[RP] Le cadavre, le prêtre et le mutant

Pouvoir

Il avait toujours adoré feuilleter les livres d'histoires. Confortablement installé depuis quelques heures dans un des grands fauteuils de la bibliothèque, le Prêtre s'attaqua avec entrain à son troisième ouvrage de la matinée. Il ne mouilla pas son index, car c'était un sacrilège d'abimer une relique de l'âge de celle qu'il tenait entre les mains. Potentiellement l'un des premiers livres écrits... Et l'on parlait de lui, bien évidemment. « Le Châtelain fou » était il appellé... Le religieux sourit en fouillant dans sa mémoire. Il parvint à cerner quelques vagues souvenirs, mais rien de suffisamment précis pour mettre un décor à cette époque... Dommage.

Cela faisait bien quatre heures qu'il était installé dans la bibliothèque, la plus grande de Londres Depuis quelques temps, il aimait passer ses journées ici, à feuilleter les plus vieux ouvrages du monde. Il lui avait d'ailleurs fallut en faire la demande voilà plusieurs semaines. Jamais les administrations ne changeraient... Lui qui avait tant vécu en avait fait l'amère expérience. Mais sa patience avait été récompensée lorsqu'on lui avait donné l'autorisation d'accéder au saint des saints du bâtiment. La plupart des livres anciens avaient été recopiés tout récemment pour ne pas abimer les originaux et peut être tenait il entre ses mains une vulgaire copie de 2052, mais qu'importait. Il adorait retourner des siècles en arrière, à une époque où il savourait l'odeur persistante de l'encre que l'on posait avec soin sur de bonnes peaux tannées...

En d'autres termes, le Prêtre était dans son élément. Il régnait dans cette vieille bibliothèque une atmosphère qui plaisait aux vieux professeurs et à quelques étudiants aux profils caricaturaux, et un homme d'église avait tout à fait sa place ici bien qu'il ne portait qu'un long manteau qui ne trahissait en rien sa condition.

Il était également content de lui. Cela faisait plusieurs jour qu'il observait la jolie rousse étudiante en art. Une jeune femme sérieuse, appliquée, avec un air presque comique lorsqu'elle relevait ses épaisses lunettes en fronçant les sourcils. Elle n'avait probablement pas beaucoup de camarade car elle venait toujours seule et passait encore plus de temps que lui à la bibliothèque, plongée dans des ouvrages absorbants avec un sérieux qui faisait peine à voir. Elle était probablement télékinésique, et il l'avait remarqué au fur et à mesure des semaines, notamment lorsqu'elle faisait flotter un stylo un peu trop éloigné d'elle... Oh bien sûr, la jeunette était discrète et s'assurait en général que personne ne l'observait, mais le Prêtre veillait, caché derrière ses lunettes et son gros livre ancien.
Elle lui avait sourit une fois, lorsqu'il avait bloqué la lourde porte en bois qui allait se refermer sur elle. Et elle s'était empressée de partir, les livres serrées contre elle, comme pressée d'oublier cet homme entre deux âges qu'elle croisait souvent en ces lieux. Un joli brin de fille...

En revanche, elle n'avait pas vraiment sourit lorsqu'il l'avait suivie aux toilettes pour lui briser la nuque.

Cela faisait dix minutes maintenant, et il attendait avec impatience que quelqu'un remarque l'absence de l'étudiante pour sonner l'alerte... Ou que quelqu'un parte aux toilettes...

Un hurlement déchira le silence de la bibliothèque. Tous levèrent la tête et certains poussèrent des «chuuut » exaspérés... Jusqu'à ce qu'une des bibliothécaires complètement paniquée sorte des sanitaires, mains en l'air, larmes aux yeux et cris stridents en sus.

Appelez les urgences vites ! Quelqu'un va mal !

Intéressant déduction. Lui aurait dit que quelqu'un était mort... A moins qu'on puisse encore vivre avec la tête à angle droit. Vraiment, ces gens qui disaient n'importe quoi étaient exaspérants. Le Prêtre glissa son gros ouvrage sous son bras et s'approcha de la foule qui se massait déjà à l'entrée des toilettes. C'était maintenant que cela devenait intéressant. Si jamais quelqu'un l'avait vu se glisser à la suite de la jeune femme, on aurait du spectacle.

Pouvoir · Type Gamma

Cinq jours, cinq longs jours à passer entre les rayons poussiéreux et vides d'humanités, remplis seulement par des livres que personne ne voulait numériser. En même temps, qui s'intéresse aujourd'hui à l'activité tectonique des Balkans... pas grand monde en tout cas.
Devant préparer un camps de terrain d'un mois, Luc devait trouver un max de biblio et d'informations afin de gagner du temps sur les objectifs de recherche. Mouvement des plaques post période hercynienne, torsion de la chaîne hercynienne et implication d'une dorsale dans le golfe de Gascogne, etc etc... un boulot de bagnard si vous voulez mon avis.
En attendant, le jeune étudiant avait dû patienter un bon moment, l'administration britannique n'étant pas moins lente que la française pour accepter que quelqu'un rentre dans cette section de leur musée littéraire.

