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[RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé

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Miss Lemington

Type Omega

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Miss Lemington

Alias : Psyché
Race : Mutante
Clan : Nouvel Institut
Age du perso : 38 ans
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Affinités : Abîme sans fond, gouffre des âmes tourmentées
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MessageSujet: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyMar 13 Avr 2010 - 14:33

18 décembre 2051

Si June pouvait désormais afficher, non sans une certaine fierté, une dizaine de kilos supplémentaires, en ce qui concernait son amie mutante, c’était plutôt tout le contraire, hélas. Indubitablement Samarah avait maigri. Affreusement maigri, même. Tel un miroir contrarié, la mutante semblait avoir perdu autant de poids que l’humaine n’en avait gagné depuis le début de sa grossesse. Sa silhouette filiforme n’était déjà pas bien impressionnante auparavant, aujourd’hui seule son aura mélancolique semblait encore imposer un minimum de respect. Presque décharnée, pour qui la connaissait, la redoutable Samarah Lemington paraissait être à peine plus consistante qu’une ombre à présent.

Ses yeux sombres et son teint pâle ne se reflétaient plus nulle part dans sa chambre, elle avait brisé le dernier miroir voilà plus d’un mois dans un nouvel accès de rage. Ou de désespoir. Qu’y aurait-il eu à refléter de toute façon ? Colère, peine, tristesse. Douleur. Souffrance. La mutante n’avait pas besoin d’un miroir pour lui rappeler combien toute cette histoire lui faisait mal. Là. A l’intérieur. Cette lame qui la transperçait, la tiraillait du fond de ses entrailles. Tantôt lame de l’horreur, tantôt lame de la jalousie. Finalement lame de dégoût. Pour tout cela, tout ce dont elle savait que cela lui resterait à jamais inaccessible. Et surtout, un profond dégoût pour elle-même. Elle n’avait pas le droit de réagir ainsi, pas le droit de se laisser aller. Encore moins le droit de se laisser emporter et dévoiler ses faiblesses. Sa faiblesse. Elle le savait. Elle faisait preuve d’égoïsme. Mais la douleur… cette douleur si forte l’empêchait de faire appel à sa raison.

Comme chaque nuit depuis plusieurs mois, la mutante déambulait dans sa chambre. En silence, ou presque. Des murmures ou des larmes accompagnaient parfois ses insomnies. Ce soir encore, elle sentait que le sommeil lui resterait interdit. La nuit s’annonçait longue une fois de plus. Un visiteur nocturne dans les couloirs ou une ouïe fine aurait peut-être pu entendre les cents pas de l’âme maudite avant qu’elle ne les interrompe pour se glisser dans son fauteuil, face à la fenêtre. Pour la énième fois, la mutante, sa tête calée entre ses bras et le regard perdu au loin dehors, soupira en remuant ses interrogations.

Tout ce temps, elle les avait soigneusement dissimulés. Ignorés dans la mesure du possible. Refoulés, presque. Pour finalement s’y habituer. Certes, sa situation n’était pas enviable et pour au rien au monde, malgré toute la froideur dont elle était capable de faire preuve, elle ne l’aurait souhaitée à quelqu’un d’autre. Mais la mutante avait appris à s’en satisfaire. Elle n’avait pas le choix de toute façon. Même si elle l’aurait aujourd’hui mille fois souhaité, malgré tous ses efforts pour laisser transparaître le contraire durant toutes ces années et à son grand désarroi Samarah n’était pas dénuée de sentiments. Une chose d’ailleurs impossible pour tout être humain, qu’il soit mutant ou non.

Une ombre. Voilà ce qu’elle était devenue. L’ombre d’elle-même. Voilà où ses émotions l’avaient menée. Longtemps, elle avait lutté et bataillé pour l’éviter. En vain. Bien sûr, la mutante avait été en colère après les aveux quelques peu forcés de June. Evidemment, elle lui en voulait toujours. C’est sans surprise, qu’elle restait aujourd’hui fâchée malgré sa lettre. Si encore, il n’y avait eu que cette relation… peut-être serait-elle parvenue à s’y faire, comme pour toutes les autres. Mais non. Il y avait en plus dans cette histoire un bébé, à présent. Le bébé de son amie. Mais aussi et surtout celui de son ennemi. Et pour l’heure, la mutante ignorait toujours si elle parviendrait à l’accepter un jour. En particulier maintenant qu’elle savait… Elle n’avait pas voulu faire de la peine à June en refusant de la voir. Mais n’était il pas préférable de cacher des larmes et la tristesse qui les accompagnait là où il y aurait du avoir un sourire et du bonheur ? Samarah préférait justifier son attitude par ce raisonnement plutôt que par le refus de voir son amie goûter désormais aux joies réservées à celles qui portent la vie.

*oh June… pourquoi tu m’as fait ça ?*

Lentement, la mutante quitta son fauteuil. La nuit dehors l’appelait doucement. Ce calme blanc, tapis glacial des hivers rigoureux, parviendrait peut-être à lui changer les idées. Et pour un instant seulement, oublier. Oublier son désarroi. La jeune femme attrapa un pull de laine et l’enfila sans un bruit. Si l’humaine avait recouru à ce stratagème pour dissimuler ses rondeurs, la mutante l’utilisait en revanche pour cacher sa nouvelle maigreur. Même si ses doigts ou son visage la trahissait rapidement. Elle doutait de réveiller quelqu’un à cette heure de la nuit, néanmoins elle se glissa dans les couloirs en silence et dévala les escaliers d’un pas rapide. Quelques lames de parquet grincèrent sous ses pieds et la mutante se promit d’aller harceler Alfred pour qu’il s’occupe du sol de l’Institut dès le lendemain.

Le froid lui mordit les joues lorsqu’elle sortit et la neige accueillit ses pas jusqu’au parc où elle s’arrêta finalement face au lac gelé. La mutante ne sut pas exactement combien de temps elle resta figée dans les ténèbres, le regard absent, perdue dans ses pensées. Cinq, dix ou peut-être même vingt minutes mais son corps squelettique ne tarda pas à lui rappeler au travers de violents tremblements qu’on évitait en général les ballades nocturnes en plein mois de décembre, plus encore lorsqu’on avait à peine la peau sur les os et un simple pull en laine pour vous protéger de la neige. Résignée et vaincue par le froid glacial, la mutante fit demi tour et laissa le lac derrière elle.

Marcher jusqu’à l’Institut ne la réchauffa guère et ses lèvres affichaient toujours une légère teinte bleutée lorsqu’elle pénétra dans la cuisine de la bâtisse. Si la mutante ne mangeait presque plus depuis plusieurs mois, elle n’avait en revanche pas su se défaire de son addiction pour le thé. Et dans son état, une boisson chaude ne lui ferait certainement pas de tort ! Elle mit chauffer un peu d’eau avant de préparer les feuilles de thé avec une précaution qui s’acquérait avec l’habitude. Puis, elle voulut attraper une tasse. Malheureusement, ses doigts gelés n’assurèrent pas correctement leur prise et un bruit de porcelaine brisée ne tarda pas à résonner dans toute la cuisine. La mutante affaiblie grinça des dents, encore un peu et elle deviendrait bientôt aussi maladroite qu’une certaine petite humaine. Il n’y avait plus qu’à espérer que personne ne l’ait entendu. Samarah se baissa pour rassembler les morceaux, mais ses doigts engourdis ne lui furent pas d’un réel secours dans cette tâche. Pire encore, elle ne sentit rien, mais elle comprit en regardant sa main qu’elle s’était coupée lorsque des gouttes vermeilles s’écoulèrent lentement sur le sol...


Dernière édition par Miss Lemington le Mer 28 Juil 2010 - 14:39, édité 1 fois
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Virginie Parish

Type Sigma

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Virginie Parish

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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyJeu 15 Avr 2010 - 20:19

Il était peut être deux heures quand Virginie poussa le portail de l’Institut. Un geste, qui aurait dû être un peu éprouvant, étant donné le poids du fer. Le conditionnel justement. Depuis septembre la force de la mutante avait atteint un nouveau palier. Comme si sa majorité, avait libérée une nouvelle réaction physique, pour l’accueillir dans la vie adulte. Ses muscles, gagnants en forces, acceptaient des charges tout à fait hors normes. Les normes s’écartaient d’elle malgré tous ses efforts. Elle pouvait rendre la fourmi, la plus ouvrière, jalouse de ces prouesses. (D’ailleurs la force n’était pas leur seul domaine de compétition.)

C’était la suite logique de toute cette évolution. On l’avait prévenue. Sa résistance progresserait encore, et encore, développant son corps à outrance. Elle qui avait peur du monde lui opposerait un bouclier imprenable, bientôt. Tout cela s’avérait utile pour certaine tache. Tout cela compliquait aussi la vie de la jeune fille. Les limites s’estompant, elle ne pouvait plus savoir, quand s’arrêter. Son tempérament doux à l’extrême voyait en tout cela un danger grandissant. Et parfois Virginie enviait les filles de son âge, qu’une empoignade vigoureuse, pouvait marquer pour plusieurs jours. Qu’allait-elle faire d’elle-même ?

Le gravier recouvert de neige ne pouvait plus trahir sa présence. En vérité peu de chose le pouvait encore. C’est qu’à sa manière Virginie aussi était devenue une ombre également. Rien de sa rayonance n’avait disparu. Au contraire cet hiver la dévoilait épanouie à chaque aube. Car Virginie n’était jamais autant comblée que quand elle était occupée. Mais s’était un rayon de soleil qui semblait partir –continuellement- vers l’horizon. On ne pouvait qu’apercevoir sa silhouette vive, fuir sa salle de cours, pour un autre lieu, soit le conservatoire, la lib’ corps, le studio de June. D’autres lieux qu’elle ne connaissait jamais à l’avance.

Tous ses objectifs prenaient la vie de Virginie, sans lui laisser le temps, de se rendre compte de tout ce qu’elle accomplissait. La dispute avec sa mère, un mois plus tôt, avait achevé de convaincre cette enfant déjà si indifférente à son propre bien être. En l’accusant une nouvelle fois Alison Parish avait déclenché le mouvement autodestructeur de sa fille. Un mouvement ralentit par les petites rébellions de sa jeunesse. Rien à voir avec le combat idéologique. Mais avec l’instinct de survie purement égoïste. En première place, ces personnes en qui elle trouvait la seule force qui refusait de s’infiltrer dans ses veines.

