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[Fiche] Ewan Ramsay

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AuteurMessage
Ewan Ramsay

Type Alpha

Type Alpha

Ewan Ramsay

Alias : Passager
Race : Mutant
Clan : Institut
Age du perso : 27 ans
Profession : Voleur
Affinités : Aucune
Points XP : 175


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Métamorphose Humaine
Type: Alpha
Niveau: 1

MessageSujet: [Fiche] Ewan Ramsay [Fiche] Ewan Ramsay EmptyMer 8 Juin 2011 - 21:51

Prénom et nom : Ewan Ramsay

Surnom : Protée (Institut), Passager (Contrepoison), Monsieur R. (milieu du crime)

Âge (Date de naissance) : 6 janvier 2025

Race : Mutant.

Avez-vous été vacciné/Etes-vous nés de parents vaccinés ? : Non.

Origine : Quartiers populaires de Londres.

Clan : L’Institut (recrutement en RP).

Pouvoir : Métamorphose

Ewan est capable de modifier son corps :
- toutes les modifications sont permanentes, c’est-à-dire qu’il lui faut autant d’efforts et d’ énergie pour revenir à une apparence antérieure que pour produire une apparence nouvelle, qu’il n’y a pas de forme de base et qu’en cas de suspension temporaire ou permanente de ses capacités, il se trouve bloqué dans la forme qui est la sienne.

- toutes les métamorphoses sont humaines, c’est-à-dire qu’il est impossible à Ewan de se transformer totalement ou partiellement en animal, ni de développer des organes inédits, ailes, tentacules, griffes, troisième bras ou deuxième tête.

- toutes les métamorphoses sont ordinaires, à l’exception des yeux, c’est-à-dire qu’il est impossible à Ewan de faire pousser des cheveux verts, des ongles rouges, etc. La couleur des yeux est en revanche toujours un peu problématique et constitue un signe distinctif la plupart du temps immanquable.

- toutes les métamorphoses sont artisanales, c’est-à-dire que pour copier un caractère physique possédé par un autre individu, Ewan s’y prend comme un faussaire qui copie un tableau. Il ne peut pas reproduire instinctivement le caractère à l’identique et, quelque effort qu’il fournisse, une analyse poussée de l’un et l’autre (par exemple d’un cheveu originel et d’un cheveu transformé), lèvera la supercherie.

- aux premiers niveaux, les métamorphoses ne modifient pas la structure osseuse du corps d’Ewan de sorte que, malgré ses différentes apparences, un œil exercé (videurs, détectives, anthropologues, médecins, etc.) peut le reconnaître, ainsi que la plupart des programmes de reconnaissance faciale.

- Ewan possédait, étant enfant, un ADN de base. Chaque métamorphose implique une modification mineure du matériel génétique, sur un groupe donné de cellules. Ce qui implique que différentes parties du corps d'Ewan n'ont pas le même ADN. Néanmoins, toutes les cellules, qu'importe le nombre de modifications subies ou l'importance de ces modifications, portent un gène X distinctif (celui de la métamorphose), que le matériel génétique des cellules est relativement proche et qu'il est possible, avec un test sophistiqué, d'établir l'identité de la personne. Plus les métamorphoses sont importantes, plus le matériel génétique devient différent. Il n'y a pas de retour en arrière, ni de matériel de base : juste du matériel qui demeure inchangé (parce qu'il n'a pas été impliqué dans une métamorphose). Les métamorphoses sont temporairement définitives (à l'inverse de celles de Mystique).

Niveau 0
Des modifications mineures se produisent spontanément dans le corps d’Ewan. Ces modifications comprennent :
- la couleur des yeux
- des signes de vieillissement (plus ou moins trois ans)
- la pilosité
- la taille des ongles
- la couleur des cheveux
- coupures superficielles (qui apparaissent spontanément ou se résorbent)
- voix
Avec beaucoup de concentration, Ewan peut influer sur ces facteurs.

Niveau 1 — Actuel
Les modifications mineures suscitées sont contrôlées, à l’exception des yeux, qui continuent à se modifier à leur gré, et des coupures superficielles, qui continuent à apparaitre. Des modifications plus importantes peuvent être provoquées :
- des signes de vieillissement (plus ou moins cinq ans)
- développement musculaire
- masse adipeuse
Les deux dernières modifications exigent plusieurs heures de travail et nécessitent une longue nuit de sommeil et, en cas d’augmentation de la masse adipeuse ou des muscles, des repas conséquents.

