Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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Sujet: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Ven 22 Mai 2009 - 3:40
Gaël marchait vers l'Institut depuis une bonne heure déjà. Ses jambes commençaient à fatiguer, et il regrettait de ne pas avoir mieux consulté le plan ou d'avoir pris un taxi. On avait pas idée de construire des villes aussi grandes! Mais il touchait au but.
Il laissa un instant son regard se perdre sur l'immense grille à laquelle il faisait face. Ici, les mutants étaient mieux acceptés. Et encore, il avait de la chance de ne pas être né en Amérique quelques années plus tôt.
Il s'adossa contre la grille en songeant aux raisons qui l'avaient poussé à venir ici. Les mutants ne seraient pas acceptés avant longtemps par la majorité de la population homo sapiens. C'était plus qu'une certitude. Et c'était également pour cette raison que des établissements du type de l'Institut étaient nés. Pour protéger les gens comme lui.
Il avait déjà vu des reportage sur les mutants. Certains pouvoirs étaient cauchemardesques, quand on arrivait pas à les contrôler. C'était après avoir vu ce genre de documentaires qu'il avait espéré de toutes ses forces ne pas être un mutant. Et maintenant, il était là, devant une école pour spécialement conçue pour lui. Pour lui on avait posé ces grilles, pour lui on avait construit ces bâtiments... Pour lui et tous ceux qui lui ressemblaient.
Et dès qu'il franchirait cette grille, une nouvelle vie commencerait pour lui. A moins qu'il ne se fasse recaler. Il frissonna à cette pensée. Est-ce qu'il faisait passer un examen de pouvoir? Vu qu'il ne connaissait pas encore toutes les possibilités du sien, il risquait fort de ne pas faire bonne figure. Et il n'avait pas envie de retourner chez lui annoncer à ses parents son échec.
Échec pour cause d'inaptitude surnaturelle. Quand il pensait aux raisons qui l'avaient conduit ici, il eut presque envie de rire. De rire d'un rire de dépressif.
Il ramassa son sac, le mit en bandoulière et reprit sa marche. Ses jambes avaient retrouvé un peu de vigueur. Quand il arriva à l'entrée, il hésita quelques instants devant. Sa main se tendit vers la sonnette... Réfléchis bien aux conséquences de ce geste... Mais de toute façon il avait déjà décidé de laisser son enfance à Malte. Une nouvelle vie s'offrait à lui, et il n'avait pas l'intention de la laisser s'échapper. Pas question de revenir en arrière.
Il appuya sur le petit bouton de l'interphone. Ce bouton qui allait agir sur toute sa vie lui semblait bien petit, bien fragile. Bah, trop tard pour les regrets. En appuyant sur ce bouton, il avait accepté sa mutation. Que lui offrirait-elle?
Camille Mayfield
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Dim 24 Mai 2009 - 17:48
Camille avait décidé de prendre son après-midi, non pas qu’elle n’avait plus rien à faire, bien au contraire. Mais ses assistants avaient insisté pour qu’elle se repose un peu et qu’elle sorte du labo. Ils savaient tous quoi faire, et ils avaient son portable en cas de problème ou de découverte. Elle avait donc quitté l’institut et sa première visite fut pour son frère. Celui-ci rentrait d’Asie où il avait bouclé un reportage pour son journal. Si cela n’avait tenue qu’à elle, Camille serait resté tout l’après-midi, mais la femme de Thomas avait laissé les enfant chez leur grand-mère (en l’occurrence, qui était sa mère à elle) et voulait visiblement passer un peu de temps avec son mari. Elle était donc de trop et elle s’éclipsa pour filer faire un peu de shopping dans ses boutiques préférées. Même en faisant du lèche vitrine, elle ne pouvait détacher son esprit de son travail, aussi en voyant les robe chatoyante et hors de prix, elle pensait aux réactions et équations bilans. Notant ses idées sur un calepin, pour les mettre à l’épreuve lorsqu’elle rentrerait, elle voyait déjà la tête de ses assistants lorsqu’elle annoncerait ce qu’elle attendait d’eux ! Finalement, ceux-ci avait peut-être raison, elle était obsédée par ses recherches… mais comment ne pas l’être alors que tant de vie en dépendait !
Après deux ou trois achats, sa dernière escale fut chez ses parents, sa mère s’était absentée, elle avait emmené les petits-enfants au musée. Après quelques nouvelles échangées avec son père, qu’un rendez-vous dans la City attendait, elle repris le chemin de son chez elle : l’Institut !
Elle avait pris une voiture de sport, celle qu’on lui avait offert pour son dernier anniversaire, elle était voyante et c’est justement pour cette raison, qu’elle l’avait choisit aujourd’hui. Camille avait envie qu’on la remarque et ce fut une réussite totale de ce point de vue. Les passants se retournèrent sur son passage (ou plutôt celui de sa voiture) et elle se fichait pas mal que les gens pensent qu’elle n’était qu’une gamine de riche qui ne savait que faire de ses dix doigts, si seulement ils savaient ! Elle en avait sûrement plus fait dans sa vie qu’eux tous réunis et avait par là même sauvé beaucoup de vie. Mais ce n’était aux vies qu’elle avait déjà sauvées qu’elle pensait, dans son esprit, n’était présent, que ceux qu’elle devait sauvés et ceux qui mouraient suite à ce désastreux vaccin. Cette pensée l’énerva ce qui pour effet de la faire appuyer sur l’accélérateur. La voiture prit de la vitesse, ce qui n’avait pas vraiment d’importance puisque les rues étaient quasiment désertes à cette heure de la journée.
Lorsque l’Institut ne fut plus qu’à un pâté de maison, elle e décida enfin à ralentir, surtout qu’au loin elle avait vu une silhouette traverser la rue en direction de la grande grille d’entrée, du moins lui semblait-il. Lorsqu’elle arriva, le jeune homme venait tout juste de sonner. Lorsqu’une voix s’éleva du petit haut parleur pour demander : "C’est pour quoi ?" Camille, à présent arrêter devant les grilles, répondit avant que le jeune homme puisse dire quoi que ce soit un "C’est bon, je m’en occupe". Cela pouvait paraître présomptueux de sa part mais tant pis, puisqu’elle était là, elle pouvait tout à fait emmener ce nouveau résident de l’Institut jusqu’à ses nouveaux quartiers… enfin si c’était bien pour cela qu’il était ici.
Elle avait ouvert les grilles avec la commande qu’elle avait dans sa voiture et sorti de celle-ci, laissant tout de même tourner le moteur. Elle tendit la main au nouvel arrivant, elle avait appris au fil des années que beaucoup des jeunes mutants qui arrivaient ici avaient déjà vécu pas mal d’épreuves et étaient très mûres pour leur jeune âge… ce qui était dommage, d’une certaine manière. Et surtout, cela impliquait de les traiter en adulte et non pas en ados paumés, surtout pas ! Avec son assurance et sa prestance habituelle, elle prit alors la parole. "Je me présente, je m’appelle Camille." Pour l’instant, c’était tout ce qui sortirait de sa bouche, elle voulait voir si le jeune homme saurait lui dire pourquoi il était là ou s’il faudrait lui demander. Cette simple chose renseignait beaucoup sur le mutant qu’on avait en face de soi ! Cela changeait juste ce qu’on devait faire pour l’aider et les choses à lui dire ou à ne pas lui dire, mais en attendant, il serait de toutes façons le bienvenu à l’Institut.