Luc s'étira en baillant, silencieusement bien sûr. Voilà trois heures maintenant qu'il avait le nez plongé dans ses livres, et son dos ainsi que son cou commençaient à ressentir les effets des quatre derniers jours. Son ordinateur sifflait aussi, à se remplir de giga et de giga de données. Il avait compilé une quantité astronomiques de données, de résultats d'analyses, de cartes, et ce en un temps record.
Luc regarda autour de lui. Il voyait souvent les mêmes personnes. Un vieux professeur qui lui faisait penser au professeur Nakor de l'Institut, cinq ou six étudiants qui comme lui devait avoir des professeurs complètement dingues, plus quelques autres personnes qu'il n'arrivait pas à qualifier.

Il se leva, une main sur le bas du dos, en essayant d'étirer la zone douloureuse, et se rendit vers l'entrée, à la machine à café, près des toilettes. Regardant son café couler, il capta un mouvement sur le côté. Il vit une jeune fille, pas plus jolie que ça, étudiante sûrement, rentrer dans les toilettes des filles. Rien de plus normal en somme. Trente secondes plus tard, même réflexe, mais cette fois c'était un homme quelconque, qui était là depuis quelques jours également. Luc le regarda ouvrir la porte des toilettes sans trop y faire attention. Cependant un doute lui prit. Il se recula, et observa les portes des toilettes. L'homme n'était-il pas rentré dans les toilettes des filles??? Luc se posa la question quelques secondes, mais le café qui venait de finir de couler le rappela. Il oublia vite fait cette illusion, et bu son café. Une fois la boisson absorbée, il retourna à sa table, et se replongea dans les livres.

Dix minutes plus tard, un cri strident perça le silence de la bibliothèque. Si la plupart n'y firent attention que pour réclamer du silence, Luc se leva quasiment d'un bond, cherchant l'origine du cri. Il vit une bibliothécaire sortir livide des toilettes, appelant des secours. Luc s'approcha rapidement. Quelqu'un s'était fait mal??? Luc ouvrit la porte, et vit un corps par terre. Il s'approcha, et vit que c'était l'étudiante de tout à l'heure. Le jeune homme s'agenouilla, et dégagea les cheveux de la jeune fille pour voir son visage. Et il vit... le cou qui formait un angle incongru. La bibliothécaire se penchait, demandant ce qu'il en était. Luc hésita avant de répondre.

Elle est morte...

Le jeune homme se releva rapidement, et retourna à l'extérieur. Il vit deux autres bibliothécaires s'approcher avec une trousse de premier secours, il leur barra la route, et parla d'une voix calme, même s'il était loin d'être dans cet état.

Pas la peine. Ce n'est pas de ça dont elle a besoin maintenant. Appelez la police, dîtes leur qu'il y a un cadavre. Ne le hurlez pas sur les toits s'il vous plait.

Une des femme repartit en courant, l'autre alla rejoindre sa collègue en pleur. Luc regarda la foule qui commençait à s'amasser. Quelle bande de charognes, dès que quelque chose de sale se passait, les gens ne pouvaient pas s'empêcher de se rassembler. Soudain il le vit, l'homme qu'il avait vu rentrer dans les toilettes juste derrière la fille. Il ne put s'empêcher de balancer:

Hey!! Vous!!

Pouvoir

Cela n'avait guère duré. A peine la panique naissante endiguée, le Prêtre était interpellé. Il s'agissait d'un jeune étudiant un peu plus en forme que les très distingués et très dodus binoclards qui hantaient les couloirs. Peut être était ce parce qu'il n'était guère habitué à se plonger dans des ouvrages au point d'en oublier le monde extérieur qu'il avait remarqué son petit manège. Le Prêtre n'était pas spécialement discret et il n'en avait cure. Il y avait longtemps que la douleur ne l'effrayait plus, et il agissait en conséquence, sans s'attarder un instant sur les éventuels dégâts que sa folie pouvait provoquer. Après tout, qu'étaient ces insectes devant la volonté du Tout Puissant ?

Néanmoins, le mutant était loin d'être bête et n'affectionnait pas particulièrement le meurtre d'innocents. Une guerre exigeait bien des sacrifices, mais il aurait été stupide de massacrer n'importe qui pour le plaisir de frapper des gens. Il y avait tout de même des limites à la folie d'un homme, fusse il une créature qui avait assisté à plus de meurtres et de tueries que n'importe qui. Lorsqu'il avait été Templier, ils avaient massacré sans merci des dizaines et des dizaines de malheureux dans les ruelles pourpres de Jérusalem. Il s'agissait certes de païens, mais la folie meurtrière qui s'était emparée des croisés dépassait les objectifs de la très sainte Croisade. Et Luc Treanez n'avait pour l'instant aucune raison de payer le prix de la foi. La bibliothèque qu'ils partageaient n'avait rien d'une relique sacrée. Aussi le Prêtre sourit il en relevant ses lunettes d'un index noueux. Rien ne laissait deviner l'homme d'église, si ce n'était l'énorme croix en argent qu'il portait autour du cou et que son manteau laissait parfois entrevoir. Il avait également une vieille bible écornée dans une de ses poches, mais cela n'allait guère plus loin.

Que désirez vous d'un homme de foi mon enfant ? Je ne peux administrer les derniers sacrements à cette jeune femme si elle ne les a pas désirés de son vivant. Il se signa rapidement. Le Seigneur saura l'accueillir comme il se doit.

