Prénom : Maria

Nom : Aleksandrovna Yevgeniyen

Surnom : Bloody Mary

Age : 24 ans (année de naissance : 2028)

Race : Mutante

Avez-vous été vacciné/Etes-vous né de parents vaccinés ? Ni l’un, ni l’autre.

Origine : Elle est née en Russie et y a passé une partie de son enfance. Elle a quitté son pays natal à l’âge de seize ans pour suivre son père diplomate jusqu’au Canada.

Clan : La Confrérie Moderne

Pouvoir : Maria sécrète, sur toute la surface de ses mains (paume et doigts), des enzymes capables de dissoudre en partie la peau et la chair humaine. Ces enzymes ayant de surcroît un effet anticoagulant, une seule de ses caresses se traduit par un saignement chez sa victime… D’où son surnom !
Ces enzymes ne peuvent agir que s’il y a un contact direct peau contre peau et laissent, sur la zone de contact, une petite plaie indolore qui guérit au bout d’une quarantaine de minutes.
Le souci est que Maria ne contrôle absolument pas sa production d’enzymes et qu’elle n’y est elle-même immunisée qu’au niveau de ses mains. En conséquence, elle doit porter constamment des gants pour éviter de se saigner elle-même à blanc dans son sommeil.
Avec un contact prolongé, la plaie peut s'aggraver, saigner plus abondamment, marquer un peu plus longtemps... Mais Maria ne reste qu'une frêle jeune fille sans aucune force dans les bras, il n'est donc difficile pour personne de la repousser dès le premier contact… A condition, bien sûr, d’avoir une totale liberté de mouvement !

Aptitudes : En tant que bonne Russe, elle maîtrise parfaitement deux langues : le russe et l’anglais. Le russe étant sa langue maternelle, elle parle anglais avec un fort accent slave. Vous savez, celui qui consiste à rouler les RRRRRrrrrr d’une manière sexy…
Pendant sept années entières, Maria ne s’est consacrée qu’à ses études. Suivant les conseils de son père (Cf Histoire) elle a suivi brillamment plusieurs cursus en parallèle : Droit, Marketing, Sciences Politiques et Economie. A 22 ans, elle est sortie de l’Université, les bras chargés de diplômes, et n’a pas attendu pour aller proposer ses talents à la Confrérie Moderne.
Le sport : elle ne s’y est jamais intéressée ni de près ni de loin ! Elle n’a aucun esprit d’équipe, aucun sens de la stratégie, aucune force dans les bras et un équilibre inexistant. Tout au plus sacrifie-t-elle certains de ses dimanches matins pour faire un peu de footing… Histoire de conserver la ligne.

Description physique : Maria est filiforme, elle mesure environ 1 m 70. Ses cheveux longs et raides sont d’un blond très clair, sa peau est blanche quasi-diaphane à tel point qu’on peut suivre facilement sur ses avants bras le réseau bleu de ses veines. Si elle avait eu, en plus, les yeux rouges, elle aurait présenté tous les symptômes de l’albinisme. Mais non, elle a les yeux d’un bleu très clair !
Elle porte de temps en temps des lunettes pour corriger une légère astigmatie, mais c’est surtout pour paraître un peu plus âgée.
Elle adore s’habiller tout de blanc : petite robe blanche, escarpins blancs, etc… Quand on sait combien son pouvoir peut s’avérer salissant, on se dit qu’elle aime se compliquer la vie !

Signes particuliers : Son pouvoir l’oblige à se protéger du contact de ses mains en toutes circonstances. L’obligation n’empêchant pas la coquetterie, elle porte des gants très fins haute couture tout en cuir blanc. Ils appartenaient à sa défunte mère. La blancheur de sa peau et la clarté de ses yeux la rendent très sensible au Soleil.
Son compte en banque, alimenté régulièrement par son cher papa, affiche un montant à six chiffres.
Son père, justement, est un grand donateur de la Confrérie Moderne… La seule organisation qu’il juge assez solide et ambitieuse pour protéger sa chère fille.

