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Remise À Zéro {Solo Tousled, pour l'instant}

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Tousled

Type Gamma

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Tousled

Race : Humaine
Clan : Confrérie
Age du perso : 23 ans
Profession : Prostipute (comme dirait Guy Montagné)
Affinités : Haine envers les humanoïdes
Points XP : 575


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Pouvoir: Faire pousser des poils
Type: Gamma
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MessageSujet: Remise À Zéro {Solo Tousled, pour l'instant} Remise À Zéro {Solo Tousled, pour l'instant} EmptyMar 20 Nov 2012 - 16:37

Levant doucement sa main gauche, elle approcha ses doigts des faibles lumières qui dansaient dans l'air devant son regard. N'osant pas réellement y toucher, elle les caressait presque à distance, comme pour en dessiner les courbes, en suivre les formes, tout en sensualité et en finesse. Son geste était si délicat qu'on l'eut cru seule dans cette pièce avec l'élue de son cœur.
Après quelques minutes – interminables pour un quelconque observateur – de ce petit manège, la jeune femme décida qu'il était temps de s'en approcher davantage, et de tenter d'en percevoir quelque chose physiquement.
Déjà, elle percevait comme une légère électricité statique ambiante – comme elle pouvait en juger par les poils hérissés du fin duvet de son avant-bras tendu –, réellement persuadée que ce n'était là qu'un début. Suivant ainsi une des lueurs dans son mouvement, elle prit son temps pour la toucher du bout de son index.
Au moment même du contact, la particule lumineuse subtile se divisa en deux, entra en contact de nouvelles lueurs qui en firent de même, et ainsi de suite. En moins de trois secondes, les scintillements s'étaient tant excités qu'ils s'ouvraient sur l'inconnu : elle se sentit alors happée par le phénomène !
Se sentant, comme pliée vers l'arrière, telle une plume gobée par le tuyau d'un aspirateur en marche, elle n'eut pas le temps de réagir que déjà elle tombait – genoux à terre et estomac en vrac – sur ce qui lui paraissait être de la terre meuble !

Devant ses yeux, un paysage de montagnes, tel qu'on aurait pu en apercevoir en de nombreux lieux à la surface du globe, en Europe Centrale, notamment.
Elle était entourée d'arbres d'essences diverses et le soleil perçait les nuages pour éclairer le ciel de cette évidente belle journée printanière.

Ce qu'il se passa ensuite lui échappa et elle fut tout d'abord éblouie par la violente lueur du plafonnier de la froide chambre d'hôpital.
Avait-elle rêvé ? Quel pouvait donc bien être cet endroit qu'elle gardait en mémoire comme on le fait des meilleures vacances de sa vie ?
Seule ombre au tableau – et de belle taille, celle-ci – elle avait beau réfléchir : impossible de se souvenir de son nom !

Tâtant son corps, elle se conforta dans l'idée qu'elle était bel et bien une femme ! La scène aurait sans doute prêté à sourire à n'importe qui mais, à ce moment précis, la jeune femme n'en menait pas large face au trou noir qui envahissait sa mémoire, son esprit, jusque dans les fondements mêmes de son être, de son existence...

Observant la pièce où elle se trouvait, elle constata y être seule. Aucune machinerie barbare n'était reliée à son corps et elle songea qu'il faudrait peut-être bouger un peu. Se concentrant sur ses orteils, elle se sentit soulagée de constater que ceux-ci fonctionnaient à la perfection, qu'elle percevait la totalité de ses deux jambes et que ses muscles n'étaient que légèrement ankylosés. 
Levant ses draps, elle remarqua qu'elle portait une chemise d'hôpital standard et pouvait donc sortir sans problème de son lit, pour le peu que quelqu'un pénétra la chambre à cet instant.

