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Sujet: [Fiche] Nash Di Stefano Ven 19 Fév 2010 - 1:24
Prénom et nom : Nash Di Stefano
Surnom : Le Fauve
Âge, Date de naissance : 31 ans, né le 25 Septembre 2020
Race : Mutant
Avez-vous été vacciné/Etes-vous nés de parents vaccinés ? : Non
Origine : Etats-Unis, Etat de Californie, Los Angeles
Clan : Confrérie
Pouvoir : Nash, avoir un pouvoir ? Non, plutôt une malédiction ... Suite à son ingurgitation de chair animale pour sa propre survie (comme décrit plus loin), Nash a développé une conscience animale, cohabitant avec la sienne. Mais cette cohabitation est loin d'être pacifique.
Le plus simple serait de le comparer à un loup-garou. Basique certes, mais ici, nulle lune, nulle contamination, nul loup. Nash est un homme abritant un grand félin noir. Une bête sauvage, qui traque, qui chasse, qui tue. Incontrôlable, même pour lui, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas la voir prendre le dessus sur lui. Et pour cela, il peut remercier la p'tite. Son enregistrement, c'est sa garantie pour sa propre survie.
Nash est donc un homme, très agile, très souple, avec un très grand sens de l'équilibre. Plus résistant et plus fort que la moyenne. Il perçoit les sons comme nul humain et il a une meilleure vue et un meilleur odorat. Mais seulement, ceci n'est pas permanent. Il ne peut faire appel à ces capacités aiguisées que quelques fois par jour, et bien sûr le moins possible à la fois, s'il ne veut pas éveiller l'autre en lui. Nash est donc capable de bien plus de choses que n'importe qui mais ce en durée et quantité limitées. Ce mini-surhomme (oui ce n'est pas véritablement un surhomme) peut donc atteindre sa limite : Rajah.
Le nom du truc au feulement indiscret en lui, c'est ça, Rajah. Un nom sortit d'un film dont il ne se souvient de rien. Bref. Lorsque sa limite est atteinte, deux choix s'offre à lui : celui qu'il prend tout le temps, c'est à dire enclencher l'enregistrement de la voix de la petite Nathalie Edwards et attendre que sa passe, ou entrer dans une phase désagréable de contorsion de son corps. A ce moment là, ça le déchire de partout : les os craquent, la musculation gonfle, sa morphologie change, et sa vue bascule dans un flou total. Il peut alors voir un peu, mais n'agit plus sur rien. Il ne sait de lui, à ce moment là, que ce qu’il a pu constater : pratiquement inarrêtable. Il ne sait pas à quoi il ressemble, sait juste que ses mains couvertes de poils d'un noir de jais ont presque doublé de volume et arborent de terribles griffes à la place de ses ongles. Et que dans ces moments là, il a régulièrement un horrible goût d'hémoglobine dans la bouche.
Dont acte.
Précision L'ingurgitation de la chair du panthériné n'a pas muté Nash. Sa mutation était déjà présente au niveau génétique. Celle-ci lui a juste donné sa forme.
Évolution
Niveau 1
Nash possède une vue, une ouïe, un odorat, une force, un équilibre et des réflexes légèrement supérieurs à la moyenne. Il ne peut prédire son éveil, sa limite étant trop floue pour lui. Il n’a aucun contrôle sur Rajah, seulement une vision floue de ses actes.
Niveau 2 - Actuel
Nash possède une vue, une ouïe, un odorat, une force, un équilibre et des réflexes bien supérieurs à la moyenne. Il peut à présent prédire son éveil, et ainsi gérer ses aptitudes au mieux. Il n’a aucun contrôle sur Rajah, seulement une vision partielle de ses actes, une ouïe lointaine et un odorat peu efficace.
Niveau 3
Nash possède une vue, une ouïe, un odorat, une force, un équilibre et des réflexes bien supérieurs à la moyenne. Il peut prédire son éveil, qui se fait plus tardif, et ainsi gérer ses aptitudes au mieux. Il a un contrôle partiel sur Rajah, pouvant quelques fois le ralentir, le désorienter. Il peut désormais voir, entendre, sentir, et ressentir ce que Rajah fait.
