Nakor menait sa petite journée comme il le faisait depuis si longtemps. Il avait finit par donner des cours à l'Institut, même si à son âge, il aurait du prendre une retraite bien mérité depuis des années. Or, il n'avait plus de famille et donc rien d'autre à faire que de dispenser son savoir jusqu'à ses derniers jours. Passé maitre dans l'art d'enseigner la physique chimie, le vieux fou avait une réputation. Voila tout ce dont Nakor avait ouïe dire, il avait une réputation. Par acquis de conscience et pour son bien être mental, il n’avait jamais demandé à savoir quelle était cette réputation et donc il se contentait d'être au moins connu. En bien ou en mal peu importait, l'essentiel c'était que les gens venaient à ses cours et donc qu'il ne devait pas être un si terrible et mauvais enseignant que cela. Il finit donc sa classe avec les dernières années, traitant de mécanique quantique et de relativité générale d'Einstein avec aisance. Le problème était que ce savoir était véritablement complexe et plein de nécessité d'une conception scientifique forte du monde, c'est à dire une partie de la science que les néophytes ne pouvaient manipuler. Nakor termina donc son cours sur la sonnerie et dit au revoir à tous ses élèves. Il retourna derrière son bureau et commença à ranger toutes ses copies, ses corrigés d'exercices et autres puis alla fermer les fenêtres à l'autre bout de la pièce lorsque quelqu'un tapa à la porte.
Machinalement le vieil homme dit d'entrer et attendit de voir ce qu'on lui voulait pour se retourner. Il entendit alors une voix frêle et en tout cas peu sur d'elle, balbutier quelque chose dans une sonorité qu'il connaissait. Nakor se retourna alors et entendit la fin de la phrase de la jeune fille, qui termina craintivement sur une question d'éclaircissement du cours. Nakor laissa là la fenêtre et planta son vieux regard dans les yeux de Virginie et resta silencieux un petit moment, l'air sévère. Plus les secondes passaient plus il fronçait des sourcils et faisait la moue. Soudain il donna un coup de canne au sol, violement et s'écria

"Mademoiselle Parish, haaaaaaa foutu nondidiou, il ne faudrait pas vieillir ma fille ... il fut une époque où je retenais le nom de tout ceux que je croisais dans la rue ... maintenant, il me faut juste un peu plus de temps!"

Et Nakor se mit alors à rire gentiment, comme le bon vieillard sympathique qu'il était. Il claudiqua ensuite jusqu'à son bureau et y prit lourdement place. Poussant un soupir de soulagement, il continua

"Ho mes vieilles jambes, ça fait du bien de s'assoir un peu ... approchez approchez Virginie, je ne vais pas vous manger ... au pire je vais répondre à votre question, cela ne semble donc pas trop dangereux non?"

Nakor glissa un clin d'œil à la jeune femme élégamment vêtu et lui fit signe de la main, de prendre place devant lui, sur une chaise qu'elle prendrait à une des tables, Nakor n'avait plus cours de la matinée, il pouvait donc passer un peu de temps avec quelqu'un qui ne comprenait pas mais qui avait envie de savoir. Le vieillard sourit gentiment et ajouta

"Voyons si je peux vous éclairer sur le fonctionnement du Soleil!"

Et il ne trouva rien d'autre que d'exploser de rire, de sa vieille voix légèrement aigue et fatigué. Il en finit même par toussoter et attendit deux seconde que sa crise de toux passe. Une fois calmé, il reprit la parole

"Vous apprendrez vite à me connaitre ma chère, et sachez que je ne me moque jamais de personne, si ce n'est de moi même ... la non connaissance n'est pas une mauvaise chose Virginie, c'est la connaissance de sa non connaissance et le manque d'effort pour y palier qui est stupide et reprochable ... votre démarche ne l'est en aucun cas, au contraire c'est mon métier et j'irai plus loin, ma passion, que de vous répondre."

Nakor chercha un mouchoir dans une de ses poches, se frotta le nez avec puis fit voler jusqu'à lui la poubelle en fer qui était par terre à l'autre bout de la salle. La poubelle vint jusqu'au vieux professeur et il put alors jeter dedans le mouchoir sale, sans avoir à se déplacer, la poubelle retourna alors à sa place et Nakor ne fit même pas mine d'être un peu surpris ou autre, non pour lui, tout était normal. Il se tourna de nouveau vers Virginie et commença par la questionner, comme le vieux professeur qu'il était

"Je pense que pour bien comprendre comment marche quelque chose, il faut savoir de quoi il est fait ... alors Virginie, savez vous seulement de quoi est fait le Soleil, ou dois-je reprendre cette passionnante histoire depuis le début?"

Nakor était sincère, il aimait la physique chimie et ne se lassait pas d'en faire découvrir les secrets au plus grand nombre. Il posait donc la question avec sincérité en faisant clairement comprendre à Virginie qu'il ne la jugerait pas si elle répondait non et si elle développait un peu son point de vue là dessus, quitte à se tromper. Nakor attendit une réponse à sa question avec enthousiasme.