Les discussions sur le lit de Koji, étaient les bulles de sauvegarde, de sa jeunesse si innocente encore. Et qui avait besoin de cette innocence pour réellement résister. Il était toujours là. Il était à l’Institut. Il était presque aussi prit qu’elle. Par d’autres activités dont il ne lui parlait pas forcement. Peut être par quelqu’un d’autres. Elle n’aurait sut le dire. Ils n’abordaient pas souvent le sensible de leur existence. Bientôt seules les insomnies du garçon créaient les retrouvailles espérées. Elle le voyait le plus possible. Sa présence continuait d’instaurer une certaine tranquillité. Relative bien sûr puisque ses mots ne cessaient jamais tout à fait leur chemin dans son esprit.

En traversant le parc à pas de louve elle avait vue la silhouette de Miss Lemigton arrêtée face au lac. Son corps s’était naturellement porté dans sa direction. Sous des étoiles sans chaleur elle avait étudié son dos. Le titre d’âme solitaire lui collait à la peau. Bien que peu présente, entre les murs du manoir, Virginie avait remarqué. Elle avait remarqué le changement chez cette femme. Bien qu’elle en ignorait la cause. De la patiente de l’hôpital il ne restait plus qu’un souvenir décharné. Son cœur se pinçait à chaque fois que le hasard les réunissait. Plusieurs fois l’élève avait été tentée de lui indiquer, qu’elle la voyait, et qu’elle s’inquiétait. La timidité l’en avait empêchée.

Pourtant cette nuit, à quelques heures du jour, le courage l’habitait. Sans doute l’ambiance qu’elle venait de quitter l’imprégnait encore. Tout comme l’odeur de la cigarette et de pizza. La réunion improvisée avait été aussi vive que la dernière. (La quatrième depuis août.) Ils avaient le don de provoquer les passions. Celle de la rage démocratique et de la verve critique, qui l’armait pour affronter l’aura d’une Cerbère abandonnée. Virginie n’avait pas oublié qu’à l’heure de l’angoisse Samarah avait été assisse prés d’elle. Peu importe que la coïncidence est créé cette solidarité. Puisque qu’elle avait été réelle. Un coup d’œil à ses bras chargés l’invita à faire un rapide passage par le deuxième étage.

Aussi rapide fût elle, une fois à la fenêtre, le lac apparaissait désolé. En pestant contre elle-même Virginie se débarrassa ainsi des jolis accessoires si superflus, bonnet de laine, écharpe (habitude prise depuis la rencontre d’un certain esthète.) Les papiers glissés dans la boite de son placard. Tout cela se porterait bien mieux loin des regards. Dona lui avait promis de faire parler de son idée à la grande patronne. Il fallait aussi qu’elles reparlent du Fil dés lundi. En enfilant ses chaussons elle vit son ordinateur afficher un message d’alerte. Comme toujours dans ces cas là une once d’optimiste créa l’adrénaline. Luc ? Eh bien non… Chris Peterson l’attendait pour un cours supplémentaire le mardi suivant. Justement le soir où elle devait aller avec Léa chercher un petit cadeau pour June. Zut.

Il lui fallait un peu de sucré. Son outil ultime pour affuter ses capacités organisationnelles. N’y avait-il pas un devoir de droit pour dans 7 heures ? Olga et son paradis soient loués ! C’est en glissant son téléphone dans son sarouel que l’arpenteuse quitta sa chambre éclairée de bougies. Eh bien oui, mine de rien noël approchait. L’excuse de toutes les fantaisies hivernales. Quoi de mieux que des petites flammes aux senteurs réconfortantes ? Les chambres étaient toutes silencieuses lorsqu’elle traversa le couloir. Tout le monde dormait ?

Il y avait de la lumière au niveau de la cuisine… C’est le son de la théière qui l’incita à accélérer le pas. La gardienne avait-elle décidée de se faire un thé. Cela n’aurait pas étonnée la jeune fille. Non ce qui l’intriguait s’était que Miss Lemington fasse tomber quelque chose. Son regard bleu nuit embrassa la pièce familière. Avec un pragmatisme de jeune infermière Virginie attrapa un morceau d’essuie tout sur l’un des bars. Alfred lui avait au moins enseigné quelques rudiments de soin. Ses pieds bruissèrent contre le sol encore immaculé alors qu’elle proposait de toute sa tendre politesse.

-« Attendez madame, je vais le faire. Prenez cela. Je m’en occupe. »

Déjà ses mains vives attrapaient agilement les débris éparpillés. S’était comme attraper des éclats de neiges solidifiées. Il n’y avait ni hésitations ni fermeté dans les mouvements de l’intruse. Il y a dans de rares occasions chez cette jeune femme une prise de pouvoir inconsciente. Celle-ci motivée par son empathie la plus affectueuse. La blessure de Sam’ amorçait l’urgence par laquelle son élève oubliait ses retenues. L’aînée avait l’air et était certainement frigorifiée et épuisée. Virginie cherchait déjà dans sa mémoire où se trouvaient les petits gâteaux qui accompagnait le liquide des anglais. Encore une fois le hasard leur rendait à toutes les deux services.

-« Miss, il y a un feu dans la salle commune je crois qu’il vous serait bien utile. Allez-y je me nous prépare le second service. »

Avec un sourire plein d’appréhension elle l’observa une seconde. Comme elle avait l’air faible. La compassion de la demoiselle se développait dans tout son être. Pourquoi avoir hésité si longtemps ce pas vers elle ? Maintenant l’apprentie allait soulagée l’enseignante. Elle la savait assez indépendante pour refuser ce semblant d’aide. Alors Virginie prit les devant. Aussi énergique qu’à l’habitude elle trouva la jumelle de celle qui venait de rejoindre les déchets. Puis sans la lenteur, mais avec la même précision amoureuse, la jeune fille prépara leur réconfort commun. En quelques minutes un thé fumait paresseusement sur un plateau garnit.
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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyVen 16 Avr 2010 - 1:55

Perdue dans la contemplation de ces quelques éclats vermeils, la douleur se fit attendre avant de filer sournoisement le long de ses doigts. L’air absent, comme hypnotisée par la vue du sang –son propre sang, après tout ce n’était pas tous les jours qu’elle le faisait couler, d’ordinaire il s’agissait plutôt de celui de ses ennemis-, la mutante n’entendit pas tout de suite les pas de l’adolescente résonner de la cuisine. Tout comme elle ne fit pas attention aux mains bienveillantes qui lui tendirent de quoi éponger les gouttes cruelles. Ce n’est que lorsqu’elle détacha ses yeux sombres de sa main ensanglantée que Samarah se rendit réellement compte de la présence de la jeune fille à ses côtés. Un manque de vigilance qui ne lui ressemblait pas. Elle n’eut même pas le temps de protester lorsque l’élève entreprit de l’aider. Ce n’est pas grave, avait-elle eut envie de lui dire. Pour la rassurer. Mais aucun son n’avait franchi le bout de ses lèvres bleuies.

Tandis que l’adolescente ramassait les morceaux de porcelaine -qu’elle aurait peut-être pu, en temps normal, envoyer dans la poubelle d’une simple injonction mentale- elle se releva, en silence. Elle n’avait pas crié lorsque la porcelaine avait entaillé sa chair. Tout comme elle ne craignait pas la vue du sang, la mutante n’avait pas peur d’avoir mal. Et puis, il fallait bien avouer qu’une misérable coupure représentait bien peu face à l’étau de souffrance qui la berçait maintenant depuis plusieurs semaines. Enfin, d’un geste lent elle fit disparaître le filet de sang de sa main, de ses doigts affreusement minces. La blessure ne semblait pas très grave. Plus de peur que de mal au final…

"Samarah… Appelle-moi Samarah…s’il te plaît."

Un murmure. A peine audible. Premier mot prononcé depuis des jours peut-être. Pourquoi ceux-là ? Elle ne savait pas. Un désir inavoué d’établir une quelconque familiarité avec un être vivant après des semaines d’isolement ? Peut-être. Un désir inconscient. Sa voix, semblait-il, avait perdu l’habitude de se faire entendre. La mutante inspira et posa finalement son regard vide, presque éteint, sur l’adolescente. Virginie. Elle ne l’avait pas croisée souvent depuis leur rencontre inopinée à l’hôpital quelques mois plus tôt. Non que ce soit réellement de la faute de l’une ou de l’autre. Samarah, en plus d’avoir volontairement mis cet épisode de côté pour ce qu’il lui rappelait comme mauvais souvenir, évitait les contacts et la petite reporter en herbe semblait perpétuellement appelée à l’extérieur de la bâtisse pour diverses activités. Si seulement elle avait su la nature de l’une de ces activités… Non, il valait mieux qu’elle l’ignore. Le malaise n’en aurait été sans doute que plus vif à cet instant.

"D’accord…"

A nouveau, un murmure, laconique. Mais ainsi la maigre mutante avait elle accepté, aussi étonnant que cela pouvait paraître pour qui la connaissait un peu, l’aide davantage infligée que proposée par l’adolescente. Elle n’avait plus la force de refuser de toute façon. Et la seconde théière ne méritait pas le même sort que la première. Lorsque le regard à la fois pétillant et bienveillant accrocha le sien, morne et froid, Samarah se hâta de détourner la tête. Le regard fuyant. Encore une attitude inhabituelle pour celle qui avait la réputation de vous glacer le sang rien qu’en plantant ses yeux noirs dans ceux de ses ennemis. Mais la mutante n’avait pas envie que l’on sache, elle ne voulait pas encombrer les autres avec… sa souffrance. Ses problèmes, toujours, ne regarderaient qu’elle et elle seule. Un petit tube dans la poche de son pantalon le lui rappela amèrement lorsqu’elle passa sa main distraitement dessus. Ce soir, c’était sa dernière limite. Elle devrait les prendre ce soir si elle ne voulait pas à nouveau plonger plus bas… Mais ne voulait-elle pas justement plonger ? N’était-ce pas finalement ce qu’elle cherchait depuis des mois ? Inconsciemment ? Un désir aujourd’hui trahi par son corps décharné. Disparaître. Partir… afin d’oublier… pour de bon. Et lui laisser la place… Ne plus craindre en permanence. Ne plus se préoccuper. Jamais.

"Cela fait longtemps que je ne t’ai plus vue … Tu sembles fort occupée ces derniers temps…", plus une affirmation que réelle question, le constat avait franchi ses lèvres, faiblement mais toujours de son éternelle voix terne. Malgré ses propres tourments, la mutante continuait de veiller sur ses pensionnaires. De loin toujours, comme elle savait si bien le faire.

