Prénom et nom : Deklan Fanel


Surnom : L'arpenteur silencieux


Age (Date de naissance) : 36 ans


Origine : Bretonne


Clan : L’institut Xavier


Pouvoir de base :

Deklan a la faculté de se transformer en sable et de le manipuler également mais en très petite quantité encore. Il est capable de manipuler son corps lui-même avec ce qu’il porte sur lui (pas des gens) et l’équivalent d’une petite gourde de 5 litres qu’il porte sur son dos. Il manipule le sable sur un rayon de 20 mètres, et plus la distance est grande, plus le sable perd de sa force. Chaque partie du sable ne constitue pas un membre de son corps à proprement dis, donc s’il en perd un morceau, tant qu’il a assez de sable à portée de main pour remplacer le membre perdu, l’Arpenteur pourra toujours se reconstruire intégralement. Les objets assez proches de lui, comme ce qu'il porte sur lui (vêtements, etc) ou ce qu'il touche se transforme en sable avec lui. 20 mètres est l'extrême limite de son pouvoir qui provoquera des défaillances telles que la difficulté de ramener son corps à soi rapidement.


Description physique :
Deklan est d'une taille avoisinant le mètre 80. Il n’est pas d’une très grande carrure mais il est très agile et assez souple. Il a des cheveux légèrement mi-longs et possède des yeux verts-noisettes qui peuvent virer à une légère lueur rouge quelques fois. Il est toujours grandement vêtu d’un manteau et de sa gourde en sable qu’il ne quitte presque jamais.


Histoire sur l'ancien forum :

Deklan, bien qu’aux origines bretonnes, a grandi en Egypte car son père était égyptologue. Il vécut avec lui seulement, car sa mère mourut à sa naissance. Il grandit au milieu des musées et des chantiers de fouilles archéologiques et voyagea beaucoup ne s’attachant jamais à un lieu particulier. Les quelques amis qu’il arrivait à se faire en si peu de temps, l’oubliaient au bout d’un moment et il s’est un peu renfermé sur lui même.

Il apprit beaucoup sur l’histoire et il avait l’habitude d’aller farfouiller sur les chantiers lorsque la nuit tombait. Il s ‘intéressait vraiment à la découverte des trésors de l’histoire et même s’il était habituellement devenu plus froid, juste l’idée de pouvoir résoudre les mystères de l’Egypte Antique l’animait d’une petite lueur d’excitation.

Un soir, à l’âge de 10 ans, alors que tout le monde se préparait à dormir dans sa tente, Deklan prit son sac d’archéologue en herbe et s’en alla dans un tombeau qui venait juste d'être un peu déblayer. Il s’enfonça alors dans le tombeau, une lampe de poche dans la main droite et se prenait réellement pour un égyptologue comme son père. Il marcha dans un couloir sur quelques mètres avant d’arriver dans une petite salle. Il semblait y avoir trois couloirs partant de là or mis celui par lequel il était venu. Des décombres bloquaient l’accès de certains et Deklan se dit qu’ils n’avaient sans doute pas été encore explorés.

Du fait de sa petite taille dû à son jeune âge, il put se faufiler aisément entre les roches effondrées et parvînt jusqu’au premier couloir. Là il continua et ne put prévoir ce qu’il allait lui arriver. Les tombeaux égyptiens étaient souvent parsemés de pièges pour protéger les trésors qui serviraient au passage dans l’au-delà de la personne importante qui était enterrée dans ces monuments. Dans l’antiquité, ils faisaient même appel aux plus grands experts en piège.

Deklan s’avança et n’ayant pas assez d’expérience au niveau de sa méfiance, il marcha sur une dalle qui s’enfonça lentement. Le jeune garçon pensa qu’il s’agissait d'un simple enfoncement dû à l’âge de la structure mais le piège se referma et des deux parois, sortirent des pics. Immédiatement les murs se rapprochèrent et s’emboîtèrent pour aplatir Deklan.

Peu après du sable s’écoula sur les côtés et ils se rassemblèrent, pour reconstituer le jeune garçon. C’est ce jour là qu’il se rendit compte de son pouvoir. Suite à cela il rentra immédiatement, un peu choqué de sa découverte inattendue. Cela l’impressionnait et cela l’effrayait un peu car il ne savait pas vraiment si c’était bien ou mal.

Durant les jours et les années qui suivirent, il garda cela secret mais un jour un événement changea quelque peu sa vie. Lorsqu’il avait 16 ans, alors qu’il tentait de nouveau de s’infiltrer dans un tombeau, un garde l’aperçut et lui donna immédiatement un coup de crosse de fusil en plein visage. Le jeune garçon tomba lourdement sur le sable et le garde commença à le sermonner. Pour lui donner une bonne correction alors qu’il ne le connaissait pas, il continua à lui donner des coups de pied jusqu’au moment où les yeux du garçon luirent d’une lueur rougeâtre. Le bras de Deklan se transforma en sable et maintînt la jambe du soldat avant de le pendre par le pied. Le garçon semblait ne plus se contrôler alors que le sable lui allait étouffer l’homme armé.

C’est alors que le père arriva et vit la scène. Il cria le nom du jeune homme plusieurs fois avant que celui-ci revienne à lui. Le garde prit son fusil et tira sur le garçon qui se transforma en sable puis qui revînt comme il était. Le soldat prit peur et s’enfuit. Le père ne reconnaissant pas son fils s’approcha quand même et le prit dans ses bras avec un peu d’hésitation. Il tenta de lui demander ce qu’il lui arrivait mais le garçon ne répondit pas.

