Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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Sujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... Sam 9 Avr 2011 - 13:51
Les tests semblaient durer plus longtemps que prévu, ce qui n’était pas pour inquiéter Léon. Il n’avait jamais été un pro dans le domaine médical mais il avait tout de même le souvenir que ces tests prenaient moins de temps lorsqu’ils avaient été effectués sur d’autres mutants. Cependant, il faisait confiance à Sinéad aussi, se tint-il tranquille et laissa la scientifique faire ce dont elle avait probablement étudié pendant nombre d’années.
« Attends un peu, Léon. Oui, il reste encore quelques minutes... » « … D’accord. »
Léon avait l’étrange sensation que son amie faisait tout son possible afin d’éviter de croiser son regard et semblait se forcer à garder les yeux fixés sur son écran. Mais le directeur n’eut pas le temps de creuser plus en profondeur cette sensation car Koji lui avait demandé de se rasseoir afin de pouvoir discuter. Sauf que le cerveau de l’Institut avait une façon assez particulière de vouloir discuter avec Léon : avec une arme dans la main. Le mutant avait l’impression d’être tombé dans un de ces vieux clichés cinématographiques dans lequel un mafieux menaçait un espion de lui faire subit mille et une tortures après lui avoir dit avec un terrible accent russe « Nous avons les moyens de vous faire parler… ». Bon, il était fort possible que Léon était allé trop loin dans ses divagations mais l’arme que Koji venait de poser sur ses genoux titillait légèrement sa curiosité et parce qu’il n’avait jamais vraiment été dans une telle situation avec ses pouvoirs actuels, cela titillait plus encore sa nervosité et inconsciemment, le directeur s’était mis sur ses gardes. Bien évidemment, on aurait pu penser que cette arme était simplement là pour que Koji puisse se défendre en cas d’attaque mais le peu que Léon ait pu apprendre de Koji, c’était bien qu’il calculait tout et que le moindre de ses faits et gestes étaient minutieusement pensés aussi le fait que le super-cerveau souhaitait discuter avec le directeur une arme à la main n’était surement pas le fruit du hasard. D’ailleurs, le long discours prononcé dans un chinois parfait par Koji allait lui donner raison.
Finalement, les soupçons de Léon n’étaient pas si injustifiés qu’il le pensait au début. Les tests que Sinéad était en train d’effectuer n’était pas seulement pour détecter une trace du vaccin mais également pour déterminer si le directeur était bien celui qu’il affirmait être. Mais Koji ne s’était pas arrêté qu’aux soupçons vis-à-vis de Léon, mais incluait également Kaito et Mike. Le cerveau considérait Mike comme un espion improbable dû à sa notoriété mais Kaito demeurait toujours suspect aux yeux de Koji. Ce dernier avait apparemment poussé au maximum ses réflexions car il émettait même la possibilité pour que l’un des trois nouveaux arrivants plus Léon puisse porter en eux une maladie ou un mécanisme explosif destinés à mettre à bas les défenseurs de l’Institut. Le jeune homme qui était à la tête des opérations avoua avec un léger sourire que Léon était le plus utile parmi les quatre suspects, de par ses pouvoirs plus développés et plus puissants. Cependant, il semblerait que ce même cerveau s’était mépris sur un aspect du pouvoir de Léon mais alors que ce dernier allait mettre un bémol sur la stratégie bien ficelée de Koji, Sinéad prit la parole afin de révéler le résultat des tests. Comme Léon s’y attendait, il était bien lui-même mais ces résultats étaient plus destinés à rassurer Koji et Sinéad que le concerné. Mais cette bonne nouvelle était entachée par le résultat du second test effectué par la demoiselle. Selon les dires de Sinéad, le directeur ne serait pas victime du Génésis mais l’affaiblissement de ses pouvoirs était dû à la diminution de ses cellules mutantes, qui était la conséquence d’une vaccination Génésis. Malheureusement, Sinéad n’en savait pas vraiment plus pour le moment et la situation dans laquelle ils étaient tous plongés les contraignaient à reporter l’approfondissement de ce problème à plus tard.
« Ca ira Sinéad. Merci pour les tests. Je comprends les raisons qui vous ont poussé à vérifier mon identité. Quant à mes cellules mutantes, à moins que tu ne m’annonces que mes cellules continuent à diminuer ou que cela met ma vie en danger, je propose qu’on mette ce problème de côté et qu’on se repenche sur les défenses de l’Institut. »
Il lui adressa un sourire reconnaissant avant de se tourner vers Koji.
