Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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Suivie de près par Vanessa, Maria trottinait dans les couloirs vides de la Confrérie Moderne. Un sourire aux lèvres, elle se mettait dans la peau d'un conquérant victorieux paradant dans la capitale du pays annexé. "_ Les indices DEFCON -DEFense CONdition- représentent les différents paliers d’alerte, expliquait-elle à la prostituée sur un ton professoral, ils sont au nombre de cinq et traduisent le niveau de sécurité auquel est soumis l'ensemble de la Confrérie Moderne. En DEFCON 5 -niveau d'alerte le plus bas- les activités entre ces murs ne diffèrent en rien de celles d’une école standard. En dessous de DEFCON 3, le bâtiment s’apparente plus à une base militaire."
Elles entrèrent dans le hall. Sans s'arrêter de marcher, la russe sortit son portable et alluma l'écran. "_ Henri ? fit-elle au visage grave qui venait d'y apparaître, j'aimerais que tu me rendes un petit service."
Le télépathe de la Confrérie fronça les sourcils : "_ Je t'écoute, Maria."
"_ Il y a un Lotus M250 blanche garée dans la cour, pourrais-tu la rentrer au hangar, s'il te plait ?"
Le visage d'Henri s'illumina, tout signe extérieur de méfiance venait de s'évaporer à l'instant : "_ Une Lotus M250 ? Avec plaisir ! Ça, c'est le genre d'ordre que j'aime recevoir !"
Maria ferma la communication... Pour se rendre compte que Twikjeya lui avait laissé un message vocal. Elle porta l'appareil à son oreille. La réception n’était pas terrible, elle s’arrêta net au milieu d'un couloir pour mieux entendre la petite voix de sa consœur. Bon… La situation s'avérait peut-être encore plus sérieuse que prévu. Ronchonnant, elle raccrocha et accéléra le pas.
Une moue perplexe sur les lèvres, elle entra dans la salle de contrôle à l’instant même où Terry demandait des explications et jeta un coup d'œil circulaire à la pièce. Gray était assis à la table, un ordinateur sur les genoux, un verre de cocktail à portée de main. Comme à l'accoutumée, il paraissait être totalement insensible à toute forme de stress ou d'inquiétude. Depuis l'échange houleux lors du débriefing du naufrage, les discussions entre Daniel et Maria s’étaient résumées à de simples « bonjours – aux revoirs » complètement surgelés. Elle lui accorda tout de même un hochement de tête silencieux en guise de salut.
Albenco était là également. Il ne transpirait pas la forme olympique… Depuis l'arrivée de Nathaniel à la Confrérie Moderne, avec -pour lui- la surcharge de boulot à l’infirmerie, avec -pour elle- les tensions internes qui l'avaient fait préférer les missions à l'extérieur, Maria et lui n’avaient guère eu d’occasions de se retrouver seuls pour discuter un peu. La russe se promit de remédier à cette situation une fois toute cette histoire terminée. Après tout, l'infirmier restait l'une des seules personnes ici -avec Tousled- sur laquelle elle pensait pouvoir compter. Elle le gratifia d'un petit clin d’œil épicé d’un sourire complice. "_ En fait, nous sommes même passé en DEFCON 3, Terry, fit-elle en s’approchant de la table de réunion, si je ne l’ai pas annoncé aux élèves c’est pour éviter la panique générale et les laisser croire qu’il ne s’agit que d’un exercice de routine de plus."
N’entendant pas la porte se fermer derrière elle, elle se retourna, l’air intrigué. "_ Vanessa ? Demanda-t-elle à haute voix, qu’est-ce que tu attends ? Entre, ne sois pas timide !"
Répondant au feu vert, Tousled franchit enfin l'encadrement de la porte, lentement, langoureusement... Un vent d'érotisme souffla dans la salle de contrôle... Vent qui n'eut d'autre effet sur Maria que de lui soutirer un demi-sourire... Vanessa, espèce de poseuse !
La russe fit le tour de la table et, avec tout le naturel possible, alla s'installer dans le fauteuil normalement réservé au patron. Imitant Gray, elle croisa les chevilles sur la table et attrapa la balle anti-stress de Kenjiss pour jouer avec. "_ Le boss a disparu, lança-t-elle à ses confrères sans préambule, vous le saviez tous sûrement, le patron s’était accordé quelques jours de vacances avec son inferior chérie..."
Elle jeta un coup d'œil à Nathaniel et Tousled... Bon, ça c'était fait : ils étaient tous deux au parfum maintenant ! De toute façon, la gravité de la situation ne laissait guère de possibilités. "_ ... et avait programmé son retour pour avant-hier. Or, vous connaissez tous sa ponctualité maladive... Le jet au bord duquel il était parti est bien revenu à l'heure… Mais vide et en pilote automatique… Sans Kenjiss ni sa moto."
Elle lança en l'air la boule en mousse, le temps que ses auditeurs digèrent ces informations, puis reprit : "_ Twikjeya, inquiète, s'est envolée sur-le-champ pour Londres afin d'y retrouver Juliette... qui, apparemment, n'a plus eu de nouvelles de son Roméo depuis quatre jours."
Un sourire, un nouveau lancer, une nouvelle seconde de pause. "_ Si vous ajoutez à cela que Samarah Lemington ne donne plus, non plus, de signe de vie depuis quatre jours, vous aurez le tableau complet de la situation : Les deux plus grandes organisations mutantes de la Terre viennent d'être décapitées !"
Elle reposa la balle en mousse sur la table et demanda ironiquement : "_ Alors ? Devons-nous nous inquiéter ? Pensez-vous que cela vaille la peine de se mettre sur le pied de guerre en DEFCON 2 ?"
Daniel Gray
Type Gamma
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Mer 30 Juin 2010 - 17:26
Albenco eut à peine droit au même geste de politesse. Il faut dire que Mister Gray découvrait l’article du London Inquirer, datant exactement d’un mois. Un petit ricanement accueillit la petite bombe que lancée John. Depuis qu’il l’avait interrogé, concernant l’attaque du cercle au-dessus de l’atlantique, les verres se multipliaient. Ils avaient le même goùt du scandale tout les deux. Et grâce à lui en un coup de fil toute la Confrérie pouvait être prise d’assaut. Jolie petite arme.
"Que se passe-t-il exactement ici ? Pourquoi avoir déclenché le DEFCON 4 ?
-« On ne sait pas encore Terry. Du calme. Assi-toi. »
Tiens voilà enfin miss contrôle tout. Ou plutôt Marie j’ordonne. Le quel lui allait le mieux. Dan prit une nouvelle gorgée en la regardant sans un sourire. Sur quoi il fit sa première remarque qui bien sûr n’était là que pour rappeler la hiérarchie du groupe.
