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[RP] Les aléas du tube à essai (terminé)

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Nathaniel Albenco

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MessageSujet: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyDim 24 Mai 2009 - 18:03

Un cloaque d’agitation et de mouvements incessants, les couloirs se remplissaient et se vidaient sans cesse, le flux de personnes ne semblait jamais se tarir et vers le milieu de la journée il parut même s’intensifier. L’hôpital était en pleine effervescence depuis quelques jours, et ce en raison d’un accident s’étant produit à quelques rues d’ici. Un car scolaire avait embouti un camion transportant des produits inflammables, et le fait divers avait été désigné par les médias comme « dramatique et sans précédent ».
Nathaniel ignorait si effectivement cette catastrophe était sans pareil, sans doute encore une exagération de journalistes pour faire vendre, en revanche le jeune homme donnait raison à l’aspect tragique de la chose. Bien que chez Nathaniel, le sens de ce mot divergeait nettement de la définition commune. Là où la plupart des gens voyaient les petites victimes d’un effroyable événement, lui percevait un spectacle des sens et une symphonie hurlante aux rythmes discordants mais pourtant délicats. Car c’était vrai, les gosses criaient beaucoup.

Posté dans un coin de la chambre, Nathaniel attendait patiemment que le docteur Litzmann parvienne à rassurer la mère hystérique du petit Edward. Certes on venait de lui apprendre que son fils avait peu de chances de passer la nuit en raison d’un problème de coagulation et autres détails médicaux. Bien sûr Nathaniel concevait parfaitement la douleur de cette femme, mais de là à faire autant de bruit…Il jeta un coup d’œil au garçonnet toujours plongé dans le coma, une grande partie de son visage était dissimulée sous des croutes de peau calcinée et sa respiration était sifflante, ce qui produisait dans le tintamarre ambiant une note stridente très agréable à l’oreille.

- Mon fils ne mourra pas, docteur ! Vous m’entendez ? Il ne mourra pas car vous allez le soigner, et il repartira avec moi à la maison ! Et tout redeviendra comme avant, oui comme avant, on vivra dans notre petite maison et…

Elle s’effondra sur le sol en pleurant, la gorge tellement serrée par le chagrin qu’elle ne parvint pas à finir sa phrase. Le bon docteur l’aida à se relever et la fit s’asseoir sur un siège, lui disant qu’ils allaient faire de leur mieux, qu’il fallait garder espoir et que tout n’était pas encore perdu. Après avoir réussi à l’apaiser, du moins assez pour la faire taire et lui permettre de souffrir en silence, Litzman se retourna vers Nathaniel et lui fit un signe de la tête. Et dire qu’il avait dû assister à cette pénible scène alors que sa seule tâche était de changer une malheureuse perfusion.

Quelques minutes plus tard ils sortirent de la pièce, puis se séparèrent à une bifurcation, chacun allant dans une direction différente. Il était 14h03 et Nathaniel avait fini son service après dix heures de travail intensif et épuisant. À 14h12, il se trouvait dans le hall, sans sa tenue d’infirmier et avec l’intention manifeste de partir. Manifeste seulement, car il venait d’apercevoir assis sur un banc un homme qui paraissait en plein désarroi. Sur ses joues avaient semble-t-il coulé des larmes, or observer un homme qui pleure est toujours un divertissement intéressant. Comme si de rien n’était, Nathaniel alla s’asseoir près de lui, parcourant faussement la foule des yeux et mimant l’attente, pourtant il glissait de temps à autre un regard discret à l’individu. Vraiment, une telle situation était extrêmement plaisante. Nathaniel n’avait pas besoin de savoir d’où venait la douleur du bougre, la voir simplement sur un visage comme un masque pervers le réjouissait. Il attendit alors, absolument pas pressé de partir au bout du compte.
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyMer 27 Mai 2009 - 0:59

Elle n’aimait pas les hôpitaux. Des murs tristes, nus et sans caractère. Absolument identiques. L’ambiance froide et aseptisée. Des gens au regard vide. Cela lui rappelait trop l’orphelinat où elle avait séjourné – trop longtemps à son goût- pendant son enfance. Samarah avait repoussé ce jour le plus longtemps possible, mais il vient un moment où il est impossible de repousser davantage l’échéance et c’est, la boule au ventre et remplie d’appréhension qu’elle franchit les portes de l’hôpital. Elle avait l’impression de se jeter dans la gueule du loup. Dans son esprit, les hôpitaux étaient catalogués dans les endroits à éviter absolument. Il suffisait d’un groupe de sécurité un peu trop sûr de lui et d’une petite piqure. Ou encore d’un simple scanner d’identité pour lui voler le semblant d’anonymat qu’elle tentait de garder. Pas facile, quand votre tête est à peu près connue de tous.

Habillée d’un jeans et d’un chemisier, la jeune femme avisa le bureau d’accueil à travers ses lunettes de soleil. Son regard demeurant en général la première chose par laquelle elle se trahissait, Samarah avait pris l’habitude de se déplacer en permanence avec une paire de lunette sous la main. Ses cheveux lâchés renforçaient l’attitude nonchalante et passe partout qu’elle désirait dégager. Elle aurait presque pu passer pour une adolescente, avec sa carrure assez frêle abritée dans une veste marron. Il n’y avait personne au guichet, elle n’avait plus d’excuses pour faire marche arrière. Elle s’approcha de la secrétaire et après une courte hésitation, prit la parole de sa voix terne habituelle :

"Bonjour, j’ai rendez-vous chez le Docteur Velasquez"

La jeune femme leva un sourcil curieux, jaugea la mutante de bas en haut puis répondit :

"Bien, la salle d’attente est derrière vous, elle indiqua d’un signe de tête les gens agglutinés derrière Samarah, le Docteur vous appellera d’ici quelques minutes… "

Samarah remercia le plus aimablement possible la jeune femme et se dirigea vers la salle d’attente. Comme c’était bien souvent le cas, celle-ci était bondée et Samarah sut qu’elle n’aurait pas la patience d’attendre très longtemps si Mme Velasquez était en retard. Elle soupira et résignée, s’assit sur la première chaise libre qu’elle croisa. Non loin de là, se trouvait un vieil homme qui paraissait souffrant et un autre individu, plus jeune qui semblait… attiré par ce vieil homme. Son attirance semblait si forte que cela en était presque malsain. Samarah ne s’attarda pas sur ce couple douteux, ce n’était pas ses affaires. Et puis, elle avait d’autres problèmes en tête, bien plus personnels…

Sur le mur, l’aiguille de la vieille horloge commença sa longue et interminable course contre le temps. Et au plus elle avançait, au plus la jeune mutante se sentait submergée de sentiments divers. Appréhensions, doutes ou certitudes. Interrogations ou Confirmations…Elle le saurait bientôt…
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Nathaniel Albenco

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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyLun 1 Juin 2009 - 23:30

L’hôpital était juste un autre nom pour désigner un cimetière, la seule différence étant la propreté. On y annonçait le plus souvent une mort survenue et même lorsqu’il s’agissait d’un « heureux » événement comme la venu d’un nouveau né, l’idée de la mortalité humaine n’était jamais loin. Cet entremêlement entre vie et trépas dégageait une certaine note poétique, que ne refuserait pas un dépressif lors du passage de l’autre coté.

« Car les gens souhaitent toujours se mettre en scène, comme si leur existence n’était qu’un film dramatique projeté dans une salle obscure. Ils ont besoin de savoir qu’on les contemple, qu’on les accompagne tout au long de leur existence et que cela n’ait pas été inutile. Mais alors, qui seraient les spectateurs ? C’est la question existentielle, qui nous détermine et nous façonne. Certains répondraient Dieu, d’autres le néant, moi je pense qu’il n’y a que les ossements de tous ceux qui ont précédé et qui sont morts avant nous. L’humanité réunie, c’est grandiose !
Ce que l’homme cache derrière ce qu’il appelle l’art, c’est juste la nécessité d’éprouver une individualité. De pouvoir se distinguer des autres en somme, ne par leur ressembler comme s’il s’agissait d’une quête vitale. D’un coté ça se défend comme point de vue, le rejet du conformisme et tout cela. Mais au fond, c’est perdu d’avance, une charogne ne se différencie pas d’une autre charogne. Notre ennemi est le temps, il nous ride, nous flétrit et nous fatigue. Je n’aime pas la poussière que dégagent les choses vouées à mourir, je hais le vivant et le mort, je crache sur ces deux extrêmes qui pourtant ne forment qu’un seul tout. Et je suis comme eux, je concilie plaisir et douleur, donc je me déteste aussi.
»
Lucidité nocturne

« Ce qu’il y a de passionnant dans la foule, c’est le désordre, on s’affole, on dévie de sa trajectoire, les visages défilent et aucun ne se ressemblent, et pourtant ils ont tous un point commun qui les marquent comme au fer rouge, une cicatrice qui ne disparaît pas. Le soucis. Certes, ses origines sont nombreuses mais le ressenti est toujours le même, c’est comme si on nous broyait les trippes à l’aide d’un gantelet en métal. Quand on y réfléchit, c’est lui la cause du malheur du monde. C’est lui le fardeau humain, on envie presque l’animal et la plante.
Le bonheur serait alors la suppression complète de toutes les nécessités, celle de manger, boire, dormir, travailler, réfléchir, mourir ou bien vivre. Une telle chose n’existe pas, mais j’ai la conviction qu’un jour peut-être, je pourrai changer cette absurdité.
»
Aux cotés d’un homme en deuil

Or les affres de la contrariété étaient présentes partout autour, allant de la jeune infirmière ayant peur pour son emploi au père attendant le verdict vital de sa femme rescapée d’un empoisonnement au carbone. Rien de tel qu’un hôpital pour voir défiler un nombre incalculable de personnes angoissées, ici ou le métro, mais Nathaniel n’appréciait pas ce dernier, en raison du bruit et surtout de tous ces mendiants qui venaient vous supplier de leur donner quelque chose. Le jeune homme méprisait cette engeance malgré son faux air de compassion, ils étaient à peine au dessus du stade de la survie, alors leurs problèmes se résumaient à la faim et la soif, de ce fait ils ne représentaient aucun intérêt.
Mais à l’heure actuelle, il était assis près d’un homme en train de chialer sur on ne savait trop quoi, et Nathaniel attendait de sa part une manifestation plus spectaculaire de sa tristesse, et jusque là, il avait été déçu. L’autre se contentait de pleurer sans regarder rien ni personne, enfermé dans sa douleur. Soudain il vit une délicieuse friandise s’offrir à ces yeux, splendide et généreuse, d’une pureté presque lumineuse. Nathaniel savait par instinct reconnaître une personne préoccupée, et bien que ce soit qu’une impression assez floue, il ne lui était arrivé que rarement de se tromper, et dans le cas présent il serait difficile d’être dupe tant c’était évident. Une jeune femme d’apparence fade, avec sur le nez une paire de lunettes solaires quand bien même le temps était plutôt pluvieux au dehors. Détail intriguant et presque prévisible chez une femme. Elle ne voulait pas qu’on la voit pleurer. Et Nathaniel conscient qu’il ne pouvait voir son regard derrière les verres de la jeune femme, ne pouvait cependant s’empêcher de la dévisager et cela presque grossièrement.
Ce n’était pas dans ses habitudes d’être aussi peu discret, mais elle avait un petit truc de…singulier ?


