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[Chambre de Virginie P.]

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Virginie Parish

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Virginie Parish

Alias : Résilience
Race : Mutante
Clan : Le Nouvel Institut
Age du perso : 18 ans
Profession : Employée de la LC et Membre du Contrepoison
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MessageSujet: [Chambre de Virginie P.] [Chambre de Virginie P.] EmptyJeu 3 Sep 2009 - 14:55

Descriptif


    Mademoiselle Virginie Parish occupe cette chambre depuis la mi avril 2052. Elle se situe au deuxième étage, dans l’aile est, dans le long couloire. Son petit logement est plus précisément, sur la droite, tout au fond juste avant le mur fondateur.
    Par quelques malicieux achats, dans les marchés colorés, la petite mutante a trouvé son bonheur en tissu et babioles. Son attrait pour la décoration a donné une personnalité à cet endroit.
    Son petit chez soi. Il y avait tout le confort d’une petite résidence universitaire. Deux pièces une salle de bain et la plus grande pour les meubles domestiques.
    Les murs avaient étés repeints par ses soins. On voyait un lit (fait) avec une avalanche de coussins colorés. Une table de bois stylisée avec un ordinateur en veille.
    Un placard mural légèrement entrouvert où l’on discernait le tissu de ses robes.
    La fenêtre était fermée et la lumière grisée par le ciel coléreux.
    Au fur et à mesure aux murs s’étaient ajoutées des images. Des gravures de paysages… des photos de ballets… touts ces petits signes de ses affections.



[Chambre de Virginie P.] 82144
[Chambre de Virginie P.] 555_2912
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Virginie Parish

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MessageSujet: Re: [Chambre de Virginie P.] [Chambre de Virginie P.] EmptyVen 12 Aoû 2011 - 17:15

    Mademoiselle Parish décide, au début du mois de févier, d’opérer quelques changements dans sa chambre.
    Ainsi les meubles sont repoussés pour créer l’espace suffisant pour qu’un lit deux places soit installé contre la fenêtre. Simple lubie ?
    Détermination à offrir un confort supplémentaire à sa relation amoureuse sans nuage. Puisque les événements l’incitent à rester encore un bon moment entre ces murs.
    De menus détails indiquent qu’elle n’est plus seule et cela donne une toute autre ambiance à son lieu de vie.
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Virginie Parish

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MessageSujet: Re: [Chambre de Virginie P.] [Chambre de Virginie P.] EmptySam 21 Avr 2012 - 14:50

Vers la croisée des chemins

Virginie Parish a écrit:

clic
To : Koji
Sent : 21/03/52 03 : 36 PM
Dis.
Tu ne serais pas entrain de dissimuler
une liaison passionnée avec l'ancien directeur
à l'une de tes copines les plus romantique tu coin ?
Au fait plutôt une robe rose, ou bleue pour l'émission ?
Menu --- Sent --- Return

Quelques secondes après ce SMS un deuxième était envoyé ! Le sens général du message était un –très- fort encouragement à rejoindre la chambre n°248 ra-pi-de-ment. Virginie posait son cellulaire personnel sur son lit, à dix centimètre de l’oreiller de droite. Elle attrapait le briquet bon marché, qui placé, précisément, à côté de la règle, à trois centimètres du bord, sur son minuscule bureau, pour allumer les bougies disposées sur le rebord de la fenêtre. Depuis que l’agent Ortiz avait démontré l’efficacité de l’électricité sur la mutante celle-ci essayait d’en user avec économie. En plus de cela la luminosité était plus agréable pour ses iris hypersensibles. La pièce principale devenait plus intimiste. Les flammes créaient de jolis jeux d’ombres le long des murs colorés.

Virginie se faisait une natte tout en surveillant, contemplant, la vue du lac sous le ciel bleu nuit. Elle s’était souvent demandé si quelques objets reposaient sur le fond de celui-ci. Si d’autres élèves avaient un jour lancé un penny, un euros, un trésor, dans ces eaux. Elle avait du mettre de côté ses recherches sur la génération Boston. Le temps lui manquait. Samarah ne disparaîtrait plus. Cela pouvait attendre. Le mois d’avril qui arrivait annonçait les premiers examens blancs. Sur la demande de la directrice de l’Institut miss Parish terminerait au moins sa première année. Même si une année était dérisoire. Elle profitait d’être « interdite » de mission pour s’immerger de nouveau dans l’histoire, les sciences, et les entrainements. C’était sans véritable conviction.

