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[RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé)

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Kenjiss

R.I.P

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Kenjiss

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MessageSujet: [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) EmptyMer 22 Juil 2009 - 1:51

( Arrow British Museum)

La nuit était à présent tombée sur l’Angleterre. Chaque conducteur avait raisonnablement allumé ses phares, l’aide au pilotage et les filtres infrarouges et poursuivait paisiblement sa route. En 2051, l’obscurité n’était plus vraiment un obstacle à la conduite… Jack était très fier de sa voiture, qu’il venait de finir de payer avec la carte bleue de papa. Une splendide décapotable, avec toutes les options possibles, qui attirait les filles comme des mouches… D’ailleurs Helen avait enfin accepté de l’accompagner pour une petite virée en campagne et elle se lovait à présent amoureusement dans ses bras, à la fois effrayée et fascinée par la vitesse du monstre de puissance. Sans l’assistance automatique, la voiture aurait d’ore et déjà fini dans un fossé mais les merveilles de la technologie permettaient bien des folies…

C’est la plus rapide du monde tu sais ?
Hmmm ?

ZOUM

Ce fut en substance ce que virent et entendirent les deux gentils adolescents dans leur belle décapotable rouge. Lorsque Jack tourna la tête, il n’eut que le temps d’entrapercevoir un feu arrière qui disparut en une fraction de seconde, tandis que le souffle du déplacement d’air arrachait le serre tête de la malheureuse Helen…

Kenjiss n’avait jamais été réputé pour son pilotage calme et agréable pour les autres usagers… Le mutant maniait son Harley d’une main de maître, sans la moindre assistance de toutes ces pourritures de gadgets électroniques qui forçaient les conducteurs à des trajectoires sans risques… Le tatoué inclinait sa moto dans les virages, forçait les gaz au max dans les lignes droites, indifférent au sol qui ne demandait qu’à lui sauter à la figure, aux bagnoles en face qui ne faisaient que le ralentir et aux conventions de dépassement… Lui, il fonçait, avec entre les mains l’une des plus belles motos du siècle, une demie tonne de métal et de puissance brute. Ah c’était autre chose que le full plastoc qui continuait à faire des émules… Bon évidemment, la bestiole consommait, et pas qu’un peu. Kenjiss était l’archétype de la cible prioritaire des écolos qui accusaient ses batteries d’hydrogènes de perturber le lamantin arctique.

Accessoirement, la pollution, les limites de vitesses et la sécurité des autres usagers de la route n’effleuraient même pas l’esprit du mutant. Kenjiss serrait les dents depuis le départ. Arriver le plus vite possible à l’Institut était devenu une obsession depuis son départ… June ne devait pas, sous aucun prétexte, croiser Samarah Lemington. Quelle que soit la relation que la psychopathe névrosée de l’Institut avait avec l’humaine qui avait fait irruption dans sa vie, la télépathe n’avait pas à se mêler de leurs affaires. Et encore moins tenter de faire du mal à June… Kenjiss ignorait jusqu’où celle qu’il prenait un malin plaisir à provoquer était capable d’aller, mais ce qu’il l’avait vue faire au musée n’était pas spécialement rassurant…

Il arriva enfin au bosquet. Le rugissement lourd de la Harley se calma enfin lorsqu’il réduisit les gaz, dérapant sans presque même y penser. Personne. Le tatoué fronça les sourcils en enjambant sa moto. Il avait mis une quinzaine de minutes à faire le trajet. En théorie, June pouvait être là en dix minutes… Kenjiss n’avait jamais été du genre inquiet, mais il sentit la pince glacée de l’angoisse entourer doucement son estomac. Certes le retard n’était pas spécialement inquiétant. Mais dans cette situation… Il eut brusquement chaud, trop chaud. C’est alors qu’il s’aperçut qu’il était toujours en costume, un masque plaqué sur le visage et une perruque gominée dans les cheveux… Bordel ! Un mouvement d’humeur envoya le masque loin de lui, laissant enfin la brise rafraîchir son visage, calmant les démangeaisons de la colle… Il se força au calme. A moins que Lemington n’ai dégotté un jet et un parachute, il était impossible, absolument impossible qu’elle soit arrivée avant lui. En revanche, chaque minute pouvait la rapprocher de l’Institut…

A cet instant présent, la Confrérie aurait bien pu subir l’assaut combiné du Cercle et des Usa sans qu’il lève le petit doigt. Kenjiss attendit encore deux secondes. Puis il jugea que le délai était suffisant pour passer à l’action. Si dans dix minutes, June n’arrivait pas… Il prendrait les mesures qui s’imposaient. Du genre dix kilos d’acier crachant une pluie de mort et de destruction. Ca tombait bien, c’était exactement le genre de « mesures » qui attendaient sagement dans le coffre de sa bécane. Et sans aller jusqu’à l’assaut armé, il pouvait toujours effectuer une reconnaissance musclée.
Son communicateur choisit ce moment pour se mettre à vibrer. Kenjiss l’attrapa d’une main fébrile, l’ouvrit en une fraction de seconde pour lire d’une traite le message. June. S’il était croyant, le moment aurait été bien choisit pour un « dieu soit loué… ». Kenjiss était hélas un affreux païen. Mais il devait reconnaître que ces simples mots ôtaient un grand poids de son cœur.