-« Je pensais pourtant que tu passais encore après la grande Conseillère de Kenjiss, Maria. Enfin ta petite promotion ? »
Alors comme ça Vanessa était de retour au bercaille. Oui elle était sans aucun doute très désirable à cet instant. Cependant les souvenirs construisent les opinions. Il l’avait vue en piteuse état cette fille. Sans prêtée attention à la voleuse de pouvoir le riche lui adressa un petit clin d’œil amusé.
-« Ta carrière de femme à barbe est donc terminée ! Magnifique. »
Oui il était de bonne humeur aujourd’hui et tout le monde allait en profiter. Comme d’habitude la blonde prit les devant. D’accord, d’accord, il écouta. Disparu. Il but un peu. La suite ? June. 4 jours. Là tout de même son front se plissa. Du côté de l’Institut aussi. Eh bien… Le Cercle faisait son retour. Ses doigts glissaient rapidement sur les touches. Encore aucune annonce officielle venant de Londres. Bon. Bon. Bon.
-« Faux. Il y a toujours Hara. C’est elle la directrice. Samarah n’est que le chien de garde. »
Tss. Elle s’amusait bien n’est-ce pas. Daniel lui lança un sourire tout aussi ironique. Il termina son verre et le fit raisonner sur la table commune. Sa voix revint et cette fois non comme un joueur mais comme un patron. Il n’était pas dupe. Pas une seule seconde. La situation était alarmante oui. Mais…
-« Ecoute oui. Mais est-ce que toi tu es réellement inquiète… Maria ? »
Tous savaient que les personnes à cette réunion pouvaient prendre le contrôle de la Confrérie. Ce n’était en soit pas le but de Gray. Mais quel plaisir de sortir une vipère de son trou !
Nathaniel Albenco
Type Gamma
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Ven 2 Juil 2010 - 14:57
Une ombre. Ou plutôt non, les contours d’un corps, une silhouette semi-effacée d’une personne assise visiblement. Les ténèbres mouvantes qui jouaient sur son visage ne permettaient pas de distinguer clairement ses traits, lui ôtant ainsi toute identité. Puis il en vint d’autres, toutes aussi anonymes, effrayantes de par leur absence d’humanité visible. C’est alors que dans un brouhaha étouffé, elles commencèrent à se parler entre elles. Leurs voix lointaines faisaient l’effet de murmures insistants qui ne semblaient jamais vouloir se taire, une sorte de bruit de fond sourd et dérangeant. Qu’est ce qu’il faisait là ? Pourquoi devait-il participer à une réunion dont les enjeux ne lui importaient pas ? Il n’avait pas d’intérêt à être ici, dans le cœur névralgique de la Confrérie où se décidait toutes les décisions importantes. Il s’en moquait à vrai dire, que l’école n’ait plus de tête pensante, que son directeur fornique avec une humaine, que tous étaient en danger à cause de la menace qu’exerçait le Cercle sur eux. Il ne songeait qu’à lui égoïstement. Il n’avait aucune attache pour ce lieu qui lui était peu utile au final, il n’aimait ni ne détestait personne, aucune passion, aucun amour, rien si ce n’est quelques échanges superficiels avec les élèves de temps à autre ou les conversations glaciales avec Elkash durant les heures de travail. Même Maria qu’il n’avait pas vu depuis son arrivée ne le motivait guère à rester. Alors pourquoi l'avait-on fait mander ? En quoi son avis pourrait changer la donne ? Il n'était d'aucune utilité pour ces gens, pas dans son état actuel en tout cas. Il n'aspirait qu'à être seul et non pas entouré de vautours s'entredévorant pour une charogne. Mais quitter la pièce en les laissant se débrouiller serait une preuve trop manifeste de son désarroi. Et bien qu'il ne se sente pas intégré aux autres, malgré ce manque évident d’affection et le sentiment d’être étranger au combat mené ici, Nathaniel ne voulait pas partir. Que retrouverait-il à Londres ? Une famille ? Une petite vie bien rangée et discrète ? Ici, il s’était découvert un goût pour l’aventure, pour le danger aussi et ce même s’il ne l’avait côtoyé que d’assez loin au final. Quoi qu’en y réfléchissant bien, chaque mutant qui fréquentait l’établissement représentait un péril potentiel.
Toujours était-il que la saveur de la paix lui était suffisamment connue pour qu’il s’en soit lassé, et que désormais il était avide de nouvelles sensations. Il voulait voir la guerre de ses propres yeux, les morts, les massacres, les cris et les pleurs, il désirait ardemment effleurer cette violence qui lui était encore inconnue. Or la panique qui ne tarderait pas à s’installer dans les couloirs de la Confrérie pourrait être bien une excellente mise en bouche. L’infirmier tapota du bout des doigts la table, arborant une mine songeuse. Il réfléchissait à l’attitude à adopter dans ce genre de circonstances. Il était clairement dépassé par ce qui se tramait ici, même la pute semblait davantage à son aise dans la discussion. Après tout il venait tout juste de débarquer dans ce monde fait de rancœurs et de querelles, sans savoir vers qui se tourner ni même où trouver sa propre place.
Il se gratta le bout du nez. Et cette odeur bon sang ! Elle s’était faite bien plus vive au fur et à mesure que les rejoignaient de nouveaux arrivants. Acre, amère et acide à la fois, elle lui emplissait le fond de la gorge et l’empêchait de raisonner clairement. Ses pensées se tournèrent vers sa chambre où l’attendait sur son lit un colis précieux qui pourrait bien le sauver de sa lente mais incoercible descente vers la folie. Il s’imaginait déjà l’ouvrir puis le prendre entre ses mains avec un ravissement sincèrement éprouvé qu’il ne pourrait jamais reproduire en d’autres circonstances. Imperceptiblement, une de ses mains trembla, seul signe de son impatience grandissante de s’en aller. Il serra le poing et mit fin aux spasmes involontaires avant de vérifier que personne ne prêtait attention à lui. Puis il baissa la tête, sans avoir ouvert la bouche une seule fois ni fait quoi que ce soit pour manifester sa présence.
