circulaire informant les jeunes blondes que les salles de bains devaient être expressément fermées depuis que madame la directrice avait été attaquée par un satyre français avide d'abuser de sa peau de pêche, et encore, on passait sur les détails sordides, mais on murmurait qu'elle avait été forcée d'avorter) Elle se déshabilla en un tour de main et tapota sur le clavier holographique pour obtenir une eau chaude, voire brûlante. Elle sourit uniquement lorsqu'elle sentit sa peau rougir sous les jets de vapeur.

Merci pour tout donc ! Il va rôder toute la nuit vous pensez ? Je le trouvais gentil au début moi... Rassurez moi, vous n'avez pas de couteau dans cette chambre ?

Et Elaine de partir d'un rire cristallin au milieu du vacarme de l'eau qui ruisselait, alors qu'elle se frottait frénétiquement... le cuir chevelu bande de pervers. Rien en revanche n'indiquait qu'il soit tout à fait responsable pour monsieur Léolagus, homme marié, d'avoir une jeune écervelée dans le plus simple appareil, sous la douche de sa chambre personnelle, fermée à clé. Mine de rien, ces serviettes étaient probablement légèrement trop petites pour une demoiselle de ... carrure d'Elaine ?


Et des serviettes plus grandes, vous en avez ?
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Doris Léolagus

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyVen 1 Juin 2012 - 22:31

- Je ne pense pas qu'il nous poursuive jusqu'ici, non.

Doris se retint de rajouter « L'infirmier a libre accès à peu près partout pour régler les situations d'urgence, il viendra sans doute nous égorger dans notre sommeil ». Ce genre de trait de cynisme n'était absolument pas son genre. Il connaissait à peine le sens du mot « humour », c'est dire.

Pendant que sa conquête non-souhaitée se trémoussait dans des positions très naturelles pour une douche en solitaire, lui s'installa sur l'ordinateur de bord.
En tant que membre normal de la confrérie, il avait bénéficié d'une chambre standard, avec tout le mobilier standard qui y correspond : le lit de deux mètres de long et d'une demie-place de large, la petite table de chevet avec la lampe qui fait « pouit » quand on l'éteint – à moins que ce ne soit un cadeau d'une de ses filles – la planche collée au mur et censée faire office de bureau, une connexion à Internet, ainsi que plein d'autres commodités. En revanche, son rang lui avait permis d'obtenir un écran de bord, permettant de modifier certains aménagements à la demande.
Que la technologie pouvait être pratique quand même.

Il fureta sur l'écran, allant et venant au gré des menus luminescents pour trouver celui du nombre de lits. L'idée de changer le sien pour un double ne lui vint même pas à l'esprit, alors qu'une bombasse à damner le premier homose membre de l'Institut qui errerait dans les parages roulait des seins sous le jet puissant de son robinet.

Quand la question de la taille des serviettes se posa, il répondit avec une certaine lassitude dans la voix :


- Ce sont celles de la Confrérie Moderne, c'est une taille standard. Vous pouvez en utiliser deux si vous le souhaitez.

Il aurait pu demander en demander des plus grandes à l'ordinateur, mais il n'en avait pas envie. Après tout, si elles lui convenaient, elles lui conviendraient aussi.

- Prenez les propres, celles dans l'armoire.

En analysant plus en avant le contenu de l'ordinateur central, il tomba sur des photos de promotions d'élèves passées. Ceux de 2047 avaient l'air particulièrement brutaux, un groupe d'armoire à glace où les lunetteux se distinguaient par leur rareté. L'un deux portait une voiture avec toute la nonchalance feinte possible. La photo de 2050 était plus équilibrée, avec au moins deux têtes de mentaliste, quelques aberrations physiques et un œil – sans doute la facétie d'un illusionniste.
Ce n'était cependant pas tout ce sur quoi Doris pouvait chuter en se brisant la rétine. En ouvrant malencontreusement un dossier nommé « les cochonnes de Fukushima », il entraperçut des images classées X, voire même Y ou Z, sur lesquelles des femmes déformées par leur mutation se prêtaient à des jeux interdits aux âmes les plus sensibles.

Un bruit de craquement se fit entendre derrière lui. Il se retourna prudemment et constata qu'un autre lit était apparu au côté du sien. Les draps semblaient frais et la chambre légèrement plus grande.


- Dites, vous n'avez rien contre le fait de dormir ici cette nuit, histoire que demain je m'occupe d'alerter les responsables au sujet du satyre qui vous a agressé cette nuit ? Au moins là vous serez en sécurité.