Gaël Calafel
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Mer 27 Mai 2009 - 15:07
Gaël se demanda pendant un bref instant comment réagir. Il s'apprêtait à devoir répondre à une voix par l'interphone qui lui aurait ouvert les grilles, puis il aurait franchi d'un pas résolu vers un avenir qui s'annonçait plutôt incertain, se serait présenté devant plusieurs personnes, et aurait peut-être dû subir un ou deux tests sur son pouvoir avant d'être admis. Mais rien ne se passe jamais comme on l'imagine de prime abord. Cela, il l'avait constaté parfois amèrement, parfois avec joie. Il avait à peine put entendre la voiture arriver que déjà quelqu'un en était sorti et déclarait un truc du genre "Je m'en occupe.", avant de se présenter. Autant retourner la pareille, ce sera toujours ça de fait.
"Enchanté, moi c'est Gaël. Je... euh... je..."
Et voilà, encore une grosse hésitation. Que faire ensuite? Gaël prépara un beau sourire pour répondre à la femme qui le toisait. Elle semblait faire preuve d'assurance. En fait, elle respirait littéralement l'assurance. Cela lui redonna un peu de confiance en lui.
Je pense que vous avez deviné... Je suis un mutant et donc euh... Je me suis pré-inscrit à l'Institut. Je sais pas trop par où commencer.
Une fois de plus, l'appréhension lui noua l'estomac. Est-ce qu'ils allaient le tester? Et s'ils ne trouvaient pas son pouvoir assez bien? Mais rien ne servait de stresser pour l'instant. S'ils voulaient l'étudier, eh bien il aviserait le moment venu. Pour l'instant, il devait essayer de ne pas avoir l'air trop stupide ou effrayé, en commençant par limiter les bégaiements.
Est-ce que vous pouvez m'aider... s'il vous plaît?
Intérieurement, il se demanda si la femme, Camille, était aussi une mutante. Elle avait l'air plutôt en forme. Donc les mutants ne devaient pas subir autant de discrimination ici. Cela le rassura, si tout se passait bien, il serait à l'aise ici. Mais il y a toujours de petits imprévus qui vont contre ce qu'on a imaginé.
Camille Mayfield
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Jeu 28 Mai 2009 - 20:25
Le jeune homme se présenta, ce qui était déjà un bon début, lorsqu’ils arrivaient ici, certains étaient tellement introverti qu’ils ne disaient… absolument rien !
Par contre le fait qu’il faille se pré inscrire à l’Institut était une nouveauté pour elle ! Elle eut un petit sourire amusé, le jeune homme devait sans doute avoir prévenu de son arrivée, c’était sûrement cela qu’il voulait dire. Le sourire qui s’était dessiné sur son visage avait probablement adouci ses traits, de prime abord Camille pouvait en effet paraître un peu hautaine. Naturellement ce n’était qu’une première impression qui ne se confirmait pas par la suite, lorsqu’on la connaissait un minimum.
Pouvait-elle l’aider, mais bien sûr, elle était là pour ça, en autre chose. Le sourire qu’elle affichait se fit plus doux lorsqu’elle répondit à Gaël. "Mais naturellement, pour commencer, bienvenu à l’Institut !" Elle avait dit cela en montrant d’un geste assez théâtral les grilles ouvertes de la demeure. Il allait de soi qu’elle faisait exprès d’exagérer et cela n’avait pour but que de détendre l’atmosphère et non pas d’intimider le nouveau venu. "Comme tu peux le constater, les grilles sont en fer forgée, mais si tu veux en voir plus, il va falloir les franchir, prêt ?" lâcha-t-elle sur un ton où pointait le défi.
Camille était là depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’il était difficile pour certains mutants de franchir le pas, après tout, cela représentait un changement de vie assez radical. Et puis, certaines mutations étaient plus dures que d’autres… mais quoi qui puise l’amener ici, il serait bien accueilli, c’était pour cela que l’Institut avait été reconstruit !
Camille fit calmement le tour de la voiture pour ouvrir la portière du coté passager lui faisant de signe de monter dans une espèce de révérence mal exécutée. En temps normale, elle aurait évité de l’emmener en voiture jusqu’à la grande battisse principale, parce que cela impliquait un certains confinement qui faisait que le jeune se sentirait peut-être prisonnier. De toute façon, ici, il ne l’était pas et il pourrait faire demi tour s’il le souhaitait. Et puis Gaël n’avait pas l’air de quelqu’un qui se laisse intimider si facilement.
La demoiselle observait le jeune homme, ses moments d’hésitations, de doutes, de réflexions. Elle avait tendance à oublier que tout le monde n’était pas comme elle et que savoir ce que l’on voulait était une chance et non pas quelque chose d’acquis pour tout le monde. Malgré cela, son dynamisme et sa franchisse n’avait, jusqu’à présent, fait fuir aucune des personnes qu’elle avait accueilli à l’Institut. La mutante se disait que cela s’expliquait peut-être par le fait que les jeunes qui se présentaient étaient souvent en manque de repères… elle ne pourrait toutefois jamais en avoir la certitude.
Elle attendit patiemment que le nouveau venu s’installe, pour ensuite aller reprendre sa place de chauffeur. Elle accrocha sa ceinture et attendit que Gaël fasse de même avant d’enclencher la première vitesse et d’engager sa voiture dans la grande allée. " Si tu veux, balance ton sac sur la banquette arrière, mes courses ne craignent rien… je peux te tutoyer ?" Il y avait en effet derrière, des sacs, uniquement rempli de vêtements qui, bien qu’ils soient hors de prix, ne seraient pas irrémédiablement perdu avec quelques petits plis en plus ! Elle aurait voulu lui poser des questions, savoir d’où il venait, ce qu’il avait traversé comme épreuves… mais, elle ne voulait pas qu’il pense qu’on lui faisait subir un interrogatoire ! "Tu peux me poser tes questions si tu en as et si tu veux, j’essayerais d’y répondre du mieux que je peux." En générale, lorsqu’ils arrivaient, les jeunes mutants avaient une multitude de questions, sur toutes sortes de choses, le fonctionnement de l’Institut, leur pouvoir, les mutants dans le monde … Même si la rencontre en était à son tout début, Camille espérait avoir suffisamment établi le contact pour que Gaël se sente en confiance et ose demander ce qui lui passait par la tête.