« Problème ici… attends moi… j’arrive »

Problèmes… Ca pouvait signifier un tas de choses. Beaucoup trop de choses. Problèmes du genre "Oh Sam m'arrache les doigts de pied actuellement" ou encore "Ben je me suis cassée une cheville dans l'escalier, c'est bête hein ? " Mais rien d’insurmontable visiblement, puisqu’elle semblait l’assurer de son arrivée… Kenjiss accorda une seconde à son cœur pour ralentir. Samarah ne POUVAIT PAS être arrivée à l’Institut, il en était certain à présent. Les problèmes en questions… Ted sans doute. Un pyro en crise pouvait faire du dégât, à supposer que June avait manqué de quelques secondes… Kenjiss se surprit à espérer que le petit gars s’en était sorti. Peu importe leurs convictions, des jeunes mutants qui mourraient à cause de leurs capacités, c’était toujours un drame… Le tatoué s’adossa à l’énorme moteur de son engin, à peine tiède malgré la course effrénée qu’il venait de livrer. Attendre. Facile à dire… Chaque seconde le rapprochait de l’arrivée d’une dingue à tendance névrotique. Le tatoué croisa les bras. Rester calme… Dans dix minutes il agirait. Pas avant. Rester calme…
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June Appleby

Humaine

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June Appleby

Race : Humaine
Clan : Indépendante, ralliée à l'Institut
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MessageSujet: Re: [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) EmptyMar 28 Juil 2009 - 4:25

( Arrow Urgence, sauvetage et catastrophe !)

Un coup d’œil discret en arrière et June s’assura qu’elle était hors de vue de Camille. Et accessoirement de l’Institut. La jeune femme accéléra alors brutalement pour se remettre au pas de course. Elle aurait du être extenuée, complètement vidée, après toutes ses aventures en quelques heures, mais une force invisible la poussait encore. Une force qu’elle puisait au plus profond d’elle-même depuis des années. Une force que rien ne pouvait arrêter lorsque l’on se persuadait qu’elle était la plus grande de toute. Sa volonté. Inébranlable. Celle qui lui avait permis de tenir la tête hors de l’eau lorsqu’elle s’était retrouvée dans la rue, au plus bas de sa dignité. Celle qui alors, lui avait permis de ne pas sombrer.

Celle enfin qui, parfois lui faisait faire de drôles de choses. Comme par exemple, courir comme une dératée, le visage à moitié recouvert de suie et la paume des mains brûlées pour aller retrouver au fin fond d’un petit bosquet un homme qu’elle n’aurait jamais cru côtoyer un jour de si près. Un mutant. Leur ennemi. Son ennemi ? June n’en n’était plus du tout certaine. Petit à petit, ses convictions s’effondraient comme un château de cartes au gré d’un courant d’air. Mais l’instant de vérité approchait peut-être, à mesure que les arbres du bosquet se dessinaient au loin devant elle. Leurs cimes baignées par un soleil qui après s'être teinté d'une lueur orangée avait disparu pour une douzaine d'heure.

S’il avait tenté de devancer Samarah, Kenjiss devait probablement être déjà là, à se ronger les sangs à l’attendre. Vraiment ? Une infime partie d’elle se sentait… flattée. Presque honorée par tant d’attention venant de sa part. Bon sang ! Elle était humaine ! Lui, mutant jusqu’à la moelle ! Et si pour elle au fond, cela ne faisait aucune différence, elle n’était pas encore certaine que ce soit tout à fait le cas pour lui… vu le passé de l’individu qu’elle s’apprêtait à rejoindre. Quoique. Sa voix dans le communicateur lui avait pourtant semblée vraiment inquiète pour elle. Et il pouvait l’être. Il ignorait dans quelles conditions elle connaissait Samarah et par conséquent, il ignorait aussi qu’elle était probablement l’une des seules que son amie se retiendrait d’exploser avant d’obtenir des explications. Un privilège rare quand on connaissait la liste d’ennemis qu’elle n’hésiterait pas envoyer dans l’autre monde d’un simple arrêt cardiaque.

Bientôt, le bosquet ne fut plus qu’à quelques mètres de distance et June ralentit l’allure. Elle avait déjà l’air assez pitoyable comme ça, alors en plus si elle arrivait complètement essoufflée… D’ailleurs, histoire de rattraper un minimum de constance, elle se frotta énergiquement le visage pour faire disparaître au maximum les traces que Teddy lui avaient laissées bien malgré lui. Au passage, elle se rendit compte que ses mains lui faisaient anormalement mal et elle constata enfin l’étendue de ses brûlures. Elle serra les dents. Elle avait déjà vu pire. Bien pire. Elle frotta également sa veste pour évacuer les poussières mais l’odeur, elle, persistait. Elle grimaça, sa veste était probablement fichue. Mais après tout quelle importance ? Si cela avait permis de sauver Ted ! Elle regrettait juste de se retrouver au plein milieu des bois, l’envie d’une douche se faisait de plus en plus irrépressible !

Quand elle passa l’orée du bosquet, Kenjiss était là. Comme elle l’avait supposé. Presqu’au même endroit où elle l’avait abandonné quelques heures plutôt sans se douter qu’elle le reverrait aussi vite. Mais… il n’était pas seul. Adossé contre une monture de rêve dont peut pouvait encore se vanter d’être en possession de nos jours. Cependant, malgré sa passion pour les cylindrées, l’heure n’était pas à l’admiration de la Harley qui se profilait devant elle. June s’arrêta à quelques mètres du mutant pour récupérer totalement son souffle. Oui, elle avait changé en quelques heures ! On aurait pu la croire rescapée d’un ouragan. Sauf qu’en lieu et place d’un ouragan, elle venait d’affronter un jeune pyro en détresse. Ca laissait des marques aussi.