« Koji, j’aimerais revenir sur un aspect de mon pouvoir. Tu m’as dit juste avant que tu comptais sur mon pouvoir pour faire réagir l’eau dans le corps humain. Cependant, mon pouvoir ne me permet pas de contrôler l’eau dans les organismes vivants et ça même avec mon ancien niveau de pouvoirs alors maintenant que mes pouvoirs sont diminués… Je ne sais pas vraiment d’où provient cette impossibilité, peut-être que cela fonctionnerait si je me mettais sous la forme où mon contrôle est à son maximum mais j’évite de passer sous cette forme. Problème de contrôle de soi héhé. »
A cet instant, une demoiselle pénétra dans les labos et son visage n’était pas inconnu aux yeux de Léon. Il lui fallut quelques secondes pour que l’identité de la jeune femme ne lui revienne en tête. Il s’agissait là de la fille de Sinéad et il était surprenant de voir à quel point mère et fille pouvaient se ressembler. Aisling n’avait qu’à regarder sa mère pour voir comment elle vieillirait. Cette dernière salua Léon avec une pointe de surprise et cela pouvait être compréhensible étant donné que le mutant était réapparu à l’Institut comme par magie.
« Bonjour Aisling. Tu es venue voir ta mère ? Comment ça se passe là-haut ? Aucun mouvement ennemi? »
Koji Ashton
Type Gamma
Sujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... Sam 23 Avr 2011 - 14:56
Koji préférait de loin pêcher par excès de prudence que de laisser des fous furieux en liberté. Il était certain maintenant d’avoir fait son possible pour protéger l’Institut des invasions sournoises et des invasions musclées : il ne restait plus guère qu’à attendre. Sans doute eût-il été, dans l’absolu, profitable d’évacuer tout le monde, de piéger la bâtisse et de surveiller de loin la venue d’éventuels agresseurs, mais il se doutait que les élèves étaient beaucoup trop attachés à l’endroit et point assez rationnels pour céder à cette solution, quelque raisonnable qu’elle fût. Il fallait donc attendre.
Après que Sinéad eut confirmé l’identité de Leon, le jeune homme avait posé son arme sur un meuble et était rassis dans sa chaise d’ordinateur, songeur. Il avait adressé à Leon un léger sourire pour s’excuser des menaces — mais après tout, la mesure de précaution était légitime et Koji était loin de se sentir coupable. Leon était bien Leon et c’était tout ce qui comptait à présent : il était parfaitement inutile de se perdre en excuses.
C’était cependant bien la seule bonne nouvelle qui s’offrait à eux. Ses plans pour exploiter le pouvoir de Leon s’effondraient comme s’étaient effondrés les espoirs qu’il avait fondé sur le pouvoir de Sinéad : il n’était que trop clair, à présent, que l’Institut ne pourrait résister à une attaque sérieuse sans le secours de mutants plus puissants. Il restait les défenses habituelles de l’Institut, même si Samarah avait été enlevée par des personnes suffisamment compétentes pour lui extorquer des aveux, ce rempart non plus ne tiendrait pas longtemps.
Ils se trouvaient donc tous dans la désagréable sensation d’avoir fait tout leur possible sans avoir cependant pu pourvoir au nécessaire. Et il ne restait plus qu’à attendre. Koji jeta un rapide coup d’œil à la jeune fille qui venait d’entrer, lui adressa un signe de tête — il l’avait reconnue bien sûr : nul ne lui était plus étranger ici dorénavant ¬— et s’était replongé dans ses réflexions.
Il se demandait machinalement ce que devenaient Gaël et Virginie. Il comptait sur la seconde pour protéger le premier et sur le premier pour raisonner la seconde. Il détestait cependant l’incertitude dans laquelle il était de leur sort ; il était rare que quelque chose échappât ainsi totalement à son contrôle. D’ordinaire, il avait toujours quelque levier à manœuvrer, pour influencer, même de loin, les évènements. C’était une situation bien sombre en vérité.
Son communicateur grésilla. Le mutant appuya sur le bouton pour entendre la voix de Kaito s’élever. Il voulait rentrer. Il n’y avait certes plus d’objections à lui faire : Koji avait surveillé l’évolution du groupe du coin de l’œil. Si aucun n’avait profité de la solitude des bois qui entouraient l’Institut pour circonvenir ses deux camarades, s’affranchir de leur surveillance et mener à bien ses sombres projets, c’était soit qu’ils étaient tous trois de mèche, ce qui semblait peu probable, soit qu’ils étaient innocents.