Du moins, il l'espérait.
N'attendant pas la réponse, il se déshabilla et, veillant à conserver les règles de bienséance intactes, il garda ses sous-vêtements pendant l'échange costume-pyjama.
Une fois habillé pour l'occasion, il se glissa dans ses draps et s'endormit presque instantanément, tant la fatigue était puissante et visqueuse. Il omit de se brosser les dents, ce qui était très mal, ne jamais reproduire l'expérience à la maison. Il se laverait au réveil, de toute façon il était de ceux qui pensaient que la transpiration nocturne nécessitait une douche de réveil.

Une dernière fois il perçut une forme vague qui sembla l'appeler, mais ses paupières se fermèrent sans demander leur reste.
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Elaine Hildred

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptySam 16 Juin 2012 - 16:27

Il existait à travers ce vaste univers, des situations complètement insolubles malgré toute la bonne volonté du monde. Qu'il s'agisse d'Elaine mise à l'épreuve par un puzzle de trois pièces, Kenjiss (sobre) face à un bouquin de philosophie ou Twikjeya coincée dans un cinéma diffusant un marathon de film à l'eau de rose, certaines choses n'étaient tout simplement pas possibles.

En l’occurrence, tenter d'engoncer mademoiselle Hildred dans une serviette de bain à peine suffisante pour contenir l'opulent postérieur de monsieur Léolagus. Et si le gracieux arrière train de mademoiselle Hildred était autrement plus à l'aise dans le peu de tissu disponible, c'était bien la seule partie de son anatomie que les pauvres fibres de coton pouvaient masquer sans hurler leur douleur. Certaines demoiselles auraient pu probablement forcer pour s'emmitoufler dans l'unique serviette propre de la salle de bain, Twikjeya en tête (la sombre dame aurait probablement réussi à draper trois le squelette qui lui servait de corps), mais Elaine aurait à peine pu jouer l'ingénue dans quelque magasine de charme.

La situation était donc fâcheusement compliquée et la blondasse trempée qui fixait le morceau de tissu dans le miroir avec l'air ahuri ne l'aurait probablement pas résolue sans l'aide d'un Doris qui parvint à détacher son esprit de ses femmes pieuvres pour lui confier qu'il existait d'autres serviettes. Elaine haussa les épaules. Chez elle, une demie douzaine de servantes se relayaient en permanence pour veiller à ses moindres désirs et il était particulièrement agaçant de devoir se débrouiller seule. Mais qu'importe. Décidée à ne pas se laisser abattre, elle rouvrit la porte de la salle de bain et fila jusqu'à l'armoire.

Cette action mérite toutefois une explication approfondie. Se ruer à poil dans la chambre du type le plus pervers du coin (en témoignait le contenu de son ordinateur!) était il judicieux ? Probablement pas. Était ce même décent ? Aucunement. Mais Elaine réfléchissait rarement à la globalité de ses actions. La situation était claire, elle avait besoin de serviettes, il y avait des serviettes dans un placard, elle allait jusqu'au placard. Et tant pis si elle faisait monter la température de la pièce de quelques degrés se faisant. Doris en fut donc quitte pour se rincer l'oeil sur une silhouette fine aux courbes appuyées. Il entrevit des seins opulents, une moue coquine entre quelques mèches trempées qui faisaient probablement exprès de souligner les formes de la demoiselle, puis put contempler un peu plus longtemps un fessier probablement modélisé par le Créateur lui même dans un moment d'envie de perfection ultime. Le tout était supporté par d'adorables gambettes d'environ trois mètres quarante huit et de …


Ah mais...

La bombasse en chef fixa d'un air bête le caleçon rose à cœur qui tomba au sol lorsqu'elle ouvrit le placard. Le mauvais placard à vrai dire. Vraiment, quel ahuri dessinerait une salle de bain sans y ajouter une armoire spécialement conçue pour accueillir, mettons... quelques serviettes propres ?! Elaine en fut quitte pour se retourner et entrapercevoir les serviettes qui l'attendaient sagement dans la salle de bain, par la porte entrouverte de L'AUTRE placard. Entre temps, Doris subit probablement une inflammation de la rétine et l'équivalent d'un accident vasculaire en quelques secondes lorsque la belle, main sur la hanche, fit jouer sa colonne vertébrale mutante pour apercevoir l'objet de ses désirs.

Puis elle retraversa la chambre dans sa tenue d'Eve.

