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[Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse...

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Miss Lemington

Type Omega

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Miss Lemington

Alias : Psyché
Race : Mutante
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MessageSujet: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyLun 18 Oct 2010 - 14:23

[Koji, Sin', Léon]


Dernière édition par Miss Lemington le Jeu 3 Fév 2011 - 13:57, édité 5 fois
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Koji Ashton

Type Gamma

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Koji Ashton

Race : Mutant
Clan : Institut
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Profession : Consultant scientifique
Affinités : Virginie Parish, Gaël Calafel, Ewan Ramsay
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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyLun 18 Oct 2010 - 18:02

Responsable de l’Institut – d’une partie de l’Institut – non pas seul, il était vrai, mais accompagné, peut-être chapeauté par des adultes, d’autres élèves – néanmoins à l’Institut comme un responsable, devant surveiller, devant concevoir une sécurité, des mesures. Cette responsabilité eût écrasé sans doute beaucoup de jeunes gens de dix-huit ans qui y eussent été comme Koji soumis. Mais Koji non. Parce qu’il était incroyablement plus mature que le serait jamais aucun autre membre de l’espèce humaine, sans doute.

Mais aussi parce que l’Institut n’avait pas, dans son esprit, dans son âme, le caractère aussi immédiatement préoccupant, aussi vital, que pour n’importe qui d’autre. Son grand sang-froid naissait ainsi, peut-être, d’un défaut considérable d’appropriation : ce monde qui était là devant ses yeux, et qu’il allait bien falloir qu’il défendît, dans lequel on lui demandait de s’investir, il le voyait comme un monde possible, il voyait d’autres mondes, et aussi bien que celui-ci, qui étaient possibles. La destruction totale de la planète, pour Koji, n’était parfois qu’une bougie qui s’éteignait.

Alors, il essayait de faire l’équilibriste. Il se rappelait combien il tenait à ce monde, quelles sensations particulières seul il pouvait lui faire éprouver ; il se souvenait des circonstances qui lui faisaient sentir sa vie comme une chose spécifique, et non comme une simple expérience de la pensée et de l’imagination. Il se souvenait par exemple de Gaël. Et dans le même temps, il sentait que son sang-froid était utile, et qu’il ne devait pas se laisser submerger par la crainte de perdre ce que même il ne possédait pas, et il relativisait – littéralement. Il devait soigneusement tendre ses nerfs pour y jouer à l’équilibriste.

Certainement, il eût préféré que Gaël restât près de lui. Ici, il savait ce qui serait mis en œuvre pour sa protection : c’était lui qui mettrait en œuvre. Ailleurs, où, il l’ignorait : ce qu’il allait se passer fuirait sa conscience, et tout serait vague. Vaines ses inquiétudes et ses actes sans conséquence. Il pouvait compter sur Virginie. Sur d’autres mutants incomparablement plus puissants, d’une force brute et habile, qui ne laisseraient pas l’un des leurs mourir. Koji comprenait bien que cette force-là était une plus sûre protection, souvent, que la plus merveilleuse intelligence du monde. Néanmoins, il eût préféré que Gaël restât près de lui.

Les gens partaient, cependant, s’équipaient. On prenait des armes, des tenues, des appareils. Koji observait tout cela sans rien dire et sans bouger, les mains sagement croisées dans le dos, et d’un air peut-être un peu rêveur, un peu comme s’il eût regardé l’océan, et les vagues aller et venir, repartir et revenir, avec la même conviction en la régularité de ce départ et de ce retour. Il n’était pas surpris par la vue des armes : il en avait vu d’autres et construit. Il se retrouvait dans un monde un peu trop familier qu’il avait cherché à fuir.

De vieux réflexes renaissaient. Koji, qui avait vécu ces derniers mois en philosophie, en littéraire, en historien de l’art, sentait affluer à lui, avec une actualité pressante et nouvelle, des connaissances qui ne le quittaient jamais tout-à-fait : les explosifs, les poisons, les systèmes de sécurité informatique, les failles de ces systèmes, les armes, les propulsions. Il connaissait cela aussi bien, peut-être mieux encore, que ses livres abstraits, délicats et subtils ; ceci qu’il avait cherché à dissimuler pour s’assurer la tranquillité, il devait à présent le manifester, au moins en partie, pour préserver cette même tranquillité.

Il allait partir. Et lui devait s’activer. Il n’attendit pas qu’on lui donnât la clef, la carte, le code qui lui assurât l’accès aux infrastructures. Dans un monde de serrures électroniques, de sécurité contrôlée par des ordinateurs, Koji n’avait guère besoin qu’on lui accordât ces passe-partout : il se créait lui-même, et plus rapidement, ses propres clefs.

Il avait disparu de la foule pour remonter dans sa chambre, puis était revenu dans les sous-sols, qui palpitaient toujours plus de l’agitation croissante, de la perspective du danger, d’adieux étouffés, pudiques, incertains. Il chercha quelques instants Gaël du regard, en serrant contre lui un peu machinalement l’ordinateur si particulier qu’il avait descendu de son repaire. Il le vit, il l’observa : le monde était décidément plus réel qu’il ne le voulait sentir.