Koji s’arracha de ses méditations pour répondre à Kaito.
« Comme vous voulez. Il n’y a pas grand chose que l’on puisse faire. Vous pouvez nous rejoindre à l’infirmerie si vous voulez, ou bien aller manger un morceau, vous reposer, faire le tour du propriétaire. Tout ce qu’il reste à faire, c’est attendre et veiller à ce que personne ne perde son calme. Si vous vous sentez l’âme de sophrologues, n’hésitez pas à haranguer les foules. »
Koji coupa la transmission et se décida à reporter son attention sur les occupants de la pièce, qui formaient un drôle de groupe. Sinéad, sa fille, Leon. La conversation qui se nouait entre ces trois personnes évoquait une sorte de vie de famille, une intimité qui s’était lié dans l’Institut, la sorte de solidarité que précisément les élèves étaient prêts à protéger, au péril de leur vie peut-être.
Il ramena ses jambes en tailleur, posa ses coudes sur ses genoux et sa tête entre ses mains : il avait soudainement l’air de n’importe quel jeune homme à peine sorti de l’adolescence et pris dans la tourmente — il n’y avait guère que son regard perpétuellement préoccupé qui trahissait sa différence.
Il resta silencieux pendant de longues minutes, observant tour à tour Sinéad, Aisling et Leon, avant de glisser, d’une voix songeuse et un peu lointaine.
« Personne n’attaquera de front l’Institut sans avoir les codes d’accès. Ca fait au moins une bonne raison d’enlever Samarah. La seule manière de mener une attaque sans les codes d’accès, c’est de tout raser. S’ils ne rasent pas tout, c’est qu’ils veulent quelque chose de l’Institut ou bien qu’ils n’ont pas le soutien complet des autorités. Dans un cas comme dans l’autre, même s’ils obtiennent les codes d’accès, il faudra qu’ils procèdent avec prudence. »
Il fallait bien sûr trouver ce que l’on pouvait vouloir à l’Institut. Il n’y avait guère que deux choses : des mutants pour des expériences ou des données de l’ordinateur central. Des mutants, il y en avait partout, alors Koji penchait plutôt pour la seconde solution : avec les carnets d’adresse, les fichiers, les historiques de l’Institut, il y avait de quoi identifier des dizaines de petits réseaux de résistance partout dans le monde. De même sans doute du côté de la Confrérie. Un coup porté à ces deux institutions conduirait à l’effondrement de la cause mutante, sous toutes ses formes.
« Qu’est-ce que vous faites quand un éléphant sinophile fonce sur vous ? Vous vous cachez derrière un vase Ming, bien sûr. »
C’était un coup dangereux qu’il se proposait de jouer : il fallait exhiber ce qui avait de la valeur pour l’envahisseur et s’en faire une protection. Si en les tuant les ennemis détruisaient les données pour lesquelles précisément ils avaient fait tous les efforts, alors leur progression serait empêchée. C’était une protection un peu aléatoire et néanmoins, c’était toujours cela de gagné.
« Il faut juste que l’éléphant ne soit pas aveugle. »
Koji méditait intérieurement sur cet apologue sibyllin. S’il voulait que les envahisseurs se montrassent prudents, il fallait qu’ils eussent conscience du danger qu’ils faisaient courir à l’objet de leur convoitise. Ils communiqueraient sans doute par radio. Quelque chose du genre. Il fallait pouvoir émettre sur leur fréquence quand ils arriveraient. Ca ne devait pas poser trop de problèmes, avec l’équipement de l’Institut, mais ça nécessitait un peu de bricolage.
Koji quitta son fauteuil, s’étira, bailla et, d’un ton brusquement enjoué — ce qui n’était pas pour rassurer quant à la stabilité de son caractère, lança :
« Du coup, je vais fabriquer un brouilleur de fréquences. Si quelqu’un aime l’électronique, son aide est la bienvenue. »
Et il prit pour sa part la direction de l’atelier, non sans avoir récupéré son arme auparavant.