Elle l’observa à son tour faire chauffer le doux breuvage. Comme elle, l’adolescente semblait connaître le rituel de préparation. Et tandis que celle-ci disposait tasses et théière intacte sur un plateau, Samarah ajusta péniblement son pull autour de sa taille et de ses épaules, tentative futile pour dissimuler ce que l’adolescente avait sans doute déjà remarqué. Une maigreur inavouable. Dernier espoir, vain, de faire comme si tout allait bien. Mais si la mutante le pouvait encore de vive voix, pour elle-même ou face aux autres, son corps meurtri en revanche ne pouvait plus mentir, hélas. Une bien étrange maladie, voilà ce qui rongeait aujourd’hui la mutante. Plus étrange encore, demeurait le sentiment que l’on ressentait face à cette silhouette qui semblait à présent si fragile alors qu’elle renfermait encore des capacités qui en aurait fait frémir plus d’un…

En silence, toujours, la mutante se glissa dans la salle commune et s’installa –se laissa tomber plutôt- dans un fauteuil, celui le plus proche du feu. Un peu de chaleur ne serait sans doute pas désagréable pour son corps gelé qui frissonnait malgré la température ambiante. Fatiguée et affaiblie par le froid, elle ne parvenait pas à se réchauffer. Tandis que l’ombre des flammes dansait sur son visage, ses yeux se perdirent dans le vide, fixé sur un point qu’elle seule semblait voir… Un visage souriant, créé et aussitôt désagrégé par le mouvement aléatoire du feu dans la cheminée.

"Tu n’es pas obligée de faire ça… Tu devrais me laisser et aller te coucher. Il est tard"

Enfin, les habitudes revenaient. Lentement. Sûrement. Ne dépendre de personne. Refouler les inquiétudes. Repousser un quelconque apitoiement. Refuser que l’on s’occupe d’elle. La mutante têtue que tous connaissait ici, tentait de reprendre le dessus. Doucement. La compassion à son égard, se révélait être quelque chose qu’elle ne supportait pas, qu’elle ne tolérait pas. Elle ne la méritait pas, jugeait qu’elle n’en valait pas la peine. Et surtout, surtout, elle ne souhaitait pas infliger sa présence glaciale aux autres… La mutante se savait de fort désagréable compagnie, en général. Et davantage maintenant, qu’elle était parée d’une humeur morose, pour ne pas dire carrément sinistre et d’un teint pâle à faire frémir même la Faucheuse en personne !

Parler soulage, lui avait pourtant répété le docteur Velasquez... Seulement, Samarah ne s'était jamais confiée. A personne. Et elle entendait bien continuer ainsi.
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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyDim 18 Avr 2010 - 11:54

Virginie côtoyait bien plus les adultes que les gens de son âge. Cela depuis que les portes du lycée s’étaient refermées derrières elle. Par la force des choses on l’y avait entrainée. Ce qui n’était sans doute pas étranger à certaines de ses réverses. A cette habitude d’avoir le regard bas et la voix pleine de déférence. Elle les respectait comme d’autres aiment les tester. C’était ce qui lui avait permit d’accéder à certains jobs malgré sa jeunesse. Son tempérament, doux et travailleurs, les attendrissaient rarement, eux, les grands. Il leurs donnaient plutôt envie de la bousculer, de la mettre fasse aux difficultés. Certains dans l’optique de la rendre moins cruche, d’autres dans un pur esprit de sadisme. Ils savaient aussi qu’une jeune fille comme elle « présentait bien » et surtout qu’elle ne ferait aucune vague. Elle avait été serveuse, pendant quelques semaines dans un petit restaurant, où la vaisselle passait son temps à se briser. Elle n’avait pas encore dix-sept ans et chaque accident la déstabilisait avec la même force qu’un tremblant de terre.

Maintenant s’était le signal automatique de la prise d’un balai et d’une pelle. Ceci dit son esprit était tout à fait à autre chose. Que l’une des mutantes les plus puissante de la maison puisse ainsi se couper l’inquiétait sincèrement. Cela n’était tout simplement pas normal. Il avait fallu qu’elle retienne les gestes de soin. Miss Lemington n’était pas quelqu’un à qui on porte assistance sans son accord. Virginie apprenait cela aussi, que certains, n’attendait aucune aide de vous. En réalité elle pouvait comprendre cela. La puberté avait sonné l’heure de l’autonomie forcée. Elle ne pouvait en vouloir à une femme pareille de se débrouiller toute seule. Même si cela la rendait donc totalement inutile. Ses yeux se levèrent vers le murmure. Elle l’avait parfaitement entendu. Un peu confuse de s'entendre être reprit elle reconnue immédiatement le fait.

-« Oui, pardon. Je n’ose jamais. Oui, d'accord, Samarah. »

Virginie accédait à chaque requête sans jamais la mettre en doute. C’était aussi cela respecter le plus âgé. Quelques mois plus tôt la même demande avait été faite. Oui cette rencontre… Pendant une seconde le souvenir de Monsieur Albenco la fit frissonner. Il avait utilisé un pouvoir sur elle. Encore aujourd’hui elle en était quasiment sur. Mais ce n’était pas important à présent. Ce qu’il l’était s’était… Samarah. Samarah s’y mal en point. Elle avait dit oui. Elle l’avait dit comme un automate mais elle l’avait dit. C’était une bonne chose. Virginie comptait bien la soulagée. L’adulte qui détourne le regard face à elle. Voilà qui était atypique. Cela mina un peu l’assurance de la jeunette. Parce qu’elle n’en avait pas du tout –du tout- l’habitude. C’était toujours elle qui détournait les yeux.

Ce mouvement lui indiquait au moins quelque chose. Miss Lemington ne voulait pas qu’on la voit ainsi. Elle ne voulait pas qu’on la voit au bord d’évanouissement. Avec un corps aussi abandonné que la vie elle-même. Mais qu’est-ce qui pouvait mériter pareil réaction du corps et de l’esprit ? Un décès ? Virginie était triste de la voir ainsi. Toutes ses interrogations furent détournées par la remarque murmurée. Même là… Malgré elle la jeune assistante pensa à la future mère. Celle qui même en deuil pensait aussi au confort de l’autre. Ces deux femmes se ressemblaient, un peu. En plaçant la bouilloire elle répondit le plus honnêtement possible. Avec la joie toute simple du partage de ses passions. Miss Lemington était une adulte elle pouvait entendre.

-« La paix que m’offre cet endroit m’a permit de mettre plusieurs projets en route. Madame Hara, vous a-t-elle dit que je suivais des cours de danse ? Je fais toujours un peu de journalisme aussi. Et puis, je travail pour la « lib corp » depuis l’été. Ca occupe assez. »

Virginie avait voulu dissimulé son rôle dans le Contrepoison. Parce qu’il était le plus secret et le plus dangereux. Parce que faire parti de ce journal s’était se revendiquer comme dissident. Un titre qu’elle ne pouvait encore assumer aux yeux du monde. Plus tard quand elle serait assez forte. Moins de personne connaissait, cet aspect de ses activités, et mieux elle s’en porterait. Tandis que l’association était au moins connue de nom ici. Ce n’était pas quelque chose à cacher outre mesure. Peut être même était-ce l’inverse, si la demoiselle avait été dans une démarche de valorisation d’elle-même. Ceci dit elle n’avait pas conscience de la bêtise qu’elle venait de faire. Elle ne pouvait deviner que June était l’objet d’affliction de la veilleuse de l’Institut. L’aurait-elle sut elle n’aurait rien dit du tout.

Alors elle entra dans le salon de son pas enjoué. Elle posa le plateau sur l’une des tables basse du salon. Puis elle le repoussa jusqu’au coin ou s’installait Miss Lemington. Elle était au plus prés du feu. Une excellente initiative vu les frissons qui la parcourait régulièrement. Combien de temps était-elle restée dans le parc ? Peut être était-ce bien de l’hypothermie. Virginie avait lu un article sur ce sujet. Ne connaissant pas tout cela s’informer devenait la moindre des choses. Ainsi elle pourrait réagir en conséquence si l’occasion malheureusement se présentait. Ses yeux fouillaient à vrai dire déjà la pièce. Un plaide ou une couverture serait bienvenue. Avec un sourire et toute sa spontanéité bienveillante elle chercha à la rassurer, à la convaincre aussi.

-« Non je ne suis pas obligée, mais je souhaite le faire. J’irais plus tard. Je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil vous savez. Rassurez-vous. Je ne suis pas inconsciente. Je dirais même qu’il est tôt. Le petit déjeuner commence dans 5 heures à peine. J’ai pris des madeleines, vous en voulez ? Nourrir son corps aide à le réchauffer. »

Voilà de l’autre côté sur l’un des petits canapés. Une couverture de laine attendait sagement. Elle traversa le salon en trois enjambées gracieuses et dansantes. A cette heure elle pouvait bien trahir un peu ses habitudes. Virginie était loin d’être imperméable à l’humeur de son aînée. Mais Virginie pouvait bien se montrer entêtée. Cette femme avait besoin d’aide. Elle n’allait pas la laisser. De plus son expérience personnelle, lui donnait assez de point, pour supporter la froideur. Une mère, alitée pendant des mois, ne retient aucun excès de caractère, et surtout pas les désagréables. Alors la jeune fille avait apprit à faire avec. Samarah quoi qu’elle fasse avait besoin qu’on fasse un peu attention à elle, tout son corps le criai.

L’élève lui tandis le tissu avec un sourire très sérieux. Il fallait que la dame comprenne. La petite mutante ne la laisserait pas dans ses idées noires. Il n’y avait aucune autre priorité à l’horizon. Puis elle retourna au plateau et attrapa une première tasse. Elle la lui tandis doucement, avec toute la précaution et l’agilité dont elle faisait preuve chaque jour. Pour elle, Virginie, avait pensé à prendre une coupelle. Un petit détail qui avait son importance lorsqu’on n’était pas aussi thermo-tolérante que Mademoiselle Parish. Elles étaient au calme. La nuit leur offrait un peu de tranquillité. C’était à vrai dire tout à fait appréciable dans le tourbillon de cette vie. D’ailleurs la jeune fille était contente de partager cela avec Samarah.

