[Scénar 5] Sur le départ...

Pouvoir · Type Omega

[Koyuki, Nakor, Alex, Virginie, Artie, Luc, Almare, Gaël, Basile]

Pouvoir · Type Alpha

Gaël jeta un regard... neutre à Koji. Puis aux autres adultes. Tous sans exception avaient l'air de le prendre terriblement au sérieux. Il se demanda s'ils savaient que Koji était quelqu'un d'extrêmement sensible, et conclut après quelques secondes que c'était peu probable. D'après ce qu'il en savait leur rencontre avait été un genre d'exception et il n'aimait pas spécialement montrer sa sensibilité, ou alors pas à tout le monde. Peut-être était-ce également un genre de protection. Sans doute.

Puis Gaël jeta un regard... moins neutre à l'ours, que la plupart des autres semblaient considérer somme toute assez calmement. Plus que lui en tout cas. Il fallait dire que la bête était impressionnante, et surtout c'était la première fois qu'il en voyait un en vrai. Les conditions de son apparition n'étaient pas pour rien dans le sentiment de méfiance. Il se mit définitivement hors du périmètre qu'il jugeait dangereux -réduit courageusement à une dizaine... une quinzaine de mètres.

Enfin, Gaël jeta un regard surpris au jeune Arthur. Alors comme ça, il voulait se battre ? Il fut rapidement refoulé par les adultes, mais l'ardeur avec laquelle il se battait pour gagner sa place intrigua Gaël. Contrairement au dénommé... euh... au type qui lui avait mis la main sur l'épaule, il était certain qu'Arthur n'avait absolument pas pris ça pour un jeu. A cet âge là on pouvait être puéril sans doute, mais guère plus idiot que bien des adultes. Et Gaël aurait parié qu'il connaissait parfaitement les dangers auxquels il allait s'exposer, même s'il était possible qu'il surestime ses chances de revenir vivant. Chose étrange, le jeune garçon se tourna vers Virginie pour trouver un soutien. Le maltais suivit l'échange en dardant sur la jeune femme des yeux ronds comme des assiettes. Quelles raisons pouvait-il avoir de penser qu'elle aurait plus envie de l'envoyer à la mort que les autres ? Et de toute façon, elle n'en avait pas le pouvoir, si ?

La directrice prit ensuite la parole, et Gaël ressenti un brin d'admiration pour elle. Lui confier une mission, voilà qui allait le tenir éloigné du (peut-être) champ de bataille en lui donnant quelques responsabilités. Jolie trouvaille. Il se rapprocha d'Arthur pour lui murmurer "Tout ira bien." en lui faisant un clin d’œil. C'était le genre de phrase qui pouvait s'adapter à toutes les situations ou presque, très utile lorsqu'on ne savait pas très précisément de quoi il était question.

"Je peux te donner une autre mission ? Surveille l'ours, on ne sait pas d'où il vient."
*C'est vraiment effrayant, même moi je met mes pions en place maintenant. Mais c'est possible qu'il y ait un traître et personne n'a l'air de l'avoir envisagé. Ou alors ceux qui l'ont fait restent discrets pour ne pas attirer son attention.*
"Si possible essaye de savoir où tout le monde se trouve, parles-en à Koji au besoin il sera sûrement d'une grande aide pour ce genre de chose." Il se demanda brusquement dans quelle situation Koji ne serait pas d'une grande aide. Puis brusquement, il se demanda si ce n'était pas lui le traître. Non, pas possible. S'il avait voulu détruire l'Institut... au vu des précédentes révélations, ça aurait été à sa portée de bien d'autres manières. Effrayant."Allez, courage ! On compte sur toi tu sais."

Il s'éloigna rapidement en songeant que l'ours faisait un coupable bien plus crédible. Lui et la fille arrivaient pile au bon moment, comme par hasard. L'autre là, le petit blond, semblait être une connaissance des anciens il n'y avait pas trop de souci à se faire à son sujet. Expédier un agent dans la place sous la forme d'un ours infernal capable de se téléporter dans un nuage de souffre était quand même un plan bien tordu. Mais s'il y avait traître ce n'étaient sans doute pas eux, ou alors pas les seuls. Il fallait aussi quelqu'un qui ait accès aux plans du bâtiment, qui puisse connaître les habitudes du Cerbère... Plus il y réfléchissait, plus cela lui semblait plausible. Et l'autre là, comment qu'il s'appelait ? Celui qui traînait avec Virginie. Dans un film ça aurait été lui le traître, sans aucun doute.

Il reprit soudainement conscience de son environnement. Des gens allaient et venaient entre les vestiaires et... comment appeler ça autrement qu'une armurerie ?

*Ah ouais... quand même...*

Tout ça commençait à devenir sérieusement dingue. Finalement, Gaël marcha presque sans réfléchir vers la pièce cachée, pour saisir une combinaison (noire) avant de jeter un coup d’œil sur les armes. C'était la première fois qu'il en voyait d'aussi près. Des vraies.

En revanche il n'avait aucune idée de leur fonctionnement, il commença donc par enfiler rapidement sa tenue dans les vestiaires pour revenir se pencher sur la question, attrapant au passage micro et oreill... oreillette ?

*Aaaah, les ordures ! Je déteste les oreillettes !*

Comment pouvait-on aimer ces trucs ignobles qui vous rentraient dans les oreilles pour polluer votre espace sonore ? C'était effroyablement handicapant pour l'audition.

Il examina la chose d'un regard critique. Sûr que c'était du bon matériel, pas un truc acheté à la supérette du coin. Il soupira et bon gré, mal gré, mit finalement l'accessoire. La combinaison lui serrait.. à peu près tout ce qui pouvait être serré. Le tissu semblait résistant mais était au final assez léger à porter. Il se surprit à penser qu'il n'était pas pressé de découvrir à quel point la protection fournie était importante. Il enfila des mitaines de la même matière, préférant garder le bout des doigts libres. Puis il remit ses vêtements par dessus. Ce n'étaient pas des vêtements auxquels il tenait beaucoup, et ils ne lui donneraient pas l'air d'un guignol en train de participer à un bal costumé de fétichistes du noir. Bon, il était toujours en noir mais ça n'était pas très important.

Il allait questionner la directrice sur les armes et leurs usages quand retenti la question du... du type qui était venu avec l'ours. Ah donc c'était lui le téléporteur. Gaël fut étrangement rassuré de savoir que l'ours ne pouvait pas déplacer sa monstrueuse carcasse à son gré.

"Baheeeeh..." commença-t-il, spirituel, avant de s'interrompre. Cracher du feu ? *N'y prête pas attention.* "Pas tout à fait, non. Moi j'imite les pouvoirs des autres... mais pas longtemps."

Il observa avec plus de méticulosité l'étrange individu. Il avait mis une arme à sa cheville, Gaël en prit une semblable et fit de même.

"Tant qu'à faire, vous avez des conseils au niveau de l'arsenal qu'on doit emporter ? Genre la taille des trous que font ces trucs dans les gens, ou le nombre de coups qu'on peut tirer avec, entre autres détails."

Pouvoir · Type Alpha

Lorsqu’Artie se détourna de la directrice, il vit que tous ceux présents dans la salle n’avaient pas perdus de temps. L’armurerie était déjà vidée de son nécessaire. Artie les voyait tous rentrer dans des cabines et en ressortir en tenue moulante comme la directrice. Il sentit ses joues chauffer.

« Je vais quand même pas devoir porter ça, moi aussi ?! »

Une silhouette s’approcha de lui. L’espace d’un instant, le garçon crut qu’Aaron était revenu à la charge. Mais ce n’était pas Aaron, car celui-ci était encore en train de se changer. Il se tourna vers la silhouette d’un air agacé, avant de se rendre compte qu’il s’agissait de Gaël, son grand camarade aux cheveux aussi blancs que la neige du dehors. Il était venu le rassurer, bien entendu. Artie avait peur, mais il n’était pas dupe. Jamais on ne lui avait menti de la sorte. Lui dire que tout allait bien se passer, alors qu’il savait que c’était le contraire. Au fond de lui, en voyant toutes ces personnes désormais chères à son cœur sur le point de se battre, il se doutait que ça n’allait pas finir sans pots cassés.

Gaël voulait qu’il surveille l’ours. Et qu’il aille parler à Koji si quelque chose n’allait pas. Tout comme lui avec Virginie et Aaron, il y avait des chances pour que ni l’un ni l’autre ne puissent se revoir. Quelles que soient les ressentis de Gaël, le petit mutant éprouvait une certaine admiration quant au fait qu’il réussissait à ne pas les montrer. Quant à Koji, la question ne se posait pas… en fait, Artie se demandait même si celui-ci s’inquiétait ne serait-ce qu’un peu pour eux, ou au moins pour Gaël. Il n’avait pas l’air. Artie ressentit du mépris pour lui à cet égard. Il avait l’air trop intelligent, trop supérieur pour se soucier des êtres moins capables que lui.