Après quelques minutes assises sur le rebord du matelas, le temps de s'assurer que ses muscles la tiendraient bien, elle se mit sur ses jambes et commença à parcourir la pièce dans les deux sens : tout fonctionnait correctement !
C'est là que sa vessie se rappela à son bon souvenir. N'ayant pas de sonde urinaire, elle comprit qu'elle ne devait pas être allongée là depuis très longtemps, et se dirigea vers le petit cabinet de toilette de la chambre privative.
Son urgent besoin soulagé, elle remarqua le miroir. Il était peut-être temps de savoir à quoi elle pouvait bien ressembler, cette inconnue qui pensait s'être oubliée au coin de la rue.
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MessageSujet: Re: Remise À Zéro {Solo Tousled, pour l'instant} Remise À Zéro {Solo Tousled, pour l'instant} EmptyVen 7 Déc 2012 - 16:10

Cheveux noirs, longs, yeux marron relativement classiques si ce n'est une légère tendance à se brider, mesurant un bon mètre soixante-dix pour moins de soixante kilogrammes, fluette et – apparemment – souple, mais possédant une ossature solide, à ce qu'elle pouvait en sentir en se tâtant les poignets, elle trouvait avoir une démarche de mannequin, faisant rouler son petit cul étroit sans même y prendre garde.
Un petit nez fin et pointu, qui était peut-être le seul véritable signe particulier de son visage commun, mais ô combien attirant, elle constata également être très peu maquillée.
Sa poitrine était plutôt basse et ses protubérances mammaires... tout à fait dans la norme, ni plus, ni moins. En somme, c'était une femme plutôt passe-partout dont elle observait le reflet !

Qui pouvait-elle donc bien être ? Un top model, c'était peu probable...
Mais, alors, pourquoi donc cette zone d'ombre dans son esprit ? Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'elle perde jusqu'au souvenir de son prénom, ayant même eu un léger doute sur son sexe, l'espace d'un instant ?!?
La jeune femme passa ainsi un très long moment à se dévisager dans la glace, comme si le temps pouvait déclencher en son cerveau quelque connexion la mettant sur le chemin de son identité, de son passé. C'est ensuite, seulement, qu'elle songea qu'il était fort peu probable qu'elle soit arrivée ici nue, et qu'il devait bien y avoir ses vêtements quelque part. Peut-être trouverait-elle là une quelconque piste à suivre. Tendant le nez par l'ouverture de la petite pièce d'eau, elle se tourna immédiatement vers le petit placard encastré dans le mur situé face à son lit. Aussitôt elle se mit à cogiter, se disant qu'elle avait peut-être à voir avec la police, vu sa rapidité à chercher des déductions logiques, mais quelque chose dans cette idée lui leva presque l'estomac – sans doute vide depuis un bon moment déjà – la rappelant à ce qui lui semblait être la raison.

Parcourant les quelques pas qui la séparaient de la petite armoire, elle sentait son esprit osciller entre crainte et impatience, puis posa la main sur la poignée... qui refusa de bouger : la porte était verrouillée !!! Mais pourquoi donc ? Que cherchait-on à lui cacher en l'isolant ainsi de ses affaires, à moins qu'elle ne soit vraiment arrivée ici nue comme un ver ?
Étrangement, cette dernière idée ne paraissait pas la gêner outre mesure, et sans même s'en rendre compte, elle se retrouva avec la serrure déverrouillée et deux seringues aux aiguilles tordues dans les mains !


« Comment diable ai-je bien pu faire ça, » se demanda-t-elle ? « Suis-je une voleuse ou quelque chose dans le style, pour avoir un tel dégoût des forces de l'ordre, ou peut-être... une tueuse ? »

Ce dernier mot résonna brusquement dans sa tête, s'imposant à son esprit alors qu'elle venait d'entrebâiller la porte. Maintenant, elle comprenait pourquoi le placard avait été verrouillé, même si elle ignorait pourquoi tout ceci ne lui avait pas, tout simplement, été confisqué. Et si la police avait été prévenue...

Ce n'était pas la tenue placée sur le cintre qui avait d'abord attiré son regard, même si celle-ci ressemblait très fortement à une veste d'hôtesse de l'air, ni la jupe noire accrochée à côté, pas plus que les chaussures à talons cirées, mais bel et bien l'amoncellement d'objets placés côte à côte sur les différentes étagères ! Des armes blanches – une bonne douzaine de couteaux de jet, au bas mot – deux dagues de chasse, deux kriss, une pochette de rossignols, de l'épais fil de pêche, deux chaines enroulées, un couteau suisse, une pochette de maquillage, une bombe de laque, une plaque de métal visiblement martelée pour prendre la forme de sa poitrine, deux trousseaux de clefs, un portefeuille et... une hachette : c'était là le contenu de ce qui pourraient bien avoir été ses effets personnels...

