Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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Les deux véhicules foncèrent sur la route un bout de temps, le voyage ponctué par les rafales tirées par Jack depuis son véhicule. Il visait spécifiquement les parties sensibles de la voiture, cherchant à l'arrêter pour pouvoir capturer les occupants. S'il avait voulu purement et simplement transformer l'automobile et ses occupants en passoires, l'affaire aurait été réglée en quelques minutes. Mais ce n'était pas de l'avis de ses supérieurs, malheureusement pour l'humanoïde.
De tout façon, la voiture ne tiendrait pas le choc encore longtemps. Le fait de se faire trouer par des dizaines de pruneaux finissait par avoir raison du moteur, et ses occupants allaient devoir sortir. Jack rentra dans l'habitacle, et lança un message de ralliement. Les trois autres agents affectés à la mission n'attendaient que ça pour arriver. Deux avaient prit de l'avance, et arrivaient dans l'autre sens. Mandriev lui se ramena derrière lui, prêt à agir, comme à son habitude.
Le véhicule des mutants piqua vers une station service. Ils s'y garèrent à l'arrache, et sortirent du véhicule. Jack ne voyait pas encore ce qu'ils faisaient. Lui et Mandriev s'y engagèrent, et stoppèrent leurs 4*4. Les deux autres agents arrivèrent en même temps, et bloquèrent l'autre sortie de la station. Jack descendit, son pistolet à la main. Il récupéra un petit PDA, qu'il alluma. Le temps qu'il s'allume, trois points s'affichèrent. Trois sources. Deux se déplacaient, mais Jack ne voyait rien dans leur direction. Qu'est-ce que c'était ce foutoir?? L'autre point partait vers le magasin. L'agent vit une fille blonde partir en courrant vers le bâtiment. Il transmit ses instructions aux autres agents.
La gamine est pour moi. Je vous laisse le gosse et son complice. Il nous les faut vivants.
Jack partit en marchant vers le magasin. Il y rentra. Il y avait un mouvement d'agitation. Les gens se demandaient pourquoi il y avait autant de ramdam. Les sécurités du magasin commencaient à s'enclencher. La fille s'était cachée dans la foule. Qu'importe, Jack pouvait la suivre sans souci à l'aide de son détecteur. Il avança au milieu de la foule, l'arme au poing, mais pour le moment pointée vers le sol. Il ne pouvait se permettre de risquer des tirs hasardeux... Du regard il repérait toutes les personnes à la même chevelure blonde, tout en suivant les indications de son détecteur. Et il ne lui fut pas difficile de la trouver. Dès qu'il l'eu repérée, il arma un de ses filins. Il la savait sur ses gardes, mais se battre ici ne lui convenait pas... trop de monde. Il attendit d'avoir l'espace libre un instant, et le filin fusa à la vitesse de l'éclair. Il s'enroula autour de la cheville de la mutante, et avec une traction violente, Jack l'envoya valser à travers la fenêtre qui se brisa sous le choc. Jack sortit par la même voie, et pointa son arme sur le front de la mutante, un sourire aux lèvres.
Comme on se retrouve, gamine.
Pendant ce temps, les trois autres agents poursuivaient les deux fuyards. Mendriev en tête, ils pistaient les mutants avec leurs appareils de détection. Les deux signaux étaient très proches. D'un signe de tête, Mendriev envoya un des agents en tête. Celui-ci plia un peu plus les jambes, et accéléra... ou plutôt sauta, car chaque pas avalait une dizaine de mètres. Il dépassa rapidement les fugitifs, se retourna et pointa son fusil dans la direction des fuyards invisibles. L'humanoïde lâcha une rafale juste devant là où devaient être les deux mutants. Mendriev et l'autre agents étaient juste derrière, leurs armes pointés sur la cible indiquée par le détecteur, qui s'était arrêtée. Mendriev prit la parole, avec un fort accent slave:
Vous ne pouvez plus vous enfuirs. Rendez vous, sinon je vous farcis les jambes de pruneaux.
Christopher White
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Nuit d'exil Sam 1 Oct 2011 - 22:46
Il y aura du sang. Ce sera rude et sauvage, un combat à sens unique. J'en ressortirai les mains pleines de sang, et si seulement c'était le sang d'un autre : mais je sens bien ce qui est inévitable, ce sera mon sang. C'est ce qui se passera si, lorsqu'on voudra m'arrêter, on me préviendra : on me dira de ne plus bouger et si, comme je sais que je le ferais autrement, à cet instant je n'obéis pas, j'ouvre en grand ma gueule et si je bouge d'un pas, ils tireront et il y aura du sang. Ce ne sont pas des professeurs ni même des flics : des militaires, même pas, des gars du Cercle, des humanoïdes peut-être. Ils n'hésiteront pas : de toute façon, ils doivent me ramener vivants, enfin je l'espère, mais c'est tout : et si pour ça il faut trouer mes deux jambes, ils n'auront pas de remords.
Assis dans la voiture, je me sens toujours aussi impuissant. Incapable de rien faire. J'attends et c'est tout. Viennent les coups de feu. Je me baisse. On doit s'arrêter. On y va. Basile me dit de prendre sa main. Pourquoi ? J'en sais rien, mais OK. Ils doivent savoir ce qu'ils font. Virginie nous largue, regarde Basile, prend la pose d'une héroïne qui se sacrifie. Gagner du temps.
« Allons-y. Vite. »
Je cours, Basile en main. Il guide et va vers les bois. Le vent est froid et fouette contre ma peau. Je regarde derrière nous. Il y a du monde mais personne ne fait attention à nous. Je vois même les yeux de quelqu'un. Il n'a pas l'air de me voir. Basile s'arrête quand on entre dans les bois. Pourquoi ?
« - On peut pas rester ici. - Oui. Nous n'avons donc pas le temps de nous attarder. Tu ne sais pas à qui tu as affaire, ni les emmerdes que ta petite gueule m'a attiré. »
Petite gueule ? Hm !
« Vous êtes un muto... mutant aussi non ? Votre pouvoir, c'est de rendre les gens invisibles ? »
« Muto. » Merde !
« - Dépêche-toi ! Il faut faire vite. - Et courir, c'est ça ? » je me moque.
Trop tard. J'entends un grand craquement, je vois un truc blindé, un monstre. Je cours. Je vois qu'ils sortent. En deux secondes je suis à terre, abrité derrière un tronc. Basile me rejoint, on se remet à courir.
« - Je ne peux pas nous cacher de leurs systèmes de détection. »
Quoi ?! Merde, merde, merde !!