Niveau 2
Les yeux et les coupures demeurent problématiques. Une modification plus importante des signes de vieillissement (plus ou moins dix ans) peut être provoquée. Toutes les modifications sont un peu plus rapides (quelques secondes pour les modifications de niveau 0, quatre ou cinq heures pour les modifications de niveau 1) et sont moins coûteuses en énergie.

Niveau 3
PRINCIPAL. Les yeux et les coupures demeurent problématiques. Des modifications plus importantes peuvent être provoquées :
- signes de vieillissement (plus ou moins quinze ans)
- structure osseuse du visage
Les modifications précédentes sont un peu plus rapides (quasi instantanées pour les modifications de niveau 0, une ou deux heures pour les modifications de niveau 1) et sont moins coûteuses en énergie. Les modifications osseuses sont extrêmement douloureuses.

SECONDAIRE. Le contrôle d’Ewan sur son propre corps s’étend aux mécanismes internes et inconscients de son organisme. Ewan est doué d’un facteur de génération accrue. Il peut :
- résorber les coupures moyennes
- combattre les indigestions
- combattre les maladies mineures (rhume, légère grippe, etc.)

Niveau 4
PRINCIPAL. Les yeux et les coupures demeurent problématiques. Des modifications plus importantes peuvent être provoquées :
- signes de vieillissement (plus ou moins vingt ans)
- structure osseuse du corps
Les modifications précédentes sont un peu plus rapides (une demi-heure ou une heure pour les modifications de niveau 1). Les modifications osseuses sont extrêmement douloureuses.

SECONDAIRE. La régénération s’étend :
- aux brûlures importantes
- aux maladies virales
- aux poisons légers

Niveau 5
PRINCIPAL. Les yeux demeurent problématiques. Des modifications plus importantes peuvent être développées :
- signes de vieillissement (plus ou moins trente ans)
- changement de sexe
Les modifications précédentes sont un peu plus rapides (quasi instantanées pour le niveau 1, cinq ou six heures pour le niveau 4).

SECONDAIRE. La régénération s’étend :
- aux maladies graves
- aux poisons non-létaux
- aux radiations légères

Niveau 6
PRINCIPAL. Les yeux demeurent problématiques. La modification du vieillissement peut aller de plus ou moins quarante ans. Les modifications précédentes sont un peu plus rapides (une ou deux heures pour le niveau 4).

SECONDAIRE. La régénération s’étend :
- aux poisons létaux
- aux radiations moyennes
- aux blessures graves

Aptitudes : Ewan est un voleur compétent : il sait se déplacer avec discrétion et escalade habilement la plupart des surfaces. Il sait employer le matériel nécessaire à l’ouverture des serrures électroniques, mais n’est pas capable de le concevoir ni de le réparer si un problème survient à l’utilisation. C’est un pickpocket de bon niveau. Il a une connaissance approfondie de la géographie de Londres, y compris de ses recoins les plus improbables : égouts, ruelles sombres, raccourcis par les toits, etc. Il sait se servir d’un couteau et des armes à feu que l’on peut se procureur dans la rue, est un bon combattant au corps à corps et court très vite quand il faut éviter les ennuis. Il sait conduire habilement les véhicules à deux et quatre roues standard, mais sans grand respect du code de la route.

Ses connaissances en mathématiques sont sommaires. Ses connaissances historiques et géographiques sont sommaires et parfois floues. Ses connaissances informatiques sont presque inexistantes. Sa maîtrise de l’anglais est très supérieure à celle de son milieu social et c’est un bon comédien. Ses connaissances littéraires et artistiques sont anecdotiques, sauf en musique et en cinéma. Il peut se faire comprendre en espagnol et suivre certaines conversations.

Description physique :
Cette description physique n’est valable, dans ses grandes lignes, que jusqu’au niveau 3. Pour les grandes lignes et les détails, chaque message d’Ewan fournira un portrait sommaire de l’apparence du personnage.

La plupart du temps, Ewan est un jeune d’homme athlétique d’un mètre quatre-vingt cinq, aux yeux verts clairs quand c’est possible (c’est-à-dire peu souvent), habillée de manière décontractée, avec un tee-shirt, un jean et un blouson, l’air souvent absent, ou bien faussement innocent. Il se déplace avec une aisance qui trahit ses compétences sportives et a une tendance à être silencieux qui peut paraître suspecte.