Sinéad O'Hegarty
Type Sigma
Sujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... Dim 1 Mai 2011 - 13:17
Tant de choses à se préoccuper et si peu de temps pour les résoudre ! Samarah l'inquiétait. Léon l'inquiétait. Les nouveaux – en particulier le suspect Kaito – l'inquiétaient. Il lui semblait crouler sous le poids de tous ces problèmes. Son cœur se serrait petit à petit dans sa poitrine. L'irruption de sa fille dans son laboratoire fut comme une bouffée d'air frais. Sinéad sourit, tandis qu'Aisling s'approchait, allait droit au but pour l'enlacer tendrement. La mère se détendit. Elle n'oubliait bien sûr pas ses problèmes, mais de voir Aisling aller bien, être, presque, ennuyée de ne rien faire, continuer sa vie normalement en quelque sorte, lui donnait un peu de courage.
– Allons donc... impose-toi s'ils ne veulent pas de toi ! Je suis sûre que tu pourrais leur être utile... et Koji a une arme en main parce que... nous craignions que Léon ne soit pas Léon, murmura-t-elle. J'ai donc fait un test ADN et, pendant ce temps, M. Ashton... discutait avec Léon.
Ces explications étaient assez obscures. C'est que la situation était sombre, aussi. Sinéad enlaça à son tour sa fille, silencieusement, et l'écouta rapporter des nouvelles du « front ». Rien de bien particulier... et heureusement. Après quoi Koji reprit la parole, suggérant que leurs ennemis, si ennemis il y avait, avaient enlevé Samarah pour obtenir les codes d'accès... C'était une possibilité, pensa-t-elle. Ce pouvait être aussi une manière de les effrayer, de les affaiblir. Ces gens étaient fous. Qui savait à quoi ils pouvaient bien penser exactement ?... Mais il fallait bien faire quelque chose. Alors Koji, semblant tout à coup bien enthousiaste (chose étrange et, à vrai dire, inquiétante), déclara qu'il allait fabriquer un brouilleur de fréquences, et s'en alla sans autre mot. Elle échangea des regards avec Léon et Aisling, un peu éberluée par un tel revirement d'attitude.
– Bon... soit.
Elle se leva, rompant en même temps, avec délicatesse, la tendre embrassade.
– Dans ce cas, je vais aller parler aux nouveaux. Nous ne sommes toujours pas sûrs, après tout, si il y a ou non un espion parmi eux. Et puis, M. Vernst avait un comportement assez... étrange.
Certes, Mike William aussi ; mais elle soupçonnait que celui-ci était juste un peu... naïf. L'image de son air triomphant quand il avait dévoilé ses « munitions », simples bouteilles d'eau, lui revint en mémoire. Elle sourit. Les jeunes...
– Bref, je vais leur parler. Je ne pense pas qu'il reste grand chose à faire pour organiser la défense...
Tout devait être prêt, apparemment, orchestré par ce « super cerveau », Koji Ashton. Leurs défenses étaient sûrement ridicules : les plus puissants mutants de l'Institut étaient partis. Léon était affaibli ; quant à elle, son pouvoir n'était tout simplement pas adapté à la bataille et, si elle savait manier une arme et se défendre, nul doute que ce serait ridicule face à des hommes surentraînés, qui avaient fait de la guerre leur métier.
– Léon, excuse-moi encore... j'étais... vraiment, presque sûre que c'était toi. Et j'ai quand même vérifié... je suppose que c'était obligatoire... On reparlera dès que possible de ton problème, d'accord ? Je ne crois pas que tu sois en danger pour le moment, mais on ne sait jamais...
Pour l'heure, il y avait des choses un peu plus pressantes à faire.
– Bien ! s'exclama-t-elle pour chasser ses démons. Châton, est-ce que tu veux venir si tu n'as rien à faire ?
Quelques minutes plus tard, elle était dans le hall, attendant le retour des nouveaux, qui ne tarda d'ailleurs pas. Irgit, toujours impressionnant par sa carrure, déposa les deux mutants sur le sol. Rien qu'à voir ça, elle avait une sorte de vertige. La bête était imposante. Ce qui ne l'empêcha pas d'adopter un ton assez froid :
– Messieurs Vernst, William et... Irgit ? Elle ne se souvenait pas du nom affreusement tordu de l'ours. Tout semble en ordre. Je ne sais pas où est Alfred – notre majordome –, il doit s'affairer quelque part... bref... Monsieur Vernst, j'aimerais vous parler. Que diriez-vous d'en profiter pour prendre un café ?
Autant joindre l'utile à l'agréable... et ce n'était pas parce que Kaito était, éventuellement, un ennemi (il n'en avait pas l'air ; mais bien sûr, il eût été un piètre espion s'il avait semblé suspect), qu'il ne fallait pas être polie avec lui. C'était délibérément qu'elle n'avait rien proposé à Mike et à Irgit : elle voulait que Kaito et elle parlassent de son « souci personnel ». Sans doute que se confier à une personne serait déjà pénible. Elle était habituée, sans jamais en être blasée, aux récits des nouveaux arrivants à l'Institut. Elle s'imaginait déjà une histoire plus noire que le plus amère des cafés.
