Forum de Jeux de Rôle Futuriste - Inspiré des Mutants de Marvel (X-Men)
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Terry ne broncha pas à la déclaration de Maria. Elle faisait de Twikjeya la dirigeante de la bâtisse en l’absence de Kenjiss. Soit. Il savait que la jeune slave était radicalement efficace –même parfois trop hélas. Et puis, il sentait qu’il avait suffisamment joué avec les nerfs et la patience de la chirurgienne pour protester. C’est donc un Caméléon calme, mais affichant un air déterminé qui était arrivé près du groupe en tenue de combat.
Et c’est un Caméléon toujours calme qui s’effondra comme les autres, sans pouvoir se retenir sous la vision que leur offrit la mutante. Le voyage ne dura sans doute pas longtemps mais il lui parut néanmoins affreusement long. Et pour cause. Cette femme venait de lui annoncer sa mort. Sa propre mort !
Il avait été tué. Ils l’avaient tué. Il n’avait pas réussi à leur échapper. Cela faisait froid dans le dos.
Terry émergea quelques minutes plus tard. Abattu et sans doute légèrement hébété. Mais il se releva en silence, tentant de conserver un semblant de dignité. Il avait tenté de fuir. Il n’avait pas réussi. Pourquoi n’avait-il pas tenté de se battre davantage ? S’était-il rendu compte que c’était peine perdue et qu’il ne ferait pas le poids seul contre les agents du Cercle ? Il chassa ses interrogations d’un battement de cils. Ce n’était pas la peine de s’y attarder. Après tout, il n’était pas encore mort, n’est-ce pas ? Et Ishtar était justement là pour que cela n’arrive pas, non ? C’est pour cette raison qu’elle avait décidé d’intervenir. C’est pour cela qu’elle était venue les aider sans rien demander en retour. Sinon pourquoi aurait-elle frôlé la mort ? Empêcher un drame, changer le futur si la possibilité vous en était donnée, voilà bien une noble cause. Alors oui, il fallait la saisir.
Twikjeya ne lui pardonnerait sans doute pas d’avoir proposé une alliance à l’Institut le temps d’aller récupérer leur leader, mais en ayant à présent conscience des enjeux que leur immobilisme pouvait avoir comme répercussion dans le futur, Terry ne regretta pas un seul instant sa décision. Quoique lui en coûterait son geste. Le mutant n’avait pas pour habitude de laisser ses alliés dans des situations dangereuses, désespérées voire carrément catastrophiques.
Il écouta attentivement le plan d’action de la slave, puisqu’elle avait été nommée chef des opérations. Et n’y voyait aucune objection. On débarque, on fait le ménage et on repart avec ce qu’on était venu chercher. Simple et efficace. Il espéra seulement ne pas devoir en arriver à faire demi-tour sans avoir pu récupérer Kenjiss. Nonobstant le fait que si le mutant ne revenait pas, non seulement l’avenir des mutants s’annonçait fort peu réjouissant, mais en plus, il ne donnerait plus très cher de la longévité de la Confrérie –connaissance du futur à l’appui. Kenjiss devait revenir. C’était clair, net et évident dans la tête du Caméléon
« Bien, je crois que nous avons perdu assez de temps. Le plan est simple. Allons-y. De toute façon, nous devrons certainement improviser une fois en route » Car un plan aussi élaboré fut-il ne suffisait jamais en règle générale
Il n’en voudrait pas à ceux qui abandonneraient maintenant. Il s’apprêtait à sortir lorsque pour une raison qui lui était inconnue Daniel sauta presque à la gorge de Maria, apparemment décidé à régler un ‘léger’ différent. N’ayant pas vu ce qu’il s’était passé dans la salle de contrôle, Terry ne comprit pas la raison de son acharnement sur leur porte-parole, aussi lui demanda-t-il simplement
« Daniel, je te suggère de régler tes comptes avec Maria lorsque nous rentrerons. Si nous en revenons vivants bien sûr"
Puis le mutant tourna les talons et sortit. En chemin vers le Jet, il s’assura encore que sa combinaison et ses armes étaient fonctionnelles
Les yeux écarquillés par la surprise, Maria regardait avec hébétude Daniel Gray lui hurler dessus. Son jeune confrère s'était jeté sur elle, sans prévenir, alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre la cuisine pour s'envoyer une bonne lampée de vodka derrière la cravate. "_ Mais enfin, Daniel, fit-elle en grimaçant, , t'es dingue ! Qu'est-ce qu'il te prend ?"
Les yeux rougeoyants de haine, le jeune parvenu la tenait fermement par les poignets et la rage le faisait serrer diablement fort : "_ Arrête-ça, tu me fais mal, cria-t-elle en le repoussant d'un grand coup d'épaule, t'es malade ou quoi ?"
En toute sincérité, à cet instant, Maria ne voyait pas la raison de toute cette haine. Elle resta un instant interdite, plantée devant Gray et le regarda dans les yeux, en se massant les poignets endoloris. Qu'avait-elle donc dit ou fait pour l'énerver autant ? Ou bien était-ce la vision d'Ishtar qui l'avait rendu dingo ?
Ce fut quand ses yeux s'abaissèrent par hasard sur les mains du jeune homme qu'elle comprit ! Avec tous ces évènements, elle avait oublié sa petite plaisanterie dans le centre de contrôle… Ainsi, la victime avait été ce faux-jeton de Gray ? Elle s'en félicitait… Tout en restant étonnée par une réaction aussi violente.
La voix de Terry lui fit tourner les yeux. "Daniel, je te suggère de régler tes comptes avec Maria lorsque nous rentrerons. Si nous en revenons vivants, bien sûr !"
