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[Fiche] Aisling O'Hegarty

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Aisling O'Hegarty

Type Alpha

Type Alpha

Aisling O'Hegarty

Alias : Aucun pour le moment
Race : Mutante
Clan : Le nouvel institut
Age du perso : 17 ans
Profession : Lycéenne
Affinités : Sa mère et...
Points XP : 298


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Création de roses et de pétales de rose
Type: Alpha
Niveau: 1

MessageSujet: [Fiche] Aisling O'Hegarty [Fiche] Aisling O'Hegarty EmptyLun 27 Déc 2010 - 19:22

nom : O’Hegarty

Prénom : Aisling

Surnom : Hum… Chaton, uniquement réservé à sa mère (et accessoirement, aux adultes présent à son arrivée à l’institut)

Âge : 17 ans (6 juillet 2034)

Race : mutante

Avez-vous été vacciné/Etes-vous nés de parents vaccinés ? : Oui

Origine : Dublin (Irlande)

Clan : L'institut

Pouvoir : Ce pouvoir permet la création de roses et de pétales de roses, avec ou sans effet particulier, de toutes les couleurs existantes. Les roses peuvent êtres créées soit une à la fois, soit plusieurs à la fois, sans réelle limite dans le nombre si ce n’est celle de l’état physique de leur créatrice. Leurs explosions sont programmées psychiquement, de façon plus ou moins inconsciente en fonction du désir de leur propriétaire. Pour ce qui est des pétales, leur création permet de parsemer le sol d’une pièce de taille normale et leur fragrance soporifique provoque un assoupissement plus ou moins long que ne contrôle pas leur créatrice.

Roses explosives (les dégâts sont donné pour une seule rose)

Niveau I : Sans effet
Niveau II : Dégâts d’un feu d’artifice standard

Roses explosives + Pétales soporifiques

Niveau III : Dégâts d’une grenade (périmètre de destruction d'un rayon de 10 Mètres) + endormissement de quelques minutes
Niveau IV : Dégâts d’un bâton de TNT (périmètre de destruction d'un rayon de 17 Mètres) + endormissement de quelques heures
Niveau V : Dégâts d’un bâton de dynamite (périmètre de destruction d'un rayon de 24 Mètres) + endormissement de quelques jours (coma léger)
Niveau VI : Dégâts d’un bloc de C4 (périmètre de destruction d'un rayon de 30 Mètres) + endormissement de quelques semaines (coma léger)

Nota : Lorsque les pétales de rose dites de pouvoir ont été utilisés, ils redeviennent des simples pétales semblables à n’importe quelle autre pétale.

Description physique : Aisling est jolie, bien évidemment… C’est la fille de sa mère après tout, rien d’étonnant à cela donc. Mais pour ceux qui aiment avoir des détails, l’adolescente est plutôt grande, un peu plus que la moyenne des jeunes filles de son âge. Son visage exprime une surprenante maturité qui trompe parfois les gens, qui la pense alors bien souvent adulte. En dépit d’une indéniable féminité, ce dernier est doté d’une ossature quelque peu massive et qui témoigne avec force de ses fières origines celtiques tout en la rendant assez séduisante dans un savoureux mélange de force et de douceur. A mi-chemin entre le noir et le brun, longs et partiellement ondulant, ses cheveux font sa grande fierté. Ils descendent assez bas dans son dos, effleurent avec grâce la lisière de ses fesses agréablement rebondies. Les autres atouts de sa féminités sont en conformités avec ces dernières, ce qui rend tout contact physique avec Aisling assez agréable en vérité, bien qu’elle n’en fasse, pour le moment, profiter que sa mère. Ses yeux sont d’un jais profond, presque dérangeant pour qui la fixerais un peu trop longtemps sans jamais sourciller. Ses lèvres légèrement pulpeuses n’offrent que très rarement un sourire, ce qui lui donne quelque fois la réputation d’être une ténébreuse jeune fille. Dans l’ensemble, elle est conforme au standard que l’on est en droit d’attendre de la part d’une adolescente, à la frontière de l’âge adulte et de la maturité frémissante.

Signes particuliers : Aisling possède un tatouage sur le bras droit, représentant un triskell en une version stylisée plus moderne qu’un triskell originel. Simplifié, ce symbole celte représente la vie et, bien qu’elle prétende tout autre chose, il exprime à ses yeux un rappel perpétuel de son objectif principal dans sa courte vie… Vivre, tout simplement.

Histoire : Frappant la Terre de ses piques meurtrières et pénétrantes qui s’abattent sans la moindre once de pitié sur les créatures grouillantes telles des fourmis et leurs pathétiques constructions, véritable offense à la face de Dame Gaïa, la pluie tombe sur l’Angleterre. On pourrait penser, à voir le ciel ténébreux se mâtiner de gris et empêcher la beauté scintillantes et éternelles des étoiles d’atteindre les regards perpétuellement émerveillés de ce miracle cosmique que l’automne a déjà pris possession de cette partie du monde, mais pourtant il n’en est absolument rien. Ce torrent de larmes venu des cieux et qui inonde sans le moindre remord la fière Albion, trouble un été déjà bien avancé. Sans la moindre relâche, la pluie frappe encore et encore, faisant courber la végétation sous la force de son oppression vide du moindre sens. L’homme, créature fière et certaine de son indéniable supériorité sur les éléments, se croit en sécurité derrière ses constructions d’acier et de béton… Fol, que cet être qui a bien trop rapidement oublié que la vie, cette vie qu’il chéri et adule sans l’ombre d’un doute plus que toute autre chose en ce monde, n’est finalement rien de plus qu’un malheureux hasard… Un accident cosmique qui, à un élément, un seul et unique élément près, aurait pu ne jamais apparaître. Peut-être, cela aurait-il mieux valu lorsque l’on assiste à la destinée tragique et de plus en plus désespérée de cette petite orange bleue isolée dans le vaste univers qui l’abrite en silence.

Redoublant de puissance, la pluie frappe encore et encore… Si les murs des hommes feignent péniblement d’offrir une solide résistance à l’élément en furie, Il en va tout autrement de ses protections de verre qui tremblent avec une vaillance certaine, à mesure que le ciel laisse sa colère envers l’humanité grandir. Mais la Grande Bretagne est vaste, assurément. Une infinité d’âmes y vivent et il serait des plus vain de tenter de parler de chacune d’entres elles ici. Voilà pourquoi, nous nous intéresserons uniquement à celle qui se trouve actuellement à mi-chemin entre la ville de Londres et de Harlow. Elle est quelque part, emprisonnée dans un écrin de verdure que la bêtise aveugle de l’homme a définitivement défiguré de son empreinte matérialiste.

Dans cet écrin de verdure perdu entre ici et nul part, se trouve un manoir… dans ce manoir se trouve des chambres… Et dans l’une de celles-ci demeure une jeune fille, presque une adulte en vérité, si tant est que ce terme puisse réellement s’appliquer à elle un jour prochain…

Toc ! Toc ! Toc !

Qui est là.. ?

C’est moi…

Qui cela.. ?

La pluie…

Que veux-tu.. ?

Une amie désire te rencontrer…

Me rencontrer.. ? Pourquoi.. ?

Elle a entendu ton appel…

Mon appel.. ?

Elle souhaite partager ce moment avec toi…

Comment s’appelle ton amie, pluie.. ?

Elle se nomme… Mélancolie…

Dans l’obscurité de la chambre, un soupir doux, mais terriblement las, fuse à travers le silence…

Recroquevillé sur le rebord de sa fenêtre, les bras croisés contre sa poitrine, la jeune fille laissa délicatement sa tête se cogner contre la vitre glacée. Le contact rafraîchissant là fait quelque peu sourire, tandis que le feu à l’intérieur de sa tête semble accepter de se calmer brièvement. Mais comme à chaque fois, elle sait que ce n’est qu’une illusion qui ne durera que le temps d’un second soupir. C’est pourquoi, elle fit ce qu’elle avait l’habitude de faire à chaque fois… Laissant l’étreinte de ses bras se défaire, elle plonge sa main gauche dans la poche avant de son jeans et en extrait lentement un petit tube en plastique coloré et à demi transparent, contenant des pilules joliment décorés de violet et de rose. Elle en sort une d’un geste assuré et visiblement expert, avant de refermer le tube qu’elle glisse à nouveau dans sa poche toute en glissant distraitement ladite pilule dans sa bouche et qu’elle avale aussi rapidement que l’on avalerait une friandise gourmande.

