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[Fiche] Kenjiss (terminé)

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Kenjiss

R.I.P

R.I.P

Kenjiss

Race : Cadavre
Clan : Enfer
Age du perso : 38 ans
Profession : Garde manger pour vers
Affinités : Amoureux d'une dame avec une faux.
Points XP : 1500


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Maitrise de la gravité.
Type: Omega
Niveau: 7

MessageSujet: [Fiche] Kenjiss (terminé) [Fiche] Kenjiss (terminé) EmptyJeu 14 Aoû 2008 - 18:52

Prénom et nom : Kenjiss.
Ce n’est sans doute pas vrai, mais c’est toujours le seul prénom dont il dispose.

Surnom : Tous ses pseudonymes lorsqu’il change d’apparence…

Âge (Date de naissance) : D’après des examens, Kenjiss aurait environ 38 ans.

Race : Mutant.

Avez-vous été vacciné/Etes-vous nés de parents vaccinés ? : Non. / Sans doute pas.

Origine : Américaine sans plus de précision.

Clan : Confrériste.

Pouvoir : Pouvoir : Maitrise de la gravité.

Dans un rayon relativement proche de lui. Kenjiss est capable d’annuler la gravité dans une sorte de « bulle » qui l’entoure, ce qui lui permet de ne plus en subir les contraintes. Il peut ainsi arrêter ou ralentir des projectiles lancés vers lui à une vitesse correcte et avec une puissance relative.

Niveau 6 : (actuel). Kenjiss est capable d’annuler toute gravité dans un rayon de cinquante centimètres autour de lui. Il ne peut plus subir les effets d’une chute quelqu’en soit sa hauteur, à condition qu’il ne subisse pas une force extérieure autre que son propre poids. Il ne vole pas pour autant, se contentant de tomber à vitesse normale comme n’importe quel corps. Cette faculté lui permet également d’enchainer diverses acrobaties humainement impossibles. A noter que Kenjiss peut étendre jusqu’à 30m² la zone ou la gravité sera annulée, mais cela exige un effort conséquent qui l’épuise rapidement.

L’évolution de ce pouvoir lui permet d’augmenter la gravité. Cette fois, la zone controlée sera beaucoup plus étroite, partant généralement des mains du mutant. Kenjiss peut l’étendre autour de lui, mais la zone atteinte sera moindre, dans les 10m² en utilisation normale. Le mutant peut ainsi augmenter la gravité jusqu’à 10g (dix fois le poids du corps ou d’un objet)
Les effets sur un corps humain sont importants à ce stade. La personne atteinte ressent un écrasement permanent et douloureux, est incapable de marcher correctement et peut encore moins sauter ou courir. Les personnes non entrainées ont de fortes chances de subir un phénomène de « voile noir » généralement réservé aux pilotes de chasses effectuant des acrobaties : le sang ne parvient plus jusqu’au cerveau et aveugle momentanément l’individu. Fortes migraines et difficultés à respirer. En cas d’exposition prolongée, des lésions internes peuvent apparaitre. Un sportif accompli éprouvera certainement moins de difficultés qu’une personne âgée. Des combinaisons anti G ou un cœur particulièrement puissant permettent de limiter les effets très néfastes de la gravité.

Aptitudes :
-Kenjiss est désormais capable de parler français correctement en plus de l’anglais. Il a toutefois un accent américain très marqué.
-Il est également capable de ne pas mourir de faim dans une cuisine remplie de nourriture à cuire.
-Le mutant est capable de conduire une moto à une allure déraisonnable et dans une surêté toute relative. Son niveau de conduite automobile est dans la moyenne. Il se débrouille en pilotage.
-Ses capacités de combat n’ont pas réellement changé. Kenjiss est toujours aussi dangereux au corps à corps, et un tireur correct. A noter toutefois qu’il s’est entrainé au maniement du poignard.
-Sa culture générale est toujours désespérément nulle. En revanche, il s’est découvert un don pour les échecs. Ce qui ne lui sert strictement à rien.
-Kenjiss a apprit à se grimer durant sa fuite... Concrètement, il est capable de changer son apparence et sa voix à l'aide de masques et de talents d'acteurs inattendus. Attention, aucun de ses déguisements ne sera en mesure de tromper un moyen de repérage électronique, mais ils suffisent pour tromper l'oeil humain.


Description physique: Depuis son adolescence, Kenjiss n’a pas tant changé. A presque quarante ans, il pourrait en paraître vingt de moins, tant sa vie a été mouvementée.. Des yeux d’un noir d’encre, une taille relativement grande… L’adolescent devenu adulte arbore toujours une musculature étrange et un tatouage facial aussi voyant qu’intimidant. Kenjiss arbore toutefois des cheveux long qu’il lui arrive parfois d’attacher, quand il y pense en réalité… Le tatoué se balade en permanence dans un blouson de cuir passablement usé, dans une tenue entièrement noire. Il saura toutefois s’habiller convenablement pour une occasion particulière, mais beaucoup de costumes ont le défaut de le faire ressembler à un tueur mafieux qui tente d’être correct… Un visage anguleux, fermé, n'exprime pas d'émotions particulières... Son regard est généralement le seul trait marquant de son personnage, outre son tatouage. Il pourra vous donner l’impression de vous transpercer l’âme, d’exprimer un conflit étrange… Ou bien un souffle de folie viendra l’embraser… sans explications.

Signes particuliers : -Kenjiss arbore toujours son tatouage facial.
-Il semblerait qu’il soit accro à un calmant particulièrement puissant.
-Les yeux du mutant passent du noir à l’argenté lorsqu’il utilise son pouvoir.
-Les deux derniers doigts de sa main gauche sont manquants, dès la première phalange.

Caractère : Il a tant vécu… Il a tant souffert… Kenjiss a vécu tellement de choses qu’il ne pense pas réussir à se défaire un jour du carcan de protection qu’il a tissé autour de son cœur, de s’attacher à quelqu’un. Depuis son adolescence perturbée, en passant par la nuit de l’assaut, tous les évènements l’ont façonné sans pitié. Le mutant est capable de décisions aussi rapides qu’efficaces au cœur de l’action. Il semble concentré sur les mutants, incapable de songer un instant à lui. Kenjiss n’avait jamais été très sociable mais il est devenu réellement solitaire. Il ne parle que lorsqu’il y est forcé. S’isole souvent. Néammoins, le tatoué semble faire preuve d’une curieuse sollicitude pour les jeunes mutants qu’il rencontre, les vaccinés en général. Il semble réellement désireux de leur venir en aide.
Si Kenjiss croise un humain ou un de leurs déchet mécanique en revanche… Une lueur dangereuse s’allume dans ses yeux. Le tatoué sait se contrôler, reconnaître l’intérêt qu’il a avec certains inférieurs… En général. Ses problèmes de pulsions ne sont pas toujours résolus par des calmants… Il s’emporte vite. Il a trop perdu pour laisser un seul de ces enfoirés en vie. Et tout ceux qui se dresseront entre cette sous espèce et lui seront résolument et froidement éliminés.