[HRPG : j'ai pris la liberté de faire monter ton perso dans la voiture, si tu n'es pas d'accord, fait le moi savoir, j'éditerais Et puis tu peux toujours courir derrière la voiture, ça ne me dérange pas ]
Gaël Calafel
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Sam 30 Mai 2009 - 16:24
[Hrp : Nan nan, ça me va tout à fait. Aucun problème. Ça roule (au sens propre).]
Gaël posa son sac à l'arrière de la voiture, comme Camille le lui avait proposé. Il essaya de se détendre tandis que la voiture avançait lentement et laissa percer un autre timide sourire.
Le tutoiement ne me dérange pas, dit-il tout en réfléchissant à la question qu'il souhaitait poser en premier. Plusieurs se bousculaient dans sa tête. Il finit par se décider pour celle qui le renseignerait sur le court terme, et qui le préoccupait depuis un petit moment : Est-ce qu'on va me tester? Mon pouvoir, je veux dire. Il lui vint ensuite à l'esprit de se renseigner sur la personne qui l'accompagnait un peu plus en profondeur. Vous aussi vous avez un pouvoir peut-être? Vous pouvez faire quoi?
Il se posait également de nombreuses questions sur le mode de fonctionnement de l'Institut. Il les posa en dernier, n'étant pas sûr de pouvoir rester. En fait tout dépendrait de la réponse à sa première question. Si elle était positive, et s'il s'était trompé en croyant avoir un pouvoir finalement?
Est-ce qu'on suit des cours normaux? ou des cours paranormaux? ou les deux? Est-ce que vous êtes prof? Ça y était. La machine à question était lancée. Gaël se rendit compte à ce moment qu'il s'interrogeait beaucoup plus qu'il ne l'avait supposé lui-même. Pour dormir et manger ça se passe comment? Qu'est-ce qu'on devient après l'Institut?
Il s'interrompit brusquement quand il s'aperçut qu'il avait posé ces questions à la suite, et qu'aucune réponse n'était parvenue jusqu'à son cerveau. S'était-il trop concentré sur les questions en délaissant les réponses que son interlocutrice aurait pu lui fournir, ou n'avait-elle tout simplement pas répondu? Il risqua un coup d'œil vers elle.
Camille Mayfield
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Lun 1 Juin 2009 - 0:01
Camille ne répondit pas aux premières questions, attendant que la série de ce que Gaël avait à demander soit passée. Il était en effet courant que lorsque les nouveaux venus osaient poser la première, les autres venaient plus facilement et en rafale.
L’ordre dans lequel il formula ses interrogations était un renseignement, Camille trouvait toujours cela bizarre, même après tant d’années que les jeunes gens pensent que l’Institut était élitiste. Beaucoup arrivait ici sans savoir dans quoi ils s’embarquaient au juste et ça, elle le regrettait beaucoup.
Elle commença à répondre d’une voix douce et calme après qu’il eut enfin osé la regarder, cela devait signifier, qu’il en avait fini. "L’institut est un lieux qui accueille les mutants, d’où qu’ils viennent et quelques soient leur pouvoir. Donc, pas de test d’entrée et il ne tient qu’à toi de parler de ton pouvoir, à moi ou à quelqu’un d’autre. Juste, tu devras passer un bilan médical, pour savoir si tu es en bonne santé et si tu te portes bien." Elle fit une pause, pour Camille, ses paroles étaient lourdes de sens, les test montreraient si le jeune homme avait été vacciné ou pas, en autre. Elle ne savait pas si elle devait ajouter le fait que naturellement personne n’était fiché ici, en tout cas, pas dans le sens où on l’entendait d’habitude. Après Boston, ici, on avait fait en sorte de rendre les informations inutilisables pour quelqu’un qui ne connaissait pas le système… que ce soit quelqu’un de normal, ou un mutant, naturellement.
"C’est effectivement une écoles également pour les plus jeunes, ou plus généralement, les personnes qui veulent apprendre. On y donne des cours normaux, mais d’une façon différente de ce qui ce fait dans une école classique, nos élèves sont un peu particuliers !" ajouta-t-elle en adressant un clin d’œil à Gaël. "Il y a également des entraînements, pour apprendre à te servir de ton pouvoir, si tu le veux." En réalité, les entraînements étaient presque obligatoires, cela aidait à ce que le groupe soit soudé et solidaire. Mais, elle ne voulait pas faire peur au jeune homme assis à ses côtés. Il était vrai que les jeunes mutants ne voyaient souvent que l’aspect négatif de leur pouvoir. Ces exercices en milieu virtuel permettaient aux mutants d’apprivoiser et surtout de comprendre ce qu’ils avaient en eux. A ne plus le voir comme une malédiction, mais plutôt comme quelque chose qui leur appartenait et qu’ils pouvaient maîtriser.
"Quand à dormir et manger, on dort dans un lit, chacun le sien. Les élèves peuvent faire de la collocation, mais si tu préfères avoir des quartiers privés, aucun problème. Pour la nourriture, je dirais, que c’est ici comme ailleurs, toute sorte de nourriture et programme informatique." C’était une question qui l’avait amusé lorsqu’elle avait été posée, pourquoi serait-ce diffèrent ici du reste du monde. Il n’entrait pas dans une autre dimension tout de même ! "Quand à savoir ce que tu feras en sortant de l’Institut, je ne peux pas te le dire, c’est toi qui décideras ! Mais ne t’inquiète pas, on sera là pour t’aider quoiqu’il arrive. Je pense que tu demandais, en fait, ce que devenait les mutants après l’Institut, c’est bien ça ?" Elle lui jet un coup d’œil, rapide, parce que sa priorité était quand même la route, avant de continuer ses explications. "Et bien, certains restent avec nous et nous aident, d’autres poursuivent leur étude. Il y en a également qui partent à l’aventure, en quelque sorte, qui ont envi de voir du pays… chaque cas est unique, puisque nous sommes tous différent. Alors, je ne pense pas pouvoir être plus précise quand à ma réponse." Elle fit de nouveau une pause, Il ne lui restait plus que des question la concernant elle. C’était une chose assez difficile pour Camille que de parler d’elle à un quasi inconnu, après tout, elle ne savait rien de ce jeune homme. Pourtant, comme à chaque fois, elle se força à rester calme et à ne pas changer le ton de voix. "Quant à moi, non, je ne suis prof, même si ça m’arrive de donner un coup de main. Je suis chef de labo. Quand à mon pouvoir, c’est assez difficile à expliquer, mais si tu veux, je te montrerais, un de ces quatre. En gros, je peux marcher sur l’eau, et je peux emmener des gens avec moi !"
Elle n’avait pas terminer par un très convenu "et toi ?", mais la question était restée en suspend. Elle avait dit, il y avait quelques instants, que Gaël parlerait de son pouvoir quand il le voudrait, aussi, elle avait tendu une perche, mais s’il ne la saisissait pas, qu’importe, il pouvait tout aussi bien embrayer sur d’autres questions, ou même sur totalement autre, cela n’avait pas d’importance, du moment que la discussion se poursuivait ! Elle avait des questions, elle aussi, mais, elle ne les poserait pas, l’expérience lui avait appris, qu’il fallait mieux que ce soit le mutant qui décide de lui-même de dire ou pas ce qu’il avait fait avant et d’où il venait. Le silence était quelque chose que peu de gens supportaient, aussi, il finissait par être brisé, c’était une question de temps...