Peu de temps après, le père qui se nommait Gilian Fanel, prit connaissance de l’institut Xavier et décida d’y envoyer son fils ne sachant pas ce qu’il pourrait faire lui-même à la situation alors il légua la responsabilité à l’Institut.



Caractère :
Deklan est assez froid aux premiers abords. Il ne se lie pas facilement aux gens car il a toujours été facilement séparé d’eux. Il est généralement curieux d’apprendre de nouvelles choses et s’intéresse à tout ce qui touche aux mystères de l’histoire.
Il semble avoir une deuxième personnalité, elle ne s’est révélé jusque là que très rarement mais semble assez impitoyable. Gare à ceux qui pourraient la voir...

Signes particuliers :
Aucun à part qu’il a l’habitude de s’habiller chaudement et qu’il porte souvent une gourde de sable dans le dos. Sa deuxième personnalité est reconnaissable à la lueur rouge qui brille dans ses yeux lorsqu’elle prend le pas.

Ambitions :
Il cherche à devenir un archéologue reconnu comme son père et a maîtrisé ses pouvoirs. Pour l’instant, ils sont assez limités mais il aimerait les rendre plus grand. Sans doute un jour pourra-t-il déblayer tout le Sahara pour voir les secrets qui s’y cachent. Il craint sa deuxième personnalité après tous les actes qu'elle a commis et cherche à l'éradiquer pour venger la mort de sa femme. Il veut être un très bon père pour son fils Jonas.

Durant les 20 ans qui ont suivi :


Suite aux évènements qui eurent lieu à Boston après l’arrivée du Comte Di Smorgia, la vie à Boston ne paraissait pas possible. Tout du moins pour le père de Deklan. Et comme celui-ci était encore mineur et partiellement amnésique, il ne pouvait faire autrement que de suivre l’autorité parentale.

Il fallait un environ stable pour le jeune garçon et sans danger. Le seul endroit qui lui avait apporté ceci c’était l’Egypte, même si des personnes qui savaient qu’il n’était pas un être ordinaire le regardaient du coin de l’œil.

Le père tentait de rester au maximum auprès de son fils mais son métier l’amenait à s’absenter assez souvent. Difficile pour lui de gérer vie familial et vie professionnel. Deklan reprit alors les mêmes habitudes que par le passé et se débrouilla tout seul. Il se dit en même temps qu’il devait s’assumer et que personne d’autre que lui ne pouvait l’aider. Il avait presque 17 ans et des ombres continuaient à lui voiler sa vie…

Il se rappelait souvent la nuit où il vînt recueillir Samarah sous le contrôle du sang corrompu. Ses capacités lui avaient permis de l’immobiliser en l’asphyxiant. Après ceci, il n’avait plus pris contact avec elle… Il l’avait même perdu. Mais c’était peut être mieux pour lui comme pour elle. Il avait quelques traces d’elle dans sa mémoire mais ne sachant s’il pourrait se souvenir de quoique ce soit, il lui paraissait mieux que chacun continue sa route telle qu’elle l’avait déterminé…

Il continua ses études au Caire, en suivant les traces de son paternel. Son don et sa passion étant une grande raison pour l’impliquer dans la voie de l’archéologie.

Les nuits continuaient d’être angoissantes et emplies d’un mystère qu’il ne savait percé. Sa part d’ombre voulait sans doute lui révéler un secret… Mais la peur qui naissait de son côté sombre continuait de repousser l’inévitable sans doute.

Certaines nuits, il se réveillait hagard et ne sachant clairement s’il était entrain de rêver. Ses mais étaient couvertes de sang... L’odeur montait au nez et donnait cette envie de gerber et alors qu’il allait se regarder sans la salle de bain pour retirer tout cette substance rougeoyante, dans le miroir il y avait le masque de sa peur… Celle d’un assassin sanguinaire qui continuait à le traquer sans relâche. La bête filtrait le sceau par ses rêves… Une inlassable poursuite. La distance qui le séparait de la libération restait toujours aussi grande.

A l’âge de 21 ans, un événement vînt détruire le sacrifice qu’il avait fait. Un voyage d’expédition sur des chantiers archéologiques avaient été organisés dans le reste du pays afin d’approfondir leurs connaissances du terrain. Mais qui aurait pu croire que la troisième journée serait si signifiante. Une jeune fille, qui avait le nez plongé dans un bouquin, traversa une route sans faire trop attention… Deklan l’aperçut alors qu’un bus lui fonçait dessus et comme un réflexe plongea pour la sauver. La fille fut projeté sur le trottoir mais le jeune homme ne put empêcher l’inévitable et se prit le véhicule qui le fit exploser dans un nuage de sable. Il l’avait échappé de peu mais son pouvoir fut révélé. Alors qu’il se reconstituait dans la rue, les regards planèrent et même ceux qui l’accompagnaient finirent par crier au loup. Un mouvement de panic eut lieu et Deklan reçut coup sur coup de la part des gens effrayés… Ce qu’il venait de faire n’avait pas eu d’importance. C’était un mutant, il devait mourir. Il aurait pu s’échapper aisément mais quelque chose l’en empêcha… Peut être que du fait qu’il était différent, cela lui disait qu’il méritait cela. Une douleur à la tête et black out complet…

Il tomba dans un coma de plusieurs jours, où une rencontre avec son côté sombre eut lieu. (Cela sera décrit plus tard, car important dans le dévoilement du secret de Deklan.)


