Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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*Deux ans. Deux ans que je réalise un de mes plus grands rêves : Travailler avec et sur des mutants, étudier leurs ADN, leurs mutations, les effets sur leurs corps, sur leurs esprits… Deux ans que j’arpente avec un sourire radieux les couloirs du Nouvel Institut. Deux ans que je fais chaque matin le chemin depuis mon petit appartement en ville jusqu’au grand manoir. D’ailleurs je suis en retard, il faut que je me dépêche.
Allez ma vieille, avale ton café matinal, mange ta tartine et c’est parti pour une autre journée !
J’aime mon travail, mais je ne suis vraiment pas du matin, alors il faut souvent que je me donne un petit coup de fouet pour ne pas arriver en retard. Et il faut que j’arrive à l’heure pour LA croiser !
Elle. Cette femme aux cheveux blancs…
Cette magnifique femme. Ce n’est pas un canon de beauté : elle n’a pas des formes parfaites et un visage lumineux, non non non. Mais elle est fascinante avec son teint pâle presque aussi blanc que ses cheveux et son masque pour cacher ses yeux. Je me surprends parfois à l’observer, en cachette depuis l’escalier du hall. Pas comme un voyeur non plus ! Ce n’est pas mon genre voyons ! Mais il m’arrive parfois (bon d’accord souvent !) de m’arrêter pour la dévisager. Elle passe dans le hall toujours à la même heure, ponctuelle comme une horloge. Vraiment fascinante, absolument magnifique. Je donnerai tout, vraiment tout, pour…. L’étudier !
Quoi ? A quoi vous vous attendiez ? Je suis une biologiste après tout. J’adorerais étudier sa mutation ! Il faut que je me lance, que je l’aborde, que je lui demande sa permission pour lui faire des prélèvements d’ADN et des examens médicaux. Mais comment faire ? Je pourrais aller la voir à la fin d’un de ses cours et lui demander directement. Trop brutale peut être ? Mmhhh oui. Ou alors je…..*
BAM !
« Oh Pardon ! J’étais perdu dans mes pensées »
*Oh mon dieu, mais c’est ELLE que je viens de percuter de plein fouet et que je viens de faire tomber par terre. Si ce n’est pas signe ça ! Son masque est au sol lui aussi. Je vois pour la première fois ses yeux, totalement noirs. Fascinant. Je me baisse pour ramasser son masque et le lui tend. Comme elle est belle.*
« Je suis vraiment vraiment désolée. Tenez votre masque. Comment puis-je me faire pardonner ? » *Invite la, pauvre patate ! C’est le moment idéal !* « Je…Je… Puis-je vous inviter pour déjeuner ce midi? »
Une musique au son grisonnant s’élève lentement dans ma chambre, se freinant avec un poil de difficulté jusqu’à mon esprit pour l’éveiller en douceur. Je laisse s’échapper un petit grognement, me recroquevillant sur moi-même par habitude. La chanson défile, me réveillant peu à peu. Mes paupières s’ouvrent au moment où le solo de guitare électrique déchire l’atmosphère paisible de la pièce.
Ancien réflexe.
Mon esprit s’éclaircit alors rapidement, la chambre se dessinant autour de moi. Je m’assois sur le bord de mon lit, passe une main dans mes cheveux blancs pour les rejeter en arrière puis me lève, attrape une serviette et commence ma journée.
7h20
Petit déjeuner dans la salle commune. Le brouhaha habituel flotte au-dessus de moi. J’engage quelque courte conversation avec des collègues. Lance un sourire à quelques élèves connus et m’éloigne finalement vers le hall, l’estomac remplit et l’esprit ouvert à une nouvelle journée.
7h37
Je traverse le hall. Mon esprit se focalise sur le chemin à suivre, floutant le décor qui m’entoure. Mais cela n’est pas un problème. Chaque jour, à la même heure, passent les même personnes. Qui ont presque toutes un trajet bien précis.