Cette âme solitaire l’avait toujours fascinée. La voir dans un tel état lui donnait réellement envie de la comprendre. Mais comment faire ? Virginie n’allait jamais directement demander les choses. Elle préférait que l’autre se sente prêt à lui faire confiance. Ceci dit, si Miss Lemington ne supportait pas qu’on lui fasse du thé, jamais elle ne se livrait, un tant soi peu. Virginie ne songeait même pas au pouvoir de son interlocutrice. Puisqu’elle n’avait jamais eu, à dissimuler la véritable portée de ses mots, son esprit était en paix. Excepté cette inquiétude pour la mutante. En prenant son propre breuvage elle trouva sa place sur un autre fauteuil. Ses yeux l’étudiaient avec douceur et les mots lui vinrent naturellement :

-« Pourquoi laissez-vous toute votre force partir Samarah ? Qu’est-ce qui vous rend si triste ? »
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Miss Lemington

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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyDim 2 Mai 2010 - 12:04

"Tous les jours, le reflet dans le miroir est trompeur.
La culpabilité me pousse aujourd’hui à cette destruction.
Cet effacement à présent programmé, cette haine envers moi-même ancrée au plus profond de mon être.
Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même pour vouloir ce bonheur que je sais inaccessible.
Rien ne pourra combler ce vide à l’intérieur si tu ne l’occupes pas.
Perdue dans les ténèbres de ma propre existence, je continue pourtant de veiller.
Et mon esprit maintient encore la barre, tant que je contrôlerai cette envie.
Les émotions me harcèlent mais je les contourne et je m’oublie dans cette privation, me réfugie dans le silence et la souffrance.
Mon esprit demeure encore à l’abri, distant de ce que je ressens, mais la volonté faiblit de jour en jour.
Je montre un cœur de pierre, en vérité ce n'est qu’une illusion et j'ai peur qu’il ne soit trop tard, la glace a commencé à fondre"

La timidité collait à la peau de l’adolescente tout comme la mélancolie était devenue une seconde nature chez la mutante. Mais elle apprécia en silence l’écho de son prénom résonner doucement à ses oreilles. Elle avait l’impression de vieillir chaque fois un peu plus lorsque les élèves de l’Institut lui servaient du mademoiselle Lemington à longueur de journée. Si au moins, ils y mettaient un peu du dédain, si caractéristique de leur âge… mais non, il n’y avait que de la crainte à son égard dans leurs voix. Comme si elle aurait pu leur nuire d’un simple regard. Certes, elle en était parfaitement capable mais… la mutante savait encore où se situaient ses limites.

Confortablement installée dans le fauteuil, son attitude fuyante n’avait pas échappé à Virginie. A vrai dire, son comportement avait sans doute éveillé la curiosité au sein de l’Institut, mais la mutante préférait ne pas y penser. Un maigre sourire apparut sur ses lèvres lorsque Virginie lui assura qu’elle faisait tout cela de bon cœur. Une toute petite partie d’elle-même s’en était déjà doutée malgré tout. Elle savait que la jeune fille était honnête et de nature plutôt agréable. Celle-ci n’avait pas à s’en faire pour ses pensées intimes, elles étaient à l’abri de toute fouille inquisitrice de la part de la télépathe. Samarah n’avait finalement recours à cette méthode… disons plutôt invasive que très rarement, lorsqu’elle y était réellement contrainte. Malgré toutes les rumeurs malsaines et imbéciles qui affirmaient qu’elle prenait un malin plaisir à fouiller l’esprit de ses élèves. Ils étaient bien les derniers que la mutante se permettrait de sonder. Elle savait plus que quiconque l’importance de pouvoir garder un jardin secret inviolé.

"Non, je l’ignorais. Je…"

La mutante s’interrompit et posa, l’espace d’un instant, un regard un peu plus vif sur l’adolescente. Un doute soudain.

"Par qui as-tu été engagée ?"

Non. Elle s’inquiétait pour rien. Elle n’aurait pas osé… si jeune. La mutante soupira en silence. Son argument ne tenait pas la route. Peu importait l’âge ou presque à la Lib’Corp, pour peu que l’on était décidé et surtout volontaire. La mutante suivait du regard tous les gestes de l’adolescente qui s’afférait dans le salon, par habitude. Il n’y avait aucune menace dans son attitude, mais on ne se défaisait pas si facilement de certains réflexes. En particulier de ceux qui pouvaient vous sauver la vie.

Déjà si tard ? Ou si tôt. Finalement, cela n’avait pas d’importance. Grâce à la compagnie de l’adolescente, la nuit passerait peut-être plus vite que celles où elle se retrouvait seule. Son corps commençait enfin à se réchauffer, grâce à la couverture que Virginie lui avait presque mise de force entre les mains. Et la demoiselle, de la force, elle en avait, bien trop pour que la mutante puisse y résister, aussi ne protesta-t-elle pas et la posa délicatement sur ses frêles épaules. Samarah attrapa ensuite la tasse, reconnaissante. Les premières gorgées apportèrent à son corps décharné le bien-être minimal que la mutante semblait lui refuser. Le froid nocturne qui avait pris possession de ses membres se dissipait doucement. Ses lèvres retrouvaient doucement une couleur moins alarmante et ses frissons, lentement, disparaissaient. C’est un regard gêné, à nouveau fuyant qui appuya ses paroles

"C’est gentil mais je… je n’ai pas faim. Je crois que tu les apprécieras plus que moi. Il parait que tu aimes bien déguster ce genre de choses"

Depuis combien de jours n’avait-elle plus rien mangé ? Elle aurait été bien incapable de répondre. Elle avait arrêté de compter après le premier mois. Oui, Samarah allait mal. Aujourd’hui, elle ne pouvait plus le nier. Mais personne ne s’en souciait et la mutante n’entendait guère s’étendre sur ces… histoires personnelles. C’est un calme comme seule une nuit pouvait en offrir qui accueillit la question fatidique, poussée par la curiosité de Virginie, mais aussi et surtout par son insatiable envie de porter secours à son prochain. Samarah fixa l’adolescente un long moment en silence.

Parler soulage. Se confier allège un fardeau lui avait-on dit.

La mutante détourna finalement le regard, fixant à présent le liquide fumant aux doux arômes dans sa tasse, l’air songeur. Pouvait-elle se confier ? Pouvait-elle réellement faire confiance à quelqu’un ? Ce qu’elle taisait était… si précieux. Bien qu’aujourd’hui, cela n’avait plus beaucoup d’importance. Résignée et pour la première fois de sa vie, la mutante se révéla légèrement, vaincue par la fatigue accumulée au cours des mois écoulés. Dans un maigre sourire, elle s’en surprit elle-même. Sans doute parce que nier se révélerait à présent plus difficile et plus douloureux encore que d’affirmer. Son esprit et sa raison pouvaient encore mentir. Son cœur et surtout son corps ne le pouvaient plus désormais. Samarah soupira longuement avant que Virginie n’entende résonner –doucement- sa voix terne dans son esprit

*Une promesse que je ne pourrai bientôt plus tenir. Un destin qui s’acharne. Beaucoup de choses je crois pourraient l’expliquer, bien qu’une seule importe réellement…*

Cette fois, elle posa enfin son regard sombre dans celui, à la fois sincère et apaisant de l’adolescente. Virginie était déjà au courant de la moitié de l’histoire, mais Samarah l’ignorait. Comment aurait-elle pu le savoir, puisqu’elle avait soigneusement évité de croiser son amie durant ces derniers mois. Aurait-elle trouvé le courage d’aborder le sujet si elle avait su ? Sans doute pas… Au prix d’un immense effort sur elle-même, Samarah se confia enfin. Chose qu’elle n’avait jamais faite jusqu’à présent et un faible murmure accueillit ses révélations

"Certaines… personnes sont si importante parfois qu’elles méritent toute notre énergie pour les protéger."

La mutante s’interrompit un instant, inspirant lentement pour refouler un nœud sournois qui lui nouait à présent la gorge. Oui, elle était triste. Mais si Samarah eut un début d’aveu pour l’adolescente, celle-ci ne verrait pas encore couler ses larmes. Elle ne parvint néanmoins pas à camoufler son dépit et elle reprit dans un souffle

"Que peut-il te rester, Virginie, lorsque tu t’aperçois que tes efforts sont inutiles ? Je suis fatiguée et malade de lutter …"


Virginie devait indéniablement être dotée d’une capacité inconnue pour avoir réussi, ne fut ce qu’un peu, à entrevoir le jardin secret de la mutante prétendue folle, ce jardin si jalousement gardé par la redoutable Cerbère… Si elle en avait encore été capable, la mutante aurait maudit sa propre faiblesse.

"Je veille mais pour combien de temps encore
Seule ta vie à mes yeux est d’or
Et inéluctable aujourd'hui apparaît ma mort"
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Virginie Parish

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Virginie Parish

Alias : Résilience
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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyVen 28 Mai 2010 - 23:30

C’est en allant cherché la couverture que la seconde question la prit au dépourvu. Pouvait-elle répondre ? C’est qu’il fallait toujours attendre de faire le tri avant de révéler des choses. Virginie, qui pouvait être si spontanée, avait dû apprendre. Apprendre à attendre avant de répondre. Approchant ainsi de très loin le calvaire que subissait à chaque seconde le jeune métis qu’elle côtoyait. C’était maintenant une question de sécurité. Et c’est bien parce que ce n’était plus sa seule sécurité qui était concerné qu’elle faisait bien attention. Ici. Oui. Il était de notoriété publique que sa patronne était numéro deux de l’association.

-« Par mademoiselle June Appleby. Vous vous connaissez je crois ? »

Demandant en curieuse toute amicale comme elle pouvait le faire. Peut être, aussi, parce qu’à présent avoir des réponses étaient devenu plus important dans son existence. Moins de fuite, plus de dissimulation, mais beaucoup plus de vérité. Cela pouvait sembler paradoxal. C’était la trame qu’elle suivait depuis quelques mois. De plus il semblait clair depuis longtemps, que tous les mutants des années 2020 demeurant dans cette ville, se connaissaient plus ou moins. Un passé en commun, une affaire historique. La reporter le savait pour avoir fait des recherches assez intrusives dans l’Histoire des mutants. Une excursion dans les archives de Londres avait été très productive… sur beaucoup de sujets.

