Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Mer 25 Aoû 2010 - 12:59
La méthode était bonne mais les résultats étaient absents. Les tortionnaires de Kenjiss avaient poussé la douleur si loin qu'il en tomba dans un état entre le coma et l'inconscience, heureusement pour lui, l'inconscience semblait être la théorie la plus plausible. "Idiots, ce n'est pas en mettant KO la cible qu'on obtient des résultats." pensait l'ombre cachée derrière la vitre sans tain, il n'était pas le meilleur dans le domaine de l'interrogatoire mais il savait déjà ça. "Un interrogatoire, c'est progressif, du plus petit au plus grand, la douleur va et vient en infini crescendo, lentement mais sûrement. Il ne faut pas pousser le sujet aux limites de son corps, mais de son esprit, le faire craquer avant qu'il en tombe, on n'obtient pas des réponses d'une personne endormie." Un petit sourire dédaigneux émana du chasseur orgueilleux, de tout temps et de toutes choses, il se croyait supérieur, les autres étaient faibles, il était fort, personne ne pouvait faire mieux que lui. C'était à la fois bien et mal, chaque victoire, chaque réussite lui donnait confiance en lui, le poussait à faire mieux, ou pire dans sa fonction, et à exploser ses limites pour montrer sa supériorité sur ses confrères. Mais à chaque fois qu'il échouait, la désillusion était cruelle, meurtrière, il en arrivait à la dépression, à l'autodestruction, à la scarification, à la pharmacodépendance... C'était là toute sa science et son esprit : "Tu gagnes, tu es, tu perds, t'es mort." On pouvait rapprocher cela au Killer Instinct, un esprit sophistiqué réduit aux lois primitives à l'origine même de la conscience animale. Il était une bête surdouée. "Le Syndrome d'Asperger est la concentration de tout le potentiel de l'être vers un domaine précis." disait le psy. Son domaine à lui, c'était la chasse, le mot "chasse" dans tous ses sens, traque, meurtre, stratégie, combat, réussite... Tout Adam Everett convergeait dans le même but, la chasse, et la réussite était le maître mot, la condition ultime à la survie d'Adam Everett, la réussite à tout prix, rien n'était plus important.
Si il avait été dans cette salle d'interrogatoire à la place de l'humanoïde et qu'il avait poussé Kenjiss à l'inconscience, il serait tombé dans une rage folle et aurait commis des actes irrationnels... ce qui aurait été une première mondiale. Rationnel, rationnel, toujours penser rationnel, Adam Everett considérait la rationalité poussée à l'extrême comme le meilleur moyen d'arriver à la réussite, il en perdait même sa définition d'être humain, cela le rendait plus infâme que le pire des prédateurs, plus cruel, la violence ne le gênait pas, il vivait avec sans en être dégouté, il aimait ça. Non... "aimer" n'est pas le bon mot, en réalité, il la considérait comme une arme, une aura meurtrière qui facilitait sa pratique spéciale de la chasse, son outil le plus efficace, symbole de son instinct du tueur. Mais la violence avait ici été poussée trop loin et, par faute de dosage, l'interrogatoire avait été fichu en l'air, la violence est une arme qu'il faut utiliser avec parcimonie, maîtrise, et sang-froid, sinon quoi elle ne deviendrait qu'un artifice enjolivant un cuisant échec. Par chance, Miss Lemington avait eu droit à une méthode plus subtile. Jack Ortiz avait comblé son échec avec Kenjiss avec la promesse de réussite avec l'esprit de la télépathe, qui devait être un esprit troublé par ses multiples pouvoirs spirituels. "Quand une personne voit la violence, elle l'imprime en elle comme un souvenir, si on l'emprisonne dans ses souvenirs, elle revivra mille fois la violence encore et encore, toujours plus intensément." Et d'ailleurs, elle gémissait déjà, de panique sûrement, de peur, de douleur peut-être ? Adam ne pouvait émettre que des hypothèses, l'esprit humain était encore un mystère pour lui, rempli à ras-bords de sentiments irrationnels et imprévisibles, Jack Ortiz semblait focalisé sur la même onde d'irrationalité, ce qui fit qu'il était le mieux placé pour comprendre la mentalité de la mentaliste. Il n'avait aucune raison de faire son entrée, le corps du tatoué confrériste fut transporté hors de la salle d'interrogatoire, bourré de sédatifs par pure prudence, pour le faire amener vers une chambre haute-sécurité, dans laquelle ses pouvoirs seraient paralysés et inutiles, en attendant qu'on le ramène sur son siège pour continuer l'interrogatoire avec une personne consciente. Quand à Samarah Lemington, la douleur ne faisait que commencer, à Ortiz de gérer la mutante...
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Mer 1 Sep 2010 - 3:16
Le mutant avait fortement souffert. Même un peu trop. La méthode était trop brutale pour la blessure de Kenjiss. Mais son caractère de cochon tétu l'avait poussé à balancer une dernière insulte. Jack le regarda s'évanouir, songeur. Il fit signe au bourreau de l'emmener, mais précisa de ne lui donner aucun calmants ou sédatifs, sauf nécessaire pour le trajet jusqu'à la cellule. Il ne voulait pas que la douleur s'atténue.
Pendant qu'on bougeait le corps inanimé, l'humanoïde s'approcha de l'autre mutant. L'hallucinogène injecté par le bourreau semblait efficace, car ses paroles commençaient à friser le délire. Elle se plongeait dans ses souvenirs. Bien, très bien. Il écouta tranquillement ses paroles, cherchant le point d'attaque. Il eu ce qu'il voulait assez rapidement. L'école. D'après le dossier il y avait eu un incident à l'école de l'orphelinat où elle se trouvait quand elle était petite. Il avait son point d'accroche. Jack jeta un coup d'oeil à la glace sans teint, sachant pertinemment que le général l'observait.
Sam... écoutez moi. Ecoutez moi Samarah. Vous vous souvenez de l'école? L'école de l'orphelinat...
Jack bougeait doucement, murmurant presque ses paroles à l'oreille de la mutante. Il savait qu'elle l'entendait. Il n'y avait qu'a voir le mouvement de sa tête qui suivait la direction des paroles qui lui parvenaient.
Le jour de l'incident. Celui où vous avez perdu contrôle...
Rien de tel que de rappeller les mauvais souvenirs. Les moniteurs qui enregistraient les paramètres de son corps montraient une montée d'adrénaline, et une accélération du coeur. Elle se rappelait. C'était pour l'instant parfait. Jack prit son PDA et revisita les pages du rapport de l'incident.
Tout a explosé autour de vous. Les lumières se sont brisées, les vitres ont éclatées. Ce sentiment de force qui coule en vous.
Et maintenant il fallait inventer. L'orienter, la pousser dans une direction nouvelle.
Mais les étincelles ont allumés un feu, qui se propage très vite. Jack ralluma le challumeau. Il se tint dans le dos de la mutante, le rapprochant lentement. Il continua de murmurer.
Il faut fuir. Trouver une sortie... les fenêtres sont trop hautes, vous ne pouvez sortir. L'escalier est encombré par les élèves qui se marchent dessus pour s'éloigner de vous. Il faut trouver une autre sortie, et vite, regardez, le feu se rapproche.
Jack changea de position, et passa la flamme du chalumeau près de son visage. Il brula légèrement sa main gauche.
Trouvez une sortie, Sam, trouvez la.
Miss Lemington
Type Omega
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Jeu 9 Sep 2010 - 1:25
« Et la barge ! Tes cheveux c’est naturel ou tu as fait exploser un pétard dedans ? »
Une petite boulette de papier atterrit sur l’épaule d’une adolescente à la longue chevelure brune ondulée et un rire qui se voulait malin accompagna la remarque fort peu délicate. Mais son propriétaire, tout aussi peu raffiné n’obtint aucune réponse. La jeune fille qui occupait le banc devant lui n’avait pas bougé, se contentant d’ignorer la raillerie. En apparence du moins. Car ses doigts crispés sur son crayon commençaient à trahir son manque de patience envers ses voisins de classe. Une autre boulette de papier s’apprêtait à rejoindre la précédente lorsqu’une main se posa sur le bras du chahuteur juste avant qu’un murmure ne se glisse à son oreille
-Fous-lui la paix, Peter. Elle est trop bizarre cette nana… « Justement ! C’est ça qui est bon ! Allez Alex, te bile pas et laisse-moi faire… »
Le dénommé Peter se dégagea d’un coup sec et envoya son projectile de papier sur la nuque de l’adolescente. Celle-ci se raidit légèrement lors de l’impact, plus irritant que réellement douloureux. Dans son dos, Peter continua
« Tu sais qu’il y a des endroits pour les gens comme toi ? Ceux qui entendent des voix ou parlent seuls, on les envoie à l’asile ! Chez les fous ! On sait que tu n’es pas nette ! »
A côté de lui, son ami -Alex- soupira. Peter allait trop loin. Certes, lui aussi ne se gênait pas de jouer des sales tours aux autres (surtout en compagnie de son frère, ils adoraient ça) mais cela restait toujours raisonnable. Il ne se permettait pas d’insulter ou de devenir réellement méchant. Jamais
-Ca suffit Peter… tu exagères. Laisse…
Il fut interrompu par une voix froide. L’adolescente avait relevé la tête dans la direction des deux garçons, effectuant pour cela un demi-tour sur sa chaise. Et malgré le regard sombre, teinté d’indifférence, qu’elle envoya à Peter, le jeune garçon ne se démonta pas. Il ricana bêtement
Taisez-vous !
…
Taisez-vous !