Aisling O'Hegarty
Type Alpha
Sujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... Lun 2 Mai 2011 - 11:48
Frottant sa joue contre celle de sa mère, Aisling hocha brièvement la tête en réponse au propos de celle-ci… S’imposer, s’imposer… Elle était bien gentille, mais on voyait bien qu’elle ne savait pas ce que c’était que d’être la seule non mutante, parmi une ribambelle de jeunes mutants qui considéraient sans doute que leurs pouvoirs les rendaient certainement plus apte à protéger l’institut qu’une simple humaine qui, de surcroît, ne se trouvait uniquement ici que parce que sa propre mère y travaillait. Quelle que soit la situation, les plus puissants étaient généralement peu enclin à laisser les plus faibles leur dire quoi faire ou ne pas faire, c’était la vie, surtout parmi les adolescents. Alors la jeune fille acquiesça lascivement, en disant tout simplement :
‘’D’accord maman…’’
C’était une réponse simple, sans fioriture d’aucune sorte… Une réponse qui voulait tout à la fois dire ‘’je vais m’imposer fermement la prochaine fois’’ et en même temps, ‘’Tu as raison, c’est ce que je vais faire mais je n’y crois pas vraiment’’, une réponse à mi-chemin entre le blanc et le noir qui demeurait mystérieusement indéfinissable. Resserrant légèrement son étreinte sur les épaules de sa mère, Aisling écouta ses explications concernant la relation entre Koji, son arme à feu et Léon. Ce dernier n’était peut-être pas lui.. ? Alors qu’aurait-il pu être.. ? Un espion.. ? Ma foi, ce n’était pas là une hypothèse aussi absurde que cela. En effet, si des gens en voulaient à l’institut, d’une façon ou d’une autre et pour des raisons encore bien obscures, alors infiltrer quelqu’un de confiance dans la place serait une tactique des plus judicieuses.
Mais visiblement la situation était en train de s’éclaircir tel un soleil levant embrassant la surface terrestre de ses rayons bienfaisants, grâce au test ADN que Sinéad venait de pratiquer. Il semblait donc que Lé»on était bien Léon et non pas un ersatz fabriqué de toutes pièces… Tout au moins, si elle avait bien compris, car en vérité les explication étaient loin d’être aussi claire que cela. Aisling extrapolait, interprétant les données révélées comme une novice qu’elle étaient et préférant indubitablement se concentrer sur les bras cajoleur de sa mère. Dans un sourire de plaisir, elle lui expliqua à son tour ce qu’il se passait du côté des défenses de l’institut, c’était à dire pas grand chose. Ils étaient prêt, autant que l’on puisse l’être avec des mutants qui, au final, n’était pas des monstres de puissance, que ce soit en attaque comme en défense.
Koji reprit ensuite la parole, exprimant l’hypothèse selon laquelle Samarah avait été kidnappée pour obtenir les codes d’accès de l’institut. Si tel était réellement le cas, l’adolescente avait presque de la peine pour les kidnappeurs de cette chère Miss Lemington… Même si on faisait abstraction de ses puissants pouvoirs de télépathie, la propriétaire des lieux n’était pas d’une approche facile pour qui n’était pas dans ses petits papiers (et pour une grande partie de ceux qui l’étaient d’ailleurs) et dans ce cas de figure, elle était capable de se montrer aussi obstinée et désagréable qu’un ours mal léché et grognon en manque de miel. Ceci étant dit, Aisling espérait vraiment qu’ils puissent récupérer le dit ours en un seul morceau et en parfaite santé… C’est qu’elle l’aimait bien Samarah, elle était un peu comme une tante pour elle depuis son arrivée à l’institut, alors qu’elle n’avait que onze ans. La mutante était impressionnante, mais finalement très gentille.