Ambitions : A venir.


Dernière édition par Kenjiss le Mer 19 Jan 2011 - 16:33, édité 6 fois (Raison : Fautes diverses...)
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Kenjiss

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MessageSujet: Re: [Fiche] Kenjiss (terminé) [Fiche] Kenjiss (terminé) EmptySam 16 Aoû 2008 - 15:54

Histoire : L’histoire de Kenjiss commence à dix ans. Ou du moins, c’est tout ce dont il se souvient… C’est ainsi qu’un gosse se réveille dans une ruelle sordide de New York, un tatouage hideusement plaqué sur ses traits déformés d’une terreur sans nom. Et sans aucun souvenir… Une petite plaque métallique tinte entre ses doigts. « Kenjiss ». Désormais il a un nom. Il est Kenjiss. D’une démarche vacillante, tremblant de froid, l’enfant quitte l’impasse.

Etonnament, le petit ne mourrut pas de froid, pas plus qu’il ne se fit attrapper par un pédophile en vadrouille… Parfaitement débrouillard, Kenjiss se mit à voler pour survivre. Il faisait d’ailleurs preuve d’une vitesse et d’une agilité surprenante, ce dont il profitait allègrement pour s’enfuir…. Il atteignit ainsi treize ans, dans une forme éblouissante. Anormalement musclé, le jeune homme avait apprit à se battre, à voler, à arnaquer, à racketter… bref tout ce dont il avait besoin pour survivre. Suffisament intelligent pour éviter de se mêler des affaires des différents gangs qui peuplaient les ghettos new yorkais, Kenjiss menait une existence d’ermite, reclu dans un appartement pourri, vivant de ses rapines, souffrant de ses blessures lorsqu’il se faisait casser la figure par un type un peu plus malin que les autres…

Cette fois avait été le coup de trop… Voler la recette mensuelle d’un dealer ne s’était pas avérée une très bonne idée. Surtout lorsque le dit dealer était accompagné d’une dizaine de potes, armés de tout ce qu’il fallait pour lui faire gentiment comprendre que voler autant d’argent n’était pas bien. Par dessus le marché, ils étaient en moto. Et pas lui…

Kenjiss bifurqua dans une ruelle, esquivant un couvercle de poubelle. Le souffle court, il força ses muscles à accélérer encore. Une malheureuse poignée de billets crasseux étaient serrés dans la main. Ce qui allait lui couter la vie… Une moto le rattrappa, écrasant les cartons dispersés dans la ruelle. Sans s’arrêter, il bondit contre le mur, prit un appui pour passer au dessus de la bécane… Et se prit un coup de chaine.
Avec un hurlement de souffrance, Kenjiss s’écroula au sol, une main pressée contre ses côtes. Une douleur atroce lui déchira la poitrine… Il se releva tant bien que mal, s’apercevant qu’il était cerné. Et qu’ils n’avaient pas l’air particulièrement commodes. Les billets avaient volés dans la ruelle, ramassant la crasse des bas fonds… Il venait d’annihiler la thune qui aurait pu lui éviter de mourir…


-Tu va payer pour ça le tatoué…

L’accent russe du dealer acheva de lui broyer l’estomac. Les russes… Eux ne se contentaient pas de lui péter les genoux. Ses pires soupçons furent confirmés lorsqu’il vit une paire de ciseau sortir d’un blouson de cuir… Son tatouage se plissa de terreur. Il n’avait aucune chance. Se battre contre ces types, c’était mourir de toute façon… Il se retourna, cherchant quelque chose pour se tirer… Aucune chance. Les motards le cernaient désormais. Il y eut un fracas… Kenjiss se retourna pour voir une moto lui foncer dessus à toute vitesse. Instinctivement, il ploya les genoux, tentant un saut qu’il savait voué à l’échec…

Il y eut des cris. Un choc.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, le mutant était trois mètres plus haut, tenant d’une main la rembarde d’un escalier d’incendie tandis que les gars d’en bas lui jetaient des regards étonnés… Le tatoué l’était tout autant. D’une part il venait de faire un saut humainement impossible, mais en plus il tenait d’une main son corps entier, sans le moindre effort. Encore ahuri, il se hissa aussi facilement que s’il sortait de l’eau…


-Pourriture de muto ! On va te crever enfoiré !

Les types d’en bas s’énervaient franchement… Kenjiss replia instinctivement les jambes, tremblant d’excitation… Il fit cette fois un bond de plus de dix mètres, dépassa le toit pour atterrir dessus, sans le moindre mal. Le gang d’en bas s’était tu. Le tatoué jeta un regard autour de lui, comprenant peu à peu que toutes les rumeurs sur les mutants se vérifiaient. Ils découvraient leurs pouvoirs à la puberté… Et n’importe qui pouvait en être un. C’était un don ! Dans les bas fonds, on parlait d’eux comme des personnages étranges, dangereux au possible… Kenjiss se releva, explosant d’un rire d’autant plus brusque que l’adrénaline se relâchait brusquement. Ses côtes ne le faisaient même plus souffrir. Mutant ! Il était mutant ! Le sourire du tatoué ne disparut plus de la journée. Il souriait toujours lorsqu’il quittait New York le lendemain, peu désireux de se coltiner à nouveau les russes, pouvoirs mutants ou non.

Pendant trois ans, Kenjiss sillonna la côte ouest dans un voyage sans but. Ou plutôt cherchant un endroit où trouver d’autres mutants… Pour apprendre à se contrôler. Ce ne fut pas la période la plus heureuse de sa vie. S’il apprit quelque peu à se servir de ses pouvoris, à faire diverses acrobaties et à se battre d’autant plus efficacement, il comprit vite que peu de monde aimait les mutants… Du moins dans les milieux au milieu desquels il trainait. Il devint un rejeté, expulsé de partout, craint et donc méprisé… Il s’endurçit. S’aigrit.