Laissant sa tête retomber mollement contre l’embrasure de la fenêtre de sa chambre, elle soupire une fois de plus. Elle le sait, elle en a l’habitude maintenant… La brûlure qui envahit de plus en plus souvent son cerveau va s’atténuer peu à peu, avant de disparaître afin de mieux revenir d’ici quelques temps. Clignant distraitement des yeux, la jeune fille laisse son regard fatigué se perdre dans les ténèbres de la nuit ruisselante. Dieu, qu’elle déteste ce pays qui semble avoir oublié ce qu’était le cycle des saisons. Si elle était à Londres, au moins pourrait-elle distraire son ennui de cette vie qui lui sera bientôt retirée… Malheureusement, Sa mère en avait décidé tout autrement. Bien entendu, à l’époque elle lui avait répondu avec enthousiasme lorsqu’elle lui avait annoncé leur départ prochain pour l’Angleterre, afin de rejoindre… Comment lui avait-elle présenté la chose déjà.. ?.Ah oui… Afin de rejoindre des vieux amis qui était comme elle, une mutante et afin de faire des bonnes choses pour tous les mutants du monde. C’était sa mère après tout, à l’époque peu lui importait l’endroit ou elle devrait vivre, tant que celle-ci était avec elle. Il y avait aussi eu l’argument qui fit indéniablement pencher la balance en faveur de ce départ, le fait que sa mère travaillerait à l’endroit même ou elles vivraient toutes les deux… Cela en serait fini des retours bien trop souvent tardif à la maison, qui ne leur permettait que de trop brèves moments de partages délicieusement complice, mère-fille. Sans omettre non plus le fait que touts les petite filles voulaient vivre dans une maison qui ressemblait à un château. C’était en tout cas l’image que la jeune fille se faisait de ce manoir, à cette époque.

Aujourd’hui, elle trouvait tout ceci tellement stupide. Les choses avaient dramatiquement changé et l’enthousiasme de l’ignorance s’était transformé peu à peu en une forme d’amertume qui se refusait à dire ouvertement son nom. Pourtant, il n’en avait pas toujours était ainsi. Elle avait passé des moments très agréables à l’institut, des instants de bonheur réel, en compagnie de sa mère et des autres mutants adultes qui l’avaient tous si tendrement accueilli. Ceux-ci étaient devenu comme une sorte de famille pour elle, des oncles, des tantes et elle les aimaient tous très sincèrement, autant que s’ils étaient de son propre sang. Il y avait aussi les jeunes mutants, ceux qui avaient désormais plus ou moins son âge et puis les plus jeunes… Autant de frères et sœurs, tantôt très attachants, tantôt très détestables… Comme dans toutes les véritables fratries sans doute. Refermant ses yeux dans un soupir, la jeune fille sombra, doucement mais sûrement, dans une douce torpeur somnolente tandis que la vigueur de la pluie crépitante contre la vitre de sa chambre l’accompagnait de son imperceptible berceuse nocturne…

2034… Une année qui restera, à coup sur, dans les annales. Non pas pour ses résultats sportifs exceptionnels, ni même pour une éventuelle et fabuleuse découverte scientifique en mesure de modifier définitivement le monde. Aucun évènement mondial n’a acquis une notoriété suffisante pour éclipser tout le reste sous son poid écrasant, mais pourtant, pourtant… Un fabuleux miracle va bouleverser le monde de façon totalement irrémédiable. Enfin… Le monde… Tout au moins, celui de la jeune Sinéad O’hegarty. Ce miracle, unique au monde et qui jamais plus ne se reproduira, émergea à la face du monde au cours de l’été. Plus précisément, au cours de la journée mi-grisâtre, mi-ensoleillée, du six juillet. A14h38 précisément, le miracle en question laissa son voile s’entrouvrir afin d’offrir au regard du monde une nouvelle merveille. Une merveille qui, aux dires de Sinéad, resterait sans égale à l’avenir, quel que soit le temps qui s’écoulerait. Mais une telle merveille, création divine s’il en était, se devait d’être nommée afin que tous à travers le monde puisse la connaître. C’est pourquoi, après y avoir longuement réfléchi durant des mois et des mois, La jeune irlandaise avait fini par opter pour le doux prénom de Isleen… Malheureusement, posséder une telle merveille provoque immanquablement des jalousies féroces de part et d’autre et, c’est pourquoi, lorsqu’elle eu enfin le certificat de naissance de sa petite merveille entre ses mains, elle s’aperçu cruellement qu’une main infâme et sans âme avait sournoisement changé le prénom qu’elle lui avait donné en celui de Aisling. Les deux prénoms étant de nature assez similaire, on lui prétexta une banale erreur administrative, une lecture quelque peu distraite de la part d’une employée sans doute trop fatigué, qui avait alors effectuée une retranscription légèrement erronée.

Sinéad hurla, tempêta contre cette administration d’incapables qui avait osée écorcher le prénom de sa petite merveille. Lorsqu’elle voulu que cette tragique erreur soit corrigée sur le champ, on tenta de la convaincre de renoncer à sa quête identitaire. On lui prétexta des démarches trop longues, trop fastidieuses, aussi bien pour eux que pour elle. On lui expliqua mielleusement, comme savent le faire si adroitement les fonctionnaires publics, que ce nouveau prénom était désormais inscrit dans toutes les bases de données du pays et qu’ils serait, non pas impossible, mais cependant très difficiles de le changer. Qu’il lui faudrait faire une démarche auprès d’un tribunal, Attendre le résultat de celle-ci durant des mois et des mois, au cours desquels sa petite merveille devrait toutefois vivre avec ce nouveau prénom… Devant l’ampleur de la tâche, le temps insensé que cela lui demanderait et du temps l’étudiante doublée de la jeune maman qu’elle était devenue en manquait très cruellement, Sinéad se résigna finalement à garder le prénom de Aisling après, toutefois, une longue réflexion. Certes, sa déception était grande, mais il était vrai que, au final, les deux prénoms avaient une consonance assez similaire, bien qu’inversée. De plus, la signification qu’avait ce prénom de remplacement ne différait heureusement pas de celle du prénom originel qu’elle avait voulu offrir à son enfant. Sa petite fille restait toujours son rêve, le plus doux de tous ses songes, passé, présent et à venir.

Ainsi, débuta donc la vie de celle qui, à peine nommée du prénom élu de Isleen, s’était vu condamnée à porter celui de Aisling en l’espace de moins d’une semaine. Bien que pour sa mère ce fut une pilule qui lui resta très longtemps en travers de la gorge, pour la principale concernée cela n’eu aucune sorte d’importance puisqu’elle ignorait jusqu’à l’existence même d’un prénom et sa signification. D’ailleurs, durant très longtemps Aisling demeura ignorante de cette fâcheuse mésaventure, assurément peu courante. Appelons cela le destin, le hasard ou encore la malchance, mais cela fut. Lorsqu’elle demanda à sa mère si elle n’aimait pas son prénom, que pensez-vous que celle-ci lui ai donné comme réponse.. ? Oui, vous avez deviné juste… Une réponse de maman, bien entendu.