« - Écoutez. Ils vont nous trouver. Ne tentez rien. On n'a pas d'armes. Si on essaie de... »
Une rafale me frôle. Je l'ai sentie.
« - ... s'enfuir ils vont... - Vous ne pouvez plus vous enfuir. Rendez-vous, sinon je vous farcis les jambes de pruneaux.
Je sais ce que c'est. C'est ce moment, cet instant où j'ai le choix entre mourir libre et vivre captif. Je voudrais me rebeller, mais la mort est odieuse plus que la prison.
- Ils ont raison, » je murmure.
Je m'arrête. Je tiens toujours la main de Basile. Je ne me rends pas compte, mais je serre sa main fort. Très fort. C'est la seule chaleur au monde. Maria ne pourra jamais être là à temps. Ils se rapprochent.
« - Allez, allez, on arrête de se cacher ! » ordonne l'un des trois.
Micro-regard à Basile. Je ris noir et m'arrête soudainement au moment où je lâche sa main. D'un coup, je redeviens visible. Ils me voient moi et que moi. Je suis pris. Échec et mat.
Virginie Parish
Type Sigma
Sujet: Re: [RP] Nuit d'exil Dim 2 Oct 2011 - 23:45
Virginie tenait un rythme rapide. Elle marchait à contresens du mouvement de foule. Sa silhouette jouait de souplesse pour éviter de rentrer dans les corps de tous ces inconnus. Elle se focalisait sur une chose : l’ennemi. Pour chaque, pas une respiration, et une nouvelle angoisse se conjuguaient. Aurait-elle du rester avec eux ? Les cris tout autour d’elle lui perçaient les tympans. Quelles étaient leurs chances ? Elle avait peur.
Un gars de la sécurité la frôlait alors qu’un compte rendu jaillissait de son appareil : grabuge dans le bois voisin, plusieurs véhicules aperçus, des ennuis. La situation était entrain de leur échapper totalement. Luc n’avait pas encore donné de signe de vie. Les garçons n’avaient pas les moyens concrets de se protéger. Si elle faisait marche arrière… en courant peut être que… Sa vue périphérique lui indiquait la présence de l’agent Ortiz. La retraite était impossible. Virginie préparait son arme en allant là où les innocents n’étaient pas.
Son pied droit fut emprisonné en un instant. Une attaque qu’elle ne put empêcher. Le sol se dérobait sous ses pieds. Un cri de stupeur lui échappait. La vitesse, la force, l’impacte, firent éclater la vitrine en une seconde. Virginie ne ressentit pas grand-chose excepté la respiration coupée sur le coup. Les éclats tombaient de partout. Ils la touchaient sans laisser de trace. La blondinette secouait vivement la tête pour en faire tomber d’autre. Elle jetait un œil vers la cheville entourée de fer. Elle devait se libérer.
Indifférente aux humains la mutante essayait de s’assoir dans les débris. Ses repères revenaient vite. Elle se penchait pour aller retirer le fil. Ses doigts déjà entrain de tester la résistance du matériau. Mais… une arme la menaçait ainsi qu’une voix bien connue. Son arme gisait à plusieurs mètres de là. Tout le monde avait décampé. Virginie n’était pas prête à faire un pari avec sa propre résistance. Une balle à bout portant dans le crâne… c’était risqué.
Elle inspirait à fond. Priant intérieurement qu’on la pardonne. Ses deux mains se plaquaient sur l’humanoïde et le repoussèrent sans aucune retenue. Dés qu’il fut éloigné elle arracha le filet et roulait sur le côté pour échapper à une revanche immédiate. La jeune fille se relevait ensuite en toute hâte et courait à couvert. Elle fouillait ses poches avec nervosité tout en écoutant les alentours.
-« J’aurai voulu éviter !»
Seul butin… un couteau… Sa main s’en saisissait fermement. C’était la guerre. N’est-ce pas ? Elle devait se défendre. Les yeux bleus se fermaient dans une recherche de paix intérieure complètement introuvable. Cet homme avait probablement fait beaucoup de mal déjà. Ce n’était que justice… Virginie pensa à Basile et à ce Christopher. Ils étaient en danger. Il fallait faire vite !
-« Luc…»
Dire qu’elle lui avait dit « Je t’aime » dans l’après midi et que maintenant elle le mettait lui aussi en danger. Ses scrupules étaient moins importants concernant la Confrériste. Mais tout de même. Qu’elle idiote ! Elle avait peu de chance d’obtenir une trêve avec ce type. Bien. De toute façon il était entre lui et les autres. Virginie sortait lentement de l’ombre. Ses cheveux étaient en bataille. Ses vêtements avaient quelques écorchures eux. Un peu comme ce jour là sur l’oiseau blanc. Sauf que cette fois elle devait vraiment faire quelque chose de … mal.
-« Pourquoi vous vous attaquez à des innocents ? Hein ! »
Sans attendre la réponse elle fonçait droit sur lui couteau en avant.
Basile Feuillade
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Nuit d'exil Jeu 10 Nov 2011 - 1:09
La situation semblait sans issue. Le mutant sentait les battements affolés de son coeur devenir de plus en plus oppressants. Le brouhaha ambiant, composé aussi bien des nombreux coups de feu tirés au hasard que des cris lointains de la foule horrifiée, empêchait radicalement Basile de trouver ne serait-ce qu'une once de solution pour fuir ce merdier. Tout en continuant de courir, Basile sentait la prise de l'adolescent devenir de plus en plus crispée, comme un dernier au revoir avant de lâcher la dernière échappatoire qu'il lui restait, un acte complètement résigné et fou. C'était pourtant exactement ce qu'il s'apprêtait à faire.
A couvert, Basile observa minutieusement l'adolescent. Le jeune homme avait plongé son regard dans le sien, une lueur indéniable de défi accusant insidieusement son intention. Qu'était-il en train de faire ? Consciemment ou pas, Basile ne ressentit aucune envie de le sauver une nouvelle fois, comme si le jeune mutant en face de lui l'incitait à ne rien faire, à se contenter de regarder la scène tel un spectacle. Jouait-il un rôle ? Basile n'en était pas si sûr. En fait, il commençait à regretter d'avoir proposé son aide à Virginie, d'avoir autant risqué pour quelqu'un qui sans le moindre doute ne pensait qu'à sauver sa propre peau.