La mutante avait tourné la tête comme si elle tentait de fuir ses souvenirs ou même la voix de son bourreau. Elle entendait vaguement quelque chose. Mais la dose d’hallucinogènes était encore trop puissante dans son sang pour permettre à son cerveau d’interpréter correctement les données qu’il recevait. Elle sentait plutôt sa présence dans son dos. Que disait-il ? Samarah ne parvenait pas à donner un sens à ces paroles lointaines alors que d’autres qui lui semblaient beaucoup plus proches prenaient naissance dans son esprit. Et puis il y avait cette chaleur… étouffante… qui augmentait de plus en plus… Elle tourna à nouveau la tête pour fuir les flammes du chalumeau que l’humanoïde agitait à nouveau près de ses joues
…
L’adolescente s’était brusquement retournée, interpellée par son professeur. Si aucune parole ne franchit ses lèvres, son regard parlait pour elle
… si ce que je raconte ne vous intéresse pas Samarah, je ne vous retiens pas dans cette classe
Samarah serra les poings sur sa chaise. Trop… c’en était trop. Déjà, elle sentait son corps trembler. Elle devrait avoir l’habitude pourtant. C’était toujours la même chose avec cette bande d’imbéciles. Mais sans doute était-ce trop demander que de s’habituer à la méchanceté gratuite. De jour en jour, elle sentait sa fureur prendre le dessus sur sa raison. Cette voix qu’elle entendait… parfois… ou qu’elle croyait entendre ? Cette voix qui prenait par moment l’ascendance sur ses actes. Qui la poussait parfois au-delà de ses propres limites. Etait-il possible qu’elle soit réellement folle, à son âge ?
…
*...laisse-moi prendre le contrôle* lui soufflait aujourd’hui cette voix *tu ne sortiras pas d’ici si tu t’entêtes* cracha-t-elle dans le crâne de la mutante
Celle-ci referma les yeux. Lutter contre elle lui demandait un effort quasi surhumain dans son état. Il ne fallait pas qu’elle prenne le dessus. Surtout pas.
"Hors de question…"
La mutante serra les dents. Ce fut à peine un murmure, presque inaudible. Face à elle, l’Humanoïde continuait de lui rappeler l’incident. Bien que ce ne soit pas réellement nécessaire, la drogue qui coulait dans ses veines s’en chargeait depuis plusieurs minutes.
*je ne te laisserai pas… *
Hors du temps et de la réalité, Samarah ne réagit pas lorsqu’ils sortirent Kenjiss inconscient de la salle de torture. Ses ennemis étaient parvenus à briser le mutant une première fois mais ils ne tarderaient sans doute pas à recommencer. Encore et encore. Jusqu’à ce qu’il leur livre ce qu’ils attendaient
"De perdre le contrôle…"
…
Ce fut pourtant ce qu’il se passa dans la classe. L’humanoïde visait juste. Ce jour-là, elle avait perdu les pédales, pour la première fois. Et Peter venait de l’insulter pour la dernière fois. Il avait eu une parole de trop. Le bruit d’une explosion avait noyé son rire ingrat et la fumée qui envahissait à présent la classe répandait une panique à peine contenue au sein des élèves. La peur et l’agitation gagnait le groupe qui suffoquait à présent. L’adolescente sentait la chaleur des flammes sur sa peau. Pourtant et contrairement à la masse ambiante, elle parvint à garder son calme.
Seule la fumée la poussa à quitter les lieux après les autres. La fumée qui lui piquait les yeux. La fumée et la chaleur de plus en plus intenable. Les débris de verre crissèrent sous ses pieds
…
La mutante se crispa lorsque les flammes léchèrent à nouveau sa peau au niveau de son visage et de ses mains. Mais elle ne craquerait pas. Pas cette fois. Il y avait déjà eu assez de morts
* je ne te laisserai pas franchir la porte… je suis de retour, bientôt tu le feras*
…
Elle suffoqua. Dans sa fuite, la mutante ne trouvait pas de sortie de secours. Elle sentit une silhouette la frôler, la bousculer presque. Un jeune homme pressé qui s’engouffra dans la classe qu’elle venait de quitter. Elle ne lui accorda pas un regard. Elle devait sortir. Trouver une issue mais il n’y avait rien. Pourtant, il devait y en avoir une. Elle était parvenue à sortir…
…
Ses souvenirs se troublèrent. Sans doute sous l’effet de la drogue mais la mutante n’en avait pas conscience tandis que l’Humanoïde à ses côtés continuait sa manipulation mentale
…
Au bout du couloir, elle vit enfin une porte. L’adolescente s’en approcha. Mais elle ne se souvenait pas de cette porte. Celle-ci était fermée et refusait de s’ouvrir malgré ses efforts. A côté de la poignée, il y avait un boitier électronique sur lequel elle aperçut vaguement un début de combinaison à compléter. La suite des chiffres restaient floue. Elle ne se rappelait pas de ce système de sécurité dans l’établissement. Elle n’avait pas croisé cette porte durant sa fuite, non.
…
"Pas de code…"
Ses yeux fixaient le vide tandis qu’elle murmurait sans réellement comprendre ce qu’elle disait. Ca ne s’était pas passé comme ça… C’est une autre silhouette qu’elle avait vu fondre sur elle, pas une porte. Elle s’en rappelait à présent. Elle en était certaine. Les hallucinogènes l’avaient induite en erreur, mais ses propres souvenirs tentaient de reprendre le dessus sur les mensonges distillés dans son esprit. Après tout, ce n’était pas n’importe quelle silhouette qui avait finit par la rejoindre ce jour-là.
…
La silhouette attrapa la main de l’adolescente et l’entraina loin de la porte. Déjà les chiffres s’effaçaient…
Sam’ ? Tu m’entends ?
…
Vous m’entendez Samarah ?
Un faible sourire s’inscrivit sur ses lèvres. La mutante venait de retrouver sa volonté. Une infime partie seulement mais c’était suffisant pour ne pas abandonner. Si elle lâchait prise, elle les condamnait tous… y compris June. Son corps se détendit doucement. Ils pouvaient la tuer, elle ne leur donnerait rien. Quand elle fut capable d’articuler clairement sa pensée, elle déclara simplement d’une voix étrange "Ces imbéciles n’ont eu que ce qu’ils méritaient. Vous serez les prochains"
Adam Everett
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Mar 21 Sep 2010 - 20:20
Entre temps, un caporal passa le sas d'entrée de la salle d'interrogatoire et fit appel aux chasseur de mutants du Cercle,, tout en le cherchant du coin de l'œil.
- M. Everett, vous êtes demandé en...
- Je sais. répondit Adam en coupant d'un ton presque las le soldat.
Avant que ce dernier ne puisse dire mot, Adam Everett sortit à la hâte et s'engagea dans les couloirs sans fin de la base militaire. Il savait déjà que l'on voulait faire appel à lui, il n'y avait rien de plus logique, la mathématique avait déjà avancé son propre pion. Le sujet Kenjiss avait perdu connaissance depuis déjà une petite dizaine de minutes, et, vu qu'il était évidemment hors de question de lui offrir du repos, voire même des soins, il ne pouvait que se voir transporté dans une autre salle de torture. La torture physique semblait être la meilleure tactique sur cet homme, et, étant question de mutilation corporelle, il était écrit que la réputation de chasseur sans pitié d'Adam Everett lui vaudrait une convocation dans cette même salle pour mener l'interrogatoire du tatoué. Et quoi de mieux pour cela que la salle n°6, ancienne chambre d'exécution à la réputation encore plus lugubre et répugnante que les méthodes cruelles et sadiques qui y étaient pratiquées, une petite chambre de rêve pour ce grand gars mal luné. L'entrée était presque semblable à un coffre-fort, qui était gardé par un scanner rétinien qui, sur autorisation exceptionnelle, laissa Adam pénétrer dans la salle où reposait -et peut-être reposerait-, ce confrériste craint et bien connu du Cercle. Cette "salle", était séparée en deux parties, un salle technique, et une salle pratique, Adam s'engagea d'abord dans le premier couloir allant vers le local technique, où il pourrait planifier sa séance avec Kenjiss...
Quelques instants plus tard... L'on retrouva l'agent du Cercle affalé sur un fauteuil miteux, à attendre la fin des préparatifs. Il semblait comme en plein sommeil, il avait le chapeau qui lui recouvrait entièrement les yeux et ses jambes croisées étaient posées sur un bureau tout aussi pourri et vieux que la chaise, qui ne tenait que sur deux pieds. Adam adorait cette position quelque peu désinvolte, mais après tout, il était d'abord un agent "civil", non régi par les codes et lois militaires. Son "sommeil", fut perturbé par le grincement d'une porte suivi de la venue d'une jeune homme en tenue militaire.
- M. Everett ?
C'était là encore le même caporal qui l'avait appelé la dernier fois, pendant l'interrogatoire de Miss Lemington. Adam Everett, avec un air tout aussi las, lui répondit exactement la même chose.
- Je sais.
Puis il se releva avec rapidité pour marché d'un pas décidé vers son "client" du jour : Kenjiss le confrériste, qui était encore en sommeil. Il était assis dans la même position que la dernière fois, et ses pouvoirs étaient neutralisés comme dans la précédente salle, mais il était assis sur un siège beaucoup plus rustre et inconfortable que l'autre, qui retenait ses poignets et chevilles grâce à des bracelets peu flashy imbriqués à même l'accoudoir de son trône de fer. Ce séant était relié à une multitude de fils épais et à un caisson bleu entouré de givre qui dégageait un nuage de vapeur, bien qu'étant fermé. C'était l'une des méthodes de torture préférées d'Adam, et ce mutant allait bientôt y goûter.
- Réveillez-le.
Aussitôt un assistant jeta un seau d'eau glacée au visage de Kenjiss, mais rien en se passa, le mutant était vraiment dans un sale état. Le prochain jet d'eau le réveilla en sursaut, guidé par ses réflexes primaires, l'interrogatoire pouvait commencer, et l'agent du Cercle prit la parole.
- Vous avez bien dormi, monsieur le confrériste ?
....