Gaël Calafel
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Lun 1 Juin 2009 - 5:16
Gaël commençait à être rassuré. Finalement, l'Institut se rapprochait assez d'un internat ordinaire. Avec en plus des séances d'entrainement aux facultés paranormales. Super. Il n'était pas sûr de pouvoir briller à ces dernières, mais il essaierait. Il resta un instant silencieux afin de digérer les informations qu'il avait reçu. Il ne tient qu'à toi de parler de ton pouvoir. Ces paroles résonnèrent un instant dans sa tête. Puis, sans qu'il ait vraiment l'impression de l'avoir voulu, il se mit à parler pour se soulager du poids qu'il avait sur le cœur :
En fait... Je ne suis pas sûr d'avoir vraiment un pouvoir. Il fit une pause et en profita pour admirer le paysage. Il put ainsi voir un groupe de jeunes enfants jouer au football, tout en constatant que la voiture n'était plus très loin de la fin du chemin. Je crois que je peux copier les pouvoirs des autres. Mais quand on m'a fait faire les tests, avant, on a détecté en moi le gène X sans qu'on parvienne à trouver un pouvoir.
Il préféra taire le fait que ça n'avait empêché personne de le traiter de sale mutos. Il devait déjà avoir l'air assez troublé, pas la peine de venir en plus pleurnicher sur son sort. Il avait déjà décidé de s'accepter pleinement lui et sa mutation (si elle se révélait réelle), il devait tirer un trait sur le passé et oublier ce qu'il avait subi. Nouvelle vie, nouvelle chance.
Elle avait dit qu'elle était chef de labo. Il imagina immédiatement un laboratoire où des inconnus avec des blouses blanches et des lunettes mettaient les mutants dans des cuves pour les étudier. Puis il considéra l'absurdité de sa pensée. Ne lui avait-elle pas dit quelques instants plus tôt qu'il était possible pour ceux qui sortaient de l'Institut de mener une vie tout à fait normale?
Il s'attarda ensuite sur ses parents. Il faudrait leur envoyer un e-mail de temps à autre. Ou même une lettre. Ils n'aimeraient pas rester sans nouvelle aucune.
D'après ce qu'il avait compris, la première "épreuve" serait le bilan médical. Tant mieux, ça prouvait qu'au moins ils s'intéressaient à leurs élèves. Mais ils devaient également en profiter pour extraire d'autres informations de lui, c'était plus que certain. Il se demanda un instant lesquelles, puis renonça à chercher. Et d'un seul coup, une autre question lui vint à l'esprit.
Est-ce qu'il y a beaucoup de mut... d'élèves ici?
Camille Mayfield
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Mar 2 Juin 2009 - 20:53
Elle devait bien avouer qu’elle ne s’attendait pas à ça ! Copier les pouvoirs des autres, elle trouvait ça plus intéressant que son pauvre pouvoir. Non, pas qu’elle aurait voulut avoir un autre pouvoir que le sien, juste que contrôler la pression n’avait rien d’une énigme… enfin, quand elle disait contrôler, tout était relatif. Naturellement, elle ne dit rien de tout cela à la nouvelle recrue, mais s’il était ici, c’était qu’il avait bel et bien un pouvoir, même s’il espérait encore que ce ne soit pas vrai. Camille était passer par là, comme à peu près tous les mutants qui vivaient ici, aussi elle comprenait très bien ce qu’il ressentait, elle avait eut son frère pour l’aider, Gaël les aurait eux, tous ceux qui faisait partie de la famille que formait l’Institut.
Cela fit visiblement du bien au jeune homme de dire ces quelques mots sur son pouvoir. Camille, naturellement curieuse, aurait aimé en savoir plus et notamment comme il avait su que son gène X était actif… mais ce serait pour plus tard, le temps n’était pas compté et elle n’avait pas le droit d’exiger qu’il se confie à elle ! Ce qu’il avait dit, certains nouveaux venus mettaient des jours à le dire… alors, elle n’allait pas tout gâcher en mettant la charrue devant les bœufs !
La dernière question que Gaël posa, surpris Camille, combien d’étudiants pouvait-il bien y avoir ici ? Elle n’en avait aucune idée. Elle haussa les épaules en répondant d’un ton plutôt amusé. "Je dois dire que là tu me poses une colle ! Je ne peux pas te répondre, comme je fais partie de la section recherche, je ne sais pas au juste combien il y a d’élève, les profs doivent être plus au courent… Mais attention, ça ne veut pas dire que tu ne peux pas t’adresser à moi si tu as besoin de quelque chose !"
Elle savait que pas mal de jeune et de moins jeune hésitaient avant de lui demander, Camille n’avait pourtant jamais cherché à se défaire de cet air qui intimidait certains de prime abord. Elle était comme ça et une fois qu’on la connaissait, on n’avait plus aucune hésitation à venir vers elle.
"Tu sais tu peux dire mutants, presque tous ceux qui sont là sont comme toi et moi… enfin au moins comme moi !" Elle lui adressa de nouveau un petit clin d’œil complice à son passager. "Ne t’inquiète pas, dans tous les cas, tu n’as pas fait le voyage pour rien. Je peux te l’assurer." Elle avait dit cette phrase sur un ton plus sérieux que la précédente, normale, si elle voulait le rassurer, il ne fallait qu’elle prenne tout à la légère.
Comment savait-elle qu’il avait voyagé ? Elle n’en savait rien, mais comme il avait un sac et que certains de leurs jeunes pensionnaires venaient de loin… Pourquoi pas Gaël ? "Si ce n’est pas indiscret, d’où est-ce que tu viens, je veux dire, de quel le pays ?" La question avait été posée sur un ton calme, d’une voix douce propice à l’apaisement, cela signifiait aussi à Gaël qu’il avait le choix et qu’il pouvait décider de ne pas répondre, la balle était dans son camp ! Camille n’avait connu l’exil que lorsqu’ils avaient été chassés de Boston, elle s’était souvent demander si elle aurait osé entreprendre un aussi long voyage pour se rendre jusqu’à l’institut lorsqu’elle était jeune… naturellement, elle ne saurait jamais la réponse, mais se connaissant, elle en doutait et c’était pour cette raison que tous les jeunes qui arrivaient ici par leur propres moyens faisait preuves, à ses yeux, d’un incroyable courage. Bien sûr, tout était relatif, l’autonomie et la maturité acquise lors de ce voyage – même si elles ne disparaissaient pas – avaient tendance à s’atténuer forte
ment, lorsque les nouveaux s’intégraient au groupe et se mettaient à faire les quatre cent coups.