- Gaël, je… hésita-t-il. C’est-à-dire, en fait, je ne reste pas ici… Miss Hara m’a confiée une mission, mais… ce n’est pas pour ici…

Il baissa la voix.

- Et puis, ne t’en fais pas pour Koji… il a pas l’air d’en valoir la peine.

Gaël s’éloigna, laissant là le jeunot au milieu de toutes ces armes, dont certaines faisaient pratiquement sa taille… Il se tourna vers les combinaisons noires.

« Erf… »

Il s’approcha et farfouilla dedans. Le cuir un peu collant caressait ses paumes. Il en sortit une du lot et la compara à sa taille. C’était celle qui semblait la mieux adaptée. Pourtant, Artie avait la désagréable impression – en fait, il en était certain – que ces petites combinaisons avaient été faites pour des adultes de petite taille et non pas pour des préadolescents en mal de danger.

Il se glissa dans une cabine en évitant les regards de ceux qu’il croisait. Il devait faire vite pour ne pas faire attendre les autres. Pourtant… il ne put s’empêcher, une fois de plus, de rester quelques minutes à regarder son corps mutilé. Des lambeaux de peau pendaient à de nombreux endroits. Son torse, surtout. Ce n’était pas très beau à voir, et son teint pâle n’adoucissait en rien cette impression.

Il enfila sa combinaison, telle un cocon. Elle le moulait vraiment, et cela n’arrangeait vraiment pas ses problèmes de mue… il grimaça en sentant un morceau se détacher sur son mollet droit.

En sortant de la cabine, il se sentit rougir encore plus. Cette tenue devait être horrible sur lui. Essayant de ne pas y penser, il focalisa son attention sur les rangées d’équipements qui s’offraient maintenant à lui. Il ne savait vraiment pas quoi prendre… jetant un coup d’œil aux autres, il ne trouva rien de mieux à faire que de les copier et de prendre lui aussi une oreillette qu’il plaça à son oreille droite. Son regard fut ensuite attiré par les armes… certains en avaient déjà en main, les chargeant d’une main rapide et experte, visiblement habituée. Et lui, dans sa combinaison moulante, du haut de ses treize années d’expérience de la vie, se sentait ridicule à hésiter devant l’étalage blanc…

« Oh, et puis merde ! On verra bien ce qu’ils me disent ! » se dit-il en prenant d’une main ferme la crosse glacée d’un pistolet métallisé.

Il le souleva et le trouva étonnamment lourd sur le coup. Haussant les sourcils, il le soupesa. Mouais. S’il devait se retrouver à tirer avec – et il espérait de tout cœur que ça n’arriverait pas –, nul doute que les balles iraient se loger partout sauf dans la cible. Sans prendre le temps de se demander si quelqu’un lui dirait quelque chose, ce qui serait assurément le cas (et Artie se doutait bien de l’identité de ce quelqu’un), il chercha un étui à se passer au bassin. Les choses devenaient sérieuses…

Pouvoir · Type Sigma

Virginie avait soigneusement évité les armes magnétiques. Son petit talon d’Achille n’était connu que de ses professeurs. Autant éviter de jouer avec le feu. De toute façon elle préférait les armes blanches, qui pouvaient plus aisément désarçonner, blessé, sans avoir à tuer. Et puis elle savait lancer. Le base-ball et quelques accessoires de danse l’avaient entrainée. Une arme laser glissée à sa taille au cas où cela ne suffit pas. Il y avait très peu de chance qu’elle ose s’en servir. Si elle était assez rapide peut être qu’elle n’aurait même pas à s’en servir.

La voix du téléporteur attira son attention. Elle lui offrit un sourire poli. Il avait l’air de connaître les adultes de la bâtisse. Il était de la même tranche d’âge qu’eux visiblement. L’un des anciens élèves de l’Institut ? C’était une possibilité. La question resta dans un coin de sa tête. Elle n’allait pas faire l’enquêtrice maintenant ! Koyuky… c’était mademoiselle Hara. Qu’il se permette de la tutoyer abondait dans son sens. Comment avaient-ils été à leur âge ? Y avait-il des groupes, des duos, des flirts ? Un jour Virginie pourrait le demander à June. Peut être.

Un timide hochement de tête accueillit l’affirmation de ce mutant. Bien sur la directrice devait avoir un minimum l’habitude d’organiser ce genre de sauvetage. C’étaient plutôt les élèves qui devaient inquiéter ce monsieur. Une opinion que la jeune fille garda pour elle. Comme elle essayait de toujours garder, toutes ses mauvaises ondes, pour elle. Inutile de se montrer pessimiste face à la troupe. Virginie doutait en permanence de toute façon, elle avait juste plus de raison de le faire ce soir. Ils étaient tous très jeunes, s’était normal, logique. Ils ne savaient pas exécuter de mission commando. On les jetait dans l’arène. Ils apprendraient donc dans le feu de l’action puisqu’il le fallait.

Gaël apparu dans son champ de vision. Virginie l’observa un instant. Le noir était une couleur assimilée à l’élégance. Une réalité défendue par tous ses camarades du conservatoire. Une réalité que ce jeune mutant défendait à l’instant. Il avait une sorte d’élégance chez lui, un peu dégingandée, comme toute celle des jeunes gens de leur génération. Est-ce qui plaisait tant à Koji ? La réponse la détourna de ses conjectures personnelles. De la copie de pouvoir, voilà qui était… wahou. Ils n’avaient jamais abordés ce sujet, tous les deux. Comment se faisait-il, qu’ils ne l’aient jamais abordé ? Elle se rendit compte qu’elle ne savait presque rien de ce garçon.

Parce qu’à chaque fois qu’ils étaient ensemble il y avait aussi Koji. Koji qui était son ami et le prétendant de Gaël. Alors instinctivement elle leur laissé la place. Ils avaient plus besoin de se connaitre. Virginie devenait l’amie d’un ami, avec bienveillance. C’était visiblement au détriment de ses propres liens. Et puis peut être, qu’elle était un peu envieuse, oui un peu. Un peu, de cette passion que déclenchait le garçon aux cheveux blancs chez Koji. Non pas parce qu’elle voulait être aimée avec passion par celui-ci. Mais parce que cette passion là était plus forte que les autres. Ce n’était pas très juste envers Gaël. Alors elle se promit d’y remédier plus tard.

Du coin de l’œil elle aperçue Artie, qui choisissait lui aussi son équipement. Son front se plissa de contrariété. Que lui avait dit la cheffe ? Il venait donc sur le terrain ? Mais c’était de la folie pure ! Distraite par cette nouvelle, sa réponse fût dite, sans véritablement qu’elle ne réfléchisse à ses mots.

-« Moi c’est Virginie… je suis hyper-résistante, physiquement parlant seulement, enchantée… je crois que je vais remettre ma robe aussi. »

Oui elle y avait pensé en les regardant tous les deux. C’est vrai, sacrifier une robe pour un peu plus d’aisance. Après un petit sourire d’excuse elle retourna vers son casier. En vitesse la robe fût dépliée et passée par-dessus sa tenue. La ceinture de tissu nouée dans son dos. Avec un soupire soulagée la porte claqua. Voilà qui était un peu mieux. Un coup d’œil vers ses chaussures la fit sourire. Ces bottes étaient pires que ses vieilles chaussures de randonnée. Virginie regarda autour d’elle… personne, elle pouvait bien faire un petit teste. Après tout elle était sensée être à Londres en ce moment même, non ?

En quelques secondes sa silhouette retrouva le maintient de la danseuse. Ses yeux bleus dégageaient une concentration quasi sereine. Un, deux, demi pointes, parfait et… non. Le rebord des chaussures étaient trop épais. Tant pis. Par contre… un air malicieux se glissa sur son visage. Un petit pas de hip hop peut être ? Cette danse des rues, beaucoup plus frontales, l’intriguait beaucoup. Le dernier air lui revenait alors qu’elle faisait les premiers pas. Un rire lui échappa alors qu’elle imaginait les commentaires. Un peu de son stress s’en était allé. Ouf. On dédramatise comme on le peu Miss.

Et Virginie réapparue comme une fleur. Pour aller droit vers le plus jeune de l’équipe, en cherchant Luc des yeux.