Caractère : Comme l'histoire le révèle, le 20 avril 2043 fut une date charnière dans la vie de Maria Aleksandrovna Yevgeniyen. C'est la date à laquelle son esprit a sombré dans une folie sanguinaire insatiable. C'est compréhensible : elle avait passé toute son enfance dans le luxe, la sécurité et le confort -on imagine bien qu'elle n'avait jamais était exposée à une forme ou une autre de violence- et voilà qu'un beau matin, sans aucune raison apparente, sans aucun évènement annonciateur, elle s'est retrouvée à l'état de fontaine sanguinolente. Sa raison a basculé ni plus, ni moins.
Pour Maria, ce jour là reste auréolé de mystère, il ne lui en reste que des bribes... Et le fait même de se replonger dans ce souvenir est une expérience douloureuse. Petit à petit, peut-être réussira-t-elle à recoller les morceaux, mais il faudra du temps !
Elle est obnubilée par l’idée de voir le sang couler. C’est sa grande passion, sa drogue, son unique source de plaisir, son aller simple vers le bonheur quasi-orgasmique.
Mais elle est aussi rusée, elle sait que si son addiction se trouve un jour révélée en public, c'est l'asile direct. Et quand on est interné, isolé et bourré de drogues, faire couler du sang est un plaisir inaccessible ! Elle sait donc qu'il est dans son intérêt de bien se tenir en public… Elle ne succombera jamais à sa passion sur un coup de tête.
C'est pour cette raison qu'extérieurement, elle paraît tout à fait équilibrée. En cela, son éducation bourgeoise stricte est un atout : elle sait faire bonne figure, elle est toujours d'une politesse sans égale et contrôle ses émotions et ses sautes d'humeur de telle manière à toujours paraître ouverte et à l'écoute d'autrui.
Ses exploits scolaires lui ont permis d'obtenir une certaine culture : elle peut suivre tout type de conversation... Mais elle ne ramène pas sa science à tout bout de champ.
Elle se fait des amis facilement, son pouvoir d'achat lui permet d'être très généreuse avec ceux qui comptent pour elle.
Cette fille est une perle, elle déborde de sympathie ! Bon, il est vrai que parfois son regard se perd parfois au niveau de votre jugulaire…

Ambitions : Se perdre corps et âme dans une cascade de sang ! Et accessoirement, voir la Confrérie Moderne dominer le monde.

Publiquement : La Confrérie Moderne n'aime pas s'étendre sur la nature des pouvoirs de ses membres. Le public se doute que ceux de Maria concernent ses mains et que c'est la raison pour laquelle elle porte tout le temps des gants.


Vous, derrière votre écran :

Votre âge (réel) : *toussote* 28 ans... Oui, et alors ?? J'assume d'être une vieille peau.
Votre addiction au net : En semaine : 1h/jour... En week-end : 2 à 3 fois plus.
Comment avez-vous connu Generation-X ? : J'ai connu Evo-X en surfant de lien en lien, puis j'ai continué sur génération X.
Pour quelles raisons nous avoir rejoint ? : Une bonne qualité générale d'écriture.
Est-ce votre dernier mot ? : Ben non, y a encore une question après !

NB : Acceptez-vous que votre fiche de présentation soit mise dans les Incarnations si pour une raison ou une autre vous êtes appelé à nous quitter ? Oui, ça ne me gène pas !

Histoire :
20 Avril 2027
Les journaux du pays entier clament de concert la nouvelle : la célèbre mannequin Ekaterina Tereshkova, fierté nationale, se marie à l’âge de 25 ans avec non moins célèbre Alexandrov Yevgeniyen, membre éminent du parti politique au pouvoir. Des noces nationales sont annoncées !

12 décembre 2028
Les journaux exhibent fièrement en première page les photos du célèbre couple et surtout les gros plans du ventre proéminent d’Ekaterina. Mais ce tableau idyllique est entaché par une rumeur persistante : on dit que la mère se comporte parfois bizarrement…

16 février 2029
Un seul titre… Un titre liseré de noir : la célèbre mannequin est morte ce matin des suites de son accouchement. Sa fille, Maria, a survécu.

1er janvier 2031
Alexandrov est dans son fauteuil et regarde avec attention les informations sur son écran. Le début d’une guerre civile semble avoir éclaté à Boston… Le front soucieux, il se tourne vers la petite Maria qui est en train de jouer sur le sol. Le futur ne s’annonçait pas rose pour les mutants, comment feraient-ils si le gène spécial d’Ekaterina s’était transmis à sa fille ? Deviendra-t-elle elle aussi une télépathe assommée de migraines ? Déjà, à la télé, le ton monte… Un type interviewé dans la rue dit qu’il faudrait tous les stériliser. Alexandrov tend les bras pour attraper Maria et la met sur ses genoux.