Niveau 4
Nash possède une vue, une ouïe, un odorat, une force, un équilibre et des réflexes bien supérieurs à la moyenne. Il peut décider de son éveil s’il le souhaite et user de ses capacités pendant une période allant de 5 à 7h. Il a enfin un contrôle presque total de Rajah : seule une colère noire ou une rage folle peut lui faire perdre le contrôle de la Bête.
Niveau 5
Nash possède une vue, une ouïe, un odorat, une force, un équilibre et des réflexes bien supérieurs à la moyenne. Il peut décider de son éveil s’il le souhaite et user de ses capacités pendant une période allant de 12 à 15h. Il a enfin un contrôle presque total de Rajah : seule une colère noire ou une rage folle peut lui faire perdre le contrôle de la Bête.
Une aptitude en plus : un stade entre Nash et Rajah, un fauve noir à la morphologie humaine, moins puissant que Rajah, mais plus souple et plus rapide.
Niveau 6
Contrôle total de ses pouvoirs, fusion complète entre sa conscience humaine et bestiale.
Aptitudes : Capacités et sens aiguisés propres aux grands félins, en quantité et durée limitées. Si trop utilisés, Nash peut subir l'extériorisation de son démon intérieur, il devient alors une sorte de Felidae noir, bipède, très imposant (aux antipodes de l'allumette en papier maché), approchant les 2m50, difficile à maitriser, et surtout incapable de faire la différence entre "ami" et "ennemi". Mais cette facette de Nash est souvent bridée par lui-même et une seringue contenant un liquide vert très spécial, lui permettant de garder forme et conscience humaine. Merci l'toubib.
Description physique : Du haut de ses 1m87, Nash est plutôt plus grand que la moyenne. Ses 82 kilos lui offrent une belle musculature - et un bon appétit -, surtout offerte par l'assimilation de son pote le panthériné. S'il ne l'avait pas, Nash ne serait certainement pas formé comme il l'est : pas sportif pour le moindre sou, il est partisan du moindre effort (cette flemme est peut-être due à Rajah aussi, il adore se prélasser au soleil), et de ce fait, sa musculation n'aurait sûrement pas été à ce point développée. Sinon, pour les détails, c'est un rouquin aux cheveux proches du mi-long, aux yeux marrons, au nez droit et aux lèvres fines. Il a un beau p'tit cul aussi.
Signes particuliers : Ca, il en a plein. Bicoup bicoup. Pour tout énumérer (et faire au plus court -tout est détaillé plus loin-), il possède trois cicatrices, une à l'œil gauche, et une imposante en forme de croix au torse. De plus, son œil gauche est surmonté d'un cache œil, étant plutôt particulier (précisé plus loin). Il arbore aussi un anneau à l'oreille gauche, au niveau du cartilage, et possède une queue de félin noire, comme un appendice plutôt imposant de sa colonne vertébrale, constamment planquée dans son pantalon.
Pour faire un peu plus de détails, sa cicatrice à l'œil a engendré un éveil constant de celui-ci (autant dire que cet œil, bien que contrôlé par Nash, a l'aspect de ceux de Rajah), et c'est bien pourquoi il le cache. Ensuite, sa cicatrice au torse a été provoquée par la structure de bois en feu de la fenêtre par laquelle il s'est projeté après son premier éveil.
De plus, Nash traine toujours avec lui un enregistrement fait par la jeune Nathalie Edwards, lorsqu'il était à l'orphelinat. On peut y entendre la jeune fille lui souhaiter un joyeux anniversaire, le remercier pour être la à ses côtés, et surtout lui dire un grand merci pour l'ours en peluche qui lui avait offert et qui dorénavant pouvait se targuer d'avoir le même prénom que lui. Cet enregistrement est le meilleur ami de Nash, qu'il trimballe partout. Autant dire qu'il y fait extrêmement attention, et qu'il ne laisse absolument personne y toucher. L'appareil est plutôt résistant, ce qui est une aubaine, et l'enregistrement est gravé à la fois sur un petit disque à l'intérieur pouvant être enlevé et sur une minuscule clé usb cachée dans le pendentif en forme de balle de 9mm pendue à son cou. De plus, le bouton "Enregistement" de l'appareil a été soigneusement mis hors service par Nash, ne voulant pas malencontreusement effacer la voix de la petite.