La jeune Virginie finit donc par prendre place en demandant pardon. Nakor ne fit aucune remarque et ne tilta même pas, mais dans son esprit une petite lumière s'alluma, celle du souvenir d'innombrables enfants qui avait été malmené et qui n'avait plus confiance en eux. Nakor sentit tout de même une pointe au cœur, comme une envie forte de s'occuper de cette jeune fille et de lui redonner confiance en elle. Mais il continua son discours et observa les réponses de la jeune femme! Voila qu'elle continuait à présenter ses ressentis de platitudes. Nakor n'aimait pas voir un enfant dans cette position, mais les choses étaient ainsi, et brusquer Virginie serait une catastrophe sur le plan de la liaison que le vieil homme allait essayer de créer avec elle. Nakor tout sourire attendit la réponse à sa question, réponse qui ne tarda pas et qui fut très intéressante. Le vieillard ne pouvait cacher son sourire, celui qu'un homme d'un certains âge a devant la candeur de ses enfants. Mademoiselle Parish se rétracta en avouant sa méconnaissance du phénomène. Nakor ne trouva alors rien d'autre à faire que d'être naturel, il tendit la main légèrement, le pouce et l'index collé entre eux comme s'il avait pincé quelque chose et la secoua de gauche à droite en gloussant. L'image même du grand père qui pince la joue de sa petite fille espiègle à souhait. Nakor termina sa mimique en riant doucement.

"Excellent Mademoiselle Parish, excellent, c'est un très bon départ que d'avoir des conceptions et de les assumer. Alors voyons voir! Le Soleil en effet n'est pas, et je dis bien n'est pas fait de lave. Certainement pas non! Le Soleil, c'est du plasma."

Nakor ouvrit grand les yeux, comme s'il essayait d'impressionner encore plus son élève. Il ne s'arrêta pas là pour autant et continua

"Il existe trois états de la matière à la surface de notre monde : Liquide, solide et gazeux bien sur. Jusque là, je pense que tu me suis? Et bien dans l'Univers il existe un quatrième état de la matière, que l'on appelle le plasma, cet etat de la matière est entre le liquide et le gaz ... en réalité, le Soleil est une boule énorme de gaz, mais qui est tellement condensé, c'est à dire qui est tellement écrasé par son propre poids, qu'elle a une substance, une certaine résistance ... comment dire simplement les choses?"

Nakor mit sa main sous son menton et chercha peu de temps avant de reprendre avec force

"L'air qui est autour de nous, c'est du gaz, si tu passe ta main dans le vide, tu ne sens rien ... et bien le plasma c'est du gaz, mais qui résisterait au passage de ta main, si tu cherchais à appuyer dessus tu sentirais quelque chose sous tes doigts. Bien évidemment le plasma à d'autres particularités ... la principale c'est d'être très très très chaud!"

Nakor sourit ouvertement, comme s'il ne faisait qu'énoncer quelque chose que tout le monde savait. Nakor balaya l'air devant lui de la main, comme pour faire oublier tout son charabia et reprit

"Allons allons, oublie cela et reprenons depuis le départ veux-tu ? Parce que le vieux fou que je suis s’égare assez vite ... il s'avère que dans notre univers tout corps exerce une attraction sur les autres ... si je mets une boule dans le vide et que j'en mets une autre à coté, les choses sont telles que les deux boules vont s'attirer l'une de l'autre. Si je reviens voir où en sont ces deux boules dans quelques siècles et bien je verrai qu'elles se seront rapproché, par autogravitation! Cette autogravitation est à l'origine de l'apparition des étoiles et donc du Soleil qui n'est qu'une étoile parmi des milliards."

Nakor plongea son regard dans celui de la jeune Virginie pour essayer de voir si elle suivait. Parce que le vieux fou allait rentrer dans les détails et elle devrait suivre. Mais trop d'explications théoriques risquaient de rendre le cours inintéressant à souhait, Nakor posa donc une autre question, afin d’étayer ses explications et de finir par répondre à Virginie

"Sais tu ce qu'est la théorie du Big Bang mon enfant?"

En effet, voila que Nakor était passé du vouvoiement à tutoiement et à la camaraderie de grand père en quelques secondes, mais c'était comme ça et rien ne le changerai. Il espérait seulement que cela intéressait Virginie et que ce dont il avait commencé à parler allait suffisamment l'intriguer pour qu'elle veuille vraiment aller plus loin. Après tout, les étoiles, le Big Bang et toutes ces choses là étaient intéressantes, même pour les gens qui n'aimaient pas la science.

Excellent, la jeune fille semblait suivre le déroulement de Nakor. En effet il fallait amener doucement les choses pour que la jeune mademoiselle Parish comprenne comment fonctionnait le soleil et pourquoi donc cela brillait. Il vint donc à questionner l'enfant pour qu'elle ne passe pas son temps qu'à écouter, mais aussi à parler un peu et à réfléchir. Un palliatif nécessaire aux cours magistrales sans fin. Mais Virginie fit preuve d'une culture commune excellente, faisant néanmoins les mêmes erreurs que tous les non initiés aux sciences.