Pouvoir · Humaine

Message transmis sur le communicateur de Virginie

June Appleby a écrit:: « Virginie ? C’est June. Avez-vous trouvé quelque chose ? Peux-tu me faire un topo sur la situation s'il te plait ? Rappelle-moi dès que tu auras mon message.»

Sa voix était fatiguée, presque résignée, pourtant elle restait lucide.

(Prenez-le en compte au prochain tour)

Pouvoir · Type Gamma

Nakor observa toute la petite troupe, il y avait là des adultes expérimentés, qui avaient prit part à bien des combats et il y avait aussi des moins vieux, moins d'expérience à leur compteur, mais il ne fallait jamais négliger la force et la vitalité que les jeunes pouvaient amener à une troupe de la sorte. Nakor était donc content de voir qu'un bon mélange prenait le jour pour cette mission de récupération. Au fond de lui il regrettait que ces jeunes doivent venir, risquer leur courte vie dans un combat dangereux, mais en même temps, il ne pouvait en être autrement, ils avaient tous la responsabilité de s'entre-aider et les jeunes comme les vieux devaient prendre part à une telle manœuvre. Cela resserrerait les liens qui pouvaient déjà exister entre les gens de l'Institut, voir en créer de nouveau, plus fort et donc assis sur une base solide, qui assurerait le renouveau de la génération des mutants de l'Institut Moderne.

Nakor entendit la question retentir dans la pièce alors qu'il choisissait ses armes, il se tourna alors et avec un grand sourire sur les lèvres, attendit de voir ce que répondraient les plus jeunes! Ce fut d'ailleurs le petit Gaël qui répondit le premier. Un copieur de pouvoir cela pouvait être très utile, dans des situations bien précises et en renfort de ceux qui commençaient à fatiguer dans la bataille! Un jeune homme fringuant qui serait une aide sans faute! L'adolescent posa d'ailleurs une question sur les armes! Le vieillard, comme à chaque fois qu'il entendit une question ne put se retenir d'y répondre, même si la réponse ne satisfaisait que rarement les élèves les plus habitués à obtenir une réponse claire

"C'est un pouvoir intéressant et donc une aide précieuse que tu nous apporteras mon jeune ami! Pour les armes, il y a une règle simple, ne prend rien qui t'encombre et avec laquelle tu ne sois pas à l'aise! Il faut que tu la sente bien dans ta main, que tu ne la trouves pas trop lourde ... pour son efficacité, crois moi, si c'est une arme que nous avons ici c'est qu'elle est assez ... intéressante! Peu importe le trou qu'elle fait, elle en fera un toujours assez grand pour mettre à bas un éventuel ennemi!"

Nakor avait dit cela en faisant une petite moue, une moue de visage qui exprimait clairement une idée ancrée chez le vieillard : les armes ne seraient et ne devraient être qu'un dernier recourt! Ils étaient tous dotés de pouvoir extraordinaires, ces pouvoirs seraient de bien meilleures armes que le reste de ces engins de mort qu'un enfant ne devrait pas non plus avoir à manipuler si jeune! En passant il déposa sa main sur l'épaule du petit Artie et lui glissa, en se pliant et en croisant son regard à hauteur de celui du jeune garçon, suffisamment bas pour que personne d'autre n'entende clairement

"Elle te vas très bien cette tenue! Un fier combattant de l'Institut!"

Il tapota l'épaule d'Artie et se releva, il n'avait fait cela que dans un but clair : réconforter et surtout rassurer l'enfant! Comme le bon papy gâteau qu'il était, Nakor accordait de l'attention à tout le monde. Virginie se présenta ensuite au reste de la troupe! Elle le fit avec concision bien sur, comme à son habitude. Nakor se dit alors qu'il allait enchainer!

"En ce qui me concerne, je m'appelle Nakor, je contrôle aux métaux ... tous les métaux, ce qui me permet de déployer des champs magnétiques et je peux pousser mon contrôle des métaux jusqu'à la manipulation de la plus petit entité métallique qui soit, c'est à dire au niveau moléculaire et atomique ... en bref, je contrôle tous les métaux!"

Nakor avait dit tout cela en souriant et avait finit son discours en donnant un petit coup de sa canne sur le sol! C'était une vieille habitude qu'il avait, qui signifiait simplement qu'il avait envie d'appuyer son discours. Il eut envie d'ajouter

"Et ne vous fiez pas trop à mon grand âge, je suis peut-être une vieille momie, mais je peux encore un peu servir croyez moi!"

Puis il explosa de rire, et continua de glousser quelques instants! Il se tourna alors vers le reste de la troupe et surtout vers Koyuki! Il attendit donc la suite des événements.

Pouvoir · Type Alpha

Le silence.

C'est tout ce que désirait à cet instant Basile. Tout en essayant de faire le vide, son regard caressait d'hésitation tout l'armada qu'il lui était offert, peu importe son potentiel de... destruction. Tous ces gadgets absorbaient son attention d'une manière malsaine et lancinante, tel un péché inavoué, si bien qu'il ne faisait plus vraiment attention à ce qu'il pouvait bien se passer autour de lui. Cette perception brumeuse des choses ne faisait que renforcer cette idée que, peut-être, tout cela n'était qu'un malheureux rêve. En tout cas, il l'aurait bien voulu. Seulement, l'arme qu'il tenait entre ses mains était bien trop concrète pour faire partie d'un quelconque monde onirique : son poids, son toucher, tous ces éléments n'étaient que l'incarnation d'un dur retour à la réalité.

Basile s'échappa de ses propres pensées.
Tous était dans l'effervescence la plus entière, tous se conformait à l'urgence de la situation tels des automates dévoués. Combinaisons et équipements divers venaient déguiser un à un ces élèves, ces professeurs, ces inconnus, dans un climat excessivement inhabituel pour Basile, qui n'arrivait toujours pas à sortir de sa place d'observateur tout à fait impuissant.
Il s'attarda sur un très jeune homme, un adolescent, qui s'affublait de tout ce que Basile n'osait même pas toucher avec une détermination féroce. Un enfant naïf qui partait à la guerre sans en mesurer les conséquences, rien de plus. A ses côtés, un jeune homme aux cheveux blancs s'affairait également à se préparer à affronter quelquechose que, Basile le devinait à son air hagard, lui aussi hésitait à appréhender. Pourtant, aucune démonstration flagrante de faiblesse, tous s'étaient engagés de leur plein gré.

*Et toi aussi, rappelle-toi. Pourtant, ces idéaux qu'ils défendent avec tant d'ardeur, te sont totalement étrangers.*

Basile se décida enfin à suivre le mouvement. Machinalement, diverses armes venaient orner sa panoplie grostesque et dont il n'aurait aucune utilité, mais mieux valait être prudent après tout. Au fur et à mesure de sa préparation, Basile se mettait en condition, si bien que toute hésitation se dissipait progressivement au profit d'un engouement qu'il avait méconnu jusque là. Ses gestes se faisaient plus précis, plus assurés, mais surtout plus impatients. Une fois dans le bain, pourquoi en sortir ?
Un étrange bonhomme, le plus âgé et le plus à l'aise d'entre tous sans doute, interpella la troupe :

- Je suis Alex. Téléporteur. Et vous, vous faites quoi ? Vous crachez du feu, ou ce genre de trucs ?
- Pas tout à fait... Disons qu'on peut m'oublier vite fait bien fait si je le veux.

Basile ne voulait pas aller plus loin. Les tentatives de réconfort dans un tel climat avaient un effet inverse sur lui, rien de tel pour l'enfoncer dans son malaise. Après tout, c'était, à peu de cas près, son premier plongeon dans le monde mutant, autant faire aller les choses à une allure prévenante.
Basile retourna aux vestiaires pour poser ses affaires. De loin, il aperçut une jeune fille qui dansait. Oui, qui dansait, et qui riait vraisemblablement d'autodérision de sa propre situation, étrange et rafraîchissante manière d'évacuer le stress mais surtout la peur. Cette jeune fille réussit à le faire sourire, et c'est d'un entrain détaché qu'il la suivit en parallèle rejoindre les autres...

Pouvoir · Type Alpha

Les équipes étaient désormais formées, et Almare quittait l’ours à regret… Heureusement Alex était dans son groupe. Elle connaîtrait donc au moins une personne. Elle espérait qu’elle pourrait se montrer utile et détailla ses coéquipiers avec appréhension.