Caractère : Nash est du genre sociable, et à la fois renfermé. Pour cacher sa tristesse et sa solitude, il arbore un sourire presque constant, et a sombré dans le tabagisme. Il fume beaucoup, presque trop. Mais ça, c'est surtout aussi pour essayer de limiter son éternelle inquiétude face à la minute qui arrive, à un possible retour de Rajah. Nash n'est donc pas du tout sûr de lui, n'a quasiment aucune confiance en lui, et agit d'ordinaire d'instinct. Oui, l'homme n'a pas d'instinct, ce n'est juste qu'un être n'ayant que des prédispositions, mais voilà, lui, il en a un.
Instinctif, solitaire, inquiet, stressé, tous ces aspects Nash les cache derrière une prétendue sociabilité qu'il faut tout de même conquérir. Car il se laisse difficilement approcher, de peur de blesser qui que ce soit, et encore pire, de blesser des gens qu'il pourrait apprécier. Mais passé le cap de l'isolement craintif, il se révèle plutôt joyeux, souriant, chaleureux. Pour autant, il ne dira rien sur ce qu'il a pu vivre, sur ce qu'il est, sur le pourquoi du comment du parce que d'ornicar, et si un malheureux s'intéresse de trop près à son jardin secret, ou à sa boite de Pandore, c'est retour à la case départ, avec un p'tit bonus d'indifférence et de distance en prime.
Ambitions : Être considéré comme un être normal, di diou. Et éventuellement, découvrir qui il est.
Vous, derrière votre écran : cf Anoah Faure
Dernière édition par Nash Di Stefano le Dim 7 Mar 2010 - 15:42, édité 5 fois
Nash Di Stefano
Type Alpha
Sujet: Re: [Fiche] Nash Di Stefano Ven 19 Fév 2010 - 1:27
Histoire :
Extrait de l’interrogatoire du 02/08/2035 en présence de l’enfant défenestré retrouvé à l’orphelinat Blue Heaven de Los Angeles
« Bonjour mon p’tit. Je suis l’inspecteur Caregga. J’ai quelques questions à te poser, tu veux bien ? - … - Tu veux quelque chose à boire, à manger ? - … - Bien, bien, bien … Commençons … »
L’ado’ lèva les yeux vers le grand homme à moustache. Un peu intéressé. On allait le mettre en prison pour ce qu’il avait fait ? Enfin, si on découvrait ce qu’il avait fait ? Car après ses 3 jours de coma, il le savait maintenant, c’était lui l’auteur de tout ça. Et sa poitrine lui faisait mal, nom d’un chien … Mais il n’irait pas en prison … Renfermé, non …
« Alors petit, tu t’appelles comment ? - J’ai jamais eu de nom. »
Ca commençait bien. Le garçon n’avait pas de nom. L’inspecteur passa ses pouces sur ses sourcils.
« Oh, t’as bien un nom p’tit gars. On t’appelait d’une manière ou d’une autre, non ? - … - Tout le monde a un nom … - … Nash. Nathalie m’appelait Nash. C’était le nom de son ours en peluche. - Nathalie ? Nathalie Edwards ? - La môme aux cheveux bruns oui. »
Sur la table de l’interrogatoire, l’inspecteur fouilla dans le dossier qu’il avait ouvert devant lui. Il en tira une photo d’elle, et la lança vers Nash. Celle-ci foula la table, glissa, et s’arrêta en face de lui. Il posa alors les yeux sur le document. Elle était chouette, la p’tite. A peine 9 ans. Un sourire d’ange.
« Tu l’as vue ce soir là, la môme ? - … Oui … Au réfectoire, elle venait toujours manger avec moi. Depuis que j’avais renvoyé balader les p’tits qui la faisaient chier, elle restait presque tout le temps avec moi. Elle me considérait comme son grand frère, je pense. Après manger, elle est partie. Une famille l’avait adoptée, une famille du Kentucky à ce que je sais. Elle a pleuré, m’a dit qu’elle reviendrait me voir, et qu’après tout, ceux qui veulent se revoir finissent bien par le faire. J’espère qu’elle va bien. - Elle va bien oui, elle va bien. »
C’était un soulagement. Il l’aimait bien cette petite. Un peu plus, et elle finissait comme les autres. Mais il devait rester un minimum impassible, montrer un peu d’émotion, et partir d’ici au plus vite. Puis s’isoler dans le désert. C’était affreux. Plus jamais ça. Plus jamais ça.