Il se réveilla un mois et demi plus tard, dans une chambre blanche se demandant s’il était encore en vie. Mais quelque chose changea… Tous ses souvenirs étaient revenus. Le sceau… avait été… brisé. Une larme finit par couler sur ses joues en se remémorant tout ce qu’il s’était passé et tout ce qu’il avait enduré. C’était dur, très dur… Des efforts et des souffrances pour rien. Mais ne valait-il pas mieux qu’il en soit ainsi ? Difficile à dire.

Une odeur floral vînt titiller ses narines. Il ouvrit ses paupières et s’aperçut qu’il était dans une chambre d’hôpital, et un bouquet de fleurs étaient posées sur la table de nuit. Des fleurs rouges… Qui auraient plus lui amener ceci ? Il demanda aux infirmières et elles lui révélèrent que c’était une jeune fille qui passait tous les jours pour le voir depuis qu’il avait été interné. Il ne tarda à savoir qui c’était puisqu’elle arriva dès le lendemain matin… Il s’agissait de la fille qu’il avait sauvé. Cela lui parut tout autant étrange qu’elle n’était pas effrayé par ce qu’il était. Comment cela était-il possible ?


Cette jeune fille était en fait quelque peu effrayé par ce qu’elle ne connaissait pas, mais il lui avait sauvé la vie, et cela l’intrigua. Il était son sauveur, donc ce qu’on disait n’était peut être pas fondé… Il fallait en avoir le cœur net. Ils continuèrent à se voir jour après jour, mois après mois, année après année et elle finit par devenir sa femme 3 ans plus tard. Elle s’appelait Hailey Cristensen. Originaire de New York, et dans une école de beaux arts, elle s’était prise d’un petit voyage en Egypte pour voir des nouveaux paysages à dessiner.

Elle savait ce qu’il était mais Deklan ne put se résoudre à lui présenter ce qui le traumatisait chaque nuit et ce qu’il redoutait tout au fond de lui. Elle le questionna les premiers temps mais sans réponse, elle cessa en ne pensant plus qu’à l’épauler de tout son amour.

Quatre ans plus tard, ils eurent un enfant. Ils l’appelèrent Jonas Alexander. Après cette vie de douleur, Deklan eut tout ce dont il voulait. Il parvînt à finir ses études, devenir archéologue, avoir une femme aimante qui acceptait la tare de gène mutant, et un enfant en pleine santé. L’amour qu’il ressentait commençait à libérer son cœur et à le rendre plus fort. Les nuits turbulentes cessaient, et les apparitions de son côté sombre de même. Qui aurait cru que cela arriverait un jour… Un sceau différent de ce qu’il aurait pu créé, se formait le libérant peu à peu. Dieu seul savait que la Bête n’était pas des plus réjouis mais les barreaux de sa cage devenaient des plus infranchissables. Les pouvoirs de Deklan se renforçait et il acquérait alors de nouvelles aptitudes. Il n’avait pas perdu l’idée que c’était en maîtrisant ce qu’il était qu’il pourrait sceller définitivement Dark Deklan, comme certains l’avaient appellé.

A l’âge de 31 ans, dans le plus inavouable bonheur, la descente en enfer commençait. Icare dans sa joie de voler si haut, oublia que la chute serait plus violente… Une douloureuse nouvelle lui arriva depuis la Grèce. Son père fut toucher d’une crise cardiaque sur un chantier et mourut sur le chemin de l’hôpital. Deklan en fut gravement atteint. Il venait de perdre son unique parent, même s’il avait souvent absent à cause de son travail. Il entra dans une dépression… Il trouvait ce monde ingrats et même si sa femme cherchait à le soutenir, il se referma de plus en plus sur lui, quitte à s’enfermer dans le noir des heures durant. Et une nuit, sans rien dire, une voie résonna à nouveau dans sa tête… La Bête avait trouvé la faille. Elle avait attendu si longtemps cette opportunité là. Elle ne la louperait pas… Errant dans les ruelles sableuse, il finit par arriver côté désert. Le regard vague, le teint pâle et une légère poussière dans l’air qui l’entourait. Son corps restaient en constante mutation… Certaines parties phasaient en sable et puis revenaient à la normale. A chaque pas, l’ombre prenait plus de place… Tel le démon, des paroles noires continuaient de résonner dans sa tête jusqu’à ses lèvres, pour l’entraîner dans l’abîme et Deklan finit par perdre conscience. A son réveil, il était dans une rue remplie de sable. Il était très tôt de bon matin mais il sursauta en entendant un rire au plus profond de lui-même… Le rire de la Bête. Soudain les yeux écarquillés, il aperçut encore du sang sur son corps. Ce n’était pas lui qui saignait mais sur tous les murs c’était aussi comme ça. Une traînée rouge sur le sol conduisait à un corps sur le sol… Celui d’Hailey. Il était à la porte de l’Enfer avec un deux pieds l’ayant franchi.