En réalité, la malheureuse était probablement trainée par les hordes de démons des régions infernales, bardées d'horribles chaines pour subir dans les cercles infernaux des tortures dépassant l'entendement, et c'était lui, Le Prêtre, qui l'avait envoyée en bas, pour qu'elle paie le prix de cette hérésie. Cette simple pensée suffisait à l'emplir de joie, comme à chaque fois qu'il exterminait des démons et des hérétiques. En dépit des années, cette délicieuse sensation était toujours intacte, et c'était bien la preuve que son combat était juste. Il sourit au jeune étudiant, révélant ses canines de loup solitaire dans une mimique bienveillante.

Pouvoir · Type Gamma

Trop d'informations importantes arrivaient d'un coup. Luc retint sa surprise quand l'homme répondit, l'air de rien. Un prêtre?? S'était-il trompé? L'avait-il confondu avec un autre? Pendant quelques secondes, Luc douta, douta de sa mémoire, de ce qu'il voyait.
Puis les images redéfilèrent à vitesse grand V dans sa tête. Lui qui se lève pour aller prendre un café, le peu de personnes présentent dans la bibliothèque, la jeune étudiante qui bossait entourée de piles de livres, lui... l'homme au manteau sombre, qui feuilletait tranquillement un livre assez épais. La machine, les commandes, le café qui coule. Un regard rapide sur le côté, capté par un mouvement dans le coin de sa vision. L'étudiante qui rentre dans les toilettes, ne sachant pas encore que ce serait le lieux de sa mort, puis quelques secondes après, un autre mouvement. Le prêtre. A-t'il prit la porte des hommes ou des femmes. Suit l'ombre. Côté droit. Si c'était côté gauche, il n'aurait pu voir sombre disparaitre derrière une porte. Côté droit... celui des toilettes des femmes.

Luc ne se laissa pas impressioner par le statut religieux, s'il était réel, de l'homme.

Justement, vous pouvez m'aider en répondant à cette question: qu'est-ce qu'un homme d'église faisait dans les toilettes des femmes il y a quelques minutes?

Un murmure dans l'assistance commença à se propager. Luc ne souriait pas. Au contraire, son visage affichait un masque de colère froide et contenue. Il n'allait pas s'en tirer comme ça.
Dehors des sirènes retentissaient, la police ou les pompiers, Luc n'en savait rien. Mais au moins quelqu'un pourrait commencer à agir.

[ Désolé pour le retard et la taille du post, j'ai pas trop d'idées là Neutral

]

Pouvoir · Sujet: Re: [RP] Le cadavre, le prêtre et le mutant Sam 10 Sep 2011 - 14:21

Le Prêtre fixa pendant quelques secondes l'étudiant qui l'avait repéré. C'était très agaçant d'avoir affaire à un gamin moins doué que les autres pour les arts des lettres qui avait laissé son regard vagabonder sur la pièce et l'avait ainsi repéré au lieu de rester plongé dans ses livres comme la plupart des gens ici. Malheureusement pour lui, la pièce entière était désormais au courant qu'il était allé dans les toilettes des femmes, et même pour le plus acharné des lecteurs, cette révélation suffisait à faire relever la tête. Un murmure désagréable parcourut la foule et le Prêtre sentit le souffle lui chatouiller la nuque, semblable à la désapprobation qu'il avait déjà ressenti des dizaines de fois lorsqu'il brûlait, interrogeait et torturait sans vergogne devant la foule entière d'un village...

Il n'avait guère plus le choix désormais. L'étudiant était visiblement sûr de lui et s'il ne parviendrait probablement pas à prouver quoi que ce soit, ce serait vraisemblablement assez pour le retenir jusqu'à l'arrivée de la police, qui elle ne se laisserait pas duper par l'étrange religieux qui était justement relié à la victime par une bonne dizaine de traces ADN différentes, sans parler de l'empreinte très nette de ses doigts sur la gorge de la petite. En d'autres termes, il pouvait continuer à tenter de bluffer, mais cela l'agaçait profondément, ou tenter une approche différente. Car s'il y avait bien une chose qui déplaisait au Prêtre, c'était la prison et ses longues heures de lassitudes alors que la mort était autrement plus agréable lorsque vous vous réveilliez quelques centaines d'années plus tard... A condition que ce ne soit pas dans un cercueil, bien entendu. Aussi mit il les pieds dans les plats. Après tout, que risquait il ?

Je suis allé briser la nuque de cette catin démoniaque. N'est ce pas évident ?

Il sourit à nouveau, et il savait que ces canines paraissaient deux fois plus effrayantes à présent. Il remonta ses lunettes d'un doigt, soupesant le gros livre dans sa main. Qui serait assez stupide pour se jeter sur lui, cette silhouette massive enveloppée dans une redingote qui ne laissait rien présager de la force que seule les fous possédaient ? Qui serait capable d'arrêter ce meurtrier jusqu'à l'arrivée des services compétents ? C'était ce genre de situations qui l'excitait, lorsque l'adrénaline poussait les corps et les esprits dans leurs derniers retranchement, avant qu'un souffle ne déclenche un tourbillon de violence dont personne ne ressortait indemne. Il passa une langue sur ses dents, expira bruyamment en assurant sa jambe droite sur le sol.