Tousled
Type Gamma
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Mar 6 Juil 2010 - 14:36
Après que Maria ait demandé à quelqu'un de s'occuper de la voiture de son amie, Vanessa avait sorti sa petite télécommande et en avait déverrouillé les sécurités. Il eut été dommage, en effet, d'électrocuter un élève la frôlant de trop prêt, et plus encore de gazer celui ou celle qui allait devoir déplacer le véhicule. Elle activa ensuite le mode « sans clef » et brancha le GPS pour vérifier que le « voiturier » improvisé n'allait pas se promener avec, puis réactiverait les protections une fois la Lotus rentrée dans le garage.
Bloody Mary avait commencé son exposé de la situation devant la petite assemblée mais fut coupée par Gray, qui fit une petite remarque taquine à la prostituée, à laquelle elle n'hésita pas à répondre avec le sourire.
« Oh, mais ça peut s'arranger si c'est ce qui vous plait, monsieur Gray... »
Il n'y avait aucune pointe de rudesse dans ces propos, à peine une volonté de détendre l'atmosphère. La situation n'avait pas été des plus calme pour leur première rencontre, et la seconde s'annonçait déjà comme pire, ce qui impliquait cette volonté de légèrement. Puis Daniel essaya de jouer avec les nerfs de la porte parole, l'asticotant sur le fait qu'elle était très certainement moins inquiète qu'elle ne le laissait entendre.
De son côté, Tousled l'était ! Certes, elle était plutôt contente de l'absence du grand méchant imbus de lui-même, mais qu'un tel individu ait disparu ne lui disait rien qui vaille, ce qui l'incita à rester concentrée sur la situation, écoutant et observant avec attention ce qu'il se passait dans cette pièce.
Gray jouer les ironiques acerbes, comme à son habitude, et Albenco avait le regard las, tapotant légèrement la table avec son doigt, ce qui trahissait un certain agacement, ou un profond ennui. Ne se sentait-il pas à sa place ici ? Et Terry ? Comment allait-il réagir au retour de Vanessa ? ...
Terry Nohlann
Type Omega
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Mer 7 Juil 2010 - 1:27
Tandis que Maria déballait la situation –sur un ton peut-être un peu trop enjoué au goût du caméléon- Terry sentait son rythme cardiaque s’emballer doucement. Calme. Il devait rester calme. A tout prix. Analyser la situation. Pour pouvoir ensuite mieux réagir. Et surtout prendre les décisions adéquates. Kenjiss ne donnait plus signe de vie depuis 4 jours. C’était officiel. Ça aurait pu encore être normal s’il avait décidé de prolonger son séjour avec June. Ca devenait tout de suite plus inquiétant lorsque vous appreniez que l’humaine ne l’avait plus vu depuis également 4 jours. La situation se révélait franchement alarmante quand Maria leur annonça que Samarah avait disparu aussi.
Trop de coïncidences pour être le fruit du hasard. Ce n’était pas normal. Quelqu’un ou quelque chose était derrière ces disparitions étranges. Terry fusilla du regard Maria lorsqu’elle lâcha le morceau par ‘inadvertance’ au sujet de la relation de leur leader, mais il ne s’attarda pas sur la réaction de Nathaniel et Tousled, il y avait plus urgent pour le moment.
"Quelle question ! Évidement que nous devrions nous inquiéter ! Vu la situation, tu ne devrais même pas te poser la question, Maria ! Ce n’est pas normal du tout. Je ne pense pas à un affrontement entre eux. Kenjiss et Samarah ont sans doute bien des raisons de s’entretuer, surtout depuis la découverte de la relation du mutant avec June, mais… ils l’auraient déjà fait bien avant s’ils y tenaient vraiment…Nos ennemis ont du leur tomber dessus"
Et ça… c’était très mauvais pour eux ! Pour que ces deux-là aient pu être maitrisés sans laisser de traces… Terry frissonna à cette idée. Il n’y avait pas beaucoup d’organisations à sa connaissance capables d’un tel exploit ! Ils auraient déjà du s’inquiéter bien avant ! Quatre jours, ça paraissait si long… bien des choses pouvaient arriver durant ce laps de temps "Nous passons au niveau d’alerte maximum, mais en interne seulement, sous entendu uniquement pour les personnes présentes dans cette salle. Inutile d’affoler les élèves. Avertissions seulement Henry de redoubler de vigilance"
Le mutant observa Maria. Elle restait calme. Trop calme pour être parfaitement honnête. Terry connaissait l’ambition sans limite de la jeune femme. Mais ce n’était pas le moment pour que celle-ci ressurgisse. Elle s’était déjà appropriée la place du chef… mais qu’elle ne se leurre pas. Son désir inavoué ne demeurerait qu’une chimère. Terry y veillerait. S’il n’avait rien à dire sur le travail effectué par la Russe, il ne partageait pas du tout les mêmes opinions qu’elle. C’est donc un regard d’acier, calme mais incisif qui se posa sur la porte-parole pour stopper la moindre tentative de prise de pouvoir. "Ne te réjouis pas trop vite Maria… si Kenjiss était mort, je suis certain qu’on le saurait déjà…"
Le mutant était parfaitement conscient que nombre des collaborateurs du tatoué se verraient bien à sa place. Ce n’était pas son but à lui, il n’avait pas l’âme d’un meneur. Et de toute façon, parmi tout ces désireux, aucun n’en n’avait réellement les capacités. Terry écouta Daniel. Pour une fois, l’insupportable excentrique gosse de riche faisait preuve de bon sens. Il était temps !
Le caméléon promena son regard sur les personnes présentes dans la salle. Nathaniel semblait… ailleurs, ou mal à l’aise. Ou les deux. Cet homme était bizarre. Courtois et toujours poli mais… étrange. Terry ne l’avait pas énormément cotoyé dans la Confrérie. C’est que l’infirmier se faisait discret entre les murs de la bâtisse et laissait bien souvent sur son passage l’impression de n’être qu’une ombre dans le sillage de la froide Twikjeya. Puis, il s’arrêta sur Tousled. Il avait reconnu sans difficulté la prostituée, malgré ses artifices et l’avait simplement saluée. Un visage, qui en guise de bonjour lors de son arrivée vous propose de coucher avec vous, en général, ça ne s’oublie pas… Terry inspira
"Daniel a raison. Si Lemington a également disparu, cette affaire concerne aussi l’Institut. Nous allons devoir les contacter et… prendre d’éventuelles dispositions avec leur directrice. Il faut nous préparer à intervenir. Combien de temps nous reste-t-il avant le retour de Twikeya ?"
Ils devaient s’organiser avant son retour et être prêts à partir sinon, la slave ne leur pardonnerait pas. Il se promit aussi de l’interroger au sujet de l’entrevue avec June. Et surtout si, malgré son aversion clairement affichée pour les Inférior, elle savait comment l’humaine avait réagit… Une tête brûlée en puissance, prise de panique pouvait rapidement devenir incontrôlable et faire n’importe quoi en se lançant tête baissée dans des comportements totalement inappropriés !