Dernière édition par Nathaniel Albenco le Ven 5 Juin 2009 - 15:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyVen 5 Juin 2009 - 15:37

Malheureusement s’il y avait bien une chose que Samarah ne supportait pas, c’était qu’on la regarde un peu de trop à son goût. Aussi, elle ne mit pas longtemps à se rendre compte que l’étrange individu avait à présent changé de cible. Pour la dévisager elle ! Derrière ses lunettes -qu'elle portait uniquement dans le but de rester incognito et non pas pour cacher des larmes, d'ailleurs totalement inexistantes !- elle ne se gêna pas pour détailler cet homme. Samarah était de nature instinctive et sans user de ses dons, elle eut la vague impression que ce type n'était pas net. Louche. Mutant peut-être même. Comme elle.

Il y a quelques années, la jeune femme lui aurait déjà fait ravaler son insolence en lui envoyant sur la tronche le distributeur à côté de lui. Voire peut-être aussi les chaises. Et les revues people/jardinage posées sur la table. Mais aujourd'hui, c'était différent. Samarah était adulte et Dieu merci avait appris à se contrôler. Enfin, plus ou moins. Aussi, se contenta-elle de soupirer d'agacement. Même en se fondant dans la foule, elle arrivait encore à se faire remarquer. C'était plutôt pénible. Elle ne sortait déjà pas souvent de l'Institut mais une telle constatation la dissuada encore un peu plus d'augmenter ses apparitions publiques.

Sur le mur, l'aiguille courrait toujours et ce fut elle maintenant qui ne quittait plus l'homme du regard. Méfiante. Après tout, il pouvait s'agir d'un ennemi. Elle en avait tellement qu'elle ne les comptait plus. Un espion -pas très discret dans ce cas-, elle écarta donc rapidement cette hypothèse. Un extrémiste, peut-être ? Un peu fou alors pour oser se laisser aller à un tel manque de prudence. A moins que ce ne soit tout simplement un banal inconnu qui venait de commettre une boulette. Mais par mesure de sécurité et parce que légèrement paranoïaque, elle se devait d'abord de penser à toutes les autres éventualités. Et quelque chose dans le comportement de cet homme la mettait mal à l'aise, ce qui en soit demeurait un fait assez exceptionnel. En règle générale, c'était elle qui mettait les gens mal à l'aise.

"Pourrais-je savoir que me vaut un tel intérêt de votre part ?"

Sa question avait jaillit, sans prévenir. Ce qui l'étonna probablement un peu. Son regard attentif à la moindre alerte. Et l'intonation de sa voix fidèle à la mutante, froide. L'assurance dans sa voix brisa au passage l'hypothèse saugrenue qu'elle aurait peut-être été en train de pleurer. Mais comme on pouvait aussi régler un malentendu par le dialogue avant d'en arriver à se taper dessus, Samarah choisit de se montrer 'gentille' pour commencer.

Après tout, tant qu'elle était coincée dans cette salle d'attente, elle avait du temps à perdre. Alors autant l'occuper un peu. Comme on pouvait. Et si cela dégénérait, elle avait les moyens de répliquer. En envoyant, bien évidement son anonymat à la poubelle. C'était un risque. Mais franchement, un type de plus ou de moins à sa liste, déjà longue d'ennemis, ne lui faisait vraiment ni chaud ni froid
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyVen 5 Juin 2009 - 23:58

On sème ce que l’on récolte et en dévisageant la jeune femme de cette manière là, il fallait bien s’attendre à une réaction de sa part, et celle-ci avait fusé, surprenante et presque violente. Pour Nathaniel cela ne faisait aucun doute , elle était soucieuse voir préoccupée, et il parvenait presque à percevoir la tension vibrer autour d’elle, pourtant il en émanait aussi un certain contrôle, une maitrise presque parfaite de ses attitudes, des crispations de ses muscles. Elle était sans nul doute le genre de personnes à vouloir tout dominer dans son environnement même ce qui ne pouvait l’être. Il avait cru être en face d’une autre âme brisée, et s’était royalement planté.

« Je n’aime pas ces gens qui ambitionnent le pouvoir pour lui-même. Elle est de ceux-là. Ce qui les entoure les effraie, et par crainte ils veulent absolument tout dompter. C’est ce que je nomme un tyran, une force dominante qui assoit son autorité illégitimement, effrayée qu’un jour les choses puissent changer. J’ignore qui elle est, son histoire et sa vie, pourtant même si objectivement rien ne peut me conforter dans mon opinion, j’ai l’étrange intuition d’avoir raison. En vérité, les apparences ne sont pas aussi trompeuses qu’on le pense, j’ai le visage pur de tout vice et pourtant quelqu’un ayant l’œil avisé pourrait parfaitement comprendre que je suis pire que le dernier des salauds, mais un tel don est rare (et heureusement pour moi d’ailleurs). Il en va de même pour elle. »

Mais un brusque retour à la réalité devenait nécessaire pour calmer cette situation délicate. Car elle l’était non ? Bien que sous jacent, le malaise était présent et quand bien même il n’eût un seul échange entre eux. En temps normal, la méthode de Nathaniel consistait à paraître le plus chaleureux possible puis à prolonger cette impression erronée auprès des gens qui le côtoyaient, or il avait complètement raté cette partie du programme et qui plus est, la femme semblait sur les nerfs, ceci expliquant peut-être sa réaction « légèrement » brutale.
Pendant les quelques secondes où Nathaniel fut plongé dans ses réflexions, son regard sembla venir de très loin, comme s’il venait de traverser l’univers pour arriver jusqu’à cette réalité ci. Il se reprit rapidement et porta de nouveau son attention sur son interlocutrice, ayant enfin trouvé une réponse à peu près crédible. Il se leva, laissant le pauvre homme derrière lui et afficha un sourire enchevêtrant prévenance aimable et timide fragilité
:

- Et bien je vous ai observé, indélicatement certainement et je m’en excuse, mais vous sembliez un peu perdue, je travaille ici et bien que mon service soit fini, peut-être que je peux vous apporter mon aide ?
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptySam 6 Juin 2009 - 14:50

Elle observa l’inconnu s’approcher d’elle. Et Samarah leva un sourcil, étonnée, lorsqu’il lui répondit enfin. Il s’excusait ? Une attitude de plus en plus rare. Surtout envers des gens comme elle, bien qu'il l'ignorait. La mutante apprécia, en silence. Et se calma imperceptiblement, faisant passer la barre d’ennemi potentiel à simple individu. C’était fatiguant de devoir se méfier de tout en permanence. Elle s’en rendait bien compte et le déplorait. Elle aurait bien aimé évidement ne pas devoir en arriver là. Mais on ne se débarrasse pas des rumeurs et de son passé d’un simple haussement d’épaules. Pratique, certes, mais trop facile.

Elle fut d’autant plus surprise d’apprendre qu’il travaillait ici. Autant pour elle. Il n'avait pas vraiment... la tête de l'emploi comme on dit. Se serait-elle vraiment plantée sur toute la ligne ? Non pas que ce soit impossible. Disons juste, plutôt rare. Mais la jeune mutante n’était pas infaillible non plus. Toujours assise, bras croisés et lunettes sur le nez, elle lui répondit.

"Je vous remercie, mais je ne suis pas perdue… Simplement en train d’attendre"


Puis, les paroles de l’inconnu firent écho dans sa tête. Et, elle nota un intérêt nouveau pour le jeune homme. En fin de compte, peut-être allait-elle éviter de perdre son temps. Et même que cet homme lui soit utile !

"Vous dites que vous travaillez ici ? Hum… dans ce cas, vous pourriez peut-être m’éclairer effectivement. Les médecins sont-ils à l’heure pour leurs consultations, en général ?"

Samarah n’était pas connue pour sa patience et elle commençait déjà à trouver le temps long, alors que cela faisait à peine… dix minutes qu’elle était assise dans cette salle. Elle ne connaissait même pas la femme médecin chez qui elle avait rendez-vous. La jeune mutante évitant tout contact avec ce qui se rapprochait de près ou de loin à des docteurs, hôpitaux et compagnie, elle avait simplement suivi les conseils de June qui lui en avait parlé. En toute confiance. Le Docteur Velasquez ayant la réputation d’accueillir… tout type de patients… Et surtout les plus bizarres !
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptySam 6 Juin 2009 - 18:30

La tension était retombée, un simple sourire et quelques mots délicats avaient suffit. Et sans qu’il n’y ait une réelle chaleur humaine, l’ambiance s’était doucement réchauffée. Debout face à elle (mais à distance raisonnable), toujours souriant et les yeux pétillants de gentillesse il attendit qu’elle eu entièrement fini. Soudain il se mit à rire, la pertinence de ses propos était d’une rare fraicheur, et s’esclaffer ainsi lui fit réellement du bien, il sentit la fatigue de son corps disparaître tout à fait. Se rapprochant que très légèrement du visage de la jeune femme, il murmura :

- Disons que vous avez mis le doigt exactement là où il ne fallait pas. Les médecins travaillant dans cet établissement sont on ne peut plus compétents, mais aussi très lents. Les raisons divergent, certains ont été confrontés dernièrement à quelques crises familiales, d’autres encore sont toujours en retard mais suffisamment intelligents pour que la Direction ne s’en aperçoive pas. Enfin dans tous les cas avec qui avez-vous rendez-vous ? Le docteur Dezrodnov est absent aujourd’hui, de même que Geroli et Lendaro qui sont actuellement en vacances, ils en avaient besoin les pauvres, ne reste plus que le docteur Litzmann, Velasquez et le docteur Prieur-Blanc.