Pouvoir · Type Gamma

Luc s'attendait à tout: qu'il nie, qu'il se mure dans le silence, qu'il s'enfuie, qu'il essaie de l'attaquer ( moins probable mais bon ), etc... mais qu'il prononce ces paroles?? Avant même d'analyser ses paroles, Luc était sur le cul... ce fou venait d'avouer publiquement qu'il était le meurtrier. Ou il est fou, ou il a une idée en tête.
L'étudiant reprit sa concentration assez vite. Son esprit repassa la phrase plusieurs fois. Catin démoniaque?? Des termes qu'il avait déja vu quelque part. Ca datait de sa scolarité quand il était plus jeune... l'inquisition et autre joyeusetées que l'on étudiait en histoire. Mais d'où il sortait ce mec?? La chase aux sorcières était finie depuis des lustres. Mais lui semblait animé par la même rage que celle de ses prédecesseurs.

L'attitude même du moine fit tilter le jeune homme. L'homme en face de lui venait de passer d'une attitude posée et impassible à celle d'un homme sur ses gardes, et prêt à agir. Luc avait vu la même position chez ceux qui se préparaient à se battre... était-il vraiment un moine? Luc devait se méfier. Les surprises pouvaient être encore nombreuses chez ce fou. Et la police qui n'arrivait toujours pas. Que devait-il faire. Après tout, officielement, il n'était qu'un simple étudiant. Personne ou presque ne savait qu'il était un mutant, et encore savaient ce qu'il avait traversé. Et puis il y avait tout ces gens autour... Il valait mieux le retarder le temps que les flics débarquent pour l'arrêter. Il ne fallait pas qu'il s'en mêle.

Ce sont des mots bien durs pour une jeune fille comme elle. Qu'avait-elle fait pour provoquer la colère de Dieu? Qu'avait-elle de si démoniaque?

Luc ne savait pas si ça allait marcher, on n'était pas dans un film, et faire parler le méchant n'était peut être pas la meilleure idée mais au moins il aurait tenté. Et s'il essayait de s'enfuir, il avait au moins les moyens de le stopper

Pouvoir · Sujet: Re: [RP] Le cadavre, le prêtre et le mutant Lun 10 Oct 2011 - 23:32

Ohohohoh....

Le Prêtre aimait bien rire, parce que cela détendait l'atmosphère dans toutes les situations. Tout le monde le fixait à présent, et il riait, stupéfiant ces païens par son calme et son apparente bonne volonté. C'était que le monde devenait fou, et que les meilleurs serviteurs de l'église étaient bien souvent ceux qui ignoraient encore leur potentiel. Ils étaient assaillis en permanence de messages de paix et d'amour, mais perdaient l'idée de leur prix. Et c'était en ces païens que l'on découvrait les plus fiers des paladins. Alors le Prêtre, riait, parce qu'il leur apportait la lueur dans les ténèbres. Ses dents blanches s'entrechoquaient dans un cliquetis sinistre, parce qu'il aimait aussi faire claquer ses dents lorsqu'il riait. Le regard du fou se posa sur le jeune homme, hochant doucement la tête.

Vois tu mon garçon, les démons sont partout. Il haussa les épaules. Ne te laisse pas abuser par des sortilèges si simples, la beauté ou la jeunesse n'ont rien à voir avec l'innocence.

Le Prêtre fit quelques pas, juste assez pour montrer sa décontraction, sans pour autant tenter de s'enfuir. Puisque l'attaque n'était pas venue, il était libre de ses mouvements. Pour l'instant.

De tous temps, ils furent présents à nos côtés, susurrants leurs inepties à nos âmes solitaires... On les appelait sorcières, démons ou esprits, mais ils sont à présents loin de ces surnoms puérils. Ils en ont un autre à présent, ce sont des « mutants » ou homo superior comme ils aiment se surnommer eux même... Mais c'est le même mal, la même méchanceté qui vit en chacun d'entre eux. Ils sont capables de grandes choses oui, et c'est ainsi qu'ils se prétendent l'égal de notre Seigneur. As t'on idée de s'arroger le droit d'être « supérior » ?

Le Prêtre pivota sur sa chaussure droite, doigt devant la bouche.

Alors tu me demande ce que cette souillon a fait pour offenser Dieu... Il redressa ses lunettes d'un majeur distrait. Je te répondrais qu'elle est une usurpatrice de notre Sauveur Bien Aimé, qui a souffert de la main des hommes et qui a subi la Passion pour notre salut !

Et sa voix montait crescendo, d'une puissance que seuls un millénaire de sermons et de messes dans les plus grandes églises d'Europe pouvait conférer. Les cordes vocales vibraient d'une croyance sans faille, et faisaient résonner les voûtes de la bibliothèque, alors que le mutant s'agitait de plus en plus, les veines de son cou désormais tout à fait visible, grosses lignes violacées et tendues par l'effort.

Et que pour ce seul péché, cette truie et ces semblables inhumains, démons des limbes et autres païens hérétiques doivent périr dans les flammes de l'Enfer, au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit.

Il rugissait à présent, indifférent aux cris effarouchés qui s'élevaient parfois de la foule lorsqu'il s'approchait brutalement d'un spectateur dans un tourbillon de tissu, emplissant l'espace vital de sa haute silhouette, sur laquelle se découpait clairement l'énorme croix d'argent qu'il portait autour du cou.