Samarah n’accepta pas toute son aide. Refusant poliment le sucre pour se concentrer sur la chaleur. Seulement, et Artie l’avait apprit à ses dépends, la jeune pensionnaire pouvait être très attentive aux régimes alimentaire de son entourage. A l’image d’une mère italienne toujours inquiète de remplir le ventre. C’était une façon indirecte de prendre soin d’eux. D’ailleurs ne pas manger était pour son esprit une pensée impossible. Même si, son métabolisme n’attendait plus constamment après l’énergie, Virginie restait une gourmande invétérée. Un trait de caractère débarqué à la fleur de sa puberté qui avait eu pour effet positif d’adoucir un père râleur. Alors la nourriture avait un pouvoir à ses yeux !

Alors que le feu craquait elle voyait la silhouette encore un peu tremblante. Il fallait s’occuper de cette dame ! Virginie n’espérait pas la rendre boulimique mais une dizaine de kilos étaient indispensables à une survie sur le long terme. Comment avait-on put la laisser dépérir à ce point ? Pas même Alfred n’avait agit ? Difficile à croire… Ceci dit la remarque provoqua une surprise mi étonnée, mi amusée. Elle ne mangeait jamais pendant les cours. Alors d’où avait-elle bien put entendre parler de son appétit gargantuesque ? La cuisinière en chef l’aurait-elle « trahie » ? Ne perdant pas de vue l’essentiel en allant s’installer elle souligna malicieusement.

-« Ce n’est pas gentil c’est primordial dans votre cas. Un thé sans madeleine c’est comme un hiver sans neige ! On ne vous a pas trompée. Je mange. Beaucoup. Et c’est par gourmandise. Vous devriez essayer. Je ne le répéterais pas. Promis ! »

Dans le cœur du salon endormi cette petite réplique était dite avec l’optimisme parishien. Puis ce fût le silence entre elles deux. Plus un mot. Virginie le lui avait dit qu’elle n’était pas pressée. Le silence pouvait se partager de mille façons. Bientôt la saveur de la madeleine l’appela et en se penchant elle songeait à tous ces plaisirs dont son interlocutrice se privait. Si Virginie n’avait pas été aussi attachée à la vie ce comportement aurait put être le siens à quelques périodes de sa courte vie. Mais la confession, seuls les pleurs l’aurait livrée. Là, ce fût un soupire extirpé du tréfonds d’une enveloppe à bout. Et puis des mots portés dans son crâne.

Aucun sursaut. Virginie était bien trop concentrée sur la dame. La voix interne était calme et si fatiguée. Elle ne pouvait pas comprendre dans leur entièreté ces quelques phrases. Leur force se suffisait à elle-même pourtant. Une sonnette d’alarme. Un avertissement… pour qui ? Qu’est-ce qui pouvait justifier de rompre une promesse ? Mise à part… quelque chose de terrible. Ses yeux bleus avaient dés lors la teinte de l’inquiétude ignorante. Madame Lemington que vous arrivait-il au juste ? C’était trop peu ! Maintenant il fallait oser.

Oui, de ça, la confidente était parfaitement d’accord. Il y a des personnes pour qui on se damne sans hésiter. Des êtres qui gomme logique et instinct de survie. Une attitude totalement irrationnelle qui avait de quoi angoisser n’importe qui. Virginie se jetterait dans les flammes pour sauver sa mère. Elle se noierait pour secourir Koji… L’amour n’a pas de loi ni de limite. Mais ce n’était pas l’instant de se faire entendre. La place était tout à cette femme abandonnée. Les réactions de ce corps la mutante les percevait malgré elle. Un nouveau… talant. L’interrogation était rhétorique et Samarah avouait enfin. Exténué le cerbère oui.

-« Il reste la confiance. Si nous ne pouvons plus aider. Il faut trouver les personnes qui en sont capables pour nous, avec nous. Quelque soit la situation… il doit y avoir une solution. La personne, qui compte pour vous, sait surement que vous faite de votre mieux. Mais nous sommes tous… humains en fin de compte. »

Ironie ? Dans ce cas elle est involontaire. Les genoux repliés en tailleurs. Les mains dans le creux des ses jambes. Ses cheveux épars lui donnaient un air de petite créature furtive. Elle avait le verbe lent et plein de patience. Jamais un jugement ne lui aurait échappé. Ce n’était pas à elle de critiquer l’altruisme. Elle qui ne vivait que de cela dans le fond. Un point tout de même.

-« Si vous mourrez vous ne pourrez plus rien faire. Et je suis certaine que cette personne en serait aussi désemparée que vous le seriez en cas inverse. L’Institut est probablement l’endroit où vous trouverez le plus d’âme volontaires à faire le bien. »

Bien évidement elle en faisait partie. Sans savoir que ce Samarah voulait elle le faisait déjà depuis plus de deux mois…
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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyDim 30 Mai 2010 - 3:21

Why does my heart cry ?
These feelings I can’t fight…


Un doute confirmé. Une grimace passagère. La mutante laissait passer trop de choses ces derniers temps sur son visage. Samarah hocha légèrement la tête. Et soupira. Elle connaissait décidément June beaucoup trop bien. Il suffisait que l’humaine ait vue la moindre petite étincelle dans le regard de Virginie, dénotant cette volonté particulière qui animait les activistes, pour qu’elle se décide à l’engager sans hésiter. Quand donc son amie apprendrait-elle à devenir raisonnable ? Probablement jamais…

"Oui… nous nous connaissons"

Réponse plutôt laconique. Devait-elle en dire plus ? Lequel, entre le surplus de précisions et l’absence d’informations paraîtrait le plus suspect ? La mutante en était arrivée à un stade où elle ne savait plus. Elle venait néanmoins de reconnaître une certaine relation avec la sous directrice de la Lib’Corp, au lieu de la nier en bloc. Comme elle le faisait en public. Comme elle l’aurait fait avant. Comme elle l’avait toujours fait pour elles.

"L’as-tu vue récemment ?"

Son interrogation avait jailli, sans prévenir. Un élan de curiosité. D’inquiétude aussi, malgré son amertume. La question était-elle dangereuse ? Pas spécialement. Après tout, on avait parlé de son absence dans les journaux. Aucun moyen donc de faire un quelconque rapprochement avec la situation, jusqu’à présent. Aucun. Sauf… peut-être en décodant à travers les lignes.

Déchiffrer un comportement, c’était comme un puzzle finalement. Il fallait trouver les bonnes pièces pour les mettre au bon endroit et le résultat ne s’affichait qu’une fois toutes les pièces à leur place. Alors oui, il n’y avait que quelque chose d’important qui pouvait expliquer aujourd’hui le comportement de la Cerbère. Un bouleversement. Dont elles étaient toutes les deux au courant, en partie au moins, mais dans une ignorance respective. Ironique. Pas facile en effet de protéger quelque chose lorsque même ses gardiens s’ignorent.

Comment allait-elle. Et surtout comment se portaient-ils, la mère et l’enfant. La question lui brûlait les lèvres mais elle n’en franchit pas les limites. Elle ne pouvait pas. Virginie insista encore et tenta une seconde offensive menée de front par un régiment de madeleines. Sans succès. La mutante n’avait plus faim. Et ça depuis plusieurs mois à présent. Elle but néanmoins une gorgée supplémentaire de thé. Elle ne viderait sans doute pas la tasse mais, le liquide aromatisé la réchauffait doucement. Ce n’était pas désagréable. La mutante tenta de sourire. Pâle tentative, vite échouée.

"Je ne suis pas gourmande…"


A nouveau un silence. Le temps de recueillir les paroles sages de la petite reporter. Si elles étaient toutes empreintes de raison, elles ne parvinrent malheureusement pas à atteindre le cœur de la Cerbère. Et pour cause, la confiance avait été bafouée dans cette histoire. June lui avait menti. Et la mutante se sentait désespérément trahie. Protéger une personne, c’était une chose. Mais quand celle-ci se perdait délibérément dans les bras de votre ennemi, même si cela n’était pas fait exprès-après tout, on ne contrôlait pas ces satanées petites choses appelées sentiments-, cela compliquait singulièrement la chose. Un regard vers l’adolescente et ses yeux inquiets suffit à lui faire comprendre que celle-ci n’avait pas tout saisi de sa confession. C’était sans doute mieux ainsi. Cependant et à son grand étonnement, comme un barrage ouvert libérait l’eau trop longtemps retenue, Samarah continua de parler emportée dans son élan.

"La confiance a été brisée. Et cette personne…s’est mise dans une telle situation…"

Elle s'interrompit. Une phrase résonna plus que les autres au fond de son crâne. Une vérité qui l’assaillit, telle les premières lueurs de l’aube, au réveil. Comment June pouvait-elle savoir ce qu’elle faisait alors que la mutante s’était volontairement éloignée d’elle ? Son comportement avait été dicté par la colère. Et la jalousie peut-être, mais en aucun cas par la raison. Cette nuit, Samarah commençait à entrevoir ses erreurs ainsi que le paradoxe de la situation dans laquelle elle s’était plongée, son âme ravagée par la rancœur. Il était impossible de vouloir protéger quelqu’un en l’évitant, tout comme il lui paraissait impossible –elle s’en était rendue compte dès le début- qu’elle ne veille plus sur elle.
Samarah était aveuglée, bel et bien perdue dans une attitude qui ne lui ressemblait pas. Une attitude qu’elle avait tenté d’éviter toutes ces années. Le cœur et la raison n’avaient jamais été compatibles. Et pour lutter, pour garder l’esprit clair, elle avait refoulé ses sentiments. Des sentiments qui aujourd’hui l’assaillaient plus que jamais.

Mourir… La mutante y avait déjà pensé, oui. Elle avait déjà essayé aussi. Plusieurs fois. A chaque fois, quelque chose l’en avait empêchée. Et quelqu’un l’avait retenue. Pourtant la mort ne l’effrayait pas. La mort serait une libération pour la mutante, elle le savait depuis longtemps. Mais pas maintenant. Pas encore. Bien qu'elle n'était plus particulièrement attachée à la vie, ce n'était pas son heure. Bientôt, peut-être. Qui sait ?
La mutante suivait toujours du regard le moindre mouvement décrit par le corps de la danseuse.