Avisant les deux sièges vides à la droite de la jeune femme, il s’assit sur le plus éloigné, laissant un vide entre eux, ayant la conviction qu’elle lui serait reconnaissante de ne pas chercher à s’introduire dans son espace vital. C’était la manière d’agir la plus basique lorsque l’on rencontrait ces personnes, leur montrer qu’on respectait la distance qu’ils entretiennent avec les autres
:

- Et sans vouloir paraître indiscret, ni même entreprendre une quelconque action de séduction, je ne suis pas ce genre d’hommes, peut-être si vous le souhaitez, et uniquement si c’est le cas, me dire votre prénom ? J’admets ne pas aimer les visages anonymes. Pour ma part, je m’appelle Nathaniel, et je suis infirmier ici depuis six ans et surtout enchanté de faire votre connaissance, dit-il le visage toujours fendu d’un sourire lumineux.

Il croisa les jambes et observa lui aussi l’horloge, 14h35, il avait très probablement raté son train mais il avait mieux à faire que de rentrer chez lui, se faire à manger, dormir puis recommencer la même journée le lendemain, comme découvrir le prénom de la jeune femme et les mécanismes mentaux qui l’animaient.
Il espérait seulement que le médecin qui devait se charger d’elle tomberait dans un escalier pour ne pas mettre fin à cette rencontre fascinante, et attentif, il patienta.


Dernière édition par Nathaniel Albenco le Ven 26 Juin 2009 - 23:53, édité 1 fois
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Virginie Parish

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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptySam 6 Juin 2009 - 19:34

A peine une semaine que Virginie était à l’Institut. Elle avait envoyé un email à Mister Johnsson voila trois jours, pour lui annoncer qu’elle restait « un peu plus longtemps que prévu en Angleterre ». Il s’était montré terriblement compréhensif. Et la jeune journaliste en déduisait que son rôle était des plus négligeables pour le papier. Rien de très étonnant aurait elle dut se rappeler. Enfin elle avait quand même pensé que son enquête avec Jimmy avait démontré son savoir faire à l’équipe. Enfin elle n’était qu’une gamine…

Une gamine qui redevenait étudiante dans cette structure. C’était dérangeant. Mais elle savait que c’était aussi nécessaire. Mieux elle saurait gérer sa mutation, et mieux elle pourrait vivre. Bien sur elle avait dut mentir à ses parents. Pour eux leur fille était mutée à Londres et partageait une collocation avec une amie de lycée. Un jour peut être leur dirait elle.

Pour le moment ce petit mensonge convenait à tout le monde… surtout à elle. Ils ne se voyaient pas, ne s’appelaient pas comme si elle était toujours à des milliers de kilomètres d’eux. Qu’aurait-elle à espérer quand ils ne s’étaient même pas inquiétés pour ces mois de silence. Ils se moquaient éperdument de sa vie, du moment que celle-ci ne dérangeait pas la leur.

Et c’est pour cette raison que lorsque son portable afficha le numéro de son père Virginie s’inquiéta. Elle s’était éclipsée dans un couloir. La voix blanche qui lui répondit lui a fait manquer un battement de cœur. Elle avait écouté. Elle n’avait rien dit. Une fois la communication rompue elle avait agit sans penser, sachant seulement ce qu’elle devait faire.

Sur le trajet elle avait faillit renverser un cycliste tant ses émotions étaient exacerbées et ces gestes raides. L’hôpital était dans une ambiance infernale. La jeune mutante avait dut se faire violence pour affronter un tel monde. Et à vrai dire seuls ses devoirs filiaux l’avait obligé à franchir les portes. Il y avait tant de monde. C’était insupportable.

La secrétaire était débordées bien sur. Dans un mouvement nerveux l’enfant replaçait sans cesse ses bracelets le long de ses bras. Bon dieu mais la laisserait-on voir cette mère ! Son père était hors de sa vue, probablement à son chevet…


**


Depuis la blondinette se réservait au moins une heure quotidienne pour voir un peu l’institutrice alitée. Elle avait subit un terrible accident de car alors qu’elle ramenait sa classe d’une journée en campagne. Sur les quarante passagers seuls elle et trois enfants respiraient encore. Un miracle… Elle était brulée au troisième degré sur plusieurs zones. Elle souffrait atrocement.

Comme quoi la vie pouvait être terriblement ironique parfois. Les mutations que cette femme craignait tant auraient put la sauver. Et Virginie trouvait troublant de détenir le gêne qui lui était si inutile alors que cette mère avaient le corps en feu.

Aujourd’hui vers 14h, un peu plus elle s’annonça à la secrétaire. Celle-ci la reconnut pour être devenue une habituée. Elle lui apprit tout de suite.


-« Madame Parish est en train de faire des radios mademoiselle. Le service d’entretien en profite pour laver sa chambre. »

Ha… elle tombait au mauvais moment… Devant sa mine mal à l’aise la jeune femme ajouta avec un peu plus de douceur.

-« Cela devrait durer une petite demie heure. Vous pouvez l’attendre là. »

-« D’accord oui… »

Elle la remercia d’une voix basse et avança vers la salle d’attente. Il y avait du monde, encore et toujours. Virginie chercha la place la plus isolée de la pièce. Elle se décida pour la dernière de la rangée de gauche contre le mur. Elle s’asseyait prenant garde à ne pas marcher sur sa robe. Puis elle se baissa pour replacer une boucle de sa chaussure droite. Lorsqu’elle se releva son regard noir tomba sur les sièges d’en face.

La silhouette de cet homme, elle l’avait vue plusieurs foi ces derniers jours, un infirmier. Mais surtout… la femme. Était ce bien l’une de ses professeurs ? Elle la regarda un instant avec une concentration dérangeante puis détourna le regard. C’était impoli.

Alors elle se concentra sur autre chose. Les allées et venues autour d’elle. Et de penser son esprit s’éloigna de cette salle. Elle se demandait pourquoi l’état d’une personne autant absente de sa vie lui semblait si important.
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyDim 7 Juin 2009 - 11:27

Honnêtement, même si elle le redoutait un peu, la réponse de Nathaniel ne lui fit pas plaisir. A peine la conforta-t-elle dans son idée qu’elle n’avait pas fini d’attendre dans cette salle. Entourée de gens bizarres et de tous les malheurs du monde réunis en ce lieu. Ces derniers, malgré l’espace confiné de la pièce permettait déjà d’avoir un bon aperçu des maux divers pouvant frapper une population. Accidents, maladies, décès… et puis son propre cas. Un grand doute qui vient chercher sa confirmation. Car cela ne peut être fait qu’avec des personnes compétentes. Des médecins et des laborantins. Etrange qu’il faille demander de l’aide à des inconnus pour tenter de percer les mystères de son propre corps. C’était sans doute cela qui dérangeait la mutante et aussi pour cette raison qu’elle n’aimait pas les hôpitaux. Samarah tenait trop à sa liberté et devoir dépendre de quelqu’un lui était insupportable. Hélas, quand on n’a pas le choix, il est bien souvent vain de lutter…

"Vos paroles m’éclairent effectivement, et je vous en remercie. Même si j’espérais que vous m’apprendriez le contraire. Somme toute, c’est la même chose partout, constata la jeune femme. Prenez un peu d’importance et vous pourrez faire ce que bon vous semble…"

Elle soupira de lassitude. Les rouages de n’importe quelle organisation fonctionnaient tous, sans exception de la même façon. Elle en avait une fois de plus conscience. Tout en parlant, le jeune homme s’approchait d’elle et même si la tension semblait être retombée, ce n’est pas pour autant que la mutante avait abandonné toute méfiance. Plus encore, lorsqu’il désira continuer la conversation. Samarah nota, non sans une légère satisfaction qu’il avait pris soin de s’asseoir loin d’elle. Hasard ou geste parfaitement calculé ? Elle opta pour la seconde possibilité sans trop savoir pourquoi. Mais, une fois de plus, elle apprécia. Ce type était prudent.

Elle aurait souhaité ne pas s’enfoncer davantage dans la conversation avec un homme, qu’elle ne reverrait sans doute pas une fois sortie d’ici. Et, lorsqu’il la questionna sur son identité et le docteur qu’elle venait consulter, Samarah se tendit légèrement. Certes, le docteur Velasquez avait une réputation… disons spéciale, mais il n’empêche qu’elle demeurait un excellent médecin. Et de par sa profession, elle était tenue au secret médical. La jeune femme ne risquait donc pas grand-chose à se dévoiler un peu plus. D’autant qu’à côté d’elle, l’homme avait commencé à percer le voile de mystère entourant sa personne en se présentant. Nathaniel, infirmier et surtout jeune homme tout sourire. Comme tout ce qu’elle apprenait, Samarah nota ses informations dans un coin de sa tête. Ca pourrait toujours servir un jour.

"Vous pouvez m’appeler Sam’. Ravie de faire votre connaissance, Nathaniel"
, ajouta-t-elle par politesse, car elle ne l’était pas plus que ça. A quoi cela servait-il donc d’être content de rencontrer quelqu’un qu’on oublierait une fois sorti d’ici ?

"Je dois voir le Docteur Velasquez. Vous la connaissez ?"