Un examen prolongé du corps d’Ewan, par exemple à la faveur de son sommeil ou d’une inconscience, éveille nécessairement la suspicion d’un personnage un peu observateur. Le corps d’Ewan est curieusement dénué d’imperfection. Il ressemble à un mannequin passé à Photoshop qui se serait échappé des magazines.

Les yeux d’Ewan sont la partie la plus changeante de son corps et la seule qui ne soit pas soumise à une régularité humaine. Ils peuvent prendre toutes les teintes et motifs, habituels ou non, des yeux humains, de concert, chacun séparément, par partie ou bien être bloqué dans un cycle de changement pendant quelques minutes ou quelques heures.

Signes particuliers : Un corps en pâte à modeler ?

Histoire : Comment le nom du clan Ramsay passa à une famille d’agriculteurs de Drumnadrochit, c’était ce que nul ne pouvait expliquer. Il était certain que les Ramsay de Drumnadrochit n’avaient jamais rien eu à voir avec les Ramsay de Dalhousie et jamais aucun Ramsay de Drumnadrochit ne s’était jamais illustré dans l’histoire des royaumes, à moins d’un concours agricole. Pendant des siècles, les perspectives des Ramsay de Drumnadrochit s’étaient bornés à leurs troupeaux, aux vallonnements des Highlands, à la pêche dans le Loch et, de temps à autre, peut-être, quand la saison vraiment avait été bonne et que quelque original avait paru dans la famille, aux tavernes d’Inverness.

Les Ramsay de Drumnadrochit avaient employé pour conserver leur nom le même esprit étroit et efficace qu’ils employaient à l’élevage de leurs bêtes, et qui les empêchait tout à fait à la fois de prospérer et de péricliter : depuis des siècles, on avait épuisé les femmes de la famille Ramsay, on les avait fait mourir parfois, pour qu’elles donnassent au moins un garçon et plusieurs si c’était possible, car les enfants ne vivaient pas toujours. Puis l’ainé, du moins celui qui avait survécu, épousait une jeune fille des environs, une dont la réputation ne faisait pas de doute, qui allait à l’église, qui savait coudre et dont les parents avaient un troupeau et des cultures.

Pour ne pas diviser le domaine, quand l’aîné était marié, s’il y avait des cadets, on les poussait vers la prêtrise, on les poussait vers la domesticité, on les poussait enfin vers la guerre, quand par chance il y en avait une. A ceux qui partaient servir dans la maison d’un noble, on ne parlait plus, car pour les Ramsay de Drumnadrochit, le monde était borné au nord par le Loch, au sud par une frontière invisible et pourtant certainement perceptible : qui franchissait ces limites indiscutables se perdait ; c’était du moins ce qu’on disait, sans qu’on sût bien il est vrai ce que cela voulait dire.

Les siècles et les décennies érodèrent les idées des Ramsay aussi lentement que la pluie érode la roche ; mais à la place de ce patriotisme de paroisse et de ce christianisme un peu étroit, aucune valeur nouvelle ne poussa, aucune idée nouvelle ne vint remplacer les idées anciennes, de sorte que, privé de toute substance, l’esprit des Ramsay de Drumnadrochit commença par rancir pour se vider tout à fait et il ne resta plus finalement qu’un air vaguement hébété qui confinait, chez les pousses les moins solides, au crétinisme le plus complet.

A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les Ramsay de Drumnadrochit qui avaient survécu, finalement emporté par le vent de la modernité, décidèrent de s’installer à la grande ville, car c’était ainsi qu’il appelait Inverness ; ce fut l’ère des Ramsay d’Inverness. Les Ramsay d’Inverness furent une race comparativement plus intelligente, quoique moins substantielle et sans doute moins attachante, que les Ramsay de Drumnadrochit. Ce qu’ils avaient perdu en profondeur ancestrale se trouva brusquement remplacé par une sorte de rigueur comptable qu’ils parvinrent à exercer, à force de persévérance, dans toutes sortes d’emplois étroits où ils n’évoluaient jamais : la famille donna des clercs de notaire et des assistants-comptables de troisième ordre en grand nombre.

Comme il est inévitable, même dans les cas les plus improbables, les Ramsay d’Inverness, à l’aube du vingt-et-unième siècle, s’éveillèrent un nouveau pour une grande marche migratoire, et le grand-père Ramsay, son fils, ses deux filles et sa femme partirent pour Londres, sans avoir aucunement conscience que la seule pensée d’une semblable trahison eût suffi sans doute jadis à tuer leurs ancêtres. C’est à Londres que les Ramsay d’Inverness furent rattrapés par l’éducation.