Ce qu’elle avait dit à Ewan était vrai. Virginie n’avait pas réellement de projet de vie. Elle enviait David destiné à la vie d’artiste, Basile qui malgré tout pouvait trouver un autre bar à manager, Koji avec tant de métier qu’il pouvait en changer tous les jours. Le problème fondamental était que Virginie ne voulait pas entrer dans une formation prenante. Elle voulait rester disponible pour ses « activités ». Elle avait déjà pensé, à aller vivre en France, dés que June pourrait reprendre son travail à la Lib Corps. Mais, c’était aussi vague qu’un rêve, dont elle n’avait pas encore parlé au principal intéressé, ni même à Valérie.

Elle s’asseyait sur le lit, une jambe pendante dans le vide, l’autre repliée le long de sa cuisse. Dans deux petits jours les deux amoureux pourraient enfin discuter. Leur relation était un peu étrange depuis que le français avait du participer à l’une des missions du Fil. Peut-être y avait-il trop de choses dans la vie de la londonienne pour que celle-ci soit partagée avec un garçon. Il y avait Caleb, qui avait un moins la semaine suivante, pour qui la mutante était prête à tout. Mais la force avec laquelle elle s’impliquait dans toutes ces choses ne lui permettait toujours pas de savoir quelle adulte elle allait devenir.

Elle en venait à espérer que la mutation se stabilise au plus vite pour pouvoir prendre une décision concrète. Dans le manoir on pouvait très bien se passer d’elle. Arthie l’évitait depuis l’affreux accident. Léa était complètement intégrée, plus même que la jeune fille ne le serait jamais. Maintenant Koji avait, semble-t-il, trouvé quelqu’un pour le soutenir et le soulager. En fin de compte les choses avaient évolué comme il le fallait. Virginie devait, à défaut d’une vocation, se trouver un but personnel. Ce qu’elle n’avait jamais vraiment eu le courage de faire.

Ses yeux bleus se relevaient sur la silhouette asiatique qui apparaissait à l’entrée. Ils la détaillaient, à la recherche des signes de la nouvelle idylle. Cet amour dont elle un autre lui avait soufflé l’existence. Quelle confidente était-elle pour ne pas avoir vue que Gaël n’était plus le chevalier de monsieur Asthon ? L’amie, lui adressait un sourire doux, un peu marqué par ses réflexions nocturnes.

-« Alors… la rose ? »

Une bonne façon de le harcelé en filagramme puisqu’ils savaient tous les deux pourquoi ils étaient là. Sous cette luminosité Koji avait l’air encore plus délicat. Le temps d’une fraction la demoiselle comparait cette image à celle de leur première rencontre dans le parc de l’Institut. Parfois elle avait l’impression qu’une éternité c’était écoulée depuis. C’était peut-être le cas pour deux jeunes gens à la veille d’une guerre. Le souvenir du thé avec la professeure de piano illuminait les prunelles de Virginie. C’était de la passion dont elle avait besoin. Une passion qui dévasterait toutes les hésitations, les barrières.

-« Où une autre, si on va faire les boutiques, demain, après les cours ? »

C’était l’une des rares personnes dont le sens du goût avait toujours convaincu cette jeune fille. C’était sans doute pour cela que l’imaginer avec Léon la faisait sourire, principalement, sourire.
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Koji Ashton

Type Gamma

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MessageSujet: Re: [Chambre de Virginie P.] [Chambre de Virginie P.] EmptySam 21 Avr 2012 - 15:49

Koji mâchonnait un bâton de réglisse en se balançant nonchalamment sur sa chaise, surveillant du regard les chiffres qui défilaient sur l’écran de son ordinateur. Bien entendu, ces données eussent été incompréhensibles pour n’importe qui d’autre : la machine était programmée pour n’afficher les informations qu’après les avoir soumises à un codage complexe et rien, nulle part, ne permettait d’obtenir quelque chose de plus transparent qu’une succession de chiffres et de lettres apparemment sans queue ni tête et dont Koji était le seul être au monde à connaître les principes organisateurs.