- Peu importe en vérité, je n'en ai rien à foutre. La seule chose qui m'intéresse, vous la connaissez...
Il se pencha vers le blessé et tira la tignasse de Kenjiss vers lui pour lui demander face-à-face.
-... Les codes.....
Kenjiss
R.I.P
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Sam 25 Sep 2010 - 23:56
Kenjiss était dans un semi coma lorsqu'un sceau glacé l'arracha de sa torpeur. Il avait vaguement eut conscience d'être trainé sur le sol et attaché non sans quelques baffes, mais ce n'étaient que des sensations diffuses, qui paraissaient appartenir à un autre corps qu'au sien... Il ne savait plus s'il avait mal, s'il avait soif, s'il avait froid... L'eau l'avait tiré de cet état lamentable sans qu'il sache si c'était une bonne chose. Le mutant percevait avec une étrange acuité les liens qui lui mordaient la peau, coupant la circulation du sang. Ses mains devenaient peu à peu blanches sans qu'il puisse les apercevoir, mais il perdait toute sensation au bout de ses doigts... L'eau gelée n'était pas en reste. Être réveillé en sursaut n'était que la première partie des réjouissances. Le confrériste était gelé jusqu'à la moelle, et ce n'était pas les frissons qui l'agitaient qui allaient y changer quoique ce soit.
Ce n'était pas parce qu'il avait mal que Kenjiss était parfaitement réveillé. Adam se retrouva à fixer un œil vitreux incapable de s'accoutumer à la lumière crue de la pièce, tentant encore de comprendre s'il rêvait ou si on lui avait administré une nouvelle drogue... Un filet de sang gluant de morve dégringola sur le menton de celui qui se targuait de pouvoir écraser n'importe quel humain sans même lever le petit doigt. Il avait aussi mal à la tête tiens... Sans doute était ce lié à la main qui arrachait une masse de cheveux poisseux de sueurs. Le tatoué n'avait pas fière allure en dépit de sa force colossale qui laissait présager ses muscles bien mis en évidences par la loque qui lui tenait désormais lieu de caleçon... Il avait mobilisé toutes ses forces tout à l'heure pour se relever et lancer un dernier défi à ses tortionnaires. A présent... Kenjiss avait peur. Kenjiss avait mal. Et Kenjiss était loin des belles promesses qu'il tentait encore de respecter voilà encore quelques minutes...
Un frémissement des lèvres. Il était aveuglé par la lumière de la pièce, à demi paralysé par la douleur de son dos. Chaque frisson le disloquait un peu plus. Il ne sortirait jamais d'ici... Sans même parvenir à aligner deux pensées cohérentes, Kenjiss fit un effort monstrueux pour tenter de faire cesser ce supplice. Réfléchir. Tandis que ses neurones se remettaient en place, tentant désespérément de réanimer un cerveau au bord du gouffre, ses lèvres tuméfiées remuèrent. Il s'entendit parler.
21 73 61 21 41 32 31 31 63 62...
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Dim 3 Oct 2010 - 12:55
"Ces imbéciles n’ont eu que ce qu’ils méritaient. Vous serez les prochains"
Elle résistait... Jack se redressa, non pas l'air surpris, mais pensif. Il savait qu'elle avait un mental d'acier, et que ça n'allait pas être facile de la briser. Jack s'écarta un peu, le bruleur toujours à la main... Il eu envie de la cramer véritablement, et non pas jouer à ce petit jeu... mais il ne pouvait pas. Du moins pas maintenant. Une fois qu'elle aurait révélé ce qu'ils voulaient, peut être que l'on le laisserait s'occuper d'elle. Il alla à la porte et appela le bourreau.
Augmentez la dose. Elle est encore trop lucide pour qu'elle nous donne ces foutus codes.
Mais... la dose risque d'être trop importante pour son corps. On risque de lui provoquer de grave lésions. Jack jeta un regard noir au bourreau, dont l'accent l'irritait de plus en plus. Il s'occuperai de son cas plus tard
Je m'en contrefous. Augmentez la dose... c'est un ordre.
Jack sortit un instant, pendant que le bourreau s'occupait d'injecter une nouvelle dose d'hallucinogènes. L'effet cette fois allait doubler voir tripler. L'humanoïde revint avec plusieurs bidons. Il attendit que le bourreau ai finit ses affaires, et le fit sortir illico presto, comme tout ce qui restait dans la pièce. Il dit aux gardes de se tenir prêt à rentrer dans la pièce et à faire feu si il les appelaient, et ferma la porte.
Jack resta un instant immobile, observant la mutante en train de ployer sous les effets du produit. Personne ne pouvait résister bien longtemps à ça. Il en avait fait lui même l'expérience. L'humanoïde saisit les bidons qu'il avait ramené, et en versa tout le contenu le long des murs, sauf près de la porte. Une fois ceci fait, il alluma le bruleur. Il s'approcha de Samarah, la regardant droit dans les yeux. Il ne voyait plus de lueur de lucidité. Après avoir jeté un coup d'oeil à la vitre blindée qui cachait le général, qu'il savait encore présent à observer le déroulement, il approcha la flamme de la mare liquide qu'il avait déversé, et l'enflamma. Des flammes hautes jaillirent presque instantanément, embrasant les murs de la pièce. Une chaleur terrible envahit aussitôt la pièce.
Samarah... Samarah. Il faut qu'on sorte d'ici. La sortie est juste à côté. Regardez... les flammes ne la bloque pas encore. Venez, il faut que l'on y aille et vite!!
Jack détacha une à une les sangles et les fixations qui maintenaient le corps de la mutante. Il soutint le corps flasque de sa pire ennemie, prenant sur lui pour ne pas l'étrangler immédiatement. Son ton se fit pressant. Il l'approcha de la porte.
Regardez!! Il y a un digicode!! Il faut taper le bon code pour l'ouvrir! Vous le connaissez Sam... vous connaissez le code. Souvenez vous! Sinon jamais on ne reverra nos amis... votre famille... l'institut... votre meilleur amie!!
Là Jack faisait un pari risqué. Il avait lu que l'on avait vu la cerbère pratiquement jamais en contact avec les hommes. Si une amie elle avait, ce ne pouvait qu'être une femme. Mais impossible d'en être sûr. Vous le connaissez ce putain code Sam. Dites le moi que je puisse ouvrir la porte et qu'on sorte de là!!!
Miss Lemington
Type Omega
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Ven 15 Oct 2010 - 0:58
La nouvelle dose d’hallucinogènes foudroya littéralement la mutante, déjà affaiblie par son état de santé dégradé et la première injection. Malgré toute sa volonté, Samarah ne put résister à la déferlante anesthésiante qui parcourait ses veines. Elle se sentit basculer, bien malgré elle, le délire prenant possession de son esprit de plus en plus profondément. Tout devint trouble et confus. Elle perdit le sens de la réalité, du temps. Du lieu. D’ailleurs était-ce réel cette soudaine chaleur ? Et ces mains brusques sur ses bras ? N’était-elle pas simplement en train de rêver ? Et ces flammes ? Brûlaient-elles vraiment ?
Est-ce que tout ceci était encore réel ou bien, la mutante avait-elle plongé en enfer ? Samarah était-elle déjà morte ? C’était donc cela mourir ? Perdre pied, s’abandonner, n’avoir plus conscience de rien… La mutante se sentit vaguement relevée –avait-elle encore un corps ?- mais elle ne tenait plus debout. Plus toute seule, en tout cas. Quelle ironie… elle, la puissante mutante, se retrouver dans les bras d’un homme, son ennemi… aussi faible, aussi vulnérable. C’était lamentable. En temps normal, elle ne l’aurait jamais toléré. Samarah n’acceptait pas les faiblesses encore moins les siennes. Il aurait pu la tuer d’un seul coup. Il aurait pu. Mais l’Humanoïde avait une mission et il se devait, pour l’instant, de la respecter.
La mutante suivit Jack, entrainée par ses solides bras – elle n’avait plus vraiment le choix. Les effets de la drogue n’eurent plus les effets escomptés. Certes, Samarah était à présent parfaitement maîtrisée. Mais l’Humanoïde eut la main trop lourde avec les hallucinogènes. La mutante n’avait plus assez de conscience, plus assez de force ni d’énergie pour réellement paniquer à la vue des flammes
Des flammes… du feu… Et après ? Elle allait de toute façon mourir non ? Peu importait à présent que ce soit par celui qui avait jadis emporté ses parents.
Il faut qu'on sorte d'ici. La sortie est juste à côté.
Sortir ? Pourquoi ? Il n’y avait plus d’issue, elle le savait. A nouveau, l’Humanoïde la harcela pour récupérer les codes. Il était tenace dans le genre…
Regardez!! Il y a un digicode!! Il faut taper le bon code pour l'ouvrir! Vous le connaissez Sam... vous connaissez le code.
Mais quels codes ? Elle connaissait des codes, elle ? Si elle en avait su un jour, elle les avait à présent oubliés, noyés dans le brouillard de la drogue qui broyait son cerveau. Peut-être des chiffres défilèrent-ils dans son esprit à l’évocation de ce fameux code. Mais ils ne franchirent pas le bout de ses lèvres. Il n’était toujours pas complet… La mutante fut incapable de le prononcer.
Souvenez-vous! Sinon jamais on ne reverra pas nos amis... votre famille... l'institut... votre meilleur amie!!
Et voilà qu’il insistait en tirant sur des cordes sensibles. Le vil, il était habile manipulateur lui aussi et tentait de profiter de la perfidie des substances injectées qui embrumaient l'esprit de la télépathe
Des amis… en avait-elle encore ? En avait-elle seulement jamais eu un jour ?
La mutante remua légèrement la tête. Apparemment attristée.
De la famille… elle n’en avait plus. Depuis longtemps.
Sa tête, trop lourde, glissa sur son épaule
Votre meilleure amie.