Un jeune garçon aux cheveux blancs, l’air un peu intimidé par l’ours. Elle eut un sourire dépité… qu’est ce que ça allait être quand il la verrait elle ? Pourvu qu’il n’en ait pas une crise cardiaque !!! Elle regarda son équipement. Il avait pris un micro et une oreillette, elle en prit donc également. Saletés de machins, ça allait être gênant ces trucs là !!! Il avait remis ses vêtements par-dessus sa combinaison et elle s’empressa de renfiler son jean et sa veste. Mieux. Beaucoup mieux. En tout cas bien plus discret !!! Elle l’entendit répondre à Alex qu’il copiait les pouvoirs. Elle eut alors un franc sourire. Ça c’était chouette !!! En revanche il avait l’air aussi perdu qu’elle devant la quantité d’armes à leur disposition.

Elle jeta alors un œil sur le plus jeune d’entre eux. A voir sa tête, il avait autant la trouille qu’elle. Elle était donc normale. Elle l'avait déjà aperçu en arrivant, et il avait l'air sympa. Avec lui elle n’aurait pas peur de parler. Elle lui adressa un sourire et se dirigea vers lui.
Elle murmura « Salut, je m'appelle Almare. Je viens d'Afrique du Sud. C'est bien ici? Les adultes sont cools? »

Almare aperçut une autre jeune fille qu’elle qui devait avoir à peu près son âge. Elle avait carrément remis sa robe par-dessus sa combinaison. Almare fronça les sourcils. Une robe n’était pas, selon elle, la meilleure tenue pour une mission de sauvetage. Elle aurait été bien embarrassée de devoir porter la même chose. Voilà ce que c’était de n’avoir que des frères, elle avait un mode de vie un peu plus « garçon » qu’elle n’aurait dû. En même temps, cela lui avait sauvé la vie dans son voyage pour rejoindre l’Institut. D’après ce qu’elle répondit à Alex, elle était physiquement hyper résistante. Ça c’était utile, peut –être même plus que leur combinaison ! Pour sa part, elle ne voulait pas vraiment parler de son pouvoir devant tout le monde. Alex était au courant et elle n’avait pas envie que tous ces jeunes la fuient à cause de sa dangerosité potentielle.

Elle se glissa alors près du vieil homme qui donnait des conseils sur l’armement. « Ne prend rien qui t’encombre et avec quoi tu ne sois pas à l’aise ». Ok. Dit comme ça c’était plus simple. Elle prit deux couteaux, récupéra son lance-pierre dans son sac. Elle aurait bien aimé une épée, mais il n’y avait pas l’air d’en avoir. C’était pourtant ce qu’elle maîtrisait le mieux. Tant pis, de toute manière, elle n’avait pas l’intention de tuer qui que ce soit. Prendre la vie d’un homme était tellement affreux.

Les autres se préparaient peu à peu. Elle s’efforça de respirer calmement et de ne pas attirer l’attention sur elle. Fichue timidité !

Pouvoir · Type Gamma

Ayant reçu l'accord de la directrice pour rejoindre l'expédition, Luc saisit une combinaison qui avait l'air d'être à sa taille. Il alla dans les vestiaires pour se changer. Il se déshabilla, et enfila le vêtement de cuir. Celui ci s'adapta à merveille à sa morphologie longue et sèche. Il se regarda un instant dans le miroir, se demandant comment il avait pu en arriver là, lui qui au départ avait juré de ne pas se mêler des affaires qui ne le concernait pas. Son idéal tranquillité disparaissait au fur et à mesure, il devenait quelqu'un qu'il n'avait jamais imaginé... cette combinaison, aussi noire que son armure, lui faisait penser à un soldat prêt à agir, à un assassin. Ce qu'il n'était pas évidement, mais il en ressortait quand même cette impression.

Luc en profita pour vérifier que la combinaison ne génerai pas l'utilisation de son pouvoir. Il généra une couche de roche sur ses bras, et vit que la combinaison se déforma et s'adapta à l'ajout d'épaisseur sur la peau de l'étudiant. Content, il rétracta la roche.

Le jeune mutant ressortit, vêtu de cuir noir, de la même tenue que portaient tout ceux qui allaient partir à la recherche du cerbère. Il alla dans l'armurerie et saisit un communicateur, et une petite sacoche où il mit un couteau tactique, deux grenades fumigènes et une incapacitante. Il rajouta une bobine de fil extrêmement résistante, réflexe de grimpeur. Toujours avoir une corde et un couteau, le reste c'est du bonus. Il ne prit pas d'arme, ne sachant ni n'ayant l'envie d'en manier.

Luc rejoignit les autres, écoutant, comme à son habitude, en silence. Le vieux professeur donnait quelques conseils à ceux qui voulaient prendre de l'équipement, pendant que tout le monde décrivait son pouvoir. On avait: un copieur, un téléporteur, Virginie et sa résistance extraordinaire, une jeune femme qui n'avait visiblement pas envie d'en parler, le prof manipulateur de métaux, un homme qui peut se faire discret...

Pour ma part je m'appelle Luc. Je suis un géokinésiste. En gros je peux manipuler les matières minérales, comme la roche...

Il bougea un peu, et se plaça à coté de Virginie tout en mettant la sacoche sur le creux de ses reins. Nakor quand à lui s'occupa à détendre un peu l'atmosphère.

Au pire, on n'aura pas grand chose à faire pour vous déguiser en momie égyptienne pour leur filer une bonne frousse. Tout le monde a peur de la malédiction du pharaon, c'est bien connu.

Pouvoir · Type Omega

Terry Nohlann a écrit:: [Voilà le message transmis par Terry à Nakor]

"Ici Terry Nohlann, de la Confrérie Moderne. Maria vous a laissé mon numéro. Nous avons peut-être localisé Kenjiss et Samarah et je pense que vous devriez venir ici le plus rapidement possible. Recontactez-moi lorsque vous serez en route"

Message court et bref, mais il n'en fallait pas plus. L'essentiel était dit et quelque part, Terry ne leur laissait pas le choix. Ils devaient venir. Ils les attendaient...

Pouvoir · Type Gamma

Nakor se présenta et écouta avec intérêt les présentations de chacun! Il y avait du jeune, du très jeune même, inexpérimenté et tout, ce qui faisait une équipe qui serait pleine de surprise, il y avait aussi du plus ancien, voir du canonique si on prenait Nakor en compte. Rien qu'à cette idée, Nakor se mit à sourire et ne put même retenir un gloussement. Cela le ferait passer pour encore plus fou qu'il n'était, surtout à son âge, mais après tout, son petit surnom était Le Vieux Fou, donc alimenter cette rumeur ne le gênait pas du tout. De toutes les façons il arrivait bien souvent à Nakor de rire, seul au milieu de la foule, tout simplement parce qu'il pensait à quelque chose de drôle. Mais le professeur se moquait de tout cela comme d'une guigne. Il entendit même le jeune Luc, prendre la parole dans son costume de super héros collé au corps. Le vieil homme se mit à rire et ajouta, afin de détendre définitivement l'atmosphère

"Oui en effet, on me dit souvent que je fais une très bonne momie ... jeune gourgandin va!"

Puis Nakor se mit à tendre devant lui sa main droite et derrière lui sa main gauche, mimant avec brio un dessin égyptien que l'on retrouve sur les murs des pyramides en grandes quantités, voyant ces hommes et ces femmes, le poigné à quatre vingt dix degré de l'avant bras. Ils descendirent tous dans ce grand hangar de l'Institut Moderne, dans lequel bien des choses étaient cachés. Nakor avait reconnut immédiatement l'endroit, il connaissait le chemin, mais se disait que les élèves seraient bien en peine de revenir sur leur pas tant Koyuki avait fait des détours. Mais soudain Nakor sentit son téléphone vibrer dans sa vieille poche. N'étant pas déguisé dans un de ces accoutrements incroyables des X-men, Nakor sorti son téléphone et lut le message. C'était Terry Nohlann. Nakor usa alors de sa voix d'enseignant, celle qui d'un seul coup ramène l'attention vers lui, comme doté d'une autorité naturelle, et imposa le silence et l'écoute. Il dit simplement

"La Confrérie vient de me contacter, ils ont une piste et semble dire qu'elle est plus que sure! Nous devons immédiatement les rejoindre, ça à l'air très sérieux ... finit de rire les enfants! Koyuki, à toi de prendre la décision, nous ne pouvons plus attendre!"

Nakor avait transmis son message, il restait donc là, tourné vers Koyuki, sa main droite bien reposé sur le pommeau de sa canne en métal, attendant la suite, prés à partir en direction du quartier général de la Confrérie Moderne, afin de passer à l'action et de voir qui avait bien pu enlever Kenjiss et surtout Samarah!