Puis il échoua sans trop savoir comment à la Confrérie. Pour la première fois de sa vie, il fut bien accueillit, parvint même à se faire quelques amis, apprit à maitriser ses pouvoirs… Et à se battre pour sa cause. A peine arrivé à la Confrérie, Kenjiss prit part à tous ses combats. Elle correspondait à ses idéaux. Les humains qui ne les comprenaient pas devaient disparaître. Tout simplement. Mais tout n’était pas aussi simple… Petit à petit, le mutant perdit le contrôle de lui même. Il tenta de tuer son amie Typhanie, puis manqua d’exterminer ses confrères dans un entrainement… Kenjiss se referma sur lui même, tentant de comprendre. Et la vérité s’imposa à lui, peu à peu… Une puce implantée dans son crâne le faisait disjoncter. Il était programmé pour devenir un tueur de mutant, la fourmi piégée qui dévastait sa propre fourmillière… Bientôt il sut qui l’avait fait devenir ainsi… Sa propre mère. Anéanti, le mutant coupa tout contact avec ses frères. Il prit part aux combats avec d’autant plus de hargnes, cherchant à oublier ses problèmes… Sans y parvenir. Il fit ses premières victimes dans un carnage abject. Mais il continua à se battre, croyant d’autant plus en la Confrérie que les humains radicalisaient leurs méthodes… Il perdit deux doigts en attaquant une sentinelle. Attaqua une bande avec ses congénères, ce qui se solda par la mort d'un confrériste et le succès de leur assaut... Maigre consolation pour le mutant qui avait vu mourir Dragomir entre ses bras, impuissant. De plus en plus instable, Kenjiss devint accro à tout ce qui pouvait empêcher son cerveau d’être contrôlé par la puce qui y était implantée… Il consomma tout et n’importe quoi, de l’alcool aux calmants surpuissants, passant par les drogues diverses.

Vint le nouvel an. Kenjiss participa à la fête du Nouvel An dans un état lamentable… Cela fit de lui une cible d’autant plus facile pour le Comte Smorgia. Contrôlant la plupart des mutants présent, il tenta d’assouvir ses désirs de puissance… Contrôlé comme beaucoup d’autres, Kenjiss déchaîna ses pouvoirs avant d’être finalement neutralisé par une dose d’antidode. In extremis. Les dégâts causés par les infectés étaient énormes. La moitié de la ville avait été affectée, d’une manière ou d’une autre. S’il y avait peu de morts humains, les pertes matérielles étaient hallucinantes. Cela sembla ouvrir les yeux des humains sur les capacités des mutants. Ils décidèrent d’agir. Pour éliminer définitivement ces monstres. Cette fois il n’y avait plus de groupes isolés agissant contre les homo supériors. Tous, ou presques, étaient d’accord. Il fallait les éliminer.

Kenjiss comatait depuis presque un mois… Comme chaque jour, il s’était réveillé quelques heures, avait mangé sur le pouce avant de revenir s’effondrer dans son lit. Ses blessures n’étaient moins grave que l’épuisement généralisé qui l’avait abattu dans une ruelle neigeuse… Après trois jours passées à l’infirmerie de la Confrérie, son sang avait été entièrement purgé de tout ce qu’il avait ingéré récement. Son corps guérissait tandis que son esprit dormait… Dans quelques jours, la face blafarde du tatoué aurait presque reprit une teinte plus engageante. Mais le destin en avait décidé autrement.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, Kenjiss sut que quelque chose de grave se passait. Les coups à la porte se firent pressant. Sans se préoccuper de sa tenue d’Eve, le tatoué sauta à bas de son lit pour aller ouvrir… Tombant nez à nez avec le majordome de la Confrérie, en livrée impeccable. Le tatoué cligna des yeux, tentant de se réveiller…


-Heu Alfred… Jvais bien merci… Il se passe quoi ?
-Monsieur Kenjiss, vous avez environ trois minutes pour vous habiller et quitter la Confrérie. Immédiatement. Vous êtes le dernier que je réveille. Nous sommes attaqués. Et il n’y a aucune chance que nous puissions les repousser.

Kenjiss ne s’était jamais réveillé aussi vite. Attaqués ? Les humains ? Ces inférieurs osaient… Comprenant en même temps qu’il cherchait un caleçon qu’Alfred avait entendu les préparatifs des assaillants grâce à son don mutant, Kenjiss se mit en devoir de chercher un pantalon, constatant au passage qu’il avait parfaitement récupéré de ses mésaventures. Trente secondes plus tard, le mutant était habillé, saisit un sac remplit de ses maigres possessions. Après des annés dans la rue, il était toujours prêt à partir… Même si ce n’était pas son intention.

-Où est ce qu’ils arriveront ?
Le majordome haussa les épaules d’un air courroucé, gardant toutefois son fameux flegme britannique. Il se dépêcha de suivre le tatoué qui dévalait déjà les escaliers en chargeant son arme de poing.
-Monsieur Kenjiss, c’est un assaut de l’armée. Ils ne vont pas uniquement rentrer par la porte… Tout est prévu pour que vous ne puissiez pas riposter, en particulier vous et les mutants les plus puissants qui habitent ici. Il faut que vous vous enfuyez. La Confrérie tombera. Je pense qu’un assaut est également en court contre l’Institut… Les mutants doivent survivre monsieur.
-Survivre ? Hé Alfred je vais pas rester ici à regarder ma baraque tomber en cendres ! De toute façon si j’ai pas mes calmants je pète mon câble illicco alors…
-J’ai neutralisé votre puce monsieur. C’était un ancien modèle… Vous auriez du m’en parler avant, les choses auraient été beaucoup plus simples. Veuillez descendre au garage et prendre le modèle qui vous convient le plus pour votre fuite.

Kenjiss s’arrêta brutalement. Le majordome n’eut que le temps de piler également pour ne pas lui rentrer dedans.

-Vous avez neutralisé ma puce ?
-En effet. Monsieur, il faut que vous partiez… Ils arrivent.
-… Merci Alfred.

Un léger sourire vint trancher l’expression glacée du visage du majordome lorsqu’il comptempla les yeux humides du mutant. Il comprenait parfaitement ce que ça représentait pour lui… Une chance de vivre une vie normale.

-Sauvez vous maintenant. Et soyez sage Kenjiss… Vous avez une chance de tout recommencer.