De nouvelles menaces fusèrent, accompagnées d'une nouvelle rafale de tirs. Soudainement, Basile ne dissimulait plus que lui-même. Le jeune s'était levé, le regard toujours aussi fixe, dément. L'homme reculait à mesure que son rire s'intensifiait, abandonnant petit à petit cet être pour qui il n'éprouvait plus aucune compassion ni pitié. Stoïque, il avait préféré se rendre, la lâcheté.
- Attrapez-moi cette raclure.
En une fraction de seconde, un humanoïde l'avait déjà mis à terre. Basile se recroquevilla un peu plus dans sa cachette provisoire. Il ne fallait pas oublier à qui il avait affaire. Rester immobile serait signer son arrêt de mort pur et simple. Il accorda un dernier regard, signe de mépris, à son prétendu protégé maintenu au sol. Sans remords il se détourna et s'éloigna le plus rapidement possible, le laissant à son sort. Ce gamin ne méritait pas qu'il mit sur table sa vie, et bien plus encore, pour le secourir. Il n'avait qu'à pourrir en prison si il le souhaitait.
Basile fuyait en rebroussant chemin vers la station. Si il y avait bien une personne à qui il avait envie d'apporter son aide, c'était à Virginie.
Le véhicule piloté par Maria s'enfonçait rapidement dans les terres US. Luc à l'arrière avait les yeux rivés sur la route, cherchant désespérément l'aire de repos que Virginie avait indiquée dans son dernier message. Mais où est-ce qu'elle était? L'inquiétude du mutant grandissait de minute en minute, et il ne pouvait empêcher sa nervosité de venir déranger ses gènes. Des plaques de roche poussaient maintenant ici et là, sous ses vêtements. Mais il s'en fichait. Il était plus que probable qu'il ai à la déployer de toute façon.
Le cas du jeune téléporteur l'inquiétait aussi. Il fallait qu'ils fassent au plus vite pour qu'il puisse les téléporter grâce à son "boost", sinon il allait attaquer la descente, et ils perdraient cet avantage. Et de l'avis de Luc, pas question qu'il reprenne une dose de cette saloperie de cocaïne.
Bordel elle est où cette station?? On aurait déjà du l'apercevoir.
Soudain sur le côté Luc aperçu des mouvements. Il observa plus attentivement, et vit trois hommes en train de courir. Il cria à Maria de s'arrêter. Ce n'était pas une coïncidence. Le hummer pila sur la route, et Luc sortit. Il aperçu les formes des trois hommes, cachés par les broussailles.
Ca doit être eux. Regarde, il y a trois hommes armés là bas.
Luc s'élança vers eux. En même temps, les plaques de roches recouvrirent son corps, le transformant à nouveau en une masse sombre et inquiétante. Il ralentit au fur et à mesure qu'il approchait. Derrière un arbre il observa la scène. L'un des hommes se mit à courir bien plus vite que la normale, prenant de l'avance. L'instant d'après, il se retourna et tira une rafale par terre, tandis qu'un autre homme et une femme le rejoignaient. Il n'entendit pas ce qu'ils disaient, mais pouvait aisément comprendre la situation. L'instant d'après, un jeune homme apparu comme par magie, de nulle part. Il se fit plaquer au sol par l'un des hommes. Mais les trois poursuivants s'agitèrent. L'un d'eux partit en courant, en criant dans le vide de s'arrêter. Visiblement, quelqu'un jouait les hommes invisibles.
Luc reporta son attention sur ceux qui restaient. Le gamin et l'autre fuyard devaient être avec Virginie. Il devait savoir. Luc posa une main au sol, et se concentra. Dix secondes après, le gamin et son gardien furent entourés par des lianes de roches, qui s'entortillèrent autour d'eux, formant un dôme fermé. La femme surprise recula, puis jeta un regard à la ronde... trop tard. Luc était déjà sur elle, et lui donna un monstrueux coup de poing, utilisant son élan et la roche de son armure pour augmenter l'impact. Elle alla s'écraser sur le dôme, qui juste avant venait de se recouvrir de pointes. La suite était dans le domaine du film d'horreur. La femme cracha pas mal de sang, et son corps s'agita de soubresauts, avant de s'immobiliser.
Mais Luc n’eut pas le temps de souffler. Une rafale de projectiles déchiqueta le dôme, et l'homme s'extraya de sa prison de roche. Visiblement, Luc n'avait pas assez renforcé la roche utilisée, préférant agir au plus vite. Peut être pas la meilleur idée finalement. L'homme vit le corps de son équipière. Il cracha quelques mots dans une langue proche du russe ou des pays de l'Europe de l'est avant de se tourner vers le mutant. Salopard de mutant. Je vais te faire la peau.
Un rictus ironique au visage, Luc répliqua:
C'est étrange, je pensais exactement à la même chose.
Les deux hommes s'observèrent, immobiles. Le second round allait sonner.
Maria desserra les doigts et libéra les deux biceps qu'elle tenait. "_ Nous voici arrivés !" Clama-t-elle d'une voix chantante.
Avec un synchronisme parfait, Christopher et Basile percutèrent brutalement le sol, désarticulés comme des poupées de chiffon. Heureusement pour eux, celui-ci était matelassé par un épais tapis de boue mêlée de feuilles mortes.
La russe retira son beau chapeau panama pour se pencher sur eux sans risquer de le perdre. Elle venait à l'instant de reconnaître le plus vieux des deux. Elle lui prit le visage entre les doigts : "_ Non, j'y crois pas... Basile, c'est toi ? S'exclama-t-elle avec un sourire qui mêlait étonnement et ravissement, de Malte à l'état de Washington, le monde est vraiment petit ! Tu trouves toujours le moyen de te fourrer dans des plans galères, toi ! Enfin... Je suis mal placée pour te donner des leçons !"
Elle relâcha son ancien compagnon d'infortune avec un gloussement et s'intéressa au plus jeune… Celui qui était la cause de tout ce tohu-bohu… Celui pour qui elle avait accepté de s'extirper de la chaleur d'un bon bain pour s'introduire clandestinement dans un pays mutanophobe. D'un geste, elle lui retira un paquet de boue de la joue. "_ Salut à toi, gamin, moi c'est Maria Aleksandrovna Yevgeniyen, enchantée de faire la connaissance de quelqu'un d'aussi doué pour se foutre dans la merde !"
