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[RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert)

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Bloody Mary

Type Sigma

Type Sigma

Bloody Mary

Alias : Maria Aleksandrovna Yevgeniyen
Race : Mutante
Clan : Confrérie Moderne
Age du perso : 24
Profession : Directrice de la Confrérie Moderne
Affinités : Méprise tous les humains.
Hait tous les humanoïdes.
Pour les mutants, cela dépend de nombreux facteurs subjectifs. (âge, pouvoirs, sexe, alignement, hobbies...)
Points XP : 1413


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Ses caresses ouvrent des plaies sanglantes
Type: Sigma
Niveau: 6

MessageSujet: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyMar 12 Jan 2010 - 23:00

Maria faisait face à une porte noire à la texture un peu brumeuse. Aux tréfonds de ses entrailles, elle sentait une boule d'angoisse glacée grandir petit à petit. Elle avait du mal à réaliser que le lieu qui hantait ses dernières nuits s'étendait juste derrière ce mince panneau opaque... Elle approcha la main de la poignée, très lentement, quasi-religieusement.
Pourquoi s'imposait-elle donc une telle épreuve ? Le cauchemar était encore très frais : dix jours à peine ! Les blessures n'avaient pas eu le temps de toutes se refermer, encore moins de guérir !
Mais, elle savait -elle commençait à bien connaître son psychisme après leurs vingt-deux ans de vie commune- elle savait que c'était la meilleure chose à faire pour son équilibre mental. Elle était une actrice par essence, pas une spectatrice. Elle ne supportait pas laisser les choses évoluer d’elles-mêmes. Attendre que la douleur passe, diluée par l’eau coulant sous les ponts, très peu pour elle ! Elle allait exorciser ses peurs en y replongeant la tête la première, elle allait remonter en selle après la chute et, ce, dès maintenant... Ou elle risquait de perdre courage à jamais !

Elle recula doucement la main de la poignée de la porte et se frotta les yeux. En ce lieu obscur, ses gants n’étaient pas nécessaires : ses paumes couvertes d'enzymes gloutons n’étaient dangereuses ni pour elle, ni pour personne d'autre. Elle expira un bon coup puis, sans réfléchir plus longtemps, ouvrit la porte en grand et passa le seuil, la tête la première.

Le Hall de la plate-forme transAtlantique, illuminé de mille feux, silencieux, immense, majestueux...

Première émotion : elle ne ressentait plus le frisson enthousiaste de la première fois. Cette surcharge de luxe empestant le fric et le faste ne lui laissait qu'un arrière-goût de "déjà-vu"... Normal, en y réfléchissant...
Deuxième émotion : le soulagement. Si, hélas, elle n’éprouvait plus d’émerveillement, elle ne ressentait pas non plus de peur irraisonnée. Voilà qui était plutôt une bonne nouvelle ! L’accident lui avait brisé les deux tibias, l’avait condamnée à rester trois semaines clouée au lit, mais au moins n’était-elle pas paralysée de peur en revenant sur les lieux du drame. Peut-être le déclic attendrait-il qu'elle entre dans la salle de réception ? Peut-être, une fois là-bas, tâterait-elle du bout du pied le sol pour vérifier sa stabilité ?
Les fines jambes moulées dans des collants de soie blancs, elle avançait à pas lents vers le centre du Hall, entre les ascenseurs à propulsion électromagnétique et les escaliers qu’elle avait descendus, quelques jours auparavant, en compagnie de ses confrères. Le nez en l’air, les mains croisées dans le dos, elle notait chaque détail qu'elle n'avait pas remarqué la première fois.
Tiens ? Ce lustre ? Elle l'apercevait seulement maintenant ? Comment avait-elle pu rater cette splendide pièce en cristal de Baccarat ? Sans doute avait-elle été obnubilée par sa propre apparence pour le remarquer. Quel dommage… la merveille devait être en morceaux, maintenant !
Près du coin détente, trois personnes stationnaient et s’extasiaient à grands renforts de larges gestes et de cris admiratifs. Enfin... « personnes »... Voilà qui n’était pas un terme approprié pour décrire les énergumènes en question !
Le premier était un grand lapin bipède en fourrure rose, un tambour attaché autour du cou. Il montrait à ses deux compagnons une moulure de l’escalier et se perdait en détails architecturaux très techniques.
Le deuxième était un gigantesque barbare orque hypermusclé, armé d’une lourde massue à pointe. Il écoutait attentivement les explications du lapin en hochant parfois la tête pour faire signe qu’il comprenait.
Le troisième ressemblait à une grosse amibe noire faite d’énergie pulsante, il flottait aux côtés des deux autres... aussi inexpressif que pouvait l’être n'importe quelle grosse amibe noire faite d’énergie pulsante.

Quand les claquements des talons de Maria sur le parquet vitrifié parvinrent à leurs oreilles, les trois compères se turent, se tournèrent vers elle et la regardèrent avec un semblant de respect.
Après quelques instants de stupeur figée, ce fut le lapin rose qui, en premier, osa s’approcher.

"_ Vous… Vous êtes Maria Yev… Yevgeniyen, non ? Balbutia-t-il, la porte-parole de la Confrérie Moderne ?"

Maria était habillée d’un tailleur blanc très classique, un chignon ascendant sur le haut de la tête, c'était l'apparence qu'elle adoptait à chaque fois qu'elle apparaissait à l'holovision. Elle posa les mains sur les hanches, un demi-sourire aux lèvres :
"_ Dites-moi... Vous êtes plutôt physionomiste pour un lapin rose !"

"_ Enfin, je vois bien que vous êtes elle, reprit le rongeur, mais est-ce que vous êtes vraiment la « vraie » Maria Yevgeniyen ?"

Sans un mot, la russe leva l'index en haut à gauche de sa tête, pour pointer l'étrange logo qui flottait à ses côtés et qui l'accompagnait partout : « R.F.A. », « Real Face Avatar ». Un certificat d'authenticité infalsifiable sur dans l’holoréalité !
"_ Et vous, répondit-elle sur un ton ironique en croisant les bras, vous êtes vraiment un lapin rose ?"

Maria n’appréciait pas les gens qui se dissimulaient derrière des avatars ridicules pour faire du simple tourisme virtuel sur l’holonet. Ils donnaient l’impression d'avoir quelque chose de louche à cacher... Comme si, IRL, quelqu’un entrait dans un magasin le visage masqué.
Les trois individus fixaient le logo
R.F.A tournoyant avec fascination, ils semblaient enfin réaliser qu’ils étaient face à une vraie personnalité adoubée d'une relative célébrité. Maria pria pour ne pas être tombée sur trois geeks hystériques, complètement timbrés et collants. L’immense orque fit un pas vers elle, la main tendue, il la dominait d’un bon mètre. Ce fut une voix féminine qui sortit de sa bouche :
"_ Est-ce que vous accepteriez de nous raconter votre expérience ? Demanda la femme aux commandes de l’avatar-orque, on pourrait vous payer un verre au bar ou même un repas au restaurant en échange ! En fait, nous nous intéressons aux évènements précédant l’attentat, vous pourriez sûrement nous aider !"

Maria recula d’un pas, un peu méfiante. Ce n'était pas la proposition de prendre un verre numérique ou un repas virtuel qui la choquait. En effet, l’holocasque, qui permettait d’accéder à l’holoréalité, était connecté directement au cerveau et pouvait, grâce à de petites impulsions électriques, faire ressentir au porteur des impressions de goûts, de saveurs, d’odeurs et mêmes divers stimuli tactiles. Le problème venait plutôt du fait que ce petit groupe ne s'était toujours pas présenté. Étaient-ils des étudiants ? Des journalistes ? Des flics ?
"_ C’est très gentil de votre part, répondit Maria en s’inclinant avec un grand sourire, mais je vais décliner votre offre. L’histoire a déjà maintes et maintes fois été contée dans les journaux et holojournaux et je ne vous apprendrai rien de nouveau, je vous assure ! De toute façon, je ne suis ici que pour vaincre mes démons."

L’amibe s’approcha d’elle silencieusement, elle avait une voix enfantine :
"_ Et vous avez souffert ? Demanda-t-elle sur un ton haut perché, vous avez été blessée ?"

Un homme, une femme, un enfant. Les trois monstres qu'elle avait devant elle ne semblaient être qu'une simple petite famille... Avec des sujets d'intérêts quelque peu morbides. Enfin, voyons, quelle idée de trainer un gamin dans un lieu où a été perpétré un massacre ?
"_ Oui, répondit Maria en reculant d’un nouveau pas, d'ailleurs, en ce moment même, je m’entretiens avec vous depuis mon lit. Je dois encore subir une semaine de repos et deux de rééducation. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser… J’ai ma thérapie à poursuivre !"

Sans leur laisser le temps de répondre, elle fit volte-face et s’éloigna à pas rapides vers la salle de réception.
Dans les jours qui avaient suivi le naufrage, des dizaines de plates-formes transAtlantiques virtuelles avaient éclos sur l’holonet. Celle dans laquelle évoluait Maria n’était pas très fréquentée car elle ne proposait qu'une basique visite des lieux vides sans réelle interaction. Les holoréalités qui connaissaient la plus grande affluence étaient celles qui offraient le grand frisson : revivre en direct l'attentat et la chute désespérée vers l’océan. Les concepteurs se vantaient même d’y avoir inclus tous les cadavres massacrés par les humanoïdes !
Décidément, le goût du sang surpassait celui du chocolat dans le cœur des humains !
Maria pointa timidement le nez dans la salle de réception...
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Nakor

Type Gamma

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Nakor

Race : Mutant
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Age du perso : 90 ans
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyMer 13 Jan 2010 - 20:02

Nakor n'avait pas eu à passer de longues semaines dans un hôpital de soin intensif. Suite à la folie du TransAtlante comme il l'appelait, Nakor avait survécu, grâce à son vieux pouvoir et sa connaissance quasi parfaite de son corps et de son fonctionnement interne. Il avait su faire l'économie et l'effort nécessaire pour arriver à bon port. Tout cela s'était fini dans des conditions dantesques, des conditions qui mettaient à l'épreuve les survivants, en hantant des nuits des rescapés. En effet lorsque l'on rencontre la mort pour la première fois de manière aussi forte, à savoir, sa propre mort ainsi que celle de plusieurs centaines d'autres, on est toujours extrêmement désarçonné, c'est une réaction humaine, une réaction normale. Le vieux Nakor avait dépassé les quatre vingt dix ans, la mort n'était plus du tout un sujet qui l'effrayait, il s'en moquait presque même. Pour lui, la mort n'était que l'épreuve ultime dans le monde physique, une épreuve qui ouvrait sur un monde plus simple, avec à la clef, une béatitude sereine au sein d'un monde unifié. Quelle belle utopie que de pouvoir croire à l'après vie en imaginant ce que bon nous semble. Le vieux professeur de physique chimie avait tout de même eu à porter une attelle à la jambe, qui ne l'empêchait pas de marcher, grâce aux formidables progrès de la science dans le domaine médical. Voila donc un Nakor qui était redevenu pétillant comme à ses débuts, peu de temps après l'accident. Il avait fait le deuil de ceux qui étaient mort, d'une manière toujours identiques depuis plus de cinquante ans, en pleurant. Oui, Nakor n'hésitait pas à pleurer face à la folie meurtrière, à la destruction et à la tuerie gratuite. Il pleura autant qu'il put face à ces événements et en fit rapidement le deuil, faisant de son mieux pour profiter de la vie. En effet c'était le crédo de Nakor depuis que sa femme était morte, prés de soixante dix ans plus tôt : il devait profiter assez de la vie, pour en profiter pour deux. C'était pour ça, que Nakor riait aux éclats, qu'il aimait la vie et les rencontres! Afin de tirer le meilleur parti de la vie. Néanmoins, les médecins craignant une baisse d'énergie chez le vieil homme et une tension trop basse, il passait de temps en temps à la clinique pour vérifier son état de santé. Ces petites séances duraient assez longtemps, car les médecins voulaient suivre le corps du vieillard sur plusieurs heures, une fois par semaine. Le professeur se pliait à cette coutume ennuyante pour une seule raison! Pendant ce temps là, on lui donnait accès à l'holoreseau.

Nakor appréciait de ne pas avoir à rester concentré pour une partie de son esprit, afin de garder la vivacité d'un homme de cinquante ans. En effet, branché aux machines de la clinique, il était tranquille et pouvait donc penser librement. Il avait bien évidemment fabriqué un avatar réel et reconnu comme tel. Nakor n'aimait pas se masquer derrière de fausses apparences, plus à son âge en tout cas. Mais au moins il avait la sensation de pouvoir marcher et courir sans trop s'essouffler, comme lorsqu'il était jeune. Et puis il était toujours amusé des rencontres très étranges que l'on pouvait faire sur ce monde virtuel. Cette fois ci, Nakor prit le temps de retourner sur la TransAtlante, en effet, il n'avait pas put y retourner physiquement, et il avait un brin de nostalgie de la plateforme volante, en effet, là bas, il avait rit, il avait dansé, il avait affronté verbalement une femme intéressante. Il s'était amusé. Le vieil homme mettait de coté tous les mauvais cotés, le coup de plasma dans la jambe, l'épuisement et les cadavres. Nakor avait une étonnante capacité à compartimenté son cerveau et les événements qu'il stockait en mémoire, pas parce qu'il ne voulait pas y penser, mais parce qu'il n'en avait pas besoin, une fois le deuil fait, cette affaire était fini. Il appréhenda une fois de plus ce monde étrange et refusa d'aller dans les serveurs surchargé. Les journalistes avaient interrogé Nakor lorsqu'il était revenu vivant de l'aéronef, et beaucoup de monde l'avait vu à la télé. Il était inutile d'en rajouter une couche, et cette fois, Nakor voulait simplement apprécié la nostalgie du début du voyage dans un silence calme et tranquille. Il alla donc rapidement dans la salle de réception, tout en passant rapidement et en silence devant les ascenseurs, là où il avait fait connaissance de celui qui plus tard, allait détruire le pont supérieur et emporter dans cette chute, des cadavres par centaines. Le vieil homme était seul lorsqu'il arriva et alla donc s'assoir à une table, celle où il était avec Deklan, avant d'aller danser. Il se remémora alors la musique, le luxe, les gens heureux en apparence au moins. Et tout cela fit apparaitre un long sourire sur son vieux visage. Il entendit alors une porte s'ouvrir et souffla longuement, son répit avait vraiment était de courte durée, pas même plus de quinze minute seul à profiter des bons souvenirs. Il tourna alors la tête et fut tout étonné de voir entrer là celle qu'il s'attendait le moins à voir ici, une femme qui avait beaucoup plus souffert que lui durant l'incident! Sa belle cavalière d'un soir, Maria la sanglante. Nakor se mit alors à sourire encore plus lorsqu'il aperçu les traces brumeuse d'un petit sigle intéressant dans l'holomonde! C'était la vraie Maria. Nakor resta assis à sa place et l'interpella d'une voix chaude

"De toutes les femmes que je pensais ne pas voir ici, vous étiez certainement l'une de celles qui étaient au sommet du classement ma chère!"

Puis Nakor se mit à rire un peu avant d'ajouter avec une franchise telle qu'elle devrait déstabiliser la jeune femme

"Je suis content de vous voir ainsi! Comment allez-vous réellement?"