Bloody Mary
Type Sigma
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Sam 10 Juil 2010 - 19:57
Alors que ses petits camarades déblatéraient joyeusement, Maria fulminait… Et c’est elle qu’on traitait de langue de vipère ! Elle tapa violemment du poing sur la table : "_ Merde ! Ras-le-bol de vos procès d’intention !! Cria-t-elle en regardant tour à tour Terry et Daniel, vous qui m’accusez de ne pas vouloir sauver Kenjiss, vous nous faites perdre beaucoup de temps avec vos insinuations !! Un peu de concentration, je vous prie, messieurs !"
Le regard noir, Maria se rassit avec dignité dans le fauteuil présidentiel. Il y avait un tiroir juste à portée de ses mains, au niveau de ses genoux… Kenjiss disait à qui voulait l’entendre qu’il y dissimulait son fameux fusil à pompe destiné à arbitrer d’éventuels débats qui lui échapperaient. Bénéficier de l’immunité conférée par ce bâton de commandement allait peut-être s’avérer utile.
Constatation sans rapport : elle s’était fait super mal au poing ! Elle inspira profondément. "_ Nous resterons donc en DEFCON 3, reprit-elle en se massant discrètement la main, au niveau d’alerte supérieur, les élèves seraient censés se mettre sur le pied de guerre. Comme le dit Terry, il est inutile de les inquiéter plus que cela. Twikjeya, quant à elle, vient à peine de quitter Londres, elle sera là d’ici six heures… Ce serait bien que, d’ici là, on ait déjà bien avancé."
Maria mit les coudes sur la table, rejoignit ses doigts pour gagner en solennelité alors qu’elle exposait son point de vue de la situation : "_ Je rejoins l’avis de Terry : l’affrontement entre Samarah et Kenjiss est improbable : Pour vaincre son adversaire, chacun d’entre eux aurait été contraint de sortir le grand jeu et –même en imaginant qu’ils se soient isolés au point Némo pour le faire– leur combat aurait été ressenti par tous nos géokinésistes et tous nos télépathes… Ce qui n’a pas été le cas. Ils ont donc probablement été enlevés… … Soit par un mutant plus puissant qu’eux… Ce genre de monstre ne doit pas courir les rues, si jamais vous avez une suggestion ? … Soit par une organisation vachement bien renseignée… Le Cercle ?"
Quel que soit l'instigateur de tout cela, Maria ne pouvait s'empêcher de l'admirer. Réussir à kidnapper le même jour et Kenjiss et Lemington la laissait rêveuse ! Voilà un tour de force qui pouvait être susceptible de la faire changer de camp ! Mieux valait qu'elle garde ses réflexions pour elle. Elle reprit : "_ Je peux me charger, si vous le voulez, de contacter l’Institut Moderne, via Nakor, pour avoir leur avis sur la situation. Notre seule piste, c’est le jet emprunté par Kenjiss. L’itinéraire doit être enregistré sur l’ordinateur de bord. On devrait envoyer une équipe au dernier endroit où le boss a débarqué. Nous avons en stock quelques élèves aux aptitudes de « renifleurs », ils pourraient nous servir à remonter la piste et à reconstituer la scène de l’enlèvement… Qu’en pensez-vous ?"
Les doigts croisés, elle interrogea du regard ses confrères.
Nathaniel Albenco
Type Gamma
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Mer 14 Juil 2010 - 23:54
Lassitude, ennui, indifférence. Il avait beau essayer de se concentrer, il ne parvenait pas à se sentir concerné par ce qui se déroulait dans la pièce. Pourtant l’ambiance tendue qui y régnait, pleine de sarcasmes, de rancœurs et d’inimitiés, aurait dû le fasciner. Les conflits, Nathaniel s’en abreuvait, plus ceux-ci étaient violents, et plus il en tirait un contentement qui ferait paraître anodin un religieux en pleine communion avec le Saint Père. La situation actuelle aurait dû se prêter à une satisfaction extatique. Les prises de pouvoir et les conflits d’intérêts qui en découlaient, les rancunes personnelles, les sarcasmes visant à blesser autant que possible l’adversaire, toutes ces choses auraient pu être autant de petits plaisirs pour l’infirmier. Elles ne le furent pas cependant, car il était bien plus obnubilé par ce qui l’attendait dans sa chambre que par les tensions inter-confréristes. Plutôt que de se délecter de cette zizanie, toutes ses pensées étaient tournées vers le paquet posé sur son lit, reçu le matin même et qu’il n’avait pas encore ouvert. Tout son être tendait vers les étages supérieurs, vers sa chambre où l’attendait sa potentielle rédemption. Mais au lieu de ça, soit respirer de nouveau correctement, il se retrouvait ici, entouré de vautours prêts à s’entre dévorer pour le pouvoir, une notion des plus abstraites pour Nathaniel qui de sa vie ne l’avait jamais désiré. Visiblement il était le seul ici, avec Nohlan peut-être, à refuser toute intervention dans l’optique d’assurer sa propre domination. Entre Maria qui était le modèle type de la femme prête à tout pour arriver à ses fins, Gray qui avait déjà tout et désirait bien plus encore, et enfin cette Tousled qui devait sans doute aspirer plus que tout à se hisser sur l’échelle sociale jusqu’au sommet. Chacun d’eux sentait le vice et l’envie, chacun exhalait par chaque pore de leur peau cette cupidité et cette soif de puissance qui caractérisaient les plus mauvais cotés de l’humain. Et ça puait. L’odeur n’avait jamais été si étouffante, si écrasante en intensité. À eux trois ils incarnaient toute la putrescence de l’humanité.
Les tapotements de ses doigts s’intensifièrent sur la table. Le rythme se fit plus rapide, plus harmonique, de telle sorte qu’on eut dit que le son produit se faisait continuité de la même façon qu’une note qui se prolongeait dans le silence. Cette délicieuse sérénade perçue par lui seul fut cependant bien vite mise à mal par la conversation qui à coté s’enflammait en reproches et insultes. Le ton montait entre les différents participants de la réunion, Maria s’insurgeait contre les accusations portées par Nohlan à son égard et Gray venait de mettre son grain de sel. Étrangement la prostituée resta légèrement en retrait durant l’altercation, ce qui contrastait avec son entrée détonante, mais il était certain qu’elle s’immiscerait bien assez tôt. Les gens avaient cette manie affolante de se foutre dessus dès lors que la personne censée les encadrer venait à disparaître. Bien que Nathaniel n'appréciait que peu le directeur, il devait bien lui concéder la qualité de diriger son affaire de main maître. La preuve, son absence suffisait à rompre les rangs et à créer un vent de panique. Il y a quelques semaines, l’infirmier aurait pu se délecter de l’essence de ce chaos, mais il en était désormais incapable. Il ne put d’ailleurs s’empêcher de bailler pour signifier plus clairement à quel point il se sentait concerné par la discussion.