Sans répondre, le mutant bifurqua dans un couloir pour passer par dessus la rembarde de l’escalier principal. Il désactiva la sécurité de son arme. Sa décision était prise. S’il devait mourir ici, il mourrait. Il ne pouvait pas laisser cette baraque tomber aux mains de l’ennemi… C’était simple. Kenjiss avait prit beaucoup de mauvaises décisions au cours de sa vie. Mais il était persuadé qu’il faisait le bon choix. La Confrérie était tout pour lui. Il ne pouvait pas se résoudre à l’abandonner. Ce que certains auraient qualifié d'héroïsme stupide paraissait tout à fait normal pour lui...


[A suivre... ]
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Kenjiss

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MessageSujet: Re: [Fiche] Kenjiss (terminé) [Fiche] Kenjiss (terminé) EmptyJeu 21 Aoû 2008 - 13:03

[Trop long, trop long... Tsssss]

-Kenjiss, sortez immédiatement, c’est un ordre !

Le mutant se retourna brusquement, étonné d’entendre une voix pareille sortant de la bouche d’Alfred. Le majordome inébranlable en toutes situations venait d’exploser. Littéralement. Lorsqu’il se retourna, le tatoué recula brusquement. Bien qu’apte à faire face à n’importe quelle menace, Kenjiss se sentit obligé de faire un pas en arrière devant le majordome. Rouge écarlate, Alfred le saisit au collet, le soulevant avec une force qui étonna le tatoué, pourtant costaud.

-Ecoutez moi bien jeune imbécile ! Cette Confrérie a été créée pour servir de refuge aux mutants, pour que vous y soyez en sécurité. Elle va tomber désormais ! Il n’y aura plus nul part où aller pour des gens abandonnés ! Vous devez partir, vous et les autres, pour recréer cet endroit. La race mutante ne doit pas s’éteindre ! Mais le combat à mener est encore long. Faites pour une fois ce qu’on vous dit Kenjiss ! Personne ici ne vous veut de mal, à part ceux qui arrivent, alors rendez nous service !

Kenjiss fut reposé au sol sans douceur, encore chamboulé de ce qu’il venait d’entendre. Recréer la Confrérie… Rien que ça. Encore éberlué par la prestation d’Alfred, le tatoué bredouilla quelques mots.

-Mais je… Il faut de l’argent pour ça…

-Comme tous les mutants de la Confrérie, vous avez dans vos communicateurs une bonne partie des coordonnés comptes sur lesquels l’argent de la Confrérie a été placé, dispersé. Ils sont indétectables. Quand le moment viendra, vous saurez reconstruire le rêve de Marcus.

Kenjiss hocha la tête en silence. Tout paraissait si simple avant ça.. Se battre pour la Confrérie et mourir pour elle. A présent c’était eux la Confrérie. Tout ce qu’il en restait. Et son unique espoir. Le tatoué releva la tête, encore un peu groggy.

-Alfred… Et vous ?
-Moi ? Je reste fidèle à ce bâtiment monsieur. Il faut bien amuser nos amis yankee non ? Offrons leur un spectacle. Ce dont les mutants sont capables. J’ai été bon chasseur dans ma jeunesse…

Le majordome plongea une main dans le vase qui trônait dans le hall, contre le mur. Et en tira un pistolet à plasma qu’il arma négligement.

-Kenjiss… Ne faites pas regretter à un vieil homme d’avoir fait confiance à la nouvelle génération.

Hésitant, le tatoué fit quelques pas vers le garage avant de se retourner d’une démarche vacillante. Alfred ne le remarqua même pas, trop occupé enfiler une paire de gants blancs, complétant sa livrée impeccable. Puis, aussi tranquillement que s’il était sur le champs de tir, le majordome se plaça face à la porte, tendit son bras armé en repliant l’autre derrière son dos, dans une posture de duel à l’ancienne. Il y eut un craquement sourd. La porte sembla faire un bond vers l’intérieur de la pièce, le bois dangereusement déformé… Kenjiss tourna les talons. Un autre coup sourd retentit. Cette fois, la porte se plia franchement sur ses gonds. Alfred commença à tirer. Des rafales d’armes automatiques éclatèrent brusquement, noyant le léger sifflement du pistolet à plasma. La dernière image que Kenjiss eut du majordome fut un vieillard en costume encaisser des dizaines de tirs sans que la moindre expression de douleur ne déforme ses traits. Le bras toujours ferme, Alfred continua à tirer.

Kenjiss dévala les escaliers vers le sous sol, indifférent aux cris de paniques qui éclataient dans toutes les directions, aux claquements sourds des bottes métalliques martelant l’édifice, et même aux bourdonnement incessant des hélicoptères qui encerclaient le bâtiment.
Des explosions retentirent lorsque les militaires firent exploser des pans entiers de murs pour progresser plus rapidement… Les rafales redoublèrent. Personne pourtant ne croisa le chemin du tatoué… Kenjiss enfonça la porte du garage d’un coup de pied, se jeta sur le panneau des clés. Il fit tout tomber. Fébrilement, le tatoué se mit à fouiller par terre, cherchant un engin qu’il savait conduire… Il finit par mettre la main sur les clés de « sa » harley. Se retourna. Pour voir deux silhouettes braquant leurs armes sur lui. Deux points rouges convergèrent sur sa tête. Une fraction de seconde plus tard, les militaires ouvraient le feu.

Malheureusement pour les soldats du Cercle, leur cible ne correspondait pas tout à fait aux normes terrestre. Les balles redevinrent visibles à trentes centimètres du mutant. Ralentirent encore. Kenjiss se jeta sur le côté, suivit par le feu des deux flingues. Le mutant prit un appui sur le mur, bondit par dessus la première rangée de voitures et dégaina son propre flingue, profitant de sa couverture improvisée. Un jet de plasma fusa à trois mètres de lui, traversant une bagnole aussi facilement que s’il s’agissait de confiture.. Ses assaillants avaient changé de méthodes. Et cette fois il ne pouvait pas stopper des jets d’énergie. Le tatoué continua sa course, boosté par l’adréaline qui dévorait ses veines. Il n’avait plus peur désormais. Il avait un but. Les soldats se déployèrent pour l’entourer. Leurs tirs se firent plus précis. Kenjiss lâcha deux trois coups à l’aveugle, les forçant à se protéger. Il en profita. Son pistolet à plasma se remit à tirer avec un bruit strident. Mais cette fois il visait quelque chose. Le réservoir d’une bagnole. Deux tirs mirent à mal la carrosserie. Les trois autres la transpercèrent littéralement avant de plonger dans l’hydrogène liquide. Selon les normes en vigueur, le liquide devait pouvoir subir une hausse de température de trois milles degrés sans en être affecté, évitant ainsi une explosion accidentelle suite à un incendie classique… Un jet de plasma pulvérisait cette tolérance. L’hydrogène explosa.