Sa mère poursuivant des études afin de devenir généticienne elle ne pouvait, par conséquent, s’occuper de Aisling autant qu’elle l’aurait pourtant souhaitée. Elle avait donc du choisir entre s’occuper de sa fille ou lui assurer un avenir et, bien que la décision ne fut pas aussi simple à prendre que l’on pourrait le supposer, Sinéad fit le meilleur choix envisageable en continuant ses études. Si cela eu été dans le domaine du possible, le jeune maman n’aurait sans doute pas hésité un seul instant à emmener Aisling avec elle en cours, afin de veiller sur elle en personne. Cela étant tout naturellement impossible, elle dû alors se résoudre à la confier à une nourrice qui s’occupa de la petite fille durant les longues journées de cours de sa mère. Il n’y a pas vraiment grand-chose à dire de cette période… Etant un mignon et adorable petit chaton insouciant (c’est sa mère qui le disait, alors cela devait certainement être vrai), Aisling passa ses première premières années de vie à appréhender ce monde étrange. De la découverte de son propre corps à celui de son environnement, la petite fille explora, avec toute la curiosité que l’on est en droit d’attendre d’un bébé, chacune des facettes de celles-ci. Ce fut bien souvent des expériences heureuses, tout autant qu’enrichissantes mais, parfois aussi, des expériences malheureuses tout autant que douloureuses. De l’apprentissage de la parole et de la lecture, en passant par l’extraordinaire découverte du feu et de son attrait hypnotique, ainsi que du fait que cette ‘’jolie couleur qui danse et qui est chaude’’ pouvait se révéler cruellement douloureuse lorsque l’on essayait de l’attraper dans sa petite et inconsciente main nue, Aisling réussit tant bien que mal à survivre pour atteindre courageusement sa quatrième année de vie.

Sa nourrice, celle que sa mère avait quasiment violée jusqu’au plus profond de son intimité afin de déterminer si, oui ou non elle pouvait lui confier son bien le plus précieux en ce monde, s’appelait Gwendoline Riordan. En réalité guère beaucoup plus âgée que Sinéad, cette dernière se partagea parfois entre un étrange sentiment de culpabilité et de jalousie envers la jeune femme. De culpabilité, car leur âges rapproché lui rappelait sans cesse qu’elle aussi pourrait être la mère de Aisling et cette idée avait conduit la jeune maman occupée par ses études à sentir poindre en elle une insidieuse jalousie inconsciente, du fait que Gwendoline lui ‘’volait’’ les plus précieux moments d’intimités partagés avec sa petite fille. Le fait de commencer à marcher à quatre pattes … Son premier véritable sourire, sa première dent… Son premier mot, ses premiers pas… Des instants magique, unique, que Gwendoline vivait à sa place. Généralement, le premier mot d’un enfant était maman. C’est là, sans doute, un des plus grand mystère de la maternité en vérité. Rien que l’idée que Aisling pouvait, en toute innocence, prononcer ce seul mot en regardant sa nourrice, rendait Sinéad folle d’une jalousie un peu honteuse.

D’aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir, Aisling n’a pratiquement jamais ressenti les peurs enfantines les plus classiques. Elle n’a jamais eu peur du monstre sous son lit ou bien encore dans le placard, ni de l’obscurité et des ombres terrifiantes que la nuit projetait sur les murs de sa chambre d’enfant. Mais il ne faut pas imaginer que c’était là le fruit d’un courage exemplaire et sans faille. Bien que très hardie, telle une brave petite aventurière, La fillette savait qu’elle ne risquait rien car, outre le fait que sa mère la rassurait tendrement en lui promettant que les monstres n’existaient pas, lorsque qu’elle s’endormait, elle ressentait toujours la présence douce et bienveillante de celle-ci. Ce que Aisling ignorait, et ignore toujours d’ailleurs, c’est que sa mère, grâce à sa capacité mutante pénétrait ses rêves, apparaissait dans chacun de ses cauchemars afin de les faire disparaître, en mère attentionnée et aimante qu’elle était… Comment Sinéad savait-elle que Aisling faisait un cauchemar et non pas un merveilleux rêve tout cotonneux.. ? Ma foi, c’est assez difficile à dire… l’univers étant rempli de fabuleux mystères encore sans réponse à ce jour, peut-être peut-on imaginer que, par l’intervention d’une force inconnue, l’instinct maternel de la jeune maman s’affranchissait des barrières séparant le monde réel de celui de l’onirisme, par pur instinct farouchement protecteur. Le lien indéfectible liant une mère et son enfant reste une chose encore bien inexplicable et sans doute la mutation de la jeune femme, très fortement lié à l’onirisme par nature, a-t-elle joué un rôle prépondérant dans cette étrange capacité à toujours surgir dans les songes effrayants de son petit chaton.

Lorsqu’elle entra à la maternelle, Aisling fut sujette à une profonde interrogation : Pourquoi, sa maman était elle la seule maman de toutes les mamans à encore aller à l’école.. ? Elle était une grande personne et les grandes personnes… Hé bien… Elles travaillaient pour que les enfants puissent avoir une jolie maison et de quoi manger… Et aussi des jouets, très important les jouets… Aisling n’était pas une enfant particulièrement intéressée, mais elle ne disait jamais non à un pauvre petit jouet orphelin tout triste… Finalement, elle en conclu une réponse assez naïve. Si sa mère, une grande personne, allait encore à l’école, c’était parce que elle était trop intelligente, alors il fallait qu’elle aille encore à l’école, afin de devenir encore plus intelligente. C’était la réponse, elle n’en doutait pas un seul instant… Sa maman était donc la plus intelligente de toute les mamans et cela remplissait le petit cœur de la fillette d’une fierté non dissimulée. Aisling voulait être comme sa mère, plus intelligente que les autres enfants et être, elle aussi, une grande personne qui irait à l’école pendant très longtemps. Bien que la naïveté de cette pensée, tout aussi adorable qu’elle fut, s’étiola au fil des années, Aisling persévéra dans celle-ci et, lorsqu’elle commença à ramener ses premiers devoir à la maison, elle s’asseyait auprès de sa mère en train de travailler sur ses propres cours afin de faire ses devoirs avec elle. Bien que très peu ludique dans les faits, ce furent des moments, nombreux, de partages entre la mère et la fille qui agirent ainsi de concert durant bien des années encore au grand plaisir de la fillette et, sans doute, de celui de sa mère. Si Aisling ne s’était d’ailleurs pas autant concentrée sur ses devoirs afin de devenir aussi intelligente que sa mère, elle aurait pu apercevoir, bien souvent, un sourire auréolé d’un sentiment de fierté certain, se dessiner sur les lèvres de sa mère lorsque celle-ci levait les yeux de ses cours afin de les déposer tendrement sur sa courageuse petite écolière pleine de conviction féroce.

Quand Sinéad en termina définitivement avec ses études, Aisling avait huit ans. Autant dire que le changement fut assez radical, lorsque sa mère commença véritablement une carrière professionnelle digne de ce nom. Après tout, depuis sa naissance la fillette avait toujours vu sa mère en train ‘’’d’aller à l’école’’ et étudier. Alors, la voir désormais travailler comme tous le monde, avec des horaires plus ou moins régulier, c’était un peu… Etrange… De fait, elles cessèrent bien évidemment de faire leurs devoirs en commun, puisque désormais seule Aisling en avait. Cependant, sa mère ne se désintéressa pas pour autant des activités scolaires de la fillette et, à chaque fois que son travail lui en laissait l’occasion, celle-ci vérifiait avec attention le travail que son maître ou sa maîtresse lui donnait, l’aidant parfois sans compter ses heures afin de lui permettre de mieux appréhender ses leçons lorsque cela s’avérait nécessaire. Il est difficile de dire si ce comportement attentif eu un réel impact sur la scolarité de Aisling, mais toujours est-il qu’elle se révéla une élève plus qu’excellente au fil des dix premières années de son existence.