« Et il s’est passé quoi ensuite ? - Ensuite, on est monté au 3e étage, tous. Les autres sont partis devant les télés –on en avait deux-, moi je suis parti dans ma chambre. J’ai pris un livre. Puis mes somnifères. - Des somnifères ? - Oui. Vous savez, ces sortes de cachets pour vous abrutir … Il paraissait que j’étais trop stressé. On m’a dit que c’était peut être à cause de mes futurs 16 ans, et de mon expulsion de l’orphelinat. Je ne me sentais pas anormal, mais bon. Puisque ce sont les adultes qui le disent … - Et après ? - Après ? J’ai dormi. D’un sommeil de plomb. Et quand je me suis réveillé en plein milieu de la nuit, je toussais comme pas deux. Une fumée âcre s’emparait de ma chambre. J’ai ouvert la porte, et une flamme m'a contraint à me coucher sur le sol. C’est là que j’ai vu le premier. Sa main dépassait de sa chambre, en face de la mienne. Je me suis précipité, penché vers lui. Quand je me suis approché, j’ai vu que cette main était accrochée à un avant-bras, cet avant-bras rattaché à un bras, mais ce bras ne faisait pas corps avec le reste. Car le reste lui, était éparpillé dans le toute de la pièce. Il y avait de tout. J’ai vomi à ce moment là. Puis en rinspirant amplement, après avoir tout régurgité, une odeur horrible de chair brûlée a remplit mes poumons. Je me suis enfui dans le couloir. J’ai couru, la manche sous le nez, courbé en avant, le regard vers le sol, pour ne pas voir les cadavres, la chair, les os et le sang, que j’essayais d’éviter. Ce n’est que maintenant que tout me revient avec le plus de clarté. »
Pause des deux protagonistes.
« Et … Tu sais qui a pu faire ça ? - Oui … - … ? - Une bête. »
L’inspecteur resta de marbre. Le pauvre drôle, trop choqué encore pour ça, se disait-il. Pourtant, c’était vrai, c’était bien une bête qui avait fait ça.
« Et … C’est cette bête qui t’a projeté à travers la fenêtre ? - Non … Ca c’est moi. J’ai sauté. Je ne sais pas pourquoi. C’était sûrement la seule voie de sortie à mes yeux à ce moment là. Les flammes dévoraient tout. Je n’entendais rien à part le crépitement du feu, l’effondrement des poutres, et le son de mes pas dans les flaques de sang. Je ne voyais que cette fenêtre, là-bas, au bout du couloir, comme la promesse d’une sortie de cet enfer. »
L’inspecteur n’avait plus du tout l’impression d’être face à un ado’, comme il le cru lorsqu’il le vit. Orphelin, sans nom, vivre ça … C’était sûr que ça devait vous forger une certaine maturité. Si bien que le p’tit ne semblait pas avoir 15 ans.
« Je me souviens m’être protégé le visage, avoir recroquevillé mes jambes devant moi, être passé à travers la fenêtre, en avoir emporté un bout avec moi contre mon torse, qui me brûlait durant ma chute. Puis le choc. Mon corps entier s’enivra, et la peau de mon torse ne fit plus qu’un avec le montant incandescent. »
Tous deux restèrent muet pendant quelques minutes. L’inspecteur le regardait droit dans les yeux, Nash soutenait son regard, et ça donnait une scène de « mon pauvre fils » mélangé à du « laissez moi sortir ».