Un homme passe devant moi, une femme à ses côtés. Un enfant, en retard pour le petit déjeuner, court non loin et se précipite dans la direction opposée. Je n’ai jamais compris les personnes qui comme lui, arrivent toujours en retard. Chaque jour. A croire qu’ils ne s’en rendent pas compte. Dans ce cas pourquoi court-il ?
Incompréhensible…
C’est à ce moment-là qu’une personne étrangère rentre dans le bal. Curieuse, je me focalise sur elle, cessant de marcher. Elle semble jeune du fait de sa taille. Sans doute une nouvelle élève. Je distingue très clairement ses longs cheveux, lui arrivant aux genoux. Naturellement, je grave cette information dans ma mémoire. Je la reverrais…
Choc.
Déséquilibrée, je tombe en arrière, atterrissant maladroitement sur mon poignet gauche. Momentanément, mes ondes se rétractent sous la douleur et la surprise et la chute. Le monde autour de moi disparait. Je plisse les paupières en reprenant mon équilibre. Je cligne plusieurs fois des yeux en reprenant mes esprits.
« Oh Pardon ! J’étais perdue dans mes pensées »
Me redressant, je tourne la tête vers l’origine de la voix et me concentre sur la silhouette de celle qui vient de me bousculer. Ses contours se précisent rapidement et je reconnais la femme passant à la même heure que moi dans le hall. Particulièrement reconnaissable avec ses Dreadlocks.
Je lui offre un sourire en prenant le casque qu’elle me tend.
« Je suis vraiment vraiment désolée. Tenez votre masque. Comment puis-je me faire pardonner ? »
Un sourire moqueur se loge sur mes lèvres devant son ton si navré.
« Ne vous inquiétez pas, vous êtes déjà pardonnée. Vous n’êtes pas la seule fautive ici, j’aurai du faire attention où je mettais les pieds. Je ne vous ai pas fait mal ? »
« Je…Je… Puis-je vous inviter pour déjeuner ce midi? »
J’hausse les sourcils, surprise. Il y a de la gêne dans ses paroles. Un brin d’angoisse. Cette proposition est-elle là pour se faire pardonner ?
Me frottant doucement mon poignet légèrement endolori, je tente de déchiffrer son expression. Cela n'est en temps normal pas facile, alors chez une personne qui porte des lunettes... Impossible.
Je n'aime pas me heurter au verre.
Je laisse la surprise et la frustration passer avant de lui offrir un sourire chaleureux. Après tout, il serait bien malpoli de refuser un repas. Et je doute que ce refus soit bien accueilli.
« Je vous assure que vous n’avez rien à vous faire pardonnez. Mais bon, si vous y tenez ! »
Regardant ma montre sans verre, je remarque que si je continue comme ça, je vais me mettre en retard.
« Mince, je dois aller rejoindre mes élèves. Bon… Je vous propose de nous retrouver ici vers midi ? Cela vous va ? »
Puis, sans vraiment attendre son approbation, je lui offre un grand sourire et fait volteface, me dirigeant vers l’escalier.
- Mince, je dois aller rejoindre mes élèves. Bon… Je vous propose de nous retrouver ici vers midi ? Cela vous va ?
Et elle est déjà partie. Elle aurait au moins pu attendre que je lui réponde. Pour qui elle se prend ? Et c'est quoi ce sourire moqueur ? Non mais je vous jure. Si ce n'était pas par curiosité scientifique, je crois que j'aurais été capable de lui poser un lapin, mais j'ai vraiment trop de questions à lui poser pour laisser passer cette chance.
Et...Oh merde je suis encore en retard ! Concentre-toi un peu Eléa ! Il faut vraiment que tu accélères le pas si tu veux pouvoir te libérer pour le déjeuner.