"Je suis… enfin là. Elle avait encore quelques difficultés à parler, avec sa voix enrouée. Qu’est-ce qu’il s’est passé exactement ? Sam’… au British ??"

Tanpis pour les précautions, les familiarités d'usage et autres secrets de famille. Elle devait savoir précisément les détails de leur rencontre pour mieux parer les évènements à venir. Et puis quand elle leva les yeux vers le visage du mutant, un détail lui sauta à la figure.

"Euh… où est donc passé le beau mutant aux cheveux noirs que j’ai croisé cette après-midi ? Tu t’es mis au blond platine entretemps ? Je crois que j’ai perdu au change dans ce cas… "

Et sans prévenir, elle éclata de rire. Un rire franc, quasi incontrôlable. A la fois joyeux et libérateur. Une façon, comme une autre pour évacuer le stress, la peur et les évènements de la journée. Méthode totalement ‘junesque’. Elle tenta de se reprendre, mais ce fut plutôt laborieux.

"Hum…Excuse-moi… j’avais besoin de… de faire sortir un peu tout ça… D’évacuer. Mais je maintiens le blond ne te va pas du tout !"
précisa-t-elle le plus sérieusement du monde, en espérant qu'elle ne froisserait pas la dignité du mutant

Puis, tout doucement, elle s’approcha de lui mais hésita à le frôler. Malgré l’appel plus qu’irrésistible de ses bras ! De son visage… de ses lèvres.

"Désolée...je... je ne suis plus très présentable… Tu m’en veux si tu risques de t’étouffer à cause de cette maudite odeur de fumée ?"
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MessageSujet: Re: [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) EmptyJeu 30 Juil 2009 - 14:27

On avait tendance à dire que le hasard faisait bien les choses... Et si le tatoué n'accordait aucune espèce d'importance à l'état des vitres de l'Institut, et, de manière générale, à la l'intégrité de la structure après son éventuel passage, il était tout de même soulagé de ne pas avoir à partir "discrètement" se renseigner sur l'état de June...

La petite silhouette de l'humaine était désormais bien visible à l'entrée du bosquet. Seule. Kenjiss eut un demi-sourire. Tout d'abord parce qu'elle était venue, ensuite parce qu'elle ne paraissait pas avoir subit de sévices quelconques, et enfin parce que... il fallait bien le reconnaître, il était heureux, lui, de la voir. June s'arrêta à quelques mètres de lui, visiblement étouffée. Le tatoué décolla enfin son fessier ferme et musclé de sa Harley bien aimée pour s'approcher de quelques pas, sans pour autant se jeter sur la jeune humaine. Même s'il faisait relativement sombre, l'œil exercé du tueur avait noté la cendre sur sa veste, ses cheveux emmêlés et son visage noirci de suie... Hors de question de se jeter sur la malheureuse rescapée de l'incendie tedien. Le tatouage se fronça légèrement, inquiet. Mais avant qu'il n'ai pu ouvrir la bouche, l'humaine prenait le dessus, malgré une voix visiblement éreintée...


Sam ? J'ai eut quelques différents avec Lemington au Brit... Pardon ?

L'exclamation lui avait échappé. Dans l'état où elle était, June se préoccupait encore de son aspect... A lui ? Un sourire réapparut sur les traits du tatoué qui fixa les yeux vairons. Beau ? Kenjiss ne s'était jamais considéré comme beau. A vrai dire, s'il avait voulu attirer les yeux de ces dames, il aurait commencé par se faire effacer l'hideux tatouage qui déformait ses traits. De la part de June... C'était flatteur. Même pour une humaine...

Réflexion stupide se rattrapa il aussitôt.

Blond ? Oh ça... Il arracha sa perruque, révélant sa masse de cheveux noirs de jais soigneusement coiffés sous le blond platine. Une cascade sombre recouvrit à nouveau ses épaules, enfin libérée du carcan qui l'opprimait. June... Je te présente Gordon. Il était plus mignon avec son masque.

Ce fut à cet instant précis que June éclata de rire. Kenjiss eut un sursaut à peine perceptible. L'espace d'un instant, il aurait pu croire que June avait définitivement basculé dans la folie furieuse et qu'il allait être obligé d'utiliser une méthode très twikjeyenne à base de phalanges dans la joue pour la ramener à la raison... Mais le tatoué s'aperçut vite que ce n'était qu'un rire de soulagement, un rire relativement apaisé qui jaillissait de la bouche de June, visiblement soulagée... Le mutant nota ses excuses d'un bref signe de tête, sans parvenir à se départir de la légère pointe d'inquiétude qui prenait un malin plaisir à titiller son estomac. Qu'est ce qu'il s'était passé ? Il avait d'abord cru que June n'avait fait que ramasser les cendres du pyro... Mais maintenant qu'elle était près de lui -et qu'ils ne s'étaient toujours pas touchés-, Kenjiss ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Elle était si... vulnérable malgré ce qu'elle tenait de montrer. Dépourvue du moindre pouvoir, de la moindre défense... Kenjiss fronça les sourcils en s'approchant d'elle. Pas très présentable ? Le tatoué sourit à nouveau. Qu'est ce qu'il s'en foutait de son apparence... Bien sûr, le look de ramoneuse de l'humaine n'était pas spécialement attirant mais il l'acceptait déjà en tant qu'humaine, c'était autrement plus important que son apparence... Et puis il y avait ses yeux. Qui ne parvenaient pas à mentir, pas plus d'à être ternis par la moindre cendre...

T'en vouloir ?