Nakor s'inquiétait réellement de la santé de la jeune slave. Il était sincère et espérait une réponse claire de la part de celle qui semblait être réellement celle qu'elle prétendait être. Au moins une chose était déjà rassurante pour le vieil homme : elle était en vie.
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Koji Ashton

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Koji Ashton

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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyDim 17 Jan 2010 - 17:41

Koji promenait sur les écrans de contrôle un regard un peu ennuyé, dans lequel ne s'allumait une étincelle d'intérêt que par lorsqu'il retrouvait, comme une vieille connaissance perdue de vue depuis longtemps, sur une table une machine qu'il avait lui-même conçue, sur un écran les lignes d'un programme qu'il avait écrit, lorsqu'il était plus jeune, et qu'il s'intéressait assez à l'informatique pour consentir à construire deux ou trois choses et résoudre deux ou trois problèmes. De temps à autre, il rectifiait un branchement, corrigeait une ligne, en attendant que Serena fût finalement prête.

Il avait rencontré Serena Hepton à Berlin, quelques années auparavant, et s'était rapidement lié, sinon d'amitié, du moins de sympathie, avec la jeune (et brillante) informaticienne, quoiqu'ils fussent un temps en concurrence auprès d'un jeune homme qui avait fini par épouser sa professeur de droit. Probablement parce qu'elle devait survivre dans un milieu encore très masculin où son charme indéniable l'offrait à toutes les avances plus ou moins adroites et de bons goûts de ses collaborateurs et, lorsqu'elle refusait (ce qui arrivait systématiquement), à leur mépris, Serena avait développé une personnalité forte, même un peu autoritaire, que Koji n'était pas sans apprécier, parce qu'il était seul à savoir qui s'y glissaient des facéties insensibles et que, sous des dehors directifs, Serena savait se faire conciliante.

Aussi avait-ce été par amitié, plutôt que par bonne volonté, qu'il avait accepté, lorsqu'elle l'avait appelé deux jours plus tôt, de la rejoindre dans son laboratoire pour éprouver sa nouvelle création : un dispositif holonet révolutionnaire, susceptible de traiter beaucoup plus d'informations, de calculer plus rapidement, de présenter à son utilisateur un environnement plus fluide et plus malléable. Or, comme les fabricants de meubles qui se vantent à leurs clients d'avoir des robots qui ouvrent et ferment les portes de leurs placards des millions de fois pour s'assurer de leur résistance, Serena, qui maintenant dirigeait les recherches d'une société dont les perspectives commerciales étaient appelées à s'étendre de jour en jour, désirait soumettre sa création à une rude épreuve, elle voulait la tester dans les pires conditions possibles : elle voulait que Koji l'utilisât.

C'était que depuis que sa mutation s'était déclarée, aux premiers jours de son adolescence, Koji n'avait plus jamais été en mesure d'utiliser les appareils qui permettaient d'accéder à l'holonet : en dehors de quelques exemplaires destinés à des usages très spéciaux, enfermés dans les départements de recherche de prestigieuses compagnies américaines et japonaises, il n'y avait pas, en tout cas sur le marché, de dispositif qui fût assez puissant pour recevoir les pensées du jeune homme, ou du moins assez perspicace pour n'en s'éloigner que l'infime partie qui pût commander à ses actions dans la réalité alternative.

Ce n'était pas la première fois qu'un département de recherche et développement désirait qu'il essayât l'une de leurs machines, mais Koji, qui goûtait peu le rôle de rat de laboratoire, s'y refusait systématiquement, quelque somme qu'on lui proposât, et il avait fallu l'amitié de Serena (et la promesse, il est vrai, qu'elle le présenterait à Alexander Smith, le seul de ses collaborateurs qui fût séduisant) pour qu'il consentît à sortir de sa réserve, et à se prêter à la petite expérience.


« Ok ! Bon, les mecs, j'veux un gars derrière chaque machine. J'veux qu'on ait toutes les variables. Le premier qui déconne, il est viré. »

La douce voix de Serena s'était élevée comme une mélodie de hard rock dans le laboratoire, et avait tiré Koji de ses rêveries et les scientifiques de leurs calculs. La jeune femme adressa un sourire chaleureux au mutant, ce qui dans ces murs et de sa part était un signe d'élection quasi divine, pour l'inviter à s'asseoir près du matériel, qu'elle ne tarda pas à brancher, raccorder, tourner, tournicoter, bidouiller et machiner elle-même.

De tous les salons possibles, il avait choisi celui qui représentait le TransAtlante, parce que c'était un endroit que Koji ne connaissait pas, parce qu'il n'avait pas cru bon de regarder les reportages (et il devait bien être le seul), de sorte qu'aucun souvenir ne pût se superposer à la réalité constituée par l'ordinateur, et des salons qui représentaient le TransAtlante, ils avaient choisi de commencer par le moins fréquenté d'abord. Et ainsi Koji, après des années, reprit-il contact avec la réalité virtuelle.

Lorsque le Hall de la plateforme du TransAtlante se constitua sous ses yeux, il ne put s'empêcher, après quelques secondes d'une observation presque émerveillée, de murmurer.


« Bravo Serena. Je ne pensais pas que ça marcherait. »

La jeune femme avait promis de ne pas espionner ses conversations, et de s'en tenir aux indications extérieures que lui fourniraient les moniteurs, et Koji avait résolu de la croire, non qu'elle fût d'une honnêteté extraordinaire, mais bien qu'il sût qu'elle savait qu'il saurait si elle avait su ce qu'il avait dit.

Koji avait choisi également un avatar réaliste, quoiqu'il eût hésité quelques secondes à se faire plus grand. Et mieux peigné. Ainsi pouvait-on difficilement deviner que cet adolescent en baskets, avec son jean et son tee-shirt rouge vif, ses cheveux en bataille, son physique énergique et ses yeux pétillants, fût l'auteur de la somme de plusieurs milliers de pages qui venait de révolutionner la philosophie contemporaine. Cela dit, il avait laissé son visage paraître dans des publications scientifiques, il s'était rendu à des conférences et à des colloques ces deux dernières semaines, bref, il commençait à sortir de l'anonymat, et il n'était pas absolument impossible que quelqu'un de très instruit le reconnût.

Il y avait dans le hall un lapin rose qui lui fit un signe de la patte, et Koji, qui n'était impoli qu'avec les physiciens incompétents qu'il traitait d'incapables dans les congrès de physique nucléaire, ne voulut pas choquer l'animal en ne lui répondant pas, et lui adressa un sourire de circonstance, soucieux néanmoins de conserver ses distances avec un rongeur géant, dont il n'était pas sûr de saisir les intentions ; du reste, le rongeur ne s'intéressait pas à lui, parce qu'il n'avait pas été une des personnalités de l'affaire du TransAtlante, et qu'il ne présentait donc aucun intérêt.

Or, Koji avait non plus d'affection pour les lapins que les lapins pour lui, aussi se résolut-il à passer son chemin, pour se diriger vers la salle de réception, où il espérait trouver moins de rongeurs, quoiqu'il ne sût pas exactement qu'il voulait rencontrer ici : il n'avait pas vraiment formé de projets, puisqu'il avait été persuadé que la machine ne fonctionnerait pas, aussi se retrouvait-il un peu désœuvré.

Il ne s'attendait pas à découvrir, en entrant dans la salle de réception, des visages qu'il connût, quoiqu'aucune des deux personnes qui y discutaient ne le connussent lui : c'était que, comme tout le monde, Koji avait vu Maria représenter la Confrérie dans telle ou telle occasion et, quoique le jeune homme ne fût pas aussi sensible au charme de la porte-parole que pussent l'être les jeunes gens de son âge, il ne lui en trouvait pas moins une beauté intrigante ; et puis Koji, un jour de désœuvrement à l'Institut, avait parcouru les photographies des membres. Celle de Nakor était passée devant ses yeux : elle s'était donc gravée dans sa mémoire.

Une seconde durant, ce qui fit dans son esprit un débat infini qui eût exigé de tout autre que lui des heures de délibération, il balança pour savoir s'il allait adresser la parole au couple étrange que formait le vieux savant et la jeune porte-parole, ou bien si ses résolutions d'ermite allaient une fois de plus l'emporter ; soit que les étrangetés associées de Nakor et Maria fussent plus fortes que ses aspirations au calme et à la retraite, soit que ses aspirations, et c'était tout aussi probable, eussent commencé de s'amoindrir après quelques mois passés à l'Institut, Koji fit les quelques pas qui le séparait des deux personnes.


« Je ne sais ce qu'il est plus étrange de rencontrer ici : un lapin rose géant, ou vous, Maria Aleksandrovna. »

Il avait prononcé la nom de la jeune femme avec un accent russe si parfait que l'on eût pu croire qu'il était Russe lui-même, si ce n'était les discrets traits orientaux, dans ses cheveux, au coin de ses yeux, une infime coloration de la peau peut-être, qui indiquaient, dans cet avatar fidèle, ses origines japonaises.
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Bloody Mary

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Alias : Maria Aleksandrovna Yevgeniyen
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyDim 17 Jan 2010 - 22:04

Quand Maria entra dans la salle de réception, son premier réflexe fut de lever les yeux vers la verrière. Bien sûr, dans cette réalité pré-apocalyptique, les vitres étaient encore intactes. Le thème de la soirée avait changé dès lors qu’elles avaient volé en éclats. Le bruit cristallin de leur explosion avait joué le rôle de glas pour nombre de personnes.
Elle plissa les yeux pour affiner sa vision. Les concepteurs du site avaient-ils poussé le réalisme jusqu’à insérer les cinq humanoïdes en embuscade ? Elle n’avait pas le bon angle de vision ici, elle devait se rapprocher du centre de la salle.
C’est en se plaçant juste en dessous de la verrière qu’elle remarqua enfin que la seule personne présente en ces lieux avec elle -un homme assis à la table près de la piste de danse- ne lui était pas inconnu.

"_ De toutes les femmes que je pensais ne pas voir ici, vous étiez certainement l'une de celles qui étaient au sommet du classement, ma chère !"

La voix reconnaissable de vieillard, le léger accent français ne laissait plus la place à aucun doute. Un sourire franc aux lèvres, elle s’approcha du mutant.
"_ Je suis content de vous voir ainsi ! Comment allez-vous réellement ?"

"_ Et bien mon cher Nakor, je vais peut-être vous étonner, mais je suis moi-même sincèrement ravie de vous revoir ici !"

Et c’était vrai ! Avant de ne voir en lui que l’homme œuvrant pour le camp d’en face, elle l’identifiait d'abord à un compagnon de galère. Ils s’étaient épaulés pendant la bataille, ce genre de choses ne s’oublie pas. Survivre à un attentat était une expérience qui rapprochait les gens.
"_ Comme vous ne le voyez pas, mais peut-être l’avez-vous appris par la presse, notre ami commun Deklan m’a permis de connaître les joies d’une double fracture ouverte des tibias ! Mais je ne me plains pas, mon sort aurait pu être tellement pire !"

D’aucuns auraient interprété cette attitude réfléchie et stoïque comme un élan de respect envers toutes les victimes des humanoïdes, mais Maria ne songeait qu’à une seule personne : sa malheureuse consœur Twikjeya. L’ange de la Mort de la Confrérie était elle aussi emprisonnée sous les draps d’un lit et, non contente d’avoir perdu la vue, empirait son sort en refusant toute visite.
La russe s'éloigna un instant de son cavalier d’un soir et traversa la piste de danse en quelques pas. Devant l’estrade réservée à l’orchestre, trônait un pupitre numérique. Elle tapota quelques touches sur l’écran holographique, les musiciens apparurent comme par magie et commencèrent à interpréter les premières mesures de la valse n°2 de la Suite pour Orchestre de Jazz n°2 de son compatriote Dmitri Chostakovitch.

"_ Loin de moi l’idée de faire de l’espionnage, fit Maria en revenant vers Nakor, sautillante, les mains croisées dans le dos, mais comment va le moral au Nouvel Institut depuis cet attentat ? Vous pourriez me raconter tout cela en me démontrant vos talents à la valse ?"

A la Confrérie Moderne, régnait une ambiance ère-glacière-personne-ne-parle-à-personne depuis plusieurs jours. Elle avait envie de se changer les idées et les escapades dans l’holonet étaient un excellent moyen. Elle s’approcha du vieillard avec un sourire et lui prit les mains.
Dans les yeux bleus fanés de Nakor, Maria put voir le reflet de l’ensemble de la salle de réception. Ainsi les concepteurs avaient été capable de pousser le réalisme jusqu’à pouvoir reproduire la mise en abîme du miroir des Époux Arnolfini dans les pupilles d’un avatar ? Impressionnant !
C’est grâce à leur perfectionnisme qu’elle put voir qu’ils n’étaient plus seuls : un jeune homme venait d’entrer à son tour dans la salle.
Elle le vit hésiter une seconde avant de s’approcher d’eux, à pas soudainement décidés.

« Je ne sais ce qu'il est plus étrange de rencontrer ici : un lapin rose géant, ou vous, Maria Aleksandrovna. »

Maria se détourna vers le nouvel arrivant et le regarda de la tête aux pieds, un demi-sourire aux lèvres :
"_ C'est la preuve, s'il en fallait une, qu'une intelligence hors normes ne permet pas de répondre à toutes les questions, Koji. La réponse était pourtant simple : les holocasques n’ayant pas encore été conçus pour le psychisme léporidé, c’est sans aucun doute le lapin qui remporte le premier prix d’étrangeté !"

Laissant le jeune homme à la surprise d’avoir été aussi aisément reconnu, Maria commença à tirer Nakor vers la piste de danse en riant.
Son petit exploit digne des plus grands mentalistes n’était que le résultat d’un heureux hasard. Juste avant de plonger dans l’holonet, elle reposait sur sa table de chevet le dossier de Koji Ashton, jeune recrue du Nouvel Institut qui commençait à intéresser le milieu scientifique.
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Nakor

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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyMar 19 Jan 2010 - 18:48

Nakor fut presque surpris, mais réellement heureux de voir que la jeune Maria était elle aussi contente de croiser le vieux fou. Après tout, ils avaient partagé une danse, puis quelques balles destinées à les tuer et enfin ils s'étaient porté secours l'un l'autre! Alors un sorte de lien avait du se créer, lien que le vieux professeur comptait bien cultiver. Après tout la belle slave avait un don, une capacité de parole qui la rendait succulente. Il aurait pus passer des heures en sa présence, à échanger des tirades cinglantes tout en s'amusant comme deux petits fous. C'était bien là le seul plaisir qu'il restait au vieil homme bientôt centenaire mais qui s'accrochait afin de fuir la faucheuse aussi longtemps que possible.

"C'est bien charmant de votre part ma chère!"

Nakor inclina la tête par respect, en réponse aux premiers propos de la jeune femme. Nakor entendit aussi la réponse de Maria et hocha la tête avec vigueur

"Oui Deklan nous a littéralement fait descendre en enfer hein? Pour ce qui est de la presse je n'y prête qu'une attention maigre ... que voulez vous, les vieux reflexes face à des souvenirs d'une époque où la presse était contrôlé!"