Cet ordinateur. Son ordinateur. Il l’avait dessiné, il l’avait conçu, il l’avait construit. Objet unique au monde, merveille de la technologie, caverne aux trésors virtuels, inattaquable comme n’importe quel ordinateur perfectionné, mais inattaquable encore parce qu’incompréhensible ; il eût fallu des vies au plus habile des crypotologues pou déchiffrer quelques lignes de ce qu’il contenait. C’était une citadelle ; il n’y en avait pas de semblables au monde.

Koji n’eût pas de mal à repérer le centre informatique de l’Institut. Sans doute avait-il déjà vu les plans quelque part. Les plans secrets. Il n’y avait pas grand-chose qui demeurât secret pour Koji Ashton. Après quelques manipulations à la sauvette, Koji se glissa dans le saint des saints – à moins que le saint des saints ne fût le Cerebro, mais comme il était incapable de l’utiliser, il ne présentait pour Koji pas le moindre intérêt.

Après quelques branchements et quelques minutes passées au clavier, Koji avait relié l’ensemble des ordinateurs à celui qu’il avait conçu, et dont il était sûr. D’un œil vaguement concentré, il explorait l’architecture des systèmes de l’Institut, leur organisation, les failles possibles, les forces existantes : les lignes défilaient trop vite pour qu’il fût possible de les lire. Bien entendu, Koji n’avait pas besoin de lire : il voyait, et en voyant regardait tout, et en regardant tout lisait tout.

Il est vrai que pour une fois il fût contraint d’y consacrer toutes les ressources de son intelligence. Ce n’était pas une tâche commune. Mais de la sorte, il l’avait exécutée en quelques minutes. Ces quelques minutes passées, toutes les subtilités du système informatique de l’Institut, la moindre des lignes du moindre des programmes, s’étaient gravées dans son esprit plus indélébiles qu’une inscription marmoréenne. Plus que son ordinateur, il était le cerveau du bâtiment : son système nerveux.

Koji s’assit en tailleur sur le fauteuil. Il avait l’air d’un adolescent à la mode qui s’apprête à jouer au dernier jeu à la mode. Ou bien à aller sur Facebook vérifier le nombre de ses amis et prévoir ses prochaines conquêtes. Le métis entreprit plutôt de concevoir pour l’Institut des programmes de sécurité qui fussent plus satisfaisants que ceux qu’il avait vus et dans lesquels il avait vu, oh, bien trois-mille-sept-cent-trois failles.

Il se mit donc à pianoter. Pour une fois, son front se plissait un peu à cause de la concentration, et pour une fois, il semblait un peu absorbé par ce qu’il faisait. De temps à autre, ses doigts se suspendaient au-dessus de l’un ou l’autre des claviers, il levait les yeux vers le plafond avec une moue songeuse, tournait un peu sur son fauteuil et puis il recommençait à écrire. En fredonnant. Une fugue de Bach.

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Irgit Schanukbaj

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Irgit Schanukbaj

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyJeu 28 Oct 2010 - 16:26

Aujourd’hui, « Teddy » sentait qu’il devait aider ces gens, ces mutants désemparés par la disparition d’un proche. Il ne pouvait certes pas se montrer utile à l’extérieur à cause, notamment, de son apparence, mais protéger l’établissement était tout aussi honorable et nécessaire. En effet, l’hiver et son froid avait un effet étrange sur lui, il se sentait moins enclin à quitter le confort d’un foyer. Et c’était sans doute bien mieux comme cela après tout.

Tout le monde s’affairait. La directrice lui avait dit de rester ici à veiller sur les élèves et il lui répondit par un grognement sourd et un hochement de tête, mais qui sans aucun doute signifiait « Oui. ». Du coin de ses yeux en amandes, il observait les résidents s’affairer, Almare à son bras jusqu’à ce qu’elle s’en aille à son tour.
Il contemplait, inquiet mais surtout amusé, les va et vient et la fourmilière qui se réveillait doucement, chacun prenant son rôle très à cœur. Certains grimaçaient en revêtant les combinaisons noires, d’autres jetaient des regards anxieux aux armes suspendues aux murs.

Le petit blond Alex, qui l’avait accueillit non sans crainte, semblait être le seul à savoir ce qu’il faisait – sans compter Madame Hara bien sur, qui montrait un certain sang froid devant la situation. Elle était comme l’Ours se l’était imaginé en quittant la Mongolie. Quelqu’un de dur mais déterminé qui imposait le respect. Elle ne représentait pas seulement une « mère poule » un peu trop conservatrice.
Au fond de lui, il savait qu’il avait frappé à la bonne porte et que c’était ici qu’il allait trouver l’aide qu’il recherchait. Mais pour l’heure, il n’était pas question de lui, car l’Institut s’était mis en branle.

Irgit ne connaissait ni ces gens, ni ceux qui s’étaient faits enlevés. Et pourtant il savait que le destin l’avait amené ici, pour une excellente mais sombre raison. Sükhbaataryn – le shaman qui l’avait vu grandir - aurait su ce que cela signifiait. Malheureusement il était bien loin de son village natal désormais et ce constat était particulièrement douloureux pour l’asiatique.