Car le fils du grand-père Ramsay trouva à s’employer au Ministère de l’Economie : il n’était pas tout à fait comptable, il n’était pas tout à fait secrétaire, enfin on ne savait pas exactement ce qu’il était. Il épousa une jeune femme anglaise, bête, laide surtout, et très avare. Elle travaillait dans un grand magasin, loin de la clientèle simplement.

Il ne semblait pas que l’union d’un Ramsay de Londres et d’une personne de la sorte dût jamais rien donner qu’une nouvelle génération de Ramsay et il sembla même quelques années qu’aucune fruit ne dût être porté par le ménage, jusqu’à ce que naquit Ewan Ramsay. C’était un très joli nourrisson et sa mère crut d’abord que l’infirmière avait commis une erreur.

Les années n’aidèrent pas le couple Ramsay à tempérer le sentiment d’étrangeté que leur inspirait leur enfant, car il montrait une vivacité et une ruse qui s’étaient perdues depuis si longtemps dans la famille que les Ramsay ignoraient même qu’elles eussent jamais existé, surtout il avait du caractère, une propension à décider pour lui-même de ce qui lui convenait ou non, de ne se plier jamais aux ordres, qui avait disparu le jour où les Ramsay de Drumnadrochit étaient devenus les Ramsay d’Inverness. Cette sauvage énergie écossaise déconcertait ces Londoniens, qui prirent le parti de la prudence et décidèrent de ne plus s’occuper de leur fils.

L’enfant allait cependant à l’école. Il s’y distinguait en quelque sorte par son esprit, mais il était évident qu’il ne devait jamais se distinguer par ses résultats : il était intelligent sans être scolaire et combattif sans être ambitieux. Il était mauvais en mathématiques parce qu’il n’aimait pas les règles, doué en langues mais en dehors des cours, chahuteur toujours. Il n’y avait pas jusqu’au professeur de sport qui ne trouvât des raisons de se plaindre de lui : il courrait vite mais jamais entre les lignes, il était agile mais méprisait la gymnastique, il frappait bien et fort, mais jamais selon le sport.

L’adolescent ne se trouva pas être meilleur que l’enfant. Ses camarades le trouvaient dévoué, sympathique, charmant et enjoué, mais c’était un avis que ne partageaient certes pas ses professeurs. Ils essayaient de l’exposer aux parents du jeune garçon, qui entendaient quasi sans comprendre ou comprenaient sans croire pouvoir rien faire et il n’y avait pas de progrès.

Dans l’intimité, leur fils les effrayait. D’abord, ils avaient senti se lever en lui un vent de révolte qu’ils comprenaient mal parce qu’il était véritable et puissant ; et puis, ils lui trouvaient des idées et des sentiments tellement plus vastes que les leurs qu’ils pouvaient à peine les apercevoir. Mais surtout il y avait les changements : c’était ses yeux d’abord qui n’avaient pas la même couleur que le jour précédent, puis ses cheveux changeaient parfois, la couleur de sa peau variait légèrement, certains jours il avait l’air plus jeune et d’autres un peu plus vieux. Enfin, ils avaient engendré un monstre.

Alors commencèrent les vols. Ce n’était pas qu’Ewan désirât des choses, des objets qu’il n’eût pu normalement acquérir ; ses moyens étaient limités sans aucun doute, mais son désir des biens matériels plus encore semblait-il et il volait, du reste, des choses qui lui étaient parfaitement inutiles. Il semblait que tout le plaisir qu’il trouvait à voler résidait dans la difficulté de l’action, dans la mesure d’intelligence et d’habileté qu’elle exigeait de lui et c’était à cela qu’il exerçait la vivacité de son esprit et de son corps ; toute l’application qu’il refusait aux exercices scolaires s’exprimaient généreusement dans les subtilités de ses petites escroqueries et dans ses cambriolages : il s’ingéniait à découvrir dans les bâtiments des chemins ignorés, qui passaient par les rebords de fenêtres, les caves ou les greniers, ou bien il excellait à démêler la psychologie de ses victimes, pour les plier à sa volonté sans qu’elles le sentissent, et il se sentait d’autant moins coupable de ses crimes qu’il ne dérobait rien qui eût réellement beaucoup de valeur.