"Non non non non non, enfin ... oui et non! Oui tu as une excellente connaissance de ce que les gens considèrent comme une connaissance commune, quelque chose que tout le monde sait, sans trop savoir si c'est vrai! Donc bravo pour cette culture, mais les gens ont malheureusement une conception fausse des choses ... ce n'est pas votre faute, c'est la notre, celle des hommes de sciences et surtout celle de cet imbécile de prêtre anglais du début du vingtième siècle ... Hoyle était un homme qui voulait réfuter la théorie du Big Bang ... je t'explique, en fait lorsque cette théorie à été fondé nous l'avons nommé la théorie de la cosmologie moderne! Dans cette théorie nous expliquions qu'en fait, il y a environ quinze milliards d'années, le monde, l'Univers tout entier était contenu dans un point, un point minuscule et toute la matière telle que nous la connaissons était enfermé dans un volume extrêmement réduit à notre échelle. Il y faisait donc très très chaud puisque les particules de la matière ne faisaient que s'entre choquer ... et donc il faisait très chaud!"

Nakor se mit à frotter ses mains vivement sans s'arrêter, pour appuyer son discours! Il ajouta alors

"Tu es bien d'accord que, si tu frotte tes mains longuement, elles vont chauffer, et bien les chocs entres particules c'est pareil : ça fait chauffer! Donc je reviens à mon Big Bang, tout était très chaud et concentré en un point infiniment petit. Et d'un seul coup, il y a quinze milliards d'années, l'Univers qu'était ce petit point à décidé d'enfler. D'un seul coup, en une minuscule fraction de seconde, l'Univers a multiplié son propre volume par un nombre astronomiquement grand. Comme si tu soufflais très violemment dans un ballon. Mais vraiment très très violement, le volume s'est multiplié par un chiffre colossal qu'on estime à environ, un milliard de milliard de milliard. C'est à dire que d'un coup l'Univers qui occupait un point s'est mis à occuper un espace un milliard de milliard de milliard de fois plus grand que précédemment. Cette phase qu'on nomme inflation s'arrête très vite et en bien moins d'un milliardième de seconde, l'inflation s'arrête pour devenir plus minime. Mais elle va légèrement continuer c'est à dire qu'à partir de ce moment là, notre Univers va grandir, il va continuer de grossir, mais plus lentement qu'au tout départ ... est ce que tu me suis? C'est comme si tu soufflais tout l'air de tes poumons dans un ballon en un instant puis qu'après, sans trop savoir pourquoi, le ballon continue de gonfler, mais plus doucement."

Nakor plongea son regard dans celui de sa jeune élève et attendit de voir si elle avait des questions, si elle comprenait tout et s'il y avait des choses qu'elle ne suivait pas du tout, son regard était encourageant. Personne face à Nakor n'aurait hésité, dans ce moment là, à dire qu'il ne comprenait pas. Pour tout de même aider un peu la jeune fille, Nakor ajouta

"Tu vois, la théorie du Big Bang c'est en fait la théorie scientifique qui nous explique l'histoire de l'Univers. Comment en sommes nous arrivé là où nous en sommes aujourd'hui! Et ce scientifique dont je te parlais, Hoyle, à dit un jour "Ho pffff, cette théorie c'est la théorie du Big Bang!" sous entendu, cette théorie c'est celle qui fait beaucoup de bruit mais qui est stupide. Les journalistes de l’époque ont accroché sur le terme et depuis tout le monde l'a gardé! Mais tout le monde a aussi gardé l'idée d'une explosion ... est ce que dans ce que je t'ai dit tu peux maintenant faire la différence et me dire si oui ou non il y a eu explosion au début de l'histoire du monde?"

Nakor voulait entendre la réponse de la bouche de sa jeune collègue, en effet elle devait comprendre que ce n'était pas une explosion mais une inflation forte qui avait donné la vie, ce qui n'était pas du tout pareil! Une fois cela assuré, Nakor pourrait continuer un peu le Big Bang et réussir à expliquer pourquoi le soleil brille.

Virginie semblait réellement suivre, elle souriait autant avec les lèvres qu'avec les yeux! Nakor était content au fond de lui, pas parce qu'il donnait un cours, mais parce qu'il voyait s'illuminer dans les yeux de la jeune mademoiselle Parish, la flamme de la découverte, et l'envie de comprendre. Bien sur cela n'allait pas changer la vie de la jeune femme ni son amour pour la science ou son non amour des sciences. Mais au moins par le biais de simples explications scientifiques, rondement mené bien sur, la jeune littéraire était peut être un peu éblouit par la science et commençait peut être à voir les choses autrement. Les deux premières remarques de Virginie furent accueillis par un simple hochement de tête plus ou moins intense, comme pour indiquer qu'elle n'avait pas forcement raison, mais qu'elle n'avait pas non plus forcement tord. Un encouragement à continuer à donner son envie de répondre et de parler.

La troisième remarque arriva comme un cheveu sur la soupe, tout simplement parce qu'elle posait des questions extraordinaires, Virginie trouvait totalement, non pas les failles du système, mais les faiblesses de celui ci, là où les conceptions humaines normales avaient du mal à aller plus loin. Nakor leva simplement la main, comme pour lutter contre une tempête fulgurante et se mit à rire tranquillement en donnant des petits à-coups avec ses vieilles mains fripés

"Allons allons, toute soif de savoir doit être étanchée ma douce enfant, mais malheureusement pour les plus assoiffés d'entre nous, la science demande des constructions, des constructions lentes!"