Et ce fut après toutes ces péripéties qu'Elaine Hildred parvint enfin à se sécher et à se rhabiller pour se glisser dans les draps frais de ce gentil monsieur qui l'hébergeait. Elle aurait pu s'ébahir du changement de lit, mais on faisait mieux chez elle. Elle aurait pu s'étonner de la galante invitation, mais elle était habituée à se faire draguer autrement plus agressivement par des vieux autrement plus laids. Et autrement plus riches. Alors elle ne se priva pas de se laisser allez dans les bras de Morphée, sans guère plus d'arrières pensées. A ceci près qu'elle se tenait à l'écart de l'homme, en femme mariée qu'elle était, à l’extrémité du lit. Pas tout à fait folle, la guêpe. Elaine ne se priva toutefois pas de se retourner vers lui pour lui susurrer d'une voix trop douce pour être tout à fait innocente. De toute façon, l'autre goujat dormait déjà. Ou alors il avait succombé à sa seconde attaque cardiaque en observant ses seins qui mourraient visiblement d'envie de vivre libres de l’oppression de son débardeur.


Merci de m'avoir sauvé la vie.
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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyMer 4 Juil 2012 - 13:12



L’odeur était partout. Le parfum de cette fille dans ses narines ; entre ses doigts, qui filait ; dans ses yeux, un voile opaque de brumes épaisses et hypnotiques ; contre son palais, un goût sucré de miel. Au dehors, au-dedans, partout ; le monde n’était plus qu’une vaste odeur, obsédante et infinie. Où était-il dans ce vaste univers rempli de senteurs intenses ? Son propre parfum, qu’était-il ?
Il n’y avait plus qu’Elaine dans sa tête. Il n’était plus qu’Elaine.
Nathaniel avait disparu. Envolé, sans odeur.

Les deux n’étaient plus là. Ce fils de pute et cette salope avaient disparu ! Partis ! Voilà, maintenant quand on se livrait à une introspection personnelle, vos interlocuteurs en profitaient pour se faire la malle. Non mais oh, c’était la fête à mémé ou quoi ? Ils étaient qui ces deux cons pour le traiter avec un tel manque de respect ?
Inacceptable. Vraiment honteux. Que croyaient-ils ? Qu’on pouvait cracher sur lui sans qu’il ne réplique ?
Non, non, non et non. Hors de question. Foi de Nathelaine, cela allait se payer.

« Mais enfin, revenez keuwa !, rugit-t-il face à la porte fermée, sérieux mais vous déconnez ! Je plaisantais, revenez enfiiiiin ! Me laissez pas toute seule, il fait froid et j’ai pas de culotte ! Revenez ou sinon… sinon je vous envoie en procès pour non assistance à personne en danger !
Et il partit dans un grand rire cristallin, fier de sa plaisanterie. Brutalement il se tut et ses yeux s’écarquillèrent d’angoisse.
Non mais en fait je suis perdue là, c’est pas drôle ? Elle est où ma chambre ? »

Le bruit du couteau contre le sol sonna comme un glas. La terreur envahit Nathelaine, qui se rendait (enfin) compte qu’il était désespérément seul dans une cuisine vide, réellement abandonné par ses seuls interlocuteurs, et qu’il n’avait aucune idée d’où aller à présent.

« Oh zut… Oh zut ! »

Mais il y avait l’odeur. Toujours là. L’odeur serait son guide.

« Ah, ouf. J’ai cru que vous étiez vraiment partis. Vous voulez bien m’emmenez avec vous, maintenant ? »

La cruche blonde, toujours aussi laide, et le pédégé rirent en chœur, comme amusés de la demande. Ils étaient revenus la chercher, c’était une blague en fait. Leurs deux silhouettes, un peu floues, se tenaient à l’entrée et l’invitaient par des gestes à les rejoindre.

« Oh mais vous savez, je plaisantais un peu, hein. Il faut pas partir comme ça, j’ai eu peur ! Nathelaine se tourna vers Elaine Hildred et la dévisagea de haut en bas. On va faire comme s’il ne s’était rien passé, d’accord ? Mais gifle moi encore et je te jure que ça va barder !
Il porta ensuite son attention sur le pédégé et il lui fit un clin d’œil qu’il voulait sensuel. Et sinon, voouuuus ? Toujours intéressé par un tête à tête ? C’est quoi votre numéro de carte bancaire, en fait ? »

Doris lui renvoya son clin d’œil et son sourire engageant fut la plus belle des réponses. Nathelaine gloussa, ému devant tant de charme. Le pédégé lui tendit sa main et Nathelaine s’en saisit avec la fébrilité d’une princesse découvrant enfin son prince charmant.