Devant la faute de violer la loi, qui leur paraissait énorme, ses parents sortirent enfin de leur inexorable torpeur et, comme ils n’avaient pas pu se forger au cours d’années de patiente éducation une expérience de leur fils et qu’ils n’avaient vraiment aucune idée sur la manière dont il convenait de s’y prendre, ils furent brutaux et maladroits ; leurs propres vies, qu’Ewan voyait entachées d’indignités bien pire que celles qu’on lui reprochait, soutenaient mal le sérieux de leurs remontrances de sorte que, en se voyant ignorés, ils se sentirent désemparés et ce qui devait être l’expression de leur responsabilité maladroite et stupide devint une grande et sourde violence. Ewan quitta le foyer familial et il quitta l’école.

Il avait seize ans alors et se retrouvait livré à lui-même dans une ville qui suffisait à décourager de moins démunis que lui : il n’avait plus ni soutien ni diplôme, il ne savait vers où se tourner pour trouver du secours et peut-être que sa fierté l’en empêchait tout à fait. Il avait une intelligence précise et vive, parfois plus instinctive que réfléchie et son éducation n’était pas si mauvaise qu’il voulait le faire paraître, mais il savait que l’intelligence comptait moins que les diplômes pour trouver un emploi, que d’ailleurs il ne cherchait pas.

Il profita quelques nuits de la charité de quelques amis, en errant dans les rues puis, conscient de la nécessité de subvenir par lui-même à ses besoins, il explora tout ce que Londres comptait d’immeubles délaissés, de bureaux vides, de maisons, même, que la spéculation financière laissait inemployées et dans lesquels se réfugiaient, selon les circonstances, les pauvres de la rue, les immigrés venus de loin, les révolutionnaires. Enfin, il commença à transformer son loisir presque sportif de voleur en une sorte de profession, il trouva à s’associer avec des personnes, soit qu’il proposât son aide à des projets plus vastes, soit que, simplement, il eût besoin de quelqu’un pour transformer les objets qu’il acquérait en argent.

Ewan se trouvait ainsi plongé dans un monde entièrement nouveau dans lequel il avait la naïveté de se trouver libre ; c’était que les lois qui le régissaient, faites pour être silencieuses et discrètes, lui étant moins directement sensibles, lui paraissaient absentes, et il n’avait pas conscience que ces règles comme d’autres forçait sa conduite et façonnait sa vie. L’impression qu’il avait eue de quitter une servitude lui dissimula complètement les rigueurs de son nouvel état pendant quelque temps.

On lui fit des propositions et toutes ne concernaient pas son talent de voleur. Parfois quand il marchait la nuit sur le bord des trottoirs, des voitures s’arrêtaient et les hommes qui la conduisaient, très respectables si l’on devait en juger par leurs vêtements, et déjà âgés, lui faisaient des propositions qu’il rejetait brutalement ; mais, quand la voiture s’éloignait, quelque violence qu’il eût mis dans son refus, pour mieux y faire sentir sa fierté, il ne pouvait s’empêcher de sentir que c’était là l’extrémité possible de sa nouvelle existence et alors il comprenait confusément que sa nouvelle vie le broyait autant que l’autre.

Il avait dix-huit ans alors et, depuis son départ du foyer, son pouvoir n’avait cessé de se faire plus présent en lui : il sentait tout son corps pris dans une fluctuation qu’il comprenait mal et les changements de l’adolescence avaient chez lui des conséquences inattendues. A tout moment, au gré de la moindre émotion, ses yeux changeaient de couleur et quand lui, pour sa part, modifiait volontairement une partie de son corps, à force de concentration, il lui était extrêmement difficile de la rendre à son état normal.

Mais il était exalté par ces perspectives. Il avait vite saisi l’opportunité de ce don pour corriger tout ce qui lui déplaisait chez lui et il avait tant façonné son propre corps qu’il lui eût été difficile de décrire ce qui eût dû être son apparence normale ; il avait tout améliorer, et cette entreprise l’avait conduit à considérer son enveloppe corporelle comme une réalité qui lui était un peu extérieure, parfois il avait l’impression de n’en pas avoir du tout.

Ses yeux cependant le préoccupaient. Quelque succès qu’il rencontrât par ailleurs dans la maîtrise de ses capacités, son regard demeurait indomptable. Il portait le plus souvent des lentilles de couleur pour masquer les fluctuations de son propre regard, mais cela coûtait de l’argent. Ce qui l’inquiétait surtout, c’était que ses yeux prenaient parfois des teintes improbables qui le signalaient trop clairement comme un mutant. Alors, voyant trop bien qu’il ne pouvait éternellement se cacher, il commença à s’informer de la manière de vivre libre.