Sinéad était une bonne mère, parfois peut-être un peu trop sévère, mais c’était une mère célibataire après tout, elle se devait donc d’exercer à la fois le rôle de mère et de père. Un équilibre fragile et délicat, qu’il n’était jamais aisé d’atteindre pour quiconque. Mais bien souvent, elle compensait cet aspect de sa personnalité par une compréhension et une écoute impressionnante, ainsi qu’une disponibilité assez surprenante malgré son travail fortement prenant, puisque Aisling avait même l’autorisation de la déranger en plein milieu de celui-ci au cas ou elle aurait une chose importante à lui dire. Mais la petite fille savait se montrer raisonnable et elle évitait, dans la mesure du possible, de le faire. Sa mère avait un travail très important après tout, elle était généticienne. C’est vrai, Aisling ne savait pas vraiment en quoi consistait ce travail très important, mais sa mère lui avait expliqué qu’elle travaillait sur la vie, celle qu’il y avait au plus profond de chaque personnes sur la Terre. La petite fille en avait été vraiment impressionnée et elle regardait sa mère avec un regard rempli d’une admiration certaine. Bien entendu, tous ces bons côté avait un revers. Sa mère lui demandait de l’aider dans les tâches ménagères, alors que quelque fois Aisling n’en avait pas envie. Mais il était hors de question pour elle d’y échapper et, lorsqu’elle faisait mine de refuser, alors sa mère se montrait intransigeante en l’y obligeant. Elle voulait la responsabiliser, lui disait-elle… Elle voulait qu’elle apprenne à se débrouiller toute seule, comme une grande, afin qu’elle n’ai besoin de compter sur personne dans la vie, lorsqu’elle serait devenue adulte… Pour être tout à fait honnête, ce discours parental et quelque peu moralisateur, ennuyait légèrement Aisling. Toutefois, elle voulait faire plaisir à sa mère et c’est pourquoi bien souvent, elle finissait par accepter de lui obéir sans plus rechigner à la tâche. Cela ne l’empêchait nullement de maugréer en silence en effectuant son travail, mais heureusement sa mère trouvait toujours un moyen de rendre cette activité embêtante plus ludique et, ainsi, la petite fille finissait-elle par apprécier ces moments, à l’origine si détestable.


Dernière édition par Aisling O'Hegarty le Jeu 3 Mar 2011 - 12:15, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Fiche] Aisling O'Hegarty [Fiche] Aisling O'Hegarty EmptyLun 27 Déc 2010 - 19:24

Aisling et sa mère avaient développée une relation mère/fille très profonde et malicieusement complice, ce qui offrit un jour à Sinéad l’opportunité de dévoiler sa nature de mutante à Aisling. Sa mère lui expliqua tout d’abord et dans les grandes lignes ce qu’était un mutant. Elle lui fit intelligemment comprendre pourquoi elle devait garder cela secret, même si, de son côté, la petite fille était fière que sa mère possède un talent spécial. Pourquoi en était-elle fière.. ? En vérité elle ne le savait pas vraiment elle-même… Mais sa mère était exceptionnelle, alors il lui paraissait tout à fait normal qu’elle possède un don exceptionnel. Enfin elle lui expliqua, la encore en simplifiant la chose car elle était assez complexe en vérité, en quoi consistait son pouvoir. Aisling hocha la tête, visiblement sous le charme de l’aveu de sa mère, même si fondamentalement elle ne comprenait pas vraiment la nature et l’utilité précise d’une telle capacité. D’une nature curieuse, Aisling avait déjà lu des choses sur les mutants. Elle savait qu’ils avaient tous des pouvoirs différents, mais aussi que les gens ne les aimaient pas tous. Elle avait même lu que certains pays ne voulaient même pas que des mutants vivent chez eux. Elle trouva cela injuste et cruel, mais heureusement sa mère et elle vivaient ici, en Irlande, un pays qui acceptait les mutants et qui les laissait tranquille. Cet aveu passa presque comme une chose banale en vérité. Qu’elle soit une mutante ou pas, sa mère demeurait sa mère en fin de compte, elle ne changeait en rien à son égard. A cette époque, Aisling ne s’était pas encore interrogée sur l’hérédité de la mutation de sa mère, même si elle pensait naïvement que si jamais elle devait avoir un don, elle aussi, alors ce serait certainement le même que celui de sa chère maman.

A onze ans, la vie de Aisling subit un profond bouleversement suite à une décision prise par sa mère, qui allait changer son existence de manière irrémédiable. Une décision d’une importance capitale, qui allait couper la petite fille de ses racines, ses amis, son univers familier et de tout ce qui constituait jusque-là son petit monde tranquille et sans histoire. A en croire sa mère, tout était parfait… Elles allaient partir vivre à Londres, dans une grande et belle maison qui appartenait à des amis à sa mère, des mutants eux aussi et ce qui était encore mieux, elle allait exercer son métier de généticienne à ce même endroit ou elles allaient désormais demeurer. Un peu surprise, Aisling ne retint en premier lieu que les avantages de ce changement de vie : Pour commencer, elle appréciait de savoir que sa mère travaillerait désormais à domicile. Il en serait donc fini des retours parfois tardifs à cause de son travail, qui l’empêchait de la voir longuement. Ensuite, elle vivrait dans une très grande maison qui ressemblait un peu à un château, avec beaucoup de pièces et un magnifique parc, ainsi que beaucoup de nature tout autour. Assurément, c’était là des arguments bien assez convainquant pour que Aisling finissent pas se réjouir de ce départ important dans la vie d’une petite irlandaise.

Lorsque toutefois elle demanda à sa mère comment elle pouvait travailler dans une maison avec son métier, celle-ci lui répondit que c’était parce que cette grande maison, cet institut comme elle l’avait appelé, avait été ouvert pour accueillir des mutants… Plus précisément, des jeune mutants qui découvraient à peine leurs pouvoirs. Elle ajouta que cet institut n’était pas tout à fait une maison comme les autres, qu’il y avait un laboratoire et des tas d’autres pièces destinée au travail. Aisling resta quelques instants dubitative, peu certaine de bien comprendre ce qu’était réellement cet endroit. Mais ce qu’elle compris et ce qu’elle n’apprécia pas vraiment, c’était qu’il allait y avoir des autres enfants et cela, cela, ne lui plaisait assurément pas. Soudain, elle réalisa quelque chose… Une chose importante et qui risquait de compliquer un peu la situation… Elle regarda sa mère d’un air inquiet et lui dit que si cet endroit était fait pour accueillir les mutants, alors elle ne pouvait pas y aller puisqu’elle n’avait pas de pouvoir comme le sien. Elle n’était pas une mutante, alors ils ne voudrait certainement pas d’elle chez eux. Aisling parut tout à coup affreusement déçue. Non par pour elle-même, car rester en Irlande ne la dérangeait pas un seul instant. Elle aimait Dublin, elle aimait ce pays ou elle avait grandit seule auprès de sa mère… Mais de savoir que par sa faute cette dernière allait devoir renoncer à l’opportunité d’avoir un meilleur travail en Angleterre, la fillette se sentait un peu coupable de ne pas avoir un pouvoir elle aussi.

Devant la très grande logique du raisonnement de sa fille, Sinéad éclata de rire en la serrant très fort dans ses bras afin de l’enlacer très tendrement. Elle la rassura, lui expliqua qu’elle n’avait pas à s’en faire et qu’elle pourrait parfaitement venir vivre à l’institut en sa compagnie. Elle ajouta aussi que même si sa décision avait été prise parce qu’elle voulait aider les mutants et leur cause, jamais elle ne l’abandonnerai pour cela… qu’elle était son adorable petit chaton et que, par conséquent, elle comptait bien plus que n’importe qui sur cette planète. Rassurée, Aisling enlaça à son tour sa mère avec amour et déposa tendrement sa tête sur son épaule. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle confirma alors à sa mère qu’elle était ravie de partir en Angleterre… Et que du moment qu’elles restaient ensemble, elle pouvait aller vivre n’importe dans le monde.

Ainsi, débuta un exode qui allait radicalement changer la vie de Aisling, qui ne se doutait absolument pas du destin qui l’attendait en ce royaume étranger et pourtant si proche.

Une fois à l’institut, sa mère retrouva ses amis et la présenta à eux avec une pointe de fierté non dissimulée dans le regard… C’était sa fille après tout, sa petite merveille. Ceux-ci se montrèrent très gentil avec la fillette qui ne pouvait dissimuler une appréhension certaine face à ces gens qui connaissaient sa mère depuis des années et des années, alors qu’elle-même n’en avait encore jamais entendu parlé. De plus, c’était la première fois qu’elle se retrouvait au milieu de tant de mutants. D’ailleurs, il n’y avait que sa mère, jusqu’à preuve du contraire, qu’elle avait côtoyé en tant que tel. Mais sa mère était à part. Elle était… Maman !