Je me dirige donc vers le laboratoire. Il est au rez-de-chaussée, à coté de l'infirmerie. Il est plutôt grand et moderne. L’Institut y a investi beaucoup d’argent. Toutes les dernières machines d’analyse y sont. Le top du top en ce qui concerne la recherche scientifique. J’y travaille avec plusieurs autres chercheurs. Mais j’ai mon propre petit bureau en open space. J'y passerai les prochaines 4h, à analyser des échantillons, à collecter des données, à les trier, à noter toutes les remarques possibles dans mes petits calepins, à boire des tonnes de café pour tenter de stimuler mon cerveau encore endormi. Une journée basique dans le monde de la recherche. Basique, mais pas pour autant ennuyante. Bien au contraire.
Et cette journée risque d’être encore plus excitante que les autres, grâce à la fille aux cheveux blancs, dont d’ailleurs, je ne connais même pas le nom. Peu importe, c’est son ADN que je veux connaitre.
12h00
Pour une fois, je suis tout à fait à l’heure. Faut dire aussi que mon estomac crie famine, ce qui aide vraiment à être à l’heure. Où est-elle bon sang ? J’ai faim moi. Il y a beaucoup de monde dans le hall. Assez pour ne plus distinguer le damier blanc et noir du sol. Les élèves se bousculent pour arriver les premiers au self service. Je m’éloigne un peu du centre du Hall, pour éviter une autre collision imprévue. Je positionne donc en bas de l’escalier et m’accoude à la rampe. Et j’attends.
12h15
J’attends. Toujours personne. Bon sang que j’ai faim ! Le hall est presque vide maintenant. Tiens, la voilà qui arrive. Elle descend le grand escalier. Elle prend son temps ! Je rêve, elle prend son temps ! Elle arrive enfin à mon niveau. Reste calme Eléa, calme. Soit gentille avec elle. Souris.
« Re Bonjour, votre matinée s’est bien passée ? Au fait, nous ne nous sommes pas présentées après notre petite collision. Je m’appelle Eléa, je travaille au labo de génétique. »
« Bon c’est fini pour aujourd’hui ! Rangez les chaises et à la prochaine fois. »
Offrant un grand sourire à mes élèves, je me redresse et vais poser ma chaise dans un coin de la salle. J’en vois alors une décoller seule du sol et venir se poser sur la première.
« Avec les mains je te prie Romain ! Tu sais, si tu utilises ton pouvoir à tout bout de champ, tu vas faire fondre tes muscles. Faut bouger un peu ! »
Le gamin d’une quinzaine d’année pousse un soupir en secouant la tête. Le don de télékinésie… Un pouvoir très pratique mais aussi particulièrement dangereux. Je suis d’ailleurs étonnée de voir cet adolescent arriver à le contrôler assez pour porter une chaise… Enfin…
Appuyant mon épaule contre l’encadrement de la porte, je salue chacun de mes élèves avec un sourire, attendant que les derniers rassemblent leurs affaires et quitte la salle. Aujourd’hui, le but était d’exprimer ses peurs. Les extérioriser. Et surtout d'en prendre conscience. Cela permet d’en connaitre au moins l’existence de partager et savoir comment les contrôler le moment venu.
J’étais assez satisfaite de la séance. Chacun avait joué le jeu et s’était ouvert.
Sauf un.
Alors que le dernier élève s’apprête à sortir, je le retiens gentiment par le bras. Sa longue natte me permet de le reconnaitre facilement.
« Jimmy, je peux te parler une seconde ? »
- Vite il va y avoir de la queue au réfectoire !
Je retiens un sourire amusé.
« Tu n’as pas ouvert la bouche de la séance… Ça te rend mal à l’aise de parler de ça en public ? »
Il hésite un moment avant de hocher la tête.
« Si tu veux on peut faire ça qu’à deux. Mais je tiens vraiment que tu m’en parle. Tu es libre ce soir après les cours ? Ça ne prendra pas longtemps rassure toi. »
- On voulait jouer au ballon…
« Juste une petite demi-heure. C’est très important. »
- D’accord…
Son air boudeur ne me rassure pas.