Gaël Calafel
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Sam 6 Juin 2009 - 18:48
Tiens, elle commençait à son tour à lui poser des questions. Etait-ce pour le mettre davantage en confiance ou s'intéressait-elle vraiment à lui? Cela ne pouvait de toute façon qu'être positif.
En fait, je viens de Malte. C'est une petite île en Méditerranée, dit-t-il au cas où son interlocutrice ne l'aurait pas su. Il laissa s'écouler un court instant de silence en essayant de compter le temps qui le séparait de son supposé point d'arrivé. Il éprouvait un mélange d'envie et de répulsion, sans savoir lequel dominait et s'il avait vraiment envie d'arriver là-bas. De toute façon, il était trop près pour renoncer, maintenant.
Il reprit : Là-bas, on a très peu de lois concernant spécifiquement les mutants. On doit juste se soumettre à une analyse un peu avant la majorité. S'ils trouvent le gène X dans le patrimoine génétique, on a obligation d'avoir sur toutes ses pièces d'identité la ligne "Mutant" avec une mention telle que "mutation utile" ou "mutation indéterminée". Moi évidemment j'étais indéterminé. Mais la pire mention qu'on puisse avoir c'est "mutation dangereuse". Si on récupère celle-là, on reste sous surveillance constante du gouvernement, on doit justifier chacun de ses actes et laisser une trace partout où on va. Le seul moyen d'y mettre fin c'est d'intégrer l'armée. Mais ce n'est pas le pire.
Il étouffa un soupir. Gaël n'avait jamais parlé comme ça à quelqu'un. Il n'avait jamais dit aussi clairement qu'il haïssait son pays. Et ce qu'il s'apprêtait à confier, il n'aurait jamais pensé avoir à le dire un jour. C'était terriblement jouissif de pouvoir cracher son venin sur la contrée qui avait été tout pour lui jusqu'à maintenant.
Le pire ce sont les gens. Tant qu'ils ne savent pas qui vous êtes, ils vous laisseront tranquille. Mais s'ils apprennent que vous êtes un mutant... C'en est fini de votre vie sociale.
Ce qu'il omit de dire, c'est que l'île avait payé un lourd tribut à cause d'un mutant qui s'était fait appeler "le Baron". En son temps, il avait ravagé Malte et mis toute l'île à feu et à sang pour obtenir ce qu'il désirait. Nul n'avait pu lui résister, jusqu'à ce qu'un groupe entier de mutants s'allient contre lui. Mais Malte n'avait ni oublié, ni pardonné et un grand nombre d'habitants élevaient leurs enfants en leur apprenant à craindre les mutants. La tradition avait perduré.
Et tous les médias sont aux mains de personnes anti-mutants. De temps en temps, une ou deux fois par semaine, ils nous passent des petits documentaires à regarder "en famille". Ils montrent par exemple comment untel à mis le feu à tout l'orphelinat, ou comment cette petite fille de six ans a perdu son bras en voulant le téléporter sans le reste de son corps. Il prit une longue inspiration. J'ai prié pour ne pas faire partie des mutants. A chaque fois que je voyais une de ces scènes, je me disais "pas moi". Et pourtant me voilà. Je n'ai pas vraiment choisi de venir ici. Mais je ne vois pas d'autre endroit, en fait. Je ne suis pas en train de dire que je suis passé par l'enfer, mais je n'ai vraiment pas envie de retourner chez moi. Ce que je cherche dans l'Institut c'est un nouveau foyer. Un endroit où je me sente chez moi, sans me sentir étranger. Ou alors pas longtemps, ajouta-t-il avec le sourire.
Camille Mayfield
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Lun 8 Juin 2009 - 0:10
Camille fut ravi que Gaël réponde, un sourire amusé se dessina même sur son visage lorsqu’il expliqua ce qu’était Malte. Naturellement, elle n’était pas omnisciente, mais la demoiselle se targuait néanmoins d’avoir une assez bonne culture général. Ce à quoi elle ne s’attendait pas, ce fut à toutes les autres explications qui suivirent. Faisant partie de l’Institut, elle savait – à peu de chose près – où en était chaque pays avec les mutants, elle n’était cependant pas au courant de tout ce que détailla le jeune garçon et ce qu’il dit lui fit froid dans le dos ! D’abord, parce que ce n’était pas vrai ce qu’on disait sur les mutants et un enfant tout ce qu’il y a de plus "normal" pouvait tout aussi bien mettre le feu à l’orphelinat en jouant avec des allumettes ! Pour Camille toutes ces mesures n’étaient donc qu’un tissu d’inepties dictées par des idiots. Et puis à quoi ça rimait cette histoire de ligne ? Tout mutant était potentiellement dangereux ! Mutation utile ? *À qui ?* fut la première chose qui lui vint à l’esprit aux paroles du nouvel arrivant. "C’est vraiment n’importe quoi. Désolé, je ne dis pas ça pour toi Gaël, c’est juste qu’un mutant qui se téléporte possède une sorte de sécurité inconsciente, on n’a jamais vu de téléporteurs se démembré !" Son ton trahissait son énervement. Elle s’en rendit compte et essaya de se calmer un peu avant de reprendre avec une voix une peu plus sereine. "Sache que la plus grande ennemie des mutants, c’est l’ignorance. C’est elle qui engendre la peur et qui fait qu’on prie pour rester dans le camp des "normaux". En même temps, on est tous passé par là, je te rassure, on a tous espéré pour que ce qu’on avait de bizarre ne soit pas lié à un quelconque pouvoirs et surtout pas au gène X ! Enfin, du moins, la plus part d’entre nous, je pense." Elle réfléchit au fait que ce n’était peut-être pas le cas pour certains mutants de la Confrérie qui avaient été bien content de constater qu’ils avaient des capacités hors du commun pour pouvoir se venger…Son attention revint à la situation présente et à Gaël.
Même si elle était contente qu’il soit là, le fait qu’il mentionne qu’il n’y avait pas d’autre endroit que l’Institut, rappela à Camille qu’ils étaient encore les seuls – avec la Confrérie de l’autre coté de l’atlantique – à accueillir les jeunes mutants, démuni, autant de par l’incompréhension de leur pouvoir que par la façon de réagir de leur entourage. "Au risque de me répéter, tu as bien fait de venir à l’Institut !" Est-ce que c’est parce qu’elle vieillissait qu’elle se mettait à radoter ? Ou bien était-ce pour conforter le jeune homme dans l’idée qu’il avait prit la bonne décision ? Sûrement la deuxième solution, puisque Camille avait un âge raisonnable et que son esprit était toujours aussi vif qu’auparavant.
L’imposant bâtiment principal de l’Institut se dessina au travers des arbres qui entouraient la route qu’ils empruntaient. "Un foyer, c’est tout à fait ça." Elle avait parlé assez bas, c’était plutôt des pensées qui s’étaient échappées d’entre ses lèvres que des paroles liées à la discussion. Ces quelques mots lui avaient échappés, mais ils étaient vrais, ici, on n’avait plus peur que les autres découvrent son secret puisqu’ils le partageaient.