« Sincèrement, j’aurais souhaité me montrer utile. J’aurais voulu aider, même s’il n’y avait rien eu à gagner et malgré que le sort de Kenjiss ne fasse pas partie de mes priorités. Pour ça néanmoins, il aurait fallu tout bêtement que je sois celui de d’habitude, l’homme calme et serein, pouvant penser posément sans se soucier du temps imparti ou des conséquences de l’inaction. Tout bêtement car rien ne lui importait vraiment. Malheureusement, pour eux, pour Kenjiss, et pour moi surtout, certaines choses qui ne l’ont jamais été sont devenues importantes à mes yeux et je ne peux me résoudre à les laisser de coté. Je n’ai jamais fait preuve volontairement d’égoïsme, je n’ai jamais mis ma propre personne avant celles des autres. Vraiment. Par mes pouvoirs j’assouvis mon addiction c’est vrai, mais j’aide aussi et c’est ça le plus important. Mais aujourd’hui, je me prépare à faire ce que je n’ai jamais fait. Je vais faire de mon bien être mon objectif premier et peu importe le prix qu’il y a à payer pour cela. La recherche du bonheur est un quête bien vile si elle doit s’appuyer sur le sacrifice d’autres pour arriver à son terme. À défaut d'être brave, au moins serai-je heureux. C'est tout ce qui importe. » L’infirmier se redressa sur sa chaise, puis se leva, sans un mot. Il tourna la tête, à droite puis à gauche, dévisageant les différents confréristes d’un air las puis s’écarta de la table avant de leur tourner le dos. Chacun de ses gestes fut calculé, mesuré, ils devaient faire justes, ils devaient faire sens. Toute sa fatigue devait transparaître de son corps, pour qu’ils puissent comprendre sans qu’il ait besoin de leur expliquer. Sa main se posa sur la poignée de la porte et quelques instants plus tard, il avait quitté la pièce. L’objet de son soucis l’attendait dans sa boite en carton et il passait avant tout le reste.
HRP : Je pars deux semaines en vacances et je reviens début Août. J'ai préféré quitter le sujet plutôt que de vous bloquer plus longtemps. Bien entendu mon départ ne signifie un abandon du scénario, vous pourrez compter sur ma présence à mon retour ! À toute.
Tousled
Type Gamma
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Dim 25 Juil 2010 - 9:52
Maria n'avait pas du tout apprécié les remarques de ses confrères, ce qui avait fait ressortir un côté que Vanessa n'avait encore jamais pu observer jusque là. Cette réaction épidermique l'y lui avait, qui plus était, causer quelque douleur qui pouvait même lui laisser quelques marques internes si elle manquait de chance. Toutefois, elle se reprit immédiatement pour en revenir au sujet qui les amenait en ce lieu. Sage et disciplinée comme une élève de premier ordre, Tousled ne moufta pas d'avantage et observa avec attention tout ce qui se faisait et disait entre ces murs ! C'était bien la première fois qu'elle avait « l'honneur » d'entrer dans le sein des seins décisionnel, et elle se devait de le savourer à plein, quoi qu'il advienne ensuite...
Bien qu'elle n'avait pas compris la pertinence de l'emploi du nom du héros de Jules Verne, la prostituée n'en avait pas moins saisi le sens général, tout du moins le pensait-elle, et elle se re-concentra rapidement pour ne pas rater la suite des débats. Le temps passa alors de l'énumération des hypothèses. Vanessa ne connaissait quasiment rien du « cercle », mais en savait suffisamment pour que cette évocation lui cause un frisson qui lui ébroua instinctivement le dos dans une réaction épidermique légèrement disgracieuse et peu discrète. De la peur ? Certes non, mais une de ces choses qui vous traverse l'être de part en part sans que vous n'en compreniez avec exactitude la raison et le but ultime.
Alors que la porte-parole proposait des idées, et avant que Vanessa n'ait le temps de répondre, Nathaniel se lança dans un laïus d'ennui et se leva pour quitter la salle. Cela jeta un froid bref dans la pièce, ce à quoi Tousled tenta de rompre l'ambiance en rebondissant sur les dires de Maria, et ainsi prouver sa capacité à ne pas se laisser déconcentrer pour si peu.
« Si vous avez besoin de mes services... J'ai commencé des cours de pilotage et d'informatique. Certes, je ne suis pas encore au top, pas en six mois à peine, mais mes nouvelles connaissance pourraient s'avérer utile dans cette démarche d'investigation dans l'appareil du « boss ». »
Elle avait eu du mal à prononcer ce mot sans grimacer, ce qui lui avait tiré un léger rictus micro-expressionnel facial. Rarement remarqué par le commun, ce geste inconscient ne serait sans doute pas relevé, mais il avait eu lieu et pouvait être ultérieurement analysé en cas d'étude des vidéo-surveillances, et trahissait son profond manque de respect pour cet individu sanguin et incapable d'ouverture d'esprit.
« Par contre, je ne voudrais pas m'y lancer seule, ne connaissant pas suffisamment vos méthodes et habitudes pour ne pas rater quelque chose ou risquer de faire un bêtise – que ce soit de manipulation ou d'observation –. »
Daniel Gray
Type Gamma
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Mar 27 Juil 2010 - 11:36
-« Ne te donne pas cette peine. Ma vie sexuelle reste en dehors de cette organisation. »
Daniel n’avait jamais eu aucun tabou. Contourner les sujets par des simagrées bien pensant c’était réservé à sa génitrice. Il connaissait assez Vanessa pour savoir que les point sur les « i » devaient rapidement être mit. Qui plus est, elle se trompait la peau imberbe avait toujours eu sa préférence.
Ceci dit il écoutait ses collègues. Son arrivée remontait au printemps. Il avait encore des choses à découvrir concernant l’organisation d’une confrérie. Même si pour le moment ce vent de panique déclenchait exactement les mêmes réactions que dans une multinational. Réunion, constat, alerte, cachotterie. L’entreprise familiale vivait ce pique de stress au moins une fois touts les six mois.
