Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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Sujet: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Sam 13 Mar 2010 - 12:27
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Spoiler:
Coucou poulette,
Tu y tenais, j'y tenais, bref nous y tenions. Alors voilà, on va pas se perdre de vue à cause d'un pauvre attentat tout rikiki. Après tout j'ai le bras dans le plâtre pour seulement deux mois. Comment vas-tu ? Es-tu bien revenue chez toi après l'évacuation ? Quand on m'a sorti du dirigeable je t'ai vu courir en dehors de la grande salle. Ma poulette, j'ai eu peur qu'il t'arrive quelque chose ! Je t'ai appelé mais tu ne m'as pas entendu. Putin j'ai eu peur pour toi ! Je te jure, demande au vieil homme qui m'a aidé à fuir, je te le dis, je te le jure, j'ai eu peur. Mais finalement tu es bien en vie et entière de surcroît, alors je suis heureuse.
Tu vas surement me le demander alors j'anticipe : oui je vais bien. Je suis revenu en France, mon séjour au Quebec étant annulé à cause de l'attentat. Les raisons pour lesquelles j'étais partie malheureusement me rattrapent : j'avais une boutique bio très connue en Europe, à MontVervaille-Lès-Aiguillettes. Ça s'appelait « Valérie, Mère Nature et Co ». Quand on a découvert que j'étais ce que ces crétins appellent « mutants », des pourritures fascistes ont brûlé mon magasin. Ce jour là personne n'était à la maison. Notre maison est bien en dehors du village alors personne n'a vu le feu. Tout a brûlé ma poulette.
Actuellement, je suis à Les Aiguillettes, c'est un peu plus grand comme village. Je couche chez mes parents bien qu'ils n'y soient plus. La maison est vide. Depuis que je suis là-bas personne ne vient me voir alors qu'ils me connaissent tous. Même Madame Martin tu te rends compte ? Alors que je gardais ses merdeux pour que dalle quand j'étais môme. Même pas bonjour. L'amour devrait être partout mais ces cons préfèrent la mentalité primitive quasi-mythique de la campagne profonde : les citadins et les bizarres on est fou dehors !
Tous des cons.
Assez parlé de moi, ma poulette. Je veux savoir comment tu vas. Tu sors un peu avec ton Luc ? Vous vous éclatez bien ? Tu te drogues modérément ? Vite, vite, réponds moi.
A bientôt ma poulette,
Valérie qui t'embrasse bien bien fort.
PS : j'espère que tu vas apprécier la pâte de coing que je t'ai faite. Elle est un peu plus épaisse d'habitude mais j'ai du mal à faire avec une seule main. Alors fait attention en ouvrant l'alu.
Bisous !
Virginie Parish
Type Sigma
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Dim 14 Mar 2010 - 3:42
A Mademoiselle Valérie France
21 juin 2051
Les Aiguillettes France
Bonjour Miss France !
C’est la première fois que je recevais une lettre. Si tu avais vu la tête de mes congénères. Je crois qu’ils ont oublié le pouvoir du papier. Je suis bien heureuse que tu m’ais écris. (Je me doute qu’avec ton plâtre cela ne dois pas être facile !) Merci ! Je ne pensais pas avoir de tes nouvelles. Tout ça a tellement bousculé de choses…
Je vais bien, ne t’inquiète pas pour moi. Tu sais je suis certainement l’une des plus chanceuse de cet affreux accident. (après tout je suis une mutante en pleine croissance ! )Enfin « accident » tu vois ce que je veux dire. En fait je courais vers la salle des machines. Je me suis dis que peut être je pourrais aider le capitaine. Mais je suis arrivée trop tard. La plateforme commençait déjà sa descente. Je ne voulais pas rester après ça. Tu comprends ? Excuse-moi. Mais je ne pouvais pas voir tout ça. Je ne peux toujours pas. Mais t’écrire c’est le petit cadeau inattendu.
Nakor (c’est le nom de ce vieil homme) m’a raconté votre aventure. Il se repose. Lui aussi n’a pas été épargné. Tous ces morts. Valérie je ne sais pas si je pourrais oublier. On dirait qu’une chape de plomb est tombée sur Londres. J’espère que l’été apaisera un peu les cœurs.
Je suis soulagée que tu sois saine et sauve ! J’ai eu très peur aussi. Je voulais venir te sauver. Enfin essayer. Mais on m’en a empêché. Le principal est que tout soit fini. D’une certaine manière en tout les cas. Le Québec n’est peut être pas l’endroit le plus sûr pour toi tu as bien fait d’annuler.
Alors c’est parce que tu as une verte qu’on s’en prenait à toi ? Je suis sûr que tu trouverais asile politique à la Lib Corp. Viens donc en Angleterre! Je t’assure que tu aurais autant de travail ici que n’importe où en Europe ! Je n’arrive pas à croire que des fanatiques s’en soit prit à ta maison ! Tu dois être révoltée ! Ils se comportent comme les ariens de l’autre temps. Il faudra les juger pour cela aussi ! Le monde est fou. Je me rends bien compte qu’il faudra se battre. Mais j’ai si peur Valérie. Je ne sais pas me battre.
Ta madame Martin n’est pas une exception campagnarde. En ville aussi nous sommes montrés du doigt. As-tu entendu ce qu’on dit les radios ? Le gouvernement profite de la catastrophe pour nous mettre le monde à dos. Je les trouve mauvais et détestable. Pourquoi faut-il toujours un coupable ? Vraiment je trouve tout cela injuste ! A-t-on demandé aux gènes humains de muter ! Un jour j’espère qu’ils comprendront tous…
Tu veux des nouvelles. Luc. Non je ne l’ai pas encore revu. Je pense qu’il avait d’autres choses à penser qu’une londonienne maladroite. Il va bien je crois. Je n’ai pas osé le contacté encore. Il est mutant comme nous ! Un ami me conseil d’aller le voir à Nantes. La fin des cours approchent. Je pourrais prendre un billet. C’est bientôt son anniversaire. Je pensais lui faire une surprise. Mais…s’il ne veut pas me voir ? Qu’en penses-tu ? Je devrais ?