« Ou demain si tu préfères. »
- Oui ! J’ai une heure le matin de libre.
« Alors je me libérerai aussi. Bon maintenant file ! »
Et il s’échappe de mes griffes, courant le plus vite possible avec ses jambes de 13 ans. Je pousse un petit sourire en jetant un coup d’œil à ma montre.
12h10
Oups, je suis en retard !
Fermant rapidement la porte, je me dirige à vive allure vers le hall. Ce dernier est déjà à moitié vide, ralentissant pour essayer de la retrouver, je fais plusieurs pas dans le hall avant d’enfin la détecter.
« Excusez-moi, un élève m'a retenue ! »
Je lui offre un sourire navré.
- Re Bonjour, votre matinée s’est bien passée ? Au fait, nous ne nous sommes pas présentées après notre petite collision. Je m’appelle Eléa, je travaille au labo de génétique.
« Je m’appelle Hellen, professeur ici depuis deux ans. Enchantée ! Sinon j’espère que votre matinée s’est aussi bien passée que la mienne ! »
Je lui tends la main. Quitte à se présenter, autant le faire correctement !
« Bon, où voulez-vous manger ? Nous pouvons toujours aller au réfectoire ou dans un endroit plus calme. »
*Un élève ? Tu parles d’une excuse ! Elle se présente à moi avec un sourire navré qui est sans doute là pour m’amadouer. Ca ne fonctionne pas. Non non Eléa, ne craque pas. Souviens-toi qu’elle est en retard et que tu as faim. Oh mais elle si adorable ! Et si mignonne avec ses cheveux blancs. Bon ce n’est qu’un petit retard à près tout ! Y’a pas mort d’homme. Vous êtes pardonnée, dis-je dans ma tête et pour moi seule.*
-Je m’appelle Hellen, professeur ici depuis deux ans. Enchantée ! Sinon j’espère que votre matinée s’est aussi bien passée que la mienne !
« Deux ans ? C’est drôle, ça fait presque deux ans aussi que je travaille ici ! Coïncidence ? » Lui répondis-je avec un sourire en lui serrant la main qu’elle me tend.
-Bon, où voulez-vous manger ? Nous pouvons toujours aller au réfectoire ou dans un endroit plus calme.
« Et bien je préfèrerais un endroit plus calme, histoire de pouvoir parler tranquillement sans devoir crier pour se faire entendre. Ces petites têtes blondes sont adorables mais extrêmement bruyantes, dis-je en rigolant. Je connais un petit restaurant français sympa, à 10 min à pied. On pourrait y aller ? »
Nous nous mettons donc en route en marchant à pas régulier et en échangeant quelques banalités, sur le temps qu’il fait, sur nos métiers respectifs et tous les sujets bateau d’une première vraie discussion. C’est en l’écoutant parler avec passion de ses élèves et de l’aide qu’elle essaye de leurs apporter que je me rends compte qu’elle n’est peut être pas la femme prétentieuse que j’imaginais. Elle semble douce et attentionnée. En tout cas envers ses élèves. Nous avons donc au moins une chose en commun. Nous sommes toutes deux passionnées par notre métier. C’est donc en continuant de marcher que je commence à lui parler de ma fascination pour les mutants.
« Voilà, cela fait deux ans que je travaille tous les jours sur le gènes X et je ne cesse d’être surprise par toutes les possibilités qu’il offre. C’est vraiment fascinant, et les mutants sont vraiment des êtes exceptionnels à mes yeux. Je ne cesse d’être admirative quand j’en croise un. Enfin quand je sais que j’en croise un, car pour la plupart leur mutation est totalement invisible. Tout ça pour vous dire à quel point j’aime mon métier, comme vous aimez le vôtre à ce que je peux vous entendre dire. » Je lui souris. Je la regarde avec toute l’admiration dont je suis capable. Je n’attends qu’une chose : qu’elle me parle d’elle et de sa mutation.