Et dans cette croisade éternelle je ne connaitrais aucun repos tant que ces fils de chiens ne pourriront pas tous dans l'antre de Lucifer ! Parce que je suis son élu et qu'aucun mortel ne se dressera sur mon chemin sous peine d'excommunication immédiate, d'une déchéance subite et d'une souffrance éternelle !

Pouvoir · Type Gamma

Cet homme lui glaçait de plus en plus le sang. Il se pavanait comme s'il ne s'était rien passé de grave, comme si ce qu'il avait fait était normal, que c'était ce qu'il y avait à faire. Luc commencait à sentir l'irritation monter en lui et lui titiller les méninges. Dans son dos son armure de pierre réagissait illico comme à ses débuts. Luc ne pensait pas à en garder le contrôle, et les plaques de roches noires s'étendaient maintenant tout le long de son dos, son tronc et ses épaules.
L'étudiant suivait du regard le prête qui circulait tranquillement le long du cercle formé par les badaux. Lui même se déplaça et se rapprocha un peu plus de cet homme qui commençait à friser la folie.

Son discours de religieux fanatique n'avait que peu de sens au début. Mais petit à petit le véritable but, ou du moins la véritable cible de son discour hargneux apparut au grand jour. Sorcières, démons, vampires, ... toutes ces créatures maudites des temps anciens, et pourtant si peu éloignés, avaient été remplacés par la nouvelle source de peur qui secouait le monde: les mutants.
Luc connaissait la hargne des religions à répudier les mutants, les considérants comme la nouvelle arme de Lucifer, les démons qui se cachent parmis les hommes, des créatures que jamais Dieux n'aurait créé. Pourquoi créer les hommes si c'est pour leur affliger la peine de voir des surhommes, qui les surpassent et pourraient les anéantir.

Vous parlez d'oser usurper le titre qu'ils se donnent. Mais vous, qui vous donne le droit de juger qui est un " hérétique " ou non? Dieu? C'est étrange. Je n'ai jamais entendu Dieu dire qu'un homme pouvait juger à sa place. S'il est une et une seule personne qui peut juger des hommes, c'est Dieu lui même. Et vous, vous osez dire que vous tuez au nom de Dieu? Pouvez vous fournir une seule preuve de ce que vous dites est vrai?

Luc fixait le prêtre droit dans les yeux. Il pouvait voir sa folie grandir. Il était dangereux. Non pas parce qu'il pouvait tuer, mais parce que ses paroles ranimaient les peurs enfouies des hommes. La mentalité des hommes est dure à changer. Faire accepter les mutants dans ce monde ne peut se faire d'un claquement de doigts. Mais l'inverse est lui possible. Il suffit bien souvent d'une étincelle pour raminer le feu noir de la peur.

Et quand bien même vous pouviez juger de qui peut vivre ou non, pouvez-vous juger la naissance d'un être. On naît mutant ou non, on ne le devient pas par volonté. Or si je me souviens bien, tout être en ce monde est venu par la volontée de Dieu. Vous vous arrogez donc le droit d'être le juge de la volonté de Dieu?

Le jeune homme s'était encore rapproché du centre. Il défiait le prêtre du regard. Ses muscles étaient tendus, signe de son irritation. L'armure de pierre avait encore progressée. Ses jambes maintenant étaient recouvertes de la peau de roche. Mais pas encore ses bras ou son cou. Seul une ou deux pointes dépassaient à peine de son tee-shirt.

Pouvoir · Sujet: Re: [RP] Le cadavre, le prêtre et le mutant Mar 15 Nov 2011 - 18:04

Il était foutrement irritant d'entendre les mêmes arguments repris par les hérétiques de générations en générations. Déjà, les premiers païens qu'il brûlait dans sa tendre jeunesse lui racontaient ce genre d'inepties, achevant de perdre leurs âmes dans les tourments du blasphèmes. C'était pourquoi il avait rapidement prit l'habitude de leur trancher la langue avant de commencer à les travailler au corps. Ces sinistres abrutis se muraient alors dans un silence entrecoupés de hoquets sanglants lorsque la douleur était trop intense. A croire que leur trancher la langue les privait du miracle de la parole... Ce n'était pas non plus un hasard si les sorcières que l'on balançait à l'eau avec un bloc de pierre autour des chevilles ne remontait pas à la surface comme tout bon chrétien. Ces sataniques n'avaient pas encore compris l'immense puissance de la foi, cette amie perpétuelle soutenant l'âme pieuse en détresse à tout moment. Cette même foi qui chargeait des chevaliers d'argents de protéger les brebis égarés contre la masse populaire qui se détournait toujours plus de son vrai sauveur.

Si le Prêtre était fort bien conservé pour un homme de son âge (combien pouvaient se vanter d'avoir autant de siècles dans les jambes et d'être en aussi bonne santé ? ) il était évident qu'il ne faisait pas le poids contre un homme dans la fougue de sa jeunesse. Mais que lui importait ? Il se battait avec cette force unique aux fous, cette rage intense qui les rendait insensible à la douleur et à la peine. Et lorsque l'on se régénérait grâce à un cadeau divin, il n'y avait guère plus de menaces à même de faire reculer le défenseur éternel de la foi.