Lui qui n’avait jamais quitté le sol de son pays natal jusqu’à maintenant, loin de ses propres croyances et des conseils de sa famille, et qui se sentait comme minuscule au milieu de tout ces mutants qui, comme lui, étaient dotés de facultés exceptionnelles. Peut être trouvait-t-il du réconfort à voir quelqu’un, en la personne de Koyuki, ayant des racines semblables sous ses yeux.

Irgit se dressa doucement sur ses courtes pattes, le dos droit et les épaules larges. Son regard perçant se posant sur le jeune homme qui s’était porté volontaire en premier, le nez plongé dans son ordinateur. Allait-il se rendre compte qu'un ours brun de près de trois mètres l'observait ?
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Koji Ashton

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Koji Ashton

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyMar 30 Nov 2010 - 12:07

Koji n’avait certes jamais eu une excellente réputation au sein de l’Institut : on ne le voyait jamais, et quand on le voyait, il était toujours un peu bizarre. Mais ce jour funeste décidément ne l’aidait guère à améliorer son image : la révélation de ses possibilités les plus noires avait soulevé un petit murmure parmi certains élèves, et l’indifférence relative, la sorte d’insouciance, qui paraissait maintenant dans ses gestes, semblait à certains relever de la folie ou bien d’une incroyable prétention. Dans tous les cas, il y avait beaucoup de gens pour ne pas se sentir rassurés qu’une partie de la sécurité de l’Institut reposât entre des mains si jeunes et si désinvoltes.

Cela, Koji bien entendu ne l’ignorait pas. Ses pensées glissaient sur ce mince problème comme sur une chose insignifiante : d’abord, il ne se souciait pas trop de sa réputation, ensuite, il avait fort à faire et guère envie de s’encombrer de convenances, enfin, le seul avis qui l’intéressait, la seule personne qui comptât, il était incapable de le deviner (ou bien il se refusait à le faire, par peur d’un fol espoir ou d’une défaite affreusement cuisante). Il continuait à pianoter en fredonnant, l’air parfaitement ailleurs, et des gens qui passaient, s’affairant ici ou là, lui jetaient des regards un peu incertains.

Et cependant, malgré toute son apparente désinvolture, Koji était en train de construire, seconde après seconde, un système informatique à désespérer le plus habile des pirates (sauf lui, naturellement), plein de tours et de détours, un système capable de gérer les défenses de la bâtisse et de résister à des intrusions malsaines ; ce faisant cependant, il songeait aux attaques plus tangibles contre lesquelles il voyait mal la manière de se prémunir en si peu de temps. Il espérait simplement que protéger les fichiers personnels des mutants éviterait que des ennemis trop curieux fussent trop au fait des forces et faiblesses de chacun.

Pendant une fraction de seconde, et comme si de rien n’était, il avait parcouru la fiche d’Irgit – et avec elle la fiche de tous les membres de l’Institut, bien trop conscient de l’occasion qui lui était offerte de pénétrer dans les secrets informatisés de la demeure pour n’en pas profiter – dont il sentait la présence derrière lui, comme l’eût senti, du reste, un moins attentif que lui, tant il était peu commun d’observer un ours se mouvoir en ces lieux.


« J’ai presque fini. »

Il avait dit cela comme pour répondre à une question muette posée par l’ours et comme si rien n’était plus normal, commun, et peut-être finalement souhaitable, que de converser avec un gigantesque plantigrade dans l’une des salles informatiques les mieux protégées au monde, dans un climat de crise. Koji était à peu près imperméable à la surprise, et cette force de caractère, simple développement de sa mutation, qui le faisait parfois paraitre un peu inhumain, avait en d’autres occasions l’avantage d’adoucir chez ses interlocuteurs leur propre sentiment d’étrangeté, tant Koji leur parlait de la même manière qu’il eût parlé à n’importe qui.

Quelques secondes plus tard, Koji délaissa ses claviers pour tourner sa chaise vers Irgit et lever les yeux vers l’ours. Auquel il se mit à parler dans un khalkha très honorable, quoique assez teinté d’un accent japonais.


« Tout cela est préoccupant. Je peux me porter garant de la solidité de nos défenses virtuelles, de la coordination des machines, des systèmes de sécurité, de la gestion automatique de la bâtisse. Mais dans l’éventualité d’une attaque physique bien orchestrée, je veux dire, avec des moyens militaires, il y a beaucoup à craindre. Surtout en l’absence de nos éléments les plus solides. »

Il pensait à Samarah, bien sûr, mais aux directeurs, à l’insubmersible Virginie, à tous ces gens qui partiraient au loin à la recherche d’une des mutantes les plus puissantes du monde et délaisseraient l’Institut en l’exposant au plus grand des hasards. Koji n’avait pas fait de commentaires, mais il lui semblait que cette décision pouvait parfaitement avoir été prévue par un ennemi habile, dont le projet eût été de raser l’Institut, probablement la Confrérie de même, en profitant de l’absence des mutants les plus dangereux.