Nakor sourit à pleine dents, aimant lui même rappeler à tous qu'il était vraiment très vieux

"Et sachez que je vous souhaite réellement un prompt rétablissement ... les fractures c'est toujours ennuyant ... quoi qu'au moins, cela fera de vous une maitresse de la météo : vos os vous annoncerons les baisses de pressions qui viennent avec le temps des pluies!"

Nakor voyait toujours une petite part de positif dans les choses qui arrivait, et en vieillard accompli, il savait que ce qu'il venait d'affirmer était vrai : la jambe guérirait, mais les os seraient fragilisés, juste ce qu'il fallait pour être douloureux avant un orage! Il haussa les épaules, comme pour dire que de toutes les façons rien ne pouvait être fait contre cela, même avec la meilleure médecine du monde. Puis la jeune femme parti et une douce musique éclaira les oreilles du vieil homme. Il ouvrit soudain grand les yeux et planta son regard antique dans celui de la slave

"Par les dieux ma chère, vous êtes pleine de surprises ... Chostakovitch, et l'original en plus ... pas celle d'André Rieu! Savez vous qu'en France cette musique est très connu ... elle était utilisée dans de très jolies publicités bancaires!"

Nakor écouta la question de Maria et se leva, comme pour confirmer qu'il avait fortement envie de danser! Il allait ajouter quelque chose quand on les dérangea. Nakor vit, dans le fond de la salle entrer un jeune homme. Décidemment sa mémoire de vieux fou lui jouait bien des tours, et après des décennies à retenir une multitude de prénom, il ne parvenait plus aujourd'hui à fixer les noms immédiatement. Le jeune homme prit la parole et s'adressa à Maria! Le vieil homme allait se mettre en colère lorsque celle ci le moucha sur place. Le vieil homme ne pus qu'exploser de rire et reconnut le jeune garçon, c'était Koji, de l'institut, Koji Asthon. Il avait écrit des livres de philosophie et intéressait les scientifiques neurologues. Le vieil homme ne put retenir plus longtemps

"Haaaa les jeunes ... ils n'adressent même plus la parole au vieux ... quelle insolence!"

Le professeur rit de plus belle en regardant Koji. Une fois le rire calmé, Nakor suivit de bon cœur Maria et se mit à danser, les pieds du vieillard épousèrent la mélodie à merveille et une valse vibrante s'engagea. Nakor aimait occuper l'espace en dansant, cela rendait la scène plus agréable aux spectateurs. Nakor arrêta les mouvements ample et profita de l'excellente grâce de Maria pour se rapprocher d'elle et continuer la valse comme il se doit, les deux danseurs collé l'un à l'autre, sautillant à l'aide d'un bon mouvement de jambe tout en tournant. Il en profita pour parler à sa camarade.

"Véritablement ma chère Maria, je vous aime! Vous êtes succulente ... et voir comment vous avez moucheté ce jeune prétentieux qui ne respecte aucun code d'éthique est plus que revigorant! Que ferai-je sans vous ... je m'ennuierai! Pour ce qui est de l'Institut, la question que vous soulevez impose deux hypothèses opposé l'une de l'autre ... soit la confrérie à reprit du poil de la bête rapidement et les choses sont revenues au beau fixe, soit vous broyez encore tous du noir! Surtout qu'il subsiste chez vous des blessés graves! De notre coté, l'Institut panse lentement sa plaie! Le moral est bas, et nous avons à supporter le fait que c'est l'un d'entre nous qui a précipité les cadavres mais aussi les rares survivants du carnage des humanoïdes, une étage en dessous, laissant là aucune possibilité aux humains! Les morts seraient sans doute en moins grand nombre si Deklan avait mieux maitrisé ses créatures. Mais peu importe, nous remontons doucement la pente en nous soutenant les uns les autres. Ainsi va l'Institut Maria!"

Il continua de valser en gardant son regard planté dans celui de sa compagne, il n'y avait dedans aucune envie de charmer, aucune envie de séduire, juste deux amis qui dansaient. Il ajouta alors, aprés un doux silence qui permettrait à Maria de réfléchir à ce que Nakor disait

"Alors Maria, laquelle de mes hypothèses est la bonne?"

Un petit sourire et il attendit une réponse de la part de la slave qui dansait à merveille, même sur des vieilleries!
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Koyuki Hara

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Koyuki Hara

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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyMar 19 Jan 2010 - 20:07

[hrp] Bon désolée les gens, je suis rouillée, pas un super poste... [/hrp]

Cela faisait longtemps que Koyuki avait quitté Londres et le Nouvel Institut. Elle avait laissé ce dernier aux bons soins de Sam’ afin de retourner au Japon faire une sorte de pèlerinage. De nombreuses années s’étaient écoulées depuis la révélation du pouvoir de la nipponne. De nombreuses années s’étaient écoulées depuis la mort tragique de sa famille. Mais la douleur était restée intacte, consumant son cœur de glace. La mutante avait espéré trouver la paix en retournant là bas, à remuer ciel et terre pour réparer sa faute. Mais le voyage s’était soldé par un échec. Elle passerait donc le reste de son existence hantée par ses souvenirs et son chagrin.

Elle avait fini par vendre ce qui était autrefois sa maison, son refuge. La transaction n’avait pas été en sa défaveur puisqu’elle y avait gagné une somme d’argent considérable, mais voir ainsi les vestiges de sa vie humaine détruits l’avait vraiment bouleversé. C’était accepter que ce qui était passé ne reviendrait plus jamais, ne revivrait plus jamais. Action douloureuse mais tellement nécessaire… Durant toute la durée des travaux, Koyuki était restée à Sapporo, comme attachée par un lien invisible à ces terres froides et neigeuses. Puis un coup de téléphone l’avait sortit de sa bulle de chagrin. Quelque chose d’horrible était arrivé en Occident. Un attentat avait touché la transAtlante, sorte de plateforme bizarre que la nippone n’avait vu que dans les reportages. Des mutants avaient été touchés, parfois grièvement.

Cela faisait longtemps que Koyuki avait quitté Londres et le Nouvel Institut, et elle devait revenir à la réalité. Par le premier avion.

Après quelques seize heures de vol et deux escales, l’air humide typiquement anglais pénétra les poumons de la manieuse de glace. Elle était prête à reprendre ses fonctions de directrice de l’Institut. Pour l’heure, il fallait qu’elle s’informe sur les récents événements afin de venir en aide aux institutionnistes. Il était très important de garder des liens serrés entre les mutants de l’école, même si les marques d’affections n’étaient pas sa tasse de thé.

Les semaines à venir ne seraient pas de tout repos. Alors Koyuki décida de s’accorder un temps sur l'holoreseau. Une fois son avatar choisit, elle se dirigea, presque instinctivement, vers la transAtlante, encore intacte. Elle voulait voir à quoi ressemblait l’édifice de l’intérieur, elle voulait ressentir la splendeur du lieu, et pourquoi pas trouver quelque information importante sur l’attentat. Mais la mutante redoutait de rencontrer des personnes inintéressantes, c’est pourquoi elle choisit un serveur presque désert. Elle croisa dès l’entrée trois personnages plutôt inhabituels, dont un lapin géant. Koyuki ayant peur des mascottes, cette chose l’effraya quelque peu. Elle fuit au plus vite, déambulant sur la plateforme. L’édifice était sans conteste magnifique, mais tellement froid ! Il ne dégageait aucune once d’humanité. La mutante sentit comme un malaise entourer les lieux.

Les pas de la nippone résonnaient dans le vaste bâtiments, et elle entendit une musique s’élever dans l’air. Du classique, un répertoire que Koyuki ne maitrisait guère. Elle suivit la mélodie jusqu’à une autre pièce, ou se trouvaient trois personnes. Une jeune femme immaculée dansait avec un visage connu. C’était Nakor, le professeur de physique chimie du Nouvel Institut. Un garçon ébouriffé regardait la scène, près de l’entrée.

La manieuse de glace ne voulu pas interrompre le couple et s’approcha donc simplement du jeune homme. Elle paraissait sans doute austère et surréaliste, en kimono noir, crinière blanche et regard gris acier, bien qu’un sourire étira ses lèvres charnues. Un simple mot pour engager la conversation.


- Bonjoul
(bonjour)

Il allait falloir faire mieux.


Dernière édition par Koyuki Hara le Mar 19 Jan 2010 - 22:01, édité 1 fois
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Koji Ashton

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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyMar 19 Jan 2010 - 21:10

Chaque mutant avait l'occasion, parfois dix fois par jour, parfois seulement une fois de temps en temps, au hasard d'une conversation, et souvent dans l'accomplissement d'un geste quotidien qui différait, en raison de sa mutation, pour lui de celui que réalisaient des milliers d'autres personnes, au même moment ou dans le même lieu, de prendre conscience de sa singularité profonde, de ce qui le séparait du reste de l'humanité et, ce qui était plus terrible encore, du reste des mutants, car, comme il n'y avait pas deux mutations qui fussent semblables, il n'y avait pas pour les mutants de solidarité qu'ils pussent sentir dans ces instants terribles d'exclusion, où ils étaient les seuls, véritablement les seuls dans le monde entier, et dans tous les mondes possibles, à sentir ce qu'ils sentaient, et à pouvoir se comprendre ; ainsi, Koji se sentait-il loin du monde et des êtres qui le peuplaient lorsqu'il considérait, par exemple, avec quelle facilité il comprenait un calcul qui prenait des heures à un étudiant, mais il n'éprouvait jamais autant cette distance que lorsqu'il se retrouvait devant quelqu'un comme Nakor, devant une personnage âgée.

Car si Koji pouvait bien voir que l'âge avait passé et ridé la peau du professeur, que l'âge avait accumulé dans ce corps, et donc dans cette mémoire, des savoirs, des expériences, et avait fait de lui cet être si particulier qu'est un vieillard, cet être précieux, dont la vie tellement longue a combiné de façon originale un nombre tellement grand d'éléments qu'en chaque situation, un vieillard est presque sûr d'être la seule personne au monde qui l'envisage de la façon dont il le fait, le jeune homme n'en était pas moins convaincu que ses secondes à lui, qui renfermaient autant de pensées, d'expériences possibles (auxquelles son imagination mutante donnait la densité d'expériences réellement vécues) qu'une semaine de la vie de cet homme, et qu'alors, en quelque sorte, quelque fût le nombre, probablement très grand, d'années qu'il lui restait encore à vivre, il était très probable que, d'une certaine manière, il fût infiniment plus âgé que ne l'était Nakor.

Alors, quoique le genre de remarques que venaient de lui faire coup sur coup Maria, en omettant ce qu'il y avait de psychologiquement surprenant à ce que quelqu'un pût choisir un lapin géant et rose pour se représenter, et Nakor, en ne considérant pas qu'il n'était peut-être pas le plus âgé, et plus simplement encore que la galanterie pût l'emporter sur le respect dû aux anciens et expliquer que l'on s'adressât de préférence à la jeune femme qu'au vieil homme, fût tout-à-fait le genre de remarques qu'il accueillait d'ordinaire avec une tendresse bienveillante dont il ne se rendait pas compte qu'elle était de l'espèce des tendresses qu'une personne très vieille, et un peu lasse de la vie, réserve à l'humour vif et piquant des adolescents qui, pendant une seconde, lui redonne l'impression que quelque chose d'autre que ce qu'elle a déjà connu est possible et qui, loin de lui manquer véritablement de respect, c'est-à-dire loin de leur faire sentir ce manque de respect, en se comportant avec elle d'une façon qu'elle n'a pas habituée, rafraîchisse ses vieux jours, et la font se sentir vivante, cette tendresse là fût emportée par la considération, non que Nakor pût le trouver prétentieux, mais plutôt qu'il pût ne pas comprendre combien il se sentait vieux aussi.

Et ce n'était pas cette incompréhension même qui le peinait, et lui faisait suivre la valse des deux danseurs avec le regard nostalgique du vieillard qui ne peut plus valser parce qu'une attaque d'apoplexie le contraint à se déplacer toujours péniblement ou de l'amoureux que l'on vient de quitter et qui se retrouve seul dans un bal où il prévoyait d'être accompagné et où chaque couple lui fait sentir la douleur si forte, parce que si neuve, de cette situation pour lui, être célibataire, mais la distance qu'elle lui faisait voir qui existait, et existerait toujours irrémédiablement, entre lui et chaque être du monde, fût-ce avec un être qui, par bien des côtés, devait lui ressembler : un vieux scientifique.

Mais il y avait une sorte de volupté perverse à cette douleur d'un instant : c'était qu'elle dissipait, pour les secondes qu'elle durait, les autres pensées, et en occupant son être tout entier, absorbait tout son pouvoir de penser, et laissait son esprit se reposer dans une rêverie vague, douloureuse et pénible, certes, mais unique et aisée à manipuler, de sorte que même la musique, que d'ordinaire il eût ressenti vivement, dont il se fût imaginé les notes, qu'il eût retenu et se fût promis de rejouer le soir, ne se frayait pas un chemin bien nette dans sa conscience, et sombrait elle aussi dans cette distance découverte, et bientôt (c'est-à-dire : à la demie-seconde suivante), même les deux danseurs avaient disparu, quoiqu'il les regardât toujours, et c'était le vide, le vide immense et inconsolable, qu'il regardait.

Peut-être cette douleur, redoutable et pourtant épousée, se fût-elle arrêtée avec la musique qui animait les valseurs, ou bien dans un simple sursaut de cette musique, sans même que le bonjour de Koyuki n'eût été nécessaire pour le tirer de l'abîme où il se plongeait ; ce fut bien ce bonjour, cependant qui l'en extirpa, car lui, dans sa sonorité si particulière, dans le r qu'il lui manquait, le rappelait non à une distance, mais à une proximité, et cet accent, c'était un accent qu'il connaissait, qui aurait pu être le sien, c'était l'accent de son pays natal, et aussitôt ce lien, comme une corde de rappel qu'on lance au spéléologue perdu dans le ravin, l'avait tiré du fond de son gouffre, avait décroché ses regards de rien et les avait tourné vers la femme qui avait parlé, et dont l'air (fût-il virtuel) l'assurait qu'il ne s'était pas trompé.

Alors, aussi peu patriotique que fût Koji, qu'il s'agît du Japon ou du Royaume-Uni, il sentît naître en lui, vague, confus, et d'abord inexplicable, pour Koyuki un immense sentiment de reconnaissance, rassuré comme l'est le touriste égaré dans une capitale étrangère et qui passe finalement devant un restaurant ouvert, devant lequel une pancarte l'informe qu'ici on parle la langue du pays dont il vient : il s'y jette alors comme le voyageur du désert dans l'oasis, car son esprit est aussi assoiffé de sa langue maternelle que le corps de l'eau, et alors il ne se presse pas pour demander son chemin, il parle de tout et de rien, car il lui importe moins d'aller là où il devait se rendre que de se retrouver en pays connu. Or, le pays que l'on connait vraiment, c'est les autres.

Koji n'eut donc pas une hésitation pour répondre à Koyuki dans leur langue maternelle commune, le japonais, et il en eut d'autant moins qu'il avait vu la photographie de la femme comme celle de Nakor dans les dossiers publics de l'Institut, qu'il l'avait aussitôt reconnue, et qu'il savait donc son nom, et leur origine commune.