-« Vous ne faites pas beaucoup confiance à vos futurs pions. Ils ne rêvent que de ça, de gérer une crise. En plus ce serait un vrai entrainement pour une fois. »
Il avait « raison » cette affirmation dans la bouche du caméléon fit briller son regard d’amusement. Oui il était l’un des plus jeunes de cette table. Cependant son bagage lui prévalait quelques certitudes. Dans une guerre ce sont les généraux qui décident du tournant d’un combat. Qu’ils contactent donc la japonaise.
Mais non il fallait que Maria fasse d’abord l’entrée en scène suivante. Le coup sur la table aurait put le faire rire. Il voyait des grands patrons s’énerver depuis qu’il avait son propre compte en banque. Elle était comme les autres. L’indignation était le plus efficace des boucliers n’est-ce pas Bloody ? Daniel referma le pc et la regarda dans les yeux.
-« Si tu veux de la concentration commence par stopper ta mise en scène de pacotille. Et puis je peux être plus direct. Mais c’est là qu’on perdra du temps. Il faudrait que tu assume un peu tes intentions dans cette confrérie. On dirait une gamine. »
Il n’aurait pas parlé à Claire différemment. Du calme. Avec le tapotement persistant d’Albenco ce n’était pas des plus aisés. Donc ils avaient six petites heures. Le mutant replia ses jambes vers le sol. Maintenant ils pouvaient vraiment avancer. Rigide le jeune homme de décrocha pas un mot. Oui, oui, oui elle avait synthétisé ce dont tout le monde se doutait en trois phrases. Le plus important restait la suite. Il pouvait bien passer quelques coups de fils mais pour cela il fallait se décider à bouger ! Cependant tout devait être dit à brûle pour poing.
-« Les mutants de la première génération. Il y en a surement qui ont survécu. »
Aller à Londres donc. Bien. Mais le joli petit discours de l’infirmier lui coupa spontanément la chique. Il avait le sens du discours ce petit drogué à l’humain. Qu’il s’en aille s’il se sentait incapable. Ce n’est pas Gray qui retiendrait un coir. Tousled en profita pour donner un peu d’elle-même. Qu’elle dépiaute ce jet. De toute façon la bâtisse avait tout le matériel nécessaire. Que la mutante fasse acte de prudence lui tira un petit sourire.
-« Emmett se fera surement un plaisir de te surveiller. »
Ses yeux noirs se posèrent ensuite sur Terry. De tous c’était lui qu’il pourrait supporter le plus. Ils n’allaient pas attendre le retour de la sibérienne en tournant en rond. Même du Canada un Gray pouvait agir. Mais il n’était pas un bureaucrate, au grand dam du pater d’ailleurs. L’ordinateur fût plaqué sur la table avec fermeté.
-« Terry on va donc sur le terrain. On prend l’un des renifleurs d’accord. Justin c’est ça, c’est le plus doué ? On prend Miguel aussi. Il nous aidera là bas. Entre Londres et Vancouver ça fait un grand périmètre à couvrir. Demande à Nakor de nous envoyé de l’aide directement au point de départ, Maria. -Que dit la police ? Aucune moto retrouvée sur les routes ? -Je vais contacter Edie. -Bon on se recontacte dans six heures. »
Et voilà comment on reprend les habitudes anglaises. Monsieur Gray était peut être un arriviste de premier mais il était avant tout un patron. Sa retraite à Vancouver lui avait juste permit de mettre ce chapeau dans un coin. Il se levait sans attendre. Jetant un coup d’œil à sa montre avant de saisir son communicateur dans la poche arrière de son jean. Il faisait glisser son pass de sa main libre. La voix du Majordome des Gray lui répondait après une et unique sonnerie.
« Boddy, prévenez Madame Gray que je vais être dans les parages. Je veux qu’elle demande à l’équipe de se tenir prête. Et retrouvé moi le numéro d’Edie, il doit être capitaine à présent. Nous allons avoir besoin de ses services. Ha oui, une dernière chose. Envoyé quelqu’un chez ma sœur. … Je me fiche de ses exigences. Faite ce que je dis. Bien. »
Terry Nohlann
Type Omega
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Ven 30 Juil 2010 - 1:29
Tandis que Maria leur faisait un mini scandale pour tenter de se rattraper une conduite, Terry se contenta de lever les yeux au ciel. Il allait devoir surveiller les faits et gestes de chacun de cette bande de fous jusqu’au retour de Twikjeya. Et bien qu’il n’en pensait pas moins, il ne revint pas sur les paroles du jeune Daniel.
Bien. Fini à présent les règlements de compte façon cours de récréation. On se concentre et on laisse derrière soi ces stupides questions et guerre de pouvoirs. De toute façon, Kenjiss aurait probablement un compte rendu détaillé à son retour. Et si des têtes devaient tomber, elles tomberaient sans aucun doute. A condition qu’il revienne. Le mutant soupira. Le tatoué devait revenir. Absolument. Ou bien ils pourraient probablement signer la fin de l’existence de la Confrérie
Ils avaient donc 6 heures. On pouvait en faire des choses en 6 heures. Il suffisait juste de s’organiser. Terry balaya la salle d’un regard et aperçut Nathaniel quitter la pièce. Soit, il lui avait semblé absent dès le début de la réunion. S’il n’était pas au meilleur de sa forme, il ne leur serait d’aucune utilité pour retrouver Kenjiss. Qu’il se repose. C’était préférable s’il voulait les accompagner lors de leurs investigations futures.
Le caméléon profita d’un moment de répit entre les multiples pics acerbes et autres échanges acides pour déclarer d’une voix neutre mais décidée "Et si nous en revenions à l’essentiel ?"
A nouveau, il lança un regard à l’assemblée. Le mutant ne prenait pas souvent de décisions importantes, tout comme il dirigeait rarement les opérations. Ce qui ne l’empêchait pas de se débrouiller assez bien dans le domaine. Et jusqu’au retour de la slave, après avoir étouffé dans l’œuf ce coup d’état interne, il était l’un des seuls à pouvoir sans doute maintenir la barre de façon raisonnée et surtout non-intéressée. Autrement dit, de manière efficace
"Bien. Récapitulons. Maria ? Ajuste le niveau d’alerte conformément à la décision prise et débrouille-toi pour contacter ce Nakor qu’il nous fasse le relais avec l’Institut. Nous devrons probablement nous retrouver pour mener les recherches que ce soit ici où à Londres. Etant donné que Twik’ est en route, il est inutile de lui faire traverser l’Atlantique encore une fois. Il serait donc judicieux que tu proposes à l’Institut d’envoyer ses membres ici."