Sans doute Irgit était un rempart plus que considérable, mais Koji doutait qu’il fût suffisant. Il devait rester des mutants dont il n’y avait pas lieu de douter dans cette enceinte et lui-même n’était pas sans ressource, mais le jeune homme savait parfaitement qu’une attaque aurait rapidement raison d’eux. Il fallait espérer que ce ne fût pas dans les plans de l’ennemi et que leur rôle se cantonnerait au soutien médical et logistique.

Koji cependant n’était pas du genre à se livrer complètement au hasard.


« Il faut que nous inspections deux ou trois choses. Les souterrains de secours, les véhicules disponibles, le matériel médical, l’armement restant. »

Une ombre commençait à s’installer dans son regard et son insouciance précédente rendait plus inquiétant encore qu’il semblât préoccupé. C’était que Koji ne voyait pas les moyens qu’ils eussent pour s’en sortir, si l’attaque venait effectivement à se produire. Sans doute le sacrifice de l’Institut était-il un sacrifice nécessaire, s’il pouvait conduire à la préservation de deux mutants très puissants et propres à assurer, à l’avenir, la protection d’un plus grand nombre d’êtres que ceux qui pouvaient périr dans l’attaque éventuelle de cette nuit.

A défaut de se pouvoir bien défendre, il fallait tout du moins s’assurer que quelques-uns pussent finalement en réchapper, trouver les moyens de fuir et, dans l’hypothèse heureuse où l’attaque ne se produirait pas, s’assurer que le soutien duquel ils étaient tous chargés fût le meilleur qu’il était possible. Il n’y avait certes rien d’enthousiasmant à tout cela.


« Venez. »

Il s’était levé, avait fait signe à Irgit avec un sourire plus désespérant que véritablement rassurant, un de ses sourires qui faisaient battre, sous son air d’assurance, une incommensurable et inquiétante fragilité, et s’était engagé dans le couloir qui longeait l’armurerie, où s’affairaient encore ceux qui étaient sur le départ, pour la mission de sauvetage ; ses yeux s’égarèrent un moment, ils cherchaient Gaël mais ne le trouvèrent pas, et Koji se sentit encore un peu moins courageux. Finalement son regard se reporta sur Irgit.

« A défaut d’armes, il serait bon que vous ayez des protections. Malheureusement, le temps pourrait manquer pour en fabriquer à partir du matériel existant. Nous allons tâcher de trouver comment y remédier. »

Il reprit avec plus de douceur, faisant l’effort d’amenuiser l’accent japonais qui teintait dans la langue d’Irgit quand il la parlait.

« Je ne voudrais pas vous alarmer, mais il est fort possible que vous constituiez ce soir notre protection la plus certaine. Quoique évidemment vous soyez libre de sauver plutôt votre propre vie : il n’est pas trop tard pour partir. »

Il avait dit cela de façon à ce qu’Irgit n’y sentît pas le moindre reproche, la moindre incitation à rester et se sacrifier. Koji trouvait, du reste, particulièrement difficile la situation de son tout nouveau camarade de lutte : être jeté dans une crise à peine arrivé, et exposé à défendre au péril de sa vie des gens qu’il ne connaissait même pas, cela n’avait rien de facile et le jeune homme eût fort bien compris que le nouveau-venu préférât tenter sa chance ailleurs.

Pour sa part, il y avait sans doute des protections tout à fait à sa taille. Le jeune homme se glissa dans l’armurerie pour en ressortir, quelques secondes plus tard. Il avait pris une arme de poing, point trop grande, au cas où. Il savait qu’il eût été peine perdue de s’armer plus, n’ayant aucune chance face aux assaillants auxquels il s’exposerait si l’Institut venait à être attaqué ; il désirait simplement faciliter sa fuite.


« Je suggère que nous restions ensemble. Si toutefois vous décidez de rester. »

Koji glissa un regard interrogateur à l’ours, comme s’il s’attendait à ce qu’il lui répondît. Et il devait former un duo de choc assez étrange, lui frêle, gracieux, semblable un peu à une gravure de mode échappé d’un défilé de haute couture, conversant naturellement avec un ours immense et pourtant pondéré, au milieu d’une nuée de mutants en proie à la plus vive des inquiétudes.


Dernière édition par Koji Ashton le Mer 8 Déc 2010 - 18:13, édité 1 fois
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Virginie Parish

Type Sigma

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Virginie Parish

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyMer 8 Déc 2010 - 11:50

Juste avant que l'équipe ne quitte le sol anglais un message est envoyé sur le communicateur de Koji Ashton :
Citation :
*Ne t’en fais pas. Je veille sur lui. Fais attention à toi ! Bonne chance. V.*
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Léon Asakura

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Léon Asakura

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyMer 8 Déc 2010 - 16:12

Léon ordonna au chauffeur de s’arrêter juste devant les grilles du domaine. Il lui paya la course depuis l’aéroport, ajoutant qu’il pouvait garder la monnaie. Le mutant sortit ensuite de la voiture, il n’avait pas de bagages étant donné qu’il était parti de l’Angleterre sans rien, d’après les dires de son bras-droit. Il inspira un grand coup avant d’ouvrir les grilles métalliques qui gardaient l’entrée du Nouvel Institut. Sur le chemin qui le menait aux portes principales du manoir, Léon tenta de remettre de l’ordre dans ses idées afin de pouvoir tout raconter en détails à Samarah et à Koyuki. Le souci n’était pas de savoir si elles allaient croire à son histoire –car Léon était persuadé qu’elles sauraient accorder foi à son récit– mais plutôt de tenter de tout raconter sans rendre le tout confus, alors que tout était confus dans son propre esprit. D’aussi loin que remontaient ses souvenirs, Léon était certain de n’avoir jamais été témoin d’une telle histoire et bien évidemment, d’entre tous, il avait fallu que cela tombe sur sa poire.