Trop vite pour que l’œil des pantins du Cercle ne l’enregistrent, l’explosion se propagea à la moitié du garage. La dernière sensation des tueurs fut une douleur atroce lorsqu’ils furent projetés contre le mur par l’onde de choc. Avant même que les flammes n’atteignent les deux commandos, ils avaient cessé de vivre. Une demie seconde plus tard, le souffle brûlant atteignait les murs. La Confrérie parut trembler sur ses fondations, les murs noircirent instantanement, mais ils tinrent bon. La température fit un bond d’une dizaine de degrés pendant une fraction de secondes avant de revenir aussi vite à la normale. L’assaut reprit. Les soldats avaient été prévenus. Les mutants étaient capables de tout et n’importe quoi.


Kenjiss eut un léger sourire. Sa tentative totalement suicidaire avait finalement porté ses fruits. Il s’était non seulement débarassé de ses assaillants, mais l’onde de choc avait fait voler en éclat la porte du garage. C’était finalement un bon résultat, obtenu au prix de quelques brûlures… Ses sourcils tombèrent lorsqu’il enfourcha la harley et mit le contact. Le mutant serra les dents en sentant sa peau se craqueler à plusieurs endroits, instantanément déssechée par le souffle brûlant. L’onde de choc ne lui avait pas posé le moindre problème, mais il n’avait pas prévu un incendie pareil… Il mit les gazs. Derrière lui, le garage achevait de se consumer. Le reste ne fut qu’un jeu d’enfant. Les hélicoptères de l’armée avaient beau être particulièrement puissants, ils étaient incapables de suivre une moto qui faisait des bonds d’une centaine de mètres sans raison particulière. L’un d’entre eux tomba comme une pierre. Alors qu’il tenait parfaitement en l’air et annonçait avoir le mutant en ligne de mire, le rotor parut brusquement décider que son propriétaire était trop lourd. Ses coéquipiers trouvèrent brusquement beaucoup plus intéressant de cercler autour de l’épave carbonisée pour chercher des survivants que de traquer un mutant relativement coûteux en matériel.

Kenjiss eut un dernier regard pour la Confrérie à l’aube. Les bulldozers commençaient déjà leur œuvre de démolition. Rien ne devait subsister du rêve mutant. Il devait simplement… Disparaître. Serrant les dents, Kenjiss assistait, impuissant, à la renaissance de la suprématie humaine. Il était passé devant l’Institut voilà quelques heures. Aucune différence. Pro ou anti humains, ils avaient tous été éliminés. Le tatoué vérifia une fois de plus son communicateur. Toujours aucun signal. Il espérait que la destruction de la Confrérie expliquait cette absence de signe de vie, le signal n’étant plus relayé. L’autre solution était qu’il soit le seul survivant. Et cette pensée était atroce. La destruction de son refuge et la mort d’Alfred était déjà suffisament dures à supporter. Mais il ne pouvait pas se laisser aller. En tant que survivant, il portait désormais un lourd fardeau… Après quelques secondes d’observations, le tatoué décida qu’il en avait assez vu. Il rangea sa paire de jumelles, détourna les yeux. Rajustant son sac sur son épaule, il enfourcha sa harley et prit la direction du nord. Le moment était venu de disparaître pour quelques temps. De se faire oublier. Avant d’écraser cette race immonde qui venait de les mutiler.
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MessageSujet: Re: [Fiche] Kenjiss (terminé) [Fiche] Kenjiss (terminé) EmptySam 23 Aoû 2008 - 2:37

France, trois ans plus tard.

-Vous venez vous confesser mon fils ?
-Mon père, j’ai fais quelque chose. Mais je ne sais pas si c’est bien ou mal.
-Prenez votre temps. Expliquez vous.
-Hé ben vous voyez, y a quelque temps, y a eu plein d’histoires de mutants, aux Etats Unis, toussa… Et puis les flics sont intervenus, ça a réglé le problème. Bref, les mutants maintenant, ils se tiennent tranquille. Et donc, y a eut cette histoire, avec Sarah…
-Qui est Sarah mon fils ?
-Ma fille m’sieur. Elle a seize ans. Elle est bonne élève, populaire, tout ça… Tous les garçons sont fous amoureux d’elle. Et puis elle a fait une déclaration à un mec, tout ça, comme font les jeune quoi !
-Et donc ?
-Ben c’était un mutant. Enfin jveux dire, on le savait bien sur, mais tant qu’il fait pas de mal, on s’en foutait…Il a pas voulu sortir avec elle. Elle l’a dégagé. Méchament. Jveux dire, elle fait ça avec tous les mecs, mais avec lui, jcrois qu’elle l’a insulté, genre sur sa race, tout ça… Alors l’autre a réagit, il lui a dit qu’il voulait pas sortir avec une salope… Et c’est mal parti. Le prof a dit qu’elle lui avait foutu une baffe. Et… deux secondes après… Elle était par terre, en train d’se tordre de douleur…
-Elle va bien ? Mon fils ?
-Heu ouais ouais elle s’en est tirée. Jcrois qu’elle a juste eut un coup de jus ou quelque chose dans le genre… Bref le soir elle est rentrée à la maison, elle a tout cassé. Genre c’est pas normal qu’une race comme ça soit dans le bahut, qu’il la rejette en plus, qu’il l’agresse…
-Et qu’est ce que vous avez dit ?
-Ben… je lui ai dis d’aller se coucher, que c’était pas dla faute du gamin s’il était comme ça. Fallait plus qu’elle le touche. Et elle a pas aimé. Elle s’est mise à chialer, elle a dit qu’elle allait se venger… Enfin bref, je comprends pas trop si ce que j’ai fais est bien ou mal… J’ai pas défendu ma fille mon père, mais jla connais, elle est un peu greluche sur les bords… Spa la première fois qu’elle fait ça avec un mec quoi. Alors ?
-Mon fils, le seigneur vous pardonne. J’ajouterais que vous avez parfaitement agit. Ces enfants ne sont jamais responsables de ce qui leur arrive. Vous savez, j’ai croisé beaucoup de mutants dans ce confessionnal. Ils ne maitrisent pas leurs pouvoirs. Ils ne savent pas comment éviter de faire mal. Et ça les rends tristes, ils ne savent pas comment réagir. Je ne jugerais pas votre fille, mais elle devrait se préoccuper de penser à ça. Elle est populaire vous m’avez dit ? Essayez de lui faire comprendre pourquoi il l’a rejeté. Il avait peur. Quand elle l’a touché, il l’a électrocuté ? Voilà. Même s’il l’aimait, il ne serait jamais sorti avec elle. Il ne peut sans doute toucher personne.
-Merci mon père… Et heu… Merci mon dieu. J’file.