Je ne me drogue qu’à de bonnes choses ! (entre autre ton pâté ! IL n’a pas tenu longtemps le pauvre.) Je dois boire au moins deux litres de lait par jour ! Apparemment mon corps emmagasine du calcium. Ca ferait parti de toute cette évolution de la mutation. Je ne comprends pas tout. Je pensais me mettre un peu à la cuisine. Ce serait amusant de goûter mes propres créations culinaires tu ne trouves pas ? Il faut aussi que je passe les examens pour aller au niveau supérieur à la rentrée. Je n’ai pas encore commencé les révisions.
En fait je me suis mise à lire tout ce que je trouve sur les humanoides. Je ne veux pas qu’ils s’en tirent comme ça ! Et même si je ne peux pas attaquer au moins je saurais comment nous prémunir contre eux, un peu. Ho et je lis une biographie sur votre Simone de Beauvoir pour mon cours de langue. Quelle femme ! J’ai commencé la course à pied. J’ai dans l’espoir de me fatiguer assez pour faire des nuits complètes. Pour ça il faudrait que j’arrête de penser.
D’ailleurs j’ai une tactique pour toi ! Pour ce village qui t’abandonne. Ranger est l’occupation qui me prend le plus de temps. En plus elle permet de dénicher des trésors. En fait j’adore trouver une place pour chaque chose. Peut être devrais tu essayer pour la maison de tes parents. Je suis sûr que cela te surprendrais. Qui sait peut être même que Mère Nature et Co pourraient s’y plaire ! Je t'embrasse fort ! Prends bien soin de toi surtout. à très bientôt !
Virginie P.
PS: Voilà mon dernier article je crois que je n'ais jamais été aussi venimeuse. Tout ça a changé n'est-ce pas ?
Valérie France
Type Alpha
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Mar 6 Avr 2010 - 20:50
Coucou Poulette !
Dis donc, ta lettre a mit du temps à arriver, tu es plus loin que je ne le pensais.
Tes mots sont bien torturés. Avec tous ces soucis, je vais devoir te préparer d'autres desserts.
Tout d'abord en ce qui concerne ton Luc, je ne peux que t'encourager à aller le rejoindre. C'est pas mon type d'homme mais il a l'air de bien se démerder en amour, il est plutôt beau gosse après tout. Alors oui, vas le voir ! Ça lui fera plaisir comme tu ne peux t'en douter ! La façon dont il te matait sur le Transatlante en disait long alors fonce Poulette, libère toi ! Je dois te paraitre un peu rentre dedans mais je parle par expérience : quand j'ai rencontré Edgard pour la première fois c'était à vingt-et-un ans. Si j'avais pas foncé, ce gros timide m'aurait jamais avoué qu'il m'aimait. Et un peu qu'il m'aimait, sa fouge n'a pas encore faibli même aujourd'hui (quel homme !), alors ne laisse pas passer l'occas'. Tu lui as envoyé un mail ? Un petit quelque chose ? Les hommes ça n'attend pas, surtout les lapinous français dans son genre, alors agis vite !
En ce qui concerne les humanoïdes ma chérie, si je peux t'apprendre quelque chose de ma pauvre et tumultueuse existence, c'est bien la chose suivante : le pardon. Depuis une quinzaine d'années je gave les médias avec ma sacrosainte parole hippie que je ne suis pas prête d'abandonner. Peut-être que ça va te sembler complètement con mais tant pis, je ne peux pas m'en empêcher poulette ! Vois-tu pour ceux qui m'ont brûlé ma maison, et bien je les ai pardonné. Évidemment en apprenant la nouvelle j'étais folle de rage. J'ai même frappé Micheline, la demi-soeur de la voisine de mes parents (Dieu aie son âme comme disent les cathos) qui était venue me l'annoncer. Depuis elle est morte, mais, je te rassure, pas de mon coup ahah. Mais ça n'est pas le sujet. Après coup, je n'ai éprouvé aucune haine envers mes saboteurs, seulement une profonde lassitude, la même que l'on éprouve devant la bêtise d'un animal blessé.
Ce que je veux dire, ce que j'essaye de te dire, c'est que ces humanoïdes doivent pouvoir s'ouvrir au dialogue. Après tout ils n'ont bousillé qu'une petite tonne de dollars (franchement, c'était un joli bâtiment mais putain c'était rien d'autre que des billets verts). Nous sommes en vie et c'est l'essentiel. Je veux que demain nous puissions donner raison à ces êtres, qui, finalement, sont aussi différents que nous.
Enfin bref, en ce qui me concerne j'ai commencé à ranger la maison. Putain, Poulette, la poussière ! Ça a été un combat titanesque ! Mais j'ai très vite arrêté, le premier étage me fout les jetons alors je ne vis qu'au rez de chaussée. Y a des souvenirs qu'il vaut mieux garder enfouis, et désolée d'avoir titillé ta curiosité de pigiste ahah. A part ça Edgard est revenu de voyage, il a été là toute la semaine et m'a aidé à tenir la maison. C'est un ange ! Il m'a pouponné le bras, je n'aurais bientôt plus besoin de plâtre.
Je t'embrasse à t'en faire craquer les os (même si pour toi ça n'est pas possible)
J'attends ta lettre avec impatience ma Poulette !
Valérie qui t'embrasse très fort !
Virginie Parish
Type Sigma
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Ven 9 Avr 2010 - 16:14
A Mademoiselle Valérie France
29 juin 2051
Les Aiguillettes France
Bonsoir Valérie,
Enfin ! Les jours ce sont enchaînés comme d’habitude. Il est une heure ici, si tu entendais ce calme. Je crois que le soleil épuise la jeunesse. Enfin presque toute la jeunesse ! Merci pour cette nouvelle lettre ! J’ai failli y répondre en cours… Il faut dire que les cours de géographies ne sont pas ma grande passion. Le prof n’ose pas intégrer les aspects politiques ! Mais, qu’est-ce qu’un pays si ce n’est une frontière politique ! Je crois que mes lectures commencent à éclaircir mes idées ! Tout du moins à franchement m’influencer. Je suis influençable, dis ? Tant pis ! Avant ma majorité j’aurais prit une décision !