Il le guida dans les couloirs. Prévenant, délicat, il avait tout du beau chevalier servant. Quant à Elaine, Nathelaine s’en moquait éperdument. Cette greluche pouvait bien rester en bas dans la cuisine, elle n'était d'aucune importance. Peut-être y était-elle-même restée ? Peu importe
Doris le stoppa face à une porte, probablement la sienne. D’une gracieuse révérence, il l’invita à entrer. Nathelaine gloussa une nouvelle fois, conquis. Sa main délicate se referma sur la poignée de la porte et il l’abaissa pour pouvoir entrer.
Mais la porte resta résolument close.
Nathelaine prit une grande inspiration, la dernière.

« Toc, toc, toc. »

Ses coups contre le battant de bois étaient pressants, non maîtrisés.
Il avait hâte d’entrer.

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyJeu 19 Juil 2012 - 20:28

La vie pouvait toujours avoir un aspect pathétique, selon la façon dont on la contemplait. Quelqu'un de pessimiste par nature la voyait sous des teintes de gris particulièrement mornes et tristes. Il n'y avait rien de mal pour autant, c'était juste triste.
Doris n'était pas pessimiste, juste pragmatique, réaliste. Il était capable de réfléchir froidement pour préserver les intérêts qu'il croyait supérieur. Là, tout de suite, son intérêt supérieur était de dormir, ce qui n'allait pas avec l'air de panique d'Élaine qui venait de le secouer. On toquait à la porte, plus particulièrement IL toquait à la porte. Saint judas permettait d'en être sûr, et Nathelaine était dans le plus simple appareil.

Sa tête était lourde, enfoncée dans son oreiller comme si on l'y avait ancrée au fer à souder. Ses yeux s'ouvrirent, difficilement, lentement. La lumière ne lui faisait pas mal, il n'avait pas eu le temps de s'y déshabituer. Ses membres en revanche étaient engourdis, lourds, pesants. Ils s'étaient détendus à un point tel que les remettre en branle coûtait cher.
Progressivement, il rassemblait ses forces. Il souleva la tête et se mit en position assise dans son lit. Il se frotta les yeux par réflexe et bailla à s'en déboîter la mâchoire. Comment pouvait-on lui faire un coup pareil ?

Il se tourna vers Élaine qui arborait des seins protubérants. Visiblement, elle dormait sans soutien-gorge. Un autre jour, un autre lieu, il aurait pu y faire attention mais pas cette fois en cet endroit précis.
Maugréant, vacillant légèrement, il se boucula plus qu'il ne se déplaça jusqu'à la porte et observa au travers. Ce qu'il vit lui fit l'effet d'une douche froide et sa vivacité diurne lui revint tout à fait.
Il plaça un index sur sa bouche pour faire comprendre à Élaine de se taire. Les solutions étaient bien maigres : ils étaient coincés sans issue dans une petite chambre de dortoir. Doris n'avait pas ses portails sous la main pour s'enfuir. Pourraient-ils improviser une arme avec quelques serviettes et du savon ?

Doris prit une attitude posée, sûr de lui, entrouvrit la porte, la chaîne retenant toujours le battant, et dit de manière bienveillante à l'envahisseur pour gagner un peu de temps :

- C'est pour quoi monsieur ?

Plus discrètement, il lança à Élaine :
- Vous avez une idée pour se débarrasser de lui ? Il faudrait l'assommer ou quelque chose.

Il cherchait des yeux un moyen de se défendre mais, de sa position retranchée, il n'avait accès qu'à un bout de lit ou un morceau de bureau. Il y avait fort à parier qu'un stylo ne suffirait pas à arrêter un mentaliste capable de le mettre hors d'état d'agir aussi facilement.
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Elaine Hildred

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyJeu 26 Juil 2012 - 15:10

Ceux qui prenaient pour exemple la tartine de confiture pour illustrer la loi de Murphy n'étaient que d'immondes geignards qui prenaient un peu trop de plaisir à se plaindre pour voir le malheur des autres. Elaine en savait quelque chose, puisqu'elle participait contre son gré à une révision complète du statut de merdier absolu. Une véritable cascade d’événements, une réaction en chaîne à faire hurler de rire le plus ouvert d'esprit des nanards direct to dvd. En l'occurence, pour une simple envie de pêche, la malheureuse blonde platine se retrouvait à moitié nue dans le lit d'un type trop asexué pour le remarquer, poursuivie par un psychopathe mentalement travesti qui éprouvait un vif désir de montrer à quel point il était autrement plus pervers que l'innocent de la chambre ! Comble de la stupidité, ce dernier ouvrait bien gentiment la porte avant de s'apercevoir qu'il n'avait aucune idée de la façon de gérer ce type relativement dérangé. Et le malheureux de demander de l'aide à la seule personne des environs qui ignorait la différence entre les billets sous les 100 dollars.