Il y avait tellement de choses plus importantes que trois grains de poussières après tout ! Kenjiss s'approcha encore de quelques pas, passa un bras autour de la taille de la jeune humaine avant de déposer ses lèvres contre les siennes, une fraction de seconde. Qu'importe son état. Le contact était apaisant. Étrangement apaisant... Et puis ses yeux accrochèrent quelque chose dans l'obscurité.


En revanche je vais t'en vouloir si tu ne me laisse pas soigner ça... Le tatoué désigna du menton les paumes de June, visiblement brûlées assez sérieusement. Assieds toi.

Kenjiss se détacha d'elle pendant quelques secondes, ouvrit le coffre de sa Harley. La moitié des objets présents dans le coffre étaient synonyme d'une bonne dizaine d'années de taule, mais il n'en sortit qu'une innocente trousse de secours. Le tatoué disposait toujours du strict nécessaire pour parer au plus pressé. Il s'accroupit près de sa compagne - trop près pour s'acquitter uniquement de son devoir d'infirmier improvisé - saisissant ses mains le plus doucement possible. Brûlures simples. Ce n'était pas grave en soi, mais suffisant pour faire souffrir le martyr à l'homo sapiens. Le spray (tout fonctionnait par spray depuis 2020 et l'invention du concept "on emmerde la couche d"ozone, on sait la refaire !" ) qu'il appliqua sur les paumes ravagées de l'humaine suffirait à la soulager tout en désinfectant suffisamment correctement.

Ted ?

Ce fut l'instant que choisit la bande de gaze qu'il déroulait pour s'échapper de ses doigts malhabiles, incapables de la rattraper à cause de ses phalanges manquantes. En trois secondes, elle revint toutefois flotter devant les yeux argentés du mutant, désormais rendue insensible à toute gravité. Kenjiss pansa sa compagne aussi soigneusement que possible. Bon dieu... Pourquoi l'avait il laissée courir dans l'Institut, à la merci d'un mutant adepte des barbecues improvisés, et pire que tout, d'une télépathe névrosée ? Une simple humaine à la merci de deux mutants... Kenjiss fronça les sourcils, acheva de serrer sa bande sur la dernière plaie, tirant trop fort sur la gaze qui mordit aussitôt la chair meurtrie de l'humaine. Mouvement d'humeur involontaire...


Navré. Je manque d'habitude..

Kenjiss jugea bon de détourner le sujet de la conversation. Il n'était pas parfaitement à l'aise malgré ce que son sourire encourageant tentait de dire. Lui, propre et à peine secoué par une course effrénée dans la nuit, faisant face à une humaine à moitié carbonisée par sa faute, parce qu'il avait été incapable de la protéger... Humaine aussi vulnérable que mystérieuse. Il ne savait toujours rien sur elle, il n'expliquait pas l'étrange attirance qu'il semblait éprouver, pas plus qu'il ne justifiait son comportement trop décontracté en sa présence... Quelque chose ne tournait pas rond. Sans doute son statut d'humaine. Le tatoué fronça les sourcils, jugeant bon de changer de sujet.


J'ai donc croisé Lemingtont au British Museum oui... Elle est douée. En quelques secondes elle m'a chopé dans la foule. Cette malade a sans doute trouvé ton visage dans mes pensées parce qu'elle a entreprit de me décortiquer le cortex... Il grimaça Je ne sais pas exactement ce qu'elle a trouvé, mais elle semble croire que je t'ai agressée. Elle est partie en trompe avec son pote le sablé là... Deklan si mes souvenirs sont bons, en promettant de me broyer le crâne si j'avais touché à un seul de tes cheveux... Un sourire naquit sur les traits du mutant, toujours ravi de son petit tour. Elle n'a rien lu de plus, rien nous concernant en tout cas. A ton avis... Son sourire s'élargit. Que me ferait elle pour t'avoir embrassé dans les bois, à trois cent mètres de chez elle ?
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June Appleby

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MessageSujet: Re: [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) EmptyVen 31 Juil 2009 - 3:41

A peine avait-elle pénétré à l’intérieur du bosquet que Kenjiss s’était relevé de la belle en métal. Loin de se douter qu’il avait très sérieusement envisagé de s’attaquer directement à l’Institut pour s’assurer qu’elle allait bien, June le vit s’approcher d’elle. Elle, une simple humaine. Il l’accueillit d’un sourire. Aussi sincère que l’avait été sa voix dans le communicateur lorsqu’il s’était inquiété pour elle. Elle, une humaine parmi des millions d’autres. Mais une humaine qui pouvait se vanter de mener une existence dépourvue de la moindre banalité. Peut-être cette vie extraordinaire, loin des longs fleuves tranquilles, expliquait-elle toute la différence. Définitivement, June ne partageait aucun atome crochu avec la normalité. Le mystère et l’incertitude quasi persistante la suivaient comme son ombre.

Son sourire, elle le lui rendit. Pour elle, ce n’était pas bien dur. Mais pour lui… Derrière ce masque de cendres, son visage s’illumina. Oui, mesdames et messieurs les anti-mutants, votre pire cauchemar était encore capable de sourire. Spontanément et loin de toute idée manipulatrice. Une lueur d’espoir dans son cœur et… peut-être dans celui du mutant. Peut-être, oui. Déjà, il lui parut que Kenjiss s’interrogea sur son état, mais elle l’avait devancé en lui posant la première, la question sur les raisons de leur retrouvailles… pour le moins brutales et inattendues mais pas forcément désagréables. Elle portait un doux nom qu’elle ne connaissait que trop bien. Sam’… Son amie. Douée, oui. On ne pouvait le nier. Et encore, le mot était faible. Dangereuse et sadique à ses heures, elle demeurait aussi par moment incroyablement futée et bornée.