Certes, en général, c’était plutôt ses amis qui l’appelaient ainsi, mais des Sam’, il y en avait sûrement des milliers à Londres. Diminutif de Samantha, Samira, Samia… ou bien encore Samarah évidement. Mais elle avait plus de chance de conserver son anonymat en allongeant la liste des possibilités. Sauf peut-être lorsqu’une inconnue inattendue vient se glisser à son tour dans l’équation.

Sur une chaise en face d’elle, légèrement décalée, la jeune femme perçut un mouvement et détourna un instant son attention de Nathaniel pour la porter sur… une adolescente. Qu’elle reconnut immédiatement. Celle-ci étant pensionnaire à l’Institut depuis une semaine environ. Elle lui sembla qu’elle l’avait elle aussi reconnue mais n’osa sans doute rien faire. Ce fut donc Samarah qui rompit la glace. D’après ce qu’elle savait de la jeune fille, celle-ci était d’une timidité maladive. Aussi, parla-t-elle avec une extrême douceur (si, si, ça lui arrivait, de temps en temps) pour ne pas la mettre davantage mal à l’aise qu’elle ne le semblait déjà.

"Virginie ? Tout va bien ?"

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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptySam 27 Juin 2009 - 2:25

Ainsi elle se nommait Sam, c’était agréable de pouvoir mettre un nom sur ce visage soucieux. Bien qu’il semblait à Nathaniel que « Sam » ne fût pas réellement son prénom, la manière dont elle l’avait lâché ,comme pour calmer un chien particulièrement irritant, lui laissait penser qu’elle n’avait toujours pas confiance en lui. Maintenant fallait-il mettre cela sur le compte d’une méfiance légitime ou au contraire une paranoïa maladive ? Nathaniel hésitait encore entre les deux, ne sachant pas trop dans quelle catégorie mettre Sam qui semblait légèrement névrosé car trop lointaine, absorbée par quelque idée sombre. En revanche, détail intéressant, elle avait rendez vous avec Velasquez , or cette dernière voyait la plupart du temps des gens aux caractéristiques particulières. Il s’agissait du moins des bruits qui courraient et il pouvait s’agir d’une simple coïncidence. Mais tout de même, Velasquez avait une conception bien à elle de la médecine, aider les gens qui représenter un danger pour eux et les autres, était ce qui avait le plus d’importance à Ses yeux. Quelqu’un de bien. Le plus ironique était qu’il côtoyait depuis des années une femme qui aurait pu lui venir en aide, mais il n’avait pas fait le premier pas, il ne le ferait jamais. Personne ne l’a jamais soupçonné, sa mutation était beaucoup trop sous-jacente, à la manière d’un serpent qui rampe dans les tréfonds, ses yeux brillants éclairant les ténèbres face à lui. Il était un vampire discret, affamé mais pas suffisamment pour se compromettre.
Puis soudain « Sam » détourna la tête et fixa une presque enfant, une femme dont émanait une innocence juvénile qui donnait l’impression d’être face à une fillette égarée.


« Elle dégageait une forme étrange de fragilité, comme s’il y avait un retour qui se produisait sur elle-même. Une impuissance qui, en se constatant, devenait une force. Le principe de l’inconnu qui regarde un miroir, entre lui et son reflet, lequel des deux fixe l’autre ? Ce renversement entre ces opposés avait du charme certes, mais à cause de cela, cette fille n’en avait pas. Ce que je veux dire par là, c’est que je ne suis pas un prédateur, non pas parce que je ne chasse pas, d’une certaine façon je chasse, mais simplement car je ne m’attaque pas aux proies faibles. Or faible elle l’est. Tout son corps le hurle, il revendique un droit de vie, il supplie qu’on l’épargne, qu’on l’abandonne à sa paix.
En ce sens, elle n’a aucun intérêt. Je préfère la difficulté, l’adversité, l’excitation de la bataille entre deux esprits belliqueux. La victoire se base sur la défaite de l’ennemi. Ma stratégie favorite à ce jeu là, consiste à comprendre l’adversaire, ses émotions, ses douleurs et de ce fait ses faiblesses. Faiblesses que cette jeune fille montrait à voir, paradoxalement elles lui servaient d’armure. Mais Sam, elle ne dégage pas ça, elle est forte, et surtout sûre d’elle-même. Je fus d’ailleurs surpris de la voir parler si gentiment, il y aurait un cœur derrière ce faciès de pierre ? Bien ! Elle est donc vulnérable, mais qui peut se vanter de ne pas l’être ?
»
Gribouillis

Le temps n’était plus vraiment aux sourires, Nathaniel avait presque oublié qu’il était dans un hôpital et que dans un tel lieu, les joies étaient bien moindre que les deuils. Toujours assis, son regard maintenant fixé sur la jeune fille, il attendit une réaction de sa part, le visage calme et attentif, bienveillant.
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptySam 27 Juin 2009 - 20:05

Une voix douce et avenante perça son cocon de bruit.

"Virginie ? Tout va bien ?"

Ses grands yeux bleus presque noirs papillonnèrent quelques secondes. Elle avait vraiment réussit à retrouver sa bulle. Ce son mélodieux lui venait de loin. Elle la regarda dans les yeux avant de rapidement baisser la tête gênée. Elle ne voulait surtout pas que quelqu'un se sente concerné. C’était son histoire tout ça.

En même temps il aurait été terriblement impoli de ne pas répondre à la question. En dehors même de l’institut cette femme était son aînée. Et plus elle la respectait… En désespoir de cause elle chercha une raison d’éviter ce départ de conversation. La secrétaire était plongée dans sa paperasse. Son père était encore chez lui. Misère.

Sa voix fût un peu trop aigue quand elle commença à répondre, mentir était hors de question pour elle. Mais comment apporter la nouvelle ?


-« Heu… eh bien… ma mère, je viens voir ma mère. »

Elle remarqua que l’homme l’observait lui aussi. Un désagréable frisson lui parcouru l’échine. Malgré ses traits doux et bienveillants son regard ne lui inspirait rien de bon. Etrange. C’était comme un pressentiment. Il était… tellement imposant. L’un de ses êtres qui lui donnait l’impression d’être une gamine.

Sentant l’angoisse qui montait la jeune mutante préféra se concentrer sur son professeur. Elle pourquoi était elle ici. Prise par ses émotions Virginie n’avait même pas pensé à demander. Eh bien bravo ! Qu’elle crétine elle faisait parfois ! Confuse elle lui retourna donc la question avec maladresse.


-« Et vous madame ? Rien de grave je l’espère ! »

Et elle était sincère. Elle connaissait à peine cette femme et elle était sincère. D’abord parce qu’elle était assez intègre pour veiller sur l’Institut. Ensuite parce qu’elle lui paraissait honnête et humaine. Le genre de personne qu’on pouvait prendre en modèle sans le moindre doute. Enfin ça elle ne le dirait jamais de vive voix évidement.

Elle attrapa son sac et l’ouvrit dans des mouvements un peu trop brusques. Il lui fallait de l’eau. Elle trouva sa bouteille aromatisée au citron. Il faisait chaud ici, beaucoup trop chaud. Et puis elle n’aimait pas tous ces appareils électriques qui se baladaient devant elle. De quoi la désarçonner pour un siècle. D’ailleurs elle ne comprenait toujours pas pourquoi son corps détestait ainsi l’électricité.

Il y avait encore tant de chose qu'elle avait à apprendre et à gérer...
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyLun 29 Juin 2009 - 3:16

Tandis qu’elle se préoccupait de Virginie, Nathaniel continua de l’observer. Même si cela commençait à l’agacer sérieusement, il ne semblait pas vouloir lui sauter dessus pour l’attaquer. Elle décida donc de s’intéresser davantage à l’adolescente. Qu’elle connaissait. Et dont elle se préoccupait davantage qu’un inconnu. Derrière sa froideur, Sam’ avait ses priorités. Et l’état de la jeune fille demeurait une priorité. Elle affichait une triste mine. Malgré ce qu’elle tentait de faire croire. Non, ça n’allait vraiment pas l’air d’aller.

"Vous m’excusez un instant ?" dit-elle simplement à Nathaniel avant de se diriger vers Virginie

Elle s’assit sur le siège à côté de Virginie, afin de se mettre à sa hauteur et en confiance. Il ne fallait pas l’effrayer. L’adolescente lui confia qu’elle était ici pour sa mère. Et à l’entendre parler, les nouvelles n’avaient pas l’air bonnes. Samarah eut une hésitation. Elle se sentait toujours un peu maladroite lorsqu’il fallait réconforter les gens. Elle décida donc de rester simple.

"Que lui est-il arrivé ? Il ne faut pas hésiter à nous parler quand tu en ressens le besoin, tu sais… Ce n’est pas bon de garder certaines choses pour soi"

Oui. Et alors là, faites comme je dis et pas comme je fais. N’est-ce pas Sam’ ? Parce que niveau intériorité et secrets, là c’est toi la championne ! Dans un réflexe de compassion, la demoiselle s’inquiéta de son propre cas et Samarah lui sourit, malgré la boule qui lui rongeait le ventre. Il ne fallait pas qu’elle s’inquiète en plus pour elle, alors que sa mère semblait avoir de sérieux ennuis de santé. Elle rassura l’adolescente

"Non, ne t’en fais pas. Je… Disons que je viens chercher la confirmation d’un diagnostique. Enfin j’espère… "

Elle n’en dit pas plus, soucieuse de protéger sa vie privée. Les murs pouvaient avoir des oreilles. Parce que là, elle entrait dans un domaine que peu de personnes auraient la chance de visiter un jour. Même Deklan, dont elle était très proche. Elle se demanda même si elle le mettrait au courant de ce qu’elle apprendrait… Une amitié sincère, quasi fraternelle les unissait. Leurs liens étaient très forts. Ils l’avaient été dès leur rencontre et avaient résisté à plus de 15 ans sans nouvelles ni de l’un, ni de l’autre. Mais malgré tout, elle douta. Deklan n’avait jamais reculé devant… ses particularités. Mais pourrait-il le faire à chaque fois ? Elle soupira discrètement. Sa vie n’avait jamais été simple. Et rien n’annonçait qu’elle le serait un jour.