De temps à autre, il levait les yeux vers la fenêtre, regardait la frondaison des arbres, dans le parc, et laissait une partie de ses pensées s’absorber dans la contemplation de Léon, que sa mémoire lui représentait avec toute l’exactitude souhaitable. Alors, comme une adolescente enamourée, il poussait un long soupir rêveur, attrapait son téléphone portable et vérifiait qu’un message ne l’y attendait pas.

Quand c’était le cas, il hésitait à répondre tout de suite. Ne fallait-il pas laisser passer quelques heures, pour montrer qu’il n’était pas sans cesse à guetter un signe, pour paraître indépendant, cultivant une froide et mystérieuse indifférence ? Mais au contraire, sa vivacité, en le présentant toujours en quelque manière proche de son compagnon, n’augmenterait-elle pas encore son charme aux yeux de ce dernier ?

Comme naturellement ces réflexions ne prenaient pas même une seconde, que cette fraction de seconde, pour Koji, était déjà un temps considérable, le jeune homme répondait aussitôt, adressant au téléphone un sourire un peu benêt, comme si la moindre information relative à la vie de Léon — la quantité de dossiers sur le bureau du directeur, le menu de son déjeuner d’affaires, telle personne qu’il avait croisée dans la rue — fût de nature à le réjouir.

Parfois, cette douceur laissait la place à une vague tristesse : ce soir, il ne le verrait pas. Léon était en voyage d’affaires. Il sentait alors que la soirée serait moins belle, comme si on l’avait privé d’un plaisir rare et précieux, alors même qu’il n’eût pas souhaité, en la présence de son compagnon, rien faire d’extraordinaire.

Cette dépendance si vite formée parfois l’inquiétait un peu. Lui qui avait passé les dernières années de son existence à construire rempart après rempart, à se protéger du monde entier et qui ne s’était abandonné à la passion que lorsqu’il avait su, inconsciemment, qu’elle ne le mènerait nulle part, il trouvait désormais une stabilité qui, en même temps qu’elle le rassurait, lui faisait prendre conscience de sa propre fragilité, en lui ôtant un peu de son indépendance.

Le mutant pianota quelques secondes sur les touches de son clavier, toutes absolument identiques pour un observateur extérieur, et abaissa l’écran de la machine. Un faible vrombissement annonça un nouveau message. Avec une précipitation qui cherchait à s’ignorer, Koji attrapa son téléphone et ne put s’empêcher de sentir une très légère déception poindre en lui, alors que le nom de Virginie s’affichait aux dépens de celui de Léon — déception bien vite balayée par l’amitié qu’il avait pour la jeune femme.

L’Asiatique haussa les sourcils. Les rumeurs circulaient bien vite dans l’Institut. Sans se cacher, Léon et lui étaient pourtant restés relativement discrets. Naturellement, dans une demeure où certains avaient des visions, d’autres traversaient les portes de leur regard, d’autres encore entendaient à des kilomètres, il était difficile de rien dissimuler très longtemps quand on n’avait pas le dessein de tout mettre en œuvre pour y parvenir. De manière parfaitement irrationnelle cependant, Koji craignait que la découverte progressive de cette relation par le monde extérieur la mît en péril, d’une façon ou d’une autre.

Il n’avait toutefois pas eu le projet formé de la cacher à Virginie. Sa vie, plus active encore maintenant qu’il était devenu majeur et que les dernières barrières qui retenaient son industrie étaient tombées, l’avait tenu un peu éloigné de l’Institut et le temps qu’il y passait encore avait tout naturellement été consacré à Léon ; comme l’emploi du temps de son amie n’était pas de tout repos non plus, il n’avait pas été aisé de se croiser.

Mais sans doute la situation avait-elle arrangé Koji. Sa relation avec Léon lui paraissait si différente de ses coups de cœur d’adolescent, si adulte d’une certaine façon, qu’elle l’intimidait. Ce n’était pas la première fois que la vitesse extraordinaire à laquelle progressait son esprit lui donnait l’impression d’être devenu, en une heure, entièrement différent de ce qu’il avait toujours été, mais quelque fréquent qu’avait été ce phénomène, jamais il ne s’y était habitué et, à chaque fois, il se sentait installé pour de bon dans une nouvelle existence, sans avoir jamais de moyen de déterminer s’il s’agissait d’une illusion, d’une nouvelle étape, ou d’un réel accomplissement.