En vérité, Aisling eu un peu de mal à trouver sa place au milieu de ce nouvel environnement ou tant de gens vivaient. Le fait qu’elle soit la seule résidente sans aucun pouvoir intriguait paradoxalement les autres élèves de l’institut, qui parfois la regardait d’un air quelque peu suspicieux. Pour certains, elle n’était pas à sa place parmi eux, ils estimaient que la place d’une sans pouvoir c’était avec les autres sans pouvoir, au dehors de l’institut. La fillette faisait fi de ces paroles entaché d’une certaine forme latente de racisme lorsqu’elles étaient sous-entendu, mais alors que le soir venait et qu’elle se réfugiait dans sa chambre, elle ressentait une peine insondable qui, parfois, laissait quelques perles humides couler le long de ses joues. Ne voulant pas gêner sa mère qui semblait être assez heureuse de se trouver ici, Aisling préféra garder pour elle-même cette tristesse et ce sentiment déplaisant de ne pas être à sa place. De plus, ne lui avait-elle pas appris à se débrouiller toute seule.. ? Alors, elle faisait illusion, disait à sa mère qu’elle se plaisait à l’institut et que tout allait bien. Sinéad paraissait heureuse et cela suffisait à la fillette en fin de compte. heureusement, une grande partie des élèves n’avaient pas ce genre de sentiment à son égard et c’était là un bienfait car, autrement, Aisling ne savait pas comment elle pu tenir dans une ambiance de rejet généralisé, sans finir inquiéter sa mère. Avec le temps, la situation s’apaisa quelque peu. Le sentiment négatif ambiant à son égard ne disparu pas totalement chez certains élèves, mais peu à peu, doucement mais sûrement, la fillette commença à s’intégrer à l’ensemble des élèves. Toutefois, elle restait cataloguée comme ‘’celle qui n’avait pas de pouvoir’’, une non mutante qui n’était à l’institut que parce que sa mère en était une. Même si ce n’était pas là le but de cette différentiation, somme toute certainement bien innocente, la fillette ne pouvait s’empêcher de se considérer, parfois, comme une sorte de citoyenne de second ordre au sein de l’institut.

Bien que les cours furent tous suivi en commun, il y en avait un qui lui rappelait sa différence à chaque fois. Lorsque les élèves partaient pour s’entraîner à apprendre à maîtriser leurs pouvoir, elle restait seule. Certes, cela lui offrait du temps libre supplémentaire, mais à quoi bien pouvait-il lui servir si elle était seule.. ? L’institut était, pour ne rien arranger, perdu en pleine campagne et loin de tout. Parfois, il y avait ce qu’ils appelaient tous des entraînements. Des sortes de cours assimilable au sport dans les écoles des non mutants, ou les élèves pouvaient exprimer leur pouvoir et démontrer ainsi leurs progrès dans la maîtrise de ces derniers. Mais là encore, Aisling ne pouvait y participer. Sans se l’avouer, tout cela lui laissa une certaine amertume au cœur. Elle était beaucoup moins malheureuse qu’à son arrivée, mais elle ne faisait pas partie entièrement de l’institut. Parfois, elle se considérait un peu comme une sorte de pièce rapportée… Rattachée à la multitude, mais sans jamais vraiment y appartenir. Pendant très longtemps, Aisling passa le plus clair de son temps libre auprès de sa mère. Elle allait la voir à l’endroit de l’institut ou elle travaillait, s’intéressait à son travail auquel elle ne comprenait absolument rien, mais qu’importe… Elle était avec sa mère et elle oubliait, pour quelques instants, cet endroit qui ne parvenait toujours pas à la faire se sentir enfin chez elle.

Alors qu’elle allait entrer dans sa treizième année, sa mère voulu lui parler… Lui parler… Sérieusement… Aïe… Quand sa mère désirait lui parler ‘’sérieusement’’, ce n’était généralement pas pour la féliciter. Pendant un moment, Aisling s’imagina qu’elle voulait lui parler du fait qu’elle n’avait pas encore laisser apparaître le moindre début de pouvoir mutant. Elle imagina alors le pire, comme le fait de se voir envoyer ailleurs, dans une autre école avec des enfants sans pouvoir. la fillette tremblait, elle ne voulait pas être séparée de sa mère simplement parce qu’elle était incapable de faire la moindre chose hors du commun, comme tous les autres résidents de l’institut. Quand enfin Aisling pénétra dans le bureau de sa mère, elle fondit en larme et se précipita dans les bras de celle-ci tout en lui demandant pardon de ne pas avoir de pouvoir et de ne pas l’envoyer dans une autre école, loin d’elle. Sinéad lui caressa alors les cheveux d’une main tendrement maternelle et la traita de petite sotte sur un ton visiblement amusé, avant de lui dire que cela n’était pas grave, que jamais elle ne la laisserait vivre loin d’elle, même si elle n’était pas une mutante, avant d’ajouter que ce n’était, de toute façon, pas de cela qu’elle voulait lui parler. Se sentant soudainement un peu bête, Aisling cessa de pleurer et essuya ses yeux humides d’un revers de la main. Sa mère la consola encore quelques minutes en la cajolant amoureusement, puis elle l’invita à prendre place sur le sofa situé contre le mur du bureau, afin qu’elle puissent discuter confortablement. Aisling s’exécuta, le sourire retrouvé mais le regard encore légèrement rougis. Qu’est-ce qu’elle pouvait être idiote parfois, se dit-elle en son for intérieur…

Tout d’abord hésitante, sa mère commença par bredouiller quelques banalités sur le destin, le hasard, la méconnaissance du futur et de ses répercussions parfois inévitables, mais heureusement pas toujours… Puis, son discours se fit peu à peu plus construit et timidement plus grave. Elle se mit à raconter à Aisling un pan de sa vie qu’elle lui avait toujours dissimulée. Non par malice, ni par peur… Peut-être, tout simplement parce qu’elle considérait que finalement, ce n’était pas important… Quoi qu’il en soit, elle lui raconta le fait que cet institut dans lequel elles se trouvaient n’était pas quelque chose de nouveau, qu’il en existait autrefois un similaire à Boston, au Etats-Unis… Et puis encore un autre à New York, dans un temps plus reculé encore. Sinéad lui raconta les mutants, l’histoire qu’on lui avait elle-même apprise. Elle lui avoua avoir été une élève du précédent institut, lui raconta quelques anecdotes amusantes, qui remplirent sa mère d’une bien douce nostalgie. Elle évoqua aussi brièvement son père, un père que Aisling n’avait jamais vraiment cherché à connaître en vérité… Puis, elle enchaîna sur les heures sombres des mutants, elle lui raconta la radicalisation de la haine des non mutants à leur égard, le raid contre l’institut et les évènements malheureux qui en découlèrent. Elle lui parla de la séquestration des mutants par le gouvernement, des vaccinations plus ou moins faussement consenties librement et du fait qu’elle en avait été elle-même victime…

Aisling écoutait sa mère avec une attention sans faille. Certes, elle avait déjà lu des choses sur le sujet évoqué, mais en entendre le récit par quelqu’un qui y avait été une actrice réelle, cela rendait le récit bien plus émouvant. Elle voulu lui demander pour quelle raison elle ne lui avait encore jamais parlé de tout ceci, mais elle jugea préférable de ne pas interrompre sa mère afin de lui demander de se justifier de son silence, lorsque la fillette perçue les trémolos dans la voix de sa mère, qui trahissait une intense charge émotionnelle. Le regard quelque peu perdue dans le vide, Sinéad poursuivit alors son récit mais sa voix se fit tout à coup plus timide. Dans un geste de compassion, Aisling glissa sa main dans celle de sa mère qui lui sourit alors avec tendresse. Sa fille adorée était tout pour elle et pourtant elle savait que ce qu’elle allait lui dire maintenant allait soit la faire souffrir, soit la rendre très malheureuse. Pourtant, elle pensait qu’il était préférable qu’elle le sache des maintenant… Au cas ou… Prenant son courage à deux mains et raffermissant son emprise sur la main de sa fille, Sinéad lui fit alors le plus terrible des aveux pour une mère. Elle lui parla de sa découverte des effets secondaires du vaccin sensé faire disparaître les pouvoirs des mutants, des quelques cas qu’elle avait découvert voici de cela trois ans et, voyant le regard de Aisling s’écarquiller doucement tandis que ses lèvres tentèrent de laisser échapper des mots qui ne vinrent pas, elle compris immédiatement… C’était vrai, son petit chaton avait toujours eu cette étonnante facilité la capacité à comprendre les choses rapidement.