« Bien … Ca ira pour aujourd’hui. Tu peux rentrer chez toi. - … - Merde … Désolé p’tit. Viens, j’te raccompagne à l’orphelinat de l’angle. On t’a trouvé une place, tu y seras bien, crois moi. »
Les deux partirent. L’inspecteur aida le jeune homme à s’installer sur le siège passager de sa Ford, et prit le volant. Le trajet fut rapide, silencieux. Ni l’un ni l’autre n’ouvrirent la bouche, de telle sorte que dans la voiture planait une atmosphère tendue, presque insoutenable. Nash pour sa part, était plutôt tourné vers le monde extérieur. D’étranges phénomènes se produisaient en lui : des fois, il était capable de lire des lettres parquées au bout de l’avenue, puis ne le pouvait plus. Il entendait des sons lointains, qui se dissipaient puis revenaient. Il sentait des odeurs particulières, puis ne les distinguaient plus. Il ferma alors les yeux et s’endormit, pour le reste du covoiturage. Caregga le réveilla lorsqu’ils furent à bonne destination. Quelques minutes plus tard, il rencontrait Madame Sanchez, puis prenait possession de sa chambre, et disait au revoir à l’inspecteur. Quelques heures plus tard, il vadrouillait dans les rues de Los Angeles. Quelques jours plus tard, il avait quitté la ville, planqué dans la remorque d’un trente trois tonnes canadien. Quelques semaines plus tard, il maîtrisait un peu plus ses sens, aiguisait un peu plus sa rapidité, sa force, et son équilibre, et troquait son bandeau qui recouvrait son œil gauche contre un cache œil qu’il surmonta d’un tissu noir aux reflets verts, afin d’éviter que ses cheveux ne lui retombent sur le visage. Quelques mois plus tard, il gagnait quelques combats de rue, volait à la tire, se faisait un peu de blé, quoi. Et intervint un second réveil.
~~~
C’était une rixe de rue, dans une petite ruelle sombre, entre deux immeubles, où escaliers de secours en ferraille rouillée, poubelles et containers métalliques donnaient une ambiance un peu glauque. On l’avait serré ici. On lui en voulait. Une bande de loubars dont un de leur pote avait perdu un match. Bah, est-ce que c’était de sa faute s’il lui avait mis une branlée ? Faut croire que oui. Mais les jeunes gens ne restèrent pas longtemps sur leurs pieds. Faut dire qu’il y avait été fort. Mais il voulait savoir ce que cela donnait d’éveiller tous ses sens, et de se donner à fond. Et bien ce fut une mauvaise idée, une très mauvaise idée. Il s’en souviendrait de celle-ci. Mais bon, forcément qu’à un moment ou à un autre, il serait passé par là.
Essoufflé, l’air passait dans ses narines, de plus en plus porteur d’une odeur particulière : le sang. Le sang versé par ceux présents l’attirait de plus en plus. Qu’est ce que c’était que ça ? Plus ça allait, et plus il ne sentait que ça. Le sang. Les yeux rivés sur une flaque vermillon, il songeait à se mettre à genoux auprès d’un des inconscients, et approcher ses crocs de son cou … Ses crocs ? Nash passa ses doigts sur ses dents : ses canines n’avaient jamais été ainsi. Plus longues, plus épaisses, plus aiguisées. Le flash du drame de l’orphelinat prit alors possession de lui : il se vit asséner coups de griffes et de crocs dans la chair des orphelins. Et ce goût d’hémoglobine dans la bouche …
Un hurlement trancha l’air de la nuit. Un hurlement qui fini en rugissement.
Une ombre fendit l’air alors, une forme humaine, courant à toute perte, fuyant son mal, la peur au ventre. L’ombre sentait sa peau se tendre, sentait les poils pousser et se dresser sur elle, ses os commencèrent à craquer, ses muscles à se développer, son apparence à prendre celle d’une bête seulement imaginée dans les plus macabres légendes. L’homme fuyait, mais ne distançait pas l’animal. Il le sentait d’ailleurs le rattraper, bientôt, il le dépasserait. Il ne pouvait pas perdre. Il ne devait pas perdre. Il traversa une rue, puis deux. Puis une petite place déserte. En face, une grande vitrine, d’un grand bâtiment. Celle-ci ne resta pas de marbre longtemps. Puis sa vue devint floue, il ne devint alors que spectateur somnolent de sa perte. Il se sentait tomber dans les bras de l’inconscience, alors que ce qu’il était devenu était toujours en activité. Comme si quelqu’un d’autre décidait à sa place. Et le rangeait aux bas-fonds de son âme. Il vit alors une porte devant lui éclater en éclats –était-ce réellement lui qui l’avait enfoncée ?-, puis une foule assise se retournant pour hurler face à la bête debout dans son dos. Puis au fond, sur l’estrade, cet homme en blanc qui brandissait il y a quelques instants une seringue contenant un liquide vert translucide. Pourquoi lui ? Pourquoi se jeter sur lui en particulier ? Il ne le sait pas, mais c’est ce qui se passa. La bête courut vers l’homme et bondit. Les pattes la soutenant posée sur le bas de l’abdomen, la main droite sur l’épaule et la gauche sur la tête du scientifique, la bête mordit à pleines dents le cou, le trapèze, et l’omoplate gauche de l’humain. En un coup fatal, elle arracha une bonne partie du pauvre homme, et manqua de le décapiter. La convulsion terrible qui le prit lors de sa mort contracta les muscles de son bras gauche, et son poing, serrant fermement le fruit de longues années de recherche, vint écraser la seringue contre le côté droit des abdominaux du monstre ténébreux.