Il parut surpris lorsqu’elle avait éclaté de rire, bien malgré elle. Mais, comme toujours, June pensait ce qu’elle disait. Ses mensonges étant facilement mis à nus par son entourage, cela faisait longtemps qu’elle ne s’en servait plus qu’à mesure exceptionnelle. Elle se contentait seulement de distiller l’information derrière une semi-vérité lorsque la situation l’exigeait. Du genre situation vitale. Comme par exemple, face à Camille pour ne pas l’alerter de sa soudaine relation plus qu’ambiguë avec le leader Confrériste. Ou bien comme lorsqu’elle irait affronter Samarah pour tenter d’apaiser ses soupçons déjà naissants. Mais pour l’heure, elle venait d’avouer de vive voix qu’elle trouvait le mutant plutôt à son goût. Quelle ironie ! Il y avait certainement un tas d’hommes libres sur cette planète et elle venait sans doute de choisir le plus inaccessible de tous !

"Gordon ? Je ne connais pas ce monsieur mais je ne suis pas sûre de partager tes goûts en matière de beauté masculine"

Car résolument, aucun blond ne figurait au tableau dans la liste de ses ex petits amis. Et comme s’il avait lu ses pensées, le mutant arracha d’un geste brusque cette horrible perruque platine, laissant une cascade de cheveux noirs reprendre la place qui lui revenait de droit. Sur ses larges épaules. June eut une moue satisfaite et un sourire éclatant.

"Vraiment oui…. C’est beaucoup mieux comme ça !"

Et puis, malgré son avertissement, Kenjiss s’approcha d’elle. La jeune femme sentit son bras se refermer autour de sa taille avant qu’il ne l’embrasse doucement. Un baiser presque fugace. Si son visage n’avait pas encore été recouvert d’un douteux mélange à base de cendres et de suie, il aurait presque pu la voir rougir. Légèrement. Eh oui ! Elle était loin à présent l’assurance dont elle avait fait preuve dans la ruelle. Maintenant que de comédie, il n’en restait plus qu’un lointain souvenir. Ses lèvres s'éloignèrent des siennes et June se crispa un peu lorsqu’il passa ses doigts sur ses paumes blessées

"Ce n’est… pas très grave, tenta-t-elle d’assurer d’une voix où la douleur laissait transparaitre tout le contraire. J’ai déjà connu… bien pire qu’une malheureuse petite brûlure"

Des souvenirs passèrent devant ses yeux avant de disparaître tout aussi vite. Mais le mutant ne la laissa pas davantage protester et la força plus que ne l’invita à s’asseoir. June ne résista pas et se laissa choir sur la première souche d’arbre à portée. De son côté, Kenjiss partit chercher quelque chose à l’arrière de sa cylindrée et revint quelque secondes plus tard, visiblement armé d’une trousse de secours. Elle l’ignorait si prévoyant. Pour une éternelle et maladroite tête en l’air comme elle, tant d’organisation avait de quoi surprendre. Lorsqu’il se retrouva à ses genoux et saisit sa main pour la soigner, June se surprit à penser que le mutant ne devait pas s’être trouvé dans cette position très souvent. Voire même jamais face à une humaine. De sa main encore libre, elle passa un doigt sur le visage du mutant, glissant le long de son mystérieux tatouage. Et lorsque ses yeux vairons accrochèrent son regard sombre, elle murmura :

"Merci… Ted n’est pas encore sauvé malheureusement, son état était seulement stationnaire quand je suis partie, elle camoufla tant bien que mal l'once d'inquiétude qui pointait dans sa gorge. On a seulement réussi à calmer sa crise… et évité d’envoyer l’Institut quelque part dans la stratosphère… Mais s’il s’en sort, il restera marqué."

Elle hésita avant de continuer. Personne ne pourrait lui enlever de la tête qu’ils avaient manqué de quelques minutes. Un paquet de secondes qui auraient peut-être tout changé. Malgré tout ce que le mutant pourrait tenter de lui dire pour la réconforter. Mal à l’aise, June confia son autre main au mutant qui la soignait déjà presque aussi habile qu’un médecin. Si l’on oublie le morceau de gaze aux envies fugueuses qui retrouva vite le chemin de sa peau, aidé par le pouvoir en action du mutant

"Son corps… gardera probablement les traces de l’excès de son pouvoir… C’est injuste… il entre à peine dans son adolescence"

Sa voix s’enroua, plus d’émotions que par la fumée cette fois. Et si ses mains lui faisaient trop mal pour les crisper sous l’effet de la colère, elles n’empêchèrent pas deux discrètes larmes de rage de couler le long de son visage. La jeune femme, derrière sa nature bienveillante et optimiste, derrière son apparente force de caractère, avait elle aussi ses périodes de faiblesse et de désespoir. La pression finissait toujours par reprendre le dessus à un moment ou à un autre. Dans son boulot, c’était inévitable. Elle avait beau argué de toutes ses forces qu’elle pouvait tout endosser, elle n’en restait pas moins vulnérable. Kenjiss venait d’en être le témoin. Il serra le dernier bandage un peu plus fort et June grimaça avant de le rassurer.