Koji eu soudain une idée qui, d’après sa réaction des plus enthousiaste, lui paraissait sans doute géniale. Toutefois, Aisling considéra celle-ci d’un œil un peu plus circonspect. En effet… Si sur la forme cela paraissait une bonne idée, dans le fond elle lui semblait quelque peu… Naïve, oui… Construire un brouilleur pour perturber les communications de leurs ennemis en cas d’attaque de l’institut était une bonne idée, mais… Aisling n’était pas vraiment au fait des subtilités de la technologie employés par les militaires et autres organisations du même poils, mais est-ce qu’ils n’employaient pas des lignes hautement sécurisés, afin de prévenir ce genre de tentatives d’oppositions.. ? Rien ne disait que leurs adversaires de l’ombre étaient des soldats suréquipés, mais d’un simple point de vue logique la chose était d’une évidence certaine : des simples badauds illuminés par leur haine contre les mutants n’auraient pas pu enlever une télépathe du niveau de Samarah et encore moins avoir la puissance et l’organisation nécessaire pour attaquer le sanctuaire qu’était l’institut.
Le départ du mutant quittant le laboratoire laissa d’ailleurs les regards croisés de Sinéad, Léon et elle-même se perdre en une interrogation aussi silencieuse que mutuelle, qui ne trouva finalement aucune réponse digne de ce nom… S’il voulait le faire après tout… Pourquoi pas. Il valait mieux une précautions inutile, plutôt qu’une précaution délaissée au risque de la voir être finalement très utile. Sinéad adressa encore quelque mot à Léon, puis elle exprima son envie d’aller parler aux nouveaux et elle invita sa fille à la suivre, ce que cette dernière accepta bien volontiers tandis qu’elle laissa sa mère se détacher d’elle et que ses mains glissèrent dans les poches avant de son jeans.
‘’De toute façons, si les codes d’accès à l’institut sont en danger, il suffit simplement de les modifier et ainsi les codes que Samarah pourrait éventuellement leur donner leur serait totalement inutile…’’
Ajouta tout simplement l’adolescente, tandis qu’elle quittait la pièce dans le sillon de sa mère. Certes, l’idée n’était pas aussi complexe que la création d’un brouilleur d’ondes, mais elle n’avait pas un super cerveau, le sien était générique et elle se devait donc de faire avec en proposant des choses simples mais, au final, plutôt logique. Une fois dans le hall, les nouveaux en question firent à nouveau leur apparition. Ils étaient trois, trois garçons… Enfin, plutôt deux garçons et un ours qui, en dépit des apparences, était loin d’être en peluche. D’après ce que sa mère lui avait dit, l’un d’eux pourrait très bien être un espion… Aislming les toisa donc du regard en silence, les observant les uns après les autres d’un regards attentif tandis que sa mère s’adressait à eux..
Léon Asakura
Type Omega
Sujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... Jeu 9 Juin 2011 - 23:23
La journée semblait ne pas se passer comme l’aurait souhaité Koji. En effet, la première ébauche de défense qu’il avait conçu tournait autour du pouvoir de Sinéad tandis que la seconde proposait d’user des pouvoirs de Léon cependant malgré toute son intelligence, le jeune homme n’avait pas pris en compte, ou plutôt avait surestimé les limites des pouvoirs respectifs des deux mutants. De son côté, Léon était dans l’incapacité totale de contrôler l’élément aquatique présent dans chaque être vivant mais il n’avait jamais creusé plus loin. En réalité, lui était-il réellement impossible de manier l’eau présente dans les cellules ou alors était-ce seulement parce qu’il n’avait pas encore atteint le niveau de maîtrise nécessaire de son pouvoir pour y parvenir mais cela pouvait également provenir d’un blocage inconscient de sa part. Une sorte de barrière qu’il s’est lui-même interdit de franchir par souci de moralité ou quelque chose dans le genre. Car en l’état, Léon était parfaitement capable de ressentir la présence d’eau autour de lui et ce, même dans les êtres vivants donc logiquement, il devrait pouvoir exercer un contrôle sur ces points d’eau aussi bien que sur les autres sources d’eau. Le directeur décida de laisser ce problème de côté et rangea cette question avec celle qui traitait de ses diminutions de pouvoir, surement lié à un vaccin qui s’avérait ne pas être le Génésis, enfin pas totalement.