Puis Nakor se mit à rire longuement, comme s'il se moquait de lui même. Mais en effet, Nakor savait qu'une chose s'expliquait très bien lorsqu'elle venait tout doucement et surtout si les choses étaient amenées de sortes que la fin sorte de la bouche de l'élève! Et c'est ce à quoi Nakor essayait de venir. Nakor donna alors sa dernière tirade et attendit sans bouger, sans même siller, sans donner l'air de rien, la réponse de Virginie! Et lorsqu'elle prononça à la suite "non" et "inflation" Nakor explosa presque sur place. Il poussa un petit cri en pointant subitement les deux mains vers Virginie, index tendu. Une fois le petit cri poussé, Nakor se mit à rire et à danser sur place, sans bouger de sa chaise, en gesticulant, en faisant des petits bonds et en pliant et dépliant ses bras comme s'il était dans une chorégraphie endiablé. Cette réponse l'avait mit en transe, clairement! Un de ces excès de folie qui faisait que Nakor avait son surnom. Car rares étaient les cours dans lesquels cette situation n'arrivait pas! Et ce depuis très longtemps. Nakor finit par se calmer un peu et se mit à parler avec force et passion

"Oui! Mais oui Virginie! C'est ça, c'est çaaaaaaa! Une inflation, une foutu inflation de nondidiou! Et pas une maudite explosion. Rhooooo que ça fait du bien! 9a me redonne mes vingt ans!"

Puis Nakor explosa de nouveau de rire, un rire plein de joie et de force! Il reprit alors son discours

"C'est ça que j'aime dans ce métier ... bon enfin bref, revenons à nos moutons! Une inflation donc, notre Univers se met à gonfler, et de ce fait il va refroidir, puisqu'après tout, pour une même quantité de chose contenu, le volume offert devient de plus en plus grand ... les particules qui constituent notre monde vont se rencontrer de moins en moins souvent, et donc, qui dit moins de frottement, dit qu'il fera moins chaud ... si je reprend l'exemple de mes mains, imagine maintenant qu'au lieu de les frotter, je rate un coup sur deux parce que petit à petit mes mains s'éloignent l'une de l'autre, mes mains seront donc moins chaude! Alors que v t il se passer? Puisque cette inflation va continuer, puisque notre Univers va continuer à grandir, mais moins vite qu'au départ, et bien il v commencer à faire froid ... notre théorie et nos calculs prévois qu’une seconde après le Big Bang, ça y est, il ne fait plus qu’un petit milliard de degré Celsius, c'est à dire qu'il commence à faire trop froid pour les petits particules qui constituent notre monde! Et que vont faire ces particules, et bien elles vont se lier ... elles vont se dire : ho mes il commence à faire froid, et si on restait ensemble au lieu de se taper dedans et de repartir chacun dans notre coin!"

Nakor mima ses dires, il se tapait dans les mains puis les écartaient vivement, et petit à petit ralenti son mouvement et dans un dernier choc, lia ses mains entre elles. Puis il hocha la tête.

"Le temps s'écoule encore, l'Univers grandit et ce qui constitue notre matière au plus petit de ce que l'on connait : les quarks! Vont se coller entre eux et donner naissance aux protons et aux neutrons! Et les leptons vont eux, se coller entre eux et donner naissance aux électrons ... et oui, ce qui nous constitue est sectaire, mais c'est comme ça, ils ne se sentent bien que lorsqu'ils sont entre eux et uniquement entre eux ... soit dit en passant, on appelle ça des fermions en science ... en histoire on appellerait ça des racistes!"

Nakor haussa des épaules, comme s'il essayait de lutter mais qu'il n'y pouvait rien, hé oui, nous étions fait de particules fascistes, mais les choses étaient ainsi, immuables!

"Le temps passe encore et ces protons ces neutrons et ces électrons vont commencer eux aussi à avoir froid ... que vont ils faire? Et bien la même chose : ils vont se lier entre eux et rester ensemble! Et dit moi, est ce que tu sais ce que cela fait, des protons et des neutrons entourés d'électrons ma chère?"

Nakor fronça d'un sourcil, tout en ouvrant très fortement l'autre œil, suspectant la possibilité d'une bonne réponse comme d'une mauvaise. Mais il y avait dans cette posture quelque chose d'assez comique pour rappeler à Virginie qu'elle avait le droit de donner une mauvaise réponse. En tout cas son cheminement avançait et surtout il n'oubliait pas de répondre aux questions resté en suspend précédemment. En tout cas Nakor ne voulait pas perdre Virginie en cours de route, même si les choses devenaient moins intéressantes qu'au début, Virginie devait suivre pour pouvoir comprendre comment le monde était devenu ce qu'il était! Nakor voulait vraiment que la jeune Parish soit ouverte au secret des débuts du monde et de son histoire!