"Je ne suis pas encore morte…"déclara-t-elle simplement

Affirmation ? Avertissement ? Mise en garde ? La mutante avait parlé d’une voix dont il était impossible d’analyser les intentions. Son esprit livra néanmoins une clé d’une valeur sans doute inestimable à l’adolescente

*Mais je crois que je ne sais vraiment plus quoi faire*

Pour la première fois de sa vie, la Cerbère avouait sa totale impuissance face aux évènements. Cette situation qui la gangrenait de l’intérieur depuis maintenant près de 6 mois. Il lui était tout simplement impossible d’arrêter cette spirale infernale tant qu’elle n’aurait pas affronté et accepter ce qu’elle rejetait. Ces sentiments qu’elle niait.
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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyMer 2 Juin 2010 - 20:28

June ne lui avait jamais parlé précisément de son interlocutrice. Quand leurs conversations dérivaient vers l’Institut, elle s’arrangeait, pour ne pas s’y attarder. Une réaction que Virginie avait prise en compte sans jamais la critiquer. A quoi lui aurait-il servie de brusquer l’autre ? Sa curiosité n’était pas encore assez offensive pour provoquer les désagréments. Cependant, depuis quelques semaines, les remarques étaient plus nombreuses et cela l’intriguait. En quoi consistait exactement le lien entre une cerbère et une sous directrice ? Il y avait peut être des enjeux plus importants. Dans la situation actuelle la prudence était mère de survie. Virginie avait bien comprit qu’aucune des deux ne lui donnerait une réponse. Malgré tout, les dangers, elle refusait de voir son aînée comme une adversaire potentiel. Rien ne l’empêchait encore de faire confiance à Samarah.

-« Avant-hier oui… et elle va bien. »

Une précision qu’elle ajouta avec une douceur intuitive. Virginie était naïve sur bien des plans. Sauf ! Lorsqu’il s’agissait de vouloir prendre soin de l’autre. Telle une pénitente qui existe en sainte refoulée. Le chemin serait encore long jusqu’au premier véritable « non ». L’inquiétude de la mutante, elle l’avait perçue. Inutile de décoder dans ces cas là. Un peu d’observation faisait beaucoup. Rien ne coûtait de l’informer de manière aussi sommaire. Sans avoir à dire les secrets trop dangereux, tout en la rassurant finalement un peu. Si Virginie avait été à la place de Sam’ elle aurait aimé qu’on le lui dise. Et puis il y avait autre chose. La demoiselle pouvait très bien… servir d’intermédiaire. Puisque la future mère ne se montrerait pas avant des mois. Un rôle diplomatique qu’elle était prête à prendre en main… pour un peu de paix.

-« Vous voudriez que je la salue pour vous ? »

Bien. La demoiselle devait se faire une raison… sa gourmandise n’était pas communicative. Pas cette nuit. Ce n’était qu’une première bataille de perdue ! Avec une malice de petite fille elle assura en croquant dans son encas.

-« Ne vous en faite pas Samarah cela s’apprend. C’est comme faire évoluer la palette de l’apprentie. »

Une philosophie de comptoir ? Un véritable mode de vie pour cette mutante. Il n’y avait pas d’heure, ni aucune contrainte pour manger. Plus elle avait grandie et plus cette certitude c’était encrée. Laissons à la psychanalyse l’idée du substitut affectif. Celle-ci aurait détruit, le bonheur si simple, de remplir le ventre plat. Elle n’avouerait jamais que la douceur d’un éclair, lui donnait des impressions de paradis et qu’en dégustant le beurre maître d’hôtel, elle était prête à se damner. Bien sûr sa relation suivie avec un étudiant français ne faisait que renforcer ce penchant de gourmet. Mais qui pouvait nier le pouvoir de la nourriture !

Le sérieux éloigna quelques divagations gustatives. Virginie n’avait en effet pas tout saisie. Comment pouvait-elle imaginer, qu’en plus d’être la cause du problème, June l’avait empiré ? Impensable ! Allait dire à ce jeune esprit que l’amitié pouvait se faire tuer. Les faits lui arrivaient morceaux par morceaux… épuisée, triste et trahie. Avait-on besoin de plus pour se laisser lentement sombrer ? Ses yeux l’épiaire fugacement cet être bafoué. Tout était ci bien dissimulé chez cette femme. Jamais un mot n’était monté plus haut que les autres. Une parfaite maîtrise de ce soit, ce que Virginie tentait d’atteindre au jour le jour…

-« Si elle est en danger la rancœur peut être mise de côté. Il y a des moments où l’on n’a pas le choix. Enfin, c’est ce que je crois. »

Elle en était même intimement persuadée. Ses principes n’avaient d’égale que sa loyauté. Abandonner l’un des siens, même le plus égoïste, jamais. C’était comme de vouloir renier l’humanité. On était fort que lorsqu’on acceptait d’être le plus faible. Il faut aussi préciser que Virginie était un individu qui malheureusement se laissait souvent malmenée. Certes pas par les gens de ce monde-ci. Ils étaient bien trop semblables à elle. Ils ne cherchaient pas à lui faire mal. Mais les autres. Ce qui n’arrivait pas à la concevoir avec justice. Malgré sa détermination envers le dictat maternel, il n’y avait pas une semaine sans meurtrissure. Et pourtant… pourtant Virginie resterait loyale.

La précision de Samarah réussi à suspendre un sourire à sa bouche.

-« Heureusement ! De toute façon inutile d’y songer, vous êtes irremplaçable. Personne ne vous laissera disparaître. »

Le ton grandiloquent pour dédramatiser une vérité. La mort. Non. Virginie en avait encore des frissons. Jamais. Plus de deuil avant la prochaine éternité. Son air était un peu embrassé. Elle savait que sa franchise pouvait mettre mal à l’aise. Les mots avaient jaillis. Petit trésor de son cœur volontaire et aimant. Une branche craqua diversion acoustique. Allait-elle passer pour une idiote à dire ainsi ce qu’elle pensait ? Ce n’était pas comme avec Sand Petal. Quand la page blanche attendait que chaque opinion s’étale sans compromis. Là c’était la réalité où les réactions étaient directes et irréversible. Et Virginie venait d’avouer un respect d’enfant. Avec toute la générosité attendrie ceux sont ses pensées qui poursuivirent l’aveu.

Avec toute cette affection qu’elle ne cherchait pas à contrôler. Avec ce regard de jeune fille attentionnée. Avec toute sa petite expérience des prisons psychiques. Peut être que ces conseils n’avaient pas de réelle valeur. Oui sans doute n’avait-elle aucun poids pour donner son avis. Cependant sa générosité ne s’arrêtait pas face à ses propres barrières. Son corps parfait tourné vers celui d’une isolée. La relation qu’elles partageaient n’avait en cette seconde plus aucune prise. Et l'aide vint dénuée de prétention.

*lâchez. Lâchez votre angoisse. Sinon elle vous dévorera. Croyez-moi. Acceptez de partager vos responsabilités.
Et dormir, il faut que votre esprit se repose. *

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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyVen 4 Juin 2010 - 0:45

L’inquiétude avait pu surpasser la rancœur, durant un instant, et la mutante accueillit l’information, rassurée. Un mince sourire se dessina même sur ses lèvres avant de disparaître aussitôt. D’un geste lent, elle déposa sa tasse sur la table. Elle était encore à moitié remplie. Si Virginie avait vu June voilà deux jours, elle était forcément au courant de son état. June approchait doucement des sept mois de grossesse. A moins d’être complètement aveugle, on pouvait difficilement passer à côté. Samarah pouvait donc lui confirmer sans danger, qu’elle était également dans la confidence. Si cela risquait de renforcer l’évidence du lien qui existait entre elle et l’humaine, la mutante décida de prendre le risque. Le caractère bienveillant de l’adolescente était bien connu. Et si cela pouvait se révéler bénéfique pour June…

*Ainsi donc… tu sais déjà… mais si tout le monde va bien c’est le principal*

La réponse de l’adolescente venait de changer le ton de la conversation. Ce qui n’avait débuté que comme un simple échange nocturne, se révélait à présent beaucoup plus important. La mutante se redressa légèrement dans le fauteuil tandis que la couverture glissa le long de ses épaules. Par moment, elle frissonnait encore mais elle n’y prêtait pas attention. La jeune femme excellait plutôt bien dans l’art de manier les mots pour mener son interlocuteur là où elle le voulait dans une discussion. Peser chacune de ses paroles, maitriser ses réactions. Détecter le mensonge. Manipuler afin d’extraire l’information lorsqu’elle n’allait pas la cueillir directement à la source. Pas toujours fière de la méthode, elle était pourtant parfois bien utile.

Elle plongea son regard sombre dans celui de l’adolescente avant de la détailler doucement. Samarah ne voulait pas la mettre mal à l’aise. Elle scruta Virginie de ce regard profond et sage de ceux qui savent. June ne prenait jamais une décision à la légère. Elle savait parfaitement ce qu’elle faisait lorsqu’elle avait engagé la petite reporter à ses côtés. Et si son amie lui avait fait confiance, alors Samarah pouvait se le permettre aussi. Une alliée… dans ce combat qu’elle avait mené seule jusqu’à maintenant. Une opportunité à ne peut-être pas négliger. Néanmoins, elle devait savoir… elle devait être certaine d’une chose. Et cette fois, la question devrait être posée franchement, tout comme la réponse sincère

*Es-tu au courant… de toute l’histoire ?*


Le plus dur lorsque vous discutiez avec une télépathe était sans doute d’exécuter la transition entre parole et pensée aussi vite qu’elle pour ne pas perdre le fil de la discussion. Si Samarah jonglait entre les deux modes de communication depuis des années, elle avait parfois tendance à oublier qu’une telle prouesse pouvait parfois désarçonner ses interlocuteurs. C’est ainsi qu’elle en revint à la parole. Lorsque ce qui devait être tenu secret avait été échangé dans l’intimité de deux esprits seulement.

"Ta présence lui sera bénéfique."