Elle jeta un énième coup d’œil à l’horloge sur le mur avant de reporter son attention sur l’infirmier. Une demi-heure, déjà. Pff. Devait-elle revenir un autre jour ? En aurait-elle le courage ?

"On dirait que vos prédictions s’avèrent exactes, Nathaniel…"


Il n’y avait toujours aucune trace du Dr Velasquez dans la salle. Et ça commençait à devenir franchement long.
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyLun 29 Juin 2009 - 22:16

Lorsque Sam' quitta son siège pour rejoindre la demoiselle, Nathaniel esquissa à peine un mouvement. Cette fillette était vraiment mal, son cas était sans originalité, son avis là dessus n'avait pas changé, mais qu'importe, en elle habitaient des souffrances qu'il convoitait et qu'elles soient fades et sans goût était de moindre importance. Il voulait s’en repaître voilà tout. C’était d’ailleurs pour cela qu’il avait choisi un hôpital comme lieu de travail, un endroit qui malgré sa propreté, se gorgeait sans cesse des chagrins et des afflictions, à tel point qu’on pourrait presque voir des motifs sinistres se dessiner sur les murs et les plafonds.

« Rien ne me différencie d’un drogué, je le sens et je voudrais lutter, sincèrement, mais je ne peux pas, je n’ai jamais pu. Le plus horrible est que si je venais à cesser de me nourrir, il ne m’arriverait rien, j’en suis persuadé. Mais j’aime cette dépendance, je ne fais rien pour m’extraire de cette addiction. Mes pensées, mes réflexions les plus intimes coexistent toujours avec l’idée de la douleur, c’est mon unique but. Ma mutation n’est pas un cadeau enviable, j’en ai conscience, c’est même une malédiction et pourtant je jouis de ce malheur ! Je ne peux me lamenter sur ma condition car dans le même temps j’éprouve du bien-être. Je ne parviens pas à sortir de ce cercle du plaisir qui s’alimente par lui-même. Je ne pense plus être réellement humain, ni même un jour pouvoir trouver une solution à cela (le plus ironique c’est qu’en y pensant, je suis enjoué. C’est ce que je disais). On ne peut simplement pas m’atteindre, ce que j’insinue par là, c’est que je ne me contente pas simplement de la douleur mais aussi de la perdition. La mutilation est un ravage pour le corps et l’esprit, comment envisager la vie avec un membre en moins ? S’en suit dépression, défaitisme, cauchemar et désespoir. Mais rien ne m’ébranle, me couper une jambe devrait m’affecter, aurait dû m’affecter si j’avais gardé un tant soit peu d’humanité ! Mais non, ma déchéance serait comme un allégresse béate. Ceux qui pensent que le plaisir suffit au bonheur ne savent pas de quoi ils parlent, je suis grisé en permanence et pourtant je ne suis pas heureux. »

Il suivit l’échange de la jeune fille et de Sam’, assises face à lui. La première était bouleversée, même si elle essayait de ne pas le montrer dans une tentative peu convaincante de courage, quant à la seconde elle valait à peine mieux. Pourtant elle semblait s’intéresser sincèrement à l’adolescente (n’était-elle pas qu’une adolescente au fond ?) mais elle en devenait maladroite, grossière presque dans sa façon de compatir. En somme, elle n’avait absolument pas l’habitude de côtoyer d’autres êtres humains et encore moins de partager ses émotions avec quelqu’un d’autre. Sam’ aurait fait une très mauvaise infirmière.
Une fois que Sam eut tenté d’apaiser Virginie, il essaya à son tour, mêlant à sa prestation professionnalisme et gentillesse
:

- Excusez moi demoiselle, je n’ai pu m’empêcher d’écouter votre conversation mais j’aimerai vous dire cependant une chose, s’il cela peut vous permettre de vous sentir mieux. J’ignore les rapports que vous entretenez avec votre mère, ni son état à elle, en revanche il y a une chose que je sais. Sans la connaître, je suis convaincu qu’elle serait heureuse de savoir sa fille présente ici ,pour elle, à la soutenir malgré les obstacles et les difficultés. Parfois lorsqu’on inonde d’amour un patient, il se produit un miracle, il n’a pas peur et ne l’éprouvera plus tant qu’il sentira ceux qui l’aiment auprès de lui. Mais peut-être que je peux faire quelque chose de plus concret pour vous aider, désirez-vous que j’aille vous chercher un verre d’eau peut-être ?, acheva-t-il dans sa volonté de soulager la fille qui avait tout l’air de vouloir s’effondrer en pleurant.
Quant à vous « Sam’ », je pense que vous devriez passer demain, sauf si votre rendez vous avec le docteur Velasquez est de première importance, je ne comprends pas pourquoi elle n’est pas déjà là par ailleurs. Si vous décidez de repasser je serai présent, donc n’hésitez pas à venir me voir, bien que je suis sûr que vous ne le feriez pas, ajouta-t-il en souriant.

« Un simple effleurement, un doux contact et elle n'aura plus jamais mal… »
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyMer 1 Juil 2009 - 18:57

Virginie regarda Sam se déplacer pour se rapprocher d’elle. Et bien malgré elle sa nervosité monta d’un cran. Elle savait bien que cette femme n’avait aucune mauvaise intention à son égard. Mais c’était ainsi. Cette dame était l’une de ses enseignantes. Un exemple de l’autorité dans sa vie présente. La voir ici avait quelque chose d’anormal…

En plus elle était si calme et patiente. A sa patience et son attention Miss lui donnait l’image d’une tante inquiète. C’était déstabilisant encore plus dans ces conditions. D’ailleurs toutes les deux montraient de l’hésitation à l’autre. Au moins pour ça Virginie n’était pas seule.

Quoi qu’il en soit son inquiétude semblait sincère et la gamine en fut touchée. Après tout elle n’était qu’une élève parmi tant d’autres. Et en plus une toute récente occupante. Pas de quoi marquer l’esprit des enseignants pensait elle. Et pourtant… c’était peut être le crédo de l’institut : faire attention à chaque individu ? Peu importe.

Le résultat était qu’elle se trouvait maintenant obligée de s’expliquer. Elle se sentit même obligée de s’excuser d’avoir était discrète. Mais elle n’était vraiment pas du genre à hurler le récit de sa vie, surtout avec cette vie… Non plutôt à être la fille transparente qu’on oublie. Tout pour éviter les ennuis.

-« Je ne voulais pas… inquiéter ou ennuyer… elle a eut un accident de bus… il y a quelque jour… elle a eut des brulures et des fractures. C’est en passe de guérison maintenant. »

Elle se voulait rassurante. Mais impossible de minimiser sans mentir. Alors dans ces cas là mieux vaux être simple. Car si Virginie avait un défaut c’était bien de ne pas savoir faire la comédie. Elle était selon l’expression un livre ouvert. Ce qui ne l’aidait pas.

Miss Lemington aussi n’aimait pas parler d’elle. Au moins il ne s’agissait que d’une visite médicale. La jeune élève en fut soulagée. Personne ne devrait subir ce que sa « famille » vivait ces derniers jours. Elle ne le souhaiterait même pas à son pire ennemi. Si elle était capable d’en avoir un. Enfin… elle lui sourit timidement comme pour la remercier de ses efforts. Et en même temps lui faire comprendre que tout irait bien.

-« Je l’espère pour vous Miss. »

La petite mutante savait bien qu’entre prof et élève une certaine distance était nécessaire. Elle appréciait cela. Une manière de ne pas mélanger les choses. Aussi n’insista t-elle pas. D’ailleurs la conversation dérivait déjà vers l’homme d’en face. Il s’appelait donc Nathaniel… un beau prénom.

Pendant tout cet échange Virginie avait sentit la présence de cet autre. Elle savait qu’il avait écouté. Elle l’observa de sa place sentant sa timidité revenir de force devant ce regard étrange. A quoi pensait-il au juste en écrivant sans cesse ? Voila sa première question lorsqu’elle croisa ce regard justement.

Et il prit la peine de lui parler. C’était étonnant. Et malgré son pressentiment elle entendit une voix calme et douce. Il lui parla avec gentillesse. Elle l’écouta en silence acquiesçant de la tête à certains de ses propos. Il connaissait son métier ça.

Pourtant il y avait quelque chose de dérangeant dans tout ça. Comment pouvait-il suggérer autant d’idée sur sa vie sans la connaître. Elle n’en revenait pas. Il lui semblait beaucoup plus humain tout d’un coup… Elle en ressentit même une pointe de culpabilité. C’était elle encore une foi emportée dans ses angoisses ?

-« Merci Monsieur… mais j’ai ce qu’il faut ici… »

Elle lui désigna sa bouteille. Puis il parla de nouveau à Sam et elle écouta d’une oreille. Un coup d’œil à l’horloge. Ca ne devrait plus être très long. Les aller-retours ne cessaient pas. Les bruits assourdissants non plus. On devenait vite saoule de ce lieu maudit. Virginie pencha un instant la tête en arrière pour chasser ses mauvaises ondes. Elle n’aimait pas être là.

Un infirmière passa devant yeux avec un lit roulant ou était allongée une jeune femme. Elle avait le teint pale et les yeux vitreux. Virginie eut un sursaut et détourna les yeux aussi vite que l’éclair. Mon dieu ! Elle devait avoir son âge. Sa gorge s’assécha un peu plus.

Elle attrapa sa bouteille une nouvelle fois. Presque vide. Zut. Elle serra les dents. Et leva un regard confus vers l'homme.

-« Finalement je crois que vous aviez raison. »

D’un mouvement fluide la jeune fille se leva et chercha du regard une fontaine ou quelque chose d’autre.
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptySam 1 Aoû 2009 - 11:08

La jeune femme sentit le malaise de Virginie bien avant qu'elle ne prenne la parole pour tenter de se justifier. Même en voulait bien faire... aider les autres... se montrer réellement compatissante... Elle soupira. Dans le domaine des relations humaines, Samarah ne serait jamais douée. Les sentiments restaient quelque chose d'étrange à ses yeux. Du moins, dans certains cas. Aussi avait-elle enfoui les siens au plus profond de ses tourments. Là où personne ne songerait à aller les chercher. C'est pourquoi, elle préférait également la plupart du temps, rester seule. Agir dans l'ombre. Rendre ses comptes sans que personne ne le sache. Ne laissant aucune trace de son passage derrière elle. Malheureusement, ce n'était pas toujours possible...