Haine, désespoir, horreur, ignominie et cruauté… Comment cela avait-il pu avoir lieu ? Impossible ! Non, c’est impossible… Il tînt le corps sans vie dans ses mains, le serra dans ses bras en répétant que ce n’est qu’un cauchemar mais non, c’était bien la réalité… La triste et dure réalité. « Ne me laisseras-tu jamais vivre en paix ? », cria-t-il à travers tous les sentiments qui le traversaient.

Hailey Cristensen Fanel mourut le 19 novembre 2046.

Deklan enterra son père et sa femme en même temps dans le caveau familial où sa mère était enterrée en Bretagne. Jonas dans les bras, et un parapluie en protection, quelques amis firent le déplacement pour assister aux obsèques. Ce jour resta marqué à jamais dans le cœur de l’Arpenteur qui jura sur leurs tombes de ne plus faillir et d’élever son enfant du mieux qu’il pourrait.

Il entendit parler d’un nouvel Institut de l’autre côté de la Manche à ce moment là. Il ressentit un peu de nostalgie... Et mettant sa vie professionnel un peu à l’écart, il alla en Angleterre voir ce que c’était exactement.

Arrivant devant la porte, tenant le petit Jonas, âgé alors de 5 ans environ, il se présenta à la porte du nouvel Institut et quelle fut sa surprise d’y rencontrer Samarah. Il avait recouvré la mémoire et cela fut sans doute un soulagement pour la vétérante et lorsqu’ils se racontèrent ce qu’ils avaient vécu, Deklan se garda bien de raconter les conditions de la mort de sa femme.

Il resta trouver un emploi en Angleterre et vécu en restant actif au sein de l’Institut. Il y va souvent accompagner de Jonas. Par contre, ceux qui ont pu rencontrer Deklan dans l’ancien Institut pensent qu’il est son portrait craché de quand il était jeune.

Pouvoir de base :

Deklan a la faculté de se transformer en sable et de le manipuler également mais en très petite quantité encore. Il est capable de manipuler son corps lui-même avec ce qu’il porte sur lui (pas des gens) et l’équivalent d’une petite gourde de 5 litres qu’il porte sur son dos. Il manipule le sable sur un rayon de 20 mètres, et plus la distance est grande, plus le sable perd de sa force. Chaque partie du sable ne constitue pas un membre de son corps à proprement dis, donc s’il en perd un morceau, tant qu’il a assez de sable à portée de main pour remplacer le membre perdu, l’Arpenteur pourra toujours se reconstruire intégralement. Les objets assez proches de lui, comme ce qu'il porte sur lui (vêtements, etc) ou ce qu'il touche se transforme en sable avec lui. 20 mètres est l'extrême limite de son pouvoir qui provoquera des défaillances telles que la difficulté de ramener son corps à soi rapidement.

Evolution 1 : Twister

Deklan arrive à se transformer ou créer un sirocco qui dépend de la quantité de sable maîtrisé. Donc il peut s'incorporer au cyclone ou pas. Ceci lui permet de se mouvoir dans l'espace au double de sa vitesse de course par vent calme et à la vitesse du vent jusqu’à 60km/h lorsque celui est assez rapide, au-delà il risque de perdre le contrôle et s’éparpiller en lui demandant plusieurs heures pour se recomposer. Cette forme lui permet de s'élever aussi à 5 mètres du sol. Le sable se déplace de manière circulaire et assez rapide ce qui augmente sa vitesse de déplacement... Une personne prise dans la tornade souffrira peu à peu d'asphyxie comme dans une vraie tempête de sable, l’air étant chassé et le sable pénétrant dans les poumons.
Ce pouvoir a de gros inconvénients (-_-) :
- C'est que le pousser aux limites qui ont été indiqués, Deklan s'épuise assez, surtout quand il fait partie de la tornade... Ceci est dû au fait que son corps étant sous forme sableuse, chaque particule s'en retrouve déplacer dans tous les sens à grande vitesse.
- S’il se transforme en tornade de sable alors qu’il y a un vent de plus de 60km/h, il y a des risques pour qu’il s’éparpille un peu partout et qu’il lui faille plusieurs heures pour se reformer.
Il peut désormais contrôler 50kg de sable sur un rayon de 20 mètres. Plus il s’éloigne de sa circonférence et moins il a de force avec le sable.

Evolution 2 : De la poussière à la matière

Deklan a la capacité de se régénérer à partir de sable et générer du sable dans un certain rythme en même temps ( 10kg/h ). Il créé donc du sable et peut transformer le sable en chair (comme il le faisait avant à partir de l’état de sable). Ce processus devient automatique pour l’organisme, qui en réaction immunitaire ou défensive, attirera le sable situé dans le périmètre de Deklan ou se servira du sable fabriqué, cela afin de reconstituer les tissus manquants.
- Si jamais Deklan est en sable et qu’il manque plus de sable que ce qui n’en manque pour le reconstituer lui, il resta sous cette forme le temps nécessaire.
- Si jamais Deklan perd plus de chair que ce qu’il ne faut de sable pendant qu’il est fait de chair, les organes vitaux seront reconstitués en priorité et si cela ne suffit pas, il mourra sûrement.
En plus de cela, il pourrait gagner plus de contrôle sur son pouvoir c’est à dire contrôler un peu plus de sable, sur plus grande distance, faire une tornade plus sûr et mieux maîtriser sur une hauteur de vol plus élevé (15m).