Et ils en vinrent au principal. La rencontre, ou plutôt le face à face, au British Museum. June écouta attentivement ses explications avant de froncer les sourcils à son tour. Bon, certes Kenjiss n’appréciait pas Samarah, mais ce n’était pas vraiment une surprise. La jeune femme tenta de se reprendre et sécha son visage d’un coup de manche. Pas très élégant et encore moins discret mais elle pouvait à présent affirmer que Kenjiss ne lui en tiendrait pas vraiment rigueur

"Je suis sincèrement désolée qu’elle s’en soit prise à tes neurones. Je ne savais pas qu’elle se rendait à la conférence… Ce matin encore, elle m’a affirmé qu’elle n’irait pas. Si elle a pu explorer, même par bribes ton esprit, je comprends qu’elle ait paniqué…"

Quand on manquait d’informations lors d’une situation dangereuse, l’ignorance et l’incertitude devenaient bien vite insupportables. Et elles se transformaient bien souvent en armes redoutables qui vous poussaient bien souvent à l’extrême

" … après tout, je ne suis pas censée te côtoyer en secret, comme une adolescente lors de son premier rencart".

Elle eut un vague sourire qui effaça les dernières traces de ses larmes sur son visage. Puis, plongeant son regard étrange dans celui de Kenjiss, elle avoua, réellement étonnée

"Je suis impressionnée que tu aies pu lui résister à ce point… Peu de gens y arrivent en réalité. Mais dans notre situation, j’avoue que ce n’est pas plus mal… Seulement, ça risque de compliquer davantage les choses"

Elle savait à présent qu’elle n’échapperait pas à une mise au point obligatoire la prochaine fois qu’elle se trouverait face à son amie. Et une Samarah soupçonneuse était pire encore qu’un missile à tête chercheuse.

Le mutant à ses genoux avait à présent fini de soigner ses mains et lorsqu’il demanda à June ce dont Samarah était capable si elle les surprenait dans ce bosquet, la jeune femme répondit le plus naturellement et le plus sérieusement du monde. Avec néanmoins un léger sourire accroché sur ses lèvres

"D’abord, je crois qu’elle tenterait de te tuer sur le champ, ensuite elle m’en voudrait très probablement…d’avoir fait preuve d’aussi peu de discernement… "

*et quelque part de l’avoir légèrement trahie…*

"D’ailleurs, elle ne devrait pas tarder à arriver, si j’ai bien compris. On ferait bien d’y aller. Si nous restons trop près de l’Institut, elle nous localisera sans problème. Et… je n’ai pas envie de m’expliquer avec elle ce soir. Je préfère attendre qu’elle se calme vu l’état dans lequel tu me la décris, je n’ai aucune chance de la raisonner…"

Toutes ces précisions confirmeraient sans doute à son nouveau compagnon qu’elle entretenait une relation qui allait au-delà de la simple connaissance avec Samarah, mais au point où ils en étaient… Cela ne changeait plus grand-chose. Si son amie se mettait en tête de découvrir leur secret, June savait pertinemment bien qu’ils n’auraient aucun moyen de lui résister indéfiniment.
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Kenjiss

R.I.P

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Kenjiss

Race : Cadavre
Clan : Enfer
Age du perso : 38 ans
Profession : Garde manger pour vers
Affinités : Amoureux d'une dame avec une faux.
Points XP : 1500


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Maitrise de la gravité.
Type: Omega
Niveau: 7

MessageSujet: Re: [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) EmptyDim 2 Aoû 2009 - 0:22

Kenjiss fronça les sourcils. Ted ne s'en était visiblement pas sorti indemne... Il n'y a pas si longtemps, lui même avait été un de ces jeunes mutants fiers de leurs pouvoirs, ravis de les utiliser, sans prendre garde au danger qu'ils encouraient. Pour lui, il ne s'agissait que d'épuisement... Ses problèmes n'étaient pas directement liés à son pouvoir. Ted n'avait visiblement pas eut cette "chance". Le tatoué renvoya sa trousse de soin dans le coffre en se redressant légèrement. Étonnamment, Kenjiss était relativement doué en relation humaines. Lorsqu'il ne perdait pas le contrôle de ses nerfs, le tatoué pouvait se targuer d'une certaine lucidité pour décrypter les émotions d'autrui...

Je vais sans doute me répéter, mais le résultat aurait été bien pire si tu ne m'avais pas rencontré. Tu ne serais jamais sortie de Londres à temps, en voiture... Il y a eut d'autres victimes ?


Malheureusement, Samarah n'était sûrement pas arrivée à temps pour se prendre un jet de lave entre les deux yeux. Tout soucieux du bien être des jeunes mutants qu'il était, Kenjiss aurait fortement apprécié de voir Ted souffrir pour mettre Lemington hors jeu, du moins pour quelques semaines. Le tatoué avait eut un aperçu de ce dont la télépathe était capable pour June, et il ne crachait pas sur un peu de répit. Car malgré la paix armé qui régnait entre les deux bâtisses, le mutant ne doutait pas une seule seconde des intentions de Lemington à son égard. Elle irait probablement jusqu'à le tuer, quand bien même ses intentions n'étaient pas le moins du monde agressives à l'égard de June. Dans l'esprit de Samarah, le tatoué était visiblement le mal absolu, un obstacle à détruire etc... Kenjiss n'était certes pas loin de nourrir des sentiments pareils à son égard, mais il se moquait bien des relations amoureuses de ses congénères, tant qu'elles ne menaçaient pas la Confrérie...

June lui confia que sa résistance mentale était tout à fait exceptionnelle. Il retint une grimace en se passant une main dans les cheveux. Les choses n'étaient pas aussi simples que ça...