Et ce n’était pas les tendances pacifiques du mutant qui parlaient mais une logique pure et simple. Mais connaissant les fortes têtes qui lui faisaient face, il crut bon de préciser néanmoins quelques points afin d’écarter tout malentendu regrettable. "Les circonstances exigent une entraide nécessaire et inévitable si on veut mettre toutes les chances de notre côté pour retrouver Kenjiss et Lemington. Si vous avez des griefs quelconques contre l’Institut, je vous suggère très aimablement de les mettre de côté le temps de notre…’alliance forcée ‘ afin de mener à bien les opérations"
Même lui devrait faire des efforts. Même si la personne qu’il supportait le moins était portée disparue. Quant à June, il doutait fortement la croiser. Et heureusement. "Pendant ce temps là, j’irai avec Daniel explorer la piste du jet, accompagné d’un de nos pisteurs et de Miguel."
Puis, il posa son regard sur la prostituée. Sa dernière mission en date avec elle ne fut pas vraiment une réussite et Terry savait qu’elle s’était prise le choux avec le boss. Mieux valait donc la tenir à l’œil et éviter de lui fournir trop d’éléments avec lesquels elle pourrait jouer contre leur leader à l’avenir. C’est ainsi qu’après quelques secondes, il déclara simplement
"Tousled, tu iras avec Maria. Ne te vexe pas mais le jet de la Confrérie est autrement plus sophistiqué que ceux sur lesquels tu as pu avoir tes premiers cours… Dès que vous aurez contacté Nakor, prévenez Henry. Notre première cible demeure bien évidement le Cercle. Nous n’avons pas d’ennemis plus acharnés qu’eux."
Il s’arrêta quelques secondes pour réfléchir. Un mutant plus puissant… ce n’était pas impossible mais peu plausible. A sa connaissance, le seul mutant réputé aussi dangereux n’avait plus donné signe de vie depuis près de vingt ans. Et à moins de vouloir rester dans l’ombre… Le mutant secoua la tête. Il montait un plan de secours sur de simples hypothèses mais en l’état, ils n’avaient pas le temps de se lancer dans une analyse poussée de statistiques. Ils partiraient donc sur un simple postulat. Quitte ou double
"Concentrons-nous sur le Cercle. L’hypothèse du mutant plus puissant est plus qu’improbable. Si un tel mutant existait, on en aurait déjà certainement entendu parlé ou le Cercle lui aurait mis la main dessus avant de s’en prendre à Kenjiss et Samarah… Reste à savoir où le Cercle les a emmenés et pourquoi. S’ils ne les ont pas tués ce n’est pas pour rien. Ils veulent certainement quelque chose. Et à part nous détruire, je ne vois pas ce qu’il leur ferait plus plaisir. Nous allons devoir être extrêmement rapides, prudents et efficaces !"
Le mutant se releva et fit un signe de tête à Daniel qu’il suivit d’un pas rapide
"Nous allons au jet, si celui-ci nous fournit des informations sur le lieu de disparition, nous irons jusque là avec l’un des mini-jet. Rendez-vous ici dans 6 heures, pour le retour de Twik. Et nous verrons si l’Institut aura répondu à notre appel"
Et sur ces mots, il quitta la pièce, suivi de Daniel. Direction : le hangar au sous-sol qui renfermait leurs plus précieux gadgets technologiques. Quand Terry prenait les commandes, ça ne rigolait plus, malgré les apparence !
Bloody Mary
Type Sigma
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Ven 30 Juil 2010 - 17:14
Mue par une soudaine super-vélocité qui laissa tout le monde sur place, sanctifiée d'une agilité miraculeuse, Maria bondit du fauteuil de Kenjiss jusque sur le bureau et se jeta, mains dégantées en avant, sur Daniel Gray. Une fraction de seconde plus tard, ses doigts blancs enserraient le cou de sa proie. Elle avait la force décuplée par la colère. "_ Elle te plait davantage ma mise en scène comme ça ? Murmura-t-elle en forçant la colonne vertébrale de sa victime à s'arcbouter vers le sol, apprécies-tu te faire étrangler par une gamine ?"
Daniel avait les yeux exorbités de terreur, la bouche grande ouverte mais de laquelle ne pouvait sortir aucun son tant Maria lui comprimait le larynx. Sur la surface de contact entre les mains et la gorge, les enzymes gloutons festoyaient. Le sang chaud, rouge et immonde du parvenu coulait en abondance entre les doigts de la belle, l'action acide de ses sucs palmaires dissolvait les chairs en dégageant de la fumée blanche à l'odeur âcre. Les petits grésillements résultant de la réaction étaient comme symphonie divine aux oreilles de Maria : " _ Alors, misérable ver, jubilait-elle, es-tu heureux ainsi ? Aimes-tu quand j'assume vraiment mes intentions ?!"
Un long filet de bave blanche coula de la bouche de Daniel, ses yeux devinrent vitreux. Il eut un ultime sursaut et sa tête se détacha du reste de son corps... Le cou complètement dissous par le pouvoir de Bloody Mary...
"Bien. Récapitulons. Maria ? Ajuste le niveau d’alerte conformément à la décision prise et débrouille-toi pour contacter ce Nakor qu’il nous fasse le relai avec l’Institut. Nous devrons probablement nous retrouver pour mener les recherches que ce soit ici où à Londres. Étant donné que Twik’ est en route, il est inutile de lui faire traverser l’Atlantique encore une fois. Il serait donc judicieux que tu proposes à l’Institut d’envoyer ses membres ici."
La voix posée de Terry ramena soudain Maria à la réalité. Assise bien sagement dans le fauteuil de Kenjiss qu'elle n'avait pas quitté, elle était en train d'observer Daniel à travers les doigts écartés de sa main droite dégantée. "_ Euh... Certes..." Répondit-elle en se redressant dans le fauteuil.
Il lui fallut une seconde de plus pour sortir de sa rêverie et remettre de l'ordre dans ses idées. "Les circonstances exigent une entraide nécessaire et inévitable si on veut mettre toutes les chances de notre côté pour retrouver Kenjiss et Lemington. Si vous avez des griefs quelconques contre l’Institut, je vous suggère très aimablement de les mettre de côté le temps de notre…’alliance forcée ‘ afin de mener à bien les opérations"
... Vite ! Reprendre le fil de la conversation... "_ Lemington est absente... Et tant qu'il n'y a pas Fanel parmi eux, je pense personnellement pouvoir les supporter !"