« Bonjour, Madame la Directrice. Je vous inviterais volontiers à danser, mais outre que cela soit sans doute peu approprié, la danse a déjà commencé. »

Il y avait dans sa voix quand il parlait japonais quelque chose de plus vif, et comme une vie secrète, que dans son anglais, plus calme et plus sage, et c'était comme si ses phrases étaient parcourues par une mélodie où palpitaient encore les senteurs des cerisiers en fleurs, et soudain, ses yeux légèrement bridés, le noir de son regard et de ses cheveux, enfin tous les traits de son visage qu'il devait à sa mère et qui pouvaient d'ordinaire passer inaperçus, s'exaltaient soudain pour fixer, comme sur une estampe, l'image d'un adolescent oriental.

Une seconde ses yeux s'étaient posés dans ceux de la directrice, et il lui avait adressé un sourire qui n'était pas de ceux qu'un élève adresse à la femme mûre qui dirige l'établissement où il séjourne, mais plutôt un sourire rassurant comme en adressent les personnes d'expérience aux jeunes gens dont ils sentent confusément qu'ils pénètrent dans un espace nouveau et qui les intimident un peu, mais maintenant son regard, qui s'était envolé à nouveau, se reposait sur Nakor et Maria, soudainement moins hostiles (c'est-à-dire : moins lointains), et il les regardait comme s'ils l'avaient accueilli le mieux du monde, avec une admiration tranquille pour leur aisance à faire ce qu'il n'avait jamais su faire (puisque ce n'était pas seulement une question d'intelligence, fût-ce d'intelligence sensible de l'art) : danser.

Il avait dans son corps le rythme d'un marcheur, de ces marches de penseurs, les marches de Rousseau, Nietzsche ou Wordsworth, qui veulent, plutôt que de sentir leur corps, l'effacer par une activité trop régulière pour qu'on en est vraiment conscience, de sorte que la pensée seule survit, à laquelle on peut se livrer entièrement ; ce n'était pas qu'il ne comprît pas d'autres rythmes, car lui-même était musicien, mais il jouait du piano, et ce n'était que ses doigts, pas son souffle, et donc pas tout son corps, qu'il livrait à l'instrument, et du reste, jouer de la musique, ce n'était pas la danser, jouer de la musique, c'était s'y abîmer au point tel que seule la musique existât, et on ne pouvait plus rien faire qu'entendre, plus ni bouger, ni penser.

Alors Koji regardait Nakor et Maria danser comme il eût regarder le spectacle de l'impossible : avec un émerveillement de vieil enfant.
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyVen 22 Jan 2010 - 20:29

Alors ce jeune homme faisait partie du Nouvel Institut. Bien, Koyuki devait vraiment reprendre ses fonctions au plus vite au sein de l’établissement, trop de temps était déjà passé. Et il l’invitait presque à danser ? en japonais qui plus est ? petit impertinent… Mais la nippone était d’humeur joueuse, et puis, ce qui se passerai en ce lieu resterait sans doute entre eux. Elle ne connaissait pas la femme présente, et Nakor était normalement fiable. Et puis, s’il disait quoi que ce soit, la manieuse de glace saurait utiliser son pouvoir à bon escient. Après tout, il était « sous ses ordres » et elle avait un don naturel pour se faire respecter. Sans doute cette fameuse rigidité asiatique.

La mutante ne répondit pas tout de suite à Koji, préférant à cela l’examiner sous toutes les coutures. Le garçon faisait une bonne tête de plus qu’elle, malgré les 27 années qui les séparaient. Quoique mince, il était sans doute deux fois plus épais que Koyuki. Alors, pensée plus que futile pour quelqu’un de son statut, la japonaise se sentit toute petite, comme une enfant. Puis elle se souvint de ses premiers pas à l’Institut, avant que les événements du nouvel an ne viennent tout chambouler. Elle maitrisait déjà bien son pouvoir, grâce à un entrainement intensif, mais c’est son cœur qui la trahissait toujours. Depuis, elle l’avait clos à double tour, s’empêchant de ressentir le moindre sentiment, et ne les dévoilant jamais. Koji avait des origines nippones, on les décelait facilement. Il aurait pu être le fils de notre personnage. C’est sans doute cela qui l’avait ébranlé. Peut être ses yeux l’avaient-ils trahis. Son sourire s’était progressivement fané, son regard comme perdu dans un passé lointain… ou peut être bien dans un futur proche. Comme si la petite manieuse de glace avait sentis que leurs destins seraient intimement entremêlés. Quoiqu’il en soit, Koyuki ne prit pas la décision la plus appropriée, encore moins celle qu’on attendait d’elle.


- Mais elle n’est pas finie, et nous sommes dans l’irréel…

Une invitation à danser. Cela faisait si longtemps que la mutante ne s’était pas amusée ! bien sur, elle ne ferait pas le premier pas, histoire de sauver un minimum les apparences. Mais son sourire naissant et son regard un brin moqueur ne pouvaient laisser planer le doute.

Nakor et Maria continuaient quant à eux à danser, le vieux semblant rajeunir de secondes en secondes. Le couple était original mais inspirait le respect par sa maitrise de l’art qu’est la danse. Ce moment semblait vouloir se prolonger à l’infini, comme une note mise en suspens et dont l’écho dure plusieurs secondes.
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Bloody Mary

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Alias : Maria Aleksandrovna Yevgeniyen
Race : Mutante
Clan : Confrérie Moderne
Age du perso : 24
Profession : Directrice de la Confrérie Moderne
Affinités : Méprise tous les humains.
Hait tous les humanoïdes.
Pour les mutants, cela dépend de nombreux facteurs subjectifs. (âge, pouvoirs, sexe, alignement, hobbies...)
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyMer 3 Fév 2010 - 21:26

1,2,3… 1,2,3…

Concentrée sur la valse de Chostakovitch, Maria synchronisait le rythme de ses idées à la cadence de ses mouvements ternaires.
1,2,3… 1,2,3…

Son cavalier, qui montrait quelques talents d'oiseau de mauvais augure, l'avait bien mise en garde contre les rhumatismes qui viendraient bientôt la chatouiller par temps de pluie. Charmante perspective !
Au moins, le monde virtuel serait toujours là pour lui présenter une alternative : un monde où la douleur physique n'existe pas.

1,2,3… 1,2,3…

André Rieu... André Rieu... Nakor avait cité le nom d'André Rieu... Ce nom ne lui était pas inconnu, elle mettrait un peu de temps, mais elle retrouverait...
Ne voulant pas étaler l'immensité de son inculture, elle préféra sourire et ne pas relever.

1,2,3… 1,2,3…

Au détour d'un tournoiement, Maria jeta un œil au pauvre Koji.
En temps normal, la porte-parole-recruteuse aurait tout mis en œuvre pour entrer en contact avec ce gosse. Elle aurait déployé tous ses talents de manipulation pour le convaincre, d'une façon ou d'une autre, de venir la rejoindre à la Confrérie. Elle avait même déjà en tête la teneur de son speech. C'aurait été du gâteau... Si seulement elle était d'humeur... Mais là, tout ce qui comptait pour le moment était le

1,2,3… 1,2,3…

Maria vit une femme s'approcher du génie en herbe. Nakor choisit hélas cet instant pour l'entraîner vers le fond de la piste... Elle n'eut pas le temps d'identifier la nouvelle arrivante.
Bah, quelle importance, après tout ? Quelle était la probabilité pour que cette personne soit digne d'un quelconque intérêt ? Après tout, l'holonet est vaste... Et quatre-vingt-dix-neuf pour cent des gens rencontrés s'avèrent n'être que des quidams inintéressants.

1,2,3… 1,2,3…

Ça y était ! Illumination ! Elle se souvenait ! André Rieu !
Oui, le célèbre André Rieu, appelé également "le boucher auriculaire hollandais" !
Avant 2011, en fait avant que ces capacités mutantes ne se réveillent, il n'avait été qu'un obscur violoniste un peu médiatisé. Puis, découvrant du jour au lendemain le formidable potentiel de destruction de ses nouveaux pouvoirs, il perdit la raison. En un soir funeste de décembre, il tua tout le public venu assister à l'une de ses représentations. A l'aide de son violon monstrueusement désaccordé et de sa capacité extraordinaire de désharmonisation, il fit exploser les têtes de tous ses admirateurs dans un sanglant concerto dissonant. Rattrapé par la justice en 2015, accusé de meurtres, de crime contre oreilles de l’Humanité, d'actes de barbarie sur le bon goût et de profanation d'œuvres du répertoire classique, il écopa d'une peine de prison à perpétuité... Une sacrée ordure que cet André Rieu ! Peut-être d'ailleurs serait-il judicieux d'obtenir sa libération pour pouvoir l'embaucher à la Confrérie Moderne ?

1,2,3… 1,2,3…

Les paroles de Nakor glissaient sur elle. Elle les écoutait en séparant toutes les syllabes trois par trois pour les faire correspondre à la musique. Le vieux français jouait les "jolis cœurs" mais se retrouvait, contre son gré, dans le rôle de "joli chœur".
"Vé-ri-ta ble-ment-ma chère-Ma-ria, je-vous-aime ! Vous-êtes-su ccu-len-te... Et-voir-co mment-vous-a vez-mou-cheté ce-jeune-pré ten-tieux-qui ne-res-pecte au-cun-code d'é-thique-est plus-que-ra vi-go-rant ! Que-fer-ais je-sans-vous…"

Les mots du professeur entraient par une oreille, étaient décomposés rythmiquement, puis ressortaient par l’autre sans avoir été analysés.
Elle s’en rendit compte, se ressaisit et se fit plus attentive.

"... ne laissant là aucune possibilité aux humains ! Les morts seraient sans doute en moins grand nombre si Deklan avait mieux maîtrisé ses créatures. Mais peu importe, nous remontons doucement la pente en nous soutenant les uns les autres. Ainsi va l'Institut, Maria !"

Maria continua à danser tranquillement sans rien répondre. Apparemment, elle n'avait rien raté d'important : Nakor ne révélait aucun scoop. L’Institut Moderne semblait être dans le même état que la Confrérie, pas de surprises.

"Alors Maria, laquelle de mes hypothèses est la bonne ?"

Aïe ! Quelles hypothèses ? N'ayant écouté qu'à demi-mot son cavalier, l'esprit ailleurs, la russe n'avait pas la moindre idée du contenu des hypothèses en question. Elle se montra évasive...
"_ Et bien... La troisième... Je suppose, répondit-elle à tout hasard, mais, au diable nos organisations respectives, j'aimerais passer à un autre sujet si vous le voulez bien..."

1,2,3… 1,2,3…
Contrecoup de la catastrophe de la TransAtlante ? Ces derniers jours, Maria ressentait avidement le besoin de se confier... Mais, en ces périodes de "crises de foi", elle désirait jeter son dévolu sur quelqu'un d'extérieur à la Confrérie. C'est pourquoi elle laissait, pour cette fois, sa langue aiguisée de vipère bien rengainée dans son fourreau
"_ Dites-moi, Nakor, pour quelle obscure raison vous trouve-t-on au Nouvel Institut ? Qu’est-ce qui, un jour, a fait pencher la balance en sa faveur ? J'espère que la question n'est trop indiscrète... Mais, pourquoi l'Institut plutôt que la Confrérie ?"

1,2,3… 1,2,3…
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Nakor

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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyDim 7 Fév 2010 - 9:47

Nakor continuait à valser, le rythme étant ancré dans sa vieille caboche depuis tellement longtemps qu'il n'avait nul besoin de compter ses pas. Il tournait et dansait avec Maria, laissant de coté complètement ceux qui étaient là ou qui étaient en train d'arriver, ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait danser avec une belle jeune femme, qui appartenait en plus à une organisation opposé à la sienne. Nakor prenait donc tous le plaisir holographique qu'il était possible de prendre. D'ailleurs Maria sembla réfléchir profondément avant de revenir dans la discussion en montrant clairement qu'elle n'avait rien écouté. Lorsque Nakor entendit sa premier réponse, il explosa de rire, un rire puissant et très communicatif. La jeune femme n'avait évidemment rien entendu et elle s'en moquait, c'était plus que succulent pour le vieillard, c'était terriblement truculent. Ce qui fit accélérer le pas de Nakor, qui souleva même parfois Maria pour repartir sur le troisième temps dans un cercle grandiose. Puis le vieil homme fut touché d'entendre la vrai question de la jeune femme. Il calma donc un peu le pas, revenant au corps à corps pour qu'il puisse lui répondre les yeux dans les yeux.

"Ma chère Maria, ma très chère enfant, votre question n'est en rien indiscrète. Vous savez, j'ai eu une longue vie, difficile, à fuir la réalité ... je cachais mes pouvoirs, je cachais ma mutation, et le monde normal m'a tout prix! Ils m'ont prit ma femme, qui avait mon fils en elle. J'ai tout perdu! Mais peu importe, la vie m'a apprit une chose : les conflits ne peuvent se régler par la violence ou le refus des compromis. Alors, lorsque j'étais prêt, lorsque j'avais trouvé en moi assez de force pour me battre pour mes idées, j'ai eu à choisir. J'avais devant moi deux solutions Maria! Soit je me battais pour que nous soyons accepté, au coté de l'Institut, soit je me battais pour que les mutants deviennent les êtres supérieurs, qui prendrait un jour le contrôle du monde. C'était le choix qui m'était proposé autrefois par Charles Xavier et Eric Lencher."

Nakor fit alors silence, étant absent légèrement cette fois, il continua à valser, mais en étant perdu dans ses vieux souvenir. La proximité de ses pouvoirs avec ceux du chef de la confrérie, et les façons dont il fut approché par les deux camps. Puis Nakor revint sur la piste, son regard reprit de son intensité et il transperça Maria avec

"Le choix fut simple : jamais le combat ne finira si nous cherchons à dominer les hommes. Et j'ai trop souffert des conflits pour savoir que cela ne prendra jamais fin. Le seul moyen de vivre heureux, dans un monde unis, c'est de travailler pour l'Institut Maria. Je ne jette pas la pierre à la confrérie, puisque vous êtes tous, profondément persuadé que ce que vous faite est juste, parce que du mal vous a été fait ... mais la philosophie qui consiste à dire deux yeux pour un œil, deux dents pour une dent ... le conflit ne s'arrêtera jamais et la paix ne viendra pas!"

Nakor était un brin triste en disant cela, ses conclusions il les tirait d'une longue vie, de quatre vingt dix années de souffrance et de galère. Il ajouta alors, avec beaucoup de chaleur, sur un ton de grand père

"Et toi ma douce enfant, pourquoi as tu choisi de te battre aux cotés de la confrérie?"

La question était sincère, sans jugement, il voulait simplement faire parler la jeune Maria, qui semblait enclin à le faire avec le vieillard qui dansait à ses cotés.
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Koyuki Hara

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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyJeu 18 Fév 2010 - 19:05

[hrp] Bon, il me semble que je dois poster vu que Koji n'est pas là... j'avais oublié, désolée. Je ne peux pas dire grand chose, le post est tout petit. En gros, son pouvoir fait des siennes dans la vraie réalité, à vous de voir si vous le ressentez [/hrp]

Koyuki et Koji se mirent donc à danser au rythme de la mélodie, semblables à Nakor et Maria, mais en modèles réduits. Le tableau était plutôt curieux. Une jolie blonde gracile tournoyant avec un vieillard, un jeune garçon typé asiatique guidant les pas d'une minuscule japonaise au masque autoritaire à peine réprimé. Cet instant aurait pu durer de longues heures, sans que la manieuse de glace ne se lasse. Cela faisait si longtemps qu'elle ne s'était pas amusé ! Tout à coup, elle se souvint qu'elle ne se trouvait pas dans la réalité, mais dans un monde virtuelle. Si elle s'autorisait de tels dérapages, si elle permettait à son cœur de s'ouvrir aux autres, ou plus particulièrement à un autre mutant, cela ne changeait rien à sa vraie vie, où elle n'était qu'une femme morne et glaciale. La joie, l'euphorie présentent semblaient se désintégrer. Le sourire de la mutante se figea. Koji disparu.