Rien que pour ça, elle ressentait déjà pour lui un certain élan de sympathie, elle lui reposa délicatement le crâne sur le sol. Elle se redressa sur ses jambes et rechaussa son couvre-chef. Ils étaient dans un sous-bois, plongé dans l'obscurité nocturne et un silence à peine troublé par le bruissement du vent sur les branches. "_ Si Basile et toi vous vous sentez déboussolés, patraques, avec une forte envie de vomir à fleur de gorge, c'est normal, expliqua-t-elle tranquillement, vous venez de subir une brutale téléportation de trois petits kilomètres -ou deux miles si vous préférez-… Il va vous falloir une bonne minute pour vous rephaser. Heureusement, vous l'avez ! J'ai un pote géokinésiste qui est resté là-bas pour s'occuper des vilains humanos qui vous couraient après. Vu comment il était en colère, il va n'en faire qu'une bouchée !"
Affalés sur le sol, Christopher et Basile étaient blancs comme des bonhommes de neige après une soirée de défonce. Tout s'était déroulé en quelques secondes. Alors que Luc était en train d'empaler la femme humano sur des pitons rocheux, Maria et Stephen s'étaient téléportés à l'intérieur du cocon protecteur qu'il avait dressé. En un clin d'œil, la russe avait saisi fermement par les bras les deux fugitifs et Stephen les avait retéléporté immédiatement hors de danger.
Les mains dans les poches de son caban, Maria jeta justement un œil à son compagnon téléporteur. "_ Comment te sens-tu, Steph' ? Bien ? Capable de continuer ?"
L'ado tremblotait comme en état d'hypothermie, il se tenait nerveusement les côtes, les yeux exorbités… Malgré tout, il hocha positivement de la tête, un peu de salive à la commissure des lèvres. La bouche de la porte-parole se déforma en une moue sceptique, mais elle ne fit aucun commentaire et reporta son attention sur les deux mutants : "_ Maintenant, il va falloir que l'un de vous deux reprenne ses esprits au plus vite et me dise où se planque Parish… Si évidemment, vous voulez qu'on la sauve en même temps !"
Non ! Pas possible. Quel con. Il ne va pas tenir dix mètres. C'est étrange. Je ne voulais pas me débattre mais j'ai agi par réflexe. Il est venu vers moi, un humanoïde bien équipé, peut-être par papa ?, m'a poussé, et je crois que c'est là que je l'ai entraîné avec moi, il est tombé aussi, les autres ne devaient rien voir de la scène, je l'ai repoussé avec ma jambe, l'ai fait tourner, il était très lourd, j'ai poussé et je crois qu'il était surpris, puis il s'est fait éjecter, mais bizarrement, pas par moi. Je me relève, et je vois en un coup d'œil ce qu'il se passe. Des renforts. Basile se fait tirer dessus, on voit même ses traces dans la forêt. Quel abruti ! Il évite un tir en se jetant à terre, près de moi et soudainement : un tremblement, la terre gronde, se referme sur nous dans un fracas assourdissant – puis je sens contre moi un tissu, du cuir, je vois un peu, dans l'obscurité, une mèche blonde, une peau blanche...
Mal de crâne horrible. Une voix nasillarde et forte hurle dans mon oreille, je ne parviens pas à me relever, ou bien je tombe, je ne sais pas. Je vomis, ou pas, mais j'aimerais, je vomirais si j'avais quelque chose dans l'estomac... peu à peu je prends conscience que je suis face dans la boue, avec quelque chose comme une gueule de bois énorme. J'essaie d'écouter ce que la voix me dit, et j'arrive au mieux à comprendre qu'on est loin, ailleurs. Je m'assieds péniblement, j'essuie mon visage, mes yeux d'abord, je lève la tête, pas trop vite. Je réalise que tout est calme. C'est mon cœur que j'entends ? Je sens venir à nouveau le haut-le-cœur. Non ! Respirer. Un... deux... trois... ... dix. J'ouvre les yeux. J'ai soif. Je peux voir clairement, j'entends bien, je crois, je regarde une femme qui... la porte-parole de la Confrérie. Maria. Parish ? Éclairs de compréhension.
« Elle est... restée... sur l'aire. Il y avait du monde... »
La voix de Basile est rauque, hésitante, haletante surtout, mais pressée. Je ne dis rien, mon cœur bat toujours à cent à l'heure. Basile a l'air d'avoir les mêmes difficultés. Je ferme les yeux.
Je crois que j'ai été inconscient. Non ? Il ne s'est écoulé que quelques secondes ? Ou des minutes. Maria n'est pas là. Ça va mieux. Où est-ce qu'on est ? Basile plane toujours un peu. Quelle gueule il tire... Lui. C'est lui. Il est parti. Quand tout était fini, il est parti... J'explose.
« Mais t'es con ou quoi ?! Tu parles anglais non ? Tu crois quoi ? Qu'ils allaient te laisser partir peinards ? C'est toi qui m'as dit que leurs appareils nous détectaient ! Tu pensais quoi ? Il se serait passé quoi s'ils n'étaient pas arrivés ? Tu serais mort ! mort ! voilà, fusillé ! Tu te prends pour un héros ? On n'est pas dans un film. Tu comprends ça ?! »
Il me regarde abasourdi, sans plus de vivacité qu'un porc. Mais moi je ne le regarde plus, je vois mes yeux dans ses yeux, non, ce n'est pas vrai, je tape du poing dans le sol, j'arrache la boue et la terre par mes ongles. Je m'entends pousser un cri, court, de douleur. Puis je m'arrête. Calme. Autour de moi, une forêt... tout est calme, presque fini. Ce n'est que par pure résistance bornée que je me mets debout au lieu de m'effondrer par terre. Je m'éloigne de Basile, mets ma main contre un arbre sur lequel je m'appuie, sans vouloir en avoir l'air. Des restes de migraine sautillent encore dans ma tête. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [RP] Nuit d'exil Dim 8 Jan 2012 - 3:01
Il fallait le reconnaître, elle n'était pas la petite fille sans défense qu'elle paraissait l'être. Jack se releva un sourire aux lèvres. Elle avait plus de force que ce qu'il soupçonnait, et sacrément résistante. Elle n'avait pas parue secouée par le vol plané qu'elle avait fait et le choc avec la fenêtre. C'était un geste plutôt désespéré, mais elle avait prit le temps de défaire correctement du câble, sans paniquer. N'importe qui à sa place aurait commencé à paniquer et aurait perdu plus de temps pour se défaire la cheville d'un câble microscopique.
L'humanoïde s'épousseta les vêtements, et commença à marcher tranquillement, cherchant une ombre mouvante parmi les véhicules garés. Elle était restée pour le retenir et laisser du temps à ses camarades pour fuir. Elle n'allait surement pas fuir à son tour... pas à un moment pareil. Son arme à la main, il fit glisser par réflexe la culasse pour vérifier qu'elle était toujours en état de marche et l'armement de la cartouche. Un rictus ironique traversa son visage quand il vit la petite blonde se dresser face à elle, rassemblant son courage, un couteau à la main. - Pourquoi vous attaquez vous à des innocents? Hein!