Il craignait que la jeune fille le désapprouvât, sans le dire, certes, parce qu’elle n’était pas brutale, mais par des regards mal contrôlées. Il connaissait à peine Léon, il était beaucoup plus jeune que lui. Serait-ce des raisons qui compteraient aux yeux de Virginie ? Koji ne voulait pas, en se justifiant, flétrir le parfait bonheur dans lequel il nageait et, tout idiots qu’étaient ses sourires quand il pensait à Léon, il voulait les conserver autant que possible.

Quand un second message plus pressant que le premier l’enjoignit de retrouver Virginie dans sa chambre, Koji ne put s’empêcher de songer qu’il pouvait toujours prétendre n’avoir rien vu, être parti, dormir — n’importe quoi pour fuir l’entrevue. Mais comme il n’avait aucun désir de s’éloigner de la jeune femme, il finit par se résoudre de prendre son courage à deux mains et de toquer, quelques minutes plus tard, à la porte de la chambre 248.

Entrebâillant la porte pour se glisser à l’intérieur de la pièce, comme s’il désirait entre dans une salle de colloque sans déranger une conférence, il s’adossa au battant une fois entré et adressa à son amie un léger sourire en guise de salutation, semblable à un jeune timide qu’un proviseur aurait convoqué dans son bureau pour l’accuser d’une bêtise.

Il ne parut que trop de content de pouvoir aborder le sujet des robes, sur lequel il se sentait beaucoup plus aise.


« Pas rose. »

Il rejoignit l’autre extrémité de la pièce, attrapa la chaise du bureau, la retourne et s’assit, s’accoudant au montant, pour poser son regard sur la garde-robe de Virginie. Après une seconde de flottement, il détailla son choix :

« Rose, c’est fragile et délicat. Ce sera intimidant comme émission, et on se sent toujours de l’humeur que nous prête nos vêtements, parce que nous savons que c’est ainsi que les autres nous perçoivent. Si les autres te trouvent l’air d’une jeune fille délicate et fragile, tu te sentiras fragile ; c’est parfois très agréable, mais en l’occurrence, je doute que ce soit ce que tu recherches. »

Son regard parcourait machinalement la garde-robe de Virginie. Bien sûr, c’était parfaitement inutile : il connaissait toutes les tenues de la jeune femme et chacune était gravée dans sa mémoire avec le moindre de ses détails. C’était beaucoup plus pour éviter le regard de la mutante que pour informer son choix qu’il occupait ainsi ses yeux. Dire qu’à l’ordinaire, c’était Virginie qui se montrait timide et lui assurée !

« En fait, pas de robe, c’est bien aussi. Un tailleur peut-être. Avec un pantalon. Pas trop strict, pas trop City. Ni trop hipster. Quelque chose de sobre et un rien vintage, qui fasse ressortir la femme forte que tu es. Et puis, c’est plus professionnel : ça te permettra de te sentir moins impliquée personnellement, moins exposée au regard. Porte-parole plutôt que témoin. »

Le mutant laissait ainsi discrètement apparaître sa conscience acérée de l’effet produit par une tenue : il en jouait quotidiennement lui-même. Quand on ressemblait à un agneau perdu au milieu des loups et que, même avec des efforts, on ne pouvait jamais devenir une armoire à glace, il fallait apprendre à jouer d’armes plus subtiles. Il y avait du déguisement dans tous les vêtements.
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MessageSujet: Re: [Chambre de Virginie P.] [Chambre de Virginie P.] EmptyJeu 28 Juin 2012 - 16:25

Virginie regardait très précisément la silhouette de son ami. La pénombre de la gênait nullement. Il n’avait pas l’air d’avoir beaucoup changé. L’amour ne l’avait pas transfiguré comme c’était le cas chez certaines personnes. Avec l’arrivée des beaux jours une multitude de couple se formait… et se déformait. Des filles banales devenaient soudain lumineuses et des garçons extravagants tous délicats devant leur prétendante. La jeune fille en était venue à se demander si elle aussi était différente en présence de Luc ?