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Le Nouvel Institut était donc sur le départ. Koyuki resta en retrait un long moment, le temps que tous ce petit monde se prépare. Elle avait déjà sur elle ses armes de prédilections. Katana et wakisashi à la ceinture, couteaux de lancé coincés dans les chaussures, colt anaconda sur la cuisse droite. Elle ajouta une oreillette, la même que toutes les autres personnes présentes. Avec tout cet attirail, elle ressemblait un peu à Lara Croft, en moins sulfureuse bien sur, mais toute aussi inquiétante. Désormais, il ne restait plus aux côtés de la directrice que les personnes qui partiraient avec elle en expédition. Huit personnes, dont plusieurs ne faisant même pas parti de l'école. Peut importe, c'était toujours ça de prit sur l'ennemi.

Une incroyable tension émanait de chacun des mutants. Pour beaucoup, c'était une première. La manieuse de glace eu soudain honte de mêler des enfants à de tels problèmes. Elle regarda longuement Artie, un silence de plomb tombant progressivement sur le groupe. Elle essaya de sourire, un horrible rictus naquit sur ses lèvres avant de s'évanouir presque aussi vite. S'était sans doute elle, la plus stressée. Elle n'avait pas peur pour sa vie. Elle ne redoutait pas ses adversaires. Elle sentait seulement que tout ne se passerait pas sans encombre. La Confrérie comme l'Institut auraient sans doute à déplorer des pertes acides, qu'elle porterait en elle jusqu'à la fin de sa misérable existence. Ce moment la plaçait en face de son incapacité à vivre, mais surtout à prendre soin de ceux qu'elle aimait, et qui comptaient sur elle.

Koyuki revêtit son masque habituel, celui de la froideur et de l'indifférence. Puis elle se remis en mouvement, intimant à tous l'ordre de la suivre. Un escalier les mena à un niveau inférieur, inconnu de la plupart des élèves. Seuls les professeurs connaissaient cet endroit tenu secret. De toute façon, la nippone les avait fait passer par un dédale à rendre fou le plus intelligent d'entre eux, ils ne pourraient jamais retrouver leur chemin sans aide. Après une marche d'une bonne dizaine de minutes, uniquement destinée à les déstabiliser, Koyuki passa son badge dans une porte. Elle entra puis s'écarta pour laisser suffisamment de place aux autres. Ils se trouvaient dans un immense hangar épuré à l'extrême avec à son centre le fameux jet de l'Institut. Il était grand, rutilant, et bardé de technologie. La directrice s'éclaircit la gorge avant de s'adresser à la petite assemblée.

- Bien, nous allons paltil dans quelques minutes. Si vous avez des questions, posez les maintenant. Vous pouvez encole vous letiler de l'aventule.

La manieuse de glace regarda un à un tous les mutants présents, en insistant sur Artie. Elle voulait l'encourager, mais aussi le protéger, chose complètement incohérente puisqu'en l'encourageant, elle le mettait un peu plus en danger, minutes après minutes. Il n'irait pas sur le terrain. Mais il risquait sa peau quand même, alors qu'il n'était encore qu'un enfant, si jeune.

Nakor reprit la parole, pour leur indiquer que Terry l'avait contacté. Ils avaient une piste, il fallait donc partir le plus vite possible. Koyuki le coupa presque pour leur indiquer à tous la marche à suivre, pourtant simpliste.

- Nous paltons immédiatement poul la Conflélie. Je pilote, aidée d'Altie s'il est toujouls d'accold.

Ni une ni deux, elle pianota sur un clavier dissimulé dans un mur, ce qui eu pour effet d'ouvrir le jet, ainsi que d'allumer ses étincelants éclairages artificiels. Une fois dans le ciel, elle programmerait le mode camouflage, pour plus de sécurité. Encore une manipulation et le plafond s'éventra sur l'extérieur en un trou suffisamment béant pour laisser passer l'engin. Koyuki sauta dans l'avion, espérant que tous la suivrait. Les choses sérieuses commençaient. Elle s'installa à l'avant, boucla son harnais et mis en marche le moteur. Elle était prête.

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L'admiration de Gaël pour la directrice chut brutalement. Comment pouvait-elle autoriser un enfant à venir sur ce qui s'annonçait être un champ de bataille ?
Il resta muet malgré ses pensées. Intérieurement, il tentait de justifier sa conduite passive par le fait qu'il n'avait pas le pouvoir d'empêcher Arthur de venir et pas la capacité de le convaincre de rester. Un frisson glacé lui parcourut l'échine lorsqu'il songea que, ne faisant rien, il devenait indirectement responsable de son décès si celui-ci venait à se produire. Mais même cette prise de conscience ne suffit pas à lui faire dire ce qu'il avait sur le cœur. Il en vint à espérer que quelqu'un d'autre s'élève contre ce fait, un enfant - un enfant !- ne pouvait risquer sa vie de cette manière, c'était une aberration !
Cela ne l'empêcha pas de relever que l'enfant en question semblait ne pas apprécier Koji.

Habité par une honte silencieuse, le jeune homme se retourna vers le mur où étaient exposées les armes pour se concentrer sur un autre problème. *Ne rien prendre d'encombrant, ne rien prendre d'encombrant...* Il pris une des armes de tir au hasard et la souleva. Elle était légère dans sa main. Il trouva après quelques tâtonnements le mécanisme permettant de charger et décharger l'arme. Une fois sûr d'en avoir bien saisi le fonctionnement, il remis l'arme à sa place et se saisit d'un holster qu'il accrocha par dessus sa combinaison au niveau de la poitrine puis reprit l'arme pour la placer à l'intérieur. Il s'agissait d'un petit gabarit qui restait suffisamment discret sous ses vêtements.

Il avisa ensuite un sac-à-dos qu'il remplit intégralement de pistolets et de chargeurs pris au hasard (il aurait tout le temps du voyage pour vérifier qui rentrait dans quoi), rajouta dans le tas quelques grenades dont il n'avait aucune idée de l'effet, s'assura que le tout n'était pas trop lourd et le mit sur ses épaules, ignorant les conseils du vieux professeur. Il s'empara également d'un couteau et d'une lampe-torche, choses dont par miracle il connaissait le fonctionnement.

Prenant soin de rester à l'écoute des autres, il prit bonne note des pouvoirs respectifs des deux inconnus qui s'étaient présentés, et se promit de garder à l'œil la fille, qui avait ignoré la question. Son regard fut attiré par Luc lorsqu'il se rapprocha de Virginie, et il l'observa avec curiosité. Gaël était malheureusement d'humeur trop morose pour rire à la plaisanterie, même après que "la momie" y ait mis du sien. Il se sentait comme sali, toujours tourmenté par son indécision et son incapacité à agir comme il le voudrait, elles-mêmes causées par son manque de confiance en lui-même.

"La Confrérie vient de me contacter, ils ont une piste et semble dire qu'elle est plus que sure! Nous devons immédiatement les rejoindre, ça à l'air très sérieux ... finit de rire les enfants! Koyuki, à toi de prendre la décision, nous ne pouvons plus attendre!"

Sortant de sa torpeur apathique, Gaël releva la tête. Une piste, c'était déjà ça. S'ils allaient à la Confrérie, il allait peut-être revoir la porte-parole qu'il avait déjà croisée à Malte... mais devait-il s'en réjouir ou s'en soucier ?
Il regarda distraitement la directrice taper un code sur un clavier dissimuler (décidément, il y en avait un paquet) avant de se rendre compte de ce qu'elle venait de dire. Arthur allait l'aider à piloter ?
La jalousie flamboya un moment dans les yeux du maltais avant de s'éteindre. Il s'engouffra dans le jet sans un mot et prit le siège le plus éloigné du poste de pilotage, lui permettant théoriquement de garder à peu près tout le monde dans son champ de vision.

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La jeune fille avait entendu la voix du vieux professeur diminuer à mesure qu’elle retournait vers les vestiaires. Elle connaissait déjà le pouvoir de ce mutant pour d‘avoir vu lors de quelques explications scientifiques de rattrapage. La jeune fille qui venait d’Afrique du Sud avait peut être murmuré, mais les nouvelles capacités sensorielles de Virginie lui permirent de l’entendre. Une voix où elle reconnaissait la timidité. C’était la première fois que la blondinette avait l’impression d’être un peu plus confiante qu’une congénère. Le fait de vivre ici depuis des mois, de maîtriser un peu mieux sa mutation, et de savoir Luc et Koji présent jouait surement en sa faveur. Forte de cette première la demoiselle se permit de lancer un sourire encourageant à la jolie lionne en quête de son Excalibur.