Si Léon avait fait plus attention à son environnement, il aurait certainement remarqué l’ambiance tendue et sombre qui régnait autour du manoir mais le jeune président était tellement absorbé par ses pensées qu’il ne fit pas attention au climat environnant. Il fallut attendre l’instant où il pénétra dans le Hall chauffé du Nouvel Institut pour remarquer que quelque chose ne tournait pas rond dans cette baraque. Les pensionnaires couraient dans tous les sens, certains avaient même revêtus les tenues de combat que le Nouvel Institut utilisait en situation de crise. Léon apercevait également des armes entre quelques mains tremblantes, trahissant la peur de tenir un engin destiné à tuer pour la première fois. Le mutant s’avança plus profondément à l’intérieur du Hall et arrêta le premier pensionnaire qui passait à portée. Il lui demanda où se trouvait Koyuki et Sam’. La jeune demoiselle le regarda avec des yeux étonnés avant de lui conseiller d’aller voir le responsable de la sécurité du manoir.

** Responsable de la sécurité du manoir ? Mais qu’est-ce qu’il se passe ici, bon sang ! **

Après avoir interrogé deux ou trois autres pensionnaires, Léon fut bien obligé de constater que les gens autour de lui ne faisaient que suivre les ordres sans vraiment savoir ce qui était en train de se passer. On leur avait simplement demandé de se préparer à défendre leur maison et c’était ce qu’ils faisaient, non sans craintes et interrogations mais l’envie de défendre l’endroit qu’ils appelaient désormais leur maison était plus importante que de connaître le pourquoi du comment. Le mutant se rappela que lui aussi autrefois avait été comme ces personnes, prêt à défendre l’Institut sur la simple demande de Malicia ou Sag’. Beaucoup de choses se sont passées depuis, bonnes parfois, (très) mauvaises souvent. Mais l’heure n’était pas à la nostalgie et comme le lui avait suggéré la jeune fille, Léon se hâta d’aller voir ce fameux responsable de la sécurité. Mais personne n’avait pu exactement lui dire où il se trouvait jusqu’à ce que Léon rencontra finalement le majordome du manoir, qui lui indiqua que « Mr Ashton s’était rendu au centre informatique de la maison ». Le mutant remercia le vieil homme et prit la direction de la salle qui contenait tous pleins d’ordinateurs supposés activer les systèmes de défenses en cas d’attaque. Léon était au courant de la somme faramineuse qu’avait investi Sam’ dans ces ordinateurs ainsi que les systèmes de défense mais toutes personnes ayant vécu cette fameuse nuit où ce qu’ils appelaient leur maison avait été envahie par des hommes dont le seul ordre avait été d’abattre toute personne vivant dans cet endroit, comprenaient la raison de cet investissement coûteux.

Au détour d’un couloir qui le menait au centre informatique, Léon aperçut un jeune garçon accompagné d’un animal que le mutant supposait être un chien, quoiqu’un peu gros. A vrai dire, il ne fit pas vraiment attention à la bête et se concentra sur le garçon qu’il semblait accompagner. Léon s’approcha de ce dernier.

« Salut. Dis, tu ne saurais pas par hasard où est-ce que je pourrais trouver le responsable de la sécurité ? On m’a dit qu’il était dans le coin… Est-ce que tu ne saurais pas hasard s’il y a quelqu’un au centre informatique ? C’est bien de là bas que vous venez toi et ton… »

Léon observa plus attentivement la bête qui escortait le jeune garçon et à sa grande surprise, il réalisa qu’il ne s’agissait pas d’un énorme chien mais d’un…

« OURS ?! »
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Koji Ashton

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyMer 8 Déc 2010 - 19:19

Peut-être Koji n’avait-il pas tout à fait mesuré le rôle qu’il allait prendre dans la défense du manoir : il avait cru s’en tenir aux équipements technologiques, à leur protection virtuelle, à la programmation, à l’inspection et laisser à d’autres le soin de prendre les mesures plus concrètes qui sans doute s’imposaient ; mais peu à peu des élèves lui demandaient ce qu’ils pouvaient faire pour aider, l’ayant vu prendre la parole devant Koyuki, prendre des initiatives, et ayant alors supposé que c’était à lui qu’il fallait s’adresser.

Lui qui s’était si longtemps – des mois : pour lui, des siècles – tenu à l’écart de la vie sociale et qui avait évité de s’impliquer dans quelque groupe que ce fût se trouvait désormais au cœur d’une tourmente qu’il devait lui-même organiser ; et cela faisait des années maintenant qu’il n’avait pas tourné son esprit vers des problèmes aussi pratiques : il y retrouvait la trace de familiarités anciennes qu’il eût aimé voir abolies pour toujours.