"J’espère que tu vas trouvez ce que tu cherches ici. Si je peux me permettre, ici, tout le monde est différent, dans la mesure, où il n’existe pas deux pouvoirs exactement identiques. Tous les gens que tu vas rencontrer savent ce que c’est d’être exclu, rabaissé, voir même rejeter, ils sont à même de comprendre… Et puis, il reste quand même des personnes, des êtres-humains, comme moi, par exemple, est-ce que j’ai l’air de quelqu’un d’inoffensif ? …"
Elle tourna brièvement la tête juste le temps de voir l’effet de ce qu’elle disait sur le jeune mutant. Elle avait peut-être voulu aller un peu vite en besogne, en lui disant ces choses, il y avait sans doute des limites à ce que le jeune homme pouvait entendre. "… Pourtant, j’aurais probablement la mention "mutation dangereuse" dans ton pays." Elle devait peut-être s’exprimer autrement pour que ses paroles soient plus explicites. "Je que j’essaye de dire c’est que la mutation ne fait pas de toi la personne que tu es, elle ne te dicte pas d’être gentil ou acariâtre, c’est toi qui décide…" Elle savait que c’était incompréhensible, surtout pour un jeune, il fallait mieux qu’elle capitule ! "…Je m’exprime mal, on va remettre le cours de philo à plus tard !" finit-elle par dire dans un éclat de rire. Et elle enchaîna, pour en revenir à un sujet bien plus terre à terre. "Est-ce que tu as faim ? Ce midi c’était spaghetti bolognaise, il doit y en rester que tu pourras réchauffer, si tu veux ?"
Gaël Calafel
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Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Lun 8 Juin 2009 - 16:51
Des... des spaghetti bolognaise? Gaël imagina un plat fumant, ce qui fit instantanément réagir son estomac. Je dis pas non, j'ai pas pu manger ce midi, et puis j'ai passé une bonne heure à marcher pour trouver l'Institut. J'ai une faim de loup. Il réfléchit à ce qu'elle venait de lui dire. Un mutant restait après tout un être humain à part entière.
"Mutation dangereuse" pour pouvoir emmener les gens sur l'eau? A la limite ça rentrerait plutôt dans "utile". Quoique, traverser les murs ça rentre dans "dangereux", de même qu'un sacré nombre de pouvoirs de type déplacement. Sous prétexte que ça favoriserait la criminalité. Bon c'est vrai que traverser les murs peut être utile pour le vol, mais à cause de ça il y en a plusieurs dont voler devient justement le seul "emploi" possible. Bref, cercle vicieux, et ce n'est pas la mentalité des gens qui va changer quoi que ce soit, malheureusement. Malgré ce qu'il avait craché sur son pays natal, il ressentait encore de la haine envers... tous les humains qui ne comprenaient décidément rien à rien. En même temps, lui aussi avait ressenti cette incompréhension, cette peur lorsqu'il ignorait encore qui il était. Et ce qui l'incitait à la compassion. Il n'avait pas encore le ressentiment qui peut habiter ceux qui avaient oublié ce que c'était que de faire partie des homo sapiens.
Mais il comprenait parfaitement leur point de vue. En quelque sorte il était à un croisement, capable (mais pour combien de temps?) d'appréhender les points de vue de deux groupes que tout opposait. il finirait bien par basculer d'un côté ou de l'autre, et il se doutait que de toute façon on ne lui enseignerait pas à haïr les humains ici.
Bah, il s'agissait après tout d'une espèce en voie d'extinction, et dans quelques siècles, peut-être un millénaire, Homo Superior aurait remplacé toute autre forme d'humanité. Il valait mieux éprouver de la pitié et de la compassion face à ces humains qui deviendraient bientôt inaptes à la survie. Il s'imagina qu'on les mettrai dans des espèces d'hospices pour humains. les mutants étaient bien plus aptes à la survie. Même ceux qui, comme lui, possédaient un pouvoir plutôt étrange.
Camille Mayfield
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Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Mer 17 Juin 2009 - 23:19
Elle laissa Gaël exposer son point de vue, il était vrai que ce qu’il disait n’était pas tout à fait faux. Son pouvoir, ou plutôt la partie qu’elle en avait dévoilée n’était pas très dangereux. Camille sourit, il avait raison, c’était un cercle vicieux, cercle qu’il fallait briser un jour où l’autre et cela ne pouvait se faire que par la confiance. Naturellement, même si Camille savait que les choses avaient changé, on était encore loin du monde parfait !
"Tous les gens ne sont pas à mettre dans le même panier. C’est exactement comme pour nous, on est très différents et on emprunte parfois des route très différentes." Son ton était calme, son but n’étant pas de jeter de l’huile sur le feu, bien au contraire. Il était très important que Gaël ne perde pas confiance en les autres. Elle espérait qu’ici il retrouve un peu de sérénité, les débuts étaient souvent un peu difficile, parce que les jeunes étaient d’un naturel curieux et que les nouveaux arrivants avaient pour habitude d’en dire le moins possible sur eux.
L’immense bâtiment se dressa devant eux, il était assez imposant et faisait penser à un vieux manoir, en tout cas, c’était ce qu’en pensait Camille. Elle trouvait cet édifice plein d’un charme rustique et d’un univers qui se promettait chaleureux. Certains jeunes lui avaient dit que de prime abord, ils l’avaient trouvé imposant et intimidant. Imposant, certainement, mais intimidant, non, en tout cas pas pour Camille ! En même temps, il était vrai qu’elle l’avait connu presque en ruine, alors qu’il n’était qu’un projet de maison… alors le voir, c’était en fait l’aboutissement de quelque chose : de la volonté de Sam !
"Bienvenu à l’Institut."Elle avait tout à fait conscience que cela faisaitla deuxième ou troisième fois qu’elle disait cela, mais son ton s’était fait très officiel lorsqu’elle avait prononcé ces mots. En observant ce qui se dressait devant eux, le jeune mutant pouvait prendre pleinement et réellement conscience de ce qu’était l’Institut, ce n’était pas juste un nom pour faire beau, non ! C’était une protection, un refuge, un lieu de paix… quelque part presque hors du monde, enfin pour les mutants.
Camille pensa qu’hors du monde, c’était sans doute exagéré, ils faisaient quand même tout ici, pour que justement les mutants ne se coupent pas du monde. La haine vient de la peur et la peur vient de l’ignorance, il fallait donc passer par une compréhension mutuelle qui équivalait au dialogue pour la scientifique qu'elle était, pour que la calme perdure. "Est-ce que ça va ? Toujours décider à nous rejoindre ?" Elle ralenti l’allure de son véhicule tout en poursuivant sa phrase. "A ce stade, tu peux toujours changer d’avis, mais il faudra juste que tu me dises pourquoi tu renonces si tu le fais."