Toute à sa recherche amoureuse elle n’avait pas encore aperçut Basile. Ce jeune monsieur que le destin avait placé par deux fois sur sa route. Le savoir ici pourrait sans aucun doute la rassurer un peu plus. Mais voilà qu’elle retournait vers la petite bande aventurière. Luc arriva peu après et à le voir cintré de noir Virginie ne put retenir la petite lueur dans ses yeux bleus. La plaisanterie qu’il lança au vieux Nakor la prit par surprise. Et c’est avec une infinie tendresse et beaucoup de complicité qu’elle le bouscula d’un petit coup de hanche pour protester de cette petite moquerie.

-« « Gourgandin » oui. »

La sonnerie du communicateur du patriarche lui rappela qu’elle devait aussi vérifier ses propres messageries. Sur le premier il y avait un sms de David qui lui demandait de le rappeler. Sur le second un nouveau message de sa jeune employeuse. La voix bien que fatiguée avait l’air plus calme ce qui était bon signe. La dernière phrase fût un peu brouillé par l’ordre de la directrice. Virginie laissa ses camarade suivre la cheffe et suivi en dernière position de la file. Elle n’essaya même pas de retenir le chemin qu’ils étaient entrain d’emprunter. Elle réfléchissait à la réponse qu’elle pouvait donner à June.

Le hangar la coupa dans ses réflexions. Il n’y avait que chez les agents secrets que de tels engins dormaient dans les sous-sols ! Arrêtée vers le fond de la salle et silencieuse la demoiselle observait la scène. C’était tout bonnement idéaliste non ? Elle avait déjà voyagé de nombreuse fois, mais jamais dans un jet digne de Batman. L’Institut était décidément plein de ressources ! L’annonce de la manieuse de glace était logique. Puisque la Confrérie avait une vraie piste. Cependant la petite londonienne ne savait pas vraiment si cette destination était très… sûre. A cette pensée son regard s’attarda sur la silhouette de Gaël. Malte n’était pas si loin dans leur histoire. Indubitablement Koji se rappela à elle et tout en avançant vers l’appareil elle tapa un petit texto.

Citation :

*Ne t’en fais pas. Je veille sur lui. Fais attention à toi ! Bonne chance. V.*

Après quoi elle entra à son tour dans le jet sans cacher son admiration. En passant prés de Gaël elle l’observa avec attention sans pour autant le déranger dans sa méditation. Elle avait bien comprit qu’il était un grand rêveur. Voyant Artie aller à l’avant pour aider le pilote elle remonta jusqu’à lui et s’installa sur le siège juste derrière lui. C’était sa façon à elle de veiller sur lui. Une simple main sur l’épaule de l’adolescent lui permit de signifier sa présence. Elle se décala pour que son beau brun puisse s’assoir à côté d’elle. Sa main vola ensuite vers son communicateur 2. Elle appela la future mère alors que les harnais déclenchaient une suite de note métallique.

Citation :

« C’est moi. Ça avance. L’équipe est prête. On est dans le jet. On va à Vancouver. La Confrérie a une piste. Je te rappellerai dés que j’en saurai plus. Toi, reposes toi, penses à t… ta santé. »

C’était moins une, n’est-ce pas ? Elle le rangea et prit celui qui lui servait tous les jours. Comme elle le faisait en traitant les dossiers de la Lib Corp, Virginie se concentra pour avoir une voix sûre et posée. Elle avait eu l’idée en écoutant Nakor. Il y avait bien des façons d’entrer en contact avec une personne hors d’atteinte.

« Bonjour. J’aurais besoin du numéro de téléphone de Jiva … , le village de Les Aiguillettes, en France. C’est Urgent. Oui j’attends. »

Pourvu que son message n’arrive pas trop tard. La voisine de Valérie pourrait surement la prévenir. La mutante, ne devait pas se rendre en Angleterre mais au Canada, pour avoir une chance de les retrouver. La jeune fille se promit d’offrir un cellulaire à sa correspondante dès leurs retrouvailles ! Et… tant pis pour les idéaux pour une fois. Tout ceci lui donnait l’impression d’être un agent de communication. Amusant ? Non. Elle aurait mille fois préféré passé la soirée avec Luc sans avoir à pensé à autre chose qu’à lui. Ses doigts allèrent doucement serrer l’une de ses mains.

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Tout le monde avait fini de s’équiper maintenant, et tous discutaient des pouvoirs des uns et des autres. Elle n’avait pas voulu parler du sien sur le moment, mais en y réfléchissant, le cacher pourrait faire plus de mal que de bien. En effet, quelle serait leur réaction quand il verrait une lionne en face d’eux ??? Elle avait bien vu leurs regards craintifs face à l’ours. Elle ne devait pas les déconcentrer au moment le plus inopportun. Malgré tout un reste de timidité l’empêchait de se jeter à l’eau.

Elle essaya de voir les choses de façon réaliste. L’autre fille était physiquement résistante. Peut-être pourrait-elle la retenir si jamais elle n’arrivait plus à réfléchir humainement. Le géokinésiste pouvait sûrement la maîtriser également. Sous réserve qu’il ait à sa disposition assez de matière minérale. Et qu’il maîtrise son pouvoir.

Le vieil homme essayait de détendre l’atmosphère, et elle ne put s’empêcher de sourire à ses blagues. L’autre demoiselle lui sourit, ce qui la rassura grandement, et elle lui offrit un sourire un peu tendu en retour. Elle était encore un peu nerveuse, mais se sentait de plus en plus rassurée.

Une fois que tout le monde fût prêt, la directrice prit la tête du petit groupe et se mit en marche. Almare essaya de se repérer dans le dédale de couloirs, mais c’était vraiment trop compliqué, et elle abandonna rapidement, se contentant de suivre ses nouveaux camarades.

*Bon sang c’est immense ici ! En tout cas en cas d’invasion, la meilleure protection c’est ce labyrinthe, les assaillants pourraient vite se perdre !*

Soudain, ils débouchèrent dans un vaste hangar, et elle ne pût retenir une exclamation :

« Wahou ! Il est super !!! » et elle gardait les yeux grands ouverts devant le jet de l’Institut.

Mais elle n’eût pas le temps de s’extasier plus longtemps car la directrice prit la parole.

Citation :: Bien, nous allons paltil dans quelques minutes. Si vous avez des questions, posez les maintenant. Vous pouvez encole vous letiler de l'aventule.

Almare se sentit transpercée par le regard de glace de la directrice, mais elle soutint bravement son regard. Ce n’était vraiment pas son genre de tourner le dos à la dernière minute !

Ce fut ensuite à Nakor d’intervenir

Citation :: "La Confrérie vient de me contacter, ils ont une piste et semble dire qu'elle est plus que sure! Nous devons immédiatement les rejoindre, ça à l'air très sérieux ... finit de rire les enfants! Koyuki, à toi de prendre la décision, nous ne pouvons plus attendre!"

Elle fût quelque peu surprise car elle avait cru comprendre qu’il régnait une certaine animosité entre les deux maisons, mais elle était heureuse et soulagée de constater que dans l’adversité, les mutants de tous bords étaient capables de s’unir.

La directrice confirma leur objectif

Citation :: - Nous paltons immédiatement poul la Conflélie. Je pilote, aidée d'Altie s'il est toujouls d'accold.

Le jet s’ouvrit et la directrice pénétra dans le jet où tous la suivirent. Elle s’installa sur le premier siège libre qu’elle trouva, pas loin de sa jeune collègue.
Elle trouva enfin le courage de dire à la cantonade

« J’ai le pouvoir de me transformer en lionne. Mais c’est dangereux, j’ai du mal à accéder à ma conscience humaine sous ma forme animale. Et je ne me transforme que sous le coup d’une émotion forte pour l’instant.»

Elle se tourna plus particulièrement vers la jeune fille non loin d’elle.

« Virginie, c’est ça ? Serais-tu assez forte pour me retenir si jamais je deviens dangereuse pour nos compagnons ? »

Elle s’occupa alors de vérifier sa ceinture. Ce jet avait beau avoir l’air à la pointe de la technologie, si l’homme avait été prévu pour voler, il serait né avec des ailes !!!

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Le groupe était assez hétéroclite. Alex connaissait déjà le vieux Nakor, ainé de la bande. Mais de tous les mutants présents, Koyuki et lui étaient surement les plus expérimentés. Quelle était le nom de son équipe déjà … ? Elle était menée par Malicia … New X men ? C’était quelque chose comme ça. Ces vingt dernières années avaient rendu certains souvenirs flous.