Tout d'abord prise d'un instant de panique, ayant effectué machinalement plusieurs pas en arrière, elle se ressaisit bien vite et se jeta sur le portefeuille. S'il y avait des informations la concernant, ce serait forcément là !
Presque frénétiquement, elle ouvrit la petite pochette de cuir – de toute évidence un objet de luxe valant son pesant de cacahuètes – et y chercha une carte d'identité, ou peut-être un permis de conduire, mais rien ! Tout ce qu'elle y découvrit étaient une vieille photo jaunie d'une femme apparemment plus âgée qu'elle et lui ressemblant beaucoup – sa mère, sa sœur ? – une belle liasse de très grosses coupures, et un petit papier vierge comportant plusieurs petites perforations – sans doute faites à l'aide d'une aiguille –, mais il semblait manquer quelque chose. Vidant le tout, elle tortilla le portefeuille dans tous les sens et y découvrit une sorte de double fond, dans lequel se trouvait une carte d'identité.


« Ouf, » songea-t-elle, « je vais enfin savoir qui je suis ! »

Mais là encore, une puissante déception ajoutée à de nouvelles questions l'assaillirent. Il s'agissait là, en fait, de la carte d'un certain Vincent Terreneuve, un étrange barbu au regard inquiétant, qui toutefois lui semblait familier.
V.T., les initiales étaient celles marquées dans le cuir de la sublime pochette. Lui avait-elle dérobé cet objet et son contenu, et cette photographie… ?

Il y avait là trop de questions, beaucoup trop et, l'air songeur, elle déambula vers la fenêtre, où elle vit arriver une voiture de police.
C'était évident, après ce qu'elle venait de découvrir : ils étaient là pour elle, et uniquement pour elle !
Comme poussée par son instinct, et sans même réfléchir plus longtemps aux conséquences, la jeune femme se rua sur l'armoire et commença à se vêtir. Elle sentait qu'elle devait absolument prendre l'intégralité de son contenue, mais ne savait pas trop quoi faire de tout ceci. Il n'y avait même pas de pochette ou de sac pour tout y fourrer. Comment diable avait-elle bien pu arriver jusque-là avec tout ceci sur elle ?

Mais il était trop tard pour les questions ! Elle agrippa le sac noir de la poubelle de la salle d'eau et y enfourna tout l'attirail présent devant ses yeux. Puis, cherchant à ouvrir la porte, elle la constata close, ce qui n'était pas étonnant, à bien y penser.


« Que faire ? La fenêtre ? Pourquoi pas, » se dit-elle, n'ayant pas grand-chose à perdre...

Elle monta alors sur la petite corniche et s'étonna de la facilité avec laquelle elle la parcourait pour atteindre l'angle du bâtiment.
Maintenant, il fallait qu'elle se rendre à l'adresse de ce Vincent, histoire d'en savoir plus...
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MessageSujet: Re: Remise À Zéro {Solo Tousled, pour l'instant} Remise À Zéro {Solo Tousled, pour l'instant} EmptyMer 26 Déc 2012 - 17:27

La nuit commençait apparemment à tomber, mais l'escalier de secours était bien visible au milieu de la façade qu'elle venait de rejoindre. Elle devait se hâter pour disparaître avant que les forces de l'ordre ne constatent sa disparition, car sinon elle sentait bien qu'elle aurait de gros problèmes et – même si elle aurait au moins pu découvrir alors sa propre identité – elle n'avait pas du tout envie d'avoir affaire à ces « gens-là » !

Vitesse et précipitation n'allant pas de pair, elle trébucha à moins de deux mètres de son objectif. Était-ce la fin ? Sans doute...
Comme si le temps venait de s'arrêter, elle comprit que seul le pire pouvait encore survenir. Elle savait qu'elle tombait. Elle savait que le béton l'attendait au sol, ou le macadam, mais c'était le même résultat qui l'y attendait : elle allait s'aplatir comme une crêpe sur le plancher des vaches et n'y pouvait plus rien ! Pire que tout : elle allait mourir sans même savoir qui elle était ni pourquoi elle fuyait instinctivement...

La jeune femme percevait parfaitement l'air qui lui balayait le visage, les mains, les cuisses, pendant sa chute, le temps s'étirant soudainement comme un élastique qui n'arrivait jamais à sa tension maximum. Elle avait l'impression que ses cheveux étaient en état d'apesanteur, libres et sans attirances pour la gravité. Elle percevait des picotements partout dans ses membres, partout dans son corps, même aux endroits qu'elle ignorait pouvoir ressentir jusque-là – même si ce « jusque-là » n'était au final que bien maigre, les souvenirs de sa vie faisant à peine remonter sa naissance à elle que quelques minutes plus tôt –. Paradoxalement, elle n'avait même plus peur. Elle se sentait libre comme un papillon : un de ces éphémères qui ne vivent que le temps de déployer leurs ailes et de se reproduire...