Nakor entendit la remarque de la jeune Virginie, une remarque fraiche, comme si quelque chose se débloquait de plus en plus dans la jeun fille et qui lui permettait d'aller toujours plus loin. Nakor était donc heureux d'avoir Virginie dans son sillon de pensées et il ne fallait pas qu'il la perde en route. Lorsqu'elle vint à parler de famille, Nakor haussa des épaules, fit une pause quasi inexistante, comme s'il réfléchissait à mille à l'heure et répondit alors

"Mais oui, tout à fait, une sorte de grande famille, du genre de celle qui ne se sent bien que lorsqu'elle n'est qu'entre elle. Pour tout de même garder un brin de science à un niveau élevé, il s'avère en fait que toutes ces petites particules sont chargées, c'est à dire qu'elles ont en elle une source d'énergie qui envoie des ondes dans l'espace. Et selon la source d'énergie que c'est, si elle rencontre des ondes similaire à elle même, soit elles vont se repousser, soit elles vont s'attirer. Et donc, si la température descend, et bien au lieu de forcer les choses à se repousser, la température est suffisamment basse pour que ces choses cessent de se frapper trop fortement et donc quand elles vont s'entrechoquer, elles vont rester collé ... comme si tu tire très fort une pierre sur une montagne ... si tu tire assez fort, la pierre va passer au travers de la montagne, par contre si tu tire fort mais pas trop, la pierre va pénétrer la montagne, mais ne jamais en ressortir ... enfin je radote puisque tu as compris j'en suis sur!"

Puis Virginie écouta la dernière question de Nakor et réfléchit longuement avant de donner sa propre réponse! Une réponse personnelle, qu'elle assumait pleinement semblerait il et qui fit sourire le vieux professeur au point de lui donner l'air d'avoir un sourire qui allait d'une oreille à l'autre.

"Exactement!"

Nakor laissa retomber le silence et sourit encore plus ouvertement, même si c'était quasi impossible. Puis il se remit à parler avec une chaleur douce dans la voix

"C'est tout simplement excellent Virginie, c'est très bien, bravo ... en effet si des protons et des neutrons restent entre eux et se font tourner autour par des électrons on voit apparaitre ce que l'on appelle des atomes, c'est à dire cette chose que les grec pensaient être la chose la plus petite du monde ... a le préfixe privatif et tome, tomos qui signifie le fait d'être coupé ... donc la chose qui ne peut pas être coupé hein? Voila, déjà à l'époque on pensait que la matière était faite de petite particule qui à un certains moment ne pouvait plus être coupé : l'entité la plus petite du monde! Quand les scientifiques comme Rutherford, Thompson, Bohr et Dalton et finit de découvrir ce que Démocrite avait imaginé deux mille cinq cents ans plutôt, ils se sont rendus compte qu'en réalité non les atomes étaient fait de choses plus petites, les électrons, les protons et les neutrons ... mais il n'empêche que les atomes sont extrêmement rikiki quand même!"

Nakor se mit à glousser sur place, comme s'il se moquait naïvement de la taille naturelle des atomes. Puis se rendant compte qu'il risquait de perdre la jeune fille, il reprit ses esprits! En effet, lui donner un petit cours d'histoire en même temps que les explications scientifiques devrait aider la littéraire qu'elle était à tenir le coup. Il bondit donc presque sur sa chaise et ajouta

"Et donc, un ensemble d'atome, relié entre eux par un très petit courant électrique, on appelle ça en effet des molécules. Les molécules sont à la base de notre monde, tout est fait de regroupement d'atomes et donc de molecules d'accord? Mais quand même sur l'échelle des grandeurs, les molécules sont plus grandes que les atomes ... oui?"

Comme pour demander confirmation à sa jeune élève sympathique

"Bon ben ces atomes, qu'est ce qu'ils font, je te remets dans le bain : il fait froid, on est une minute après le Big Bang, les atomes commencent à se former maintenant qu'il fait trop froid pour que les protons, les électrons et les neutrons restent seul dans leurs coins, ils vont s'associer en atomes ... le premier à se former est l'atome le plus léger bien sur : l'hydrogène! La température s'abaisse encore un peu et hop, il fait trop froid pour que l'hydrogene continue à se former, maintenant au lieu qu'un seul proton se lie à un seul neutron et qu'un seul électron vienne leur tourner autour pour donner naissance à ce fameux monsieur hydrogene, et bien c'est deux par deux qu'ils font se mettre ... on assiste à la naissance manifeste du deuxième atome existante : l'hélium. On arrive presque à trois minute après le Big Bang et il fait si froid que quasiment toutes les particules dans l'Univers se sont liées en atomes, il en reste un tout petit peu et hop ça y est il fait trop froid, les particules restantes vont immédiatement se lier et donner naissance au troisième atome de notre Univers : le Lithium. Et voila, ça y est il fait trop froid pour que des particules soient encore seul, tout s'est combiné : la phase de Nucléosynthèse est fini, on entre alors dans l'ère de la recombinaison."

Nakor ouvrit grand les yeux, comme s'il cherchait à impressionner Virginie, comme le ferait un jeune idiot avec une belle voiture de sport. Mais le vieil homme ne put se retenir de s'imaginer dans cette situation, il explosa alors de rire sur sa chaise. Il rit au point d'en avoir les larmes aux yeux et finit par balayer l'air en disant

"Ho décidément, je ne suis qu'un vieux fou ... pff si ma femme me voyait, elle me tuerait tellement elle aurait honte des bêtises que je n'ai de cesse de faire."