Jack rangea son arme à feu dans son holster. La situation devenait de plus en plus... excitante. La gamine n'attendit pas la réponse et se jeta sur l'humanoïde, la pointe de sa lame en avant. Mais malheureusement pour elle, le close combat n'avait pas grand chose à cacher à un soldat sur-entraîné comme Jack. Il n'avait pas passé la majeur partie de sa vie sur des champs de batailles ou des traques de mutants pour se faire planter comme un bleu par une débutante. L'humano pivota légèrement sur le côté, esquivant la lame qui voulait le transperçait. Il attrapa le poignet de la mutante dans le même mouvement, et tourna sur lui même pour l’entraîner et la déséquilibrer. L'autre main vient lui attraper l'épaule, tandis qu'un pied se plaça dans le creux du genoux et appuya violemment, lui faisant plier l'articulation. Le tout eu pour effet de la balancer au sol, face la première.
L'agent se pencha au dessus de la fille. Un sourire sadique aux lèvres, il lui attrapa les cheveux et les tira en arrière, lui tordant à moitié le cou.
Je ne m'attaque jamais aux innocents, seulement aux saloperies de ton espèce qui menacent les vrais innocents.
Avant même de lui laisser le temps de répondre, Jack l'attrapa par la ceinture et une cheville, la souleva et l'envoya valdinguer sur le pare brise d'une voiture, qui éclata sous le choc. Il regarda avec plaisir le corps de la gamine s'écraser dessus, avec le doux bruit caractéristique de la vitre qui cède sous les efforts. L'humanoïde s'approcha, l'air carnassier qu'il ne cherchait même plus à cacher, pour continuer son petit programme, quand la radio interrompit.
Ortiz, on a souci. Ils ont reçu des renforts. Je poursuivait l'un des deux mutants en direction de la station quand il a disparu d'un coup. J'ai cru voir quelqu'un le saisir et disparaître avec lui. Peut être un téléporteur. Et j'ai plus aucun contact avec les deux autres.
Jack pesta... ils avaient dû appeler des renforts pendant la poursuite en voiture. Et pas n'importe lesquels on dirait. Jack réfléchit un instant. Ils devaient réagir au plus vite. Il était hors de question qu'il s'échappent aussi facilement. S'ils avaient récupérés un ou deux des fuyards, ils n'étaient pas encore venus chercher la gamine. Pourquoi?? Car ils ne savaient pas, du moins pas encore, où elle était. Jack sut de suite quelles instructions donner. Va voir se qu'il se passe avec Mandriev. Je me mets en route avec la gamine.
Les choses commençaient à déraper, et Jack n'aimait pas ça. Il saisit son arme tout en se rapprochant de la mutante qui se relevait. Elle était solide, mais il n'avait plus le temps de jouer. Il sortit le chargeur de son arme, et le remplaça par un autre marqué par une diode bleue. Il l'arma, et visa Parish, qui se prit deux balles dans le corps. Elle fut parcourue par un courant électrique violent, qui paralysa tout son système nerveux. L'humanoïde la souleva par la taille, et l'emmena jusqu'à son véhicule sur son épaule, comme un sac à patate qui ne pesait rien. Il la balança sur le siège arrière, après lui avoir entravé les poignets et les chevilles avec des menottes à verrouillage magnétique. Aussi forte qu'elle était, elle ne pourrait se débarrasser de ses liens facilement. Dommage qu'il n'avait pas de neutralisation de pouvoir, mais il n'avait pas eu le temps d'embarquer l'appareil. Jack monta dans le 4*4 et démarra, partant en trombe vers le point où les autres étaient sensés être.
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Akim, l'humanoïde runeur partit immédiatement vers l'endroit où il avait laissé ses deux collègues. Pourquoi ils ne répondaient pas?? Il sut qu'il y avait des soucis quand il entendit une rafale éclater. Il accéléra pour atteindre en un temps record le lieu des tirs. Il vit une sorte de dôme de... roches?? sur lequel était son équipière, plantée sur un pic qui lui transperçais la poitrine. Vu son expression, elle n'avait pas eu le temps de comprendre se qu'il s'était passée. Le grand noir tourna la tête, pour voir une ombre noire voler et atterrir lourdement sur le sol. L'ombre se releva péniblement, et Akim put voir que c'était en fait un être humanoïde, mais pas dans leur propre sens. Le bipède était une sorte de masse noire, craquelée. Comme une sorte d'armure. Mandriev apparu.
Putain Akim t'en a mis du temps. Ce salopard de mutos a planté Ellana. C'est un élémentaliste. Il contrôle la roche.
Désolé. L'autre m'as échappé, un téléporteur l'a attrapé et emmené je ne sais où. Ortiz est en route avec l'autre gamine.
Bien. Je m'occupe de régler son compte à celui là, retrouve la trace des autres. Ils ne doivent pas être loin.
Akim acquiesça. Il recula de quelques pas pour s'éloigner du combat, laissant Mandriev s'occuper du mutant. Il avait déjà vu le russe dans cet état là, et il n'était pas plaisant d'être son adversaire à ce moment là. Il se retourna pour s'élancer, mais ce ne fut que pour s'empaler sur un pic de roches. Le pieu lui transperça les poumons et brisa plusieurs côtes au passage, l'empêchant de respirer. Il ne put que sentir le sang emplir ses poumons, pour le laisser s'étouffer en peu de temps. La dernière chose qu'il entendit ce fut le cri de rage de Mandriev, avant de s'éteindre complétement.
Virginie Parish
Type Sigma
Sujet: Re: [RP] Nuit d'exil Dim 8 Jan 2012 - 22:22
Virginie était entrain de comprendre –à ses dépends- pourquoi on lui donnait des cours dans la salle des dangers. Les gestes de son adversaire étaient si rapides qu’elle n’avait même pas l’opportunité de penser à une contre-attaque. Elle avait été prise de court par la vivacité et la force de cette main. Un humain n’aurait pas put garder son poigné prisonnier mais lui…
Son corps était le jouait d’une macabre chorégraphie. Elle perdait son équilibre sans que sa main libre n’ait le temps de la libérer. Au-delà de la panique montait un sentiment d’impuissance qui la déstabilisait un peu plus. Il ne pouvait pas vraiment lui faire mal. Mais il pouvait très certainement la mettre hors d’état. Virginie sentait palpiter son instinct de survie. Une voix lui hurlait de faire quelque chose de réagir ! Trop tard… la chute contre le sol fut instantanée.