Se reproduire... Pourquoi donc cette idée s'imposait-elle ainsi à son esprit, désormais ? Et comment diable pouvait-elle seulement expérimenter autant de pensées et de réflexions en si peu de temps ?
On dit bien que, au moment de mourir, on voit toute sa vie défiler devant ses yeux, mais comme sa vie n'avait pas pris cette peine, peut-être que son esprit transformait cette déformation quantique en questions sans importance.
D'abord un frisson dans la colonne vertébrale qui lui parcours tout le corps, la peau qui devient hypersensible, puis une chaleur suivie d'un poids sur son bas ventre se firent sentir alors, puis une légère dépression interne, comme si sa matrice descendait brusquement vers son entre-jambes, s'y manifestant comme une légère surpression, cette fois. Puis ce fut le désir qui l'assailla : le désir d'être prise, là, tout de suite, juste avant de trépasser...


« Se que l'esprit est bizarre, » se dit-elle alors, presque à demi-voix !

La tête un peu dans le coton, elle a brusquement l'impression d'hyperventiler, sentant palpiter ses zones sensibles, et plus rien !


« Ça y est... je dois être morte, » songea-t-elle alors, juste avant de sentir une forte humidité entre ses cuisses.
N'était-elle finalement que blessée au point de ne plus rien sentir hormis le fait de s'être pissé dessus ?

Le temps sembla cette fois s'étirer brusquement dans le sens inverse, et elle constata qu'en fait elle était en parfaite santé. Ce n'était pas sa vessie qui venait de se vider, mais elle percevait son vagin comme jamais – un peu comme dans ces rêves où tout semble démultiplié avant que l'éveil nous mette face à la réalité, qu'on n'a fait que faire une montagne d'un tas de sable – et avait atterri dans un étrange et duveteux buisson.
L'amnésique n'avait aucun souvenir d'avoir entrevu cette plante cotonneuse en amorçant sa chute, mais – trop contente d'être finalement en vie et sans une égratignure – elle se plut à ne faire que se relever et fuir sans essayer de mener une enquête dont, finalement, elle n'avait cure.

Elle se mit donc à courir, non pas vers la route ou le parking, mais vers la verdure et les terrains vagues qui se trouvaient un peu plus loin, derrière les locaux du grand hôpital.
C'était très certainement la plus mauvaise des idées – mais, après tout, elle n'était plus vraiment à ça prêt – quand elle se décida quand même à se rendre à l'adresse de ce Vincent Terreneuve. Si elle était la voleuse, elle pourrait ainsi faire son mea-culpa et, dans le cas contraire, peut-être obtiendrait-elle une petite récompense pour bonne action, et ainsi quelque menues monnaies pour avancer un peu plus loin dans sa cavale vers nulle part...

Vancouver !
Ainsi elle se trouvait à Vancouver...
Étrangement, elle savait pertinemment que cette ville se situait à l'ouest du Canada, dans la province de la Colombie-Britannique, et qu'elle avait été nommée ainsi longtemps auparavant – elle ignorait toutefois la date, mais il lui semblait évident que cela remontait au dix-neuvième siècle – en l'honneur d'un capitaine de la marine britannique, prénommé George.


« Nouvel indice : je suis cultivée, et je vis sans doute ici depuis mon enfance, ou pas loin. »

La dangereuse inconnue remarqua également que les rues ne lui semblaient pas inconnues, se dirigeant d'instinct dans la bonne direction, même si elle ignorait totalement comment tout ceci était possible. Plus fort encore, elle semblait connaître des raccourcis de tous côtés, et surtout dans les bas quartiers, s'éloignant parfois temporairement de son but quand elle croisait un véhicule de police.
Là, elle s'engouffrait brusquement dans une impasse où elle franchissait avec la plus grande aisance un mur grillagé ; ici, elle entrait dans un parc et en quittait les sentiers pour passer entre les buissons et se faufiler entre les mailles d'une clôture descellée... Elle avait de la ressource, et elle s'en rendait bien compte !


Arrow Banlieue résidentielle
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