Pardon ?!

Elaine flanqua la couette en l'air très exactement trois minutes après l'avoir placée sur son opulente silhouette. Elle jeta ses quatre mètres quatre vingt douze de jambes atomiques hors du lit et se rapprocha de la porte pour y jeter un coup d’œil, comme pour confirmer la présence de Nathaniel Naked Albenco dans toute sa petite virilité. Indifférente aux consignes du pédégé qui allait probablement avoir besoin de beaucoup d'aspirine après cette soirée, la blondinette hurla d'une voix stridente en fixant le plafond.

Mais c'est quoi ce mec quoi !

Certes, les relents de peur revenaient roder autour d'elle, mais Elaine faisait partie d'un monde où la moindre porte était capable d'arrêter une équipe de terroristes munis de lance roquettes et autre voitures bélier explosives. Telle n'était pas la philosophie de la Confrérie (Kenjiss avait déclaré un jour « si ces petits merdeux fument dans leurs chiottes, je veux pouvoir défoncer leurs portes d'un orteil et faire bouffer des mégots avant qu'ils s'éteignent ! »), mais Elaine l'ignorait. Aussi s'exclama elle avec l'assurance que lui conférait son statut de princesse auto proclamée.

Mais foutez le dehors ce connard !

Et de revenir avec une savonnette dans la main, traversant la petite chambre en quelques enjambées. Elaine considérait que déranger son sommeil était un crime suffisamment grave pour mériter une émasculation pure et simple. Elle n'allait donc pas prendre de gants avec l'intrus qui ne pouvait pas l'atteindre de toute façon et balança sa savonnette sur sa tronche avec une puissance surprenante pour une jeune fille de sa carrure. Elaine n'avait jamais officiellement joué dans l'équipe féminine de baseball de son lycée puisqu'elle était capitaine cheerlader, mais un prétendant stéroïdé ne s'était pas privé de lui donner quelques leçons privées justement, de lui apprendre à lancer correctement une balle sans se gêner pour rectifier sa position de ses grosses paluches poilues. Malheureusement pour le lanceur, Elaine était à l'époque la petite copine attitrée du capitaine de l'équipe de football... Une bien sombre histoire de vengeance et de plusieurs démolissages de tronches plus tard, le baseballeur décédait lorsque son cœur tripla brusquement de volume sous l'effet d'une overdose de stéroïde destinés en réalité à la totalité de l'équipe. Bref.

La savonette rebondit donc sur l'auguste pif de la fausse blondasse décolorasse assortie d'une bordée de décibels à faire pleurer un larsen.


Tu te casse maintenant le détraqué ! J'dors avec mon mec là, ça se voit pas ? Chéri, casse lui la gueule !

Brusquement passée au tutoiement et au langage familier avec l'ardeur que lui conférait un agacement tangible, Elaine poussa Doris dans le dos. Elle fit claquer sa langue contre son palais, comme pour se préparer à un uppercut sauce Hildred. Une solution qu'elle préférait réserver aux extrêmes urgences, tant elle n'aimait pas faire usage de son pouvoir devant les inconnus au portefeuille potentiellement baisable.
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Nathaniel Albenco

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyDim 19 Aoû 2012 - 19:16



Le pédégé charmant, là devant lui. La porte seule les séparait encore. Nathelaine fit jouer de ses cils telle la plus cajolante des biches et lui décrocha un sourire qui aurait fait pâlir un ciel étoilé.

« Ouiii, alors… Je suis trop contente de vous retrouver, voyez, parce que je me disais que… Enfin c’est vous qui me l’avez dit quoi, alors je suis là, quoi… »

Les joues poupines de Nathelaine rosirent légèrement. Il se sentait maladroit, bafouillant, presque embarrassé. Ce genre de malaise face à un homme n’était pas arrivé depuis des années, pas depuis qu’il avait engagé son coach de vie, excellent professeur et qui lui avait accordé quelques heures de cours supplémentaires.