Je n'ai pas vraiment résisté... J'ai simplement occulté mes propres pensées derrière un barrage de souvenirs plus anciens, sans doute plus douloureux à percevoir pour elle. Elle a lâché prise, comme quoi ça ne devait pas être agréable. Mais j'ignore ce qu'elle a vu précisément.

Le tatoué se redressa tout à fait. Il n'aimait pas spécialement parler de son passé et restait volontairement vague sur ce que Sam avait pu entrevoir dans ses souvenirs. Bien qu'il faisait son possible pour les assumer, certains restaient ce qu'ils avaient toujours été. Un pieu solidement ancré au plus profond de lui même, avec peu de chances d'évolution.


Me tuer ? J'adore décidément cette nana... Mais peu importe.

C'était étrange tout compte fait. Kenjiss, le tout puissant directeur de la Confrérie mutante, risquait de se faire bêtement arracher les neurones par Samarah Lemington. Jusque là, rien de bien extraordinaire. Si ce n'était qu'elle ne l'agresserait pas pour avoir tué des humains, tenté de discréditer sa baraque ou toute autre action fortement envisageable dans un futur proche, mais tout simplement pour... être sortie avec une connaissance. Une connaissance... Mais qui était elle au juste pour Lemington ? Pour que la télépathe en vienne à vouloir le traquer... Le tatoué nota la question dans un coin de son esprit. On s'en occuperait plus tard. Pour l'instant c'était les larmes de June qui le préoccupaient. Son état pitoyable n'arrangeait visiblement pas les choses mais l'humaine était visiblement à bout de nerf, après avoir brutalement basculé dans un monde qu'elle ne connaissait pas. Kenjiss hésita à chasser les larmes d'un revers de main mais jugea bon de la laisser faire face seule à ses tourments, du moins pour l'instant. L'humaine allait devoir s'endurcir très prochainement... Kenjiss soupira en inclinant brusquement sa nuque en arrière. Craquement sonore. En guise d'adolescent amoureux et de rencart romantique, June faisait face à un tatoué dont l'état physique était relativement inquiétant, dans un bosquet pollué servant de bordure à une nationale très fréquentée. Dans le genre rencard idyllique, on faisait tout de même mieux... Kenjiss se força à sourire tout en jetant un coup d'œil par dessus l'épaule de sa compagne, histoire de vérifier qu'une télépathe dingue ne lui sautait pas dessus, jaillissant de l'orée des bois avec force flammes et hurlements de harpie. S'éloigner ? Soit...


On cumule les signes annonciateurs de catastrophes hein ? Il tendit une main secourable au tas de cendre dont seuls deux yeux vairons rappelaient qu'elle était humaine. L'ado va avoir des comptes à rendre à maman qui meurt d'envie de tuer le copain frimeur avec son gros engin... Une fraction de seconde suffit à corriger le sous entendu lancé avec la plus parfaite innocence, pour une fois. Moto... Avec sa grosse moto...

Imbécile.

Où veux tu aller ? Je ne demande qu'à t'emmener mais le seul endroit où tu serais parfaitement en sécurité serait... La Confrérie. Mais pour le coup, ma rivale bien aimée ferait une crise qui nécessiterait un internement immédiat, et nous aurions réellement à jouer les ados planqués...

Quoiqu'en mettant Twik au secret, June bénéficierait probablement de quarante huit heures de survie... Si l'Institut ne lançait pas un assaut en règle avant! Kenjiss réalisa brusquement qu'à part éviter le sujet d'inquiétude numéro 1. Car malgré la proximité de l'Institut et d'une névrosée dans les parages, c'était plutôt de leurs propres sentiments qu'ils devaient se préoccuper... Mais des nécessités assez superflues, telles que la survie à court terme et le souci de reprendre figure humaine (pour June en tout cas) semblaient bien décidés à occulter leurs préoccupations réelles pour l'instant...
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June Appleby

Humaine

Humaine

June Appleby

Race : Humaine
Clan : Indépendante, ralliée à l'Institut
Age du perso : 40 ans
Profession : Sous-directrice de la Lib'Corp
Affinités : Compagne d'un certain tatoué décédé. A présent mère de son fils, Caleb
Points XP : 1305


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Aucun
Type: Aucun
Niveau: 6

MessageSujet: Re: [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) [RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé) EmptyDim 2 Aoû 2009 - 3:07

L’air du soir avait cela de magique qu’il avait toujours réussi à apaiser la jeune femme. En quelques secondes, seule la suie sur son visage trahissait encore légèrement la faiblesse de ses nerfs. Ses larmes avaient disparu. June retrouva son aplomb caractéristique et elle pesta intérieurement. Il fallait reconnaître qu’elle était quand même un peu plus résistante que ça d’ordinaire. Qu’est-ce qui lui arrivait, bon sang ? Certes, elle frisait le surmenage en ce moment à l’association avec d’une part l’ouverture prochaine de la plateforme atlantique et surtout le dossier concernant l’Evolution Project. Mais, elle en avait déjà vu d’autres… non ? Ce n’était pas comme si elle n’avait jamais été parée à devoir faire face à l’imprévu. A moins que cela ne soit la combinaison d’un surmenage lié aux évènements… disons particuliers de cette journée. Ah ça ! Elle s’en souviendrait longtemps, de cette journée d’avril. Si on lui avait dit tout ce qu’elle allait affronter en se levant ce matin… il n’est pas sûr qu’elle aurait quitté son lit.

Devant les arguments, tout à fait véridiques de Kenjiss quant à sa culpabilité, June soupira.