Elle n'avait toujours pas digéré ses semaines d'alitement forcé causées par la disparition subite d'un sol de la Transatlante. Elle devait toujours restituer à Deklan sa vieille montre... Mais ce ne serait pas sans un cadeau de remerciement de premier choix ! Les autres de l'Institut, elle s'en moquait... Elle voyait même en Nakor et Virginie des interlocuteurs plus agréables que ses alliés confréristes. Et puis... Ces derniers temps, il fallait relativiser ! Après tout, leur patron taquinait l'inferior ! En comparaison, fréquenter des institutaires restait honorable.
Terry termina son laïus, Maria se leva du fauteuil en s'étirant. En résumé, elle gardait Tousled à ses côtés et Terry partait avec Daniel au diable vauvert... Tant mieux ! C'était la meilleure configuration possible ! Et Nath' ? Une lueur d'incompréhension passa sur le visage de la russe. Où était passé Nathaniel ? Toute à sa rêverie, elle n'avait rien suivi, n'avait pas entendu l'appel au secours de l'infirmier... Tant pis... En haussant les épaules, elle nota dans un coin de sa tête qu'il faudrait qu'elle demande des éclaircissements à Vanessa plus tard.
Déjà les deux hommes quittaient la salle. Le visage rayonnant toujours de bonne humeur, elle s'approcha de la prostituée. "_ Bon, contactons l'Institut alors... Ensuite, nous aurons tout le temps d'aller fouiner l'ordinateur de Kenjiss !"
Elle sortit un minuscule téléphone portable et remarqua qu'un message vocal y était laissé : "_ Bonjour Maria, j'ai besoin de prendre rapidement contact avec vous. Dés que vous avez mon message, recontactez-moi voulez-vous ?"
La voix de cette vieille momie mérovingienne de Nakor ! Du bout du pouce, elle tapota à toute vitesse une réponse écrite. RDV dans l'holonet dans 5 min, mon vestibule... Tenue correcte exigée !
Le vestibule désignait l'équivalent holonet des vieilles messageries instantanées du début du XXIième siècle. Le principe restait le même : les gens, séparés parfois par les océans, se connectaient en même temps pour discuter. La nouveauté venait du fait que le propriétaire du vestibule virtuel pouvait recevoir son ou ses invités dans le décor de son choix. Le vestibule de Maria n'était autre que le hall d'entrée du théâtre bolchoï de Moscou... arrangé à sa façon. Elle rangea son portable avec un sourire. "_ Je trouve qu'on discute toujours mieux quand on a la personne en face, même si ce n'est que virtuellement dans l'holomonde. Et puis, tu es là, Vanessa, ce serait dommage de ne pas en profiter pour exploiter tes avantages physiques... Avec toi, ce vieux lubrique de Nakor va cracher tout ce qu'il sait ! Bon... On doit être dans l'holonet dans cinq minutes, ce qui nous laisse le temps d'aller nous installer confortablement au salon pour siroter un petit cognac extirpé de la cave personnelle du patron !"
Retrouver Nakor sur l'Holonet
Tousled
Type Gamma
Sujet: Re: [Scénario 5] Cellule de crise Sam 31 Juil 2010 - 16:15
Assise aux côtés de Maria, Vanessa suivait la conversation avec intérêt. Toutefois son attention en fut soudainement détournée quand elle vit sa voisine retirer lentement un de ses gants, le regard perdu vers l'horizon, comme prisonnière de ses songes. Elle ne l'avait jamais vu prise ainsi dans ses rêveries, et cela conjoint au fait qu'elle venait d'ôter la sécurité de son arme de sang ne lui disait rien qui vaille. Un peu inquiète pour la suite, elle se tint alors sur ses gardes, prête à dégoupiller une explosion de poils en cas de besoin impérieux de première urgence ! Heureusement pour tout le monde, rien ne se passa et la porte parole de la confrérie reprit même la parole et le court de la conversation, bien qu'encore un peu éloignée de ce monde.
Détournée du principal par ses inquiétudes naissantes, Tousled n'avait pas relevé les derniers ordres de Terry sur l'instant, mais tourna brusquement la tête vers lui quand elle en réalisa la teneur. Sans le savoir, le Caméléon venait de l'insulter en la reléguant aux relations verbales, alors qu'elle avait rejoint leurs rangs pour plus de surpassement physique ! De justesse, elle réprima un regard noir et garda sa face affichée relativement neutre, mais elle allait se souvenir de cet affront, et d'une manière ou d'une autre elle lui montrerait qu'il avait commis là une monumentale erreur : elle se le promettait solennellement !
Qu'on la laisse avec Maria n'était pas la question, loin de là – aimant trop la russe pour avoir un quelconque grief sur ce point –, mais qu'on l'exclut à la fois de l'action et des relations directes avec les autres membres de la confrérie lui prouvait que personne ici ne lui faisait réellement confiance et que la décision passée de Kenjiss avait fait du chemin dans les rangs confrériste ! Ce genre de réaction, outre le fait qu'il la rendait triste, l'incitait à se remettre à son projet personnel et à se mettre en quelque sorte à son compte. Cette affaire menaçait d'être des plus grave, mais une fois la crise passée, elle reprendrait le chemin de la rue et de ses ambitions propres, et se promettait déjà de ne plus chercher à se mêler des affaires confréristes sans la supplique expresse de ses membres. Plus question de s'abaisser à l'avenir... tout du moins sur ce sujet précis !
Une fois chacun parti à ses nouvelles occupations, Maria expliqua vaguement à la prostituée ce qu'elle attendait d'elle. Ça lui convenait parfaitement, mais elle avait besoin de quelques informations supplémentaires sur son futur interlocuteur pour pouvoir accomplir sa tâche dans les meilleures conditions.
« Étant donné que je ne connais personne de l'Institut, pourrais-tu m'en dire un peu plus sur celui que tu veux que je charme ? Si tu sais son genre de femme, ses préférences, ses petits travers, n'hésite pas à m'en faire part et j'en userai avec plaisir et délectation. Au fait, je suis juste censée jouer les potiches ou pourrais-je avoir une autre utilité ? »
Tout en posant ses questions, Vanessa avait commencé à déboutonner son veston et à tourner sa jupe pour en avoir la fermeture à portée de main, déjà en train de se dévêtir et prête à lancer le processus de « rhabillage » immédiatement après qu'elle aurait reçu les informations adéquates. Suivant ainsi son amie dans les couloirs, elle venait d'ôter ses chaussures qui s'attachaient déjà dans son dos avec une petite tentacule capillaire déployée à cet effet...