« ‘Fin voilà keuwa… »

Soudainement, un cri strident lui vrilla les oreilles ; une voix qu’il connaissait mais pas prononcé d’une autre bouche que la sienne. Nathelaine dévisagea le pédégé d’un air effaré, découvrant avec horreur la présence de l’autre salope.

« Toi… Toi… ! »

Dans ses mots, la surprise la plus totale mais sous laquelle couvait déjà le grondement menaçant d’une colère hystérique. Nathelaine se sentit trahi et surtout furax. Son visage se modela sous les effets de la rage ; ses yeux se plissèrent, son nez se fronça et ses lèvres se retroussèrent sur ses dents qui parurent dans l’instant démesurément longues et pointues.

« Vous… Elle… ! Je… buter… vous… elle ! Pétasse ! »

Un début de rugissement suraigu naquit dans sa gorge mais il fut soudainement interrompu par l’arrivée d’un objet sur son nez. Le choc, plus surprenant que douloureux, fit disparaître l’odeur de la fille au profit de celle du sang.

« Ah. »

Le sang coula jusqu’au menton puis sur le sol, le tachant de minuscules flaques rouges. Nathaniel, à nouveau lui-même, resta immobile devant ses interlocuteurs, le regard dans la vague.

« Ah, répéta-t-il d’un air absent. Je vois. Je vois. »

Pas la moindre émotion sur son visage. Pas le moindre éclat dans ses yeux. Pantin dont on venait de couper les fils, il ne savait plus comment se tenir ou se comporter, ou même envisager de le faire.

« Absurde, lâcha-t-il enfin. »

Il parut voir à nouveau, et cet imbécile aux rêves fous, et cette sotte aux terreurs nocturnes. Deux idiots sans ambition, prisonniers d’eux-mêmes.

« J’ai trouvé la réponse à ma question. « À qui suis-je ? », je réponds « tout le monde ». Pas « personne », « tout le monde ». Je peux être vous, mademoiselle, ou vous, monsieur. Je peux être les deux à la fois. Ou aucun, d’autres personnes encore que je n’aurais que croisées.
Sa voix ne s’enflammait pas ni ne montait de ton. Il énonçait un constat, et si ce dernier lui plaisait et le stimulait, il n’en laissa rien paraître.
Le fait est que n’ayant aucun visage, il toucha du bout du doigt sa joue, j’en ai des milliers. Les vôtres ne sont que des grains de sable dans un océan d’infinités.

Je peux être Tout, et peut-être bien plus.
»

Il se tut, et partit sans plus dire un mot, son silence comme seul compagnon. Sa démarche d’abord titubante se fit plus solide, plus ferme. Sa silhouette était celle d’un homme à présent lui-même, ayant cessé de courber l’échine et prêt à se transformer en objet inamovible. Que rien au monde ne pourrait plus changer.

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Doris Léolagus

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyVen 24 Aoû 2012 - 21:13

Quelle excellente idée que celle de la savonnette. Un bon coup dans le nez pouvait en calmer plus d’un. Doris n’eût cependant pas le temps de se demander si c’était cela qu’on appelait « le coup de la savonnette » dans les prisons : à grand renfort de petits cris la blonde prit les devants, si bien qu’il se retrouva nez-à-nez avec un satyre de première main.

Tu te casse maintenant le détraqué ! J'dors avec mon mec là, ça se voit pas ? Chéri, casse lui la gueule !
- Euh… Non mais…

Le suédois n’eût pas non plus le temps de mettre en ordre ses idées que l’empathe prit la parole. Ce qu’il dit alors fut long et assez incohérent. C’était dommage, si l’on faisait abstraction de son regard absent, il avait un visage plutôt beau, conservé hors des affres du temps.
Il dit quelque chose comme quoi il avait des visages par milliers, comme quoi il était tout… C’était tellement incohérent. Doris l’avait face à lui et il avait un seul visage. Il n’était pas non plus tout, juste un infirmier, sans doute plus malade mentalement que le patient moyen qu’il devait traiter tous les jours. Il savait que certaines mutations étaient lourdes à supporter, mais à ce point !

Il le regarda partir, fier dans sa nudité. Il n’avait pas eu besoin d’en venir aux mains, et heureusement, il détestait la violence.
Il se retourna en direction de sa chambre, une fois qu’il fut certain de l’absence de Nathaniel. Il se rappela alors qu’il y avait une blonde dans son lit.


- C’est bon, ce malade est parti.