-« Je ne sais pas trop ce que je recherche… Rendre honneur à l’Institut ? J’ai l’impression qu’on va à une audience préliminaire plutôt qu’à une émission. »

Le corps ne tenait pas en place et faisait un quart de tour pour pouvoir remonter jusqu’au pied du lit. D’abord à quatre pates la jeune fille glissait ses jambes dans le vide pour s’assoir sur le rebord. Les battements mécaniques de ses jambes pouvaient faire croire que Virginie n’était pas très concentrée, distraite, comme la petite fille fragile qu’elle donnait souvent à voir.

-« Qu’est-ce qu’elle montre de toi cette tenue ? »

Le ton était celui de la personne qui n’attend pas vraiment la réponse. C’était une taquinerie amicale. Koji n’était pas le genre de jeune homme qu’on pouvait décrypter grâce à sa tenue. Virginie le savait pertinemment. D’ailleurs elle n’était pas foncièrement vexée qu’un mystère persiste. Elle l’était un peu lorsque ce mystère recouvrait un aspect aussi précieux que la vie sentimentale.

-« C’est juste que je ne trouve pas ça très équitable. Après tout moi ça fait des mois que je te parle de Luc, que je t’ennui avec « ça ». Mais pour toi il faut toujours que ça vienne de l’extérieur… »

Aux yeux de la mutante c’était une étrange anomalie. Ce n’était pas logique de garder une telle nouvelle sous le seau du silence. L’un comme l’autre n’avaient pas de tabou en quoi que ce soit. Si elle-même évitait certains sujets c’était parce qu’elle ne savait pas comment les aborder. Notamment cette intimité charnelle qu’elle partageait avec le français et dont beaucoup de nuances lui demeuraient obscures.

-« J’aimerais bien que ça aille dans les deux sens, que je puisse être ta confidente aussi, tu vois ce que je veux dire ? »

Bien entendu le jeune homme, intelligent comme il l’était, devait très certainement voir de quoi il en retournait. Les qualités de discrétions et de pudeur n’avaient pas à venir sur le tapis. Ils se connaissaient assez maintenant pour savoir que la confiance n’était pas à remettre en cause entre eux. C’était autre chose qui avait retenu Koji. La question était de savoir quoi. Un petit haussement d’épaule ajoutait une touche d’innocence à la bouderie de Parish.

-« En plus, je l’aime bien Léon. Je suis curieuse de savoir s’il t’apporte les points fixes dont tu as besoin ? C’est le cas ? Au moins quelqu’un ? »

Parce que cette fâcheuse tendance à surveiller les arrières était inscrite dans le code génétique de la demoiselle. Elle ne serait pas tranquille le concernant tant qu’il ne l’aurait pas rassurée sur certains points. Des points cruciaux dont peu de monde pouvait avoir conscience sans être au fait de certains secrets...
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Koji Ashton

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MessageSujet: Re: [Chambre de Virginie P.] [Chambre de Virginie P.] EmptyMar 10 Juil 2012 - 13:51

Koji n’avait pas accordé, ces derniers jours, une attention très soutenue au sujet qui occupait pourtant la plupart des conversations de l’Institut : l’émission de télévision. Son désintérêt pour le médium n’était sans doute pas étranger à son peu d’implication en la matière. Il était persuadé que l’émission ne changerait rien : ceux qui étaient contre les mutants seraient contre les mutants, ceux qui les défendaient les défendraient et chacun repartirait avec les mêmes convictions. C’était un coup de publicité pour les producteurs.

Mais il comprenait que, pour Virginie, la chose avait une certaine importance : c’était une nouvelle étape pour elle, un signe de son implication grandissante dans la gestion des affaires de la communauté. Plus le temps passait, plus il semblait à Koji que telle était peut-être la véritable vocation de son amie : s’occuper des réseaux, résoudre, publiquement ou secrètement, les problèmes qui se posaient.

Le jeune homme haussa les épaules à la question de son amie sur ses propres vêtements. Il mettait un point d’honneur à être charmant et jeune ; il aimait plaire en règle générale, d’autant plus maintenant qu’il fréquentait Léon, mais il aimait aussi que ses vêtements pussent ôter à ceux qui l’observaient le soupçon de ce qu’il était vraiment, de ses capacités, du danger qu’il représentait — être sous-estimé était l’une des choses les plus utiles au monde.