Aussi prit il une profonde inspiration, expira à moitié et abattit son livre à deux mains sur la tête du jeune mutant dont il avait vu le T-shirt se déformer. Puisque les hérétiques étaient partout, une mesure exemplaire s’imposait. Comme par exemple un ouvrage de quarante centimètre de longueur, trente cinq de large, composé de sept mille pages, pour un poids total d’environ quatre kilos. Autour de lui, quelqu’un hurla. Il aurait parié que c’était cette vieille bécasse de secrétaire qui passait son temps à picoler discrètement sa verveine en lisant des ouvrages qui la faisait tousser de gêne à chaque passage un peu osé. Elle aussi, elle aurait le droit à son coup de bouquin. Ou de pied. Ou de dent. Oh oui, ce serait agréable de lui arracher sa carotide à cette sale vieille pute incroyante.

Mais il fallait d’abord se débarrasser du type le plus costaud du coin, et il ne prit pas la peine de vérifier s’il avait touché quelque chose avant de lui redonner deux trois coup de livre, avec la tranche cette fois, et vers le nez. Les autres ne lui donneraient pas beaucoup de fils à retordre, la poussière des ouvrages avait déjà une chance sur deux de les tuer.

Pouvoir · Type Gamma

Luc commençait sérieusement s'il n'était pas devenu un aimant à emmerde ces derniers temps. Depuis quelques mois il se retrouvait dans tout les coups les plus foireux qui pouvaient exister, entre la tarée de Maria qui le mettait dans des situations pas possibles, les attaques du Cercle, l'assaut destructeur aux US, la TransA, ... et maintenant CA: un prêtre qui semblait avoir pété un plomb et qui maintenant croyait suivre la volonté de Dieu en éliminant les monstres de Satan que sont les mutants. Vraiment, Luc avait décidément gagné le gros lot. Au moins ce mois ci il saurait qu'il valait mieux éviter de dépenser son argent dans les jeux de chance, c'était pas sa période.

Le mutant eu à peine le temps de placer ses bras en protection qu'il reçu le premier coup de livre que lui asséna le prêtre. Sous ses vêtements l'armure de pierre grandit rapidement, répondant au sentiment de danger qui alimentait le corps du mutant en adrénaline. Elle amortit les coups suivants, particulièrement vicieux car ils visaient son visage, cherchant visiblement à provoquer un max de douleurs plutôt que de dégâts réellement sérieux.

Profitant d'une brève accalmie, Luc, dont tous ses sens lui commandaient de reculer, fonça vers le prêtre pour lui coller une bonne mandale, mais son premier coup fut esquivé. Le temps qu'il stoppe son élan et se retourne, il reçu un nouveau coup d'encyclopédie qui atteignit cette fois son visage, directement dans l'arcade sourcilière. Sonné, il tenta de reculer pour éviter le prochain assaut, mais posa mal son pied et perdit l'équilibre.

Il fallu à Luc deux petites secondes pour qu'il retrouve ses repères. A cette instant il ne vit qu'une ombre rouge qui se détacha au dessus de lui. Par réflexe, il donna un coup de pied qui repoussa l'être devant lui. Il se redressa, et passa une main sur son œil gauche. Sa main était recouverte de sang. En touchant son arcade sourcilière, il sentit une vive douleur. Cet enfoiré lui avait pété l'arcade avec son livre. Luc grogna de frustration. Il avait vu pire comme blessure, surtout impressionnante par la quantité de sang qui pouvait couler mais peu grave. Le seul souci c'était justement le sang qui coulait droit sur son œil gauche... et que son ego était salement amoché par le fait qu'il se fasse mettre par un vieux prêtre.

Au milieu des cris commençaient à percer les sirènes de la police, mais Luc s'en contrefichait. Il allait maintenant corriger comme il se devait ce foutu prêtre, et avec les intérêts.

Pouvoir

POURRITURE DE PAIEN HERETIQUE SATANISTE ! PRIE POUR SA PITIE CAR JE N'EN AURAIS AUCUNE !

L'effet de surprise du livre avait eut l'effet escompté... Un instant interloquée, la foule s'égaya en une fraction de seconde lorsqu'ils comprirent que l'homme était totalement fou et qu'il foutait la raclée de sa vie à un jeune homme qui lui rendait bien vingt ans. Et si cet homme d'âge mur pouvait casser la gueule à un athlète pareil, il n'y avait aucune chance qu'un boutonneux dont le seul effort physique était de soulever un livre de deux kilos une fois tous les trois jours puisse maitriser le fou furieux... Aussi, avec le courage propre à l'espèce humaine, ces rats s'étaient ils réfugiés le plus loin possible du Prêtre en s'arrangeant pour se rapprocher du point d'accès des renforts que l'on entendait déjà...

Le Prêtre n'entendait aucunement se calmer. C'est qu'en dépit du fait qu'il maitrisait plus d'arts du combat qu'un individu normal, il ne s'en servait que rarement. Éructant des sermons vengeurs, il se contentait de frapper encore et encore sur le malheureux, qui le repoussa dans un geste réflexe. Son pied percuta une solide couche d'abdominaux que le temps n'avait pas altéré et le fit reculer de quelques mètres... Il ne chercha pas à se redresser, s'écroula sur le bureau le plus proche et lâcha son arme improvisée, désormais cabossée et pleine de sang. Les veines de son cou étaient gonflées et violacées, et ses paumes blanches. Ses lèvres avaient perdu leur couleur naturelle et viraient au vert pâle tant la colère divine emplissait ses sens...