Doris haletait légèrement, essoufflé qu’il était par la succession des événements qui le frappèrent depuis moins d’une heure. Sa tension retombait et, avec elle, la fatigue reprenait ses droits. Il se déplaça, ses bras semblaient plus lourds que nécessaire. Sa nuque le tiraillait de nouveau, elle était raide, endolorie. Une gêne, mais ce n’était pas la pire.
Il avait une blonde dans son lit, bordel…


- Bon, je suis désolé mais, du coup, je ne pense pas qu’il y ait des risques à ce que vous rentriez chez vous. Ce n’est que l’infirmier du centre, après tout, il a dû recouvrer ses esprits et rentrer chez lui.

Il s’en tenait au vouvoiement, malgré les quelques « dérapages » sous le feu de l’action. Le contexte aurait sans doute voulu qu’il la saisisse par la hanche, fougueusement, puis qu’il lui roule un patin digne de ce nom avant de la prendre sauvagement sur le matelas en la faisant crier de plaisir, et ce en laissant la porte entrouverte pour que tout le monde sache qu’il était le mâle dominant de l’étage, mais il n’en fit rien. Il s’agissait de Doris, il était sexuellement plus que satisfait par sa femme et il était fatigué.
Il n’était pas du genre à avoir une érection quand il était fatigué. C’était un peu sa migraine à lui.


- Je vais même vous aider à porter vos affaires jusqu’à votre chambre, au moins nous serons sûrs que rien de fâcheux ne va vous arriver sur la route.

Il souriait et, malgré l’envie de dormir, il était prêt à faire encore un effort pour elle. L’effort ultime, avant une petite mort à la fois très et peu commune.
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Elaine Hildred

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptySam 25 Aoû 2012 - 16:44

Elaine ne comprenait rien. Rien d'exceptionnel ceci dit, puisqu'il était rare que la malheureuse ait une illumination subite dans la seconde qui suivait les réflexions d'autrui. Aussi se contenta elle d'écouter sagement le baragouinage du demeuré planté de l'autre côté de la porte, avec les pupilles suffisamment écarquillées pour donner envie à un chasseur de bébé phoque de pleurer toutes les larmes de son corps en éclatant le crâne de ses proies à coup de planche. Et il était probable que les bébé phoques se mettent aussi à pleurer devant la lèvre inférieure tremblotante de la bombasse blonde. Qui reprit bien vite du poil de la bête lorsque le danger s'éloigna.

Il est trop drogué ce mec...

Comme la plupart des bien (hm...) pensants de cette époque et des trois siècles précédents, Elaine aimait bien trouver une raison à la folie humaine, et quoi de mieux que de désigner la drooooogueuh comme cause évidente ? La drooogueuh, c'était cette horreur qui rendait stérile, impuissant, creusait des trous dans le cerveau, provoquait cannibalisme et meurtres de masses, exploitait les petits chinois, tuait les bébés phoques (oui, encore) etc etc. Pire, on pouvait rester perché ! Nathaniel était donc probablement le type dont tout le monde avait entendu parler, l'ami de l'ami de l'ami qui avait pris une fois de la came et qui était juste jamais redescendu tu vois ? Le malheureux mutant avait donc l'insigne honneur d'être le premier être vivant capable de synthétiser une substance psychotrope en continu, et ça, c'était génial. A supposer que l'éducation nationale lui mette la main dessus, il pourrait être exhibé dans les classes pour terroriser les malheureux élèves lorsqu'un flic bedonnant et rougeaud le présenterait d'une main dégoûté « vous voyez les enfants ? On en prend une fois, on devient COMME CAAAAAA ! On viole sa copine, on bute son père, on mange sa mère et on finit sous un pont à se ronger les orteils pour survivre. JAMAAAAAAAIS DE DROOOOGUEUH ».

Mais Elaine était loin de ces projections futures et elle se contenta de hausser les épaules en s'éloignant de la porte. Et haussa un sourcil, mains sur les hanches, lorsque Doris tenta de l'expulser doucement de son lit. Seulement personne, à part les homosexuels purs et durs, et les asexués notoires, ne voulaient réellement sortir Elaine Hildred de sa chambre. La pauvrette papillonna des cils.


Vraiment ? Mais mais... Elle refit trembloter sa lèvre inférieure. Il est parti de votre porte, il va peut être me guetter dans les couloirs et forcer ma chambre quand vous partirez...