Bien qu’elle n’en douta pas, ce fut une douce façon de suggérer à la jeune fille qu’elle ne prenne pas son nouveau rôle d’assistante à la légère. June avait d’autres priorités en ce moment que de s’en faire pour la Lib’Corp. Et malgré sa tête de mule, la mutante espérait bien que son amie avait pu les placer sur une personne en particulier, en l’occurrence son bébé, et non pas sur son boulot. Toujours aimable et désireuse d’aider, Virginie se proposa même de jouer l’intermédiaire entre les femmes. Elle était loin de se douter à quel point le rôle était approprié à la situation. Bientôt sept mois qu’elles ne s’étaient plus vues, ni parlées. Seulement ces quelques lettres échangées.
Samarah se mordit la lèvre. Elle n’était pas encore prête à l’affronter. Pas encore. Cette nuit commençait à peine à calmer les flammes de sa rancune. La mutante avait baissé le regard et posé ses yeux sur ses doigts fins. Que pouvait-elle ajouter qu’elle ne lui avait déjà pas confié dans sa lettre ? Accepter de la voir. June voulait lui présenter son bébé. Mais c’était encore trop tôt. Elle ne pouvait pas. Ou ne voulait pas ? Dans tous les cas, la mutante ne s’en sentait pas la force

"Oui… si tu veux, elle tenta de sourire. Ca fait longtemps que je ne l’ai plus vue…", elle ne précisa bien sûr pas que c’était de sa propre volonté

Et rien d’autre ? Lui dire qu’elle allait bien aurait été un mensonge et puis, elle ne voulait pas qu’elle s’en fasse pour elle. Samarah était peut-être rancunière mais pas stupide, June avait bien d’autres soucis en tête. Mais ce serait au moins une reprise de contact depuis sa dernière lettre. Un premier pas dans le cœur de la mutante qui tentait de combattre cette rancœur tous les jours. Pour le moment, elle était encore trop vive pour faire un second pas. Mais Virginie n’avait pas à s’en faire. La mutante ne pourrait pas abandonner June. Envers et contre tout…malgré sa colère, elle resterait dans son ombre. Simplement plus distante

"On a toujours le choix, mais parfois nos décisions ne sont pas comprises par les autres"

Les mots d’enfant exprimaient toujours la vérité car ils ne connaissaient pas le mensonge. Samarah fut touchée. Qu’on s’inquiète pour elle alors qu’elle-même ne se souciait guère de son propre sort. Elle qui ne faisait rien pour attirer une quelconque sympathie. La mutante, en vérité, avait du mal à concevoir qu’elle puisse réellement manquer à quelqu’un.

"Irremplaçable peut-être mais je ne suis pas éternelle, tu sais"

Et par moment, la Cerbère plus que n’importe qui attendait la fin avec impatience. Cependant, loin d’affoler l’adolescente, ses paroles n’étaient que le reflet d’une triste et simple vérité. Personne n’était immortel, pas même une Cerbère. Et si elle devait mourir, il faudrait bien qu’ils continuent sans elle… Unique mais pas indispensable.

Comme elle s’immisçait parfois dans l’esprit des gens, les conseils de Virginie vinrent doucement s’imprimer dans le sien. La mutante peina à retenir un soupir

*Je crains qu’il n’y ait plus rien à ravager, Virginie. Je suis déjà morte à l’intérieur et mon esprit ne trouvera plus le repos*


"Mais si j’y parviens un jour… surtout ne reste pas près de moi"


Car si la mutante était amenée à véritablement se lâcher, le jour où elle pourrait enfin se laisser aller, il ne ferait pas bon pour quiconque de se retrouver dans les parages… Un esprit comme le sien, libéré de toutes contraintes, pouvait faire des ravages. Les rues de Boston s'en souvenaient encore. Et Samarah s'était jurée de ne plus jamais blesser personne de cette façon
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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyLun 7 Juin 2010 - 15:48

*Oui. C’est un accident d’ailleurs au départ. Elle ne voulait pas que je le sache. Mais je crois qu’on bout du compte c’est plus simple comme ça.*

En effet un fameux accident. A trop s’inquiéter pour autrui Virginie entrait dans leur monde sans permission. Ceci dit le hasard fait parfois bien des choses. Combien de fois depuis octobre avait-elle réussi à chasser les soupçons de la directrice ? De toute manière avec tout ses secrets la mutante avait apprit malgré elle à dissimuler les informations. C’était plus compliqué lorsqu’il s’agissait de Koji ou même de Luc. Mais dire la vérité pouvait faire bien des dégâts.

Les yeux de Samarah sur elle eurent le talent de la mettre à nue. Ce qui ne devait pas être bien compliqué connaissant le tempérament de la jeune fille. Que cherchait-elle ainsi ? Une preuve de bonne fois ? Il n’y avait qu’à lui demander. Virginie gardait le secret depuis plus de deux mois. Personne n’avait put deviner quoique ce soit venant d’elle. Même si cela la mettait parfois dans de drôle de situation jamais elle ne ferait de faux pas. Malgré cette certitude son regard se baissa comme celui d’une enfant. Elle pouvait bien être la confidente de toute l’humanité elle n’en perdrait pas sa timidité pour autant.

Que voulait dire « toute l’histoire » ? Pendant quelques secondes ses pensées furent brouillées. Virginie avait comprit qu’elle pouvait parler en toute sécurité. Cependant elle ne voulait pas que sa maladresse complique cette situation pour le moins étrange. Car après tout qui était June pour la Cerbère. Elle ne le savait toujours pas. Et June lui avait demandé de ne rien dire. Il fallait donc être synthétique. Sa pensée ressembla à un murmure un peu crispé.

*Je sais qui est le père.*

Voilà comment lui avouer qu’elle savait une partie de l’histoire en effet. Pas une seule fois elle n’avait croisé le Confrériste. C’était d’ailleurs volontaire de sa part. Sans vouloir peiner son amie la petite mutante appréhendait trop une rencontre. Alors elle avait demandé à Léa de la prévenir. Juste de lui dire quand Kenjiss était à Londres. Ainsi elle pouvait les laisser tranquille et se concentrer sur le reste. Sur ses propres amours par exemple… Luc. Il était repartit la veille pour la France. Et… Le rouge lui monta irrémédiablement aux joues à cette pensée. Car cette fois il avait put rester deux jours à l’Institut. Deux jours entiers, pendant lesquels, leur relation avait put évoluer. Dire qu’elle n’avait toujours pas put en parler avec Koji !

La voix de l’adulte l’appela au présent. Un avertissement. La demoiselle le perçut avec une force indéniable. Sa mère utilisait parfois ce ton pour exiger. Si Virginie se demandait encore d’où venait le mal-être de Samarah la piste s’éclaircissait de plus en plus. Il suffisait de voir sa tête se baisser, d’écouter son silence. Etait-ce donc June ? Cette possibilité rendait leur dialogue beaucoup plus désappointant. Les yeux bleus et doux l’observaient avec sympathie. Si quelques mots pouvaient améliorer une relation aussi chère.

-« Alors je le lui dirais. Comptez-sur moi. Je suis sûre que cela lui fera plaisir. »

Sans le savoir les deux femmes songeaient à la même chose. Préserver la future mère des vérités les plus contrariantes. Il était inutile qu’elle sache par exemple que Samarah la puissante mutante était au bord d’un gouffre. Il fallait faire la part des choses. Un peu comme elle le faisait en taisant à tous ses activités les plus privées.

La plus jeune accepta les nuances de son aînée. Il n’y avait jamais chez elle l’envie de contredire. Alors la remarque fût entendue. Toujours le choix. C’était assez difficile à concevoir pour certains épisodes de son passé. Pourtant n’était-ce pas ce qu’elle s’évertuait à espérant en allant sur tout les fronts ? Même la danse avait été une façon de lui donner un choix. L’avertissement attira immédiatement son attention. L’éternité. En toute honnête Virginie ne pensait jamais à sa fin. Elle angoissait tellement plus de voir les autres disparaître. C’est sans doute parce qu’elle savait que sa constitution ne lui laisserait d’autre choix qu’une vie… longue. Quand elle voyait Koji attraper ses cachets ou sa mère réclamer de la morphine c’était la peur de leur perte qui la rendait malade. C’est un hochement de tête un peu penaud qui accueillit donc la conclusion sereine de son interlocutrice.

A quelques secondes d’intervalles deux aveux lui bousculèrent le cerveau. Le constat dur et dramatique et cette mise en garde imprévisible. Elle avait lut les articles concernant chacun de ses professeurs chacun des adultes qui parcourraient ces couloirs. Virginie percevait un peu mieux chacun de ceux qu’elle côtoyait. Un élément indispensable pour l’aider à s’intégrer. Malgré tout leur passé elle n’arrivait pas à les concevoir comme destructeur. Elle se disait que l’époque la situation les avaient repoussé vers des extrêmes. Ici ils étaient des modèles d’altruismes. C’est bien le seul modèle en lequel elle voulait croire.

-« Promis… Samarah. »

Avec un sourire serein la blondinette attrapa un petit cake. Il y avait eu beaucoup de confession entre elles deux. Plus que jamais elle ne l’aurait crut possible. En la regardant elle espérait que tout ceci lui permettrait de réellement l’aider, enfin. Il y avait juste une petite chose que Virginie espérait obtenir. Rien qui ne demanda une implication de la dame. Non mademoiselle Parish n’aurait pas osé. Il lui avait déjà été bien pénible d’aller voir madame Hara pour obtenir une dérogation pour ses cours du soir. Non rien de cet ordre. Elle voulait juste préserver l’idée qu’on se faisait d’elle. Que ses implications, ses combats, n’interfèrent jamais dans sa vie à l’Institut. Ce petit paradis lui était bien trop essentiel à présent.