Les monstres comme toi n'ont de place qu'en enfer !

On entendait souvent cette phrase de nos jours, dans la bouche d'une bigote âgée en général, ou bien d'un curé quelque peu dérangé que l'on observait en hochant la tête avec compassion. On souriait tout de suite beaucoup moins lorsqu'un homme de Dieu tout à fait dérangé fonçait sur nous avec la ferme intention d'apprendre la compassion à grand coup de globe terrestre. Car oui, indifférent à l'âge de cette vénérable pièce de collection, le Prêtre avait saisit un globe de bonne taille au socle fort lesté, et s'avançait avec la ferme intention de vérifier ses connaissances en trépanation qui dataient de quelques bons siècles. De mémoire, il fallait d'abord briser l'os du crâne avant de tripatouiller à l'intérieur.

Et c'est en enfer que je te renvoie démon schismatique !

Pouvoir · Type Gamma

Maintenant que le véritable combat avait commencé, toutes les personnes autour des deux adversaires n'avaient pas perdu leur temps pour prendre la poudre d'escampette. Et c'était tant mieux. Tant mieux, car Luc allait pouvoir agir un peu plus librement. Non pas qu'il allait s'amuser à utiliser la roche comme à son habitude, bien que là il en rêvait pour faire ravaler sa langue à ce psychotique d'homme d'église. Luc n'avait jamais aimé les hommes d'église, toujours à se réfugier derrière cet hypothétique dieu au lieu d'assumer leurs décisions et leurs actions.

Sa blessure à l'arcade ne voulait pas s'arrêter, le mutant dû donc la panser à l'arrache en faisant pousser une fine plaque de roche, qui endigua immédiatement le saignement. Il pu nettoyer son œil et récupérer sa vision, juste à temps pour voir le tueur lâcher son livre-matraque, pour s'emparer d'un globe terrestre, d'une taille non négligeable. Il éructait des phrases incompréhensibles, mêlées de malédictions, de promesses des enfers et autres joyeusetés d'origine catholiquement approuvée. Luc se mit en garde, prêt cette fois à se défendre.

Si vous en êtes si sûr, venez donc, que je puisse vous renvoyer là où vous devriez être: à l'asile de fous.

Luc ne bougea pas alors que le prêtre armé de son globe avançait à grand pas, résolu visiblement à lui refaire le portrait. Le mutant laissa cette fois son armure recouvrir ses poings. Il en profita pour appliquer à ses jointures une petite modification, faisant pousser des petites excroissances en formes de pointes. Au dernier moment, alors que le tueur lui balançait un coup de globe vers la face, il frappa de toutes ses forces dedans, perforant et brisant d'un coup l'antiquité. Il n'attendit pas la suite, et plaça un coup de pied droit dans le ventre du prêtre. Une fois débarrassé de lui, il dégagea son bras des restes du globes, et revint à l'assaut.

Depuis quelques mois, Luc avait de plus en plus délaissé son sport favori, l'escalade, pour se mettre au fait des techniques de self défense. Il pratiquait assidûment le karaté, appréciant cet esprit de sport de défense et non de contre attaque. Toujours attendre le premier coup, le dévier, et riposter. Le combat libre était sa partie préférée dans les cours, et même s'il était loin d'être un pro, du genre militaire du Cercle, il avait quand même bien travaillé les bases.

Luc continua d'avancer vers le prêtre, ne relâchant pas la pression. Il exécuta un enchaînement rapide de coups de pieds et de poings, cherchant la faille pour placer un coup qui réglerait la question une bonne fois pour toute, et surtout pour fermer le clapet de cet irritant adversaire.
Dans le même temps, les sirènes s'étaient rapprochées. La première voiture de police devait être en train de se garer devant. Quelque soit l'issue du combat, la fin était proche.

Pouvoir

Le Prêtre grogna. Le jeune homme était passé à la contre attaque et une déferlante de coups s'abattaient à présent sur le saint homme, maltraité par ce vaurien sans éducation. Un homme qui croyait encore utile les hospices pour les déments... Ces envoyés de Satan aussi méritaient d'être brûlés, tous. Ils étaient ses messagers.

Une personne normale aurait reculé sous les coups du colosse. Un individu doté de faculté mentales supérieures à celle d'une bactérie ne serait pas resté immobile, insensible à la grêle de coup. Et pourtant le sang giclait. Les os craquaient sous les terribles assauts des poings de rocs...

Le Prêtre sentit une dent voler en éclat au moment où son arcade explosait. Quelque part, une côte se fissura... Luc frappait fort et bien. Mais il n'en avait cure. Embrasé d'un feu qui ne s'éteignait pas, il accueillait la douleur avec la force d'un titan. La grêle de coup continuait, et il recula enfin d'un pas, pour briser une vitre d'un coup. Il referma sa main sur les éclats de verre, cracha une giclée de sang et contre attaqua.