Samarah eut encore un faible sursaut, de dépit. Non… il ne pouvait pas être au courant. C’était impossible. Et puis de toute façon… pouvait-elle encore considérer June comme son amie ? L’humaine avait à présent une famille… et la mutante n’en ferait pas partie. Vous le connaissez ce putain code Sam. Dites le moi que je puisse ouvrir la porte et qu'on sorte de là!!!
A ces côtés, l’Humanoïde s’agitait de plus en plus, visiblement contrarié. Mais seul un murmure, à peine un ricanement lui parvint aux oreilles :
"Sortez si vous voulez… je crois… que je vais rester ici..."
Ce furent ses dernières paroles. Résignée. Un aveu à demi-voilé. Que son ennemi saisirait peut-être, ou pas. Non, la mutante n’avait plus la force de vivre. Pourquoi ? Il n’en saurait rien. Mais elle était prête à mourir. Ici, elle n’avait plus rien… Plus rien ne la retenait. Rien ni personne. Samarah à peine retenue par son ennemi, s’écroula au sol dans un bruit mou. Inconsciente. Vaincue par les substances hallucinogènes qui prenaient d’assaut son organisme trop faible depuis maintenant presque une demi-heure. L’Humanoïde soucieux d’obtenir à tout prix les codes qu’il désirait avait été trop loin dans les doses. Et si à présent, elle était quasiment à sa merci, elle avait cependant réussi à emporter dans sa folie hallucinatoire les codes de sécurité de l’Institut.
En contrepartie de cette ‘victoire’… jamais, la Cerbère ne s’était retrouvée ainsi à la merci de ceux qui souhaitaient autant sa fin, aussi vulnérable… aussi proche de la mort.
Néanmoins, mourir d’une overdose, pour celle qui détestait prendre le moindre médicament serait finalement un comble…
Dernière édition par Miss Lemington le Lun 18 Oct 2010 - 19:55, édité 2 fois
Adam Everett
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Ven 15 Oct 2010 - 16:59
- 21 73 61 21 41 32 31 31 63 62...
- C'est tout ?
- ....
- C'est tout ce que vous opposez comme résistance ?!!
Dans un élan de colère, Adam Everett frappa Kenjiss avec une droite remplie de rage, résultat d'une profonde insulte à ses compétences. En effet, le mutant avait parlé trop rapidement, sans même attendre que son bourreau sévisse, qu'était-ce ? De la faiblesse ou une piteuse moquerie ? En tout cas, l'agent de Cercle se sentit insulté, humilié, ridiculisé, il avait préparé la pire des tortures et comment a réagi sa victime ? Elle a craché le morceau avant le début même de l'interrogatoire d'Adam. Il ne lui avait pourtant rien injecté, il ne lui avait pas fait trop violence, il n'avait pas évoqué les points faibles du gaillard, alors pourquoi avait-il craqué si vite ? Il était pressé de mourir ? Il était trop lâche pour tenter de protéger ses camarades ? Il avait joué avec ses nerfs depuis le tout début ? Adam contorsionnait sa pensée par des questions sans réponses, il était blessé dans son égo, vraiment, très profondément. La cerise sur le gâteau, ainsi arriva le commentaire fatal.
- Ouah ! Bravo M.Everett, quelle efficacité !
Un simple lieutenant avait pensé que ses congratulations étaient méritées. Le mérite, c'était justement ça qui lui réduisait le crâne en bouillie, Adam, qui avait toujours mis sa fierté en jeu dans chacun de ses tâches sentit la pression monter...exploser... mais il radoucit ses traits et son visage grimaçant reprit sa neutralité habituelle, sa froideur éternelle. Il fit signe au lieutenant idiot qui s'empressa de se présenter à lui :
- Lieutenant Eddy Schofield, vous avez besoin de moi ?
- Donnez-moi votre arme.
- Pardon ?
- C'est un ordre.
Le mot "ordre" était inapproprié car bien qu'ayant reçu des entraînements au combat, Adam n'avait rien d'un militaire et il agissait en civil, logiquement, rien ne lui permettait de donner des ordres, à part la forte influence du Cercle au sein de l'armée. Le jeune soldat obéit aussitôt, il lui donna son pistolet et se recula d'un pas en voyant Adam pointer l'arme en direction du mutant. Il le regardait fixement avec ses yeux glacials et sans émotion, son regard était d'une noirceur aussi profonde que subjective, et son doigt se rapprochait lentement de la gâchette, chaque seconde les rapprochait d'une tuerie, d'un meurtre de sang froid, et enfin...
Une balle se logea dans le genou du lieutenant Schofield qui s'écroula sur le sol avec un hurlement de douleur pathétique. Adam n'avait pas tué Kenjiss, le tuer aurait été avouer sa faiblesse, non, il voulait laisser à d'autres le loisir de se charger de lui, mais sa méthode de torture demeurait inutilisée, il s'inclina sur Kenjiss et annonça à voix mi-basse, assez forte pour se faire entendre des autres soldats autour d'eux :
- M.Kenjiss, je vous remercie de votre aimable coopération. Je me sens même contraint de vous laisser expérimenter une mort aussi lente que douloureuse. Vous voyez cette boîte bleue ? Elle contient une bombonne d'azote liquide. Et ces tuyaux auxquels votre fauteuil est relié vous enverront des flux gazeux. Ces tuyaux sont reliés à ce joli caisson bleu... Vous connaissez le principe de la cryogénisation ? Alors écoutez-moi bien. Je vais partir d'ici et ces hommes vont enclencher tout ce petit système. Ce qui en résultera sera le gel pur et simple de votre corps, de bas en haut. Le gel sera si intense que lorsqu'il aura pris sur vos jambes... et bien... vous risquez de ne plus jamais pouvoir marcher. Il en sera de même pour vos bras, et on remontera lentement le torse, en réduisant la cadence, vous aurez un mal fou à respirer et votre cœur battra au ralenti, votre colonne vertébrale se fragilisera, au point de devenir aussi fragile qu'un morceau de verre. Et quand on arrivera au cerveau, on fera quoi ? J'ai une idée, on règlera la pression de manière à ne pas vous tuer, mais à vous transformer en légume, votre système nerveux sera tellement givré que vous n'aurez même plus conscience du monde qui vous entoure, vous ressemblerez à un lobotomisé, le regard vide, le corps inutile. Vous avez un corps fort bien entretenu, ça devrait faire mal si je vous condamnait à y rester emprisonné sans rien pouvoir en faire ? Ça ne va sûrement pas vous faire rire mais il nous faut bien un exemple pour taire les mouvements mutants, non ? Avec un peu de chance, il se rendront rien qu'en voyant ce que vous serez devenu, par peur de subir le même sort que vous. Je vous plains, vous aurez une fin de vie bien infâme, mon cher.
Ce discours horrible qu'il venait de lui faire était son dernier. Sa méthode d'exécution allait être mise à contribution sur l'un des mutants les plus redoutés de la planète. Avec un sourire malsain sitôt réprimé, Adam Everett ouvrit le sas puis sortit en ricanant discrètement. Le sort de Kenjiss était scellé, mais à dire vrai, Adam avait menti sur une infime partie de la ligne juste pour effrayer le mutant, l'azote pouvait brûler et à terme givrer les tissus de Kenjiss, certes, mais ils ne pouvaient pas condamner ses membres de manière permanente, même si le danger était toujours présent au niveau cérébral et respiratoire, sans compter le risque d'arrêt cardiaque. Mais ils s'en moquait, il avait réussi son coup et soigné son orgueil, il n'avait plus qu'à voir on en était le fameux humanoïde, avec la damoiselle...
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Mar 26 Oct 2010 - 22:36
Elle était pas loin de craquer, Jack le sentait.... il l'avait même sentit tressaillir à la mention de sa meilleur amie. Mais il rangea cela de côté pour le moment. Elle allait lui donner le code, il le savait. Il en était sûr. Jusqu'à qu'elle lui fasse voler ses espoirs en éclat. Elle résistait? Comme était-ce possible? Personne, non personne ne pouvait rester lucide après de telles doses. C'était tout simplement impossible. Jack regarda le visage presque moqueur de la mutante, un air presque neutre. Seul un petit rictus nerveux agitait le coin gauche de ses lèvres.
"Sortez si vous voulez… je crois… que je vais rester ici..."
Jack resta un instant immobile, muet. L'idée même de la tuer, là sur place, de lui cramer le visage d'un coup, comme ça, lui traversa l'esprit. Il faillit même mettre son idée à exécution. Mais il se maitrisa. Il était et restait un soldat, et il obéissait aux ordres. Il n'avait pas le droit de les maltraiter de ses propres mains. Ceux qui lui avaient demandés de venir ici savaient très bien que sinon il les auraient réduit en état de chair à saucisse depuis longtemps.
Jack laissa tomber le corps inerte par terre, comme si c'était juste un sac qui ne contenait que des babioles sans importances. Il tappa le code d'ouverture de la porte, et laissa les soldats rentrer pour éteindre les flammes qui régnaient dans la pièce. L'air frais s'engouffra et souffla sur le visage sombre de l'humanoïde. Il n'en resterai pas là. La mutante avait peut être gagné le premier round, mais le suivant serait beaucoup plus dur... pour elle.
Ramenez la en cellule, et purgez l'hallucinogène de son sang. Il ne faudrait pas qu'elle meure d'overdose quand même. Puis mettez la sous sédatifs.
Il laissa les soldats s'en charger, et rejoignit la pièce où se trouvait encore probablement le général. Celui ci l'attendait, l'air visiblement contrarié.
J'espère que tout ce bordel a servit à quelque chose, Mr Ortiz.
Il a servit à au moins une chose Général. Elle a réagit quand je lui ai rappelé à son souvenir ses proches. Je pense qu'il y a quelqu'un qu'elle veut absolument protéger, qui est très important à ses yeux, ce qui lui permet de garder un objectif pour lutter. Quelqu'un qui n'apparait pas sur nos fichiers... pour le moment. Je suggère que vos fouineurs creusent de ce côté là.