Koji était disposé à continuer bien volontiers sur le sujet et à passer en revue toute la garde-robe de Virginie, puis toute sa garde-robe, jusqu’à ce que le matin vînt et qu’ils pussent partir chercher de nouveaux vêtements, sans jamais parler du sujet qui, précisément, l’amenait ainsi, mais cette fuite en avant tourna bien vite court quand la jeune femme changea brutalement de sujet.

Un psychologue moins habile que Koji eût compris sans difficulté qu’il y avait dans ces paroles un reproche bien plus sensible que la douceur naturelle de la mutante ne le laissait paraître et un vague sentiment de culpabilité vint se mêler aussitôt à l’incertitude du Japonais. Maintenir des relations sociales saines et sans remous n’était certes pas sa spécialité et il se sentait aussi démuni que l’étaient généralement ses interlocuteurs lorsqu’il tentait de leur expliquer l’un de ses projets scientifiques.

Les yeux de Koji restèrent fixés sur la penderie pendant que les questions de Virginie se succédaient et le silence ne tarda pas à s’installer. Le jeune homme ne savait guère comment prendre les choses. Il n’avait jamais beaucoup discuté de ce genre de sujets avec son amie et si, de temps à autre, il avait évoqué, en quelques mots, ses compagnons passés ou l’affection qu’il avait pu avoir pour Gaël, il ne s’était jamais étendu et il y avait eu, dans ses réponses, dans ses observations, une retenue qui incitait à ne pas questionner plus avant.

Il n’avait pas cependant le dessein de dissimuler sa relation et il eût trouvé le secret insultant pour Léon comme pour Virginie. Il lui semblait que ses résolutions, sa volonté formée désormais de construire avec Léon une relation qui ne fût pas l’innommable chaos qu’avaient été toutes celles qui l’avaient précédée, devait s’accompagner d’une amélioration générale, une sorte de transformation existentielle.


« Je suis désolé. »

Les choses étaient naturellement plus faciles avec Virginie : le tempérament de la jeune femme n’offrait pas beaucoup de prises aux inquiétudes sournoises.

« Il faut juste que je… M’adapte. Ca fait longtemps que je n’ai pas… »

Il haussa les épaules.

« Eu quelqu’un. L’année passée a été désertique et les années précédentes chaotiques. J’ai besoin de prendre mon temps, je suppose. »

Naturellement, ce que prendre son temps signifiait pour un esprit comme celui de Koji était à peu près incompréhensible pour n’importe qui d’autre, mais enfin, telle était à peu près l’idée générale : en parler avec Virginie était une étape importante, indubitablement. Cette discussion donnait à sa relation quelque chose d’un peu plus officiel qui intimidait Koji.

Le jeune homme détacha finalement son regard de la penderie pour poser les yeux sur Virginie et lui adresser un sourire d’excuses.


« Je ne veux pas que tu crois que je t’en fais un secret. C’est pas mon intention. C’est juste que… Je ne me confie pas. Pas tellement. Question d’habitude. Ou de caractère. »

Soucieux de ne pas donner l’impression qu’il laissait rouler ses remarques sur la confiance et la confidence pour ne pas répondre précisément aux questions qui intéressaient Virginie, Koji résista à l’envie de fournir des excuses plus amples pour se lancer finalement.

« Quant à Léon, eh bien… »

Koji se mit un moment à songer. Des points fixes. Sans doute son compagnon lui en apportait-il. Il était probablement l’homme le plus susceptible de le comprendre qu’il eût jamais fréquenté ou, si ce n’était de le comprendre, de lui offrir la bienveillante stabilité dont il avait tant rêvé. A ces considérations un peu sérieuses se mêlaient des images aussi charmantes mais moins innocentes et, pendant une seconde ou deux, un sourire rêveur s’installa sur le visage du Japonais.

Reprenant conscience de son environnement immédiat, le mutant rougit légèrement.


« Il est… Très bien. Gentil, drôle, beau, charmant, protecteur, compréhensif. Tout ce qu’il faut. »

Le sourire du jeune homme s’affermit encore un peu.