C’est ainsi que la jeune Maria aborda la vie : orpheline de mère… et une petite cuillère d’argent dans la bouche.
Jeune, Maria n’eut que peu de contact avec son père. Alexandrov, désespéré par la perte de son âme sœur, ne s’était pas senti capable d’assurer seul l’éducation de sa fille. Il se terra dans son travail et s’arrangea pour devenir diplomate. Grâce à son immense fortune, il put apaiser son sentiment de culpabilité en offrant à sa fille les nourrices et les tutrices les plus chères du pays.
Maria reçut donc une éducation extrêmement stricte, conservatrice et orthodoxe… Rien de bien drôle ! Pour parachever le tout, le foyer familial était dépourvu de toute chaleur humaine, de tout signe de vie. C’était une grande demeure silencieuse, froide et solennelle où les jeux étaient autant prohibés que les rires…
Dans ces conditions, où Maria pouvait-elle déverser l’énergie qui bouillonnait en elle ? Où pouvait-elle donc se défouler ? A l’école bien sûr !
Elle fut un véritable cauchemar pour tous ses professeurs : sans jamais outrepasser les limites de l’insolence, la jeune manipulatrice s’arrangeait pour qu’ils ressentent tous ô combien elle les considérait comme des sous-fifres, des insectes. Elle les reprenait constamment, montrait ostensiblement son ennui quand ils parlaient, les inondait de questions pièges. Parallèlement à cela, elle cumulait les meilleurs résultats de l’établissement dans toutes les matières (établissement qui se vantait de regrouper les meilleurs éléments de tout le pays), si bien qu’ils se retrouvaient pieds et poings liés. Le sourire aux lèvres, elle en envoya quelques un à la dépression et s’arrangea pour que ces tristes exploits la rendent populaire auprès des autres élèves.
Bien évidemment, une partie de son immunité venait de son nom de famille… Qui oserait s’élever contre la fille d’Alexandrov Yevgeniyen ?
Maria maintint cette attitude jusqu’à l’âge de quinze ans, en fait jusqu’à l’âge où elle découvrit sa mutation !

20 avril 2043
Comme tous les matins, le réveil de Maria sonna à 7h avec une puissance à faire crouler les murs de Jéricho.
Comme tous les matins, elle éteignit l’appareil sans ouvrir les yeux.
Comme tous les matins, elle se retourna paresseusement dans son lit et tira à elle les draps de soie blancs. Le réveil était programmé pour sonner à nouveau 9 minutes plus tard.
Quelque chose différait ce matin… Elle sentait une chaude humidité dans les draps…
Que… ?
Elle s’éveilla complètement et alluma la lumière pour résoudre le mystère.
Vision d’horreur : elle était en train de baigner dans une immense flaque de sang ! Elle se jeta littéralement hors de son lit en hurlant. En voyant sa nuisette avec des traces sanguinolentes de doigts, elle cria de plus belle et plongea le visage dans ses mains pour ne pas voir…

22 avril 2043
Debout devant le miroir de la salle de bain de sa chambre, Maria observait son reflet livide, elle était emmitouflée dans une robe de chambre rose. Elle revenait de la clinique… Personne n’avait rien compris… Son père n’avait pas voulu insister. Elle, elle avait compris !
Avec un sourire halluciné, elle tendit l’index de sa main droite et le passa lentement sur son front. Un sillon sanglant se dessina au fur et à mesure… Amusant… Et très joli !

8 juillet 2043
Elle était attachée dans une chemise bleue, les bras croisés. Les médicaments brouillaient toutes ses perceptions, mais elle vit clairement son père la regarder tristement au travers d’une vitre.
***Allez papa ! Songea-t-elle, maintenant cherche ! Cherche comment j’ai pu saigner à blanc ma tutrice sans aucun ustensile***

7 juillet 2044
« _ Nikolaï ? Alexandrov à l’appareil… Oui, c’est ça… Ca fait un an maintenant ! … Vous n’avez toujours rien trouvé ? … Aucune preuve de sa culpabilité ? … Vous n’avez donc plus aucun droit sur ma fille ! … Vous ne pouvez plus la retenir plus longtemps, elle est innocente ! … Ecoutez, je vais la voir tous les jours, je vous assure qu’elle est en pleine possession de ses moyens, ce n’est pas une meurtrière ! … Bien sûr que si, j’en ai le pouvoir, vous oubliez qui je suis ! … »

9 juillet 2044
Maria s’éveilla dans un lit couvert de draps de soie. Elle allait bien, merveilleusement bien ! Depuis plus d’un an elle ne s’était plus sentie aussi détendue.
A son chevet, son père s’était endormi sur une chaise. Brave homme, il l’avait veillé toute la nuit ! Elle se leva sans bruit, se dirigea vers la salle de bain et contempla son visage.
Un an d’hôpital psychiatrique n’avait pas arrangé son teint. A nouveau, elle tendit l’index de sa main droite et le fit glisser sur sa clavicule. Le sang se mit à couler immédiatement.
Un an devant une équipe de médecins !
Un an !
Et ils n’avaient pas réussi à percer son secret ! Elle s’était toujours arrangée pour éviter tout contact avec ses mains. Quelle bande d’inutiles !