Ses yeux bleus rencontraient le sourire sadique qui lui était adressé. Il lui inspirait du dégout et de l’horreur. Il n’y avait rien –strictement rien- de bon en lui. Virginie en était à douter qu’il s’agisse bien du même homme que sur la Transatlante. Elle tentait de donner une impulsion à ses jambes pour se redresser. Malheureusement une fois de plus l’humanoïde ne lui donnait pas l’occasion de répliquer ! Elle volait dans les airs sans autre choix que d’attendre de tomber. Le choc fut rude.
La voiture était tordue sous son poids. Elle avait un pied à moitié à l’intérieur. Son corps était intact mais ne bougeait plus. La jeune mutante toussait pour permettre à ses poumons de récupérer de l’air. Le verre ne l’égratignait pas cette fois non plus. Mais la force de l’impacte l’avait sonné. Le paysage tournait tout autour d’elle. Son regard fixait le ciel pollué sans parvenir à le faire arrêter de tourner.
La conversation radiophonique lui parvenait de façon hachée. Virginie mobilisait sa volonté pour écouter et saisir les informations. Elle comprenait que les garçons s’en étaient plus moins tirés. Luc avait réussi ! Cette révélation diffusait un véritable soulagement dans son cœur. Elle lui donnait également un peu de courage. Les bris de verres tombaient tout autour d’elle.
-« Vous ne les aurez pas. Vous…»
La première balle venait transpercer l’un de ses poumons. Le courant électrique la transformait en petite poupée inerte. Tout le monde avait une faiblesse. Le corps si parfait de la demoiselle ne supportait pas les perturbations électrique. Le plus étrange était que son cerveau continuait de fonctionner. C’était comme ci un court circuit parcourait son corps par alternance. Virginie n’avait plus aucun contrôle sur lui. Il était bloqué. Elle gardait les yeux ouverts. Elle entendait la respiration de son ennemi. Elle sentait même l’odeur de la terre.
La peur devenait plus forte à mesure que Virginie comprenait qu’elle était totalement vulnérable.
Bloody Mary
Type Sigma
Sujet: Re: [RP] Nuit d'exil Mer 18 Jan 2012 - 17:49
Une voiture au pare-brise défoncé, des flocons de verre éparpillés sur le bitume, des traces de sang frais un peu partout, Maria et Stephen venaient d'arriver sur les lieux où s'étaient violemment empoignés Virginie et Jack. Les feux arrière d'un 4x4 s'évanouissaient au loin, le bruit de son moteur s'assourdissait peu à peu par effet Doppler… Force était de constater que les deux confréristes avaient quelques dizaines de secondes de retard. Pourtant, rien n'était encore terminé, la bataille n'était pas définitivement perdue. Maria avait encore un atout en poche : elle pouvait profiter du moyen de locomotion le plus rapide qui soit : la STC, la Stephen Teleport Company. Il allait falloir jouer serré.
Elle sortit un vieux Smith & Wesson modèle 2021 de son caban et vérifia qu'il était bien chargé. "_ Stephen, mon cher, va falloir être aussi précis qu'efficace ! Lança-t-elle en vérifiant la visée laser, téléportation, cent mètres devant le 4x4. Temps d'arrêt, deux secondes, juste le temps pour moi de viser approximativement et de tirer, puis retéléportation directe, même chose, cent mètres plus loin… On fait trois tentatives, puis, quel que soit le résultat, tu nous fais réapparaitre sur le bas-côté plus loin, hors de danger. Tu t'en sens capable ?"
Elle jeta un coup d’œil à l'ado. C'aurait été un doux euphémisme de dire qu'il n'était pas dans son assiette : il était blanc comme un linge, le visage dégoulinant de sueurs froides et il tremblotait. "_ J'imagine que tu veux reprendre un coup de boost ?" Proposa-t-elle en lui tendant l'inhalateur.
Les frissons de Stephen se transformèrent en erratiques hochements de tête d'assentiment. Elle lui lança doucement le stick, il le rattrapa au vol de justesse et le porta à sa bouche. Les choses s'annonçaient plutôt mal ! "_ Bon, écoute, je préfère qu'on reste prudent, on va se limiter à deux tentatives, tu es d'accord ?"
La manœuvre était très risquée. Virginie était une amie, c'est pourquoi elle allait avoir le droit à deux essais. Si, en plus, elle avait été confrériste, sans doute aurait-elle eu le privilège d'un troisième. Maria se mit d'ores et déjà en joue. Elle sentit Stephen lui poser la main sur l'épaule. "_ GO !!!" Hurla-t-elle.
Grande lumière blanche, un instant d'apesanteur puis retour à la réalité. Maria mit une demie seconde à se rééquilibrer, en cause : un sol sous ses pieds pas tout à fait droit et une bourrasque de vent inattendue. Le 4x4 rugissant fonçait droit sur eux, un battement de cœur, elle se rendit compte qu'elle était éblouie par les phares. Merde, elle aurait dû prévoir des lunettes de soleil ! Pas le temps de tergiverser, elle pressa deux fois la détente. Elle n'avait pas encore ressenti le recul de l'arme dans les os de ses poignets qu'elle sut qu'elle avait lamentablement raté sa cible.
Nouvelle lumière blanche, nouveau malaise, nouvelle téléportation, le second essai serait le bon, elle en était sûre. Ils se retrouvèrent une nouvelle fois face au monstre mécanique. Elle décida de se moquer éperdument des irrégularités du sol, du vent, du bruit, de la panique et de l'éblouissement et tira sans hésiter, la mâchoire terriblement crispée.
Lumière blanche, apesanteur, elle tomba à genoux sur un sol herbeux et meuble d'un fossé. Brave Stephen, il l'avait fait !! Pas le temps de le féliciter, elle sentit tout son corps se contracter. A quatre pattes, dans un spasme, elle rendit le contenu prédigéré de son estomac. Une douleur abdominale la paralysait… et pourtant elle avait envie de rire !
Elle avait vu !
Sa dernière balle avait percuté le pare-brise du 4x4 en plein centre. En un quart de seconde, sous l'effet du choc, la petite fissure initiale s'était propagée sur toute la surface en verre, dans toutes les directions, la rendant complètement opaque. Le conducteur allait devoir maintenant soit s'arrêter, soit rouler à l'aveuglette.