Puis pour terminer son discours Nakor se mit à fermer les yeux et à chantonner un vieil air de valse en dansant un peu sur place. Enfin il reprit sa respiration et se calma en soufflant longuement. Il releva alors la tête vers Virginie, un léger sourire malicieux sur le visage

"Alors maintenant on va enfin pouvoir comprendre pourquoi le Soleil brille ma chère, mais avant tout, j'ai besoin de savoir si tes oreilles sont aptes à entendre la vérité sur toute cette histoire ... à t on avis, que va devenir tout cet hydrogène, tout cet hélium et tout ce lithium qui s'est fabriqué et qui est donc là, dans l'espace, sous forme de gaz?"

Nakor croisa les bras devant lui et appuya sa tête dessus, mordant sa lèvre inférieure, comme pour voir naitre en Virginie les rouages de la réflexion. Il lui avait donné la réponse à cette question, au tout début de leur entretien lorsqu'il avait commencé à parler de toute cette histoire de fou, juste avant de parler de Big Bang. Et Nakor voulait voir si elle arrivait à faire le lien, si elle avait bien écouté le début et si elle arrivait prodigieusement à combiner toutes les choses que le vieux fou avait dit pour comprendre un peu ce qui allait arriver à ce gaz, repartit dans tout l'espace ... c'était dur, mais peut être y arriverait elle! SI elle n'y arrivait pas, Nakor terminerait l'explication avec autant de plaisir, mais tout de même, c'était sa profession que de tester ses élèves en les repoussant dans leurs derniers retranchements.

Nakor sentit que la jeune fille repoussait les limites de ses capacités à comprendre les sciences. Elle voulait comprendre et Nakor semblait l'avoir amené sur la bonne voie! Que de prouesse grâce à un brin de ridicule, beaucoup de passion et de méthodes. Une littéraire qui s'ouvrait aux sciences avec un peu de manière, c'était un des plus beaux cadeaux qu'on pouvait faire au vieux fou. C'était pour cela qu'il était plein de force et d'envie de transmettre. Vint une question extrêmement intéressante, qui montrait qu'elle suivait, et qu'elle suivait bien même. Nakor retint un peu sa respiration comme s'il réfléchissait, pas parce qu'il ne connaissait pas la réponse mais parce que c'était à la fois simple et véritablement compliqué. Le professeur prit donc la parole pour répondre à cette importante question

"Et bien, si tu étais d'accord avec moi, les atomes sont des choses qui sont faite d'un regroupement de protons et de neutrons, avec des électrons qui tournent autour. Et bien quand deux atomes s'approchent l'un de l'autre, il y a les électrons du premier qui tournent tranquille, et les électrons du deuxième qui tournent aussi dans leur coin. SI les deux atomes se rapprochent trop prés l'un de l'autre, les électrons qui se trouvent le plus loin de leur noyau respectifs, vont se mettre à tourner non plus seulement autour de leur noyau, mais aussi autour de l'autre noyau. Et donc voila qu'un électron qui tournait autour du noyau un, tourne maintenant, autour de un et de deux. Il se met alors à appartenir autant à noyau un qu'à noyau deux! Ils se le partagent. Et ce mouvement effectué par l'électron qu'est ce que c'est : c'est le déplacement d'un corps chargé négativement. Et sais-tu comment on appelle la mise en mouvement d'un corps chargé négativement : on appelle ça du courant! Et oui, ce qui arrive dans nos prises électrique, ce n'est rien d'autre qu'un flux d'électrons qui se déplacent. Ok? Électron en mouvement égal courant voila tout!"

Nakor se mit la main sur le menton et réfléchit quelques instant, il avait là l'occasion de montrer à une littéraire, quelque chose d'important au niveau scientifique, il ne s'en priva donc pas.

"J'ai tout de même envie d'ajouter que ... les particules qui nous composent sont chargées, c'est à dire qu'elles ont quelque chose en elles qui leur permet d'être attiré ou repoussé selon ce qu'on leur présente ... chercher à expliquer cela n'a pas de sens, c'est comme si tu voulais savoir pourquoi le bois flotte ... ou pourquoi le fer est plus solide que le plastique ... parce que c'est comme ça! Il faut bien comprendre Virginie, que la science, en tout cas la physique chimie, cherche à comprendre comment le monde autour de nous fonctionne, comment la nature fonctionne, quelles sont ses lois. Mais une chose est clair, nous fabriquons des modèles c'est à dire des façons de voir les choses que l'on peut passer sous format mathématiques et qui nous permette de faire des prévisions. Mais nous n'avons pas la prétention de tout expliquer et certaines choses sont comme ça parce qu'elles sont ainsi. C'est une propriété de la matière que de comporter une charge électrique négative ou une charge électrique positive, concrètement qu'est ce que cela signifie, cela signifie que, si on approche une particule chargé positivement d'une particule chargé négativement, elles s'attirent ... par une force invisible. C'est comme, ça, cela ne s'explique pas, c'est une propriété de la nature. C'est ce mouvement qui crée ce très petit courant, mais de là à demander pourquoi un proton est chargé positivement et un électron est chargé négativement, je ne peux pas te l'expliquer, je peux juste te dire que c'est comme ça, c'est tout. Donc je te le répète, on peut expliquer ce très petit courant par le fait que des électrons tournent autour de protons, mais on ne peut pas en dire plus sans chercher à expliquer pourquoi on appelle une table un table."