Se rapprochant plus près encore de Aisling, sa mère lui avoua aussi que la véritable raison pour laquelle elle avait voulu venir à l’institut, était simplement celle de l’espoir d’en apprendre un peu plus sur cette étrange malédiction génétique et de trouver un moyen d’en annuler les effets définitivement. Pendue aux lèvres de sa mère, la fillette ne dit pas un seul mot. Mais les paroles de sa mère avaient été on ne peux plus claire… Si un jour Aisling développait un quelconque pouvoir de mutante, alors elle mourrait lorsqu’elle aurait une vingtaine d’années. Mais si elle n’était pas une mutante… La nouvelle la laissa sans voix, ne sachant trop que penser de tout cela. Elle n’avait que douze ans après tout, à son âge la mort était une chose lointaine et des plus abstraite. Il fallait devenir adulte et vieillir avant cela et elle n’était même pas encore une véritable adolescente… Alors, penser qu’elle pouvait mourir avant d’avoir véritablement vécue… Non, elle ne pouvait accepter cette idée, c’était tout simplement impossible. Son regard se reporta alors sur sa mère qui était maintenant devenue ouvertement anxieuse. Elle attendait certainement une réaction de sa part, mais comment réagir face à ce qui était ouvertement inacceptable.. ? Aisling plongea profondément son regard dans celui de sa mère, un regard tremblant, dont les rebords commencèrent à laisser apparaître une humidité naissante. Non, elle ne voulait pas que sa mère soit triste, pas à cause d’elle… Emprisonnant avec plus de force encore les mains de sa mère dans les siennes, elle lui sourit doucement en lui disant que ce n’était pas grave, qu’elle n’avait pas encore de pouvoir et que, peut-être, elle n’en aurait jamais… Que ce n’était pas la peine de s’en faire, puisqu’elle était peut-être une non mutante….

Aisling voulait rassurer sa mère, l’empêcher de pleurer à cause d’elle… C’était vrai après tout, peut-être qu’elle n’était pas une mutante. IL y avait à l’institut un garçon de son âge qui avait déjà un pouvoir, alors si elle n’en avait pas encore c’était sans doute parce qu’elle ne pouvait pas en avoir, sans l’ombre d’un doute. Puis, la fillette lâcha les mains de sa mère et s’élança avec force en avant afin de l’enlacer avec une tendresse féroce. Elle lui dit encore une fois de ne pas s’inquiéter, que pour le moment tout allait bien. Dans une tentative destinée à la rassurer, Aisling fit à sa mère la promesse que, si un jour elle se découvrait un pouvoir, elle serait alors la première personne à qui elle le dirait. Mais en attendant ce jour, elle lui demanda, en retour, la promesse de ne pas être triste à cause d’elle. Sa mère l’enlaça à son tour d’une tendresse profondément maternelle et acquiesça à la demande, certes un peu naïve, de sa fille… Elle était sa mère, c’était presque un devoir de se faire du soucis pour elle. La mère et la fille demeurèrent ainsi fusionnée durant un long moment et puis… La vie reprit son cours immuable…

Les saisons passèrent, tranquillement et Aisling se conforta de plus en plus dans l’idée qu’elle n’était pas et ne serait sans doute jamais, une mutante. Après tout, elle allait bientôt avoir quatorze ans et la plupart des jeunes mutants de l’institut avaient déjà le leur à cet âge. Elle était partagée entre un profond soulagement et, en même temps, un discret regret de ne pas être, non pas une mutante, mais plutôt comme sa mère. Cela étant, elle préférait de beaucoup ne pas attrister celle-ci et être une simple humaine comme les autres. Aisling était une gentille fille, l’intérêt de sa mère passerait toujours avant le sien. Le temps passa, inlassablement… Et la fillette pénétra véritablement dans l’âge adolescent en adoptant très officiellement ses quatorze printemps.

Quelques semaines plus tard, une chose curieuse se passa. Un martin, à son réveil, Aisling découvrit des pétales de roses de couleurs multiple sur son lit et au sol. Très étonnée, elle se demanda logiquement ce que cela signifiait. Loin d’imaginer la vérité, elle s’imagina alors que c’était une vilaine farce de l’un des autres élèves de l’institut. Ce n’était, après tout, pas la première fois que certains farceurs voudraient lui faire croire qu’elle avait, elle aussi, un pouvoir… Désormais elle ne se laissait plus prendre à ces stupides pièges. Elle laissa donc là ces pétales surgies de nul part et se prépara à aller en cours en se promettant de s’en débarrasser le soir même. Cet événement fut le premier d’une longue liste… Un autre jour, elle découvrit à son réveil une roses rouges sur son oreiller… Puis une blanche… Une rose… Une noire… Plus le temps passait et plus elle commençait à penser que la farce de mauvais goût n’était peut-être pas la responsable de toutes ces apparitions nocturnes. Ce qui en soit la rassurait un peu, car elle trouvait assez malsain de penser que quelqu’un profitait de la nuit pour pénétrer dans sa chambre. Elle était une jeune fille désormais, plus une petite fille après tout. Toutefois, ce raisonnement avait un très grand défaut : si personne ne venait déposer des roses et des pétales dans sa chambre, ils n’apparaissaient, pour autant, pas du néant comme par magie. A la fois curieuse mais inquiète, Aisling s’interrogeait. Sans vouloir se l’avouer ,elle pensait à l’unique autre possibilité qui lui restait afin d’éclaircir ce mystère des roses. Elle refusait ouvertement cette idée, mais les semaines suivantes les apparitions ne cessèrent pas. Bien au contraire, elles semblaient même aller en augmentant.

Aisling voulu en parler à sa mère afin d’avoir son avis, mais très vite elle oublia cette stupidité. Si jamais elle faisait cela et que… Non, il était hors de question de lui faire de la peine… Elle songea aussi à en parler à un autre adulte présent à l’institut, mais elle craignit qu’il n’en fasse part à sa mère, ce qui conduirait au même résultat que l’adolescente voulait à tout prix éviter. Quand aux autres élèves, il était littéralement hors de question d’espérer qu’il puisse garder le secret, le cas échéant. Ne sachant trop que faire en vérité, elle laissa les apparitions se poursuivre sans trop y penser. Puis, un jour, lassée de cette incertitude, Aisling décida de vérifier par elle-même la vérité sur le sujet. S’isolant dans sa chambre, elle s’installa sur son lit en tailleur et commença à se concentrer en fixant intensément le creux de sa main. Ne sachant trop comment fonctionnait un pouvoir, elle se sentit très nettement idiote à fixer ainsi sa paume légèrement recroquevillée. Dommage, qu’elle n’ai jamais demander à sa mère comment elle faisait pour utiliser le sien. Elle fixa sa main durant presque trois quart d’heure, sans que rien ne se passe… Aucune rose, aucun pétale ne fit son apparition et Aisling commença véritablement à se dire qu’elle était stupide d’avoir ne fut-ce qu’imaginer que la chose fut possible. Alors qu’elle allait tout simplement abandonner et tenter de découvrir la vérité réelle, il se produisit une sorte de trouble au creux de sa main. Elle écarquilla doucement les yeux afin de mieux observer ce qu’il était en train des passer, lorsque tout à coup elle apparut… Une magnifique et parfaite rose bleue. Il ne manquait rien… Les pétales soyeux, les feuilles discrètes, les épines piquantes… Portant la fleur à son visage, Aisling en huma l’envoûtante fragrance qui ravit ses sens. Fermant les yeux tout en profitant de ce parfum délicat, elle sourit… Finalement, elle avait vu juste.