Ce jour-là, il se sentit, pour la première fois depuis, lui semblait-il, une éternité, il se sentait avant le savant traqué qu’il avait jadis été, le physicien et le toxicologue aux connaissances un peu douteuses, sans cesse sollicité et sans cesse sur le départ ; au milieu des armes et du danger, de l’incertitude et de la nécessité de se protéger, du combat à venir peut-être, il voyait surgir à nouveau cette part de lui-même qu’il n’avait continué à cultiver que par habitude, par souci esthétique, sans croire qu’elle dût un jour à nouveau lui servir.

Mais les réflexes sont prompts à revenir et les siens l’étaient plus encore : sa mémoire n’avait rien perdu de ces connaissances accumulées, les muscles de son corps se souvenaient des gestes à accomplir pour armer un revolver, pour viser, pour tirer, pour courir ou frapper. L’adrénaline trouvait des chemins souvent pratiqués et les décisions qu’il fallait prendre construisaient rapidement leur architecture exigeante dans son esprit.

Sans doute était-ce ce jour-là plus complexe que jadis, lorsqu’il ne se souciait que de se protéger, et encore, pour se laisser le temps de fuir ; ce jour-là, il fallait demeurer plutôt que fuir, et c’était toute la sécurité de l’Institut qu’il fallait prendre en compte, toute une fourmilière de personnes, plus ou moins puissantes, plus ou moins expérimentées, qu’il fallait orienter vers les bonnes fonctions, à moitié pour qu’elles servissent à quelque chose et à moitié pour qu’elles ne s’exposassent pas au-delà de ce qui était raisonnable.

Il n’y avait peut-être pas, en cet instant, de personne plus indiquée pour remplir ce rôle exigeant et ingrat que l’était Koji : lui qui avait parcouru tous les fichiers, qui connaissait tous les pensionnaires comme des données objectives, qui pouvait embrasser d’un mouvement de sa pensée chacun des postes à pourvoir, chacun des lieux à surveiller, chacune des actions à faire, qui pouvait prendre en une seconde des décisions difficiles. Et lui, sans doute, qui ne répugnerait pas à certains sacrifices.

Certains élèves en passant le regardaient surpris : parce que sa main ne tremblait pas quand il touchait une arme. Ils songeaient peut-être au passé qui se révélait doucement, à sa réputation de moralité qui venait de tomber en miettes, à cet être en apparence si innocent et dont l’esprit et le corps recelaient des connaissances que l’on pouvait difficilement louer. Koji s’était un peu assombri : sa jeunesse et son apparence de fragilité renforçaient encore cet aspect un peu inquiétant qui devenait le sien.

Mais les regards passaient : les gens n’avaient pas le temps de faire de longues réflexions. Il fallait agir, s’inquiéter. Plus tard, s’ils survivaient tous, il y aurait sans doute des gens pour revenir sur ce qui s’était passé et se rendre compte que Koji avait eu l’air d’avoir un peu trop d’expérience et un peu trop de sang-froid dans une situation où l’on eût attendu de lui un peu plus d’humanité peut-être, un signe de faiblesse qui eût été rassurant.

Il y avait des faiblesses cependant qu’il dissimulait sous les préoccupations les plus urgentes. Le message de Virginie ne le rassurait pas tout à fait. Il se disait néanmoins que Gaël pourrait toujours copier le pouvoir si protecteur de la jeune femme pour se prémunir des dangers. Et elle le protégerait ; mais ils savaient à peine ce que seraient les dangers à affronter. Peut-être cette protection ne suffirait pas.

En arpentant les couloirs, Koji donnait des ordres, distribuait progressivement les forces vives qui demeuraient à l’Institut vers les endroits les plus sensibles, mettait en communication les uns avec les autres : il fallait tenir l’infirmerie en éveil, bloquer les issues les moins nécessaires. Que ceux dont les sens étaient plus développés surveillassent les environ, que les télépathes fissent le lien, que chacun agît comme le lui permettaient son pouvoir et ses capacités.

Mais tous, ils étaient jeunes, et Koji sentait que la force brute d’Irgit, si sans doute elle était rassurante, ne suffirait guère à les prémunir contre toute attaque. Il eût aimé qu’un mutant aux dons plus développés fût là pour les protéger tous, du moins pour ralentir la progression d’un éventuel envahisseur et donner le temps aux autres de fuir. Sans cela, il avait l’impression de préparer une guerre sans soldats.

Alors Dieu eut pitié de lui. Une voix qui ne lui était pas familière se fit entendre et Koji fit volte-face, pour que son regard pût se poser sur celui qui s’adressait à lui. Et il avait parcouru les fichiers, il avait vu les photographies, il ne pouvait douter que la personne qui se dressait devant lui n’était autre que Leon Asakura, n’était autre que la force vive que précisément il avait appelé de ses vœux.

Ainsi Koji adressa-t-il un sourire radieusement soulagé à ce sauveur inespéré.