Evolution 3 : Marionnettes de sable

Deklan peut maintenant créé des poupées de sable qui dispose d’une volonté propre et son indépendante de lui. Ceci se rend possible grâce à la concession d’une partie de son pouvoir. Par exemple, Deklan maîtrise 50kg de sable en dehors de son propre corps qu’il peut transformer en sable, s’il créé une poupée de 10kg, elle aura besoin de 20% de ses pouvoirs pour pouvoir exister indépendamment de son maître, c’est à dire en dehors de son champs d’action, mais pourra prendre plus de pouvoir pour être plus puissante. En contrepartie, Deklan perd ce potentiel de pouvoir, donc si la poupée lui prend 10% de pouvoir, il ne pourra en utiliser que 40, si elle lui prend 20%, il pourra en utiliser que 30%. Deklan peut décider de détruire une poupée. Ainsi la proportion de pouvoir revient à son destinataire originel.
Les poupées sont régis par une chose : la connaissance et l’imagination de son maître, la réalité prenant une plus grande part. Ainsi si une poupée prend la forme d’un chat, elle agira comme Deklan le conçoit, même si des réactions particulières lui sont appliqués comme dessiner un message par terre, faire un saut en arrière, se battre ou défendre. Par contre, le chat n’ira pas mettre une veste de cuir, des rangers, et conduire une moto. Si une poupée prend la forme d'une personne existante, elle n'aura que les connaissances de Deklan concernant cette personne. Aussi une poupée sous forme de sac, pourra, sous cette forme se mouvoir si elle revient à une simple représentation sableuse, mais pas autrement. Si une poupée dispose d’un peu plus de pouvoir que prévu, elle peut manipuler du sable mais sur une étendue de 5 mètres de rayon, et potentiellement créer elle-même une nouvelle poupée.

Evolution 4 : De la matière à la poussière

La transformation ne s'applique plus qu'à son corps. Deklan est maintenant capable de transformer des êtres vivants ou objets en sable pour s'en servir. Son pouvoir s'applique par contact de son propre corps sous forme de chair ou de sable.

Cette transformation dure 6 heures au maximum mais peut être raccourcie si la volonté de la victime est trop forte pour Deklan.

La durée de la transformation est de 5 minutes. La transformation étant commencée, si la victime parvient à se libérer pendant la transformation, il lui faudra la moitié du temps de transformation pour se reformer. Par exemple, lors d'une transformation interrompue au bout de 3 minutes, il faudra 1minute30 pour que la victime se recompose.

Pour la reformation, le sable se rephase dans l'exactitude même du corps à l'origine, sans perte donc. Enfin, les principes même de Deklan sont appliqués, s'il n'y a pas assez de sable pour tout reconstruire ou que la reconstruction se fait de manière séparée, le corps sera coupé ou avec un morceau manquant. Pour les joueurs, Deklan pourra leur faire perdre un membre ou avoir des petites plaies, grandes plaies ouvertes, de la peau manquante, etc que s'il a leur accord. Sinon des dommages pourront leur être infligés comme par exemple des plaies ouvertes ce qui expliquerait la perte d'un peu de sable.

Evolution 5 : Amélioration de sa maîtrise

Utiliser ses pouvoirs est devenu de moins en moins fatiguant et largement plus réactif, il peut phaser en sable en une fraction de seconde. Deklan peut maintenant maîtriser tout le sable compris dans sa sphère d’action, s’élever dans les airs à 30 m en tornade de sable à une vitesse en cas d'urgence pouvant aller à 100km/h, avec pour génération de 20kg de sable par heure. Sa portée d’action s’élève à 40 mètres maintenant. Les poupées sont basés sur une création de 100kg au total.

Musique d'inspiration

Les songes du jeune arpenteur laissent ses plus profonds tourments ressurgir lorsque l'obscurité prend place et que le marchand de sable exécute son office. Les plus profondes noirceurs de l'âme prennent vie, et gagnent le domaine de la conscience humaine. Là où commande un être à la chair vacillante et obéissante de la simple de volonté, un nouvel être semble vouloir détrôner le maître en l'écrasant du poids de son ignominie. Rage, haine et colère vêtissent une cape aux couleurs de la nuit, laissant entrevoir un regard rouge sang et transcendant... L'ombre surgissant du sable guette sa proie errante dans l'infini de son inconscience, cherchant à la rendre plus faible à la lueur du jour.