Camille sans être psychologue savait que plus les jeunes parlaient de ce qui n’allait pas et plus ils étaient à même de régler leur problème. Naturellement, elle n’allait jamais très loin, ce n’était pas son domaine ! Mais elle cherchait toujours plus ou moins les limites, sans savoirs pourquoi au juste, s’il ne répondait pas elle prendrait ça pour un "oui, je reste" et elle foncerait vers le garage… Pas d’entrée par le grande porte pour cette fois…Dommage !
Gaël Calafel
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Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Ven 19 Juin 2009 - 0:06
Gaël fit pendant un instant semblant de réfléchir. Genre "je pense à tout mon passé, tout ce qui m'a amené ici, les erreurs de jugement qui sont miennes, etc...". Mais sa décision était prise, et il avait souvent constaté qu'une réponse immédiate n'obtenait qu'un "Tu es sûr? As-tu bien envisagé tous les aspects?" assez dubitatif de la part de ses parents, ce qui avait le don de l'énerver. Il ne pensait pas du tout que Camille était le même genre de personne, mais dans le doute...
Puis finalement, il ouvrit la bouche avec lenteur, et... fut pris d'un soudain doute. Une sorte de pressentiment. En fait, il éprouvait le sentiment d'avoir fait le mauvais choix à chaque décision importante qu'il lui incombait de prendre. Indécis de nature, il pesait le pour et le contre de chacun de ces choix pendant un maximum de temps, souvent sans parvenir à départager, et finalement prenait une décision rapide quand le temps venait à manquer. En tout cas, les ordres du cerveaux étaient déjà parvenus jusqu'à sa bouche, et ce fut presque indépendamment de lui qu'il déclama ces deux petits mots d'une voix assurée en hochant la tête :
Je reste.
Mais il avait dû rester à hésiter la bouche ouverte une demi-seconde de trop. Peut-être que sa réaction avait également été causée par le bâtiment qu'il pouvait à présent distinguer parfaitement. Celui-ci semblait venir d'un autre âge, même si visiblement il avait été remis à neuf ou alors fabriqué récemment par un excentrique qui aimait l'ambiance vieille bâtisse. Certaines parties étaient cependant résolument modernes, comme la porte de garage vers laquelle ils se dirigeaient. Camille avait donc décidé de ne pas passer par ce qui semblait être l'entrée principale, une grande porte massive. Très bien, un peu d'imprévu en plus n'était pas de refus. Si en plus on pouvait vite en arriver à la case "cantine", ça serait parfait...
Camille Mayfield
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Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Mar 7 Juil 2009 - 19:15
[Toutes mes excuses pour le temps d'attente, mais il s'est passé plein de choses ^^]
Gaël hésita un instant, mais donna finalement une réponse franche et directe, pour Camille cela était signe qu’il était motivé. De toutes façon, il n’y avait pas de mauvaise raison, à ceux qui répondaient qu’ils n’étaient pas sûrs, on essayait de les aider à prendre de l’assurance et à affirmer leurs choix. Mais le manque d’assurance n’était visiblement pas un problème pour la nouvelle recrue de l’Institut !
Camille sourit, en passant la porte du garage, de la lumière du soleil, ils passèrent à l’obscurité, le temps que les lampes à détections de mouvement s’allument. Ceux –ci guidèrent le chemin, jusqu’à la place de parking de Camille, ou plutôt l’une de ses places de parking.
Après avoir arrêté le moteur, elle se tourna le visage sérieux vers Gaël. "C’est maintenant que les choses sérieuses commencent !"
Elle fixa le jeune homme avec un regard sévère avant de reprendre. "Je vais te poser une question et une seule, d’une importance capitale pour ton avenir parmi nous." Elle avait parfaitement conscience de jouer avec les nerfs du nouveau venu et peut-être que c’était ce qu’elle était en train faire : de tester sa résistance au stress – quoiqu’il fut encore un peu tôt pour l'évaluer…
La sombre atmosphère environnante ajoutait encore à ce sentiment pesant. Camille n’avait laisser s’écouler que quelques secondes avant de reprendre mais cela paraissait sans doute plus Gaël, le temps étant quelque chose que chacun appréhendait différemment. Malgré ses efforts, Camille avait de plus en plus de mal à garder son sérieux et u sourire tentait de s’imposer sur son visage à chaque instant, que pouvait en voir son interlocuteur ? Elle n’en savait rien, mais sûrement l’avait-il déjà percé à jour ! "Parmesan avec tes spaghettis bolognaise ... ?" Elle pouffa de rire, avant d’avoir terminer sa phrase. Elle l’avait de toute façon dit vite parcequ'elle savait qu'elle ne pourrait plus tenir longtemps, son ton joyeux laissait de toutes façons présager qu’elle allait dire une bêtise ! Rassurer vous, même si on est en droit de se poser la question, Camille ne souffrait d’aucune névrose, même pas d'une petit déprime qui aurait pu expliquer un quelconque état euphorique passager.
Comment Camille pouvait-elle savoir que Gaël ne s’offusquerait pas de ceci ? Elle ne pouvait pas le savoir, mais maintenant qu’il avait accepter d’entrer dans la "famille", elle le traitait comme l’un de leur !
Elle s’extirpa de la voiture, en prenant au passage, le sac de Gaël. Pourquoi avoir ça ? Elle ne savait pas trop au jutse, sûrement parce qu’elle devait être un peu comme Sam et prendre tous les jeunes qui étaient sous ce toit pour ses protégés…
"Aller suis-moi, direction le hall d’entrée, c’est le chemin le plus court pour aller d'ici à la cuisine." Son ton était redevenu presque normal – presque, parce qu’il subsistait en effet un rien de malice dans sa voix. Elle se dirigea vers l’ascenseur, pensant que si le jeune homme était venu à pied, il préférerait cela aux escaliers.
Gaël Calafel
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Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Mer 15 Juil 2009 - 7:27
Gaël fit un grand sourire. Du moment que les bipèdes qui l'entouraient étaient capables de faire de l'humour, il pouvait raisonnablement espérer ne pas être tombé en Enfer. Il comprit immédiatement quel genre de personne était Camille. Le genre capable de se faire très vite des amis. Il la connaissait depuis à peine cinq minutes et elle était déjà d'une familiarité qu'il aurait sans doute jugée dérangeante, n'eut été le contexte. C'était justement de ça dont il avait besoin. La sensation de se sentir chez soi, dans un contexte familier. Bon ça n'était pas encore tout à fait le cas, vu qu'il ne savait même pas où il allait dormir, mais son "premier contact" l'avait déjà réconforté sur son avenir.
Pourquoi n'arrêtait-il pas de penser à son avenir? Pourquoi n'arrêtait-il pas de penser qu'il était enfin chez lui?
Ces questions surgirent d'un coup.
N'était-ce pas une façon de se réconforter, de se mentir à soi-même? Et qu'est-ce qui lui disait, après tout, que Camille était bien la charmante jeune femme qu'il avait imaginé? Qu'est-ce qui lui disait que ce ne serait pas pire une fois qu'il serait à l'intérieur? Qu'un piège à mutant ne s'était pas déjà refermé sur lui?