Nakor voulait bien faire comprendre cela, bien des fois les gens pensent que la science pense tout expliquer! Non les scientifiques ont conscience d'une chose claire : ils ne tentent que d'expliquer comment la nature fonctionne et de temps en temps, elle ne peut pas expliquer pourquoi, c'est tout simplement une propriété de la matière. Comme si des littéraires pouvaient expliquer pourquoi on nomme une table un table, on ne peut pas l'expliquer, on peut juste dire que c'est comme ça on a décidé que ce serait comme ça et pas autrement. Nakor ne voulait pas que la jeune fille soit déçu de la science qu'il lui présentait, il avait donc expliqué l'origine de ce courant par le biais du mouvement que les particules négatives ont autour des particules positives, mais il ne pouvait aller au delà ce cette explication. Le vieillard espéra qu'elle comprendrait et il laissa un bref silence pour qu'elle pose d'autres questions si quelque chose restait obscur. Puis il continua jusqu'à parler de son épouse. Virginie fut pleine d'entrain et enjouée des réactions du vieillard! Au point qu'elle soutint l'idée que la femme de Nakor devait follement s'amusait avec lui. Le vieil homme sourit à cela après s'être calmé et ajouta tout de même un brin morose

"Oui en effet, elle riait beaucoup ... paix à son âme!"

Puis Nakor leva la tête au ciel et fit un clin d'œil à sa belle Audrey! Il était certains que de là haut, elle veillait sur lui et qu'elle le ferait jusqu'au dernier souffle du vieillard. Mais Nakor ne voulait pas tomber dans la tristesse, il passa donc tout de suite, à la continuation de ses explication et ne stoppa pas son entrain puisqu'il dansa comme un dément. Vint enfin la question fatidique et Virginie donna une réponse qui manqua de faire exploser Nakor tellement cela le mettait de bonne humeur. Il pointa, de ses deux index cette fois, la jeune Virginie et se mit à pousser un long crie d'affirmation. Un énorme oui qui vint du fond de son vieux cœur! Un oui plein de satisfaction, parce que si Virginie grillé une étape, elle avait compris là où Nakor voulait l'amener. Son geste fut donc répété à plusieurs reprises et mademoiselle Parish fut donc pointé par une multitude d'index accusateur en moins d'une dizaine de seconde. Comme si Nakor était agité de soubresaut. Puis le calme revint partiellement puisqu'au lieu de s'agiter comme un malade, Nakor continua avec une voie vive et rapide

"C'est excellent, oui ces particules là vont faire du plasma ... mais tu vas trop vite ma douce enfant, comment vont elles faire ce plasma et pourquoi ... souviens toit, tout à l'heure, je te disais que, si on mettait deux objets massifs dans l'espace ... et quand je dis massif, je veux dire, "qui possède une masse" et bien ces objets là vont s'attirer entre elles, c'est ce que j'appelais au début de ce cours l'autogravitation. Et bien réfléchi : si deux corps dans l'univers s'attirent entre eux du moment qu'ils ont une masse ... que vont faire tous ces atomes d'hydrogène, d'hélium et de lithium, qui sont dans l'univers sous forme de gaz : ils vont se regrouper par autogravitation! C'est à dire que là où il y en a le plus, et bien l'autogravitation va être la plus forte et va attirer de plus en plus de gaz. Ce qui fait qu'au bout d'un moment, on va avoir beaucoup beaucoup beaucoup de gaz réunit en un même endroit. Et plus il y en a, plus l'autogravitation est forte, et donc plus encore on en attire."

Nakor mima ses mots avec ses mains, elles étaient grandes ouvertes et elles tournaient l'une autour de l'autre, comme dans un mouvement de tornade. Puis petit à petit les mains se rapprochaient et finirent par s'unir pour donne naissance à une grosse boule qui était représenté par une main unis à l'autre, comme deux poings qui n'en faisaient qu'un. Il termina alors ainsi

"Et quand assez de gaz a été attiré dans une zone de l'espace, et bien il y a tellement de masse agglutiné au même endroit que ces gaz vont être écrasé par leur propre poids. A ce moment là, étant écrasé, elles vont atteindre des températures et des pressions si forte qu'on va passer de l'état de gaz à l'état de plasma : en s'écrasant entre elles, les particules vont encore plus se frotter les unes aux autres, elles vont encore plus se rentrer dedans et donc chauffer encore et toujours cette zone. Quand ça va devenir suffisamment chaud à l'intérieur, le gaz va se transformer en plasma, il fera alors suffisamment chaud pour que les réactions de fusions atomiques se mettent en marche. Ces réactions de fusions atomiques vont libérer alors énormément d'énergie. Cette énergie là, qu'est ce qu'elle va devenir : elle va venir nous éclairer et nous chauffer! Voila ce qu'est une étoile et donc comment ça marche ... puisque je rappelle que notre Soleil n'est qu'une étoile parmi tant d'autres : il fonctionne parce que lors de sa formation, suffisamment de particules se sont regroupé en un même point de l'espace et que du coup elles ont finis par être écrasé par leur propres poids, il a fait alors si chaud que la fusion s'est mise en marche! Et il s'avère que la fusion est quelque chose qui libère énormément d'énergie! Le Soleil n'aime pas ce surplus d'énergie alors il nous la renvoi sous forme de lumière et de chaleur depuis plus de quatre virgule cinq milliard d'années."