Tu dis qu’il faut apprendre le pardon. Un mois en arrière j’aurais dis que oui, bien sûr. Je n’ai jamais été prompte à la haine. Je suis même une pacifique au fond ! Je voudrais juste une montagne du soleil et un potager géant. (Si je me mettais au jardinage ?)
Mais il y a des comportements qui me mettent en dehors de moi-même. Non, je ne veux pas leur pardonner ! Ce qu’ils font est mal, mauvais, inhumain ! Ils sont bêtes tout court oui ! Où est leur blessure ? Cette fille… j’espère ne jamais la recroiser. Parce que je te l’avoue que je ne sais pas ce que je ferais. Elle représente tout ce contre quoi je suis.
Tu es sage…tu as raison ! Mais pour une fois je me trouverais une excuse. Je suis jeune ! Je peux au moins faire pécher d’humanisme. Non ? Je suis peut être trop convaincue. On voulait juste la paix ! Dans quelques années je serais plus conciliante. Surement.
C’est bien que ton Edgard soit là. Il a l’air doux ! L’une des plus belles qualités n’est-ce pas ? Tu le mérite bien, qu’on prenne un peu soin de toi. Remercie-le pour moi s’il te plaît ! Je suis heureuse d’avoir l’exemple d’un couple qui s’aime en tête ! Un nid douillet sur un rez-de-chaussée c’est déjà pas mal. Ici je n’ai qu’une chambre, mais elle est si jolie ! Alfred (le gardien gentleman mutant) m’a surprit il y a quelques semaines avec les pots de peintures ! Fuchsia, bleu clair. Je me suis beaucoup amusée.
Avant que tu ne croies, que j’évite pour de bon le sujet. En fait… j’avais envoyé un mail à Luc. En revenant. Je n’ai pas encore eu de réponse. Tout ce que tu dis m’a beaucoup fait sourire. Serais-tu entrain de sous-entendre qu’il s’agit d’un Casanova ? Ce n’est pas ce que j’ai vu chez lui ! Il rayonne ! Tu sais un soleil. Mais si tu as raison. Alors dans cette histoire c’est moi la « grosse timide ». Tu crois qu’il pourrait foncer à ma place ? Je devrais me bousculer. Mais jusqu’aux vacances je suis débordée.
Je chercher un boulot pendant l’été. Peut être les vendanges. Je suis sûr que cela me plairais. Je continu la course, mais je pense que je vais aller vers de la natation. Je crois que le lac irait. La piscine c’est hors de question. Peut être une plage ? Ma mère commence à aller mieux je vais récupérer mes week end une fois pour toute ! Oui la mer ce serait bien !
Il faut aussi que je te parle de Koji. Une rencontre. L’une des nouveautés de ma petite vie ! Il est à l’Institut depuis peu. Il est spécial. Ca tu dois t’en douter. Mais lui il est vraiment spécial. Le genre d’être que tu ne croise qu’une fois. Un esprit d’or et d’argent. Je l’aime vraiment bien. Je suis contente qu’il soit arrivé. C’est rare que je sois aussi confiante avec quelqu’un.
Je dois te paraître bien insatisfaite à tout critiquer. C’est que tu es la seule qui montre un intérêt à tout ce qui se passe. Exceptée peut être June. Mais June n’a pas besoin d’une ado dans les pattes en ce moment. Si je t’agace dis le moi surtout ! Je ne me retiens plus tellement sur le papier. Probablement parce qu’il me protège. Enfin c’est ce que j’aime croire.
Mais je suis bien. Je vais bien. C’est étrange d’être dans un cadre si tranquille après un an de débrouillardise. Je ne suis peut être pas encore assez habituée. On s’en fiche ! La vie est douce. Il fait beau et les fleurs poussent. Il y a défois j’ai l’impression d’avoir trouvé un coin de paradis. Pour vu que ça dure…
Je t’embrasse aussi de toute ma pensé. Promis je serais plus rapide la prochaine fois !
La salope des océans, vous savez, n'est pas toujours toujours une femme fatale. Ulysse en a rencontré de biens méchantes et de biens jolies. C'est grâce à l'incroyable succès de sa légende que les occidentaux ont adopté la vision qu'il avait des sirènes.
Et pourtant, ces sirènes, elles ne sont pas toutes les mêmes. Ça n'est pas une poupée fabriquée en série avec la poitrine opulente et les lèvres pulpeuses. Quant à leur queue, nos yeux non aiguisés peuvent nous faire confondre deux queues de poisson bien différentes.
Non non non, certaines sont maigrichonnes avec que la peau sur les os. D'autres sont si laides que seuls les crapauds leur lèchent le museau par désir. Et même si elles gardent le plus souvent leur tignasse blonde, elles ne sentent pas toujours le poisson, car certaines ont des pieds et marchent parmi nous aujourd'hui.
Ces catins dont je veux vous parler Virginie, ne sont pas les tentatrices aquatiques du pauvre Ulysse mais celles qui se faufilent comme les serpents dans les foules piétonnes du soir. Néanmoins je ne tiens pas à généraliser : je ne suis pas de ceux qui crachent sur celles qui ont le savoir, ni de ceux qui affirment que le malin se cache dans les cheveux roux. Je fais simplement la distinction entre les opportunistes sexuels et ceux comme Valérie et moi.
Je n'aime pas les opportunistes. Je ne vous aime pas Virginie.
Il y a bien une raison à laquelle je vous parle de sirène depuis le début. A nous trois : moi, Valérie et votre piètre personne, nous interprétons cette scène de l'épopée d'Ulysse sur la scène du théâtre de la Vie.
Valérie, mon Ulysse, est guidée par un fier bateau. Une fois la Guerre de Troie finie, commence la guerre des Trois qui est la notre, Virginie. Mais Ulysse alors ne le sait pas encore. Valérie erre au dessus de la mer. Elle fait la rencontre d'une bien fragile créature, une pigiste chétive et adorable, pour le moins séduisante. Valérie, contrairement à Ulysse n'a pas été prévenue par Circé. Elle ne sait donc pas qu'il s'agit d'une putain des mers. Oh que non ! Catastrophe ! La pauvre se lie d'amitié avec elle. Alors son bateau commence à chavirer. Étrange, lui qui pourtant avait toujours gardé le cap, pensant toujours au lendemain. Le bateau heureusement lit un jour leur correspondance et se dit : « Il n'est pas trop tard, le récif est encore loin. » Puis il fixe les fond marins où les remous te font danser Virginie et il te dit : « laisse mon Ulysse rentrer au port et prend garde, car ton corps risque d'amortir le choc si tu me fais m'échouer »
Votre mise en garde a été parfaitement entendue. Vous cherchez à protéger la femme que vous aimez. Je comprends cela et je le respecte.