16 juillet 2044
---- 17 heures 18
Piotr tombait dans les pommes sur la table ! Lavette !
Son ancien camarade de classe était venu jusque chez elle pour prendre de ses nouvelles. Ce gros lourdaud s’était fait des idées concernant ses sentiments. Non, elle ne l’aimait pas… Elle ne l’avait même jamais désiré ! Il avait voulu lui prendre la main et elle l’avait laissé faire. Apparemment, la vue du sang lui posait problème.
Maria, non.
Bien au contraire !
Elle était en train de se découvrir une fascination morbide. Oui, elle aimait vraiment voir couler le sang, c’était une des plus belles choses qu’elle voyait !
Elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir. Son père revenait de l’ambassade. Déjà ? Maria ouvrit un tiroir de la cuisine, prit un couteau et le plaça dans la main de son camarade.
Il allait falloir être rusée, un seul faux pas et c’était l’asile psychiatrique !
Il allait falloir qu’elle s’assagisse… Au moins tant que son père serait derrière elle.
Les pas s’approchaient, la porte de la cuisine ne tarderait pas à s’ouvrir. Maria espérait pouvoir l’embobiner en riant de la maladresse caractéristique de Piotr.

---- 17 heures 32
_ Je suis une muto ? S’exclama Maria, les yeux ronds comme des billes.
Alexandrov regarda par la fenêtre. Il pleuvait. Encore sous le choc, Piotr s’éloignait de la maison à pas lents, tel un zombie. Dans ces conditions, il n’allait pas être facile de garder le secret longtemps.
_ Une mutante, oui, je le crains, fit-il en retournant s’asseoir à table. Comme l’était ta mère… Mais cela se manifeste autrement…
_ Maman était une muto… mutante ?
Alexandrov hocha simplement de la tête, les yeux dans le vague. Apparemment, le sujet était sensible. Il enchaîna :
_ Maria, le monde d’aujourd’hui est difficile, ta particularité va tôt ou tard être connue de tout le monde… Tu dois savoir que, désormais, le compte à rebours est lancé. Tu es en danger !
_ Nous ne sommes pas aux Etats-Unis, papa… Ici, les mutants sont acceptés.
_ C’est bien mais ça ne durera qu’un temps, tu le sais. Nous devons absolument t’entourer de gens qui sauront te protéger en attendant que le monde se calme… Et ce n’est pas en Russie qu’on en trouvera.

31 août 2044
L’aéroport international de Vancouver disparaissait sous un rideau de pluie. Maria descendit les quelques marches qui la séparait du sol canadien, suivie à la trace par son père. Le lendemain, ce dernier allait prendre la fonction d’ambassadeur de Russie à Vancouver. Maria ne savait pas comment il s’était arrangé pour obtenir ce poste et préférait l’ignorer. Elle retira ses lunettes de soleil, les rangea et tira sur le bout de ses gants blancs… « Une ville au climat exceptionnellement doux » promettait le guide touristique, tu parles !
Une splendide voiture noire aux vitres teintées les attendait sur la piste, c’était la confirmation des soupçons de Maria : même ici, son père était quelqu’un d’influent.
Elle était inscrite à l’Université de Colombie Britannique pour suivre plusieurs cursus en parallèle… Les prochaines années n’allaient pas être joyeuses, mais son père semblait savoir ce qu’il faisait.
« Il te faut te doter d’armes pour survivre au monde qui se prépare, lui avait-il dit, les études que tu vas suivre te donneront la possibilité de peut-être changer le cours des choses ! »
S’il le disait…
Le chauffeur s’approcha d’eux en retirant sa casquette avec respect.

2050, il y a un an…
Les lunettes rondes en argent vissées sur le bout du nez, engoncée dans un tailleur blanc strict impeccable, Maria sonna à la porte de la Confrérie Moderne. Ses bras étaient chargés de dossiers… Ses diplômes en Droit, en Economie, en Sciences politiques, en Marketing, ses multiples recommandations… Et dire que tout cela ne servirait probablement à rien ! Elle se doutait qu’elle n’aurait qu’à prononcer le nom de Yevgeniyen pour que toutes les portes s’ouvrent en grand… Son père était un des plus gros donateurs et personne ici ne refuserait d’engager sa petite fifille. Le ciel se faisait menaçant, elle sonna une nouvelle fois. Si elle ne voulait pas qu’on ne la voie que comme une fille-à-papa-pistonnée, elle allait devoir redoubler d’efforts pour faire ses preuves ! L’interphone crépita enfin… Comment allait être le directeur ?

(Avec Kenjiss, nous avons décider de traiter leur première entrevue avec une série de flashbacks intra-RP)