Le premier à répondre à la question d’Alex fut un jeune homme pâle aux cheveux blancs. Il ne devait pas souvent prendre le soleil celui là … Un copieur, parfait, c’était toujours très polyvalent comme pouvoir. Mais le vieux briscard de téléporteur préférait mettre les choses au clair avant qu’il n’arrive le moindre accident. D’un ton grave mais paternaliste, il n’hésita pas à expliquer à Gael – Qu’il se promit d’appeler le « blanc-bec », vu qu’il ne connaissait pas son nom –une certaine facette de son pouvoir, quelque peu dangereuse pour peu qu’on n’en avait pas forcément conscience lorsqu’on y pensait pas.

« Si tu dois copier le mien, fait attention à ne pas atterrir dans un objet. Je ne garantirai pas que tu en ressortes entier, si tu vois ce que je veux dire. »

Virginie se présenta à son tour tandis que le demi-portion (qui n’était pas si « demi » que ça en comparaison d’Alex) piochait dans la réserve. Alex n’avait pas son mot à dire, après tout il ne faisait qu’emprunter les locaux de temps en temps et de toute façon, Nakor semblait s’occuper de lui. Un sourire se dessina sur les lèvres de Turner alors qu’il se souvenait de la résistance exceptionnelle d’O’Neil.

« J’ai connu un type hyper résistant à une époque … Je me souviens qu’il avait encaissé et arrêté des wagons lancés à pleine vitesse. C’était la belle époque… »

Le jeune homme qu’Alex avait salué en premier se présenta à son tour. Faisant une bonne grosse tête de plus que notre nabot, et affichant un corps d’athlète soucieux de son corps, il se contenta d’une brève explication. Visiblement il s’agissait d’un télépathe quelque peu égocentrique « mineur ». Capable d’agir sur autrui. Peut-être savait-il faire autre chose ? C’était une question à creuser. « Brad Cruise » lui conviendrait parfaitement (oui, vous savez, la star hollywoodienne à la mode !).

Enfin, c’était au tour du dénommé Luc, deux têtes de plus que le téléporteur, et le corps tout aussi développé que son confrère mutant. Ces deux là avaient de quoi faire tomber la moitié de la ville. C'est-à-dire toutes les filles du coin. Géokinésiste et humoriste à temps partiel, il disposait d’un pouvoir aux facettes très variées et intéressantes. Quelqu’un ayant des capacités offensives et défensives à souhait était parfait.

Mais il n’était plus l’heure des présentations. Nakor annonça qu’il venait de recevoir un message des confrères outre Atlantique. L’idée même d’aller rendre visite à ces mutants consanguins plaisait à Alex, mais il ne laissa rien échapper de l’idée qu’il se faisait de ces gens là, de peur de choquer les plus pures et jeunes âmes. Pas de quoi affoler les autres, le visage du téléporteur était surement connu des confrères, à moins que Kenjiss ait gardé secret la visite du téléporteur ? Il était curieux d’avoir sa réponse.

La joyeuse bande de mutants suivit non sans difficulté la directrice, Alex fermant la marche pour éviter de perdre des poussins en route. Il savait déjà à quoi s’attendre, même s’il n’avait plus revu le jet depuis de très longues années. Et ce fut un plaisir de découvrir les yeux émerveillés des mutants de l’Institut face à une pièce aussi technologiquement avancée. Chacun profita du calme avant la tempête pour contempler l’appareil et Alex attendit que chacun prenne place à son siège.

Il était vraiment très curieux de savoir ce qui allait se passer.

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Artie passa l’arme dans l’étui à son bassin. Il expira, la respiration tremblante, tâchant d’ignorer le fait que le poids contre sa cuisse avait la capacité d’enlever la vie. Il tenta de sourire au vieux professeur mais le terme « fier combattant » ne réussit qu’à le faire grimacer. En cet instant, il était plutôt difficile de le réconforter. Impossible, même. Excepté d’une seule manière, mais personne ici ne le pouvait.

Il regarda tous ces visages qui s’animaient, qui exprimaient toutes sortes d’émotions qui ne surprenaient pas le jeune garçon : l’inquiétude, l’anxiété, la peur, l’hésitation, et bien entendu, le rire, pour chasser la tension qui s’épanouissait en cet instant-même. Tour-à-tour, il observa le curieux mais sympathique vieux manieur de métaux, un type dans la trentaine et à touche plutôt sportive qu’Artie avait vaguement aperçu juste avant, la jeune fille au teint hâlé (qui avait enfin pris une douche), Luc, Virginie, Gaël, le petit homme dont l’adolescent avait encore oublié le nom, et enfin la directrice, Miss Hara, de laquelle il détourna vite les yeux.

La jeune fille s’approcha de lui. Il leva la tête vers elle, ses grands yeux châtaigne la dévisageant alors qu’elle se penchait pour lui murmurer quelque chose. Il cligna des yeux et, en tentant de répondre, laissa un petit gémissement s’échapper de son gosier desséché. Il se racla la gorge et reprit :

- Euh… salut… moi c’est Arthur… Artie… enfin… vous… tu… euh, ouais, les adultes sont sympas, ouais…

Et paf, comme une machine réglée à la minute près, ses joues s’empourprèrent. Une fois encore, la timidité le dominait. Il tritura maladroitement l’étui de son arme avant d’arrêter cet horrible tic. La fille s’en alla voir le professeur et Artie expira à nouveau un grand coup. Il sentit le regard de la directrice le clouer sur place comme s’il avait gelé. A croire qu’elle pouvait même le faire mentalement.

Lorsque tout le monde se fut présenté, Artie déglutit et lança rapidement d’une petite voix :

- Ben moi… je sais pas. J’ai juste des problèmes avec ma peau, c’est tout. Voilà.

Ça, c’était fait. Aussitôt dit, il redevint muet et discret comme un alvin dans un banc de maquereaux. Il savait ce qu’ils pensaient. Et ça l’énervait. Comment pouvait-on oser laisser un enfant risquer sa vie comme ça ? Et pourquoi pas ? S’il voulait y aller… au fond de lui, Artie savait qu’il ne voulait pas. Mais la vraie raison était qu’il voulait prendre un peu de distance avec l’Institut, le manoir même, et d’un de ses résidents dont l’identité, au vu du nombre de contacts qu’Artie entretenait, ne faisait aucun doute, pour se remettre un peu les idées en place. Même s’il ne l’avait pas montré à son ami, il voulait mettre de la distance entre eux pour réfléchir à ce qui s’était passé il y a de cela plusieurs semaines, lors du réveillon de Noël. Bien sûr, il n’était pas si bête que ça. Il savait que la directrice ne le laisserait pas aller se battre avec les autres, qu’il se rendrait plutôt utile d’une autre manière. Bon, piloter un jet, c’était pas exactement ce à quoi il s’attendait, mais c’était mieux que de se faire trouer la peau.

Il suivit les autres jusqu’au hangar tout en essayant de se souvenir de ce qu’il savait de la Confrérie. La réflexion ne lui prit pas bien longtemps puisque la réponse était bien simple : il ne savait rien de ce qu’était cette « confrérie ». Perdu dans ses pensées, il mit quelques secondes à réaliser que tout le monde s’était arrêté et fit de même, s’apercevant qu’ils se trouvaient désormais devant un mur. Mur qui s’ouvrit quelques secondes plus tard afin de laisser place à un immense hangar, et l’objet qu’Artie devait aider à piloter : un immense jet noir qui ressemblait à un Blackbird. Il resta bouche bée devant quelques secondes puis s’engouffra dedans pour se placer à l’avant, sans écouter ce que les autres avaient à dire. Les yeux fixés sur le tableau de bord, il attacha maladroitement sa ceinture et resta là, à attendre bêtement que la directrice lui dise quoi faire.

Pouvoir · Type Gamma

Nakor suivit la petite troupe d'un œil distrait, Alex donnant un petit conseil tout à fait intéressant : en effet, si un pouvoir était copié, il fallait quand même savoir comment l'utiliser et quel en était les effets secondaires! Il ne devait pas être très agréable d'apparaitre à moitié dans un rocher! Virginie se tenait proche de Luc et le trait d'humour passa. Nakor sourit devant cette jeunesse hésitante, ça lui rappelait une foule de souvenir de sa longue vie folle et rondement mené. Ils entrèrent un a un, puis les pouvoirs furent tous dévoilé : la jeune femme détenait alors un pouvoir sacrément dangereux comme tout à fait intéressant. Elle se transformait en lionne. Nakor hocha doucement de la tête comme pour dire qu'il était impressionné! Il se plaça sur le côté du jet et invita tout le monde à monter, faisant donc comprendre qu'il serait le dernier à entrer dans le jet. Nakor regarda alors les gens passer devant lui, un petit sourire sur les lèvres. Une fois que tout le monde fut entré, il jeta un dernier long coup d'œil sur le hangar, souffla longuement et dit dans sa barbe

"Aaaaaaaaaaaaaaaaaller! Quand il faut y aller, faut y aller comme on dit!"