Il avait sans doute été déconnecté. La co-directrice du Nouvel Institut s'arrêta donc de danser, préférant regarder virevolter le professeur et la belle inconnue, plutôt que de se retirer à son tour de la réalité virtuelle. La musique battait les tempes de Koyuki, les images devinrent floues. Le froid. Il caressa son doux visage triste, comme si son pouvoir s'était déclenché sans qu'elle en ai le contrôle. Le froid l'enveloppa comme dans un cocon où plus rien ne comptait. Qu'il était agréable !
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyLun 22 Fév 2010 - 23:18

Les derniers mouvements de la valse de Chostakovitch s'écoulèrent sur la piste de danse. Maria jugea qu'il valait mieux en attendre la fin avant de répondre à Nakor. Souriante, les yeux pétillants de vie, elle exécuta une ultime arabesque, guidée par le talentueux prof de physique-chimie... Les dernières notes s'envolèrent et laissèrent place au silence. Ils se saluèrent d'une révérence.
Immobile, toujours dans les bras de son cavalier, Maria fixait de son regard bleu glace les yeux qui lui faisaient face.

"_ C'est ironique, fit-elle enfin, rompant le silence qui s'était installé sur la piste, vous dites avoir vécu une existence chaotique saupoudrée généreusement de malheurs, de multiples expériences auraient pu obscurcir votre âme et vous orienter du côté de la Confrérie. Alors que pour ma part, confrériste convaincue, je n'ai jamais connu que la vie facile ! J'étais et je reste encore aujourd'hui une enfant gavée d'amour paternel et, pourtant, je rejette en bloc les idées de l'Institut Moderne."

Elle recula d'un pas pour se dégager de l'étreinte du vieillard et décrocha son regard.
"_ J'imagine que même Kenjiss et Lemington ne doivent pas avoir eu des vies fondamentalement différentes, poursuivit-elle songeuse, et si ce ne sont pas les expériences personnelles qui nous poussent vers l'un ou l'autre camp, c'est que cela doit être une question de caractère et de convictions."

Cette constatation, elle se l'était déjà faite d'elle-même en observant un à un les résidents de la Confrérie Moderne. Tant d'histoires différentes, d'expériences opposées, tant de malheurs et de bonheurs variés, le passé seul ne pouvait pas être un critère déterminant pour le choix de l'organisation.
"_ Si moi, personnellement, j'ai rejoint la Confrérie, c'est par conviction : je ne crois pas en l'homo inferior, cet ersatz de nous-mêmes, belliqueux et individualiste. Il a bien démontré ces deux derniers siècles son incapacité totale à construire une société heureuse."

Face à Nakor, Maria savait qu'elle n'avait pas besoin de mâcher ses mots. Il était du camp adverse, connaissait évidemment la philosophie confrériste et ne se laisserait pas duper s'il entendait des propos modérés.
"_ L'évolution est en marche, c'est inéluctable. C'est pourquoi, fatalement, la Terre reviendra un jour aux mutants. Ce jour là, quand l'homo superior sera devenu l'espèce humaine prédominante, je ne sais pas s'il fera mieux que son prédécesseur mais je crois que ça vaut le coup d'accélérer un peu les choses pour vérifier ! En fait, j'ai du mal à voir comment ça pourrait être pire !
Et si jamais la solution n'est pas là, si jamais le bonheur n'est toujours pas au rendez-vous, si les guerres, les famines et les maladies se poursuivent dans cette nouvelle humanité, alors peut-être mériterons-nous de tous disparaître. Mais d'ici là, je préfère conserver l'espoir."


A cet instant, un mouvement attira son attention dans la périphérie de son champ visuel. Elle tourna la tête vers l'endroit où se dressait, quelques secondes auparavant, l'autre couple. Koji venait de disparaître d'un coup comme par enchantement : sans doute le résultat d'une déconnexion sauvage.
L'avatar de la jeune femme restante tremblait comme l'image brouillée d'une télévision déréglée. Laissant Nakor sur la piste de danse, Maria fit quelques pas vers l'apparition devenue fantomatique.

"_ Madame ? Fit-elle en s'approchant lentement, madame, vous vous sentez bien ?"

Même si elle ne l'avait jamais rencontré en personne, Maria connaissait le visage de Koyuki Hara par des photos et des vidéos, mais là, les vibrations de l'avatar étaient telles qu'il lui était absolument impossible de l'identifier.
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyJeu 4 Mar 2010 - 18:50

Nakor termina avec plaisir cette petite danse survoltée aux bras d'une femme épatante et intéressante. Ils se saluèrent et restèrent alors là dans les bras l'un de l'autre, Maria prenant les devants de la discussion. Elle expliqua point par point ses arguments et ses plus profondes convictions! Nakor hocha lentement de la tête, avec une sorte de sourire excusé sur le visage, face à toute l'ironie de la vie, sa mixité et sa différence. Le vieil homme continua donc à répondre à Maria

"Vous avez raison, à une même vie, deux êtres humains différents auront des réactions différentes, car il y a un tout, pas seulement notre passé, il y a aussi nos rencontres, ceux sont auprès des autres que nous développons notre façon de voir les choses, d'y réagir! Vous auriez subit les mêmes événements que moi, mais entouré des gens de votre propre vie, vous auriez quand même rejoint la confrérie. Ainsi sont les choses, et quoi que l'on fasse on ne peut lutter contre! Pour ce qui est de notre prétendu domination sur le monde, ce n'est pas parce que l'on se croit supérieur à une autre race qu'il faut forcement l'exterminer ... cela s'appelle le nazisme ma chère et ça a coûté la vie à des millions d'innocents qui n'avaient rien demandé au monde! Pourquoi ne pas pouvoir coexister avec eux, en parfaite harmonie! Je sais ce que vous allez répondre Maria, les humains se sont déchaînés contre nous, ils ont cherché à nous étudier comme des bêtes ... et ils n'auraient pas du faire ça! Et puis en agissant comme eux, vous croyez vous vraiment superior Maria ? Et puis si à chaque plait qui vous est faite, vous devez en faire une à quelqu'un, alors jamais les choses ne s'arrêtent! Et là où nous cherchons à laisser le passé de coté et de créer une société où tout le monde peut vivre en paix, vous chercher à raviver les plais, vous chercher à rester dans le passé et à vivre dans sa douleur! C'est ça que j'ai refusé chez la confrérie ma chère! Simplement ça!"

Nakor termina comme le ferait un vieil homme très fatigué après un long combat qui n'a pas fait beaucoup avancer les choses. Puis Maria se mit à courir vers ... ça alors Koyuki! Ca faisait longtemps que Nakor ne l'avait pas vu cette femme. Il approcha d'elle et regarda ce que Maria scrutait : en effet, Koyuki n'avait pas l'air d'être dans son assiette, peut être un problème de connexion. Nakor dit alors simplement

"Koyuki, est ce que ça va aller?"

Nakor utilisait toujours le prénom des gens qu'il connaissait, quand bien même ils étaient chef de l'Institut.
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptySam 27 Mar 2010 - 16:13

Pour seule réponse à la question de Nakor, l’avatar de Koyuki tremblota de plus belle, comme si sa surface était passée à l’état liquide et qu'elle subissait l'assaut de gouttes de pluie invisibles. Ainsi, pour la première fois, Maria croisait le chemin de la directrice du Nouvel Institut… Une première fois avortée !
"_ C’est bien un problème de connexion, confirma-t-elle en traversant du doigt la silhouette qui avait perdu toute matérialité, rien de grave, je suppose. C'est dommage, moi qui rêvais d’une discussion en tête-à-tête avec Hara, j'ai raté le coche !"

Les relations entre la porte-parole de la Confrérie et Samarah Lemington étant vraisemblablement brouillées à jamais, Maria avait rabattue ses espoirs sur cette directrice qui ne l'avait encore jamais rencontrée... Se disant qu'il était fort probable que l'asiatique soit dotée d'un meilleur caractère que la télépathe !
Elle se détourna de la forme tremblotante :

"_ Revenons à nos moutons, Nakor, reprit-elle avec un sourire, si j'ai bien compris votre discours consensuel et pacifiste, vous avez comparé mes convictions à celles des dirigeants du troisième Reich… Ce n'est pas très flatteur pour moi mais c'est votre avis !
Maintenant, si vous me permettez de m’absenter une petite minute, je pourrai vous répondre en utilisant vos propres mots !"


Elle gratifia ses propos d’un clin d’œil complice :
"_ Ne bougez pas, je reviens tout de suite !"

A peine eut-elle prononcé ces quelques mots que son avatar se désintégra en un million de pixels et se dispersa dans l’espace comme soufflé par le vent.

Maria ouvrit les yeux, son champ de vision était entièrement occupé par le plafond blanc de sa chambre.
Retour à la réalité.
Elle était toujours allongée dans son lit, en nuisette blanche, les deux jambes emprisonnées dans le plâtre. Elle ne prit pas la peine d’enlever son casque, de toute façon, elle replongerait dans la sphère virtuelle immédiatement après avoir mis la main sur ce qu’elle cherchait... Un rapide coup d’œil circulaire suffit pour repérer l’objet convoité. Par chance, il trônait sur sa table de chevet : le bijou qu’elle portait sur la plate-forme transatlantique... Le pendentif avec lequel elle avait filmé en direct l’attaque des humanos. Elle s’en saisit et, en quelques manipulations, le synchronisa avec son casque. Les données stockées pourraient maintenant être transférées.
Lentement, elle reposa l’appareil à ses côtés, se rallongea sur le dos dans son lit et ferma les yeux…

L'avatar de Maria reparut à l’endroit exact où il avait disparu… Quarante-cinq secondes seulement s’étaient écoulées pendant son absence.

"_ Désolée pour l’attente ! Fit-elle, mais je voulais vraiment vous montrer cela !"

D’un geste, elle créa un écran virtuel juste devant eux. Il représentait l’écran d’accueil de son techno-bijou. En deux gestes supplémentaires, elle lança une vidéo.
On y voyait parfaitement un vieillard à l’attitude défiante hurler au milieu d’un champ de bataille :

"_ Bande de fous sans cervelle, ne voyez-vous donc pas que nous sommes plus puissants que vous ? Qui pourriez-vous tuer au beau milieu d'une assemblée qui compte parmi les mutants les plus puissants et les plus influents de la planète ! Quittez les lieux maintenant ou vous mourrez tous !"

La vidéo s’arrêta. Maria ne quittait pas son sourire narquois :
"_ « Nous sommes plus puissants que vous » ? Répéta-t-elle en fronçant les sourcils, « les mutants les plus puissants et les plus influents de la planète » ? « Quittez les lieux ou vous mourrez » ? De telles paroles sont choquantes dans la bouche d’un défenseur du dialogue, de la paix et de l'égalité inter-espèce !"

Elle marqua une courte pause avant de répéter :
"_ « Nous sommes plus puissants que vous »... Ne souffririez-vous pas, mon cher Nakor, de ce complexe de supériorité si cher aux nazis ? A votre avis, que penserons les humains quand ils regarderont cette vidéo sur l'holonet ? Vous croyez-vous vraiment superior, Nakor ?"

Maria jubilait intérieurement ! Enchantée de son petit effet, elle était à deux doigts d'éclater de rire, elle fit disparaître l'écran virtuel.
"_ Vous savez, c’est exactement ce genre d’état d’esprit que nous recherchons à la Confrérie Moderne, surenchérit-elle en montrant toutes ses dents telle un smiley Mister Green, je propose un échange ! Venez chez nous et nous leur enverrons Terry Nohlann !"

Toute à sa taquinerie, elle ne perçut pas immédiatement le point de lumière vif et incandescent qui venait d’apparaître au fond de la salle de réception, à une dizaine de mètres derrière Nakor. Le spot lumineux se mit à grandir...
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyLun 29 Mar 2010 - 20:24

Nakor écouta Maria parler devant le fantôme brouillé de Koyuki et passa à son propre tour une cane qui était apparue dans sa main soudainement, comme un petit caprice du monde virtuel, l'esprit de Nakor n'étant pas à l'aise avec l'idée d'avoir dépassé quatre vingt dix ans et de pouvoir encore marcher fièrement et danser comme un fringuant fougueux jeune homme de vingt ans. La cane passa au travers du corps virtuel de la directrice de l'institut. Un sourire apparu quand la dame aux mains sanglantes reprit son petit discours et fini par disparaître du monde virtuel. Le vieil homme dit à voix haute

"Mais que diable va-t-elle encore chercher"

Puis se mettant à rire, il remit un coup de canne à l'avatar de Koyuki et fit une moue dubitative, en ajoutant

"Et chez vous, que se passe-t-il donc Mademoiselle Hara?"

Mais le vide fit place à la question du vieux professeur et Nakor fut content de voir réapparaître la jeune russe devant lui, un sourire impossible inscrit sur le visage, comme celui qui s'affiche sur le visage de ceux qui pensent avoir gagné le combat à l'avance. Nakor croisa les bras et attendu dans un sourire dubitatif devant l'écran qui venait d'apparaître. Une vidéo de Nakor!!!!! Le vieil homme ne s'y attendait pas et il observa avec délice sa propre image défiante devant la mort et son ombre mortifère. La vidéo se termina et il ajouta avant que Maria ne puisse dire un mot

"Hum plutôt pas mal ce vieux monsieur."

Il gloussa et écouta alors les répliques de la jeune russe. Nakor sentait que Maria était au bord de l'explosion émotionnel tant elle devait être soulagé d'avoir gagné son petit combat. Mais ce ne fut pas elle mais Nakor qui se mit à rire, surtout quand il entendit sa dernière proposition. Il pointa un index accusateur sur Maria et prit la parole de sa voix de vieil homme âgé, sur un ton légèrement professoral

"Ma jeune amie, voyons voyons, à votre age il serait grand temps d'être raisonnable vous ne croyez pas? Sortir comme ça, de son contexte, un dialogue sincère et l'interpréter ... diable, ce n'est pas digne de vous! Surtout quand vous déformez les propos du dit vieil homme. Je n'ai jamais défendu l'idée que nous étions moins puissants que les êtres humains, nous avons des dons supplémentaires qui nous rendent très certainement plus fort. Un homme face à un mutant n'a que peu de chance de gagner. Ce que je critique chez la confrérie c'est son idée qui consiste à dire que, comme ils semblent inférieurs à nous, nous devons les exterminer Maria, c'est contre ça que je me bats, nous sommes plus fort ... oui je le pense! Cela fait-il de nous des dieux qui devons prendre la domination de ce monde en main, je ne le pense pas, je le réfute même! Et quand bien même nous oublions ce que je vous ai dit avant que vous ne disparaissiez et que nous n'écoutons que ce petit enregistrement Maria, je ne dis qu'une chose : à un moment précis, à un endroit précis, des gens ont attaqués un groupe de personne qui était plus puissant qu'eux. Je les ai donc prévenu de cette voie de fait."