La porte-parole se retourna vers le jeune homme, les mains dans le dos dans une attitude peste, un demi-sourire moqueur aux lèvres : "Il a raison, approuva-t-elle les yeux pétillants de malice, priorité à la mission ! On réglera ça en rentrant, si tu veux, face à face, lors d'une petite séance de combat dans la salle d'entraînement. Ça te branche ? Ça fait longtemps que je n'ai pas testé mon pouvoir !"
Elle ponctua son invitation d'un clin d'œil provocateur. Il ne pourrait pas refuser ! Vraisemblablement, ses capacités mutantes avaient évolué ces derniers temps, Daniel Gray serait un excellent cobaye. Elle tourna les talons et partit vers le hangar. Elle en avait oublié son envie de vodka !
Nakor écouta en premier lieux cette gourgandine de russe se mettre à faire de la propagande! Non mais comme si c'était le moment de dire des choses pareilles qui de toutes les façons n'avaient aucun sens, puisque d'ailleurs si la confrérie n'existait pas, peut-être que les humains auraient moins peur des mutants et arrêteraient de vouloir des détruire ou les asservir. Mais ça bien sur elle le passait sous silence. Et avant même qu'il ait put répondre, la jeune Virginie quitta la pièce, suivant Luc, mais elle semblait avoir besoin de régurgiter quelque chose qu'elle n'avait pas digéré. Le vieillard se tourna de nouveau en direction de Maria, il ne pouvait pas la laisser dire n'importe quoi et puis elle lui proposait à boire. Nakor eut le temps de prendre la parole
"Maria cessez donc de dire n'importe quoi, la folie d'un groupe d'homme n'est pas le reflet de toute la communauté, et puis si vous arrêtiez de passer votre temps à vouloir détruire le monde humains, peut-être qu'il ne ficherait un peu la paix! Et d'ailleurs vous avez bien raison, je prendrai bien un bon pastis moi, c'est qu'il fait sec ici!"
Le vieillard avait un sourire malicieux sur le visage, il allait taper dans la réserve du seigneur des lieux et puis il faisait vivre le cliché du Marseillais de pure souche. Et bien s'ils n'étaient pas content qu'ils aillent tous au diable ... Paris, Paris on t'en.... euuu pardon! Le rêve s'arrête là, tout simplement parce qu'avant que Maria ait put lui répondre quoi que se soit, un jeune fou attrapa Maria et sembla ne pas être très satisfait du comportement singulier de la jeune demoiselle slave. Oui Daniel n'était pas content du tout! Nakor les vit alors partir en se prenant le bec et soufflant longuement, comme désespéré, en disant avec un fort accent du sud
"Et mon jaune alors? Bon ben ça sera pour plus tard hein!"
Puis Nakor redressa ses épaules et ajouta en direction de Koyuki et de tout le groupe
"Bien, puisque tout le monde est au clair, il est temps de partir, nous retournons tous au jet, si certains membres de la Confrérie veulent se joindre à nous, ils n’ont qu'à nous suivre. De toutes les manières une fois là haut, il n'y aura plus de grandes différences, nous serons les attaquants et nos ennemies les attaqués, point barre! Ne perdons plus de temps mes enfants!"
La dame nipponne dans un strict minimum d'expression indiqua d'un imperceptible hochement de tête que, même s'il parlait trop, ce vieux Nakor avait raison, qu'il était grand temps d'embarquer et d'aller au feu. Le vieux fou fit donc claquer sa canne sur le sol et enjoignit tout le monde de le suivre. Ils finirent par sortir du dédale, aprés avoir récupéré Virginie. Nakor tendit la main et fit s'ouvrir la porte du jet en usant de son pouvoir. Parfait, ça fonctionnait encore, le pauvre professeur n'était pas encore bon à mettre à la poubelle et son pouvoir lui répondait toujours. Il allait montrer aux petits jeunes comment on utilisait un tel don. Tout comme pour le départ, Nakor se mit sur le pas du jet et attendit que tous ses petits protégés soient bien au chaud à l'intérieur, même si, finalement chacun était attaqué par le froid paralysant de la peur et de l'inconnu.
L'utilisation de ses dons avait sérieusement entamé la résistance de la jeune femme. Son écroulement était logique, prévisible... peut-être même prévu. Si elle sentit vaguement sur son cou les doigts du vieux professeur s'enquérir de son état, elle n'en ouvrit pas pour autant les yeux. Elle devait d'abord récupérer... C'était le plus important. Car du fin fond de son inconscient, Ishtar fut surprise d'être encore en vie. Elle savait avant de se lancer dans sa mission que ses chances d'en sortir vivante étaient très minces, voire presque nulles. Alors si le destin dont elle venait délibérément de détourner les plans l'avait épargnée, il devait peut-être y avoir une raison...
Dans la précipitation, ils l'oublièrent tous. Et ce fut une bonne chose. Ishtar eut ainsi le temps de reprendre des forces. Elle ignora en revanche au bout de combien de temps, elle émergea totalement mais il n'y avait plus personne depuis longtemps pour faire attention à elle lorsqu'elle quitta la Confrérie, aussi discrètement qu'elle y était entrée...
Elle avait fait ce qu'elle devait faire. Sa mission était remplie. A présent, la suite des évènements ne dépendait plus d'elle.
La mutante n'avait nullement l'envie de devenir un jouet prédicateur entre les mains d'une porte parole que l'ambition étoufferait sans doute un jour dans son sommeil... D'autres horizons l'appelaient.