Puis il avança en direction de l'intérieur du jet, s'arrêta sur le seuil de la grande porte du jet et utilisa son pouvoir pour fermer correctement l'avion. Il ne faisait pas cela pour s'amuser, mais simplement pour vérifier qu'il était encore prêt à servir à quelque chose. Et comme s'il avait simplement levé son bras sur simple ordre inconscient de son esprit, la porte en métal se souleva et se referma lentement. Nakor sentait alors tout le métal du jet, toute cette masse avec qui il était en connexion, en communion presque. Il se sentait bien, là entouré d'une grande masse de métal diversement utilisé. Il appuya sur le bon bouton pour fermer hermétiquement la nacelle puis rejoignit l'intérieur du jet et son siège : le dernier! Ils allaient partir pour la Confrérie!

Pouvoir · Type Gamma

Les présentations finies, tout le monde n'attendait plus qu'une seule chose: le signal de départ. Luc observa les visages de tout le monde. Il y avait les confiants, les inconscients qui s'imaginaient à la place du héros, ceux qui se demandaient qu'est-ce qu'ils foutaient là, et les vétérans, ceux qui étaient calmes et observaient tout ce remue ménage avec l'oeil de l'habitude. Luc ne pouvait dire qu'il faisait partit de cette dernière catégorie, sa seule véritable expérience du combat se résumant à une scène particulièrement violente et sanglante dans le hall du TransA... néanmoins il restait calme. Il espérait juste ne pas avoir à retomber dans un tel travers.

Les gens autour discutaient ou envoyaient des messages à leurs proches ou autres amis, jusqu'à que Nakor fit taire tout le monde, annonçant que la confrérie avait une piste et qu'il fallait les rejoindre. La confrérie. La dernière fois que Luc y était allé, il avait eu une drôle d'expérience... comme quoi il semblait avoir l'habitude d'être dans des embrouilles pas possibles à chaque fois qu'il arrivait près d'un institut. Il se rappela la Russe, Maria, et se renfrogna un peu. Elle avait essayé de le recruter et de faire de lui le complice d'un meurtre... meurtre qui n'eut pas lieu heureusement. D'ailleurs est-ce que Thimothée courrait toujours de le parc aujourd'hui?? Le mutant espérait que non.

Koyuki les conduits à travers un dédale de couloirs souterrains, et Luc d'aperçu vite que le complexe était bien plus grand que ce qu'il apparaissait à l'extérieur. Comme quoi, il faut toujours se méfier quand on est dans un endroit du même genre. La confrérie devait disposer également de tels locaux, mais il n'avait pas eu l'opportunité de jeter un coup d'œil à cela.

Ils arrivèrent enfin à une porte, pas vraiment différente des autres. La directrice tapa un code sur un clavier holo, et le sas s'ouvrit de lui même, laissant apparaitre un vaste hangar. Les projecteurs qui servaient d'éclairages illuminèrent la place, et tout le monde pu voir apparaitre un jet aux formes élancées, digne d'un film de science fiction. Décidément l'Institut avait des moyens peu conventionnels. Tout le monde grimpa dans l'avion, émerveillés par les formes et tout ce qui se trouvait à l'intérieur. Luc s'installa près de Virginie, pendant qu'elle envoyait des messages. La jeune femme qui s'était présentée comme Almare s'assit juste derrière eux. Elle parla enfin de son pouvoir, sur le ton de l'hésitation. Luc souria.

Ne t'inquiète pas, on devrait pouvoir se débrouiller pour calmer une lionne enragée. Et si y'a le moindre soucis, n'hésite pas... ce n'est pas pendant un moment dangereux qu'il faudra parler d'éventuels problèmes persos, c'est avant. Et puis pour ce qui est des bizarreries, y'a pas de quoi avoir peur ou honte, on a l'habitude ici.

Luc réfléchit un instant...

En fait on est bien niveau pouvoir: une momie et une lionne, c'est nickel pour faire une peur bleue aux couillons qui seraient sur notre chemin.

Luc se remit correctement à sa place, et se pencha sur le coté pour voir le poste de pilotage.

Eh Artie, c'est pas que je ne veux pas te mettre la pression, mais tâche de pas nous crasher, on compte sur toi!

Pouvoir · Type Alpha

[HRP : je poste ici car j'avais déjà commencé à écrire avant qu'on ouvre l'autre sujet, et c'est plutôt histoire de m'éviter des descriptions inutiles pour l'arrivée à la Confrérie.]

Peu à peu, les différents mutants encore inconnus au bataillon qui entouraient Basile quittaient l'armurerie vers une autre destination, mais laquelle ? Cela promettait une nouvelle fois une surprise inédite, que Basile n'était peut-être pas prêt à digérer, cette fois-ci. On se serait cru tombé droit dans l'univers d'un film de SF, et au fur et à mesure que le mutant commençait à prendre conscience de la situation dans laquelle il s'était on ne sait comment trouvé, cette hypothèse devenait progressivement plausible, chaque élément découvert y apportant du sien. Un nouveau tour d'horizon vers ses futurs compagnons l'informa qu'il était probablement le seul à arborer un air aussi dubitatif face à ce qui leur arrivait, car certains même, comme le senior qui agissait en véritable patriarche, semblait ne pas être affecté du tout, comme si cela faisait partie du lot de leur quotidien. Il observa une nouvelle fois le jeune adolescent sortir de l'entrepôt d'armes, à la fois apeuré et fier de ses trouvailles. Cette vision le sidérait complètement, si bien qu'il décida, dans un élan de lâcheté incontrôlée, d'ignorer sa présence. C'était la touche surréaliste de trop.

Chacun d'entre eux s'était présenté suite à la demande du petit mutant qui les avait interpellé, mais toutefois, Basile fut le seul à être aussi bref. Peut-être n'aurait-il pas dû. Après tout, cette mission promettait de comprendre bien des risques, chaque information avait le potentiel de faire peser la balance en leur faveur à tous. Le mutant se promit d'être plus exhaustif, une fois en voyage vers le Canada... Si il l'osait.

L'équipe, en tout cas, demeurait assez hétéroclite. Les pouvoirs respectifs de tous les mutants présents consistaient en des talents variés, complémentaires si on y réfléchissait. Basile se sentit rassuré, tout d'un coup. Ce large panel de compétences dont disposait l'équipe pouvait faire l'affaire face à bien des situations, et cette capacité d'adaptation n'était pas non sans plaire au mutant, un peu trouillard sur les bords. Savoir qu'une lionne ou qu'un géokinésiste pouvait au moment le plus opportun assurer ses arrières était en effet assez réconfortant.

L'équipe s'était désormais mise en mouvement, Koyuki la directrice en tête du cortège. Le dédale rocailleux par lequel la mutante les avait fait tous passer était impressionnant d'ingéniosité, si bien que Basile s'efforça de suivre de près ceux qui le précédaient pour ne pas se perdre et éviter un faux pas. Tous ces enchevêtrements de roche lui faisait penser à une bouche de l'enfer imaginée par un illustrateur fou, et regardant Luc, qui était juste en face de lui, Basile pensa à tous les dégâts qu'un tel mutant était capable de faire en un tel lieu. En espérant qu'il aurait de quoi faire arrivé sur place...

Une fois débarqués au hangar, Basile ne put s'empêcher d'avoir une sursaut de surprise. Le jet, d'une beauté splendide de technologie, apparaissait comme le classique qui confirmait ses impressions d'avoir été propulsé dans un autre monde. Et dire qu'ils allaient voyager là dedans... Que c'était kitch.

Une fois entré, Basile s'assit près du jeune homme aux cheveux blancs, discrètement. Après avoir observé le vieil homme refermer l'entrée de l'engin à l'aide de ses pouvoirs, le mutant s'efforça de décompresser en s'égarant une nouvelle fois dans ses pensées en désordre. Alors comme cela, cap sur la Confrérie... Basile se remémora son épisode à Malte en compagnie de la porte-parole russe, Maria. Un voyage survolté... Que le mutant avait grandement apprécié, malgré les tentatives de recrutement de la confrériste. D'ailleurs, allait-elle être déçu de voir Basile battre le pavillon de l'Institut ?

Surprenant d'une oreille peu attentive une conversation entre les deux amoureux qu'étaient Luc et Virginie, il perçut un léger accent français qui le rassura de la part de l'un et des consonances familières de la part de l'autre. Cette voix ne serait-ce pas celle de...

Basile se leva, plein d'espoir, histoire de confirmer ses doutes...

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