L'esprit voguant au grès de ses rêves, ne se doute pas du cauchemar qui l'attend. Il retombe en enfance... Marchant dans une ruelle ensablée de la tempête de la veille, un silence de cimetière plane, la mort serait-elle sur la cueillette des âmes? Les sept années qui semblent faire l'expérience du petit être ne l'empêchent pas d'avancer à petit pas, les yeux grands ouverts, la lèvre mordue et les bras refermés autour du corps. Il sent le froid venir pétrifier son maigre corps enveloppés d'un simple pyjama. Un frisson vient parcourir son dos... Un sentiment oppressant tenaille son cœur, comme si l'obscurité ambiante était les yeux de créatures insoupçonnées. Le froid grignote de plus en plus son être. Ses pieds nus se mettent à geler, l'obligeant à tenir une démarche maladroite et non assurée... Malgré cela, il continue d'avancer tant bien que mal, droit devant sur la longue ruelle qui ne semblait pas avoir de fin. Pourquoi se sent-il obligé de poursuivre le chemin? Plus il avance et plus la peur emplie son cœur. L'obscurité se fait de plus en plus présente et se rend maître de chaque pas, de chaque souffle, de chaque battement de cœur. L'être apeuré est véritablement isolé et loin de tout... La chaleur de son corps le fuit comme si elle nourrissait quelque chose d'insatiable, de vorace à souhait. Elle ne se contenterait pas d'un peu, il le sait. Le regard se met à vaciller comme une flamme au bord d'une fenêtre, ses bras se resserrent encore plus autour de lui, comme s'il cherchait désespérément un peu de réconfort. Les paupières mi-closes et la tête penchée sur le chemin ensablé qui s'offrait à ses pieds, il n'a plus aucun espoir. Le danger semble trop présent contrairement à l'espoir qui se fait grignoter comme un sucre dans l'eau... Le petit garçon arpente silencieusement ce chemin de plus en plus obscur, et devient une partie de ce néant. Tous ses bons souvenirs s'envolent, ils n'ont plus aucune signification. Des êtres chers à son cœur? Il n'en avait que très peu... Leur existence serait sans doute un fardeau moins lourd sans sa présence. Lui, qui était si différent des autres et si dangereux qu’il s’effrayait lui-même, il ne voyait plus que la couleur du sang dans ses mains. Il restait toujours à l’écart de se faire des amis, ayant peur qu’un jour, leur vie ne s’enfuit par sa faute. Les choses étaient telles quelles. Rien ne changerait… Ces pensées volent dans son esprit, écrasant sa volonté ébranlée. La nuit a bien mené sa barque. Lui dressant son chemin, elle a obscurci jusqu'à sa plus petite lueur d’espoir. La bataille est perdue. L'être n’est plus qu'un damné s'enfonçant dans la brume de son propre cauchemar. Il n’a plus aucune volonté, son corps continue de marcher, il ne le contrôle plus. Le condamné se dirige sans doute vers sa propre potence. Qu’importe maintenant pour lui de sa vie, il n’y voit plus aucune nécessité.

Une silhouette se dessine dans l'épaisse atmosphère. Un regard rouge le guette, transperçant de part en part la victime toute gelée et rendue à sa propre fin. Elle s'approche lentement, toujours vêtue de sa cape nuit, qui flotte comme deux ailes noirs... Celles d’un ange ? D’un démon ? De la Mort ? Une sorte de main griffue à l'aspect même de l’obscurité des confins de l'univers, s'approche et caresse la joue du jeune garçon complètement à sa merci. Un geste d'affection ou tout simplement la saveur d'un bataille gagnée? L'enfant a son regard dénué de toute lueur de vitalité. Un simple corps, une coquille vide, un réceptacle à qui voudrait s'en emparer. Son convoiteur le tient au creux de sa main, tel un trésor attendue depuis longtemps. La cape semble se mouvoir autour d'eux... Tel un linceul de mort, la nuit les recouvre, les fait doucement disparaître et les emmène dans un endroit qu'eux seuls peuvent découvrir...

Au milieu de cette brume, issue d'une voix presque semblable à celle du disparu, un mot résonne...

" Frère... "


( Ceci est un cauchemar que Deklan fait souvent depuis sa tendre enfance. Il révèle une partie du Mystère Dark-Deklan que je garde profondément obscur depuis si longtemps... )

La nuit étendait son manteau noir ébène sur la constellation, la couvrant d'une couverture froide et humide comme le cœur des hommes si propice à l'obscurité. Le silence planait comme si le royaume des défunts venait d'apparaître dans notre monde... si calme et plat. Chaque vie, chaque souffle, chaque battement de cœur semblable à une flamme vacillante que l'on voudrait souffler d'une simple brise, d'une simple respiration...

Silence. Tous les esprits éreintés finissait tôt ou tard par trouver le repos, devenant ainsi des êtres fragiles et pathétiques... Une aubaine pour les créatures les plus reculés de notre monde, celles qui attendent qu'une porte s'ouvre. Telle des prisonniers ayant renoncé depuis longtemps à vivre dans la lumière, l'ombre est devenu leur maison. Une seule idée germait dans leur esprit malsain et torturé, agrandir leur monde de ténèbres. La faiblesse de leurs geôliers était comme une porte entrouverte, un espoir dans le désespoir, une fissure qui leur laissait la vue sur une opportunité... Ils attrapaient celle-ci comme si c'était la dernière, comme si le destin avait tracé leur but et leurs forces vers la nourriture de leurs plus profonds et noirs desseins. Quelle était cette nourriture?

L'Homme est faible. Il n'est qu'un amas de poussière dans un univers de géant. Ses plus grandes faiblesses sont ses sentiments, ses doutes, ce qu'il est. Les regrets et remords du passé sont comme les marches de sa propre déchéance et chaque larme est un pas de plus vers l'échafaudage de sa propre pendaison. Il ne peut arrêter la marche du temps et celui-ci le dévore sans cesse. Son ombre devient alors le gouffre de son âme. Chacune d'elle lutte, il n'en ait pas à douter mais telle la mort irréductible, leur destin est scellé...

L'une de ces âmes fragiles continue de se faire dévorer...

Un corps est allongé dans une ruelle sableuse. Il reste étendu là comme un cadavre en attente qu'on vienne le chercher. Seul, le froid le couve comme la mère qu'il n'a jamais eu. Malheureusement ses chiens de ne sont pas loin et commence à ronger sa chair, ce qui le pousse à se réveiller. Doucement mais surement de lourdes paupières s'entrouvrent... Ça fait mal ! Le sol dur avait démoli ce qu'il lui restait d'articulations et comme un premier réflexe, sa tête se penche en arrière et se bloque. La lune est rouge... Rouge sang.