Ce n’était pas les réseaux, du reste, qui manquaient. Il y avait les grandes organisations dont il était difficile de comprendre le fonctionnement, avec lesquelles il était malaisé de rentrer en contact et qui lui rappelait beaucoup trop une administration pour lui inspirer entièrement confiance et les petits groupes mal organisés, brutaux à l’excès, aux idées simplistes et dangereuses ; il prit le partir de vivre en franc-tireur.

Son activité principale consistait à trouver des informations, à subtiliser des documents, grâce au vol ou à l’escroquerie, et à les remettre à un intermédiaire, qui les remettait un autre intermédiaire et ainsi de suite jusqu’à ce que, de proche en proche, les données parvinssent au Contrepoison. A mesure que le temps passait, le nombre des intermédiaires diminuait et, sans qu’il en eût tout à fait conscience, Ewan se trouvait pris dans toute la complexité des réseaux de résistance, ni pièce maîtresse, ni soldat de base.

Caractère : Ewan est un jeune homme vif et indépendant, dont le désir de liberté s’est mué en rébellion ouverte. S’il ne respecte pas les lois, il ne respecte pas non plus les règles de ses milieux d’adoption et parfois de la simple civilité, ce qui le place parfois dans des situations compliquées et dangereuses. Il est parfois difficile de déterminer s’il agit par désir de liberté ou s’il est pris dans une spirale autodestructrice et sa charmante fantaisie de rebelle libertaire prend parfois les accents d’une inquiétante inadaptation sociale.

Rétif à toute forme d’autorité, Ewa est ouvert et accessible pour qui n’entend pas prendre l’ascendant sur lui. Son caractère enjoué et son charme naturel lui attirent la sympathie de bien des personnes, qu’il entraîne à son tour dans des aventures de plus en plus improbables et dangereuses, de sorte que son amitié a parfois le caractère d’un cadeau empoisonné.

Dénué de véritables ambitions sociales et possédés par des idéaux plus vagues et égoïstes que réellement nobles, Ewan mène sa vie comme une distraction perpétuellement périlleuse. Irresponsable certainement et inconscient du danger, il est incapable de nouer des attaches profondes et de s’établir sérieusement. C’est un auxiliaire efficace dans bien des situations, mais dont la versatilité imprévisible porte à la suspicion.

Plus profondément, Ewan a grandi sans structure et sans affection, dans une pauvreté d’esprit peu faite pour stimuler sa vivacité et conçoit inconsciemment la solitude comme la seule perspective humaine. Il recherche plus qu’il ne veut l’avouer une affection profonde, un guide ou une autorité réellement bienveillante.

S’éveillent ainsi en lui des angoisses purement enfantines, des inquiétudes naïves face à l’avenir, qu’il tempère avec maladresse ou refoule simplement. Le jeune homme a perpétuellement l’impression qu’aucune plus ne lui est dévolue dans le monde et, avec un peu de superstition, il importe la fluidité de son corps comme le signe de son inaliénable marginalité.

Ambitions : Ewan n’est pas vraiment passé à la vie adulte et ses capacités de projection dans l’avenir se limitent à envisager ce qu’il fera le lendemain. Il se laisse beaucoup plus porté par les événements qu’il ne les anticipe pour les modeler à son désir et atteindre une quelconque ambition.


Vous, derrière votre écran : Koji.

NB : Acceptez-vous que votre fiche de présentation soit mise dans les Incarnations si pour une raison ou une autre vous êtes appelé à nous quitter ? Oui.





Dernière édition par Ewan Ramsay le Lun 13 Juin 2011 - 17:14, édité 1 fois
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Miss Lemington

Type Omega

Type Omega

Miss Lemington

Alias : Psyché
Race : Mutante
Clan : Nouvel Institut
Age du perso : 38 ans
Profession : Cerbère de l'Institut
Affinités : Abîme sans fond, gouffre des âmes tourmentées
Points XP : 1550


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Psychokinésie et télépathie
Type: Omega
Niveau: 7

MessageSujet: Re: [Fiche] Ewan Ramsay [Fiche] Ewan Ramsay EmptyVen 10 Juin 2011 - 0:18

(petit copier-coller mais pour les habitués, on peut se le permettre :p)

re-Bienvenue

Je tâcherai de lire vos fiches du WE ou au moins pour la fin de semaine prochaine
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https://generation-x.superforum.fr/nouvel-institut-f54/fiche-sama

[Fiche] Ewan Ramsay

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