Mais la joie de sa découverte laissa très rapidement place à un sérieux insondable. Elle était bien entendu ravie d’être une mutante, tout comme sa mère, mais… Aisling se rappela aussi les paroles de celle-ci concernant le vaccin et ses effets secondaires sur les mutants nés de parents vaccinés. Son visage s’assombrit, tandis que sa main tenant la rose chuta lourdement sur ses cuisses. Elle demeura ainsi prostré durant plusieurs heures, incapable de réagir d’une manière ou d’une autre. D’ailleurs, comment réagir.. ? Elle fini finalement par se laisser tomber en arrière, afin d’atterrir moelleusement sur son lit dans un soupir las. De toute façon, elle ne pouvait rien y faire, alors pourquoi se morfondre.. ? Aisling avait promis à sa mère qu’elle serait la première au courant si elle se découvrait être une mutante, mais elle ne pouvait vraiment pas se résoudre à lui causer cette peine immense. Il fallait qu’elle garde le secret envers elle, mais aussi envers toutes les autres personnes présente à l’institut. Ainsi, elle ne trahirait pas vraiment sa promesse puisque tous le monde l’ignorerait. La logique de cette réflexion était certainement un peu tordue sur les bords, mais l’adolescente se rassurait comme elle le pouvait en fin de compte.

C’est ainsi, que débuta ce que l’on pourrait appeler la double vie de Aisling… Pour tous le monde elle resterait la sans pouvoir de l’institut et, en privé, elle serait la mutante qui essaye courageusement de contrôler son pouvoir sans l’aide de qui que ce soit, ce qui se révéla être une véritable sinécure sans l’expérience des mutants déjà habitué à leur état. Au tout début, des pétales apparaissaient ici et là dans l’institut, toujours non loin de l’endroit ou elle se trouvait. Lorsque cela était possible elle les ramassait discrètement afin de s’en débarrasser, mais le plus souvent elle les poussait discrètement du pied sous un meuble proche. Puis, avec le temps, ces apparitions se faire de plus en plus rares. Aisling avait remarqué que, bien souvent, les pétales surgissaient quand ses émotions étaient forte. Elle fit alors de son mieux afin de garder un état d’esprit neutre, bien que cela ne fut pas tous les jours facile. Mais bon gré mal gré, elle réussit tout de même à conserver son secret, non sans mal et sans frayeur cela dit. Mais le pire restait encore à venir, et il allait rendre la vie de l’adolescente encore plus compliquée qu’elle ne l’était déjà.

Avec le recul Aisling se disait que cela avait dû commencer un peu après l’apparition de son pouvoir…Plus précisément, de son stupide et inutile pouvoir car, en effet, quel était l’intérêt profond de savoir faire apparaître des roses et des pétales.. ? Mis à part, bien entendu, le fait que cela lui économiserai des tas et des tas de dollars. Mais le véritable symptôme vraiment récurrent, celui qui marqua le début de sa souffrance, ne fit son apparition que lorsqu’elle eu quinze ans. Tout d’abord discret, ce furent des maux de têtes passagers qu’elle mis sur le compte du manque de sommeil et de son travail scolaire éreintant. Elle s’était donc tout naturellement rendu à l’infirmerie de l’institut, ou elle avait eu droit à des antalgiques sensé faire disparaître la douleur. Elle s’y rendit plusieurs fois, au point qu’on l’avertit que si jamais cela persistait de manière aussi régulière, il faudrait lui faire un examen plus poussé afin de déterminer la cause de ce maux de têtes récurrents. Aisling avait donné son assentiment concernant le sujet, mais elle ne retourna plus jamais à l’infirmerie en prétendant que cela allait bien mieux désormais. C’était bien entendu un mensonge éhonté, mais l’adolescente craignait qu’avec un véritable examen, quelque chose ne soit découvert et que, par définition, cela ne parvienne aux oreilles de sa mère. De cela encore, il n’en était absolument pas question. Courageusement, elle tenta de supporter ses maux de tête sans le soutien du moindre médicament, mais très vite elle dû se résoudre à accepter le fait que cela lui devenait bien trop difficile et que cela ne faisait finalement qu’attirer un peu plus l’attention sur elle. Aisling pris alors la décision de faire un pas de plus dans le mensonge et le secret…

A plusieurs reprises, l’adolescente avait entendu parlé d’un médecin dont le cabinet se trouvait à Londres et qui s’était, allez savoir pour quelle raison, spécialisé dans la clientèle mutante. Autrefois peu intéressée par ce dernier, elle se débrouilla pour obtenir discrètement son adresse afin de ne pas éveiller les soupçons de quiconque. Elle profitait des week-end et des vacances pour s’y rendre, prétextant du shopping en ville, alors qu’en réalité elle ne faisait qu’aller principalement chercher ses tubes de codéine que le médecin en question lui prescrivait touts les fois qu’elle en avait besoin. Bien entendu, il lui avait lui aussi conseillé un examen plus poussé, mais Aisling avait toujours refusée. Sans doute, voulait-elle se complaire dans l’idée qu’en ignorant le problème il finirait par disparaître tout seul comme par magie. Il lui conseilla aussi d’en parler à ses parents, mais l’adolescente se contenta de le remercier de ce conseil sans pour autant accepter cette idée. Pour s’être renseigné, elle savait que la codéine était un médicament qui pouvait se révéler dangereux pour elle. Mais de tous ceux qu’elle avait essayée, il était celui qui la soulageait le mieux de ses maux de têtes devenue rapidement chronique. N’en prenant que peu au départ, elle fini rapidement par en augmenter la prise à mesure que les maux de têtes augmentaient, tout autant en force, qu’en récurrence. Il lui devint de plus en plus difficile de rester discrète sur cette prise régulière de ‘’vitamines’’ et cela la conduisit à faire une demande à sa mère qui heurta assez profondément celle-ci.

A seize ans, Aisling compris que à un moment ou un autre, la vérité la concernant finirait pas éclater au grand jour. Outre la prise plus que régulière de ses ‘’vitamines’’ pour lesquelles elle trouvait toujours une bonne raison pour ne jamais en donner à quiconque ou bien encore pour les garder hors des portée des gens, elle se repliait de plus en plus sur elle-même comme si elle supportait de moins en moins la présence des autres élèves de l’institut. En réalité, ce que l’adolescente supportait de plus en plus difficilement c’était la présence constante de tous ces mutants, qui lui rappelait sans cesse sa sinistre condition de condamnée à mort. Il fallait qu’elle arrête de ressentir ce sentiment, autrement elle savait que jamais elle ne pourrait tenir ce masque de normalité face aux autres résidents de l’institut et, surtout, face à sa mère qui lui avait confirmé qu’elle était heureuse qu’elle ne se soit finalement pas révélée comme étant une mutante. C’est pourquoi, elle lui demanda à poursuivre sa scolarité dans un lycée public, au milieu des autres adolescents non mutants. Fortement peinée par cette demande, Sinéad lui en demanda la raison et Aisling lui répondit tout simplement que c’était mieux ainsi. Qu’elle n’était pas une mutante et que, finalement, sa place était plus sûrement parmi des lycéens non mutants, que ici, à l’institut. Bien qu’en désaccord avec cela, sa mère accepta avec une déception certaine sur le visage. L’adolescente s’en voulait d’avoir ainsi fait de la peine à sa mère, mais elle se disait que c’était une peine certainement moins lourde à porter que celle du compte à rebours de sa mort programmée.