Elle vomit une seconde fois... De la bile mélangée à du sang... Pas grave... Il fallait qu'elle se relève pour aller cueillir l'humano au moment où il sortirait de son véhicule.
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [RP] Nuit d'exil Mer 25 Jan 2012 - 0:14
Qu'est-ce que ???
Jack ne l'avait pas vu venir celle là. Il venait de quitter le parking sur les chapeaux de roues, et comme à son habitude se contrefoutait des limitations de vitesse. Même si très peu de temps s'étaient écoulés, il aurait dû avoir un nouveau rapport. Les enjeux étaient trop importants. L'humanoïde écrasait l’accélérateur sans vergogne, et conduisait d'une main précise sur les virages sinueux, comme s'il était au volant d'une voiture de course au lieu du massif 4x4.
Mais à peine deux minutes après son départ, une forme se matérialisa dans la lumière de ses phares, cent mètres devant lui. Il cru d'abord à un animal surpris par le véhicule lancé à toute allure. La seconde d'après il reconnu les formes d'un humain... non deux humains. L'un d'eux était petit, la taille d'un enfant ou d'un ado, le deuxième était dressé le bras tendu, tenant... un flingue!! L'agent perçut deux éclairs, mais ne sentit qu'un impact sur le pare brise, qui résistât bien évidement. A côté. Les deux humains disparurent aussi vite qu'ils étaient apparu. Mutant, ça ne faisait aucun doute.
Jack allait s'emparer de son communicateur quand les deux mutants réapparurent, à nouveau cent mètres devant lui. Cette fois les tirs furent plus ajustés, et s'écrasèrent sur son pare brise à hauteur de son visage. Bon tireur. Le verre renforcé se fissura. Jack par réflexe écrasa la pédale de frein. De toute façon l'ordinateur de bord enclencha lui même le freinage d'urgence, ayant détecté l'obstacle.
Le lourd véhicule s'arrêta à 20 mètres des deux mutants. Jack saisit son arme de poing de la main gauche, et à peine avait-il ouvert la porte que plusieurs coups de feu claquèrent. Jack ouvrit la porte arrière pour saisir la gamine encore assommée. Visiblement le choc électrique avait eu un effet radical sur elle. Si c'était un téléporteur, tant qu'il la tiendrait ils ne pourraient l'emmener sans lui.
Luc Treanez
Type Gamma
Sujet: Re: [RP] Nuit d'exil Jeu 26 Jan 2012 - 0:45
Les choses n'allaient pas aussi bien que Maria le pensait. Luc avait pu se débarrasser de la femme rapidement, mais par surprise. Maintenant il faisait face à un humanoïde pas spécialement de bonne humeur, et qui plus est doté d'améliorations qui ne l'avantageaient pas. Il s'efforçait d'esquiver les puissants coups de l'agent du Cercle qui le harcelait sans relâche. Il n'était pas spécialement rapide, mais bon dieu qu'il était puissant. Il y avait à peine quelques seconde son poing avait traversé et déchiqueté un arbre presque aussi large que le hummer de Maria. Et Luc n'avait pas vraiment envie de s'en prendre une du genre. Le mutant avait l'impression de revivre la situation face au Béhémot à Vancouver, sauf que là il n'avait ni le temps de placer un coup, ni celui d'utiliser son pouvoir pour tenter de le distraire ou de contre-attaquer.
Pour le moment, Luc conservait assez de mobilité et de réactivité pour anticiper, ou du moins croire qu'il le faisait, et plus ou moins esquiver les coups. Mais il savait que s'il ne trouvait pas une solution rapidement, il allait y passer. Sauf que réfléchir et esquiver, c'était deux activités totalement incompatibles. L'humanoïde se retrouva enfin à portée et plaça un bon coup de poing vers le ventre de Luc. Celui-ci tenta de sauter en arrière pour y échapper, mais il ne fit que diminuer un peu la force du coup. IL se sentit décoller et planer dans les airs, se demandant encore s'il ne rêvait pas. Une seconde plus tard, l'atterrissage le ramena à la réalité.
Luc ne put bouger pendant quelques secondes, essayant de récupérer un peu d'air dans ses poumons vidés par le coup de poing phénoménal. Son armure à l'endroit de l'impact était complètement fissurée et tombait en morceaux, qui étaient de suite remplacés. Pour une fois qu'elle était utile. Le mutant passa sur le ventre et s'appuya sur ses avants bras pour se relever. Le coup l'avait sacrément séché. Il ne savait pas quelle chance il était encore vivant. Sa tête bourdonnait. Luc releva la tête, et vit son adversaire discuter avec un autre homme. Sûrement un autre de ces humanoïdes. Il n'entendit que la fin de sa phrase. " Ortiz est en route avec l'autre gamine "
Gamine? D'un coup l'esprit de Luc accéléra. Il n'y avait qu'une personne du sexe féminin dont il était sûr de la présence: Virginie. Se pourrait-il que ?? Pas le temps de réfléchir, il fallait maintenant agir. L'humanoïde partait... il allait trouver les autres. Virginie. Pas question.
Bien. Je m'occupe de régler son compte à celui là, retrouve la trace des autres. Ils ne doivent pas être loin.
Dans vos rêves.
Ca se passa en un éclair. L'humanoïde s'élançait tout en se retournant. Trop tard. Un long pic de roche jaillit pour aller à la rencontre de son ennemi. Le noir s'empala net dessus. Luc se redressa difficilement, titubant. Son équilibre n'était pas tout à fait rétablit, mais maintenant il était connecté. Son regard était fixé sur son adversaire, semblant presque vide.
Le dernier humanoïde se retourna vers lui, fou de rage. C'était le deuxième de ses collègues qui se faisait proprement empalé par le mutant. Il fallait lui faire payer. Mendriev s'élança vers la cible de sa rage, oubliant toute retenue.
Luc restait immobile, le regard toujours aussi vide. Il sentait plus qu'il voyait. Les lourds pas de l'agent résonnaient à travers tout son être. Il ne restait plus que 15 mètres entre lui et la montagne de rage qui fonçait sur lui. Une montagne... quelle drôle de qualificatif. Luc avait toujours su comment dompter les montagnes qu'il avait escaladé.
12 mètres.
Mendriev ne le percevait pas encore mais ses pas ralentissaient.
10 mètres. Ses pas s'enfonçaient plus dans le sol, mais cela ne le gênait pas... encore.
8 mètres. Il fallait plus d'efforts pour décoller son pied.
6 mètres. Plus de course, mais des pas difficiles. Le mutant n'avait pas bougé d'un pouce.