Mais, le comportement que vous me prêtez, lui est faux, monsieur. Je ne peux pas réellement me défendre à distance. Même si votre opinion m'est importe puisque vous fait parti de la vie de Valérie. Il y a cela dit plus urgent à rétablir. Vous êtes inquiet. Je souhaiterais seulement que vous compreniez que je ne cherche à provoquer aucune guerre, encore moins un naufrage, votre naufrage. J’abhorre le conflit plus que tout. Si je suis cette putain, que vous m’accusez d’être, alors c’est bien contre ma volonté, et avec espoir de changer. Vous connaissez les circonstances dans lesquelles j’ai rencontré votre compagne. S’il n’y avait pas eu cette plateforme jamais nous ne nous serions croisé. Sachez que je suis heureuse de connaître Valérie. Quelque soit le regard que vous portiez sur moi. Sincèrement. C’est une femme de bien. Et je l’apprécie énormément. Je n’ai jamais eu d’autre projet que de la connaître mieux. Si à un moment donné j’ai pris, la mauvaise place, plus de place qu’il ne mettait permit, alors je m’en excuse. Je n’ai jamais voulu, en aucun cas, m’imposer dans votre vie, ni la votre vous, ni celle de Valérie. Je crois que vous me prêtez plus de pouvoir que je n’en ai du fond de ces eaux. Je ne suis pas quelqu’un qui anticipe. Je n’ai pas cet esprit de calcul que vous me donnez. Je n’ai même jamais sut gérer une relation sans craindre la chute immédiate. Alors oui je ne suis qu’une « pigiste chétive ». Tout ce que j’ai cherché au prés de Valérie c’est une amie. Si c’est à son propre détriment, ou au votre, je me retirerais sans hésiter. Mais je ne le crois pas monsieur. Vous vous trompez Monsieur. Vous vous trompez sur moi, et vous vous trompez surtout sur Valérie. Je ne suis pas quelqu’un de mauvais, et elle n’est pas aussi manipulable que vous le craigniez. Cela j’en suis certaine. Et il faut que vous le sachiez.
En espérant que vous arriverez tous les deux à bon port. Et que Circé vous apaisera un peu. Je suis désolée de tout ça.
Au revoir.
Virginie Parish
Valérie France
Type Alpha
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Ven 21 Mai 2010 - 22:44
Coucou Poulette !
Excuse moi pour le temps de réponse assez long, ces deux semaines ont été hyper casse-couilles. J''ai repris mon premier travail à savoir commerçante car les gens de Les Aiguillettes ont depuis peu repris confiance en moi. Ces couillons se rendent enfin compte qu'avoir affiché mon gène X à la télévision ne m'a pas changé en mouche à merde. Enfin voilà, comme le village connaissait déjà mes compétences ils se sont finalement tous battu pour m'avoir dans leur boutique. J'ai choisi de travailler avec Jiva, une amie proche qui n'était pas tombé bêtement dans le réflexe communautaire de mes deux lorsque je suis revenu. Elle vend des fruits et légumes et m'a chargé du marché. Depuis que son frère est parti à Nantes pour ses études de maçonnerie, pauvre gosse, et bah elle manque de personnel.
Bien, maintenant je vais réagir à ta dernière lettre qui, je te le dis sincèrement Poulette, m'a bouleversé. Je n'ai pas compris, et tu dois m'expliquer parce que je dois t'avouer que ça nous a choqué Edgard et moi. Surtout lui, ça l'a même fait se fâcher : pourquoi avoir choisi du bleu pour accompagner le fushia de ta chambre ?! Je t'avoue, et il en faut beaucoup, que ça m'a laissé sur le cul. Non pas que je ne sois pas pour la nouveauté, bien au contraire, mais doit-elle passer avant la qualité ? Je ne jure que par le couple fushia/vert pomme, c'est peut-être pour ça que ça m'a autant surpris.
Mais ça n'est pas vraiment le sujet principal de notre correspondance Poulette. Alors revenons à quelque chose de brûlant : ton beau Luc ! Avec tout le temps que j'ai mis à te répondre, je suis sûre que tu as conclus ton affaire ! Dans ta dernière lettre tu me demandais lequel des deux devait foncer. Désolé de n'avoir pas pu répondre. Ça n'a pas été trop dur de faire le premier pas ? Je suis sûre que tu t'es débrouillée comme une vraie chef. Alors Comment est-il ? Le restaurant était bon ? Où êtes vous allés ? Si tu veux je te conseille un jap' d'enfer sur Paris pour votre prochain rencard ! C'est un resto à en décoincer un anorexique. Dieu, mes babines en jouissent rien que d'y songer ! J'exagère pas.
Je termine cette lettre par une requête. J'aimerais bien que tu me décrives un peu tes amis. J'avoue que June et Koji ne me disent rien, quoi que la première... June Appleby ? Elle a dansé sur le Transatlante avec un gros primate j'crois. Enfin je t'avoue que j'observais la déco à ce moment donc son visage me revient pas clairement. Présentes les moi dans ta prochaine lettre, je veux savoir !
Ah et Edgard me fait dire qu'il veut aussi en savoir plus sur tes amis.
A propos d'Edgard, il m'a proposé d'apporter la lettre à ma place demain, quel amour. Je suis vernie avec ce beau mâle là ! Il a vraiment insisté. Ça c'est bien lui, toujours volontaire pour prendre soin de moi.
Gros bisous ma Poulette, répond moi vite, j'attends ta lettre !
Ta maman poule française,
Valérie.
Virginie Parish
Type Sigma
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Ven 4 Juin 2010 - 16:27
A Mademoiselle Valérie France
28 juillet 51
Les Aiguillettes France
Valérie,
Quelle bonne nouvelle cet emploi retrouvé ! Tu dois pouvoir te faire toutes les tartes du monde maintenant. Je n’y avais jamais pensé, mais c’est un domaine qui doit être très enthousiasment. Ne prend pas de cagettes trop lourdes avec ton bras surtout ! Il faut être prudent.