Jack fit une pause, attendant que le gradé assimile ce qu'il venait de dire.
Et pour l'autre prisonnier? Quelqu'un s'en est-il occupé?
Adam Everett
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Mer 27 Oct 2010 - 13:41
- 21 73 61 21 41 32 31 31 63 62. déclara Adam, adossé au mur près de la porte.
Voyant la surprise et le silence du général ainsi que de l'humanoïde, il continua.
- Il a parlé. J'ai le mot de passe des confréristes.
L'homme au chapeau jeta un bloc-notes à Jack Ortiz et lui laissa lire les dix numéros composant le code de Kenjiss. Adam Everett ne dissimulait pas sa vanité devant la preuve de son succès, les louanges étaient bien l'une des seules choses auxquelles il était sensible, son égo caractérisait entièrement sa manière de se tenir à se moment là. Certes, il n'avais pas vraiment le sentiment d'avoir "gagné" contre Kenjiss, après tout, ce n'était pas par peur qu'il avait balancé la Confrérie, c'était pour en finir, il était trop blessé par les précédentes tortures que lui avait fait subir l'humanoïde. Mais au moins, l'agent du Cercle avait accompli sa mission, et ça lui suffisait. Il termina avec un dernier propos empli de vanité.
- Général, Kenjiss ne nous est plus d'aucune utilité, je vous laisse le plaisir de donner l'ordre de son exécution, tout est déjà prêt.
Puis, il se rapprocha de Jack, avec un faux sourire de vainqueur, car Adam ne savait pas sourire sincèrement.
- En ce qui vous concerne, M.Ortiz, je vous conseille de faire vite avec Samarah Lemington, l'Institut peut changer ses codes à tout moment et il serait vraiment dommage que l'on soit pris de vitesse. Vous comprenez ?
Master
Maître du Jeu
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Mer 27 Oct 2010 - 22:42
Le général n'était surpris que dans l'imagination d'Adam, et il prit le carnet des mains d'Ortiz, sans même lui accorder un regard. Quelque chose le dérangeait clairement dans les méthodes de ses subordonnés et il prit le soin de relire deux fois le carnet avant de relever les yeux vers les deux hommes, le regard dur.
Messieurs. Vos résultats sont pour l'instant concluants -effacez moi ce sourire imbécile de votre tronche Everett, nous sommes en guerre et votre vanité n'a pas lieu d'être- et c'est pour cette seule raison que je ne vous virerais pas de ma base. L'homme était certes âgé, mais la voix restait ferme et il n'appartenait qu'à ses deux interlocuteurs de tester les muscles d'acier qui maintenaient un uniforme impeccable en place. La légende de la base racontait qu'il détenait toujours le meilleur temps du parcours d'obstacle. Everett fit face au colosse en premier.
Monsieur Everett, vous avez outrepassé vos ordres. GARDE A VOUS quand je vous parle monsieur Everett. Vous avez peut être obtenu ces codes, mais cela ne vous autorise pas à faire n'importe quoi de nos prisonniers. Ne comprenez vous donc pas que c'est ce genre de comportement et de stupidités qui nous ont précipités dans cette guerre sans merci ? Kenjiss ne sera pas exécuté, c'est un prisonnier de guerre.
En revanche, je vous colle au poteau si vous osez encore tenter de me souffler des directives, c'est compris ? Rompez immédiatement, et rapportez l'azote à la salle des serveurs, avant que votre sadisme injustifié ne fasse cramer tous les ordinateurs de la base qui ont désespérément besoin de liquide de refroidissement. Hors de ma vue, tout de suite. Vous êtes aux arrêts de rigueur, regagnez votre chambre et n'en bougez plus tant que je ne vous ait pas appellé.
Puis ce fut le tour de Jack... Le vieil homme haussa les épaules, visiblement lassé.
Si vous cramez à nouveau mes chambres d'interrogatoire, je vous colle également au poteau. N'écoutez pas cet abruti narcissique et continuez vos interrogatoires demain. C'est moi qui donne les ordres ici, nous laisserons une nuit de repos aux sujets.
Il allait congédier le jeune soldat lorsqu'une idée parut lui venir à l'esprit.
Oh et au fait, passez dire à Everett qu'il s'est joyeusement fourvoyé. Ce code est digne d'un mauvais polar. 21 73 61 21 41 32 31 31 63 62... Prenez un portable et expliquez à l'incompétent du jour que le premier chiffre correspond à la touche à utiliser, le second au nombre de fois qu'elle doit être tapée. 21 73 61 21 41 32 31 31 63 62 donne Armageddon... Vous pensez vraiment que nous allons entrer un code pareil dans les ordinateurs de la Confrérie ? Kenjiss nous prend pour des imbéciles, n'importe quel CM2 accro à son portable aurait déchiffré ce truc en trois secondes. Dieu seul sait ce que ce code déclenche.
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Mer 17 Nov 2010 - 23:45
Jack regarda le nouveau venu. Un civil, ça c'était sûr. Il n'avait ni le port ni la carrure d'un militaire entrainé. Un interrogateur? Plus plausible, vu sa face de sadique qu'il tentait de cacher sous son chapeau démodé. En tout cas il avait l'air de faire partit du même camp. Il tendit à Jack un calepin, annonçant triomphalement qu'il avait les codes. Jack était étonné... Déjà? Si rapide? Le directeur de la confrérie serait si faible? L'humanoïde avait un gros doute. Il était établit qu'il avait subit nombre d'interrogatoire, son corps en témoignait, et sa résistance à la douleur devait être bien supérieure à celle d'un sujet "normal".
Le militaire lu les quelques chiffres avant que le général ne lui arrache le calepin des mains, pour lire de lui même le fameux résultat. Le sourire triomphal du civil l'énervait, et sa gueule de psychopathe commençait de plus en plus à l'énerver. Il se tint droit, les mains dans le dos, attendant que l'officier supérieur prenne une décision... qui ne se fit pas attendre. Il engueula proprement le civil sur ses méthodes, et sur le fait qu'il n'avait pas à donner d'ordre, qu'il soit hors de la hiérarchie ou non. De l'azote liquide? Putain il était taré ce mec, plus que Jack lui même. Pourtant il faut y aller.
Puis ce fut au tour de Jack de passer à la casserole, pendant que le civil dégageait enfin de la pièce... mais apparemment son cas était moins grave. Jack se contenta de répondre par un simple:A vos ordre, général.
La suite le fit sourire. Son doute venait d'être confirmé, le code était un leurre, ou pire, un piège. Jack récupéra le carnet et salua le général. Une fois celui ci sortit de la pièce, l'humanoïde observa le carnet, et avec un sourire ironique nota chaque lettre sous le chiffre correspondant, avant d'emprunter le couloir où Everret était partit. Il le rattrapa rapidement.
Everret... tenez vous avez oubliez ça. Il rendit le carnet au civil. Il serait temps que vous vous mettiez à l'heure technologique, ça vous aurait évité de vous faire battre par un gamin.
Jack repartit en mimant l'action de taper sur un clavier de téléphone, un rictus vengeur au coin des lèvres. L'humanoide sortir ensuite du bloc où étaient enfermés les mutants, demanda à un soldat où se trouvait la section renseignement, et en prit la direction. Il avait des recherches à faire, même s'il devait passer la nuit dessus, et les hommes du renseignement également, car le jeu en valait la chandelle: faire plier la grande cerbère, la faire ramper à ses pieds, donnant tout ce qu'il voudrait pour sauver ce qui lui était le plus cher à ses yeux. Le moyen de pression parfait. L'humanoïde rentra dans le batiment, et trouva un gars plus blanc que blanc, à force de rester dans la pénombre des salles informatiques à air conditionné, regardant en permanence ses écrans.
J'ai besoin d'une recherche approfondit sur Samarah Lemington, en particulier sur ses contacts. Elle a surement fait effacer toute trace évidente de lien, mais il doit surement en rester. Priorité absolue.
La nuit allait être longue.
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Jeu 9 Déc 2010 - 0:22
[ Hrp: j'attendais une réponse d'Adam, mais pour l'instant inconnu au bataillon, je reprend donc les séances de torture à mon compte ]
Six heures... et une pile de gobelets de cafés entassés plus tard, Jack s'étirait, essayant de détendre les muscles noués par la position qu'il avait depuis qu'il était rentré dans le service de renseignement. Comment les gars qui bossaient là faisaient pour ne pas avoir les muscles atrophiés et le dos en vrac, à passer leur temps sur des chaises tout juste confortable. Il ne s'y ferait surement jamais.
L'humanoïde venait de passer ces six dernières heures à fouiller dans le passé de Lemington. Cette salope de mutante avait fait un sacré boulot pour brouiller ses traces. Il s'était concentré sur sa vie pré-cerbère, puisque tel était le surnom qui lui avait été visiblement donné par le milieu. C'était d'ailleurs marrant, le cerbère, le gardien, le taulier, qui se retrouvait aujourd'hui enfermé et surveillé par d'autres Cerbères. Assez ironique comme situation. Cependant l'heure n'était pas à l'ironie. Il n'arrivait à rien. Les seules données qui remontaient étaient seulement celles qu'il avait déjà. Il tournait en rond. Il n'arriverait à rien tirer de plus de son passé.
Mais autre chose sortit de cette séance de cassage de neurone. L'un des officiers du renseignement l'appela. Jack se leva péniblement, étira à nouveau son dos, et se dirigea vers le bureau de l'officier. Il passa derrière lui et observa son holo écran.