Nakor haussa des épaules sans pour autant cesser de parler, le sourire jamais éteint, puisqu'il était en train de contrer la petite réplique de Maria

"Après tout, nous étions sur ce navire, en compagnie des plus puissants mutants de la planète ... en quoi cela est péjoratif, même pour des humains? Cela ne l'est pas jeune fille! Et pour ce qui est de la menace de mort, elle n'a rien de choquant, même dans la bouche d'un vieux soit disant pacifiste! Parce que pacifiste ne signifie pas fou, si on menace ma vie, et que j'ai les moyens d'y mettre un terme, je n'hésite jamais! L'institut n'est en aucun cas prêt à se sacrifier au point de donner sa vie pour montrer que ses idées sont clairement ancré dans le coeur de chacun de ses membres ... surtout que, justement, si nous mourrons, comment continuerons nous à défendre nos idées Maria? Alors que vous me traitiez de pacifiste oui, mais de suicidaire non!"

Nakor se mit à glousser, parce que son propos pouvait alors semblait plus nuancé que précédemment, mais ce n'était pas le cas, en effet Nakor croyais vraiment en la possibilité de cœxister avec les humains, dans la paix, mais cela ne signifie pas pour autant qu'il était enclin à se tuer pour prouver que ce qu'il disait était vraiment en lui comme une profonde conviction. Cela semblait plus simple pour les confréristes, puisqu'ils n'avaient qu'à tuer pour démontrer leurs idéaux. Mais à ce moment précis, les deux mutants risquaient, s'ils continuaient, à entrer dans la définition du bien et du mal et de chercher à savoir si oui ou non, un homme de bien peut tuer. Enfin le vieil homme ajouta pour terminer son monologue

"Mais je prends note de votre invitation et je vous transmettrai ma réponse sous peu, à vous et à Kenjiss!"

Un sourire éclatant fit place sur la bouche de Nakor qui attendit de voir ce que Maria allait répondre à cela, sans même se rendre compte que quelque chose se passait dans son dos.
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyDim 11 Avr 2010 - 20:13

Maria aurait pu rétorquer des monceaux de choses désagréables pour clouer définitivement le bec de ce vieux hibou décati !
Elle aurait pu lui rappeler l'intemporelle loi du Talion, discuter de la philosophie de l'Institut au temps béni de Charles Xavier. Elle aurait pu lui montrer ses talents pour manipuler la presse, lui expliquer en détail comment elle allait s'arranger pour que sa vidéo devienne un scandale à l'échelle internationale...

Oui... Elle aurait pu faire tout cela... Elle l'aurait fait en riant... En chantant... En dansant...

Mais hélas, un autre évènement la détourna de ses projets : sa propre mort !

La lueur qui était apparue derrière Nakor, quelques instants auparavant, emplit toute la salle de réception en un éclair. Les deux mutants n'eurent même pas le loisir de crier.
En quelques microsecondes, au foyer du phénomène lumineux, s'entrechoquèrent un atome de deutérium et un autre de tritium... De l'association de ces deux isotopes d'hydrogène naquit un bel atome d'hélium, accompagné d'un dégagement conséquent d'énergie sous forme thermique et radiative. Cette énergie s'associa aux énergies conjuguées des milliards d'autres fusions nucléaires avoisinantes pour former ce que l'on appelle, dans le jargon scientifique, une explosion "thermonucléaire".

Au point zéro, dans le volume d'une tête d'épingle, la température s'éleva jusqu'aux quinze millions de degrés standards. L'air se dilata violemment et arracha du sol tous les corps environnants.
Maria eut le malheur de rester vivante suffisamment longtemps pour se sentir voler à travers la pièce, pour sentir ses chairs grésiller sur ses os, consumées par les radiations mortelles. Forte de sa résistance à la mort, elle put vivre l'expérience désagréable des globes oculaires qui explosent sous l'effet de la dilatation thermique des humeurs vitrées... Chaque molécule de son corps se désintégra... Après une seconde, Maria Aleksandrovna Yevgeniyen ne formait plus qu'un petit tas de cendres fumantes.

Le foudroiement de la lumière mortelle et le bruit assourdissant de l'explosion furent suivis du noir et du silence propre au néant...

L'esprit de Maria était en pleine panique.

Ce pouvait-il être cela la mort ?

Une conscience éveillée pour l'éternité dans un univers sans sensation ?

Au bout d'une durée indéterminée... des secondes ? Des heures ? Des années ?... le vide se modifia.
Une douce lumière bleue emplit un point de l'espace. La lueur angélique s'organisa et forma des lettres de l'alphabet.
Un message des dieux ?

Bouleversée, Maria plissa les paupières pour lire, sans même s'étonner d'avoir encore des paupières à plisser.
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyVen 16 Avr 2010 - 14:20

Nakor était en train de parler, il venait juste de finir son allocution quand soudain il fut violement projeté au fond de la pièce holographique dans laquelle il se trouvait. Une chaleur intense mêlée à un souffle d'une telle force que le corps fut littéralement broyé contre le mur avant de fondre sur place. Les circuits électriques qui reliaient Nakor à l'holomonde transmirent un bref instant, une décharge d'énergie telle que la douleur en fut palpable, une colossale douleur lancinante qui disparu rapidement! L'avantage avec l'holomonde c'est qu'en toute logique, l'esprit peut rester en dehors de la souffrance, puisque ce qui se passe tien plutôt de l'onirisme que du réel. Surtout pour un vieil homme qui est venu au monde avant que tout cela n'existe. Pour Nakor, se déplacer dans l'holomonde, c'était comme de se déplacer dans un film très bien réalisé, en trois dimensions et dans lequel il avait subitement un rôle. Mais étrangement la connexion ne fut pas coupé, et l'hologramme de Nakor se remit en place au bout d'un temps indéfini, mais cette fois, terminé la reconstitution de la TransAtlante. Il se retrouva sur le sol détruit d'une vaste étendue de sable et de terre craquelé, une terre de désolation où la vie n'avait plus lieu d'être. Il émanait encore une chaleur forte et des radiations puissantes au cœur de l'explosion qui venait de se terminer. Nakor fit apparaitre, par le biais de l'holonet, un compteur Geiger, se demandant si ce qui venait de se passer était bel et bien ce qu'il pensait. Il y eut un énorme bruit et le compteur explosa sur place. Le vieillard regarda sa main et les morceaux brisés du compteur avant de s'exclamer

"Foutu bordel de nondidiou!"

Nakor se tourna et vit l'hologramme de Maria reprendre forme lui aussi. Nakor avait l'œil hagard et regardait partout en même temps. Il ouvrit grand les yeux et se tourna vers la lumière bleue qui venait d'apparaitre et qui prenait forme. Machinalement, le corps constamment en train de se reformer grâce aux services de l'holomonde, Nakor s'avança, en claudiquant sur sa canne, jusqu'au symbole qui venait d'apparaitre. Le vieillard posa ses yeux sur une forme qu'il ne connaissait que trop bien : un champignon atomique. Cette espèce de masse énorme et nuageuse, de poussières soulevées après une explosion nucléaire. Sans parvenir à croire un seul mot sortant de sa bouche, Nakor se tourna vers Maria et s'exclama

"Par tous les dieux ma chère, nous venons de vivre une explosion thermonucléaire. Encore un peu de réalisme et nous étions morts sur nos lits, à l'autre bout de l'holomonde tellement notre esprit aurait cru à cette destruction sans faille ... voyez la catastrophe que crée une explosion et les effets de ses radiations ... et voyez cela!"

Nakor pointait du doigt le dessous du logo

"Anthrôpos Katastrêpho Tekhnê ... l'humanité détruira la technologie. Ce n'est donc pas une légende, un groupe de cinglé veulent revenir à l'âge de pierre de notre monde, loin de la perversion qu'apporte l'utilisation chevronnée de la technologie ... L'AKT est une menace qui est donc bien réel ... je n'avais jamais cru ces jeunes idiots qui passent leurs temps sur le net à parler de théorie du complot, de manipulation de l'esprit ... ils sont complètement fou Maria ... s'ils progressent encore et qu'ils parviennent à utiliser à ce point la technologie, plus personne ne pourra s'en servir en étant à l'abris d'une mort douloureuse!"

Nakor parlait assez vite, pleins d'idée lui venant dans la tête. En effet, il y a longtemps, il avait entendu parler d'une confrérie de jeunes personnes qui pensaient que l'holonet n'était qu'un moyen supplémentaire de bientôt perdre entièrement son libre arbitre. Craignant que le monde bascule dans une holovie, en oubliant de vivre réellement, ils ont décidé de prendre les armes et de retourner la technologie contre l'humanité et ses utilisateurs, dans l'espoir qu'un jour, toute personne sur terre abandonnera à jamais la technologie. Nakor observa encore ce monde de désolation radioactif et ajouta

"Heureusement ils ne font que faire exploser l'holomonde ... ce qui est facilement réparable, car voyez mon enfant, les dégâts que peut causer une telle arme de destruction massive ... cette terre sous nos pieds ... si elle était réelle, mettrait des milliers d'années avant d'avoir l'espoir de redevenir un jour vivable. Que de folie que l'utilisation de la science avec tant de perversion!"

Nakor se demanda si les agents de l'holonet n'allaient pas bientôt débarquer pour un interrogatoire musclé sur leurs deux personnes. Puis soudainement il se tourna vers Maria et ajouta

"A moins que la Confrérie soit un ennemi reconnu comme tel pour l'AKT!"

Nakor avait le ton d'un homme qui posait une question, un brin accusateur. Après tout, désormais plus rien n'étonnait le vieil homme, dans ce monde tellement décalé de ce qu'il était à sa naissance.
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Alias : Maria Aleksandrovna Yevgeniyen
Race : Mutante
Clan : Confrérie Moderne
Age du perso : 24
Profession : Directrice de la Confrérie Moderne
Affinités : Méprise tous les humains.
Hait tous les humanoïdes.
Pour les mutants, cela dépend de nombreux facteurs subjectifs. (âge, pouvoirs, sexe, alignement, hobbies...)
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyMer 21 Avr 2010 - 19:54

Mains sur les hanches, Maria contemplait solennellement le monde de désolation qui s'étendait dans les quatre directions.
Le sol noir vitrifié avait été aplani par le souffle de l'explosion thermonucléaire. Un vent chaud et sec, certainement chargé de rayonnements radioactifs, soufflait sur la plaine craquelée. On aurait pu se croire sur Mars... Ou, tout du moins, sur une Mars telle que Maria se l'imaginait.
Elle écoutait Nakor sans rien dire, en hochant simplement la tête à chaque phrase pour montrer son approbation, les yeux rivés sur le logo bleu AKT.

L'AKT... Depuis le temps où elle entendait parler de ce groupe extrémiste, enfin il se montrait à elle ! Quelle aubaine !
Les journaux internationaux contaient régulièrement leurs exploits. Ne craignant aucun paradoxe, ces holo-terroristes se servaient du progrès pour répandre dans le monde leurs idées rétrogrades... Quelle ironie !
Par contre, on ne pouvait pas leur retirer un certain talent.
Une enquête internationale était en cours pour découvrir l'identité de ces oiseaux mais pour l'instant, ils s'étaient avérés plus malins -voire plus doués- que la cyber-police.

"_ Je ne pense pas que la Confrérie Moderne représente pour eux un ennemi bien différent du Nouvel Institut, rétorqua Maria au vieil homme, sur ce point là, nous n'avons guère de dissension. "

Le logo cyan ATK disparut petit à petit. Elle se tourna vers Nakor.
"_ Écoutez, reprit-elle très sérieuse, je pense que nous allons avoir de la visite. Il me semble très peu probable que cette attaque soit le fruit du hasard ! Il y a quelques minutes à peine, deux têtes connues des deux plus importantes organisations mutantes du monde étaient connectées simultanément sur un holosite peu fréquenté !
AKT a sauté sur l'occasion... Par contre, "ils" n'avaient pas prévu qu'Hara se déconnecte aussi vite !"


Maria affichait un sourire radieux, elle était aux anges. Pour elle, rencontrer de vrais agents du chaos était tout bonnement émoustillant ! Des types super doués dans leur domaine, capables de déstabiliser tout le système en place... Il fallait absolument qu'elle obtienne une alliance !
"_ HÉ, LES GEEKS !!! Hurla-t-elle en direction du ciel, VOUS POUVEZ VOUS MONTRER, NOUS VOUS ATTENDONS !!"

Le décor post-apocalyptique autour d'eux montrait que l'holo-réalité qu'ils arpentaient était toujours sous l'emprise d'AKT... Donc complètement hermétique à toute détection extérieure. Si des cyberflics passaient par hasard dans les parages, ils ne verraient qu'un holosite de la transatlante en plein plantage. AKT savait être discret !

A quelques mètres du couple de mutants, une lumière blanche inonda la vallée.
A l'origine de ce déluge flamboyant, un fœtus immaculé dans un cocon translucide flottant à un mètre soixante-dix du sol. Maria commença à courir vers l'apparition :

"_ Allez venez ! Fit-elle à Nakor en riant, et soyez digne de la fonction à laquelle vous venez d'être catapulté : porte-parole du Nouvel Institut !!"
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Nakor

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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptySam 24 Avr 2010 - 11:48

Maria avait était une élève attentive et elle répondit avec franchise à la question de Nakor. Le vieil homme se grata le menton et ajouta

"En effet, je pense que nous formons les uns comme les autres des ennemis clairs de l'AKT, puisque nous usons follement de technologies, même souvent avant-gardistes par rapport au grand public ... peut-être que dans leur esprit, nous sommes leurs ennemis, de manière commune! Ce serait amusant!"

Nakor s'était mit à sourire, l'Institut et la Confrérie moderne, tous deux réunis au sein d'un même combat. Cela avait de quoi amuser terriblement le vieil homme. Maria expliqua ensuite qu'ils avaient tous les deux de grandes chances d'être bientôt visité par des membres de l'AKT. Nakor hocha la tête rapidement en répondant

"En effet, il y a de grandes chances que des membres hauts placé de l'AKT interviennent auprès de nous, pour transmettre une menace ou un message clair! Et comment mieux le faire qu'en présence de deux grosses têtes ... oui je crois que vous avez raison Maria, mais j'ai en même temps la terrible impression que nous allons faire face à un lapin et a un pingouin plutôt qu'au vrai visage de ces individus!"

Nakor fit claquer sa langue, il trouvait complètement stupide cette manie de se cacher au travers de choses ineptes comme un lapin rose géant ou toute autre sorte d'avatar stupide. Nakor appréciait que les gens soient comme ils sont réellement, dans le monde réel comme dans le monde virtuel! L'idée même de se cacher autrement que par un masque impliqué une idéologie qui ne plaisait pas au vieil homme. Décidément, Nakor était un brin dépassé par son époque. Mais il faisait avec, et de son mieux pour s'y inclure, sans pour autant perdre son âme. La jeune slave se mit à hurler, afin de faire venir ces personnes là. Elle lui lança une petite interpellation avant de se mettre à courir

"Pfff, comme si je n'étais jamais digne de rien ... vilaine crapule va!"