Elle avait souhaité que sa visite à l'hôpital ne soit connue de personne et elle y avait rencontré Virginie, une de ses élèves. Loi de vexation universelle quand tu nous tiens… Bien sûr, elle la savait discrète et elle n'irait certainement pas crier sur tous les toits qu'elle avait aperçu la mutante à l'hôpital en rentrant. Mais un jour, cela finirait par se savoir. Enfin, elle avisera au moment venu. Pour l’heure, ses problèmes ne regardaient qu’elle-même. Et personne d’autre. Quand Virginie lui parla de sa mère, Samarah tenta, tant bien que mal de la rassurer. Car même si Virginie tentait de relativiser les choses, l’accident en question semblait néanmoins avoir été important. Elle avait d’ailleurs un moyen incontournable de le savoir, mais elle ne l’utilisa pas. A force d’observer les gens, on apprenait à décoder chez certains plus facilement que d’autres leur attitude et ce qu’ils ressentaient. Virginie était de ceux-là

"Ne t’en fais, je suis sûre qu’elle s’en remettra. C’est un bon hôpital et les médecins savent ce qu’ils font"

Du moins, l’espérait-elle vivement pour oser se confier à l’un deux d’un moment à l’autre. A son tour Virginie lui souhaita bonne chance et Samarah lui lança un sourire qu’elle voulut apaisant. Si pas pour elle, au moins pour la jeune fille. Il ne fallait pas qu’elle s’inquiète inutilement. Non, vraiment. Ses problèmes ne regardaient pas les autres. C’était sa vie… avec ses douleurs. Elle devait y faire face seule.

De son côté Nathaniel ne semblait pas avoir perdu une miette de la conversation lorsqu’il prit la parole à son tour pour… proposer de l’aide à Virginie ? Samarah lui lança un coup d’œil suspect. Malgré ses apparentes bonnes attentions, ses soupçons à son égard ne s’étaient pas encore tout à fait envolés. Cet homme était… trop gentil pour être réellement ce qu’il prétendait. Mais elle se contenta de lui répondre

"Mon rendez-vous est assez important, oui… Je vais donc l’attendre encore un peu. En fait, je ne suis pas pressée. C’est juste que… je n’aime pas attendre"

Et ceux qui la connaissaient en savait quelque chose ! S’il y avait bien une chose –parmi d’autres, certes- qu’elle ne supportait pas, c’était de devoir attendre un retardataire avant de partir en mission ! A la question indirecte dont il se fit la réponse tout seul, la mutante se contenta de sourire. Il y avait effectivement peu de chance pour qu’elle ne veuille sciemment recroiser cet individu si elle devait revenir le lendemain. Virginie se mit en quête d’eau et Samarah la regarda s’éloigner quelques instants puis il y eu du mouvement devant elle. Une porte à l’entrée de la salle d’attente s’ouvrit et une femme apparut dans l’encadrure. Pas beaucoup plus grande que Samarah, elle avait la peau couleur caramel et des cheveux noirs qui lui arrivaient aux épaules. Quant à ses yeux bruns, ils abritaient encore ce que beaucoup avaient déjà perdu dans ce monde. De l’humilité et de la tolérance. D’un regard, elle balaya la salle avant de demander tout haut

« Mademoiselle McLahan ? »

Sur son siège, Samarah sursauta légèrement avant d’avoir un bref sourire. Elle avait donné le nom de sa mère lorsqu’elle avait pris rendez-vous. Là encore, dans le but de brouiller les pistes. Elle ne parlait jamais de ses parents, morts et enterrés depuis bientôt 35 ans. Les chances de la démasquer avec ce nom paraissaient donc minimes. Elle se leva et adressa une dernière fois la parole à Nathaniel

"Eh bien, on dirait que c’est mon tour. Je vous abandonne donc ici, Nathaniel. Et qui sait… peut-être que nos routes se croiseront encore. Seul l’avenir nous le dira"

Tandis qu’elle s’approchait du Dr Velasquez, elle passa à hauteur de Virginie et lui posa une main sur l’épaule avant de lui murmurer

"Courage ! N’hésite pas à en parler, si ce n’est pas à moi au moins à quelqu’un d’autre de la maison…"

Samarah savait qu’elle n’était pas la confidente idéale –non, mais vous vous verriez raconter vos petits problèmes à un Cerbère ?- mais elle n’ignorait pas en revanche que d’autres avaient ce don au sein de l’Institut. Comme Camille par exemple, qui était douée d’une patience qu’elle doutait atteindre un jour. Puis, comme prise d’une culpabilité soudaine de l’abandonner seule avec Nathaniel dans la salle, elle lui adressa un dernier message. Télépathique cette fois.

*Si jamais ce Nathaniel se comporte d’une façon étrange avec toi, n’hésite pas à crier. Même dans ta tête. Je l’entendrai…*

Et elle se présenta devant le Dr Velasquez. Celle-ci l’accueillit d’une poignée de main chaleureuse et les deux jeunes femmes disparurent à l’intérieur de son cabinet. Pour Samarah, l’heure de vérité avait sonné…
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyDim 9 Aoû 2009 - 20:41

« J’ai vu des visages, tellement de visages, marqués et bouleversés, d’aucun ne connaissait une quelconque paix. Je crois que la sérénité ne fait pas partie des éléments essentiels à la composition de l’humanité, c’est triste quelque part, de voir les gens qui pourchassent le bonheur tout en sachant qu’ils ne le posséderont jamais ou encore de manière éphémère. Nous sommes des empoisonneurs, nous pourrissons ce qui pourrait nous rendre heureux car nous ne voulons pas l’être. Je combats cette envie auto destructrice chez les autres, je suis le guide et l’ami sur la voie du bonheur, j’agis dans l’ombre et ne me vante de rien. Mais je le fais malgré moi, ma volonté première n’est pas de les aider, j’ai juste faim et cela leur profite par la même occasion. Je ne suis pas un héros, juste un bienfaiteur affamé. »
Réécriture du livre de Rogers Brams, La servitude par le bonheur

« Et elle s’en allait, avec à peine un demi regard pour nous, si un, pour Virginie. C’est cela la nature de la monstruosité en fait, ne pas pouvoir être arrêté, écraser les personnes sur notre chemin car on ne les a pas vu, foncer droit devant comme un boulet de canon, sans vouloir stopper son élan et s’interroger sur le pourquoi de cette course effrénée. Sam est un monstre aussi, je ne la juge pas sur ses actions, je ne les connais pas, ni sur ses désirs les plus noirs, je les ignore également, je la juge sur sa manière d’être. Virginie semble la respecter, pourquoi ? Par peur ? Par intérêt ? Par fascination ? Sam, pour ce que j’en ai vu, n’est pas de ceux à s’attacher les autres par pur sentiment. On n’aime pas Sam, on la fuit, on la désire, on aspire à la connaître, mais on ne l’aime pas. Comment espérer le faire ? Elle ne se dérobe pas au contraire, elle affronte, elle est droite et glaciale et la personne qui chercherait à accéder à son cœur devra vaincre cet étrange dragon, ce gardien d’un tombeau profond et immense d’espoirs et de sanglots enterrés. Comme Dante, j’ai vu l’enfer, je le vois régulièrement ici, bien qu’il ne m’est jamais apparu aussi distinctement que dans Sam. Et à l’inverse il y a Virginie. C’est un ange écorché, si le malheur pouvait se mériter, elle serait épargnée, mais ce n’est pas le cas. Voir cette petite chose ensanglantée alors que d’autres à coté devrait subir pire, ça remue les tripes, même moi je sens comme un petite bouillonnement dans mes intestins, comme si une force supérieur me sommait de la venger. Elle est l’agneau qu’on pleure une fois que le loup est passé, et sans le vouloir elle est la source de bien des maux, si l’innocence n’était pas souillée, on ne chercherait à brailler justice pour la reconquérir. »


Elle était partie, avait salué la jeune fille avec ce qu’on pourrait rattacher à de l’affection, puis avait lâché à Nathaniel le genre de phrases polies qu’on sort aux gens que l’on sait que l’on ne reverra pas. Puis elle ne fut plus là, un courant d’air plus tard, une porte se referma sur elle et sur le docteur Velasquez. Nathaniel se tourna vers Virginie et lui sourit doucement :

- Bon et bien voilà, souhaitez vous toujours votre verre d’eau ? Le distributeur est près d’un des murs du fond, voulez vous que je vous y emmène ou pensez vous pouvoir le trouver seul ? Sinon si vous n’avez plus besoin de moi, je vais vous laissez, j’ai déjà raté mon train, il faut que je me dépêche si je dois prendre le suivant.

Et n’attend pas la réponse de Virginie, il lui tendit une main à priori innocente mais dont les muscles se crispaient subtilement tant l’attente devenait difficile à contenir.
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Virginie Parish

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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyMar 11 Aoû 2009 - 20:24

Elle acquiesça aux paroles réconfortantes de son enseignante. Oui les médecins savaient ce qu’ils faisaient. Normalement. Cela ne l’empêchait pas de les trouver inquiétant à parler en thermes barbares. Tout pour embrouiller les esprits et se faire mousser pour leur savoir. Un jugement dur mais qui lui venait de plusieurs mésaventures.

Elle fut rassurée de voir Miss Lemington rester un peu plus longtemps. Elle la remercia d’un sourire. Surtout que oui elle le savait, cette dame n’était pas dès plus patiente. Tout l’institut connaissait plus ou moins les tempéraments des adultes. Et certains étaient plus intimidants que d’autres. Elle eut une pensée vers son premier entrainement drôle d'expérience.