On a trouvé de drôles de liaisons. Comme vous le savez le sujet a fait tout son possible pour brouiller un maximum ses traces, ainsi que son passé. Mais il y a des connections qu'elle n'a put effacer. Notamment pour la reconstruction de l'Institut Moderne. On sait déjà que le terrain lui appartenait, héritage de famille. Mais ce qui est plus intéressant, c'est que non seulement elle a bénéficié du soutien financier d'une riche famille de mutant, les Mayfield, mais aussi pour en obtenir l'autorisation de l'aide de la Lib-Corp.
En quoi est-ce intéressant? Cette saloperie d'association avait tout intérêt à les aider.
Tout simplement parce que par la suite elle a gardé un très fort contact avec l'association. Bien sûr il y a eu des discussions entre les deux directeurs, mais le sujet a passé pas mal de temps en contacts avec quelqu'un d'autre. On surveille depuis suffisamment longtemps les communications pour pouvoir les différencier. Pourquoi le sujet aurait des contacts en dehors? Et plus étrange encore, c'est que tout ce qui aurait trait avec cette personne est effacé. On ne sait rien d'elle. C'est tellement nettoyé qu'on en voit encore les traces de nettoyeur. Nombreuses communications cryptés au téléphone et par mail, qui ont cessées depuis l'épisode du transatlantique.
Bon c'est déjà un début.
Ah autre chose. Il y a énormément de mouvement et de communications entrantes et sortantes depuis l'institut, comme depuis la Confrérie.
Ils viennent de remarquer la disparition de leurs monstres favoris... ils sont lent à la détente hein.
Mais il y a des communications cryptées qui reviennent, du même genre que celles dont je vous parlais avant.
Tracables??
J'y travaille encore mais pour l'instant on perd la trace au relais de calais.
La France hein... l'institut y a des dépendances?? Ou la Lib Corp?
Pas aux dernières nouvelles. Mais je pense à autre chose. On vient de capter un appel provenant de l'institut vers la Lib Corp. Ecoutez:
L'officier appuya sur quelques touches et un son nasillard se fit entendre:
Citation :
Bonjour. J’aurais besoin du numéro de téléphone de Jiva … , le village de Les Aiguillettes, en France. C’est Urgent. Oui j’attends
Jack écouta attentivement avant de prendre la parole On sait qui??
Oui, j'ai une correspondance vocale: ce serait Virginie Parish, connectée à la Lib Corp et l'Institut.
Le profil apparu instantanément, et Jack souria. Il connaissait cette tête.
Tient tien, revoila ma petite tête blonde. Cherche un lien avec elle et tout ce qui touche à la France.
Les doigts de l'officier s'agitèrent immédiatement sur le clavier, sollicitant toutes les bases de données disponibles, officielles ou officieuses. Le résultat pris quelques secondes à arriver.
Bingo. Lien trouvé: Valérie France, activiste écologiste. Type de lien: contact physique. Période: Accident Transatlantique.
Mouai... pas un gros morceau. Mais elle pourrait être utile plus tard. Que fait notre blondinette à la Lib Corp?
Attendez... elle travaille apparemment comme secrétaire de la sous directrice actuelle: June Appleby.
Ca ça m'intéresse. Continue...
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Jeu 30 Déc 2010 - 22:08
L'informaticien termina ses explications, même s'il n'apprit pas grand chose de plus à Jack. Celui ci se redressa, en profitant pour se détendre un peu le dos. Cette nuit passé à chercher des infos devant un écran n'était pas la plus agréable qu'il avait passé.
Bon... de quel coté peut-on encore chercher? Passé ancien déjà fait, peu de connexions évidentes, que des hypothèses. Où est-ce que l'on n'a pas encore cherché?
Qu'est-ce qui avait été étrange ces derniers temps dans les activités des deux mutants. Peut être que de ce coté il y avait des indices. Les espions et les observateurs avaient rapportés que l'on avait avait peu vu les deux prisonniers ces derniers temps. Kenjiss avait disparu de la circulation depuis un mois, et Lemington sortait à peine de la propriété de l'Institut. Et puis... il y avait bien une chose dont Jack avait été le témoin direct: le Transatlantique. Si plusieurs mutants étaient apparu pour se battre contre les terroristes, il n'avait pratiquement pas vu les deux plus puissants pendant la bataille. Seul Kenjiss était apparu, à la fin, juste avant qu'il se lance à la poursuite de la meneuse. Où est-ce qu'ils étaient passés??
Jack se tourna vers l'agent du renseignement, qui visiblement semblait sur le point de dormir.
A-t-on accès aux vidéos de surveillance du transatlantique?
L'homme réfléchit et répondit dans un bâillement.
Normalement non mais on a pu faire une connexion avec le réseau d'enregistrement fermé. Vous cherchez quelque chose de particulier??
Oui: l'épisode de l'attentat contre le transatlantique, lors de son inauguration. Transférez les vidéos sur mon poste et allez vous reposer.
Bien monsieur.
L'homme rentra quelques ordres dans son ordinateur et se leva en saluant l'humanoïde avant de quitter la pièce. Jack s'installa et commença à faire défiler les vidéos. Il commença par l'entrée des invitées. Il repéra rapidement les deux prisonniers, chacun dans leur camps, évitant au possible le contact. Il vit bien quelques moments où les pouvoirs mutants étaient entrés en action, comme l'eau d'un verre qui gicle sur la représentante de la Confrérie toute seule, mais rien de bien important pour le moment.
Puis vint le moment de l'entrée dans la grande salle, où tout le monde se rassembla pour observer la dance improvisée entre le directeur de la Confrérie, et ... tient comme par hasard, notre chère sous directrice de la Lib Corp. Jack eu beau repasser en boucle les bandes pendant plus d'une heure, il ne trouva rien d'intéressant.
Jack avança jusqu'à l'arrivée des humano. Le bordel commença, les batailles dans tout les sens se généralisèrent. Il se vit même coller deux balles dans le front de l'un d'eux après l'avoir envoyé valser. Machinalement il remua le poignet, se souvenant de la douleur qu'il avait ressentit plusieurs mois après le combat. Il avait été à la limite de la résistance de l'appareillage que contenait son bras. L'humanoïde se reconcentra sur les images, et vit la confirmation de sa première observation: il ne voyait nulle part les deux mutants. Où étaient-ils passés??
Il revint en arrière, repartant d'à peu près la fin de la dance. Un premier visionage ne lui apporta rien, sauf qu'il avait perdu de vue ses deux cibles assez rapidement perdues dans la foule. Il refit un premier passage, et vit enfin Kenjiss partir par l'une des sorties, surement vers les chambres. Jack passa une troisième fois pour suivre cette fois Lemington, et la vit quitter également le grand salon par la même porte. Intéressant. Il chercha les vidéos de surveillances des couloirs du quartier des chambres et les fit tourner sur trois écrans différents. Il vit bien Kenjiss passer, Lemington un peu plus tard, mais une autre ombre attira son regard. Il refit passer en arrière l'image, et la redémarra au ralentit. L'image s'arreta sur une personne qu'il ne s'attendait absolument pas à voir. Jack ne voyait pas le visage de la personne, mais n'importe qui pourrait reconnaitre la chevelure travaillée et la robe assez osée de celle qui avait tenue en haleine tout le monde quelques minutes plus tôt en dansant en compagnie du directeur. L'humanoïde vit disparaitre l'ombre de June Appleby au coin du couloir, prenant la même direction que celle qu'avait prit Kenjiss.
Jack commença a esquisser un sourire carnassier. Ce n'était pas possible... non il fallait vérifier tout cela. Quelles vidéos couvraient le couloir suivant? Un peu trop pressé, Jack mit du temps à trouver la bonne vidéo. Il put voir Kenjiss rentrer dans une chambre, suivit quelques minutes après de l'humaine. C'était trop beau pour être vrai. Lemington suivit, une vingtaine de minute plus tard. Et même la porte parole rentra, visiblement pressée. Jack lut l'heure et sut que l'attaque avait déjà commencée.
Il ne fallut pas longtemps pour voir Maria et Kenjiss sortir, visiblement avec un désaccord urgent à régler, car il sembla que le directeur de la confrérie voulait étranglement proprement sa porte parole. Ils finirent par se séparer, chacun prit d'une forte colère. Lemington et Appleby sortirent quelques minutes plus tard, la mutante étant visiblement dans le même état que ses deux frères de race, et l'humaine tentant de se couvrir avec des draps. C'était la cerise sur le gateau.
Jack recula son siège, et se balança en arrière, la tête pendant dans le vide. Il fut prit d'un fou rire monumental, qu'il mit plus d'un quart d'heure à calmer.
Ah ah ah ah.... c'est magnifique. L'ardent défenseur du droit des mutants sur les humains est prit la main dans le froc d'une humaine. Excellent !!!
L'humanoïde se leva, et marcha un peu. Il sortit de la pièce, et alla au distributeur de café. Il en prit un bien serré, à la façon des militaires américains, ce qu'il est encore d'ailleurs techniquement même s'il bosse maintenant pour le Cercle, mais il avait gardé les bonnes vieilles habitudes.
Jack sortit de la section du renseignement, le sourire aux lèvres. La journée allait être bonne, il ne savait pas pourquoi mais il sentait qu'elle allait être très bonne.
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Mar 11 Jan 2011 - 0:35
Malgré la fatigue, Jack était souriant. Ce qu'il avait trouvé avant était tout simplement du caviar pour un traqueur comme lui. Il avait découvert peut être le plus grand point faible d'au moins l'un des deux mutants que la zone 56 abritait en ce moment même. Voilà enfin le point de levier dont il avait besoin. Mais pour le moment, il décida d'aller dormir une heure ou deux. Il n'avait pas dormit depuis 3 jours, la traque qu'il menait avant que l'on le rappelle ici l'ayant déjà amené à veiller. Même s'il savait qu'il pouvait encore largement tenir, il ne voulait pas louper quelque chose d'important à cause de sa fatigue. Il regarda le ciel. Le soleil commençait à peine à pointer.
