Vermine était tapie à l'ombre d'un bosquet. Les ailes repliées sur elle-même pour être le plus discrète possible. Elle observa le bon moment pour bondir. Son plan était des plus claire. Rentrer et sortir avec un maximum de nourriture avant que les gardes ne l'attrapent. Poussée par la faim, elle avait fini par sortir des ruelles sordides de Vancouver; fouillé les poubelles ne suffisait plus à la rassasier. D'autant qu'elle n'aimait pas forcement ce qui s'y trouvait et que les chiens errants avaient la dent dure lorsqu'il s'agissait de défendre leur territoire. L’espèce de loque qu'était sa chemise de nuit tenait à peine sur ses épaule

Vermine trépignait d'impatience, mais la foule la faisait hésiter. Elle n'avait pas envie qu'on la voit. Nicole avait pas mal trainer dans les allées du centre commerciale avec ces copines, mais elle avait beau le connaitre comme sa poche. Elle n'y était allé que pour s'acheter des habit et des bonbons. Le reste sa mère s'en chargeait parfaitement. Soudain son ventre gargouilla un peu plus fort que d'habitude. C'était le gargouillis de trop. Aujourd'hui, elle allait volait et ce serait son premier véritable vol

Vermine se précipita vers l'entrée, quatre à quatre. Les ailes repliées pour mieux se faufiler entre les pieds des gens. Les lunettes rayées vissaient sur le nez, elle gérait bien mieux les trajectoires. Mais la lumière continuait de la gêner. Elle renversa une ou deux personnes et se précipita dans un des tubes qui servait d'escalator. Elle poussa les gens qui lui bloquer le passage et fit le gros dos en déployant ses ailes afin se faire plus intimidantes. Elle sembla même grogner.

" Barrez vous!"

Tandis qu'elle montrait même les crocs en donnant des coups de griffes en l'air. Les réactions ne se firent pas attendre, les gens se mirent à paniquer et sortirent du tube de peur de se prendre des coups. Vermine replia ses ailes et se laissa aspirer par le tube jusqu'au dernier étage. Au moment où elle sortit, elle aperçut des vigiles courir dans sa direction pour l'attraper. Elle se dirigea vers un des hologramme et chercha les endroit où elle pourrait trouver à manger. il y avait une boucherie deux étages au dessous. Vermine n'avait pas le temps de reprendre "l'escalator". Elle grimpa sur une balustrade de sécurité qui permettait d'avoir une vue plongeante sur les rez de chaussé.

Vermine déglutit. même avec sa vue ça semblait vraiment haut. Elle espérait que ses ailes n'étaient pas là que pour faire beau. Elle jeta un coups d’œil vers les gardiens qui se rapprocher puis tourna de nouveau la tête en déglutissant. Elle prit une grande inspiration, essaya de repérer l'étage de la boucherie et se jeta dans le vide en déployant ses ailes au moment ou le gardes allaient l'attrapée

Elle le savait que ce jour serait son premier vol, elle se sentait prête depuis longtemps. Elle espérait juste que ce ne serait pas le dernier

Au moment où ses dernières griffes quittèrent la rampe de la balustrade, Vermine eut le réflexe de fermer les yeux en attendant le choc final. Elle sentit le vent dû à la vitesse la décoiffer et gonfler ses ailes, lui permettant ainsi de planer. La fillette aimait ça... et même bien plus encore. Elle ouvrit les yeux pour essayer de voir où elle allait. Elle pensé tomber a pique, mais arrivait plus ou moins à avancer. Elle n'osait pas non plus battre des ailes ou essayer de se dirigeait. Ça lui semblait bien trop compliquer.

Le vol lui sembla durer une éternité, et les badauds en dessous d'elle semblaient si insignifiants. Mais une fois en l'air le troisième étage lui sembla difficile à rejoindre. Elle évalua plus ou moins les distances et comprit qu'elle raterait le balcon et le bon étage. Elle repéra un mur en pierre saillante. Surement une idée de déco de l'architecte. Mais elle arrangea grandement Vermine. La fillette se laissa planer vers le mur qu'elle heurta violemment. La foule retint son souffle en croyant qu'elle allait s'écraser, mais elle s'y accrocha à l'aide de ses griffes. Elle ne les planta pas dedans, elles risquaient de casser, Elles lui permirent quand même de mieux assurer se prise en trouvant des cavités que ses doigts n'aurait pas pu trouver.