Mais malgré tous les obstacles que ses plans rencontraient, Koji était loin de se laisser abattre et revenait à chaque fois avec un nouveau plan. Cette fois-ci ne fut pas différente : le génie de l’Institut présenta son interprétation sur les raisons d’une attaque contre l’Institut à la façon d’un raisonnement scientifique puis il enchaîna sur des propos assez mystérieux à propos d’un éléphant sinophile et de vase Ming. Koji perdit Léon quelque part par là. Finalement, la tête pensante du groupe vint à la conclusion qu’il allait fabriquer un brouilleur de fréquence. N’allez certainement pas demander à Léon le cheminement du raisonnement du mutant à l’intelligence supérieure, il ne saurait pas vous l’expliquer car encore faudrait-il que lui-même ait saisi ledit cheminement. A la fin de son discours, Koji s’étira avant de prendre la direction de l’atelier afin de construire le fameux brouilleur. De son côté, Sinéad prit l’initiative d’aller interroger elle-même les nouveaux venus et demanda à sa fille de l’accompagner si celle-ci le souhaitait. Ne voyant pas ce qu’il pouvait faire d’autre, Léon se contenta de suivre Koji, même s’il savait pertinemment qu’il ne lui serait d’aucune aide.
L’atelier… voilà un endroit où Léon ne mettait les pieds que rarement, voire jamais. Le directeur n’avait pas vraiment l’âme d’un inventeur et ses dons de bricoleur se résumait à déboucher les toilettes… et encore. La salle était remplie de bricoles en tous genres et curieux comme il l’était, Léon se permit de toucher plus ou moins à tout ce qui passait à portée de ses doigts. Cependant, il cessa cette activité de suite après que son doigt ait mis en marche un outil lançant des projectiles pointus un peu partout dans la pièce. A partir de cet instant, il se contenta simplement d’observer Koji bidouiller sur son plan de travail. Au bout d’une dizaine de minutes, Léon reçut un message annonçant le retour de l’équipe d’intervention.
« Koji, je crois que tu peux arrêter de travailler sur ton brouilleur de fréquences. Le Jet est sur le chemin du retour et apparemment, ils ont réussi à ramener Sam’ avec eux… mais dans quel état ? Je me rends à l’infirmerie afin d’accueillir l’équipe et les soutenir si besoin est. Tu m’accompagnes ou peut-être que tu préfères terminer ton travail ? »
En même temps, Léon tapota sur son communicateur et envoya un message à l’attention de Sinéad, avant de prendre la direction de l’infirmerie.
[HRP: Désolé pour ce post mais j'étais pas du tout inspiré T^T]
Koji Ashton
Type Gamma
Sujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... Sam 11 Juin 2011 - 14:53
Koji regarda la fille de Sinéad sortir de la pièce avec un léger froncement de sourcils. Pourquoi diable souhaiteraient-ils changer les codes de contrôle ? L’attaque n’en serait que plus violente et tout le sel de sa stratégie était d’éviter la moindre perte du côté de l’Institut en laissant l’ennemi rentrer et en le piégeant une fois à l’intérieur. Il jeta un coup d’œil à Léon avec qui il demeurait seul — situation étrange, dans la mesure où, quelques minutes plus tôt seulement, il était en train de le tenir en respect avec une arme — et, à en juger par l’air de perplexité qui se peignait sur le visage du directeur, Koji dut se rendre à l’évidence que son plan n’avait peut-être pas toute la clarté qu’il pouvait souhaiter pour tout le monde.
Il haussa les épaules, adressa un sourire à Léon et quitta en sa compagnie le laboratoire. Il n’était jamais allé dans l’atelier de l’Institut, mais le plan des lieux était gravé dans son esprit et ce fut sans difficulté qu’il s’orienta dans les couloirs complexes de la bâtisse ; de temps à autre, ils croisaient des jeunes gens qui circulaient et, maintenant que l’excitation des premières heures était retombée, l’inquiétude et le découragement commençaient à poindre sur les visages : l’attente était insupportable. A cela malheureusement il n’y avait pas de remède. Koji adressait à chacun un sourire encourageant, espérait que la présence du directeur dans l’Institut remonterait le moral des troupes, mais savait pertinemment que tout cela ne serait pas suffisant.
Il ne leur fallut que cinq minutes d’un pas vif pour atteindre l’atelier. Ils entrèrent, Koji promena son regard sur le fatras qui l’emplissait et il sut où se trouver chaque outil et chaque pièce de matériel : ce n’était pas toujours la pointe de la pointe de la technologie, mais le jeune homme était persuadé que cela suffirait amplement à la tâche qu’il se proposait. Il adressa un sourire à Léon, qui paraissait de plus en plus désoeuvré, et lui fit une recommandation un peu énigmatique :
« Je vous conseille de ne pas toucher aux découpleurs des phases standards quand ils sont réglés en vibration primaire. »
Il fallait espérer que Léon comprît l’instruction ou eût beaucoup de chance, pour ne pas faire sauter l’Institut — ce qui simplifierait sans doute les problèmes de tous les camps. Koji commença à parcourir le laboratoire, et sur son visage se peignait l’excitation presque candide du petit garçon qui rentre dans un bric-à-brac dont il espère secrètement tirer quelque vieille miniature de voiture, quelque vélo à réparer, une trottinette pourquoi pas. C’était un jeu de construction pour les grands.