« J’ai l’impression que c’est bon. Je veux dire, que ça pourrait... Durer. Etre pour de vrai. Pour une fois. »
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MessageSujet: Re: [Chambre de Virginie P.] [Chambre de Virginie P.] EmptyMer 12 Sep 2012 - 11:42

Virginie n’avait pas besoin d’en entendre plus, pour comprendre, que Koji était réellement tombé sous le charme de Léo. Elle était même persuadée qu’il devait ressentir au creux du ventre le petit feu familier allumé par l’amour. A l’expression embarrassée du mutant répondait un regard bleu limpide et lumineux. Elle n’avait jamais trouvé très judicieux d’enchainer des aventures fondées sur une attirance physique et la promesse d’un avenir sans complication. Une relation plus solide le mènerait plus loin. C’était tout ce qu’une amie pouvait souhaiter.

-« Ca a l’air bien parti … »

Les deux mains de la jeune mutante claquaient ses fines cuisses avec enthousiasme. Elle était heureuse de savoir un autre heureux. Le sentiment était vrai et pur si bien qu’il ne pouvait être altéré. Dans un premier temps. D’un bond Parish quittait le matelas pour aller attraper deux tasses et sa bouteille de jus de fruit vitaminé. Elle remplissait les deux récipients au tiers avant de tendre l’un d’entre eux à son compagnon.

-« Ce n’est pas du champagne. On n’a qu’à imaginer. J’ai décidé de célébrer le plus dignement possible chaque bonne nouvelle. »

Une petite gorgée suffisait pour retrouver la saveur d’une salade de fruit liquéfiée. Pendant que la demoiselle posait sa tasse la joie venait se faire attaquer par des éléments de la réalité. Cela se faisait en esprit, et demeurait caché, aussi longtemps que ses yeux restaient baissés. La première raison pour laquelle, Virginie avait absolument tenu à connaître la vérité se dressait juste là, comme une ombre prête à sauter sur le soleil.

Parish avait promit de garder le secret. Elle tiendrait sa parole, devenant ainsi une petite comédienne, en pleine découverte de ses talents. Cela revenait à placer un écran devant son esprit et à retenir une expression dans le fond des pupilles. Elle se rassurait en se disant qu’elle ne mentait pas. Non. Elle se contentait de faire fit de certaines de ses connaissances.

-« Et puis s’il te fait du mal je le brise en deux. »

La douceur de la voix contrastait énormément avec le sérieux exprimé par la posture du corps. Depuis que Virginie n’avait pas put intervenir lors de l’attaque d’un mutant qui avait causé du tort à un innocent elle avait comprit une chose indispensable à la survie de leur espèce. Parfois un petit mal pouvait faire un grand bien. La sécurité de Koji, d’Arthi, de Léa, de June, de Caleb et même de Samarah était, un grand bien.

Elle saisissait son ordinateur portable qui était posé sur le bureau et d’un jeu de touche affichait sur l’écran le site touristique de la ville de Dublin.

-« Bon tu sais à chaque fois on parle de voyage. Je me suis décidé pour de bon. Après la France ce sera l’Irlande. Si je m’y prends tôt j’aurai des billets pas trop chers. Est-ce que tu y es déjà allé ? Comme tu as déjà pas mal crapahuté je me suis dit que peut-être que tu pourrais me conseiller pour l’hôtel. »

Koji était maintenant au courant que Virginie travaillait à la fois pour la Lib Corp le Fil restait encore bien caché. Le dernier élément, était probablement le plus risqué, le Contrepoison. Elle n'était pas certaine que la mésaventure qui l'avait mit en présence du Passeur avait prit tout son sens.

Elle n’était pas très douée pour parler des secrets. Surtout lorsque cela pouvait mettre la vie des autres en péril. Mais, quand le mouvement avait comprit, que la jeune fille était en contact régulier avec le célèbre monsieur Ashton il lui avait demandé d’intercédé en leur faveur. Après un refus elle avait été mise en garde concernant les causes d’une non-coopération. La jeune fille persistait. Avant de se faire l’avocat de ces dissidents elle voulait savoir si son ami avait la moindre idée de ce qui se passait. Dans le cas contraire il resterait dans l’ignorance pour une fois.

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