La bête hurla. Hurla d’une façon inhumaine. Ca n’avait rien de bestial non plus. C’était la douleur, la douleur à l’état pur. La bête prit la fuite.
Il se réveilla le lendemain matin. Sous un pont. Il avait mal partout. Il saignait un peu, là ou l’engin l’avait frappé. Par contre, plus aucune trace de blessures, dues à la vitrine explosée, ou la porte enfoncée. Il s’assit alors le long de la pierre fraîche. Pour le moment, deux choses importaient plus que tout : de nouveaux vêtements (il ne lui restait plus que caleçon et haut de treillis) et bien sûr, manger. En route, il choppa un journal. La une lui était dédiée. Enfin, son autre lui. Le docteur Di Stefano ... Adopté.
~~~
Nash a maintenant 28 ans. Sur la route depuis 4 jours, il tente de rallier une ville où des gens assez similaires à lui sembleraient revendiquer leur statut. Ils étaient anormaux, et se déclaraient normaux. Mais après tout, où était la limite de la normalité ? Etait-ce justice que de laisser en place une société si stigmatisante ? Il soupira à cette pensée, et vit qu’il allait bientôt manquer en énergie. La jauge était presque vide. Cette voiture ? Oh, il l’avait trouvée. Belle corvette hein ? Ouais, ouais … Enfin, voici la station. Il en profiterait pour boire un coup, vérifier son chemin, et faire une petite pause. Le jeune se posa devant la pompe, fit le plein, et se dirigea vers le bâtiment pour régler ce qu’il devait, et acheter quelques bricoles. En passant devant la seconde pompe, il remarqua un grand barbu faire le nécessaire pour sa voiture, jaune et rouge, arborant un magnifique « Trivioli ». Un cirque. Il n’avait jamais été au cirque. Il poussa alors la porte du bâtiment, et perçu une odeur singulière et familière. Il ne se retourna pas pour autant. Pour autant que ce soit des emmerdes qui lui tombent dessus encore une fois … Il entra, prit une bière, un paquet de chips, une barre énergétique, et régla le tout. Il sortit alors, et remarqua ce qui lui fit revivre les journées les plus douloureuses de sa vie. L’orphelinat, ce n’était rien à côté.
En face de lui, dans une cage à l’arrière du véhicule jaune et rouge, une panthère d’un noir de jais le fixait droit dans les yeux, figée comme une statue. Scotché sur place, les deux bêtes émirent un feulement singulier. La voiture du cirque démarra alors, et le tout avança. Sans se quitter du regard, ils furent éloignés l’un de l’autre. Jusqu’à ce que le véhicule disparaisse derrière un dénivelé, Nash et la panthère restèrent sans bouger à se fixer. Le jeune homme passa une main dans ses cheveux, s’assit devant son volant, et son passé reprit le dessus sur lui. Un passé qui lui avait fait perdre la mémoire. La seule chose qu’il savait de sa vie d’avant l’orphelinat, c’était cet accident.