4 mètres. Mendriev avait l'impression de barboter dans des sables mouvants, ses mouvements étaient ralentit, chaque pas lui coûtait plus d'effort, et ce mutant insolent qui le regardait lutter, sans expression.
2 mètres. Il ne bougeait quasiment plus. Chaque centimètres gagnés étaient une dépense folle d'énergie. Jusqu'à que tout se solidifie. Impossible de faire le moindre pas, il était enfoncé jusqu'aux cuisses dans le sol, et il avait l'impression qu'on lui avait coulé les jambes dans du béton. L'humanoïde leva son poing, si redouté, et dans un cri de rage frappa le sol pour le briser et se libérer. Mais au lieu de rencontré la résistance prévue, il s'enfonça jusqu'à l'épaule dans la fange, avant de se retrouvé immobilisé dans une gangue dure comme de l'acier. Il commençait à s'affoler, et avec l'autre main s'appuya sur le sol pour tenter de tirer et extirper son bras de ce piège. Malheureusement pour lui, il aurait dû comprendre qu'il faisait exactement ce qu'il ne fallait pas faire. Son deuxième bras s'enfonça de la même façon, et se retrouva prisonnier du piège de roche.
L'humanoïde tirait dans tout les sens pour se libérer, vociférant à chaque effort. Luc s'approcha et s'agenouilla devant son adversaire piégé.
Enfoiré!!!! Si je n'avais pas fait cette erreur, tu serais déjà mort!!
Le mutant, nez à nez avec son pire ennemi, hocha doucement de la tête.
En effet. Tu as commis une erreur, mais pas celle à laquelle tu pense.
Luc saisit l'humanoïde par la nuque et murmura à son oreille.
Personne ne s'en prends à Virginie Parish sans avoir affaire à moi.
De toute ses forces, Luc plaqua la tête de l'agent sur le sol, enfonçant son visage dans le sol comme ses autres membres. Le mutant se releva, et partit vers la route, ne jetant aucun regard au corps qui se secouait dans tout les sens, bientôt pris par des soubresauts avant de s'immobiliser. Le mutant entendit des coups de feux. Maria. Il fit disparaître sa lourde armure pour pouvoir courir plus vite. Une minute plus tard, d'autres coups de feux claquèrent dans l'obscurité. Luc accéléra encore, porté par le désespoir. Si Maria tombait, tout était quasi perdu. Un crissement de pneu. C'était tout près. D'autres coups de feu. Luc pouvait voir des lumières derrières les arbres. Luc arriva juste à temps pour voir Un homme descendre d'un gros 4x4 noir, une arme à la main. Il visait devant le véhicule. Luc vit Maria et Stephen, le téléporteur. Reportant son regard sur l'homme, il le vit ouvrir la portière, découvrant le corps de Virginie. Le sang de Luc ne fit qu'un tour. A peine l'homme avait posé sa main sur le bras de Virginie pour la saisir qu'une colonne de roche s’enfonça dans le véhicule au niveau de la portière conducteur, déplaçant le 4x4 de quelques mètres, tandis qu'une autre jaillissait de la première pour offrir à l'agent un sympathique vol plané.
Luc n'attendit pas de voir ce qu'il faisait, et s'élança vers le véhicule. Il trouva le corps innanimé de sa compagne. Passé les premières inquiétudes il vit qu'elle respirait. Il saisit délicatement son corps, et se dirigea vers Maria. Une fois à leur hauteur, il se retourna pour voir le visage de l'humanoïde, avant que tout ne disparaisse, emporté par le téléporteur.
Basile Feuillade
Type Alpha
Sujet: Re: [RP] Nuit d'exil Mer 7 Mar 2012 - 19:03
A proprement parler, Basile était littéralement dépassé par les évènements. Un dernier coup d'oeil vers Christopher était son dernier souvenir avant le tumulte, le voyage le plus inopportun et le plus désagréable qu'il lui ait jamais jamais été donné de faire. L'envie oppressante et omniprésente de vomir surpassait n'importe quelle autre sensation. Chancelant, le mutant ne savait plus du tout où il se trouvait, ni comment il était arrivé là, au beau milieu de nulle part. Quelqu'un l'avait amené là, en sécurité. Une téléportation. Maria était arrivée. Oui, c'était bien cela. Les alentours demeuraient inconnus à mesure qu'il reprenait ses esprits. Seul un visage, à ses côtés. Celui de l'adolescent.
Le gamin fulminait. Basile ne l'écoutait pas, il n'avait plus rien à foutre de ce minable. Les deux mutants s'étaient éloignés l'un de l'autre. Se concentrer, il fallait absolument qu'il se concentre. Soudain, l'effroyable réalité émergea, le périple, les humanos, les balles, Virginie, le Mathisse, Keira, Monica et Duchesse dans la ligne de mire du Cercle. Basile hésita à courir vers la silhouette de Christopher, visible un peu plus loin, il hésita à le tuer, à le tuer pour tout ce qu'il avait été forcé de faire pour lui et pour tout ce qu'il sera encore forcé de faire. Mieux valait qu'il s'éloigne, toujours plus.
Le mutant cherchait désespérément son portable. La seule et unique solution qui s'offrait à lui lui était apparue telle une regrettée évidence. L'appareil était dans un sale état. Bordel il fallait absolument qu'il fonctionne ! Basile tremblait comme une feuille. Il ne voulait pas l'appeler. Le numéro s'afficha. Basile eut une seconde d'hésitation. Pas une seule de plus.
- Basile ? Je savais que tu allais me rappeler...
- Ferme ta grande gueule. Il faut que tu me rendes un service.
- Un service ?
- J'ai le Cercle au cul. Va chercher les filles au bar.
- Le Cercle ?! Et tu prends le risque de m'appeler ?! Pauvre con ! Tu sais ce que t'es en train de mettre en danger ?
- Ramène les filles à la Confrérie. Sors-les de ce merdier. Si tu fais ça, je t'aiderai. Tu m'as bien entendu ? Je t'aiderai.
- C'est pas à mi-temps mec. Si tu t'y engages, t'en sors pas. C'est la règle.
- Arrête de radoter et envoie quelqu'un ramener les filles. C'est urgent merde !
- Je t'emmerde ! J'ai compris. J'ai un contact, il est rapide. Je l'appelle tout de suite.
- Merci.
- Bienvenue chez la bonne cause Basile.
L'interlocuteur avait d'ores et déjà raccroché. Basile s'assit, ferma les yeux. C'était fini, ses amis et lui étaient devenus des proies. Plus de cachette, plus de bar, plus rien.