Nakor sourit alors ouvertement et souffla enfin longuement. Comme pour exprimer que cette histoire était très intéressante mais très longue! Il ne s'en lassait pas, même s'il la racontait pour la dix millième fois, mais attendait maintenant de savoir si cela plaisait à Virginie, et si surtout elle comprenait enfin comment marchait le Soleil, maintenant que Nakor lui avait raconté toute l'histoire, sur la formation du Soleil, son fonctionnement et ses origines. Il y eut alors un fort coup de vent qui fit voler des feuilles sur le bureau de Nakor, c'était les copies des élèves qui risquaient de s'envoler et de tomber au sol! Déjà les feuilles tremblaient et Nakor ne trouva rien d'autre à dire que

"Rhoo, foutu fenêtre, toujours ouverte celle là!"

Il mima alors le geste de quelqu'un qui faisait violemment claquer quelque chose en le refermant avec force. Et en même temps que son geste dans le vide, Nakor prit le contrôle du métal qui entourait la fenêtre et la força donc à se refermer fortement. Puis il fit comme si rien ne s'était passé et plaça simplement un

"Alors?"

Nakor observait une fois encore avec un plaisir constamment renouvelé depuis des décennies, la naissance d'une compréhension profonde ainsi que d'une réflexion intense. Virginie était intéressée mais plus encore, elle pensait! Elle n'était pas de celle et de ceux qui attendent que le savoir leur tombe, tout fait, dans la tête! Nakor n'aimait pas particulièrement ce genre d'élève fainéant, dont l'esprit était inapte à la réflexion. Mais quand il côtoyait des jeunes esprits comme celui de mademoiselle Parish, alors son métier reprenait tout son goût, toute sa saveur et cela n'avait absolument aucun prix! Virginie était aussi entraîné par l'entrain du vieil homme, mais il sembla clair qu'elle avait comprit, mais que trop d'informations arrivaient en même temps. Elle acceptait donc de comprendre, mais de devoir y revenir, Nakor mélangeant autant la philosophie que la physique. Le vieil homme était véritablement aux anges lors de cet entretien. La description du phénomène d'autogravitation, par le biais du mouvement d'un cyclone était intéressante. Clairement dangereuse, car ce n'était en rien la même chose qui donnait naissance à un cyclone et qui permettait l'attraction des particules astronomiques! Mais si elle voulait parler du mouvement alors oui, c'était la bonne analogie.

"En effet oui, le mouvement d'autogravitation est similaire à celui d'un cyclone! Cela s'arrête là bien sur et il ne faut pas franchir le pas douteux qui consisterait à penser qu'un cyclone existe par l'intermédiaire du phénomène de gravitation universelle hein!"

Nakor hocha vigoureusement la tête à plusieurs reprises, comme pour confirmer ce qu'il disait et montrer qu'il ne doutait pas un seule instant qu'elle était d'accord avec cela. L'événement du vent et de la fenêtre intervint, et ce fut le coeur sur la main que la jeune fille ramassa les feuilles volantes et se dirigea vers la fenêtre. Nakor plongea son regard dans celui des yeux de la jeune Virginie lorsqu'elle revint s'asseoir et dit avec une chaleur énorme et sincère dans al voix

"Merci ma douce enfant!"

Puis ce fut au tour de al jeune Virginie de le remercier et de le féliciter. Elle prononça les mots magiques. Ces mots qu'un enseignant ne peut que rêver entendre, des mots depuis longtemps espéré mais jamais entendu! Nakor fut touché en pleine coeur, son coeur de vieux papy gâteau. Il se mit doucement à rire, d'un petit rire amusé mais en rien moqueur, au contraire, un rire plutôt touché! Le vieux professeur, plus maintenant grand père qu'enseignant, puisque sa mission de transmission de savoir était fini, se leva, il tendit les mains vers les épaules de la jeune fille, avec délicatesse, s'approcha et déposa un énorme baisé sur les joues de la jeune femme. Il se remit alors à rire en s'asseyant de nouveau et termina, pour expliquer son geste peut être déplacé

"Non Virginie, merci à toi, tu réchauffe mon vieux coeur, avec ces propos incroyable que tu me confie. Alors oui je le répète, merci à toi pour ce merveilleux moment que tu viens de me faire passer!"

Nakor était touché, il espérait donc que la jeune fille ne s'offusquerait pas de ce qui venait de se passer et qu'il pourrait même nouer un contact fort avec la jeune fille. C'est pourquoi il ajouta avec un sourire à pleine dent

"J'espère donc que nous aurons l'occasion d'en passer d'autre ainsi et peut être même de te voir dans mon cours plus souvent!"

Il termina en glissant un clin d'oeil à Virginie, il devait donc être temps de se séparer, la jeune femme allait retourner à ses occupations et le vieil homme à ses corrections de copies, mais peut être qu'elle accepterait de venir le revoir de temps en temps, pour discuter de la pluie et du beau temps.