Kenjiss hocha la tête en regardant l’homme quitter le confessionnal. Pathétique. Cet abruti n’avait même pas engueulé sa connasse de fille. Mais c’était un début… Le mutant alla fermer la porte de l’église. Fin de la journée…

-Mon père ?

La bonne sœur… Manquait plus qu’elle. Bien que cette couverture soit provisoire, il commençait à en avoir sérieusement marre de joueur au bon père abbé en permanence. Son masque commençait sérieusement à le démanger, et par dessus le marché, sa teinture blonde était hideuse.

-Qu’y a t’il mon amie ?
-L’évêque affirme qu’il ne vous a jamais envoyé ici.
-Pardon ? C’est sans doute une erreur.
-Non non… Il avait parfaitement enregistré la demande de notre église, mais il m’a dit qu’il n’avait jamais envoyé de père Sijen ici. Et il a ajouté qu’il ne connaissait aucun canadien.
-… Je vais m’occuper de cette affaire. Vous avez eut l’évêque en personne ?
-Non mon père.
-Alors c’est sans doute une erreur. J’irais demain à l’évêché à la première heure. Dormez bien ma sœur.
-Bonne nuit mon père.

Et merde. Kenjiss pénétra dans sa chambre et la verrouilla, avant de sortir son sac de sous sa couche. Encore une couverture de grillée… Au moins n’aurait il plus à subir les jérémiades des fidèles à longueur de journée. Le faux père retira sa soutane, arracha son masque. Il perdit vingt ans en quelques secondes. Il n’allait pas retirer sa teinture tout de suite… Si quelqu’un le voyait s’enfuir, autant qu’il voit un blond dans une nuit noire. Le tatoué saisit son sac et redescendit dans l’église, attentif au moindre bruit. Les vitraux cassés n’avaient toujours pas été réparés, laissant une ouverture béante à trois mètres au dessus du sol. Kenjiss bondit, traversa l’ouverture sans un bruit. Dix secondes après, le père Sijen disparaissait à jamais de la paisible petite église de provence. Il était temps de se trouver une autre couverture…

Canada, six ans plus tard.


-Echec et mat.

Ahuri, le grand maitre vérifia une nouvelle fois son jeu. Le mat était bien présent. Mais… Il menait la partie depuis le début. Comment avait il put se faire matter comme ça ? Sa défense avait volé en éclat en trois coups… Et par dessus le marché, son roi était coincé par la dame adverse, dans un mat de débutant. Un baiser de la mort, tout simplement. La toute puissance de la dame adverse, collée contre le roi et protégée par une pièce quelconque. Fin de partie… Il se mit debout, fair play, et serra chaleureusement la main de son adversaire. Tout en jurant de l’écraser une autre fois.

-Bravo. Je ne l’avais pas vu venir.
-Bravo à vous. Vous m’avez mit en difficulté depuis le début… Sans cette petite erreur, j’y passais.

La salle applaudit les deux champions. La tradition voulait que le vainqueur paye un bon repas au vaincu… Les deux hommes s’en allèrent donc ensemble. Tout semblait les opposer, malgré leur passion commune pour les échecs. Le premier était d’une taille normale, relativement âgé, mais son regard pétillait encore d’énergie. L’autre était grand, costaud, et faisait trente ans de moins. Une table avait été réservé dans un restaurant de luxe. Attablés dans un coin tranquille, ils discutèrent échecs pendant tout le repas. Une bouteille de vin de marque y passa. Ils sortirent, prirent une ruelle enneigée par l’hiver canadien.Et le regard du vieil homme changea. La rue était déserte, faiblement éclairée par un lampadaire crasseux.

-Bien. Vous m’avez battu très facilement, je dois l’avouer. Mais c’est mon tour de vous mettre mat mon cher… Je ne suis grand maitre d’échec que pour me divertir. Ma vraie profession est autrement plus ennuyeuse pour vous.
-Je vous demande pardon ?
-Ne jouez pas l’innocent. Vous voyez ça ? (il désigna une petite montre de marque attachée à son poignet. Les aiguilles luisirent faiblement. ) Gène X repéré. Vous êtes positif. Et comme vous le savez, depuis la loi de 2034, tous les citoyens de type mutant doivent être vaccinés. Vous ne l’êtes pas, pas plus que vous êtes enregistrés. Au nom de la race humaine, je vous arrête.

L’autre joueur d’échec ne bougea pas. Il se contenta de sourire.

-Donc je suis un mutant non fiché ?
-En effet…
-Et vous m’arrêtez sans vérifier quel est mon pouvoir ?
-Si vous voulez résister, c’est tout à votre honneur. J’ai un flingue dans ma poche qui ne demande qu’à vous expédier en enfer.
-Et si vos balles n’arrivaient jamais ?

A peine eut il prononcé ses mots que le mutant s’élevait dans les airs d’un seul saut, un bond humainement impossible. L’humain n’hésita pas. Il dégaina et tira. Trois coups. Comme il s’y attendait plus ou moins, ses balles n’eurent pas l’effet escompté. Elles perdirent de leur vitesse, comme si le temps avait été brutalement ralenti. Mais le mutant lui, bougeait à une vitesse normale. En une fraction de seconde, il lui avait bondit dessus, expédié son flingue d’une manchette au poignet et le tenait à présent plaqué contre le mur, le soulevant d’une seule main sans effort apparent.

-Qui vous envoye ?!
-La CIA tout simplement… Nous avons de bonnes raisons de croire que vous avez une nationalité américaine.