Dit-il une fois que Maria s'était mise à courir. Nakor avait dit cela en marmonnant dans sa barbe puis se mit à glousser en voyant la jeune Maria excité comme une jeune fille devant une nouvelle poupée, il trouva cela amusant, voir même touchant. Il se mit donc à courir après elle jusqu'à la rattrapé devant cette apparition grotesque : le cocon prenait forme il s'agissait d'un véritable cocon de chenille. La lumière s'intensifia et comme le renouveau transformant de la vie, il sortir de ce cocon un magnifique papillon, léger et presque vaporeux, flottant tranquillement en balançant, à l'aide des reflets de la lumière, une multitude incroyable de couleurs naturelle. La nature personnifiée dans tout ce qu'elle a de beau. Un arbre se mit à pousser en quelques secondes et le papillon d'une taille impressionnante se posa délicatement sur une des branches. Un cri colossal se fit alors entendre dans le lointain, un cri de bête terrifiant. Puis le vent se souleva en la terre se mit à trembler. Une bête était en train de courir vers eux, elle se rapprocha à une vitesse impossible pour l'animal qui s'approchait. Un énorme mammouth, comme on en voit dans les zoos archéologiques, mais trois ou quatre fois plus grand arriva à vive allure et stoppa sa course lorsqu'il fut proche de l'arbre. Il poussa son cri une nouvelle fois et le vent stoppa ainsi que les tremblements de la terre. Il y avait donc face à Maria et Nakor, un papillon doux et magnifique, ainsi qu'un vieux mammouth antique, puissant et dévastateur : les deux représentations d'une nature sans technologie! De la puissante et de la force, mêlé à la beauté et à la fragilité du monde. Le papillon se mit à parler d'une petite voix douce, presque hypnotique

"Bonjours à vous deux!"

Le mammouth lui, utilisa une voix rocailleuse, profonde et forte

"Voyez, créature, les dégâts que peuvent causer à notre monde, votre technologie. Voyez ce qu'il arriva un jour, si l'AKT n'est pas entendu!"

Les deux animaux attendirent alors que les mutants prennent la parole le visage tourné par respect, en premier lieux vers celui qui semblait être le plus ancien des deux. Nakor inclina légèrement le visage et prit alors la parole

"Je me permets de me présenter ... je suis Nakor, membre éminent de l'Institut, représentant d'une grande partie des mutants sur notre planète!"

Nakor se tourna ensuite vers Maria pour qu'elle prenne la parole et qu'elle mène ensuite la discussion, après tout c'était elle qui semblait le plus excité à l'idée d'échanger avec ... ces créatures!
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyJeu 29 Avr 2010 - 1:43

Les bras croisés, Maria laissa Nakor se présenter en premier. Et, plutôt que d'imiter la politesse de son ainé, elle prit le parti de rester silencieuse, passa les mains dans le dos et commença à tourner autour des deux créatures virtuelles pour les détailler sous tous les angles.
Elle accomplit un tour complet avant de se poster de nouveau face aux quatre yeux :

"_ Les présentations sont superflues, n'est-ce pas ? Demanda-t-elle enfin avec un sourire complice, vous ne nous auriez pas "convoqués" ainsi sans savoir qui nous sommes... Je me trompe ?"

Le papillon ouvrit grand ses ailes comme pour s’étirer et se pencha vers elle. Sa trompe s'allongeait et se rétractait au rythme de ses paroles :
"_ Maria Aleksandrovna Yevgeniyen, se mit-il à réciter en faisant effectuer à sa tête une rotation à trois cent soixante degrés, née le 16 février 2029 à Moscou. Mère : Ekaterina Tereshkova, mannequin, décédée. Père : Aleksandrov Yevgeniyen, diplomate, cinquante-quatre ans. Vous avez fait votre scolarité dans les écoles moscovites Boris Pasternak, Pavel Tcherenkov, Lev Landau et Simon Kuznets. Vous avez été internée à l’hôpital psychiatrique Metchinkov de Moscou le 8 juillet 2043. Vous en êtes ressortie un an plus tard. Vous êtes arrivée à la Confrérie Moderne le 3 avril 2050… Effectivement nous avons une vague idée de qui vous êtes !"

Maria perdit d'un coup son beau sourire ! Il fallait se rendre à l'évidence, malgré toutes ses précautions, toutes les démarches administratives et tous les pots-de-vin versés, il semblait encore possible de déterrer son passé psychiatrique !
Saloperie de lépidoptère !
Elle jeta un regard sombre à Nakor, un regard signifiant clairement : "Pas de commentaire ! Et que ça reste entre nous !".

"_ Et j'imagine, reprit-elle d'une voix baignant dans l'hélium liquide, que vous avez des projets nous concernant, n'est-ce pas ? Alors qu'allons-nous devenir ? Des otages ? Des témoins ? Des intermédiaires ? Des macchabées ?"

Ces derniers mots, elle les avait prononcé avec lassitude. Les terroristes étaient des gens toujours très prévisibles.
Le mammouth et le papillon tournèrent le regard l’un vers l’autre, d'un air ahuri. Apparemment, ils ne s'attendaient pas à cela.

"_ Rien de tout ça, en fait, répondit rapidement le paléo-pachyderme, nous avons simplement… J’AI simplement... besoin d’aide !"

Maria joua les idiotes :
"_ Désolée, vous vous êtes trompés de personnes... Les études de médecine vétérinaire que je n'ai pas suivies ne m'ont rien appris concernant les mammouths et les papillons géants ! Et je doute que mon vieil ami Nakor soit beaucoup plus calé que moi dans ce domaine !"

La suite était prévisible :
"_ Certes, il est temps, commença la papillon, de reprendre notre vraie forme." Finit le pachyderme.

Bien évidemment, comment pouvait-on décemment demander de l'aide caché derrière une fausse identité ? Maria retrouvait son sourire et se frottait les mains.
Les deux créatures numériques s’embrasèrent dans un déluge de lumière. Leurs formes se réduisirent à deux sphères de feu, l'une rouge, l'autre bleue. Rapidement, les boules se rapprochèrent et fusionnèrent ensemble.
Une silhouette humaine irradiant de lumière verte se matérialisa au milieu de ce maelström.
Le spectacle pyrotechnique s’estompa petit à petit.
Il y avait un jeune homme... Un ado... l'attitude nonchalante... les pouces fourrés dans les poches de son jean... la casquette vissée sur la tête.

Spoiler:
"_ Je suis un mutant, dit-il d'une voix mal-assurée, je viens juste de le découvrir... Et ça me pourrit la vie ! J’ai besoin qu’on m’apprenne à gérer mes pouvoirs, très rapidement…"

Un ange passa...

Maria était restée paralysée en mode "bouche bée" :

"_ Mais… Mais... Balbutia-t-elle au bout de quelques secondes de silence, tu... Tu es un gosse ?"

Le jeune homme ne se laissa pas démonter :
"_ J’ai quinze ans, madame, je m’appelle Adam… Et j’ai besoin d'aide !"

Maria se tourna vers Nakor avec un sourire incrédule. Comment cela pouvait-il être possible ? Le terrible groupe terroriste AKT traqué par la cyber-police ne pouvait-il vraiment être qu’un drôle d'adolescent aux airs de no-life ?
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyMer 12 Mai 2010 - 20:13

Pendant que l'animal parlait, Nakor se tourna vers Maria et la regarda avec de plus en plus d'intensité. Il se mit alors à sourire et garda toutes les remarques acerbes et très faciles qu'il aurait pu placer à ce moment là! Maria et l'asile psychiatrique! Très très très intéressant. Nakor se retint de rire et suivit la discussion et approuva la jeune femme lorsque les animaux parlèrent d'un besoin d'aide quelconque. Quoi que cela amusa Nakor de voir Maria encore capable de faire de l'esprit après les révélations du papillon. Décidemment cette jeune femme ne doutait de rien et surtout pas d'elle. Mais la suite prit de cours autant l'un que l'autre des deux mutants. En effet les deux animaux se réunirent pour ne donner naissance qu'à une seule et même forme, celle d'un ... d'un adolescent!?!!!??? Un adolescent d'une nonchalance presque décourageante, une énorme casquette sur la tête, les mains dans les poches. Nakor avait toujours trouvé cela amusant de se dire que les jeunes paraissaient souvent plus qu'épuisé alors qu'il avait la force de l'âge, mais qu'ensuite les vieux faisaient tout pour donner le change et faire croire qu'ils étaient en forme! Le vieillard se mit à sourire légèrement avant d'entendre les propos de celui qui avait mit au point l'AKT. Il tourna la tête vers Maria au même moment qu'elle, puis son métier revint sur le devant, ses habitudes de pédagogues qui toute sa vie avait eut à faire à des adolescents ne purent rester bloqué et Nakor s'approcha un peu, laissant Maria quelques secondes en retrait. Nakor employa un ton neutre, mais qui montrait qu'il parlait tout en réfléchissant, le cerveau en ébullition, Nakor commença

"Adam tout cela est tout à fait ... impressionnant! En tout cas en ce qui me concerne! Tu a quinze ans et déjà tu es un pirate du cyber espace mondialement reconnu et traqué comme une proie de choix par les forces de justice. Vraiment je tenais à te le faire savoir, je suis en tant que vieux crouton, complètement impressionné. Mais si j'entends bien ce que tu nous dis, et dieux sait que j'entends encore assez bien à mon âge, tu viens de découvrir tes pouvoirs depuis peu, or cela fait quand même pas mal de temps que la cyber police veut te mettre la main dessus ... Alors ce n'est pas de ton pouvoir que te viens la capacité de modifier à ton grés le cyber espace. Ce qui ne te donne que plus de gloire à cela. Mais si ce n'est pas ça, alors qu'est ce que ça peut bien être?"

Le vieil homme tenait tout de même à faire comprendre au jeune garçon qu'il n'était pas un vieux fou sorti de nulle part, et à la cervelle ravagée par le temps. Nakor se tourna vers Maria et continua avant qu'elle ne lui reprenne la parole et qu'il ne puisse en placer une avant qu'elle ne tente de l'enrôler dans la Confrérie

"Je pense que nous allons bientôt le savoir hein? Mais une chose doit être dite avant tout! Le pouvoir que possède un mutant est un fardeau s'il n'est pas maitrisé. Mais ce n'est pas une raison pour faire n'importe quoi et accélérer un apprentissage parfois bien long Adam. Alors dis nous un peu ... sommes nous censé t'apprendre maintenant tout ce que nous pouvons ou bien vas-tu accepter de nous rencontrer dans le monde réel, afin que nous puissions faire de ton don, non pas un fardeau, mais une partie intégrante de toi même!"

Nakor était sincère, il avait toujours défendu l'idée qu'un mutant n'était que le propre instrument de sa destruction si jamais il ne maitrisait pas son pouvoir. Et Nakor se voyait mal, là tout de suite, tenté de faire quoi que se soit pour aider le jeune garçon, dans un monde virtuel. En effet il ne pouvait pas voir les effets de son pouvoirs, ni même en sentir la portée. Il fallait que le jeune Adam accepte de les rencontrer dans le monde réel, sinon il ne progresserait pas. Nakor se demanda alors si Maria, pour l'attirer du coté de la confrérie, serait prête à lui mentir et à lui faire miroiter monts et merveilles sur de vaines promesses de maitrise quasi instantanée de son pouvoir. Le vieil homme se moquait de savoir dans quel groupe il viendrait vivre, tout ce qui lui importait, en tant que vieil enseignant, c'était vraiment d'aider Adam, et cela se sentait dans le ton du vieillard. Mais Maria aurait peut-être des arguments fracassants. Si c'était le cas, il faudrait que Nakor les détruise et rétablisse la vérité, sans quoi le jeune homme si malin en informatique serait perdu dans la court des grands, surtout si cette même court était composée de gens comme la slave.
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyDim 23 Mai 2010 - 17:42

Un sourire un peu gêné sur les lèvres, Adam souleva sa casquette et gratta la masse de cheveux noirs qu’elle emprisonnait.
"_ Merci pour les compliments, m’sieur, fit-il en inclinant légèrement la tête, mais si la cyber police ne m’a pas encore attrapé, ce n’est pas seulement à cause de mes facilités ou de mes processeurs quantiques overclockés… C’est d’abord parce qu’ils recrutent n’importe qui, pourvu qu’il sache naviguer sur l’holonet avec du matos préhistorique…"

L’image du jeune homme se mit à tressauter de façon erratique. Pendant quelques secondes, l’avatar se fixa dans une immobilité irréelle, comme si le temps venait de s’arrêter.
Maria, intriguée, s’approcha prudemment du jeune homme, l’index tendu devant comme une lance de chevalier. Arrivée à quelques centimètres, elle testa la vitalité de la statue en lui enfonçant le doigt dans la joue.
Au même instant, Adam se remit à bouger, la faisant sursauter de surprise :

"_ Je suis sincèrement désolé, s’excusa-il avec un sourire confus en reculant prestement d'un pas, petit problème de connexion, il se peut que ça m’arrive encore… Que disions-nous ?"

Maria se ressaisit, un peu étonnée de le voir prendre ainsi de la distance :
"_ Monsieur Nakor t’interrogeait sur la nature de ta mutation, rappela-t-elle, et il arrivait à la conclusion très judicieuse que ton talent de hacker n’avait rien à voir !"

Adam hocha la tête, évitant son regard :
"_ Effectivement… Fit-il, ce que vous avez vécu, l’explosion thermonucléaire, la vallée post apocalyptique, le papillon et le mammouth, est à la portée de n’importe quel être humain un peu motivé, très tenace et bien équipé… Ce ne sont, après tout, que de vulgaires holosites piratés et imposés par quelques routines d’ holojacking."

Le ton du jeune homme ne laissait transparaître aucun embryon de fausse modestie. Il ne semblait pas se considérer lui-même comme un génie… Seulement comme un ado ayant poussé un peu plus loin son amour pour un hobby.
"_ Mon pouvoir me casse les pieds. Il est, entre autres, responsable de la brève déconnexion à laquelle vous venez d'assister. Et je crains qu'à terme cela ne me force à arrêter complètement mes activités…"

"_ Oui… Et ? Quel est ce pouvoir… ?" Demanda Maria qui commençait à en avoir marre qu’il tourne autour du pot.

Adam regardait le sol et tapait du pied un morceau de pierre vitrifiée.

"_ Mon corps se charge constamment d’électricité et peut se décharger à n’importe quel moment, dans n’importe quel objet."

La lumière de la compréhension illumina le visage de la russe.
"_ Et donc, tu as peur pour ton fragile matos ? C’est bien ça ?"

Adam hocha la tête, sans lever les yeux.
"_ Oui… J’ai déjà grillé deux cartes holographiques comme ça…"

Quelque chose chiffonnait Maria et ce n’était pas seulement le fait que ce jeune homme évite constamment de croiser son regard.
"_ L’électrogenèse est un problème relativement courant dans le monde mutant, expliqua-t-elle sur un ton professoral, c'est presque un cas d'école et il est aisément surmontable… Avec des combinaisons isolantes, par exemple !
La maîtrise de ce genre de pouvoirs - dits élémentaires - ne pose habituellement guère de problème à son détenteur. Cela demande du matériel d’entraînement standard. Soyons honnêtes, je pense que le Nouvel Institut est aussi à même de répondre à tes besoins que la Confrérie Moderne…"


"_ Très bien..." Répondit simplement Adam.