Les yeux du pauvre erre la fixe comme si cela signifiait quelque chose. Un mauvais présage sans doute. Le voici, arrivant comme une mélodie postmortem. Peu à peu la nuit silencieuse se laisse traverser par quelques bruits étranges. En tendant l'oreille, on pouvait déterminer peu à peu à quoi cela ressemblait : le bruit d'un chien rongeant un os, le bruit de la rencontre de dents; éclatant un squelette plein de chair...

Ce qui fut cadavre se relève du sol qui le retenait prisonnier. L'équilibre reste maladroit et il se demande pourquoi le monde tangue autant de gauche à droite. Commençait-il à se noyer? Quelques pas dans le sable amènent notre comparse à un véritable dédale. Le son cannibale continue de résonner mais il n'arrive pas à trouver sa source. La distance et le sol sous ses pieds sont comme un remous de matière sur lequel il doit s'efforcer de ne pas tomber. Mais il sent quelque chose. Chaque pas l'amène un peu plus vers sa destination... Il s'en rapproche.

Le voici alors à son angle. Il reste immobile. Quelque chose en lui refuse de faire le premier pas. La peur de découvrir ce que c'est, fait remonter ses plus profondes inquiétudes et son instinct animal lui hurle de courir le plus loin possible de l'enfer qu'il y découvrirait. L'enfer est palpable à cette distance... Il a ouvert ses portes et celles-ci n'attendent plus que le damné. Orphée avait descendu les marches jusqu'à Hades pour y trouver sa bien aimée... Il avait une raison suffisante. Qu'elle était la sienne? Il n'en a pas. Mais à ses pieds, quelque chose se passe. Les grains de sable commençent à se mouvoir. Ils se dirigent vers cette ruelle et en même temps que lui le sol se dérobe... Il tente alors de reculer mais chaque pas en arrière se retrouve devant lui. Une force invisible l'attire et même en forçant de toute son énergie, le monde le guide vers sa destination.

En un rien de temps, il arrive dans cette fameuse ruelle et s'écroule à quatre pattes. Sa respiration se fait haletante. Mais le sol s'est arrêté de se mouvoir. Les portes de l'enfer sont angoissantes mais l'enfer lui-même ne parait pas plus pire... Comme précédemment, sa tête finit par se relever. Et ses yeux s'écarquillent de nouveau... Cette fois-ci il n'y a pas de lune rouge mais une sorte d'amas sableux et noir qui n'arrête pas de vaciller de gauche à droite comme un arbre balancé par les vents violents. Cette fois-ci le bruit d'os brisés sont puissants. Il résonnent même à l'intérieur de sa tête. Instinctivement, l'homme plaçe ses mains sur ses oreilles mais il entend toujours le fracas avec tant de puissance...

Il tenta de hurler mais aucun son ne franchit ses lèvres. Il n'est pas capable de rompre ce rythme qui laisse présager ce qu'il se passe. Deklan ne veut pas le savoir... Ou il commençe à le savoir mais ne veut pas en avoir un aperçu. Mais... la forme mouvante se crispe. L'a-t-elle entendu dans ce silence? Une partie de la forme finit par se décrire un peu plus. Une cavité se creuse et s'obstrue peu à peu de dents acérées. Des dents qu'il reconnait. Il les a vu non pas dans ses cauchemars mais dans les recoins les plus profonds de son âme, lorsqu'il a sombré pour la dernière fois dans un abysse de monstruosités. Une langue ensanglantée finit par franchir les appendices affamées pour siffler comme un serpent et lécher les contours.

Deklan a rajeuni... Il ne ressemble plus qu'à un gosse d'une huitaine d'années. Son âme cherche à tout pris à se recroqueviller pour s'épargner ce spectacle qui n'est pas encore à son apogée. Il fait un pas en arrière mais ne peut plus. Ses membres se paralysent. Mais ce n'est plus à cause du froid mais de l'obscurité. Elle tente de l'étouffer. Une pression énorme se fait sentir...

La forme étrange finit par entrouvrir le sein de son corps pour laisser apparaître une sorte de corps qu'il reconnait. Celui de sa femme. Elle était là mais son état était... Quelques gouttes de sang atteignent le sol, formant peu à peu une flaque puis une rivière qui coule sur les rainures du sol sableux... Le liquide se dirige vers les pieds de l'enfant qui ressent alors de la chaleur. C'était la vie qui s'échappe. La vie de son amour perdu... Il la regarde là alors que ses os sont broyés les uns après les autres, sa chair est déchiquetée en petit lambeaux qui ne demandent plus qu'à mettre fin à une souffrance éternelle. Les articulations de ce qu'il reste se déboitent sans cesse et attirent des cris... Des cris qui ne s'entendent pas. Deklan la regarde et ne la lâche pas du regard. Son esprit est choqué et ses paupières ne répondent même plus. Il avait perdu le contrôle de tout.