Une centaine de coups avaient ébranlé son corps, mais rien ne pouvait arrêter un fanatique. Il ne tarderait pas à s'écrouler et sa vision se brouillait, mais il avait la Foi et c'était suffisant pour punir ce jeune hérétique qui avait déjà eut l'insigne honneur de contempler un homme de fer. Un homme qui ne souffrait pas alors que sa carcasse se désagrégeait sous des coups qui auraient tué un païen, un monstre ruisselant de sang sans guère plus d'émotion qu'un sourire aux dents brisées... Et puisqu'il ne voyait pas, il ne verrait plus... Sa main s'abattit, pleine d'éclats de verre qu'il griffa sur le visage du malheureux, cherchant les yeux en éructant.

Soit aveugle, rat d'athée!

Pouvoir · Type Gamma

La fin était proche. Quoiqu'il se passe, Luc savait que le combat allait se terminer dans peu de temps. Le prêtre avait encaissé pas mal de coups, et aussi costaud qu'il pouvait être, il ne pouvait tenir indéfiniment sous les frappes de Luc. Au début immobile, le psychopathe marqua un mouvement de recul, puis un deuxième. Certains coups l'avaient visiblement bien ébranlé physiquement, bien que son visage ne le montrait pas. C'était à son tour d'avoir l'arcade qui éclate, ou de perdre quelques dents après un coup de pied circulaire qui l'avait atteint à la mâchoire. Luc sentait qu'il prenait l'avantage, et continuait de mettre la pression sur le tueur de mutant.

Le prêtre recula d'un coup, projeté par un coup de pied direct dans le plexus solaire. Il avança prudemment vers le prêtre, en garde. Mais sa prudence ne suffit pas. Le prêtre avait saisit une pleine poignée de morceaux de verre, et tenta de lui viser les yeux. Par réflexe Luc exécuta une parade, mais un poil trop tard. S'il eu suffisamment de présence d'esprit, ou plutôt de réflexes pour entamer un mouvement de recul, ce fut un dixième en retard. Les morceaux de verres atteignirent son front, entaillant la peau juste au dessus de ses yeux. Il réussit à éviter les dégâts les plus importants, mais la douleur le déconcentra un instant. Instant dont profita le prêtre pour lui infliger un autre coup de poing dans la tempe.

Luc s’effondra, sonné, ne sachant plus vraiment où il en était. Il secoua sa tête, qui bourdonnait affreusement, sachant bien qu'un danger était imminent. Mais rien de vint. Le mutant se retourna sur le dos, et d’aperçu qu'il n'y avait plus personne. Pourquoi?? Il était à sa merci... La réponse lui parvint à l'oreille. Des cris d'hommes, hurlant de ne plus bouger. La police. Trop tard ou juste à temps?? Luc n'avait pas envie de réfléchir sur la question. Il s'allongea sur le dos, cherchant à reprendre son souffle. Le premier réflexe qu'il ai eu fut de retirer son armure de pierre. Pas question d'attirer les questions du genre "êtes vous fiché?? " et autres conneries. Il essuya avec sa manche le sang qui coulait sur son visage, esquissant une grimace.
La douleur était le moindre de ses maux. Il allait devoir maintenant affronter les questions des policiers, et ça, ça n'allait pas être de la tarte.

Journée de merde.

Pouvoir · Sujet: Re: [RP] Le cadavre, le prêtre et le mutant Sam 10 Mar 2012 - 23:11

S'il y avait bien une chose que le Prêtre détestait, c'était les sirènes. Elles annonçaient de charmants jeunes gens adeptes des menottes et autres internements à durée indéterminée, et c'était particulièrement agaçant que de devoir se suicider dans sa cellule pour sortir des prisons. Le Seigneur était par chance miséricordieux et ne considérait pas comme péché le suicide de celui qui ne pouvait pas mourir, mais le simple fait de parvenir à se tuer avec une peau qui régénérait plus vite que la vie ne le quittait, un estomac presque blindé contre tous les poisons qu'il pouvait trouver était quasi impossible. A plus forte raison que tous les gardiens du coin avaient en général pour ordre de ne pas le laisser se tuer. Pour toutes ces raisons, le Prêtre préférait les militaires, plus prompts à la détente. Il avait ainsi acquis une sacré expérience pour ouvrir les cercueils et se hisser à la surface...

Mais il semblait que le Saint Homme ne connaitrait pas les joies du viol entre détenus aujourd'hui puisque, tout claudiquant qu'il était, ensanglanté et faible, il était parvenu à se glisser par la porte de derrière et à mettre suffisamment de rues entre les policiers et lui pour qu'on le retrouve de suite. Ses doigts se glissèrent dans sa poche et il caressa la mèche de cheveux qu'il avait arraché à sa victime. Il avait très envie de la porter à sa bouche tout de suite, mais les gens le regardaient déjà bizarrement à cause des plaies qui suintaient encore... Il grogna et, dans un revers d'imperméable, disparut dans les ruelles sombres de la ville.

» [Indépendant] Le Prêtre
» Le Prêtre : discussions
» [RP] Nuit, bière et mutant
» [Fiche de Elios Roy] Mutant/Indépendant
» [Fiche de Kaine Heartlove] Mutant/Le fil

[RP] Le cadavre, le prêtre et le mutant

[RP] Le cadavre, le prêtre et le mutant

Sujets similaires

Sujets similaires