La construction initiale de la gare de King's Cross remonte au XIXème siècle, époque à laquelle Londres a adopté le plan que nous lui connaissons aujourd'hui. Mais après de nombreuses modifications, le lieu nous apparaît bien différent de ce qu'il était à l'origine. Si la façade de pierre n'a pas changé, l'organisation intérieure de la gare, elle, s'est vue bouleversée par les nombreuses avancées technologiques.

En effet, les trains fonctionnent désormais sur champs électromagnétiques, à une bonne dizaine de centimètres des "rails", ce qui leur permet d'aller beaucoup plus vite. À l'heure actuelle, nous mettons environ une heure pour rejoindre New York depuis Londres en avion, et les trains les plus rapides vont jusqu'à 650 km/h. Cela à un avantage considérable : les trains vont tellement vite qu'il n'y a plus besoin d'autant de lignes différentes qu'avant, puisqu'ils partent avec une intervalle de 5 à 10 minutes contre plusieurs heures au début du XXème siècle.

Aussi, plus de billet de train, ils ont été remplacé par un code barre, sorte de tatouage temporaire qui révèle toutes les informations indispensables aux contrôleurs pour faire leur travail. Ils lisent votre code barre à l'aide d'un lecteur comme on en trouve dans les supermarchés, à la différence près que celui utilisé ici est relié à internet, donc aux listes de passagers, ainsi qu'à un petit écran qui affiche le résultat.

Mais les compagnies de trains ont décidé, après de nombreuses plaintes des usagers (notamment au sujet de l'utilisation douteuse du procédé par certains policiers peu scrupuleux), de désactiver le tatouage après utilisation. Vous recevez alors un mail sur votre téléphone portable qui vous indique que votre code barre a été désactivé et que vous pouvez le retirer. Le produit approprié (une sorte d'alcool à bruler) est fourni par la compagnie qui vous a vendu le transport. Ce procédé a des coûts, mais ils sont négligeables en comparaison avec le prix du papier et en plus, c'est écologique ! De plus, les contrôles se voient simplifiés par ce fichage des voyageurs.