Kenjiss n’eut pas le temps de réagir. Ce fut comme un voile qui tombait. Ce type s’était fait avoir beaucoup trop facilement. Et il parlait tout aussi aisément à présent… Le mutant voulut se retourner. Il n’en eut pas le temps. A trois cent mètres de là, le sniper pressa la détente. Tout avait été prévu. Le tireur était le meilleur de l’agence, le fusil était un bozar customisé tirant des balles perforantes à une vitessse quatre fois supérieure au mur du son. Une telle arme était capable de trouer un tank de part en part, et de tuer trois hommes derrières. Le mutant n’avait aucune chance.
Le choc fut terrible. Kenjiss pouvait ralentir des projectiles à faible vélocité, pas les arrêter net. Dans le cas d’une arme pareille, malgré son champs de gravité activé en permanence autour de lui, ses pouvoirs ne lui servaient strictement à rien. La bouche ouverte dans un cri silencieux, le mutant roula au sol, incapable même d’hurler. Il comprit dans un dernier éclair de lucidité que le tireur avait visé son dos pour éviter de tuer l’agent qu’il menaçait. Aucune importance de toute façon. La balle avait ouvert un trou gros comme le poing dans son dos, pile dans l’axe de la colonne vertébrale, avant de la sectionner net. Kenjiss sut qu’il allait mourir lorsque ses yeux s’obscurcirent. La dernière chose qu’il distingua fut un visage flou se pencher vers lui.

Deux semaines plus tard.

Kenjiss rouvrit les yeux.
-Ah enfin !
Son regard accrocha une forme floue en face de lui. La pièce était entièrement blanche. Trop lumineuse… il referma les yeux. Tenta de parler.
-I e… whou ?
-Shhht... Ne tentez pas de parler. Vous avez subit un choc terrible, il est normal que vos fonctions cérébrales soient lentes à se remettre en place. De toute façon nous vous maintenons sous calmant. Vous êtes dans un hopital de la CIA, tout simplement. Je suppose que vous vous demandez comment vous avez survécu ? Grâce à votre don. La balle qui vous a touché s’est logé dans votre colonne vertébrale. Mais elle n’est pas allée plus loin. Votre pouvoir l’a suffisament ralentie pour que le choc contre votre colonne la stoppe net. En fait c’est un miracle… Vous êtes un sacré veinard.
Trop fatigué pour parler, le tatoué s’endormit.

Le diagnostic était simple. Six mois de rééducation. Ironiquement, s’il avait échappé à la vaccination qui faisait des ravages parmis les mutants, c’était uniquement à cause d’une mésentente entre les agences. Depuis que sa véritable identité était connue, le Cercle l’avait réclamé. La CIA ne voulait pas entendre parler de traitement, elle voulait simplement le foutre en taule pour le restant de ses jours pour ses crimes. Et c’était elle qui détenait le mutant. La réponse au Cercle avait été particulièrement diplomatique, mais elle équivalait à un doigt d’honneur. Kenjiss était leur prisonnier, il serait jugé et balancé en taule, un point c’était tout. En attendant, les jours du mutant n’étaient pas spécialement roses… En raison de l’état de sa colonne vertébrale, il était impossible d’extraire la balle sans le paralyser définitivement. C’était déjà un miracle qu’il n’ai aucune séquelle définitive de son accident… Sauf une. Sans que personne n’y puisse rien, Kenjiss commençait par éprouver une légère douleur dans le dos… Trente secondes plus tard, le mutant convulsait par terre, incapable de faire autre chose que d’hurler de douleur. Selon les médecins, c’était aussi imprévisible qu’explicable. La balle coinçait parfois un paquet de nerfs et les comprimait fortement. Ils reconnaissaient que la douleur que ressentait le mutant était l’une des pires que l’on pouvait supporter sans défaillir… Et reconnaissait également ne rien y pouvoir. A part le fournir en médicaments, suffisament puissants pour assommer un éléphant, mais rendant les crises, sinon supportables, plus gérables. En dehors de ses crises, le mutant retrouvait peu à peu l’ensemble de ses capacités physiques.

Le garde ouvrit la porte, laissant le tatoué pénétrer dans sa chambre. Lorsque Kenjiss fut allongé, il fut solidement attaché à son lit, lui même moulé dans le béton de sa cellule. Le mutant portait en outre une ceinture autour de la taille, fermée par un petit boitier. Le principe était simple. S’il tentait quoique ce soit, on lui balançait 50 000 volts dans les dents. Cela suffisait à mettre hors de combat n’importe qui. La porte se referma. Kenjiss souriait toujours. Il savait qu’il était surveillé en permanence par une caméra. Le garde de l’autre côté de l’écran avait la télécommande de sa ceinture sous le doigt, prêt à l’envoyer dans les vapes au moindre geste suspect. Le mutant ferma les yeux, attendit quelques minutes. Puis il jugea que le moment était venu. Il activa son pouvoir. Une fois de plus. Comme depuis six semaines. Il augmenta la gravité, poussant ses limites toujours plus loin… Ce que personne n’avait jamais pu remarquer, chaque soir qu’il avait agit ainsi. Sa cellule avait un défaut majeur… Le poids. Bien sur, le bâtiment était conçut pour le supporter facilement… Mais quatre fois le poids d’une cellule entièrement bétonnée, chaque soirs, finissaient par fragiliser les fondations… L’opération était délicate. Il fallait effriter le tout, sans trop le démolir pour ne pas éveiller les soupçons des multiples détecteurs sismiques qui parsemaient la zone. Heureusement pour lui, ils étaient enfouis dans le sol, pas dans les poutrelles en béton qui passaient sous sa cellule. Une secousse trop forte les endommagerait, mais tant qu’il ne forçait pas la dose, tout irait bien. Un premier craquement se fit entendre. Kenjiss ouvrit les yeux. Sourit.

Le donuts de Jack Carver vola brusquement lorsqu’il vit les yeux argentés du tatoué s’ouvrit brusquement. Le gardien se jeta sur son micro.
-Il active son pouvoir ! Ce connard de muto lance son pouvoir ! Cellule 14 !
Puis il se jeta sur le petit boitier blanc. Ses supérieurs avaient été très clair. Le moindre mouvement suspect, et il grillait ce mutant. La dose était dosée pour ne pas être mortelle les trois premières fois… Une fois de plus, ils avaient été clairs. « Si il risque de s’échapper, vous l’incendiez c’est comprit ? Cinq, six fois la dose, autant qu’il faut pour le tuer. ».
Lorsque ses yeux tombèrent sur l’écran, dans l’intention vicieuse de voir le mutant se tordre dans ses liens, il n’eut cru pas ses yeux. A la place d’un lit de béton dans une cellule grisatre se tenait… Un trou. Un putain d’énorme trou. Le lit avait disparu avec son porteur. Jack Carver appuya sur le bouton, trop éberlué pour se douter que dans sa chute, le lit s’était brisé, que le mutant ne subissant pas la gravité s’était tiré sans dommage d’une chute de dix mètres à l’étage inférieur et s’était déjà débarassé de ses liens, ainsi que de sa ceinture… Et qu’il courait à présent vers le garage. Jack Carver se doutait en revanche que c’était la fin de sa carrière.
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Kenjiss