Jack se trouva une chambre vide, et s'allongea. Il s'endormit immédiatement, d'un sommeil profond. Les rêves qu'il fit étaient plaisants pour une fois, même s'il ne s'en souviendrait probablement pas. Il se vit poursuivre la sous directrice de la Lib Corp, cette satanée organisation qui freinait les efforts du Cercle et de l'Armée depuis trop longtemps. Il la coinça, pleurnichante et faible. Elle allait payer son audace, l'audace de s'être confrontée aux plus puissants.
Jack ouvrit les yeux. Il regarda sa montre. Il avait dormit un peu moins de 3h. Peu pour la plupart des gens, ça lui suffisait à reposer son esprit, le corps lui suivrait, habitué comme toujours à ce rythme de vie intense. Jack repéra une salle de repos où il put se servir un autre café bien noir. Ce n'était que le 7ème ou le 8ème qu'il enchaînait depuis quelques heures
L'humanoïde rejoignit rapidement le quartier de détention et d'interrogation. Il alla jeter un coup d'oeil à la cellule où les deux mutants étaient enfermés. Kenjiss semblait dans un état proche du comas, tandis que Samarah cherchait le sommeil réparateur. Elle n'en n'aura point.
Préparez vous à les emmener. Le mâle en premier. Et une fois qu'il sera dans la salle, tâchez de me le réveiller.
Jack se dirigea vers la salle d'interrogatoire. Il revint dans la pièce d'observation, où il devinait que le général viendrait le retrouver. La pièce était pour le moment vide. Jack s'approcha des écrans, et regarda la pièce. Elle avait été nettoyée, et ne portait plus une seule trace du feu qu'il avait déclenché la veille.
Kenjiss
R.I.P
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Dim 16 Jan 2011 - 2:27
Il ne savait pas trop si c'était la claque résonnant sur une mâchoire disloquée ou la balade dans les couloirs, tiré par son bras brisé qui l'avait réveillé. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il avait mal. Encore. Kenjiss hésita à ouvrir les yeux avant de se souvenir que la lumière crue des lampes de la base l'agressaient inutilement.
Il sentait à l'acier rugueux dans son dos qu'on l'avait ramené sur une chaise métallique, bras dans le dos, sans égard pour son épaule à présent complètement retournée. Il sentait l'os déformer la peau. Il était probablement revenu dans la même salle d'interrogatoire. Ce qu'il signifiait qu'ils avaient déchiffré le code idiot qu'il leur avait refilé. C'était à pleurer de désespoir... Son esprit embrumé savait que cela faisait près de dix heures qu'ils ne l'avaient pas touché, mais le temps était passé en un éclair dans un sommeil agité de soubresauts douloureux qui le tiraient des bras de Morphée toutes les secondes. Le mutant avait depuis longtemps abandonné l'espoir de trouver une position ou aucun de ses membres ne le ferait souffrir. Cela faisait à peine vingt quatre heure qu'il était ici, et déjà il se demandait s'il pourrait tenir une journée supplémentaire. Sa mâchoire disloquée le tançait toutes les secondes, et l'état de son épaule n'était guère meilleur. Sans parler des diverses coupures, râpures et autres blessures qu'il choisissait d'ignorer. Et les brûlures. Et l'azote qu'on lui avait foutu dans le sang. Ça, c'était moins grave. Il en avait absorbé des saloperies, tout au long de sa vie... Malheureusement, l'azote ne faisait pas planer.
Toute dignité oubliée, il se tenait, plié en deux sur la saloperie de chaise métallique modèle torture qu'affectionnaient les services secrets de tous les pays. Se redresser aurait soulagé la tension sur ses os brisés, mais ils auraient torturé son dos. A tout prendre, il choisissait le moindre effort. Ne pas bouger, surtout ne pas bouger. Ignorer son maxillaire qui se balançait doucement, comme insensible aux lois de la gravité et aux devoirs qui étaient censés le rattacher au reste du crâne. Une dent ballotait également. Des arabesques rouges dansaient devant ses yeux clos.
Le tatoué était par malchance encore à peu près lucide. Il sentait le sang sèche qui raidissait son torse, irritant la peau par sa consistance dure qu'il ne pouvait gratter. Il puait également. La sueur, le sang. Il c'était probablement pissé dessus par la même occasion. Il n'en avait aucun souvenir mais l'odeur était là. Les poils drus de sa barbe naissante étaient maculés d'un mélange innommable de bave et de sang. Il puait et il était pathétique. Et il n'avait toujours pas parlé. Mais s'il était conscient, se souvenir des codes qu'il avait désespérément tenté d'oublier quelques heures auparavant, alors qu'il se targuait de pouvoir se faire cogner dessus toute la journée était une autre affaire... Il pensait. Il se remémorait de belles images. June. Twik. Maria même. Une clope. Un cacheton. La bonasse dans le bar. La cuite de ce soir là. Ah oui. Le connard à qui il avait enfoncé la tête dans les chiottes en sirotant un cocktail sous les rires des types tout aussi torchés que lui qui mataient la scène. Typhanie tiens. Qu'est ce qu'elle était devenue Typhanie ? Et puis pourquoi il pensait qu'à des nanas ? Ah oui. Il n'était pas une tapette comme Terry. C'était pour ça qu'il avait une grosse moto après tout. D'ailleurs Sonia l'avait bien aimé son gros engin. Avant qu'elle en prenne une entre les deux yeux, arrachant la moitié de son crâne dans une gerbe sanglante. Il en avait chialé. Puis il avait du secourir Twikie, les yeux encore humides. Ah ouais. Et puis il avait salement picolé tiens. Une vraie épave. A peu près le même état que maintenant, le sang en moins. Il voulait oublier. Mais tout ce qu'il était parvenu à faire, c'était à se gerber dessus pendant un mois avant que la dame des glaces ne débarque et ne le sorte du squat... Belle époque tiens. En fait il avait tenté plusieurs fois... Mais putain son palpitant voulait pas lâcher. Alors l'autre était arrivée... Tssss. Fumer. Putain il avait envie de fumer maintenant. Peu probable que ses ravisseurs aient un rail en réserve t'façon. Ah non mais une clope, là tout de suite... C'était le seul truc qu'il pouvait prendre, même avec ses dents pétées. La première taffe qui vous calmait d'un coup alors même que le briquet n'avait pas quitté la mince tige de nicotine, et puis vous tiriez jusqu'à contempler le filtre avec dépit... Ah wai putain... Ça faisait bien cinq ans, mais personne n'oubliait cette sensation... Ils allaient peut être lui en filer une non ? Pour le faire parler un peu.
'fumer...
Ah oui. La mâchoire pétée. Pas possible de parler. Oh mais ils comprendraient non ? Ce n'était qu'un soupir mais ils comprendraient. Oui oui, il fallait qu'ils comprennent.
'lope !
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Lun 17 Jan 2011 - 1:18
Jack regarda le mutant rentrer dans la pièce, porté par deux soldats, tandis que 4 autres derrières attendaient, le doigt sur la gâchette de leurs fusils, prêts à réagir à la moindre tentative du mutant pour s'échapper. Mais vu son état, Jack doutait qu'il puisse tenter quoi que ce soit pour le moment. L'un des soldats lui donna une grande claque dans le visage pour le réveiller. Jack grogna. Non pas qu'il n'appréciait pas de voir un mutant se faire frapper, mais là déjà qu'il avait la mâchoire cassée, comment le faire parler s'il ne pouvait plus prononcer un mot. Jack nota mentalement à le faire comprendre à ces idiots.
L'humanoïde resta plusieurs minutes immobile, observant le comportement du mutant. Il lisait de la lassitude dans son attitude. Il ne cherchait pas à bouger, il n'avait plus ce regard de défi qu'il avait la veille. Les mauvais traitements auraient-ils déjà fait effet sur son mental réputé d'acier? Jack ne le pensait pas. Il l'imaginait tenir encore plusieurs jours à un tel traitement physique et mental. L'âge? Peut être. Quand on vieillit on n'a plus la même résistance qu'à nos vingt ans.
L'agent vit que Kenjiss tentait de remuer les lèvres comme pour parler. Il augmenta le son, et l'entendit demander une clope, ou du moins essayer de prononcer correctement les quelques mots que cela impliquait. Les dégâts étaient plus sévères que ce que pensait Jack. Peut être devrait-il demander qu'un médecin lui répare au moins ça. Mais ce n'était pas encore le moment. Il s'en occuperait plus tard. Pour l'instant, c'était le moment qu'il préférait: plonger son adversaire dans le désespoir.
Jack se dirigea vers la porte de la salle d'interrogatoire, un pad sous le bras. Il s'arrêta près des gardes.
Qui a une clope?
Les quatre gardes postés à l'entrée le dévisagèrent, intrigués. Jack s'impatienta.
Qui a une clope sur lui? Vous n'allez pas me dire que vous n'avez aucun paquet dans vos poches les gars?
L'un des hommes hocha de la tête, et sortit un paquet d'américaine. Jack lui prit son briquet, un zippo à l'ancienne, et une cigarette à l'intérieur du paquet. Il l'alluma avant de rentrer dans la pièce. Il referma la porte, et ne bougea pas, tirant une bouffée tout en regardant le mutant, replié sur lui même, dans un état lamentable. On pourrait presque se demander si c'était la même personne que le fringuant et puissant mutant que Jack avait observé quelques heures plus tôt sur ses écrans. Une minute passa comme ça, dans le silence, ponctué par une ou deux inspirations de Jack sur la cigarette. Ce dernier finit par rompre le silence.
Alors, bien dormi?
Il alla s'installer en face de Kenjiss, posa le pad sur la table contre le mur, et se reposa contre elle. Il vit le regard du mutant suivre les mouvements de la cigarette des yeux. Jack fit semblant de rester impassible, même s'il ricanait intérieurement. Il regarda la cigarette, la tourna entre ses doigts, avant de s'approcher du mutant de la lui présenter devant la bouche. Il restait deux ou trois taffes à tirer dessus.