"_ Mais ça… Je suis sûre que tu le savais déjà ! Après tout tu es capable de ressortir des morceaux choisis de mon passé, tu sais trouver par toi-même les informations là où elles sont… Je me trompe ?"

"_ Oui, c’est vrai, répondit-il d’une voix de plus en plus basse, je savais que vous seriez capables de résoudre facilement mon problème."

"_ Alors, très naturellement, une question me taraude, poursuivit-elle en se mettant à tourner autour d’Adam comme elle l’avait fait autour du mammouth, pourquoi avoir fait appel aux deux organisations ?
Tu dois connaître en détails nos philosophies respectives –même les moins avouables publiquement– Alors pourquoi ne pas avoir seulement contacté celle qui est la plus proche de tes convictions ?"


Elle termina son tour et se posta en face du jeune homme, juste à côté de Nakor.
Adam gardait la tête baissée.

"_ En vérité, je me sens plus proche de l’Institut !" Balbutia-t-il en regardant le sol.

Flûte !! Mais, les bras croisés, Maria attendait la suite : la phrase commençant par « mais… ».

"_ Mais… Reprit-il au bout de quelques secondes en déglutissant, j’admire vraiment beaucoup ce que vous faites, miss Yevgeniyen !"

Rouge comme une pivoine, il tendit la main droite vers elle et fit apparaître une belle rose rouge. Le sourire de Maria s’étira jusqu’aux oreilles… Elle comprit, d’un coup, beaucoup mieux tout ce drôle de manège ! Ravie, elle donna un coup de coude victorieux dans les côtes de Nakor.
"_ Oh merci ! C'est trop chou !" S'extasia-t-elle, en sautillant sur place, les yeux pétillants.
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyDim 6 Juin 2010 - 16:55

Nakor écouta avec un léger amusement dans les yeux le jeune homme qui se passa la main dans les cheveux. Quelque chose était évident dans tout ça, Adam était gêné! Nakor ne savait pas par quoi, était ce de faire face à deux adultes, de les avoir piégés ou bien simplement de faire face à une femme. Cela fit ouvrir un grand sourire à Nakor qui ne perdit pas une goutte de la suite des événements. Maria avait décidé de reprendre la partie et de tenir le plus de discours possible. Nakor se grattait le menton tout en comprenant de mieux en mieux le problème d'Adam, en effet une surcharge d'électricité statique pouvait être mortelle pour le matériel de haute technologie qu'il devait utiliser pour parvenir à prendre l'holonet pour un grand terrain de jeu. Mais la russe prit la parole et récita une sorte de leçon, comme une publicité et Nakor la regarda alors, tout à fait perplexe, le sourcil droit relevé alors que le gauche n'avait pas bougé.

"Maria! ... Vous êtes un publiciste de choc mais par tous les dieux du ciel l'époque des super héros en costumes ridicules et révolu depuis longtemps. Il faut vous remettre à la page enfin! Une combinaison ... UNE COMBINAISON!"

Puis Nakor se mit à glousser et continua

"Ce serait tout à fait grotesque voyons! En maitre des métaux je peux t'assurer qu'il est aisé de fabriquer un bracelet ou un anneau discret, fait d'un mélange sophistiqué de métaux conducteur et de métaux isolants. Un tel alliage peut aisément permettre une circulation des flux électrique avec un rapide épuisement de ceux ci sans que les pertes par effet joules viennent te bruler. Il nous suffit de trouver suffisamment d'un alliage qui possède une très faible épaisseur de peau et le tour est joué! Pour cela il faut tout de même étudier d'un peu plus prés ton énergie interne, pour en connaitre la capacité de charge et autre ... mais rassure toi, nous nous passons de combinaisons depuis longtemps déjà."

Puis Nakor croisa les bras et planta un regard satisfait dans les yeux de la slave, comme tout professeur aurait fait, en pointant les petites erreurs d'un raisonnement maladroitement mené par une élève un brin prétentieuse. C'est Adam qui tira au clair l'affaire en ajoutant

"Oui c'est en effet ce qui me semblait m'sieur"

Avec un peu de gratitude dans la voix. Maria continua néanmoins à le questionner et il finit par dire quelques petites choses avant d'offrir une rose à Maria. Elle donna un coup de coude et Nakor et saisit la fleur, toute victorieuse qu'elle était. Nakor se mit une fois de plus à rire dans sa barbe et ajouta, en regardant Maria dans les yeux

"Mademoiselle Yevgeniyen, une fois de plus vous montrez votre talent à n'entendre qu'une partie des choses qui vous sont dites et à les transformer à votre guise! Notre jeune ami a précisé qu'il admirait ce que vous faisiez vous ... or, vous n'êtes pas la haute représentante de la Confrérie moderne, c'est Kenjiss qui en est le chef. Cela me mène à une conclusion frappante qui est la suivante : alors qu'il ne cite que vous pour parler de la Confrérie, il cite clairement le nom de l'Institut! J'en déduis que, ce serait plutôt à moi de vous donner un petit coup de coude victorieux. Mais c'est une chose que je ne ferai pas! Il n'y a pas de victoire ici, personnellement je ne vois que le besoin d'un homme à apprendre à maitriser son pouvoir afin de pouvoir vivre plus sereinement."

Nakor se tourna maintenant vers Adam et prit un ton parfaitement interrogatif afin que son interlocuteur comprenne le début de son intervention

"Adam ...?
Tesla m'sieur, Adam Tesla"

Nakor ouvrit grand les yeux et se mit à sourire doucement

"Un illustre nom! Même s'il ne travaillait pas exactement sur l'électrostatique ... enfin bref. Ce qu'il est important que tu comprennes c'est que nous jouons, la Confrérie et l'Institut à un jeu un brin dangereux parfois, puisque nous menons nos petits guerres les uns contre les autres. Mais ce qui est important pour un mutant, c'est de pouvoir mener sa vie sans être l'instrument de ses propres pouvoirs. Et là où il existe une grande divergence entre nos deux congrégations c'est que ..."

Mais Adam coupa Nakor et continua sa phrase

"L'institut va m'apprendre sans forcément me demander de faire quelque chose en retour, si ce n'est tenter de mettre mon pouvoir au service du plus grand nombre, pendant que la Confrérie me demandera en échange, un petit coup de main dans sa lutte pour l'apogée de l'homo Superior!
... Je vois que tu es un garçon bien mure pour ton âge! Maintenant que je sais que tu as clairement toutes les cartes en mains, je vais te laisser choisir puisque c'est à ça que mène notre petite rencontre avec monsieur Adam Tesla."

Nakor se mit alors à réfléchir en pensant à quelque chose et ajouta rapidement

"Aurais-tu un deuxième prénom commençant par K mon garçon?"

Puis voyant le visage holographique rougir un peu, Nakor se mit à glousser doucement avant d'attendre la réponse du jeune homme ou une folle intervention de la slave sanglante.
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MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyDim 13 Juin 2010 - 20:41

"_ Oui, m'sieur... K... Karl !"

Un demi-sourire moqueur aux lèvres, caressant son visage avec la corolle de la rose rouge offerte, Maria avait laissé Nakor diriger la conversation. Il s'était gargarisé de ses connaissances en électrostatique, discréditant du même coup ces histoires de combinaison, s'était attaqué au coup de coude victorieux de Maria et cherchait maintenant à installer entre lui et le gamin une relation aux relents paternalistes.

Maria en avait assez entendu, profitant d'une seconde de silence, elle prit la parole :

"_ Et bien, monsieur Condoin, félicitations, fit-elle sur un ton narquois, en applaudissant le professeur, vous vous avérez être un recruteur redoutable d'efficacité ! L’Institut pourra être fier de vous ! Difficile pour moi de faire le poids devant tant d’arguments raisonnables…
...
Cependant..."


Sans quitter Nakor des yeux, telle une vipère, elle alla se glisser dans le dos du jeune homme. Elle l’enserra dans ses bras, se colla suffisamment à lui pour que sa poitrine ferme s’écrase contre ses omoplates et colla sa joue contre la sienne. Le visage d'Adam s'empourpra dans la seconde.
"_ Cependant, reprit-elle un sourire carnassier sur les lèvres, j'ai bien peur que votre grand âge vous ait fait oublier deux-trois choses fondamentales concernant les sentiments humains ! La physique-chimie vous aurait-elle mis une bottine à la place du cœur, Nakor ?"

Elle se décolla et fit faire un demi-tour à Adam pour qu’ils soient face à face, isolés du vieillard.
"_ Ce jeune homme semble tout savoir de la Confrérie Moderne. Il sait quelles sont nos positions vis-à-vis des humains. Il pense peut-être même que l’Institut est plus à même de l’aider… Et pourtant, il m’a quand même convoquée ! Et savez-vous pourquoi, Nakor ?"

Elle s’approcha d’Adam et lui posa un baiser sur le front :
"_ Les sentiments humains dominent toujours la raison ! Notre ami ne sait pas quel organe écouter : sa cervelle ou son cœur ! Je pourrais m’avérer être la pire des ordures nazies, je pourrais vouloir le forcer à enfiler une combinaison électrostatique ridicule, qu’il hésiterait encore !"

Adam restait désespérément muet, le teint cramoisi, le regard vissé au sol. Maria lui fit refaire un demi-tour pour le remettre face à Nakor :
"_ Je vais donc décider pour toi, gamin ! Poursuivit-elle en le poussant dans le dos, rejoins papi Nakor, tu n'as absolument pas l'ombre d'une chance avec moi ! Je ne veux ni de gentils ni de faibles dans mon antre ! De toute façon, nous avons déjà des électromorphes bien plus talentueux et mignons que toi ! Je perds seulement un otaku timide qui joue les pirates informatiques !"

Maria avait prononcé ces paroles très froidement. Suffisamment froidement, en tout cas, pour congeler un cœur adolescent. D'un geste dédaigneux, elle laissa tomber la rose rouge sur le sol et l'écrasa d'un coup de talon.
"_ Maintenant que tu as ta réponse, déconnecte-moi, Adam... Je n'ai plus rien à faire ici !"

Les yeux toujours cachés dans les cheveux, Adam, sans prendre la peine de se retourner, tendit la main gauche vers la jeune femme et claqua des doigts.
"_ A la revoyure, Nakor ! Eut-elle le temps de dire avant de disparaitre, vous pourrez vous vanter auprès des vôtres d’avoir gagné une manche contre moi !"

L'image informatique de la porte-parole s'évapora.
Adam était maintenant seul avec Nakor dans la plaine post-apocalyptique. Immobile et silencieux, il fixait ses pieds, le cœur piétiné.

"_ Je lui prouverai !" Murmura-t-il entre ses dents, au bout de quelques secondes.
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Nakor

Type Gamma

Type Gamma

Nakor

Race : Mutant
Clan : Institut
Age du perso : 90 ans
Profession : Professeur de physique chimie
Points XP : 772


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Contrôle du Métal
Type: Gamma
Niveau: 4

MessageSujet: Re: [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) [RP] Remonter en selle après la chute (Ouvert) EmptyLun 28 Juin 2010 - 14:38

Nakor avait vu juste, les initiales de la soi-disant confrérie pirate du net n'étaient rien d'autre que les initiales du jeune garçon qui leur faisait face. Nakor un petit sourire sympathique sur le visage inclina la tête avec simplicité et ajouta un clin d'œil en direction de monsieur Tesla. Mais voila que la terrible Maria se mit en branle et quelque chose inquiéta Nakor dans son comportement. Ce n'était plus une jeune femme qu'il avait devant les yeux, c'était un serpent holographique avide d'une proie étrange. Elle avait véritablement un regard carnassier qui rappelait un serpent au vieillard. Mais le professeur resta sur place ne bougea pas et ne dit mot! Il attendit et assista à un triste spectacle. Nakor n'avait aucun sentiment particulier envers Maria et il savait précisément à qui il avait à faire, même si elle l'avait un peu étonné. Finalement elle était bien une confrériste, elle savait certes faire preuve de bonnes manières mais au final, elle n'était qu'une pauvre folle prête à tout pour assouvir sa soif de pouvoir et de vengeance contre le monde entier. Par contre Nakor était triste pour le jeune Adam, car à son âge, subir ce qu'elle allait lui faire subir était une épreuve compliqué. La jeune femme profita pleinement de la consistance que l'holomonde offrait en s'appuyant, elle et sa poitrine, sur le dos du gamin, avant de le couvrir de ridicule et mettant son cœur en miette. Maria termina en jetant Adam en direction du vieillard et demanda à être déconnecté. Nakor attrapa donc le jeune homme dans ses bras juste avant qu'il ne tombe sur l'holosol et eut à peine le temps d'ajouter

"Non la physique chimie m'a donné une cervelle! Au revoir Maria et à bientôt!"

Elle fut alors déconnectée, sans que Nakor soit sur qu'elle ait entendu son message. Puis Adam se mit à marmonner, les yeux encore dans le vide que Maria avait laissé. Nakor remit le gamin sur ses pates et prit la parole.

"Enfin Adam, tu n'as rien à prouver à personne, surtout pas à Maria. Crois tu qu'elle soit digne d'un quelconque effort de ta part en te demandant ... en te demandant quoi d'abord? De devenir un monstre, un fou prêt à détruire les humains qui se trouve sur sa route, pour poser sur le trône du monde, un mutant. Allons Adam, tu semble assez censé pour reconnaitre que ce n'est pas une bonne chose! Oublie là un peu ... je sais que tu semble l'apprécier, mais elle est une femme terrible, son venin est dangereux voir mortel et tu y laisseras plus de plume que tu ne le pense."

Puis Nakor reprit son sourire et haussa des épaules, en conservant la parole de sorte à ne pas mettre trop mal à l'aise Adam

"Enfin, si les jeunes savaient ... il faut bien que jeunesse se fasse et que les cœurs s'écorchent un peu. En tout cas tu connais mon point de vu : oublie-la un peu et concentre-toi sur ton apprentissage! Ton pouvoir semble te pourrir la vie. Je te propose deux choses, que tu peux refuser ou accepter."

Nakor avança un peu et posa sa main sur l'épaule du jeune garçon, espérant qu'il ne se retire pas trop vite

"Soit tu viens à l'Institut, je t'y introduirai et nous verrons ensemble, comment faire en sorte que tu prenne tranquillement le contrôle de ta mutation, soit tu ne veux pas mettre les pieds à l'Institut et auquel cas, je te propose que nous nous rencontrions au moins tous les deux ... dans le vrai monde, afin que je puisse tester ton électricité statique et fabriquer dans mon coin un collier ou un bracelet adéquat pour réduire les effets désagréable de ton pouvoir ... et te donner quelques conseils aussi!"

Nakor se recula un peu et attendit de voir ce qu'Adam avait à proposer, quel choix il allait faire, s'il allait accepter, refuser, choisir une des deux options ou proposer autre chose. Le vieillard attendit, ne cherchant qu'une seule chose : aider le jeune garçon. Décidemment une vie à enseigner avait transformé le vieux bougre en machine à aider les jeunes.
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