R.I.P

R.I.P

Kenjiss

Race : Cadavre
Clan : Enfer
Age du perso : 38 ans
Profession : Garde manger pour vers
Affinités : Amoureux d'une dame avec une faux.
Points XP : 1500


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Maitrise de la gravité.
Type: Omega
Niveau: 7

MessageSujet: Re: [Fiche] Kenjiss (terminé) [Fiche] Kenjiss (terminé) EmptyMer 3 Juin 2009 - 17:10

Le reste n’était que routine… Kenjiss s’échappa sans mal du campement. Les gardes étaient incapables de toucher une cible mouvante aussi bien sur le sol que dans les airs. Kenjiss disparut aussi vite qu’il avait été capturé. Fin de l’histoire. Ou presque. Car le mutant avait été photographié des centaines de fois durant sa captivité… Toutes les forces de l’agence avaient ordre de capturer un tatoué… Pour recréer la Confrérie, c’était plus ou moins foiré… Kenjiss adopta la solution la plus simple qu’il soit. Il alla voir le directeur de l’agence. Et lui offrit ses services. En échange de la liberté et de la levée de toutes les charges retenues contre lui. Grâce à quelques chiffres à plusieurs zéro échangés, le directeur de l’agence tomba bien vite d’accord avec le tatoué… C’est ainsi que Kenjiss fit une insertion impeccable après un saut de quatre milles mètres dans une zone montagneuse abritant une bande de terroristes retranchés, qui se croyaient à l’abri d’un parachutage grâce au relief. Le tatoué n’eut qu’à poser un marqueur laser avant de se tirer illicco. Il ne connaissait rien de ses adversaires, s’il y avait des mutants ou non parmis eux, leurs revendications ou même leurs origines. Une bombe guidée vint les effacer trente secondes après son départ. C’était aussi simple que ca. Kenjiss avait désormais un casier vierge et le Cercle avait été informé. Ils le laissaient en paix. Et c’était tout ce qu’il voulait. Ses récentes mésaventures l’avaient convaincu de la faiblesse des mutants, dispersés et traqués comme des bêtes. Le moment était venu de rouvrir leur foyer.

En un an, Kenjiss réussit plus de choses que depuis l’effondrement de la Confrérie. En trois mois, il avait retrouvé la trace de tous les comptes dont il disposait. Deux mois après, il avait retrouvé plusieurs ex confréristes. Ils se réunirent, décidèrent, planifièrent. Kenjiss groupa les fonds, et se mit en devoir de choisir le lieu. Les Etats Unis étaient impossibles. Il choisit le Canada. Et Vancouver, ville relativement tranquille qu’il avait repérée au cours d’une compétition d’échec. Quatre mois plus tard, les travaux commençaient. Le tatoué était animé d’une énergie stupéfiante, comme si le but qui le motivait parvenait à lui faire oublier la fatigue. L’adolescent qui avait grandit dans la crainte et la violence était désormais mort. L’adulte prenait sa place. Sans se laisser un instant de repos, Kenjiss et ses compagnons parvinrent à trouver plusieurs sponsors… La Confrérie se recréait presque plus vite qu’elle n’avait été détruite. En 2043, les travaux étaient achevés. En 2044, la Confrérie ouvrait publiquement ses portes. En affichant ouvertement son nom. Kenjiss et ses amis eurent à prouver leur bonne volonté. Ils désiraient simplement accueillir des mutants mal dans leur peau. Evidement qu’ils n’avaient rien à voir avec l’ancienne Confrérie, cette institution aussi violence qu’humanophobe…

De ce fait, les médias se déchainèrent pendant un ou deux ans. Puis, lassés de voir qu’effectivement les mutants ne s’amusaient plus à faire exploser la moitié d’un centre ville, ils abandonnèrent l’affaire, se contentant parfois d’un reportage laconique … Et puis il y avait les humanoïdes. Sujet bien plus intéressant ! Ils oublièrent plus ou moins la Confrérie. Il était temps. Kenjiss était au bord de la crise de nerf. Même si des années de traque l’avaient rendu plus mur et plus stable, le tatoué n’avait supporté deux ans de simagrées que grâce à un effort surhumain de volonté. Il haïssait les humanoïdes autant que les humains mais pour une fois, ces machines lui servaient à quelque chose… La Confrérie attendait que vienne son heure.

En 2050, l’un des mécène de la Confrérie finit par leur imposer sa fille… Kenjiss haïssait le vieux Yevgeniyen. Si ce brave homme n’avait pas fourni des millions à la Confrérie, le tatoué lui aurait depuis longtemps expliqué sa façon de penser, entre autre le fait que ses sous ne l’autorisaient pas à prendre des décisions à sa place… Yevgeniyen aurait répliqué sur le même ton. Il faisait partie de ces hommes que peu de choses effrayaient… Et chacun d’eux, le tatoué ou le milliardaire, reconnaissait également que son rival faisait un excellent boulot dans sa branche. Mais que le vieux lui impose sa file… Kenjiss avait déjà explosé trois tympans dans le bureau des secrétaires du russe (qui était indisponible évidemment) en leur demandant cordialement d’appeler leur patron pour qu’il lui explique ce qu’il pensait d’une telle manœuvre. Autant dire que la jeune russe fut reçue par un tatoué parfaitement glacial.
Trois heures après et sans que personne n’en sache plus, Maria était engagée. Et s’avéra parfaitement efficace dans sa toute nouvelle tâche de secrétaire, suivant comme une ombre son nouveau patron.

Quand à la Confrérie… Ouverte depuis sept ans, elle n’allait pas tarder à se réveler sous sa vraie nature. En d’autres termes, on allait enfin pouvoir reprendre les choses sérieuses… Les sous sols ouvriraient bientôt aux élèves. Et on pourrait enfin passer aux choses sérieuses. Ironie du sort, une conférence de presse était prévue pour « les sept ans de la Confrérie Moderne ». En d’autre terme, Kenjiss allait encore devoir sourire aux caméras en tentant de continuer à leur mentir.


Il manquait la fin de l'histoire depuis un an, quel noob je fais w_w
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