"Je sais… enfin, il va me falloir du temps pour m’en convaincre. Je ne saurai jamais si quelques minutes en plus aurait pu lui éviter de rester défiguré ou non… C’est assez dur à accepter"


S’il ne l’avait pas encore remarqué, Kenjiss pourrait aisément constater que la jeune femme prenait la défense des jeunes mutants réellement à cœur. Que ce n’était pas uniquement pour se donner bonne conscience. Elle y mettait ses tripes. Quitte à en laisser derrière elle.
En un coup d’annulation de gravité, le mutant rangea la trousse dans sa cylindrée et June la suivit du regard pendant qu’elle flottait. Certaines capacités mutantes l’avaient toujours fascinée. La nature avait le don de réserver bien des surprises.

Lorsque Kenjiss lui expliqua son stratagème de résistance télépathique, elle eut un vague sourire. Sans doute ne le savait-il pas, mais il avait constitué la plus solide des barrières mentales à franchir. La plupart des gens, lui avait expliqué Samarah, lorsqu’ils se sentaient envahis paniquaient totalement et il lui suffisait alors de cueillir leurs pensées aussi facilement qu’une fleur. D’autres par contre, possédaient davantage de volonté et ceux-là étaient parfois capables de faire barrage. Et les souvenirs, en général les plus pénibles restaient toujours effectivement pénibles à franchir.

"Bon réflexe, se contenta-t-elle de dire soucieuse –quand même !- de ne pas dévoiler les failles du pouvoir de son amie, cela t’a probablement permis d’être toujours là."

Par contre, si Samarah avait eu le temps de saisir certaines pensées dans le chaos que le mutant avait voulu lui montrer, elle les garderait certainement pour elle. Ni June, ni Kenjiss n’en saurait rien ! Et comme venait de le préciser Kenjiss, il était même possible qu’elle ait déterré des souvenirs oubliés de la mémoire du mutant. Quand Kenjiss déclara qu’il adorait Sam’, June dut faire un effort pour ne pas éclater de rire. Cela n’avait, vraiment, rien de drôle. Mais sorties de sa bouche, ses paroles étaient tellement… hilarantes ?

"C’est marrant, mais je ne te crois pas du tout…"
répondit-elle dans un sourire ironique

Elle n’était pas douée pour le mensonge. Mais il ne valait pas mieux. June n’était pas stupide et elle savait que ces deux-là se détestaient à peu près tout autant mutuellement. L’avenir s’annonçait… joyeux. Mouvementé. Pour ne pas dire…dangereux. Voire impossible ?
Le tatoué semblait partager les mêmes préoccupations. Lui aussi sentait poindre les problèmes. Aidée par la main qu’il lui tendait, la jeune femme se releva.

"Et encore… ça, ce n’est rien… On a pas encore vu le pire"

Samarah en colère, c’était une chose. Relativement contournable avec un peu de tact. La Confrérie, les médias et le monde en général, pouvaient se targuer d’être un obstacle autrement plus difficile à éviter. Soudain, June vit son espérance de vie diminuer de moitié. Au moins.
Le lapsus de Kenjiss ne lui échappa pas, la comparaison étant tellement… évidente, mais elle ne s’en offusqua pas. June n’était pas vraiment du genre… coincée. Elle se contenta de sourire quand il voulut préciser le fond de sa pensée, en ajoutant seulement

"Heureusement, que je n’ai plus de mère… Seulement une Samarah à calmer"

Et puisqu’on en parlait enfin de cette fameuse moto, June se pencha un peu plus près pour l’observer. Modèle authentique. C’était à ne pas douter une pièce inestimable à faire pâlir de jalousie le plus féru des collectionneurs.

"Belle bête ! lâcha June, admirative. C’est un vrai petit bijou"

Elle se serait probablement perdue dans une fascination sans fin de la belle métallique, mais la proposition de Kenjiss la catapulta de nouveau à l’instant présent.

"La Confrérie ? Certainement pas ! Je suis peut-être légèrement dingue sur les bords mais pas tout à fait cinglée, et encore moins suicidaire. N’y vois rien de personnel, mais sincèrement à combien de minutes estimes tu ma survie à l’intérieur de tes murs ? Et puis là, tu te mettrais probablement Sam’ sur le dos pour de bon, comme tu viens si justement de le faire remarquer"

Elle n’avait pas été cassante, ce n’était pas son habitude, ni même son intention. La jeune femme était simplement lucide. Et réaliste.

"Non… Samarah devrait bientôt savoir que je vais bien et j’ai averti l’Institut de ne pas m’attendre. Pour ce soir, on devrait être tranquille de ce côté-là. Il me reste mon studio… à Londres. Calme et discret… c’est tout ce qu’il nous faut. "

Elle se rendit compte qu’elle avait inconsciemment inclus Kenjiss dans ses plans et se reprit

"Enfin, je ne te retiens pas… Si tu as des choses à faire outre atlantique. Mais ce serait sympa de me déposer là-bas. Au moins pour prendre une douche de toute urgence… "

Sentir sur sa peau, le souvenir de l’infirmerie commençait à devenir vraiment insupportable. Elle avait besoin de s’en débarrasser.

Soucieux et compréhensif, le tatoué ne tarda pas à l’inviter à sa suite sur sa moto et la jeune femme s’installa religieusement dessus. Presque avec respect. On avait pas tous les jours l’occasion de chevaucher une cylindrée de légende, et de sentir sa puissance dans son moteur rugissant.


( Arrow Studio de June)
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[RP] Petite fuite de nuit (June)- (terminé)

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