Cette mort, Aisling la refusait et la reniait ouvertement. Dans son nouvel environnement scolaire, elle pouvait, pour quelques heures par jour, oublier tout cela et se sentir enfin vivre librement. Elle n’avait plus à faire attention à ce que quiconque découvre son pouvoir, ou bien encore ses maux de têtes chroniques…On ne l’interrogeait pas sur ces comprimés qu’elle prenait régulièrement… Et ses pétales de rose pouvaient apparaître, sans que quiconque ne la soupçonne d’en être à l’origine. Ce nouvel espace de liberté lui était très précieux et très utile, pour mieux supporter l’épais manteau du secret qu’elle revêtait à chaque fois qu’elle revenait à l’institut après ses cours. Un retour, que d’ailleurs elle commençait à retarder de plus en plus et qui, elle le savait, risquait de lui valoir une discussion sérieuse avec sa mère. Mais qu’importe… Parfois, comme pour se faire pardonner de ses mensonges et de sa tromperie, elle se glissait discrètement dans le bureau de sa mère et y déposait l’une de ces roses qu’elle avait finalement appris à créer sans trop de difficulté. A chaque fois, l’adolescente coupable en variait la couleur afin de ne pas la lasser. Aisling se doutait que sa mère voudrait savoir qui venait déposer ces roses dans son bureau, mais elle ne s’en inquiétait pas vraiment. Après tout, cela pouvait être n’importe quel mâle de l’institut et il n’en manquait pas à suspecter d’avoir une petite attirance pour sa mère puisque, comme tout le monde le savait, sa mère était la plus jolie de toutes les femmes…

Un bruit assourdissant résonna à travers le ciel et les yeux de Aisling se rouvrirent doucement. Relevant lentement la tête, elle pointa son regard en direction de l’éclair qui zébra brièvement le ciel nocturne tourmentée par les éléments en furie. Puis après quelques secondes, sa tête retomba dans un long soupir las. Ne venait-elle pas de rêver.. ? Peut-être, bien que l’adolescente doutait fortement de s’être suffisamment assoupie pour cela. Tandis que la pluie et le vent poursuivaient leur folle sarabande endiablée, Aisling devint terriblement songeuse… Quel âge avait-elle maintenant.. ?. Dix-sept ans.. ? Dire que cela faisait un an déjà. Une année de plus… Ou une année de moins, c’était selon le point de vue que l’on adoptait. Plus le temps passait et plus les choses se compliquaient. Parfois, elle avait l’impression que sa mère se doutait de quelque chose à son sujet. Pourtant, elle faisait de son mieux pour que rien ne transpire de son secret. Cela faisait trois ans qu’elle lui dissimulait, à elle et à tous les autres, sa condition de mutante ainsi que l’aggravation de ses maux de têtes chroniques qui la faisait de plus en plus souffrir… Trois années de mensonges et de dissimulation, qui lui pesait de plus en plus sur le cœur et qui la rendait assez honteuse, même si elle restait persuadée qu’elle agissait de la bonne manière afin d’épargner le plus possible à sa mère les affres de l’inquiétude impuissante.

Parfois, Aisling se prenait à rêver de partir sans dire un seul mot. Une fugue sans la moindre explication, qui la ferait disparaître à tout jamais. Elle pensait que ainsi, sa mère ne saurait jamais qu’elle était morte. Il était vrai qu’en contrepartie elle se ferait du soucis pour le restant de son existence, mais n’était il pas préférable qu’elle continue de penser qu’elle était encore en vie quelque part, au lieu d’assister à ce que l’adolescente pressentait comme une longue et terrifiante agonie, avant le dernier acte de sa désespérément trop courte vie.. ? Un bien, pour un mal… N’était-ce pas cela, que disait le dicton.. ? En vérité et en dépit de toute sa bravoure, l’adolescente savait pertinemment qu’elle s’était engagée dans un inexorable engrenage dont elle ne parvenait pas à trouver le moyen susceptible d’y mettre fin en douceur. Plus l’échéance se rapprochait et plus Aisling avait besoin de sa mère, de ses conseils avisés et sages…

… Mais elle devait être capable de se débrouiller toute seule, pour trouver une solution à ce marasme dans lequel elle s’était engagée sans vraiment en mesurer les conséquence sur le long terme…

… Savoir se débrouiller seule… N’était-ce pas ce que sa mère lui avait appris après tout.. ?

Caractère : Secrète et insaisissable, voilà qui définit le mieux Aisling. On pourrait aussi dire menteuse, sournoise et manipulatrice, mais comme c’est uniquement dans le but de protéger sa mère, on va simplement considérer que c’est un add-on à sa personnalité initiale qui se révèle nettement moins négative. Autrefois, elle fut une petite fille charmante, pleine de vie et avec toujours un sourire aux lèvres… Mais depuis son arrivée à l’institut elle est devenue plus renfermée, plus distante. Elle n’est pas devenue asociale, loin de là même. Mais depuis l’apparition de son pouvoir et la finalité, tout aussi fatale qu’inexorable qui l’accompagne, elle a eu la fâcheuse tendance à se détacher des gens. Cela ne se ressent que très peu au sein de l’institut cependant, puisqu’elle se doit de faire illusion afin de conserver ce qui est, avec le temps, devenu son plus grand secret. Expansive dans sa prime jeunesse, Aisling est devenue plus feutrée en devenant une adolescente. Néanmoins, elle garde des fondamentaux de son enfance bien ancrés en elle, comme la gentillesse, la politesse… Bien que repliée sur elle-même, l’adolescente n’en devient pas pour autant inaccessible, à l’image de sa mère. Elle n’hésiteras pas à vous venir en aide, d’une façon ou d’une autre, si vous veniez à lui en faire la demande. En dépit des changements de sa personnalité, Aisling reste une personne douce et sans animosité flagrante. Elle peut bien entendu faire preuve d’une violence certaine, mais la force sera toujours son dernier recours dans une situation donné. Sa mort programmé lui a cependant fait relativiser les choses et elle considère certaines d’entres elles futiles, là ou les autres jeunes gens de son âge y voient une importance certaine. C’est pourquoi, si elle le juge inutile et dérisoire, elle ne luttera pas pour imposer une idée ou bien encore un point de vue.

Sa vie est bien trop courte désormais, pour qu’elle la gaspille avec ce genre de bêtises stériles.

Ambitions : Aisling a cessé d’avoir des rêves et des ambitions, des l’instant ou sa mutation est apparu dans son existence. Cette dernière impliquant le fait qu’elle ne vivrait guère plus d’une vingtaine d’année, avec beaucoup de chance, elle n’envisage plus l’avenir comme étant quelque chose de concret. Si toutefois elle devait avoir encore une seule ambition, alors ce serait celle de tenter, par tous les moyens, d’échapper à sa mort prochaine qui se révèle de plus en plus dangereusement proche.


Vous, derrière votre écran :

Votre âge (réel) : sans le moindre intérêt
Votre addiction au net (en h/jour face ) : Pour le jeu.. ? généralement, des qu’il en ai besoin, avec une fourchette globale de quelques jours pour une réponse. Mais je suis quasiment tout le temps connecté au net.
Comment avez-vous connu Generation-X ? : Avec tout ça, je ne sais plus tiens… je crois me souvenir qu’il s’agissait d’une pub sur un autre forum, mais je connaissais déjà génération X de bien avant cela.
Pour quelles raisons nous avoir rejoint ? : par envie.. ? C’est sûrement cela.
Est-ce votre dernier mot ? : Oui

NB : Acceptez-vous que votre fiche de présentation soit mise dans les Incarnations si pour une raison ou une autre vous êtes appelé à nous quitter ? : Alors je dirais non, mais comme le personnage ne m’appartient pas… dans le meilleur des cas, j’aimerais que la fiche ne soit pas mise à la disposition de mon éventuel (quoique fort peu probable) successeur, à contrario du personnage en lui-même.


Dernière édition par Aisling O'Hegarty le Jeu 3 Mar 2011 - 12:21, édité 2 fois
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Aisling O'Hegarty

Type Alpha

Type Alpha

Aisling O'Hegarty

Alias : Aucun pour le moment
Race : Mutante
Clan : Le nouvel institut
Age du perso : 17 ans
Profession : Lycéenne
Affinités : Sa mère et...
Points XP : 298


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Création de roses et de pétales de rose
Type: Alpha
Niveau: 1

MessageSujet: Re: [Fiche] Aisling O'Hegarty [Fiche] Aisling O'Hegarty EmptyDim 14 Aoû 2011 - 1:14

Ajout par rapport à la demande administrative. ^_^

Alors... Concernant la mutation de Aisling, personne n'est et ne peut être au courant. Tout au plus peux t'on, parfois, remarquer quelques pétales de rose là ou elle passé, mais étant donné que cela ne se remarque pas immédiatement et qu'il y a généralement du passage, il est difficile de l'associer à ces fameux pétales.

Concernant ce que l'on peux savoir d'elle, les gens peuvent savoir qu'elle vit à l'institut car sa mère travaille là-bas. Que sa mère soit une mutante n'est pas un secret, mais elle ne le crie pas sur les toits non plus. Mais logiquement, j'imagine que les gens se disent automatiquement que si elle y travaille, c'est qu'elle doit en être une. Ils savent aussi que Aisling n'a pas honte que sa mère soit une mutante, bien entendu. Wink
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