Il fallait une certaine confiance en Koji pour être tout à fait certain qu’il sût ce qu’il faisait, parce qu’il avait l’air d’une vieille dame qui fait ses courses au hasard des étals du marché, prenant ceci, prenant cela, sans qu’il fût évident qu’il sût assembler tous ces objets, que même ces objets s’assemblassent. Et l’aspect enfantin de ses traits n’aidait pas à tranquilliser.
Le jeune homme évita machinalement les aiguilles que Léon venait de projeter malencontreusement dans l’atelier, comme s’il ne les avait pas remarquées, et il devait la vie sauve beaucoup plus à sa chance qu’à ses réflexes. Enfin, ayant rassemblé quelques ultimes bidules et quelques derniers machins, il les porta jusqu’à la table où s’entassaient tous ses trucs, saisit ses outils et commença à travailler, en fredonnant distraitement une chanson populaire japonaise.
Mais la journée avait été longue et, à mesure qu’il assemblait les pièces du brouilleur, il lui semblait que sa vue était moins nette et moins précise, et que le sang de son cerveau battait à ses tempes ; il avait, ces dernières heures, fait une utilisation considérable de ses capacités : pour organiser la défense, pour couvrir toutes les possibilités, pour reprogrammer l’ordinateur central, pour concevoir le brouilleur. Il sentait à présent le contrecoup de cette longue exploitation de son pouvoir.
Il arrêta de fredonner et serra les dents. Ce n’était pas que la douleur fût insupportable, mais simplement, elle bourdonnait comme une chose qui l’empêchait de réfléchir, elle faisait trembler un peu ses mains, et gagnait en puissance, légère oppression d’abord puis migraine de plus en plus sévère. Cependant, il ne pouvait pas se permettre d’abandonner ses travaux, qui formaient le nerf de son nouveau plan.
Il venait de se brûler un peu avec un fer à souder et de réprimer un grognement de douleur quand Léon, sorti de son oisiveté forcée, lui apprit la bonne nouvelle. Koji posa l’outil d’une même tremblante et articula un monosyllabe difficilement compréhensible qui constituait à peine une réponse à la question qu’on venait de lui poser.
Il ressemblait péniblement les aires encore sauves de son esprit pour réfléchir à ce qu’on venait de lui dire : l’équipe rentrait, blessée peut-être, sans doute, l’équipe, il fallait la secourir, peut-être opérer, des morts peut-être, tous ces gens qui rentraient, éprouvés c’était certain, après des choses terribles, ne serait-ce qu’un soutien psychologique, il fallait bien le faire, le brouilleur d’ondes, se porter devant eux, les secourir, l’équipe qui rentrait, il fallait bien le faire sans doute, ou bien dormir, c’était cela, et récupérer, car après tout, il fallait bien le faire, bien sûr, oui, mais quelqu’un d’autre.
« Je vais… »
Il ferma une seconde les yeux : il ne fallait pas faire perdre son temps à Léon. Il y avait des choses plus urgentes qu’une migraine. Prendre sur soi, articuler clairement et simplement.
« Je vais. Me coucher. J’ai un peu trop forcé. Sur mon pouvoir. Sinéad et toi. Vous vous en sortirez. Sans doute. »
Il lui fit un signe de la main pour qu’il allât à l’infirmerie et n’hésitât pas, avec cet air d’autorité que prennent parfois les malades pour congédier leurs proches et les amener à des occupations plus importantes ; et c’était vrai qu’il ne se sentait pas si mal : il fallait simplement dormir un peu, régénérer ses forces et il se réjouissait presque à l’idée que l’utilisation intensive de son cerveau, en épuisant ses facultés, lui laisserait un sommeil sans rêve dont il avait rarement l’occasion de jouir.
Il resta quelques minutes dans l’atelier, immobile, à ressembler ses forces, puis lentement se leva, se traina lentement jusqu’à un ascenseur, de l’ascenseur jusqu’à sa chambre puis, une fois entré, sans prendre le temps de se dévêtir, se laisser tomber sur le lit pour sombrer presque aussitôt dans un sommeil profond — la crise était passée.
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