De mon côté autant te dire que les projets de vendanges sont momentanément reportés. Il aurait fallut que je quitte la ville et maintenant ce n’est plus vraiment possible. Je suis la seule responsable, à vouloir être sur tous les ponts… Je me suis dis que je prendrais quelques jours quand le soleil m’envoutera un peu trop.
Là il faut que je retravaille certaines bases scolaires. Si je veux évoluer, dans le milieu du journalisme, ma culture de banlieusarde vagabonde ne suffira pas. Je continu d’écrire un peu pour le journal de New York. Mais je ne suis pas retournée au bureau depuis avril. Il faut que je cherche une production ici, à Londres. Ce serait plus simple et efficace aussi. Cette Jiva à l’air adorable. Le genre de personne qu’il faut préserver dans ce monde étrange. Elle t’a lai ssé le moment le plus conviviale de la semaine à charge, non ? Je vais assez régulièrement au marché de la capitale. C’est facile de s’éclipser pendant que tout le manoir fait sa grasse matinée hebdomadaire. Je cherche des épices à chaque fois. Couleur, odeur, saveur tout pour me convaincre ces denrées. Mais je ne sais pas les cuisiner. Je pense que je vais demander à Koji de m’aider sur ce plan.
Le frère d’une amie à Nantes. Sais-tu que c’est la ville où se trouve Luc ? Combien y a –t-il de chance qu’’un étudiant en maçonnerie croise un mutant ? Il a bien de la chance d’être si proche de lui sans le savoir ! Maintenant voilà ma défense concernant la palette de ma chambrée. Je ne voulais pas du conventionnel. Je le suis tellement sur tous les autres plans. Ceux sont deux couleurs qui me plaisent. Le chaud et le froid, la passion et la paix, la terre et l’eau. Mais voilà une photo. Tu vois bien que ça ne jure pas. Edgar c’est fâché ? Et… t’as t-il- parlé de sa lettre ? Apparemment non.
Je ne savais pas que le sujet de notre échange était mon étrange célibat. Je ne l’ai toujours pas vue… Désolée. J’ai trouvé un nouveau boulot je te l’ai dis. Il me prend du temps. C’est peut être une fuite en avant. Ca l’est surement. Mais je peux te dire un secret ? Je n’ai jamais été amoureuse. Je suis plutôt du genre à fuir les possibilités plutôt qu’à les tester. Ma dernière tentative remonte à la terminale. Je crois bien qu’il ne s’attendait pas à ce qu’une fille de seize ans soit encore… enfin. Tu vois.
Parlons des autres. Je commence par June. C’est bien la danseuse de Tango. Elle est phénoménale. Je n’ai jamais vue un esprit aussi déterminée pour son combat (excepté toi !). Elle veut aider les mutants. C’est une femme pleine de vie, enfin moins depuis la mort de son amie. Elle est droite et directe. As-tu eu le temps de voir ses yeux ? Ils sont verrons, un vert et un bleu. En fait elle est très jolie. Tu ne trouve pas qu’ils étaient beaux tous les deux ? Je la vois régulièrement depuis trois semaines. Elle est très intéressante. Koji est d’une sagesse. Il ferait pâlir tous les philosophes. Et en même temps je vois une malice dans ses yeux. On a le même âge tous les deux. Il est le premier avec qui je parle avec presque aucun complexe. Il ne juge pas. Il écoute. C’est peut être ce qu’il fait que je me sens si bien avec lui. Il est fin en tout et pour tout. Un vrai esthète. Ça me rend encore plus curieuse. Tout ce qu’il sait je voudrais l’apprendre. Il y a une chose… des maux de tête. Horribles. Malheureusement je ne peux rien faire d’autre que de rester à côté de lui. J’espère que ça s’apaisera. Je déteste le voir souffrir.
Merci à ton homme de faire le facteur. Je file au Lac à défaut de pouvoir bronzé j’entretiens les muscles. C’est beaucoup moins agressif que les Entrainements de madame Hara ! Je pense fort à toi.
Un baiser. V .
Valérie France
Type Alpha
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Mer 16 Juin 2010 - 20:27
Virginie, ma poulette ! Excuse mon enthousiasme débordant mais je devais absolument te contacter maintenant. Dans deux mois, c'est la Fête de la Laitue à Migeons-Lès-Oies ! Je suis si excitée que je frapperais dans tout ce qui bouge pour retrouver mon calme ! (le facteur en a déjà fait les frais ahah) C'est super ! C'est super ! J'attendais cette fête depuis un an !
Bon dieu de merde, faut que je me calme poulette. Depuis le début de cette lettre, j'ai déjà hurlé trois fois. Heureusement que la maison est éloignée du village, parce que j'en connaît qui m'auraient dit de me la fermer (ma plus proche voisine c'est Jiva, et cet amour ne me le reprocherait jamais).
Pour en revenir à la fête, il s'agit du grand événement régional auquel je participe chaque année. Toi qui fait dans le journalisme, tu as surement dû en entendre parler grâce aux scandales que j'y ai souvent déclenché. En fait j'ai juste balancé les agriculteurs du concours qui utilisaient des OGMs. Donc ici le mot « scandale » me fait un peu mal. Je préfère « Coup de pied dans ton gros cul de tricheur ».
En tout cas je veux absolument que tu y assistes cette année. Ils ont prévus des invités de marque comme Maria Virez, mon équivalent en Espagne. En résumé elle gueule, elle agite, elle fait des sitting et des missions de sauvetage pour les animaux, mais elle est de toute évidence moins fun que moi. Je déconne pas ma poulette, elle sort des blagues de merde et elle donne des surnoms débiles à tous ceux qu'elle rencontre !
Quoi qu'il en soit tes billets sont pris et sont joints à ma lettre comme tu as dû le remarquer. J'ai supposé que tu partirais de Londres alors je t'ai fais tout un itinéraire jusqu'à Niort. Mon village n'est pas très loin, moins de 12 kilomètres. On finira le trajet en vélo parce que je n'ai pas de voiture. (Et oui j'ai une image à respecter, surtout qu'à cette fête les caméras jouent au débarquement du 6 juin, le comble dans la région !)