~~~
-- Je suis à l’arrière de la voiture, à droite. A l’avant, un homme conduit, une femme lui parle. Je regarde dehors. De mon côté, c’est le vide. De l’autre, le désert. En face, un camion vient vers notre voiture, bien sur son côté. Derrière, un autre camion nous rattrape à vive allure. Le fou, il va essayer de nous dépasser. Devant, le premier camion ne percute pas encore. Il va être trop tard, je le sais. L’homme à l’avant accélère. Mais il n’aurait pas dû. Le camion derrière double. Il emplafonne le premier. On se fait percuter par je ne sais quoi. Un bout de métal vient écorcher mon œil gauche. On est projetés dans le vide. Ca tourne, ça bouge dans tout les sens. C’est la fin. --
Dernière édition par Nash Di Stefano le Dim 7 Mar 2010 - 18:45, édité 4 fois
Nash Di Stefano
Type Alpha
Sujet: Re: [Fiche] Nash Di Stefano Ven 19 Fév 2010 - 1:29
-- J’ouvre les yeux, je suis encore dans la voiture. J’ai mal partout. Je ne peux pas bouger. Je veux dormir. A l’aide. J’ai mal … Je retombe inconscient. –
-- On me touche, on me parle. C’est la voix de l’homme. J’ouvre les yeux. Nous sommes sur le toit, en fait. La voiture à l’envers. L’homme me détache, m’extirpe du véhicule. Il ne se met pas debout, il ne peut pas ; il ne me tire pas avec les deux mains, il ne peut pas. Un bras et une jambe de fracturées, ouvertement. Ca saigne. Je saigne aussi. Les secours vont arriver mon chéri, que me dit l’homme. La femme elle, ne bouge pas. Elle n’est pas dans la voiture, elle est à côté. Et vu son état, elle en est sortie alors qu’on sortait de la route. Mais les secours ne viennent pas. Il y a une caisse métallique pas loin. Tombée d’un des camions sûrement. Les secours ne viennent pas. Je m’endors alors dans les bras de l’homme. –
-- Je me réveille et fais fuir le jour. J’attire la nuit. J’ai faim. L’homme est pâle, l’homme est mourrant. Le ventre de l’homme gronde comme le mien. Il me dit qu’il ne peut rien faire. Je le rassure, je lui dis que je vais chercher à manger. Il n’y a rien, à part la voiture, la caisse, et la femme. On ne mangera pas la femme. Je me dirige donc vers la caisse. Je l’ouvre. Au fond, une masse sombre et inerte répand du sang sur le sol. Je lui lance difficilement un caillou. Elle ne bronche pas. Et ça doit se manger. J’entre, prends ce que j’arrive à saisir, et avec toutes les peines du monde, je l’emmène près de l’homme. C’est une panthère, une panthère noire, noir de jais. Elle est belle, mais elle est morte. Elle est morte, et nous avons faim. Les secours ne viennent pas. L’homme saisit un couteau dans sa poche, et lacère la peau de l’animal. Je l’aide. Nous mangeons. Puis je dors. –
-- Le jour cette fois-ci. L’homme ne parle plus, ne bouge plus. L’homme est mort. Je lui susurre quelques mots, et je reprends un bout de panthère. Soudain, ma peau se tend, mes os craquent, mais la douleur est trop forte, et je tombe inconscient. Les secours sont là. –
-- Je me réveille à l’hôpital. Je suis un miracle. Je suis une curiosité. Un appendice recouvert de poils noirs pousse comme un prolongement de ma colonne vertébrale. Personne ne le remarque. Je suis seul. Je ne sais pas qui je suis. L’homme et la femme n’avaient pas d’enfants. Je suis seul. On me place dans un orphelinat. –
~~~
Nash rouvre les yeux, et reprend ses esprits. Démarrant sa voiture, il n’aspire alors qu’à trouver une vie qui lui conviendra, où il n’aura plus besoin de se cacher, où il pourra vivre comme les autres. Sur la route les panneaux défilent, jusqu’à celui qui attira le plus son attention : « Welcome to Vancouver ! »
Les cheveux au vent, l’homme se laissa aller à une exclamation.
« Vancouver, me voilà ! »
Remarques :
Yop yop ! ^^
Je tenais juste à dire que sous ses apparences « je suis gros, je te bouffe » de ce BG, Nash ne sera en rien un gros-bill fonçant dans le tas en faisant appel à Rajah. Bien au contraire, il fera tout pour éviter le corps à corps, l’affrontement direct, préfèrera l’usage du dialogue ou d’armes (tant qu’à f’). Ce sera donc un p’tit bout en train léger et assez gaffeur, avec sa part de mystère. Le côté bestial peut faire peur, mais c’est chouette à jouer, et pas du tout contraignant pour les autres si utilisé convenablement.
Voilà voilà !
Nashy-Nashou
Dernière édition par Nash Di Stefano le Dim 7 Mar 2010 - 18:45, édité 1 fois
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[Fiche] Nash Di Stefano
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