Soudain un autre bruit vient entrer en résonance. Celui d'un cœur s'emballant telle un cheval fou au galop. Boum boum. La vision qu'il a, le transperce et chaque brisement d'os est comme l'état de son propre squelette. Boum boum. Chaque souffrance est comme le cri de son âme de ne pouvoir faire quelque chose. Boum boum. Chaque sang versé est comme si sa propre vie s'évanouissait. La cavité buccale sourit de ce spectacle. Quelque chose en lui l'amène à une haine plus grande. La gorge sèche et les mâchoires serrées, une colère l'amène à vouloir la destruction de cette chose... Il veut la détruire, la détruire, la détruire, la détruire... Mais le spectacle n'est pas fini. L'apogée arrive bientôt...

L'obscurité est tellement familière de son environnement qu'elle devient capable d'utiliser les armes qui sont à sa disposition pour l'agrandir. Peine, peur, colère, haine, souffrance, angoisse... Autant de nourritures qui permettent de retrouver la force de brandir les crocs en avant et de toujours dévorer sans cesse. Une faim inassouvie engloutissait tout à sa portée. L'ombre devenait le ciel d'une journée mal lunée... Deklan fixe le regard plein de souffrance du cadavre déchiqueté et broyé. Mais quelque chose vient lui faire redouter encore plus ce qu'il venait de voir. La bouche de la Bête s'allonge un peu plus et enveloppe de ses crocs la tête de la poupée sans vie qu'elle détient. Ses crocs se referment alors brisant le crane dans une fontaine de sang. Une giclée vole jusqu'au visage de l'enfant... Ses yeux injectés s'écarquillent, sa main se relève pour effleurer sa joue et recueillir en son sein la couleur rouge de la lune. A ce moment, il hurle de toutes ses forces brisant ainsi le domaine du silence.

Ouvrant à nouveau ses yeux, il aperçoit un environnement familier. Sa chambre. Il est assis et son torse est trempé de sueur... Sa respiration est haletante comme s'il venait de faire un cent mètre en une seconde. Il a du mal à reprendre de l'air, l'angoisse lui comprime le thorax et étouffe son cœur. La scène à laquelle il vient d'assister... C'était comme s'il y avait été vraiment. Difficile de se dire que ce n'était qu'un songe. Les images du passé resurgissent et ce qu'il pensait avoir scellé, reprend du terrain. La lutte est loin d'être fini. L'ombre grandit. Il finit par se relever et se diriger vers la salle de bain. La lumière n'est pas requise et les rayons de l'extérieur filtre juste assez pour guider le chemin. Il arrive devant le miroir. Son teint blafard le surprend... L'arpenteur n'a jamais été aussi pâle de toute sa vie. Plongeant des mains sous l'eau, il y rejoint son visage pour s'éclaircir les idées. La respiration est toujours difficile... La même pression le tenaille, le serre, l'étouffe. Relevant les yeux vers le miroir, ceux-ci sont noirs avec la pupille dorée.


Un sourire se dessine. Celui-ci est malsain. Rempli d'une soif de sang qui ne demande plus qu'à être comblé si tenté qu'elle puisse être repue un jour. La Bête se trouve sous ses yeux, sous ses traits... L'être qu'il craint le plus et qu'il hait le plus sur cette Terre et dans les autres mondes, aujourd'hui et pour l'éternité, le nargue d'un sourire qui montre son avancée sur les terres à conquérir. La Bête s'amuse, se délecte, savoure ce moment. La porte de sa cellule commence à s'écrouler. Ce n'est que le commencement...

Le miroir explose. Un poing planté dedans. Deklan baisse la tête. Sa faiblesse le désarme. Comment peut-il lutter? Son échec et ses efforts en vain sont comme un couteau qui remue dans une plaie béante. Il doit devenir plus fort, encore plus fort et toujours plus fort. Il doit être maître mais... mais... la Bête doit payer pour sa femme. Il le jure par le sang qui s'écoule de son poing

« Cccrrrr... Je te détruirais un jour... »

Soupirant, il va faire un tour à la porte de la chambre de son fils alors que ses cicatrices au poing se referment. Tout va bien pour Jonas apparemment, il n'a pas été réveillé. Deklan retourne alors à son lit... Il lui est difficile d'effacer ce qu'il vient de voir. Il est même sûr qu'il ne se rendormirait pas.

Quand l'homme ne sait pas vaincre ses démons enfouis, ils resurgissent toujours plus fort. Et on a beau garder un sceau dessus, le temps ouvrira la cage tôt ou tard. La Bête à bien manger ce soir, mais elle ne s'arrêtera pas là car la nuit n'a pas atteint les limites de son expansion... Elle en veut toujours plus et derrière la porte, elle sait qu'un grand monde l'attend. Plein de nourritures, de souffrances, de sang. Elle y est devenue accroc de ses crocs pour craquer la cage de son esclavage et monter sur le trône de son clone. Être le roi... Il n'y a que ça.

Parallèlement, Jonas dort à poing fermé. Ses songes ne sont pas perturbés. Il a la chance de ne pas assister aux évènements douloureux de son père et pour le protéger, il a au pied de son lit un chat. Un chat beige clair, doux et mignon. Ce protecteur est inestimable au cœur du jeune... Mais dans chaque être réside l'obscurité. Il s'infiltre partout comme une gangrène. Et nous voilà avec ce petit chat étrange, les yeux noirs à la pupille dorée... Il s'étire et sourit. Puis baille, et montre ses crocs ainsi qu'une langue ensanglantée. Encore ce même petit chat, passe sous le lit, dans l'ombre et y reste tapis.

Le combat ne fait que commencer...