Comme il faut réserver pour espérer entrer à la Fête je t'ai aussi pris une place. Évidemment tu es en VIP puisque c'est moi qui t'invite, ça me rend toute folle ! En plus Edgard est parti donc on aura la maison rien que pour nous! On va pouvoir se torcher la gueule ! J'ai vraiment hâte.
Enfin, pour répondre à ta question à propos de la soit disant lettre de Edgard, je ne suis pas du tout au courant. En 19 ans de mariage il ne m'a jamais rien parlé d'autre que de lui et moi. Le reste est passé sous silence. Mais tu sais, il a vécu des choses difficiles l'année où on s'est rencontré. Moi j'ai un peu été là pour le recueillir, lui faire remonter la pente. J'ai encore jamais su ce qui lui était arrivé réellement et j'évite d'aborder le sujet, c'est encore brûlant. En tout cas ça n'excuse pas sa libido qui te menace ! Aller, je suis sûre que tu lui as tapé dans l'œil ! Le beau Roméo joue son coquin derrière mon dos, alors je vais le ramener dans le droit chemin , celui de l'amour véritable. Il a toujours été comme ça de toute façon, mais jusque là je l'avais toujours satisfait. Je m'inquiète un peu. Quoi qu'il en soit, tu as ton beau Luc a conquérir alors envoie valser Edgard comme ça il reviendra dans mes bras ahah !
Bisous de Maman Val !
PS : ah, j'ai oublié de te préciser que si tu penses, ne serait-ce qu'en rêve, à me rembourser le train et tout le bazard, tu te ramasses une rouste. __________________
Il y a un petit morceau de papier déchiré glissé dans l'enveloppe.
Virginie Parish
Type Sigma
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Dim 4 Juil 2010 - 14:00
A Mademoiselle Valérie France
03 août 51
Les Aiguillettes France
Bonjour Valérie !
Heureuse de lire tant de joie ! Je ne vais pas être très longue je suis en retard aujourd'hui. C'est bien rare et ça chamboule tout !
Non je ne connaissais pas la « Fête de la Laitue » de Migeons-Lès-Oies. Mais j’ai cherché ! J’ai même pus lire ton interview. (Pas encore tout à fait en français mais je progresse.) Tu as bien fait de dénoncer une tricherie ! Mais quel intérêt de participer dans ces cas là ? Je ne comprends pas les gens parfois. Quant à madame Virez, inconnue aussi. Je n’ai pas grandie dans une famille très sensible à l’écologie. Ne m’en veut pas trop s’il te plait. Mais je me rattrape. J’ai proposé à l’une des cuisinières d’ici (Olga, une crème !) de chercher des commerces verts. Elle m’a dit que le budget serait forcément plus lourd donc qui lui faudrait l’accord de la direction… On attend le verdict.
Alors tout ça veut dire que je serais à Niort le 18 septembre. C’est noté. Les cours auront tout juste repris, et le boulot me donnera bien deux petits jours ! Je m’arrangerais bien pour être sous la mer ! Rassure-toi on peut faire autant de vélo que tu veux ! J’adore ça. Et je suis pratiquement infatigable. Bon par contre pour les caméras… Tu sais je ne suis pas trop dans l’esprit « être vue » alors je te laisserais faire tout ça tranquille ! En tous les cas merci pour les places, et tout le reste ! C’est très gentil et genreux aussi ! Tu n’étais pas obligée de tout organiser comme ça. Je te le revaudrais tu verras. Je suis sûre que ce serait super. Tu voudras bien me faire un peu travailler mon français ?
Je suis sincèrement désolée pour ton compagnon. Si tu le vois, dis lui seulement que jamais je ne ferais de mal à qui que ce soit. Je n’aimerais pas qu’il se méprenne. Et non rassure toi, je n’ai vraiment aucune visée sur ton français. Je t’assure. Il est bien tout à toi. D’ailleurs je pense que tu te trompe Valérie il ne m’a même jamais vue il ne peut pas avoir une opinion réelle envers moi. Tu ne crois pas ? Ce qui compte vraiment c’est ton bonheur alors oublie cette idée ! Oui moi j’ai Luc a qui je viens d’envoyer un petit mail d’ailleurs. Je lui ai parlé de toi. Il te salut.
Je file en ville on à besoin de moi. Je te dis à très vite ! Bon courage au travail. Ici il commence à faire un peu chaud tout de même. Je t’embrasse Affectueusement.
Je reprend contact avec toi parce que tu dois venir dans un peu moins de huit mois. Dis moi coquinette, tu n'aurais pas oublié ta maman Val ? Je n'ai pas eu de lettre depuis un petit moment. Tu n'as pas reçu la mienne datée d'il y a une semaine ? Edgard me jure l'avoir posté et je doute qu'elle ai été égaré par le facteur. Mais je te pardonne et t'envoie pleins de bisous qui font guilis !
Quoi qu'il en soit, et à force de correspondre avec toi, je sais comment t'attirer chez moi définitivement. Ça tient en un mot : gas-tro-no-mie. Non, non, pas de frimousse moqueuse s'il te plaît, j'ai prévu de te faire des plats du tonnerre pendant ton séjour !
Tu vas rire et me prendre pour une réac mais si je te recontacte, c'est surtout pour savoir si tu es encore en vie. J'ai lu qu'un gosse mutant avait été tabassé près de chez toi. Quand je l'ai appris, j'ai eu peur qu'il te soit arrivé la même chose. Je me sens mal d'être à l'abri, bien isolée de tout ça, alors que tu braves chaque jour qui vient comme si c'était ton dernier.
L'humanité a été réellement lobotomisée. Maintenant qu'on jète plus les arabes ou qu'on cuit plus les juifs c'est au tour des mutants. Belle mentalité, XXIème siècle, siècle d'ouverture ! La rigolade ! Peace and Love, Make Love Not War ! C'est fini tout ça, et c'est pas avec ma crédibilité actuelle que j'vais leur resservir un discours hippie au prochain Sommet. Par chez moi les gens s'en foutent, toutes ces histoires de mutants ne les effraient plus ! C'est pour ça que tu dois vite venir te réfugier ici, à les Aiguillettes. En plus tu seras en avance pour la Fête de la Laitue, et ça, ça n'a pas d'prix !