-« Pour l’association… il n’y a que madame la directrice qui est au courant… par un concours de circonstance. Mais… si ça ne vous dérange pas, j’aimerais que cela reste entre nous. Je ne veux pas que… qu’ils sachent. Je ne fais pas ça, pour ça. »

Une requête étrange… peut être ? Ou bien Virginie n’était-elle pas encore tout à fait prête à se livrer. Et elle tentait de faire confiance à une femme qui lui semblait le mériter.
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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyLun 28 Juin 2010 - 12:29

Un accident… la mutante ne douta pas de la sincérité des paroles de l’adolescente. June savait, tout comme elle, qu’elle n’avait pas intérêt à ébruiter son état. Ce serait déjà assez compliqué lorsqu’elle aurait accouché. Samarah posa son regard sombre sur Virginie et la rassura. Elle n’avait pas voulu se montrer invasive, ni désagréable. Mais allez savoir pourquoi, elle mettait inévitablement les gens mal à l’aise en sa présence

*C’est tout ce que j’avais besoin de savoir. Mais je te supplie de garder ce détail pour toi. Je ne crois pas devoir te préciser à quel point c’est important…*

A nouveau, le regard de la mutante se décrocha de Virginie et vogua dans le vide. Mélancolique. L’adolescente jouerait donc l’intermédiaire entre la mutante et l’humaine, c’était entendu. Et pour le moment, Samarah ne désirait pas s’attarder davantage sur le sujet. Il n’y avait rien d’autre à ajouter. Elle en avait déjà trop dit à son goût…

Le silence avait repris doucement possession des lieux. Samarah –après l’avoir mise en garde-devinait facilement à quoi pouvait bien penser Virginie, même sans fouiller son esprit. Ses yeux, son attitude. Tous ses gestes, son corps parlait pour elle. Les plus jeunes ne savaient pas ce qu’elle avait fait par le passé. Ou ne cherchaient pas à savoir, trop occupés par leurs problèmes personnels ou leur petite vie d’adolescent. Et c’était légitime. Même mieux comme ça. Samarah sentait déjà une crainte permanente se dessiner sur le visage des jeunes qu’elle croisait, alors si en plus ils venaient à être au courant de l’épisode de Boston dans les détails… Assez de rumeurs circulaient à son sujet, inutile de les gonfler de précisions sanglantes. Mais d’autres personnes étaient plus curieuses parfois. La mutante posa à nouveau ses yeux sur Virginie et insista, il était hors de question de décevoir l’adolescente

"Une pièce a toujours deux faces Virginie, celle que l’on montre aux autres et celle que l’on préfère cacher. Ne l’oublie pas. Il ne faut jamais se fier aux apparences"

Les apparences. Trompeuses. Toujours menteuses. La mutante plus que quiconque le savait parfaitement. Elle abusait de masques et de faux semblants depuis des années à présent. Mais elle savait ce dont elle était capable. Elle avait hélas bien conscience de ce qu’elle dissimulait. Samarah pouvait être beaucoup plus destructrice que le laissait présager sa maigre silhouette pour un inconnu dans la rue. Comme pouvait en témoigner, pour commencer, son corps et la souffrance qu’elle s’infligeait à elle-même

"Je partirai un jour, comme tout le monde c’est inévitable. Et lorsque ça arrivera, personne ne devra intervenir…"

Son ton s’était fait évasif plutôt que menaçant. Loin d'avoir un égo demesuré (même si les mauvaises langues se plaisaient à raconter qu'elle était arrogante), la mutante était réaliste. Elle n’était déjà pas certaine de pouvoir se contrôler elle-même si jamais elle pétait les plombs. Alors trouver quelqu’un capable de l’arrêter… Virginie brisa soudain le silence et lui fit une requête bien étrange mais la mutante ne tenta pas d’en savoir davantage. Elle respectait les secrets de chacun, sachant elle-même la valeur que pouvait avoir certains d’entre eux. Ce n’est pas parce que vous étiez télépathes que vous aviez le droit de violer l’intimité des gens en face de vous…

"Ne t’en fais pas. Ton secret est bien gardé. Celui qui sera capable de me vider l’esprit n’est pas encore né…"

Samarah était une véritable tombe. Elle ne se confia déjà pas facilement. Cette nuit restait une véritable exception. La mutante s'en étonnait toujours, d'ailleurs. Alors, inutile d’espérer qu’elle aille raconter à tout le monde les secrets des autres…

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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyMar 29 Juin 2010 - 17:10

Hochement de tête. Non inutile de lui redire les enjeux. Elle les connaissait très très bien. Surement plus que n’importe quel pensionnaire de ce manoir. Dire que tout avait commencé par une simple brève dans le New York News Week. Il était dans sa pochette là-bas avec toutes les autres informations accumulées depuis presque un an. Aujourd’hui ses contacts avec Mister Johnsson étaient de simples prisent de nouvelles. Tant mieux le journalisme ne lui convenait pas réellement. Ce n’était qu’une porte. Un jour son désir d’avancer la pousserait à plus encore. Et Virginie avait l’impression que son séjour chez sa tante faisait parti d’une autre vie, lointaine très lointaine.

Chacune dans leurs pensées respectueuses des secrets de l’autre. Deux compagnes silencieuses plongées dans le trouble. Pour l’une la perte d’une amie pour l’autre la simple angoisse de devoir vivre et se tromper. Vivre et faire des erreurs qui malmèneraient les autres ceux qu’elle aime. Un peu comme cette femme : Samarah. L’affaire de Boston elle l’avait lut il y a quelques temps déjà. Ça n’avait pas été très difficile à trouver. Toutes les archives ont gardé trace de ce drame humain. Mais pouvait-elle se douter de l’implication de Miss Lemington ? Pas quand elle la voyait veiller sur eux nuit et jour avec autant de détermination. Le nouvel avertissement attira un sourire entendu sur les lèvres de l’adolescentes.

-« Oui et je crois que nous en somme des exemples pertinents. »

Sans le dire à voix hautes elles étaient semblables. Parce que leur mutation était invisible. Leur mutation était invisible et potentiellement puissante. Chacune possédant une force qui au moindre choix devenait un danger. Si Virginie n’avait pas été aussi craintive elle aurait put elle aussi faire bien des dégâts. Elle le pouvait encore et parfois ça la terrifiait. Bien sûr elle était encore jeune et en croissance. Elle n’était qu’une pâle petite chose face à la Cerbère de l’Institut. Mais après ? Plus tard… qui sait. Le drame au-dessus de l’Atlantique lui avait prouvée que la violence pouvait la capturer. Elle mademoiselle Parish la gentille petite élève. Alors ? Cette angoisse là aussi il faudrait la partager, la faire vivre par la voix, la dire pour l’affronter. Mais pas ce soir, non pas ce matin.

La voix distraite de l’aînée la forçait à voir la réalité. Etre une mutante n’était pas chose aisée. Ce n’était pas –du tout- comme dans les bandes dessinées. Alors autant mettre toutes les chances de son côté. Un petit merci plein de reconnaissance et de politesse cella donc leur premier accord. Et c’est sans transition qu’elle alla actionner quelques boutons sur la cheminée pour que le feu reprenne des forces. Prendre soin des autres c’était avant tout penser en dehors de soi. En revenant elle attrapa un nouveau gâteau et croqua avec un sourire satisfait. Son regard se laissa hypnotiser par les flammes en pleine renaissance. Et, au bout d’un long moment, sa voix chuchota une nouvelle fois.

-« Je voulais aller lire un peu. Voulez-vous que je vous rapporte un roman ? La bibliothèque reste ouverte maintenant. Je crois qu’il y a beaucoup d’insomniaques ! »

Ses yeux toujours hésitants alors que sa silhouette de jeune fille avançait vers la porte tranquillement. Une distraction bien venue pour un esprit pareil, non ?
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MessageSujet: Re: [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé [RP] Dans le silence d'une nuit... (Virginie) - terminé EmptyVen 2 Juil 2010 - 2:39

Sur bien des points, les deux jeunes mutantes étaient en effet semblables. Discrètes mais veillant sur les autres. Dans l’ombre ou bien en pleine lumière. Sans jamais rien demander en retour. Et puis chacune à sa façon, elles dissimulaient leurs inquiétudes aux yeux des autres, estimant sans doute qu’elles n’avaient pas besoin – ou qu’elles ne méritaient pas ?- l’attention de leurs proches. Vraiment, ces femmes avaient plus de points en communs qu’elles ne le pensaient

Samarah suivit distraitement les mouvements de l’assistante qui raviva le feu dans la cheminée. Puis, la chaleur vint doucement danser sur son visage. Elle n’avait plus froid. Le feu –à bonne distance-, la couverture et les bons soins de Virginie l’avaient réchauffée. Ce n’était pas grand-chose, mais l’instant se révélait si intense, si rare. Parce qu’elle n’en laissait pas l’occasion aux autres, personne ne prenait le temps de s’occuper d’elle. Mais ce soir, Virginie l’avait fait. Elle avait outrepassé la protection que la mutante avait érigée autour d’elle au fil des années. Une barrière mise à mal par cette souffrance qui la rongeait chaque jour un peu plus. Les mots ne sortirent pas mais son regard croisa celui de l'adolescente…

*Merci pour le thé et…le reste*

La mutante déposa la tasse de thé d’un geste lent sur la table basse du salon. Celle-ci était encore à moitié remplie, mais pour l’instant, elle n’avait pas besoin de plus. Lorsque Virginie reprit un cake, elle replongea son regard dans les flammes vives et orangées. Les flammes… Le feu. Avec le temps –et surtout beaucoup d’efforts-, elle avait appris à pouvoir rester près d’une cheminée en affichant un air plus ou moins calme. Le feu contrôlé, isolé, confiné dans un endroit défini l’effrayait bien moins qu’un feu sauvage, mortel et destructeur. Mais en présence de cet ennemi sournois, la mutante ne serait jamais vraiment à l’aise. Il avait marqué trop profondément son passé, écrit son histoire en laissant trop de morts derrière elle.

L’adolescente lui proposa un peu de lecture. Mais Samarah refusa poliment. A vrai dire, son esprit était trop occupé pour pouvoir lire et se concentrer sur un récit. Lentement, la mutante se releva tout en gardant la couverture sur ses épaules. Elle ne voulait pas perdre cette nouvelle chaleur réconfortante et surtout, la couverture en plus de son pull aurait au moins le mérite de masquer sa maigreur.

"Ce ne sera pas nécessaire pour moi, mais ne t’en prive pas. La lecture offre une liberté fort appréciable… "

La mutante avait toujours aimé lire. C’était un moyen simple d’évasion, qui lui offrait le temps de quelques pages une paix intérieure qu’elle n’avait trouvé nulle part ailleurs. Lorsque la jeune fille évoqua les insomniaques, la mutante sourit légèrement. Elle n’était en effet pas la seule à errer la nuit dans les couloirs. Peut-être que Virginie croiserait également le jeune Koji, ce garçon métisse arrivé il y a quelques mois avait lui aussi des habitudes d’oiseau de nuit. Parfois, la mutante avait croisé sa route nocturne. Mais elle s’était contentée de le saluer et n’avait vraiment engagé la conversation avec lui, comme elle venait de le faire avec Virginie ce soir.

Et sans un mot de plus, la mutante quitta le salon ignorant encore où ses pas la mèneraient pour le reste de la nuit tandis que dans son dos Virginie se dirigeait vers la bibliothèque malgré l’heure tardive. Mais elle savait que l’adolescente n’appliquait plus vraiment un horaire qu’on pouvait qualifier de ‘normal’ depuis quelques temps. Les deux âmes solitaires s'étaient croisées en toute discrétion, le hasard les avait amenées sur la même route cette nuit. Pour le temps d'une confession étonnante, trop longtemps retenue. A présent, il était temps que chacune reprenne leur chemin respectif, comme si rien ne s'était passé. Comme si cette nuit n'avait jamais été le théâtre de cette rencontre...






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