Tient. C'est une américaine, une bonne évidement.
Jack s'éloigna, et regarda le mutant tirer avidement dessus. Il enchaina.
Marrant ton p'tit numéro hier, avec notre ami commun. Tu croyais vraiment qu'on allait tomber dans un piège aussi... immature?
Enfin bon. Si tu es là, c'est pas vraiment pour ça. C'était pour te dire que j'allais vous laisser un ou deux jours pour réfléchir à notre prochaine... discussion. En effet, je dois aller chercher quelqu'un. Quelqu'un dont tu dois avoir entendu parler d'ailleurs, maintenant que j'y pense.
Jack prit le pad, appuya quelques fois dessus avant de le poser sur les genoux de Kenjiss. Il affichait la photo de June, avec quelques infos à côté. Jack laissa le mutant tout le loisir de regarder la photo, avant de s'approcher et de murmurer à l'oreille de son pire ennemi:
Je n'ai jamais autant rit avant de voir le leader anti-humains se faire prendre la main dans le sac, ou je devrais dire sous la jupe, avec une humaine. Et quand je transmettrai cette info à mes supérieurs, je pense que le quota de rire des Etats-Unis sera remplit pour le reste de l'année.
Jack reprit le pad.
Mais ne t'inquiète pas, je ne lui ferais aucun mal... tant que ce ne sera pas nécessaire.
L'humanoïde repartit vers la porte, et l'ouvrit.
A dans deux jours. Profite en bien pour te reposer.
Kenjiss
R.I.P
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Dim 23 Jan 2011 - 19:54
Pouark. Une américaine. S'il ne se fit pas prier pour tirer dessus, Kenjiss n'était guère enthousiaste. Malgré sa fierté inouïe d'être né dans le plus grand pays du monde -devenu la plus grande réserve naturelle d'humains en liberté-, s'il y avait bien une fabrication nationale qu'il reniait, outre les évangélistes complètement tarés, c'était les cigarettes. Le tatoué avait toujours fumé des cigarettes russes. Un tabac noir qui lâchait des volutes de fumées capable de faire pleurer n'importe quel crapoteur de service. Interdites dans bien des pays, les clopes russes étaient capable de tuer quelqu'un sur place à cause de leur teneur en goudron et en tabac d'un goût acre... Seuls quelques connaisseurs -autrement dis, des sauvages à la gorge d'acier- étaient capables de savourer la puissance toxique de ces vrais clopes de mâle viril. Mais Kenjiss avait arrêté de fumer voilà quelques années, et n'allait certainement pas se plaindre de pouvoir tirer trois malheureuse taffes sur un bout de filtre à moitié consumé. Le cancer, t'façon, ça se guérissait.
C'était dingue comme deux trois bouffées de nicotines pouvaient vous rendre les idées claires. Ce n'était probablement qu'une impression, mais il se sentait presque bien. Presque, évidemment. A moins de s'envoyer un gros stick bien chargé, il était peu probable que n'importe quelle marque de tabac soit capable de vous faire oublier diverses fractures et brûlures. Mais au moins avait il les idées claires. Merci cow boy, malgré ton goût fadasse et ta propension à se retrouver au bec des ados qui froncent les sourcils pour finir leur deuxième clope du jour sans s'étouffer. Question de fierté.
Primo, le soldat n'était pas le même qu'hier. Preuve parfaite que son bluff stupide avait été efficace. Quoiqu'on en dise, le rigolo maniaque de l'azote avait été viré. Et ça c'était une information d'importance. Il avait encore une influence, même minime, sur ses tortionnaires. Qui ne voulaient probablement pas le tuer avant d'être absolument certains d'obtenir leurs codes. Deux jours. Deux jours de répit. Pour aller chercher June. Wait. Respirer. Réfléchir. Il ne sentait plus rien et avait l'esprit clair. Putain. Ils ne pouvaient rien contre lui. C'était du bluff. C'était le coup du «on a prit une photo sur la TransAtlante, on te tient». Il avait fait gaffe. Le tatoué fronça les sourcils. Ne pas sur réagir. Ça aussi c'était un signe. Inspirer. Expirer. Ricaner. Cliqueter.
Flinguez la, vous me rendrez service. Kof kof. Elle prône la paix et l'entente entre les macaques et nous. Il releva la tête. J'pourrais la buter moi même si vous m'laissiez quelques secondes...
Il était sorti. Putain. Cette fois il avait mal. Ses cheveux lui dégringolaient dans les yeux. Encore une idée pourrie de sa part ça. Se laisser pousser les cheveux, ça faisait hippie. Ça empêchait de tirer au moment crucial. Keuf. Il s'était assagit depuis le temps. La compagnie de June ne lui réussissait pas. Il fallait devenir plus brutal, plus agressif. Prendre le pas sur ces enfoirés. Qui, par chance, avaient commis une erreur fatale.
Ces imbéciles avaient enlevé le plus modéré des confréristes.
Il ne restait plus qu'à espérer que les extrémistes daignent sauver le boss... Hkksss... Mince. Une molaire de plus branlait. Entre une blondasse qui cachait bien son jeu et une harpie qui n'essayait même pas, Kenjiss ne se faisait pas d'illusion. Terry pouvait toujours essayer de gérer la Confrérie, Tousled de lui piquer son post, c'était entre les deux folles que se se jouerait la réelle lutte pour le pouvoir. Et malheureusement pour sa favorite, elle risquait d'être submergée par ce qu'elle ne connaissait pas, et risquait de perdre pied. En conséquence, il crèverait en tentant de ne pas révéler ce qui les tuerait. Et ce faisant, tuant June. Marre de se sacrifier pour la Confrérie. Il était temps de remettre les pendules à l'heure... si quelqu'un daignait venir le chercher. Ou qu'un abruti trébuche une fraction de seconde sur l'interrupteur de l'annulateur de pouvoir, juste le temps pour le maitre de la gravité de montrer qu'il n'était pas si modéré que ça... Le moment était venu de se remettre en selle. Une gouttelette de sang s'écrasa sur le sol alors qu'il fermait les yeux. Qu'on vienne le chercher. Vite. La passivité ne rimait à rien. Il était temps de réveiller le vieux spectre de la peur qui tourmenterait ces inférieurs dans leur sommeil. Un flingue. Il avait envie d'un gros canon. Et d'une clope. Encore.
Jack Ortiz
Humanoïde
Sujet: Re: [Scénar 5] Somewhere in Hell... /!\ Jeu 27 Jan 2011 - 17:39
Jack regarda le mutant. Sa réaction n'était pas tout à fait celle qu'il avait escompté, il fallait bien l'avouer. Mais si il était déçu, Jack n'en laissa rien paraître. Il s'ne doutait bien, briser l'esprit de ce mutant ne serait pas aisé. C'est pour ça qu'il fallait trouver un point de levier, que Jack espérait trouver très vite. Et bien que le mutant affirme qu'il la buterai volontier, et que les preuves que Jack détenait ne prouvaient rien de particulier en soit, il savait où chercher. Au pire ce n'était qu'une journée ou deux de perdue. Juste avait de sortir il lança un sourire froid au mutant.
Profite bien de tes "vacances", si cela peut s'en approcher. Et si tu t'attend à ce que ce laps de temps gagné permette à tes subordonnés de te trouver, prie pour qu'ils ne viennent pas. On n'a pas envie de voir des insectes nous faciliter la tâche à nous les traqueurs.
Jack sortit, et retourna à la salle d'observation. Il trouva le général, qui l'attendait. Jack le salua par réflexe militaire.
Je demande l'autorisation de partir à la recherche d'un sujet qui serait liéé à nos deux invités, Général.
Le militaire resta le regard fixé sur le moniteur holographique, qui montrait Kenjiss, immobilisé par ses liens. Le silence se fit pendant une ou deux minutes, temps pendant lequel Jack ne bougea pas d'un poil.
Autorisé. Prenez un des dropships d'intervention rapide, mais restez en contact permanent. Et surtout, pas de combats ou de traques inutiles. Allez au but et au plus rapide. Je viens d'apprendre que les observateurs de l'institut affirment qu'ils ont bougés. On n'est pas sûr mais la section tactique pense qu'ils rejoignent la Confrérie au Canada.
Jack assimila les informations. En effet, il faut qu'il fasse au plus vite.
Dans ce cas puis-je avoir le soutient d'une équipe de renseignement pour accélérer les opérations?
Accordé. Allez-y.
Bien Général.
Jack salua à nouveau et quitta le complexe par l'entrée qu'il avait empruntée la veille. Il attendit un instant que l'on réactive son bras modifié, en enlevant le boulon de restriction, puis rejoignit les hangars. Il parla un instant avec un des officiers présents, qui lui indiqua un vaisseau de transport. Jack monta à bord, vérifia l'équipement à bord et lança les moteurs, qui ne mirent pas longtemps à rugir et soulever le transport tactique de son plot d'ancrage. Jack le fit sortir tranquillement du hangar, avertit la tour de contrôle qu'il allait décoller, et une fois le feu vert reçu augmenta brutalement la puissance des moteurs pour basculer de la sustentation à la propulsion. Il atteignit la stratosphère en moins de 7 minutes, et se plaça en mode croisière, destination: Londres.
L'humanoïde alluma un holoécran, un visage un peu pâle apparu.
Officier section Tactique Ortiz Jack. Demande prioritaire de localisation. Sujet: June Appleby, sous-directrice de la Lib'corp.
L'officier du renseignement hocha de la tête et rompit le contact sans un mot. Pas besoin. Jack resta une ou deux minutes immobile, avant de sourire. La tension qu'il connaissait si bien revenait. La chasse recommançait.