« Monsieur Asakura ! »

Il avait un peu de peine à appeler Monsieur quelqu’un qui lui semblait si jeune, et s’il n’avait pas lu la date de naissance de Leon sur la fiche qui lui était destinée, il n’eût pas cru le co-directeur de l’Institut si âgé.

« Je… Ah ! Oui ! La sécurité, le centre. »

Tout portait à croire que Koji trouvait parfaitement naturel de se promener dans les couloirs de l’Institut avec un ours. Du reste, il fit un pas de côté et fit le geste de présenter Irgit à Leon.

« Mais je vous présente Irgit Schanukbaj qui vient d’arriver. C’est un nouveau pensionnaire qui nous vient de Mongolie. La communication est un peu difficile, mais enfin, on se débrouille. »

Il était difficile de déterminer si Koji trouvait la communication difficile parce qu’Irgit venait d’un pays étranger, tout simplement, ou plutôt parce qu’il était un ours.

« Et moi, je suis Koji. Koji Ashton. Le responsable de la sécurité, faut-il croire. Euhm… Donc, nous en sommes… »

Il allait faire un bilan de la situation, mais son regard, en se glissant dans celui de Leon, venait d’y lire l’incompréhension – sentiment toujours un peu étranger pour Koji, et qu’il s’efforçait donc de débusquer chez ses interlocuteurs, par souci de ne pas trop s’éloigner d’eux. Le jeune homme esquissa à l’adresse de son directeur un de ses sourires vénérables et protecteurs, comme celui, Koji Ashton, à dix-huit ans, avait le devoir de protéger et de rassurer ce quasi-quadragénaire expérimenté.

« Mademoiselle Lemington a disparu. Tout porte à croire qu’elle a été enlevée, en même temps que Monsieur Kenjiss de la Confrérie, par une organisation assez puissante pour circonvenir deux mutants aussi puissants. Mademoiselle Hara a constitué une équipe de secours, avec Monsieur Nakor, des élèves expérimentés et des amis de l’Institut, parmi lesquels Monsieur Turner, pour rejoindre une équipe semblable de la Confrérie, mener les recherches et retrouver les disparus. »

Il désigna Irgit d’un signe de tête.

« Pour notre part, nous demeurons sur place pour organiser la défense des lieux, dans le cas d’une attaque et le soutien médical. J’ai reprogrammé l’ensemble du système de protection de l’Institut et commencé à organiser la défense effective de la bâtisse. Mais, hm… »

Koji baissa un peu la voix.

« Pour être tout à fait honnête, nous ne pourrions guère que gagner du temps. Nous manquons de forces vives. Votre retour est un miracle, Monsieur Asakura. Sans vous… »

Par un réflexe typiquement japonais, Koji avait laissé sa phrase en suspens. Ce qui n’était sans doute pas très encourageant.
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Irgit Schanukbaj

Type Alpha

Type Alpha

Irgit Schanukbaj

Race : Mutant
Clan : Institut
Age du perso : 34
Profession : Aucune
Affinités : -
Points XP : 28


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Thérianthropie (Ours)
Type: Alpha
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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyVen 10 Déc 2010 - 15:09

[HRP - C'est assez court, mais j'ai un peu de mal en ce moment, excusez-moi ^^' - HRP]

Les têtes se levaient, furetaient, et cherchaient leurs chemins. Irgit, lui, essayit tant bien que mal de ne pas se cogner la tête contre le plafond. Tant et si bien qu’il dut adopté une position à quatre pattes pour pouvoir se mouvoir dans les couloirs – Qui restaient quand même parmi les plus larges du manoir.

Schanukbaj ne pouvait que dodeliner de la tête, ou simplement approuver intérieurement Koji. Mais lorsqu’il l’entendit lui adresser quelques mots dans sa langue natale, l’Ours immense ne put retenir un grognement similaire à ce qu’on pourrait définir comme de la satisfaction, ou en tout cas quelqu’un ayant déjà été au moins une fois au zoo saurait le reconnaitre.

C’est ainsi que le duo, aussi improbable était-il, déambula à travers la bâtisse. Irgit put ainsi apprécier le charme anglais ainsi que le dédale de couloirs, se faisant un plan de l’ensemble assez rapide, bien que très incomplet. Ce qui pourrait être très handicapant pour la suite, mais il ne voulait pas y songer davantage.

Ses moustaches et son museau frémirent lorsque Koji insinua qu’il pouvait partir. Il n’était pas du genre à détaler à la moindre difficulté, et c’était en quelque sorte une insulte que ce dernier lui faisait. Malheureusement, le mongolien du se contenter de montrer ses dents pour toute réponse.
C’était la première fois depuis qu’il était devenu animal qu’Irgit se sentait aussi affaibli par son manque de voix, il aurait voulu crier au monde, à ces mutants et à ce japonais ce qu’il ressentait à cet instant, mais rien n’y faisait, car aucun mot ne pourrait plus sortir de sa bouche.

Quelques instants plus tard, un asiatiques au visage familier fit son apparition. Fouillant dans sa mémoire, Irgit reconnut le co-directeur de l’établissement. Il était plus petit qu’il ne l’imaginait et semblait très jeune, ou en tout cas, bien plus que la plupart des adultes qu’il avait déjà croisé depuis son arrivée. Visiblement perdu –ce qui était assez drôle pour le Directeur-, il sembla encore plus désarmer lorsqu’il se rendit compte de la présence du compagnon de Koji, qui d’ailleurs eu la délicatesse de le présenter.