Mais bon, on ne peut pas douter de tout. Et puis ces questions il se les était déjà posées, quoi, cent milliards de fois?
De toute façon Camille avait le sens de l'humour. Y a-t-il des personnes qui n'aiment pas le parmesan? Je n'en ai jamais vu... fit-il en souriant une fois de plus.
Je devrais plutôt penser à comment je vais m'intégrer ici. Je vais rencontrer plein d'autres mutants. Alors première règle : être gentil avec tout le monde. J'ai pas spécialement envie de finir brûlé au dernier degré à cause d'un mec incapable de se contrôler quand il est en colère. Seconde règle : pas d'initiatives. Sinon je vais finir dans une zone réservée au personnel autorisé et j'ai pas vraiment envie de savoir ce qui se passe dans ce cas. Troisièmement, ne pas révéler mon statut de mutant ou d'hébergé à l'Institut à une personne que je croise en dehors, ça m'évitera peut-être quelques ennuis. Et pour finir... apprendre le plus vite possible qui a quoi comme pouvoir, ça peut toujours être utile. Voilà, avec ça je devrais survivre...
Gaël sortit de la voiture à la suite de Camille, haussa légèrement un sourcil mais ne fit aucune remarque lorsqu'elle prit son sac et la suivit jusqu'à l'ascenseur. Il entra silencieusement, mais toujours avec un demi-sourire accroché sur les lèvres, dans l'espace étroit. Il n'aimait pas spécialement les ascenseurs et préférait en général un escalier quand le trajet n'était pas trop long, mais il était fourbu et chargé. Il se fit attentif à l'étage sélectionné par Camille, histoire de prendre au plus vite ses repères. Il ne put empêcher une bouffée d'angoisse de l'étreindre lorsque les portes de la "cage" se refermèrent sans émettre un bruit. Au contraire de son estomac. Oups!
[Profites-en bien XD ce sera probablement mon dernier message... avant environ un mois. (tu as tout ton temps pour poster... Nan j'te taquine là...) ]
Camille Mayfield
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Sujet: Re: [RP] Requiem for a childhood (ouvert) Dim 26 Juil 2009 - 23:53
Camille sourit à la réponse du jeune mutant, naturellement, une personne n’aimait pas le parmesan c’était inimaginable ! Elle semblait avoir fait bonne impression sur Gaël et c’était sans doute une bonne chose, du moins le pensait-elle.
Lorsque les portes de l’ascenseur se refermèrent, Camille entendit le petit bruit qui signalait que le jeune homme avait faim…elle se demanda depuis combien de temps il n’avait pas mangé a sa faim et une colère sourde monta en elle. Toujours la même, de celle qui consumait les membres de la Confrérie Moderne. A l’Institut, elle était aussi présente, seulement, tous faisaient attention à ne pas mettre tous les êtres "normaux" dans le même sac, après tout, des personnes intransigeantes, violentes ou ségrégationnistes, ça existait aussi chez les mutants. Comme quoi cela n’avait aucun rapport avec l’apparition ou non de pouvoirs, c’était juste la nature humaine.
Pendant que l’ascenseur montait, Camille regarda le nouveau venu, se demandant si il était dangereux ou non. Probablement que non, Elle ne montra rien de ses inquiétudes, qui n'en était pas vraiment. Depuis le temps, elle avait appris à plus ou moins gérer ce genre de chose. Et puis Alfred ne devait pas être très loin, c'était lui qui accueillait les nouveaux la plus part du temps, celui-ci les attendait probablement dans le Hall. Lorsque les portes s’ouvrir de nouveau dans un bruit métallique, elles laissèrent place à l’entrée, le premier lieu que voyait – en temps normal – tout nouvel arrivant. Tout d’abord silencieux, avec seul Alfred planté au milieu , la Hall semblait très imposant, même pour Camille qui avait pourtant l’habitude de passer ici, peut-être était-ce juste une impression donner par le fait qu’elle accompagnait un petit nouveau. "Gaël, je te présente Alfred, c’est le Majordome de l’Institut, si tu es perdu, que tu veux trouver quelque chose ici, ou si tu as le moindre renseignement, tu peux lui demander. Naturellement, tu peux le demander à n’importe quel adulte que tu croises, mais en général, ce sera Alfred… tu verras !" finit-elle de dire avec un grand sourire.
Elle tendit le sac du jeune homme au majordome et lui fit un signe de la tête pour le remercier lorsque celui-ci prit le sac. "Alfred, je vous présente Gaël qui nous arrive de Malte. Je vais l’emmener manger quelque chose pour l’instant." Alfred dit quelques mots de bienvenu au jeune mutant, puis demanda si Gaël voulait garder quelque chose avant qu’il ne monte les bagages dans la chambre. A ce moment l’attention de Camille fut attirée par un groupe de jeune qui traversait l’entrée, sûrement pour se rendre à l’administration. Dans la conversation, un sifflement fut émis. "Pas de sifflement Mathilde !" lança-t-elle à la concernée d’un ton qui pouvait semblé sévère. La demoiselle lui répondu un désolé, avec un grand sourire.
Elle reporta son attention sur le nouvel arrivant, juste à temps pour voir Alfred disparaître dans les escaliers. Elle sourit à Gaël, avant de lui désigner également les escaliers "La cuisine est à l’étage." Elle passa devant, pour lui montrer le chemin, tout en montant, elle lui expliqua un peu comment fonctionnait l’Institut. "Tu auras une chambre pour toi tout seul pour l’instant. Il y a des possibilités de collocation, mais on exige que les deux personnes se connaissent un minimum avant, enfin sauf cas de force majeur. Pour la cuisine, chacun vient comme il veut, naturellement, c’est très fréquenté à l’heure des repas, mais comme certains d’entre-nous ont des rythmes biologiques différents, elle reste ouverte, tout comme la salle de repos."
Ils arrivèrent enfin dans l’endroit promesse de nourriture, en entrant dans la pièce, Camille appuya sur un bouton et un placard s’ouvrit. Elle prit un paquet de gâteau, elle se servit et posa le reste du paquet sur la table avant de refermer le rangement. Elle s’appliqua ensuite à commander ce qu’elle avait promis à Gaël via un écran tactile. Les pâtes arrivèrent, elle plaça l’assiette chaude devant le jeune homme et le laissa prendre les couverts dont il avait besoin dans le panier descendu du plafond comme à chaque fois que quelqu'un entrait dans la pièce. Il ne lui resta plus qu’a posé le parmesan pour compléter le tableau.
Une fois tout cela fait, elle s’assit et reprit un gâteau avant de souhaiter un bon appétit à Gaël. Pour une fois, il mangerait dans la cuisine et non pas dans la salle à manger... Camille ne voulait pas qu'ils se retrouvent tous les deux, ou presque dans une immense pièce, après le hall, Gaël risquait de trouver cela pompeux... de l'avis de la demoiselle.