Donnes moi vite de tes nouvelles !
Valérie.
PS : je m'inquiète aussi, venez vite nous rejoindre Virginie !
Edgard
Virginie Parish
Type Sigma
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Sam 11 Sep 2010 - 20:11
A Mademoiselle Valérie France
24 janvier 52
Les Aiguillettes France
Valérie,
Je suis désolée du silence de ces deux dernières semaines. Je n’ai rien oublié de notre programme. Il se passe beaucoup de choses dans ma vie et à vrais dires pas des meilleures. Mais ça n’a pas d’importance pour l’instant. Ne te tracasse pas pour moi. Je vais bien vu la situation.
Ceux sont deux camardes qui ont été attaqué en pleine rue ! Ils s’en sortent avec quelques fractures. Si j’avais été là… Enfin, Luc venait justement me voir et il a put leur porter secours. Heureusement !
Mais ce n’est pas le plus grave Valérie. Deux des plus puissants mutants du monde viennent de disparaitre des radars. Personne ne sait où ils sont. C’est très très inquiétant. On soupçonne le Cercle. Ou même l’Amérique.
Institut et Confrérie entrent donc dans une espèce de statuquo pour entamer les recherches. J’ai un très mauvais pressentiment. Tu vas dire que c’est une habitude chez moi. Mais là… qu’allons nous faire à notre niveau ? Je vais aller les aider. Je sais que madame Samarah à besoin de nous. Je ne veux pas la laisser tomber.
J’utilise la voie postale la plus rapide. J’espère que ces quelques informations te rendront bien prudente. Edgard veillez bien sur mon amie s’il vous plait.
A très bientôt et avec de bonnes nouvelles je l’espère. V .
« Mais ce n’est pas le plus grave Valérie. Deux des plus puissants mutants du monde viennent de disparaitre des radars. Personne ne sait où ils sont. C’est très très inquiétant. On soupçonne le Cercle. Ou même l’Amérique. »
Les paroles de Virginie résonnèrent dans ma tête comme un appel au secours. Pourtant le peu que je connaissais de la poulette m'incitait à croire le contraire. Elle demandait souvent conseil mais ne semblait solliciter l'aide de personne. Ma tête tomba mollement sur le bureau :
« _Qu'est ce que je me sens conne loin du conflit... »
Je restai un moment le nez contre le bois verni, soupirant. Un vent étrange vint me caresser le visage. Humide, il s'infiltrait dans les pores de ma peau et m'étouffait. C'était une brise malsaine, portant les parfums de la charogne. Je saisi fort la lettre dans mes mains, me levai tel un automate les yeux fixant l'horizon. Le ciel rougi du soir me fit plisser les yeux.
Je relu une dernière fois la lettre de Virginie, insistant toujours sur le même passage. La disparition de ces deux leaders n'était pas un hasard et même un con l'aurait compris. Empoignant mon veston et mon sac à main, je dévalai les escaliers jusqu'à la cuisine. J'attrapai un sac rempli de muffins et, grâce à une gymnastique formidable, enfilai mes chaussures tout en tirant mon veston avec les dents. Je saisi mes clés, mon sac à main, les muffins et ouvris violemment la porte.
« _Aller hop ! »
Je m'apprêtais à fermer la maison lorsque j'entendis un râle dans le salon. Je stoppai net mon geste. Edgard ? Depuis quand était-il rentré ? Je revins à l'intérieur, passant ma tête par l'entrebâillement de la porte du salon.
« _Edgard mon cœur, c'est toi ? »
Aucune réponse. Je posai mes bagages et entrai dans la pièce sombre. Le téléviseur allumé éclairait faiblement le vieux canapé fabriqué par mon père. Sinueuse et massive, sa silhouette faisait penser à un monstre assoupi. De cette masse dépassait la tête d'un homme, qu'on aurait pu confondre avec une pile de coussins et de linge en boule. Sans quitter mon poste, je chuchotai à mon mari :
« _Mon cœur je savais pas que t'étais rentré. C'était bien la cérémonie ? »
Une voix rauque et terriblement attractive me répondit :
« _C'était bien. [Il marqua une pause] Où vas-tu ? »
Je lui racontais expressément la situation.
Silence.
« _Edgard, mon poulet ? Tu dis rien.
_Il n'y a rien à dire. »
Incapable de répondre à cela, je le rejoins et déposai un baiser sur sa joue chaude :
« _Edgard mon cœur tu es brûlant. Tu me fais d'la fièvre ?
_Non Valérie. J'ai toujours eu chaud. »
Je m'éloignai de lui, prise soudain d'un mauvais frisson. Il avait raison, mais sans que je ne sache pourquoi cela me mit mal à l'aise. Je l'embrassai à nouveau et déposai un muffin sur la table basse.
« _Tiens je t'en laisse quand même, mon lapin. Mon cœur je reviens vite. Je t'envoie une lettre dès que j'arrive d'accord ? Nettoies le canapé si tu mets des miettes. »
Mon dernier baiser scella nos au revoir et je ressorti en dandinant. Fermant résolument la porte d'entrée il me héla de sa voix si rauque et si suave :
« _T'es sexy quand tu trottines. »
J'éclatai de rire. J'empoignai mon vélo et m'éloignai toute gaie dans la nuit naissante. La gare de Niort n'était pas loin, j'arriverai dans moins d'une heure.
Virginie Parish
Type Sigma
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Mer 8 Déc 2010 - 11:55
Au moment où mademoiselle France est entrain d'acheter son billet sa voisine et amie accourt vers elle toute essoufflée. Elle lui explique une jeune femme avec un fort accent anglais venait de l'appeler. Elle avait trouvé cela très étrange. Mais la voix semblait inquiète et elle a préféré venir l'avertir au cas où. Une histoire de voyage d'aide. Valérie devait se rendre au Canada !