Elaine croisa les bras sous sa poitrine, sans trop comprendre ce que le pédégé voulait dire par « porter ses affaires ». Elle n'avait rien emporté dans la cuisine si ce n'était ses deux vêtements, et des analystes pourraient se pencher sur la question de la légitimité de leur appellation. A quel degré de légèreté cessait ont d’appeler du tissu « vêtement » ?

Vous savez ce qu'ils font, les types comme eux aux jolies filles dites ?

Et Elaine, sans attendre de réponse, de chalouper de sa démarche la plus langoureuse jusqu'au lit où elle reprit sa place en s'emmitouflant dans la couette. De la sculpturale silhouette aux courbes affolantes ne subsistait qu'une masse de tissu digne de la plus grasse des larves, surmontée par une adorable tête légèrement décoiffée.

Je repartirais demain matin, ne vous en faites pas pour votre femme...
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Doris Léolagus

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MessageSujet: Re: [RP] La loi de Murphy [RP] La loi de Murphy  EmptyJeu 30 Aoû 2012 - 0:19

La biche refusa d’entendre la raison scandinave qui prônait l’idée de se promener dans les couloirs alors que de dangereux violeurs psychopathes rôdaient pour mettre la main sur vous, voire pire. C’était scénaristiquement très tentant, hollywoodien et vendeur et, en imaginant que Doris fût un malade mental souhaitant le mal, la mort et la destruction, il aurait été possible de continuer sur ce thème quelques heures de plus.
Mais Doris n’était guère cela, il n’approuvait pas la fin du monde, non, il était juste un brave gars, simple, fatigué, qui avait eu sa dose d’agressions pour la journée, qui avait travaillé consciencieusement, qui avait même envoyé un message électronique plein de tendresse malgré tous les bits sous-jacents à sa femme. Pour toutes ces raisons il referma la porte et la scella en tapant au clavier le code pour « aucune entrée autorisée depuis l’extérieur ». Si Maria, Twikjeya, quelqu’un de haut placé ou un quelconque phaseur/téléporteur/technopathe avait éprouvé l’envie de rentrer, sans doute cela ne l’aurait pas arrêté. Au moins, le commun des mortels serait repoussé par l’artifice moderne, c'est-à-dire, avec un peu de chance, deux pour cent des pensionnaires de la Confrérie Moderne.
Il se tourna vers la blonde et lui dit, en retour :


- Vous avez bien raison, le danger rôde et qui sait ce qu’il pourrait vous arriver de fâcheux. Je vous promets de ne pas vous toucher, bien sûr, dit-il en levant les mains de la façon de celui qui était pris la main dans le sac, mais avec un sourire ironique aux lèvres. Dormez sur vos deux oreilles, si la porte était forcée pendant la nuit, nous serions réveillés par une alarme. Tous l’immeuble serait au courant.

Enfin, devant les dernières allégeances d’Elaine, il avoua sa confiance en elle.

- Je n’ai pas peur que vous mentionniez quoi que ce soit à ma femme, elle ne vous croirait sans doute pas, si tant est que vous mentiez… Puis il ajouta, sur le ton de la rigolade, vous pourrez essayer de me faire chanter publiquement, plus tard, mais je ne vous crois pas de ce type, haha.

Monsieur Léolagus avait un don pour reconnaitre les gens et leur nature. Il avait perçu le côté potiche d’Elaine, mais pas ce dont elle serait capable si on l’acculait dans ses derniers retranchements, dans la case « pauvre&pouilleuse ». L’avenir serait seul juge.
Assistant à la métamorphose de la chenille en cocon avec des yeux ébahis mais mi-clos, il s’allongea dans son lit à son tour et s’y endormit, après avoir lancé un « ne vous inquiétez pas, demain je m’occuperai du cas du fou furieux ».

Doris ne ronflait presque pas, donc le contenu oral nocturne fut inintéressant. Il fut réveillé, grâce à un implant, bien avant l’astre céleste, un peu avant Elaine qui semblait apaisée. Après l’avoir contemplée un bref instant, il s’habilla en costume très professionnel et sorti de sa chambre aussi silencieusement que possible.
Aujourd’hui il avait un emploi du temps chargé, à commencer par la lourde tâche d’aller se plaindre au sujet de l’infirmier du complexe, Nathaniel Albenco. Un infirmier qui agressait, nu, les pucelles pures et innocentes scolarisées ici, on avait tout vu. Un satyre en puissance qui lui avait lancé une attaque mentale. Dire qu’il avait été obligé de dormir avec elle à cause de ce malade, il allait protester sec s’il le fallait mais Nathaniel serait au moins viré d’ici.
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[RP] La loi de Murphy

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