L'étage de la boucherie n'était pas très loin, elle se hissa en se rendant compte que ses bras lui semblaient plus musclés qu'au début. Le fait de marcher à quatre pattes depuis quelques semaines devait y être pour quelque chose. Elle se rendit compte qu'elle devait apprendre aussi à ralentir quand elle volait. Son épaule droite lui faisait mal après qu'elle ait heurté le mur

Elle parvint à se hisser au dessus de la balustrade et se laissa tomber par terre en respirant bruyamment. Vermine avait besoin de plus s'entrainer, mais au moins elle s'était débarrasser des gardes. Elle allait pouvoir aller manger tranquillement, enfin dés qu'elle aurait reprit son souffle.

Une silhouette se détacha et arriva à sa rencontre. Vermine siffla de mécontentement en rajustant ses lunettes rayée. Elle se redressa d'un bond sur ses quatre pattes, morte de trouille. Une partie de son cerveau lui disait d'attaquer, il en voulait à son repas et l'idée n'était pas déplaisante. Quand il essaya de voir si elle allait bien, elle montra complètement les crocs en sifflant de plus belle pour couvrir le bruit de ses dents qui claquaient de frousse. Personne ne touchait Vermine sans son accord, surtout quand elle allait manger. Mais à la place l'homme lui proposa de l'aide pour sortir. Vermine fronça les sourcils en se demandant pourquoi elle aurait besoin d'aide. Elle baissa la tête et s'avança de deux pas sur le côté tout en le regardant de travers. Elle battit un peu des ailes pour s'assurer qu'il n'y avait que son épaule gauche qui lui faisait mal. Elle sentit qu'elle boitait légèrement, puis elle comprit, encore un de ses adultes qui se souciait d'elle. Elle n'avait rien demandé à personne. Elle essaya tant bien que mal de contrôler sa respiration pour respirer normalement. L'humaine sembla reprendre légèrement le dessus sur la bête

" J'ai faim ! Je veux juste un repas... et je repars ! Ma mère m'a dit de jamais faire confiance à des inconnus. De toute façon, je n'ai plus non plus confiance en ma mère. Je vais juste repartir comme je suis venue et personne n'y pourra rien si je m’envole ! Même toi !»

Vermine le toisa du regard et enchaina en montrant de nouveau les crocs. en se rendant compte de la bétise qu'elle venait de faire. Si elle savait voler, elle n'aurait pas prit l'escalator.

" Barre-toi de mon chemin !»

Nicole fut surprise de voir qu'elle ne l'intimidait pas, elle entendit du bruit derrière elle et sursauta en voyant n°3. Elle se demanda si il s'agissait de jumeaux avant de se rendre compte qu'ils portaient les même costume. Son regard alla de l'un a l'autre en se demandant si sa vue déjà mal en point n'était pas en train de lui jouer des tours.

Ils furent rejoints par d'autres gardes. Vermine se dit qu'elle pourrait s'envoler de nouveau pour leur échapper mais l'un de deux jumeaux se plaça entre elle et le groupe de vigile en les tenant en joue avec ce qui semblait être une arme. Il leur disait ne pas vouloir leur faire du mal, mais Vermine montra les crocs, elle était prête à attaquer.elle savait que ça ne la dérangerait pas de donner un ou deux coups de griffes dans le tas. Ça lui permettrait de se passer les nerf sur autre chose que des chiens errants.

Mais l'autre jumeau s'avança vers elle avec détermination et il semblait vraiment pouvoir l'aide. Ce qu'il lui dit la fit réfléchir, en plus il lui offrait le repas. C'était une bonne occasion de savoir si elle pouvait toujours manger normalement. Elle jeta un coup d’œil vers la boucherie. Toute cette barbaque rouge ne lui disait vraiment rien de bon. Sans parler de l’écœurante odeur de viande morte qui s'en dégageait.

Elle le regarda de nouveau, sembla se détendre avant de demandant. "Si je peux avoir des pommes, c'est d'accord! mais va pas croire que je te dois un service après ça! Je m'en serais très bien tirée toute seule d'abord"

Sur le coup, elle même fut assez surprise de demander ça, mais le souvenir de la barre de céréale d'Eniss lui était revenu en mémoire. Nicols détestait le fruits d'habitude, par habitude elle n'en mangé jamais. Elle avait toujours préféré les chose naturelle hamburger, frites, hot dog. Les fruits c'étaient de trucs qui sortait des arbres, sans trop savoir comment on les avait traité. Elle s'avança vers lui.

"Je vous suis toi est ton frangin!"

[Abandonné]