Virginie Parish
Type Sigma
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Dim 12 Fév 2012 - 22:56
[HRP: Reprise de la correspondance entre les deux mutantes. ]
A Mademoiselle Valérie France
03 février 52
Les Aiguillettes France
Chère Valérie,
J’ai l’impression qu’à chaque fois que je t’écris c’est pour te raconter un malheur. Je ne sais pas à qui en parler à part toi. Mais j’ai besoin de partager ce qui c’est passé. Je crois que c’est la première fois que j’ai si honte d’être comme je suis. Parce qu’hier, hier je n’ai pas agit comme il le fallait.
J’allais au conservatoire pour voir mon professeur. J’arrête la danse c’est trop de temps que je pourrais utiliser pour autre chose. Même lui l’avait déjà comprit j’en suis sûre. Donc je mettais préparé à une confrontation. Mais pas à la bonne….
J’ai croisé Arthie (le garçon lézard) et son protecteur Aaron. J’ai préférer éviter le rendez-vous avec mon prof et les suivre pour rentrer. Oui je sais ce n’est pas sérieux mais je suis une peureuse malgré moi. On marchait tranquillement, il s’est mit à pleuvoir alors on s’est dépêché.
C’est là qu’il y a eu un mutant qui est arrivé dans notre direction. Je le connaissais. Je l’avais déjà vue à l’hôpital une fois. Il avait changé depuis cette fois là. Il avait l’air complètement allumé, fou. Je ne sais pas comment dire… habité, peut-être. Aaron a voulu l’empêcher de s’en prendre à quelqu’un.
Il s’est fait blesser. J’ai mis tellement de temps à réagir ! Je me déteste ! Si j’avais été un peu plus courageuse j’aurai pus faire barrage. Je sais que j’aurai pus le faire. Mais comme d’habitude j’ai été tétanisée sur place. Je n’arrivais plus à penser et agir. Pourquoi j’ai peur ? Alors que je sais qu’il ne peu plus rien m’arriver ?
Ma mère à raison tu sais. Je ne suis bonne à rien. A rien du tout. Regarde même pour aider Christopher (un jeune mutant. Il a fini à la Confrérie) j’ai du appeler Luc et les autres à la rescousse. Ce n’est pas moins qui aurait du être hyper-résistante c’est quelqu’un de brave et de futé ! Je voudrais être meilleure Val. Je voudrais pouvoir me dire que je fais bien les choses et que j’aide vraiment les autres.
A cause de moi Aaron est un légume. Le pire c’est que je n’ai même pas put le venger. J’ai laissé son agresseur s’en aller sans rien faire… Pourquoi est-ce que je suis comme ça ? Il y a quelque chose qui cloche chez moi ? C’est ça ? Qu’est-ce qu’on peut faire de moi ? Peut-être que mes parents ont raison. Je pourrais être plus utile dans un labo. Là au moins ils feront quelque chose de bien avec ce que j’ai.
Je me sens tellement coupable… Je ne sais pas quoi faire de moi-même. Il faut que je trouve un moyen de me racheter. Un truc qui aide Artie. Un truc bien. Est-ce que tu as une idée ? J'ai besoin de conseils s'il te plait ?
V .
Valérie France
Type Alpha
Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV) Dim 26 Fév 2012 - 21:43
Ma poulette,
J’ai reçu ta petite lettre ce matin, et elle m’a rendu inquiète. Tu es toute secouée, je ne t’ai jamais sentie comme ça. Rassure-moi, tu ne penses pas au suicide, hein ? Entre nous ça nuira à ta santé. Ma petite, d’habitude j’aimerais te faire de l’humour pour te rassurer mais je vois bien que ça ne fonctionnera pas cette fois. Parlons sérieusement.
L’agresseur, d’où le connaissais-tu ? En voulait-il particulièrement à ton ami ? Si ça n’est pas le cas, c’est que lui aussi a été victime de ses actes. As-tu pu échanger une parole, un regard avec l’agresseur ? C’est un peu perché, je te l’accorde, mais certaines choses pourraient excuser son acte. Etait-il poursuivi ? Ta lettre me dit qu’il s’agit d’un mutant. Sa mutation lui a peut-être joué un tour. Moi-même j’ai quelques gaz quand j’utilise trop le mien.
Ma chérie, retire-toi ces conneries de la tête : ça n’est pas de ta faute. Tu aurais pu faire barrière parce que tu es forte physiquement, mais mentalement ? Tu es dans une période où tu te poses beaucoup de questions. Nous sommes toutes passées par là. Les lois portant les femmes au même niveau social et professionnel que les hommes sont assimilées, mais les mentalités doivent encore évoluer. Crains-tu le porteur du cierge nervuré ? Celui du bâtonnet ardent ? A ton âge, c’était mon cas. Avant de rencontrer Edgard, je fuyais les hommes, je ne supportais pas le poids du sexe fort lorsque je conversais avec eux : toujours cette sensation d’être une sous-merde, un trou, une pièce de bœuf. Il faut dire que je n’avais pas encore quitté les Aiguillettes, et là-bas... je te dis pas. Quand Edgard et moi nous sommes rencontrés à Bombay, j’ai enfin appris que je pouvais être considérée comme un être humain. Est-ce que ton Luc te considère, est-ce qu’il t’aime ? Loin de moi l’idée de semer le doute au sein de ton couple. Mais ta peur pour l’agresseur d’Aaron pourrait provenir d’un malaise vis-à-vis des hommes, que tu entretiendrais avec ton français. Sinon pourquoi nous aurais-tu sauvés de cette femme humanoïde sur le Transatlante, et pas ton ami de son agresseur masculin ?
Lorsque je serai à Londres pour te voir, nous irons à cet hôpital où tu as croisé l’agresseur pour la première fois. Nous n’aurons surement pas la chance de l’y retrouver (vue ta description de son état) mais nous nous renseignerons sur lui. Il faut l’acculer, même s’il n’est pas vraiment coupable…ne serait-ce que pour que tu lui fasses face.
Je n’aime pas les lettres tristes mais il en faut pour aller mieux. J’espère que je t’ai aidée ma poulette. Je t’embrasse,
Tata Val
PS : tu as dû les voir, mais au cas où le facteur les aurait mangé, il est censé y avoir des cookies au chocolat noir dans la boîte ! Régale-toi bien, sans modération.
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Sujet: Re: [Correspondance] to Virginie Parish (PV)