Elle partit d'elle même en chasse de cette eau. Elle abandonna rapidement. Un lieu devenait familier quand on le côtoyait quotidiennement. Mais il devenait inconnu avec l'angoisse. Quand la gamine revint bredouille avec un air ailleurs, son aînée était debout. Elle la regarda un instant puis la jolie jeune femme qui se dessinait dans l’encadrement de la porte. Bien. Elle allait donc avoir son rendez vous. C’était au moins ça ! Et elle retint son mouvement de recule en sentant la main amie. Parce que Sam ne lui voulait que du bien.

"Courage ! N’hésite pas à en parler, si ce n’est pas à moi au moins à quelqu’un d’autre de la maison…"

Ses yeux blues lui répondirent avant de la laisser partir. Elle fit un pas vers son siège avant d’entendre un nouveau conseil. Mais le support qu’il utilisa la déstabilisa. Bien qu’elle savait que la télépathie était de mise, la mutante n’en était pas encore à la prendre pour une méthode classique de communiquer. Elle cacha au mieux sa surprise.

*Si jamais ce Nathaniel se comporte d’une façon étrange avec toi, n’hésite pas à crier. Même dans ta tête. Je l’entendrai…*

Elle prit donc un temps là ou elle était. Elle prit le temps pour ne pas se tromper sur la manière d’agir. Elle se concentra sur ses pensées. Elle chassa tout le reste, les angoisses, questions qui se mouvaient en permanence dans son crâne. Un calme éphémère s'installa pour une réponse simple et pleine de confiance.

*Merci *

Assise de nouveau elle vérifia que personne ne l’appelait dans le couloir. Le temps passait si lentement parfois. En retenant un soupire la jeune fille croisa les jambes sous sa chaise et repoussa son sac à sa droite. L’infirmier la regarda et elle essaya de sourire. Quoi que la mise en garde de son allier la taraudait fortement. Son intuition était donc un peu justifiée ?

-Bon et bien voilà, souhaitez vous toujours votre verre d’eau ? Le distributeur est près d’un des murs du fond, voulez vous que je vous y emmène ou pensez vous pouvoir le trouver seul ? Sinon si vous n’avez plus besoin de moi, je vais vous laissez, j’ai déjà raté mon train, il faut que je me dépêche si je dois prendre le suivant.

Virginie le regarda ne sachant comment lui permettre de prendre congé. Autant aller au plus simple, au plus efficace. Donc elle se leva à son tour et plus polie que sincère lui tendit une main fine et apparemment vulnérable. Il voulait évidement partir. Elle fit donc en sorte de lui facilité les choses... comme toujours. D'une voix sans déraillement et un regard respectueux elle répondit doucement.

-« Ne vous embêtez plus monsieur… navrée de vous avoir retardée. »

Sa phrase s’acheva dans un souffle pourquoi se sentait elle si mal à l’aise à ce contact ?
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyVen 14 Aoû 2009 - 0:55

Malaise justifié.
L’étreinte entre les deux mains se raffermit, l’une légère et douce, l’autre plus rustre mais également empreint d’une certaine délicatesse. Son sourire ne quitta pas les lèvres de Nathaniel, il s’accrut même lorsqu’il vit l’éclat de vivacité vaciller momentanément des yeux de Virginie.

- J’espère sincèrement…
Ses tentacules empathiques s’étaient déployés dans le corps tout entier de Virginie, happant en premier lieu les petites meurtrissures à peine perçues par l’esprit de la jeune fille.
…que votre mère…
Puis ils s’étaient attaqués à quelque chose de beaucoup plus vaste, tout ce stress et cette tension présente furent également balayés, absorbés et digérés.
…quelques soient ses erreurs…
Le passé de Virginie s’écoula, les souvenirs qui relevaient de l’humiliation ou du malheur se ternirent comme une photographie que l’on regarde sans éprouver aucune émotion en les voyant.
…qu’elle se remette très rapidement…
La tristesse d’une fille, chagrins adolescents, pleurs enfantins, cris du nouveau né.
…et j’espère pour vous un complet bonheur par la suite.
Ce fut fait, les appendices étrangers se retirèrent de la jeune fille. Cette dernière était de nouveau seule avec elle-même, son moi-intérieur se résumait désormais à des échecs qui ne conservaient aucune saveur, dont les leçons furent oubliées, les erreurs futures seront le produit de fautes déjà commises par le passé mais qui furent effacées de l’esprit de Virginie par Nathaniel. Comment tirer un enseignement de quelque chose qui nous laisse froid ? Un iceberg, un glaçon d’un blanc immaculé, une page vierge de toute égratignure, Virginie.
Il n’y aurait pas de deuil si sa mère venait à mourir, cette possibilité n’existait plus, il n’y avait que du vide là où autrefois s’enlacées les douleurs connues ou secrètes de la jeune fille.
Nathaniel n’avait encore une fois rien perçu de ce qu’il dévorait, des images floues, des odeurs rances, des bruits inaudibles, il avait été sourd et aveugle, comme il le fut toujours dans ces moments là, l’origine de son inhumanité, il ne voyait rien et écrasait tout, comme Sam.


- Vous pouvez me lâcher maintenant vous savez ?, murmura le jeune homme en se libérant de l’étreinte de Virginie. Au revoir et peut-être à bientôt.

Il soignait ses départs, c’était une manière théâtrale de signifier que l’absence qui suivait sa sortie était comme l’annonce d’une fin de spectacle. S’il n’était pas sur scène, le monde n’existait pas. Il partit, effleura des épaules quelques personnes, franchit les portes automatiques, sans jamais regarder en arrière, comme Sam. Ensuite il longea le bâtiment, traversa la rue, se retrouva face à une bouche de métro, descendit les escaliers et parvint à sauter dans le train qui le ramenait chez lui. Ainsi, il fuyait les conséquences de son addiction, car il ne laissait même pas le temps à sa victime (mais était-ce vraiment des victimes ?) de reprendre ses esprits. Il écrirait beaucoup ce soir, sur cette Sam si fascinante, et sur Virginie. Il écrirait dans un calepin, carnet où il marquait tous les noms des personnes lui ayant servit de réservoir à émotions. En feuilletant les pages, on pouvait constater plus de deux cent prénoms ou noms, et il semblerait que cet agenda soit le tome trois d’une très longue série.



(P.S: Je pense que tu peux écrire ta réaction, et j'ignore si Sam continuera le Rp avec toi. Enfin pour ma part, sujet clos!)
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyVen 14 Aoû 2009 - 17:15

Le regard bleu ne quittait pas ce visage gracieux mais inquiétant. Derrière ce sourire Virginie devinait qu’autre chose se cachait dangereusement dissimulé. La compassion n’était pas la seule compagne de ce geste de son interlocuteur. Non. Autre chose, bien autre chose guidait l’infirmier. Pourtant la mutante ne ressentit pas le besoin de s’en alarmer. Ce contacte ne lui procurait, en vérité, aucune douleur.

Et c’est cette absence de sensation qui bouscula son corps avant son esprit. Sans s’en rendre compte la jeune fille serra sa main étrangère avec hargne alors qu’aucune pensée malveillante ne l’assaillait. Là debout elle n’osait parler, ou même cligner des yeux, subjuguée malgré elle. Et malgré le signal s’alarme de sa chaire.

Pour le moment elle ne pouvait se concentrer que sur une émotion, cette émotion. Non, plutôt cette disparition de l’émotion elle même. Que lui arrivait-elle ? A mesure des secondes, ses angoisses s’éloignaient. Mais, bizarrement, ce n’étaient pas vers sa réserve secrète qu’elles fuyaient toutes. Vers la prison inconsciente qu’elle avait érigée avec les épreuves.

Non. Toutes sortaient de son esprit en même temps que de son cœur. Pour aller ou ? C’était comme si une force invisible impalpable les chassait. Et quelle force ? C’était incompréhensible. Impossible. Et la sienne, cette résistance innée, n’avait aucun pouvoir contre ces assaillants efficaces. Elle était relayée au rang de spectatrice coléreuse, alors que ses muscles se contractaient en silence.

Annihilation. D’abord la simple tentions que créait, chez elle, ce lieu cette situation. L’hôpital lui devint aussi intimident que le parc qu’elle parcourait avec joie. Puis ce fut le tour de son inquiétude faite fille pour sa mère, sa génitrice. L’idée même, de cette femme dans la souffrance, lui faisait autant d’effet que d’apprendre la fin d’un roman insipide.

Le plus formidable restait la disparition de tout ce qui pouvait lui sembler malheureux dans ces dix-sept années de vie. Des moqueries enfantines, aux désillusions de petite fille, jusqu’à la lucidité d’une jeune fille. Que jamais elle ne conviendrait à ses parents. Que jamais elle ne serait assez éclatante ou confiante pour arriver à attirer un regard. Que jamais elle ne s’aimerait assez pour pouvoir être aimé en retour. Tout ça, avec les mots de Nathaniel s’effaçait sans qu’elle ne puisse l’arrêter.

Virginie comprit intuitivement qu’elle était entrain de subir l’influence de cet autre. Il était donc encore plus différent qu’elle ne l’avait craint. Sans savoir réellement pourquoi sentir toutes ses hantises mourir, sans son accord, la désarçonna plus que la rassura. Elle avait toujours rêvé de s’en débarrasser oui. Mais maintenant elle se sentait dangereusement vide.

Alors que les nettoyeurs se retirait, elle, la mutante prit la mesure du gouffre au-dessus du quel ils l’abandonnaient. Elle ne pouvait bouger, ou même penser, réellement à ce qui venait de lui arriver. Elle était seule, horriblement, abominable seule. Et ou qu’elle amenait son esprit elle ne percevait qu’images, sensations, débarrasser de leur force. Qu’avait il fait ?

Etait-il devenu le réceptacle de tout ce qui avait construit sa vie ? Sa voix était calme encore. Il lui parlait. Que disait-il ? Le contacte physique fut rompu. La main de Virginie ne bougea pas d’un pouce. Son regard irradiait désormais d’indifférence. Pour combien de temps ? Elle le vit partir sans plus avoir à réagir. La réalité lui sautait à la gorge sans parvenir à l’agresser. Tout lui parvenait de manière dissolue.

Les cris ne l’effrayaient pas, pas plus que les larmes ou le rouge. Un patient un peu plus loin l’étudiait avec un air amusé. De quoi avait-elle l’air ici plantée en pleins milieu de cette salle d’attente ? Une enveloppe vulnérable qu’aucune mutation n’avait put protéger. Virginie venait de subir la seule attaque contre laquelle elle resterait mortelle. Mais l’avait-elle vraiment comprit ?

La femme à l’accueilli en la voyant passer lui assura que ce ne serait plus très long. Trop tard. Nathaniel l’avait momentanément guérie de toutes ces culpabilités inutiles. Alors elle en profiterait jusqu’à plus soif. L’infermière essaya de la retenir encore un peu. Elle essaya. Virginie avançait déjà vers la sortie, un sourire délicieusement tranquille au visage. La vie vierge de tout affront la gamine marcha vers n’importe quelle destination. Tandis que sa mère revenait vers sa chambre.


(PS: Sam à toi de voir ce que tu veux faire. ^^)
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MessageSujet: Re: [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) [RP] Les aléas du tube à essai (terminé) EmptyDim 6 Sep 2009 - 1:12

Le docteur l’invita à s’asseoir et la mutante s’exécuta en silence. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentit vulnérable. Le docteur Velasquez ne représentait certes pas un grand danger pour la jeune femme. Hélas, on n’explosait pas un diagnostic à coup d’ondes mentales destructrices. Toute la puissance dont Samarah pouvait disposer lui serait parfaitement inutile dans ce cabinet médical. La mutante devrait simplement accepter son sort…

Le docteur Velasquez s’installa à son tour. Son sourire se voulait sans doute rassurant mais Samarah n’y prêta pas plus d’attention. Son esprit était bien trop occupé, tourmenté par un tourbillon de questions qui trouveraient enfin leurs réponses d’ici quelques minutes. Du moins l’espérait-elle.

"C’est la première fois que vous venez en consultation chez moi, il me semble ?"

La mutante confirma en silence. La femme médecin pianota un instant sur son clavier. Si elle connaissait la véritable identité de sa patiente, pour l’instant, elle n’en laissa rien paraître. En face d’elle, Samarah gardait toujours le silence. Le nœud d’angoisse quelque part dans son estomac se resserrait. Beaucoup auraient sûrement été surpris de la voir ainsi, à peine l’ombre de sa personnalité pourtant si menaçante d’ordinaire. Ses ennemis en profiteraient pour l’abattre sur le champ. Cette pensée lui arracha un mince sourire. Maigre consolation. Ses amis, tenteraient peut-être de la soutenir. Mais Samarah refusait qu’on s’apitoie sur son sort. Il y avait plus grave encore, bien plus grave. Elle avait décidé de porter le poids de ses problèmes, seule. Et personne ne pourrait lui enlever cette conviction, solidement ancrée dans sa tête de mule, il fallait bien le reconnaître.

Finalement, le Cerbère inspira doucement avant de prendre la parole. Son regard sombre posé sur la femme médecin ne manquait pourtant pas d’assurance.

"J’ai fait parvenir à l’hôpital des prélèvements effectués par une équipe médicale spécialisée. Afin d’avoir… une analyse définitive. Une sorte de confirmation…"

D’équipe spécialisée, il s’agissait en fait de celle de l’Institut. Dont elle avait promis d’écarteler les neurones un par un si jamais l’un deux trahissait le secret médical. Car la mutante ne savait pas pratiquer tous les examens médicaux sur elle, seule. Et encore moins en diagnostiquer les résultats. Elle n’était hélas pas médecin. Le docteur Velasquez fouilla encore quelques instants sur son ordinateur, puis ouvrit un dossier. Elle le fouilla quelques minutes avant de confirmer.

"En effet, le labo a effectué une analyse de vos échantillons. Vos résultats sont hélas positifs. Vos échographies le confirment également."

Sur le coup, Samarah ne réagit pas. Mais, au fond d’elle quelque chose se brisa, définitivement. Le dernier espoir sans doute, la dernière chance mais… non. Elle ne le serait jamais. La mutante était réellement maudite. Elle s’y attendait, mais cela faisait néanmoins un choc d’avoir la confirmation que vous n’étiez pas tout à fait normale… S’efforçant de garder un certain contrôle – ce n’était pas le moment de se laisser aller, d’exprimer publiquement un refoulement trop longtemps contenu-, elle posa son regard sombre sur la femme médecin. La mutante était certaine qu’elle pouvait ressentir son désarroi… sa peine. Entre femmes… il y avait certaines choses qui se comprenaient

"Y a-t-il une solution ?"

La médecine faisait tant de progrès en si peu de temps, alors pourquoi toute cette science ne pourrait-elle pas l’aider ? Le docteur Velasquez eut un sourire désolé. Oui, il y avait peut-être des solutions. Mais l’une en était encore au stade d’expérimentation, quant à l’autre, elle avait toujours été délicate… Samarah l’écouta en silence tandis qu’elle expliquait des alternatives possibles. Elle s’opposa vivement à la première même si celle-ci promettait la moindre petite chance de réussite. Il n’était pas question qu’elle abandonne ce pourquoi elle avait toujours lutté. Quant à la seconde… il manquait un élément essentiel à l’équation pour la mettre en œuvre. La mutante vit fondre ses derniers recours. Elle encaissa. Au moins pour le moment. Pour la circonstance.

"Pensez-vous que cela peut-être lié à… "


Parler d’elle à une inconnue ne se révélait pas évident du tout. Elle n’avait pas envie de trop en dire.

"… mes troubles de l’humeur ?"
se contenta-t-elle à dire

Samarah avait soudain l’impression de ne plus respirer. C’était la première fois qu’elle osait aborder ce sujet ouvertement avec quelqu’un. Une inconnue, qui plus est. Cela faisait plusieurs années maintenant que la mutante se savait instable… psychologiquement. Mais elle en parlait rarement. A vrai dire, jamais elle n’évoquait le sujet et ceux qui l’entouraient semblaient trop la craindre pour en parler avec elle. En fait, elle tirait partie d’un effet particulier de sa maladie pour justifier son état lors de ses pics négatifs. De nature mélancolique, lorsqu’elle plongeait dans une phase dépressive, cette mélancolie s’accentuait encore. Et en apparence, son état ne se trouvait pas vraiment changé. En apparence seulement… Car à l’intérieur, une tourmente indescriptible plongeait alors la mutante dans un état proche d’une personne shizoïde. Le docteur Velasquez sembla réfléchir un instant.

"Hum… C’est difficile à dire. Il est possible en effet que votre dysthymie soit une conséquence de votre… état. Mais ce n’est pas certain. D’après votre dossier, vos troubles psychologiques sont assez anciens. Avez-vous tenté un traitement ? Vous savez qu’il existe des séances d’écoute en groupe ?"

La mutante hocha la tête en guise d’affirmation.

"Je suis un traitement médicamenteux périodique, malgré son aversion pour ces substances susceptibles de lui faire perdre les pédales, elle était obligée d’en prendre de temps en temps, au moins pour se calmer et éviter de plonger trop bas, mais je n’ai pas la moindre envie de déballer mes problèmes en public. Ça ne m’intéresse pas !"

La femme médecin ne perçut pas le message, à peine menaçant et elle insista

"Vous avez tord, cela vous aiderait sûrement… Parler soulage, vous savez"


Samarah ne répondit rien. Evidement que cette femme avait raison, mais elle ne l’admettrait jamais. Soudain, elle se rappela qu’elle avait promis d’être attentive à Virginie. Avec ces révélations, elle avait faillit et fait preuve de négligence. Malgré le flot d’émotions diverses qui la submergeait petit à petit, Samarah parvint à sonder rapidement les lieux. Elle repéra sans mal l’empreinte mentale de l’adolescente, légère et solide comme le diamant. Ses pensées, défilaient calmes et tranquilles. Si Samarah avait pu à cet instant être en pleine possession de ses moyens, peut-être aurait-elle remarqué que ses pensées étaient justement trop calmes, uniformes, comme si elles suivaient une direction imposée. D’habitude, les pensées se propageaient dans un flot sauvage et incertain. Mais la mutante n’était plus vraiment dans son état normal. Elle nota simplement que Virginie semblait calme et qu’elle ne l’appelait pas. Elle interrompit son investigation mentale –qu’elle avait effectuée en toute discrétion- et reporta son attention sur le docteur Velasquez.

"… vous portez un poids important sur vos épaules, Miss Lemington, mais vous feriez bien de vous reposer aussi de temps en temps. Ca ne sera que vous êtes bénéfique"


Samarah n’écouta sa recommandation qu’à moitié. Elle n’avait pas cillé à l’évocation de son véritable nom. Son subterfuge ne l’avait pas trompée. La femme médecin l’avait donc reconnue… Cela ne l’enchantait pas vraiment mais elle aussi devait s’en tenir au secret médical. La mutante se releva péniblement et plongea son regard brun dans celui du docteur

"Au moins… on dirait que la nature fait bien les choses…"


Elle eut un sourire triste. Son identité dévoilée, son interlocutrice comprendrait sûrement son allusion. D’ailleurs, elle ne trouva rien à lui répondre. Elle lui lança seulement un regard encourageant et une main compatissante avant de la reconduire vers la porte de son cabinet.

"Je suis médecin, rien ne sortira de ces murs… Vous pouvez me faire confiance, de plus, je n’ai jamais fait de différence entre mes patients. N’hésitez pas à revenir si vous en avez besoin"

Samarah la remercia poliment, en sachant qu’elle n’en ferait probablement rien. Elle venait d’avoir sa dose de fréquentation hospitalière pour les dix prochaines années. Puis, elle sortit. Un coup d’œil dans la salle l’informa que Nathaniel et Virginie avaient disparu. C’était mieux ainsi. Elle ne se sentait pas la force d’affronter qui que ce soit pour le moment. Elle quitta l’hôpital aussi discrètement qu’elle y était entrée, le cœur lourd et la mutante se fondit rapidement dans les rues londoniennes.
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