Non sans le quitter des yeux une seule fois, Irgit ne pu s’empêcher de sourire devant son regard effaré.
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Sinéad O'Hegarty

Type Sigma

Type Sigma

Sinéad O'Hegarty

Race : Humaine mutante
Clan : Institut
Age du perso : Trente-sept ans
Profession : Généticienne
Affinités : Sa fille : Aisling ; Des amis : Samarah, Koyuki, Léon, Nakor
Points XP : 1275


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Pouvoir: Concrétisation des rêves
Type: Sigma
Niveau: 6

MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyDim 12 Déc 2010 - 13:35

Elle n'était pas toujours très utile. Son pouvoir, en tout cas, ne l'était pas et elle avait souvent souhaité que toute sa vie ne fût rien d'autre qu'un rêve – elle le souhaitait parfois encore. Elle était restée un moment puis était partie. Elle s'inquiétait pour eux - pour Samarah – pour Aisling – pour tous. Si son pouvoir était autre chose, peut-être qu'elle aurait pu y aller. Mais dans l'état, c'eut été inutile – vain – dangereux.
À présent qu'elle marchait vers sa chambre, elle se sentait investie d'une mission – elle espérait retrouver Samarah. Elle le voulait, mais elle doutait et plus elle se rapprochait de sa chambre, plus lentement elle avançait (ce dont elle ne se rendait pas compte) tandis qu'autour d'elle on s'agitait.
Elle arriva enfin là, devant la porte. Elle mit sa main sur la poignée, hésita, ouvrit, rentra. Par la fenêtre, elle regarda les jardins de l'Institut. Tout était calme. Rien ne bougeait. Mais si, là, on s'agitait : deux adolescents allaient d'un pas vif, pour, sans doute, se préparer à... à ce qui suivrait.
Elle les regarda s'éloigner, disparaître de son champ de vision. Là, plus rien ne bougeait – et peut-être que dans quelques heures, aussi, rien ne bougerait. Mais ce ne serait plus calme ; ce serait mort.

Sinéad s'allongea. Elle ferma les yeux et attendit. Elle avait depuis longtemps – par un entraînement régulier – acquis la faculté de s'endormir à sa guise ; aussi ne mit-elle que quelques minutes pour sombrer.

Elle ne s'attarda pas dans son rêve – elle était dans les jardins de l'Institut, des jardins ensoleillés et reposants. Mais elle devait quitter cet endroit, d'une manière ou d'une autre.
Elle sentait assez confusément autour d'elle quelques rêveurs – assez peu : c'était en pleine journée. Cela ne l'étonna pas – elle savait déjà qu'elle n'arrivait à sentir que les personnes proches d'elle... proches physiquement comme sentimentalement. Elle n'était pas amie avec Samarah, mais elle la connaissait suffisamment pour reconnaître ses cauchemars récurrents – si elle avait été en train de dormir à l'Institut, elle l'aurait repérée immédiatement.
Mais elle ne la trouvait pas. Elle allait vers des rêves épouvantables et sombres, mais aucun n'était celui de Samarah. Elle essaya de le trouver – de le sentir – et n'y parvint pas. Samarah n'était pas là.

Sinéad s'éveilla, enfin. En regardant sa montre, elle vit qu'elle avait passé près de deux heures sur ce lit. Mais elle n'avait pas réussi.
Normal, sûrement... d'abord, Samarah ne dormait peut-être pas – probablement pas. Et puis dès le départ elle n'avait pas été sûre d'y arriver... malgré toutes ces raisons, Sinéad s'en voulait. Elle se leva et quitta sa chambre, l'air songeuse, un peu perdue de prime abord ; en quelques heures, l'Institut avait changé de visage. Tout le monde s'affairait. Certains jeunes étaient armés.
La mère appela sa fille et elles se retrouvèrent toutes les deux dans le Hall de l'Institut. Aisling était rayonnante – pas de joie, mais d'une fougue juvénile ; elle ne mesurait pas la gravité de la situation, peut-être.
Sinéad lui rapporta la situation – bien qu'Aisling n'apprenait pas grand chose de plus, elle l'écoutait.

– Fais attention.
– Fais attention à toi aussi, maman...


Elle l'embrassa assez longuement.

Il fallait faire quelque chose. Elle ne pouvait pas rester plantée là, à attendre bêtement – attendre quoi d'ailleurs ? Elle se souvint que l'«élève» Koji Ashton avait proposé son aide – de fait et d'après ce qu'Aisling lui avait dit (elle même le tenant d'autres élèves), c'était lui qui tenait les rênes. Une bonne chose, probablement...
Enfin elle vit l'ours Irgit, et à côté de lui Koji et...

– Léon ?!

Elle s'approcha de lui, le regardant de bas en haut, de gauche à droite...

– Léon... où est-ce que tu étais ?! Et tu reviens maintenant ?!

Hystérique ? Sans doute. Le retour de Léon, c'était la goutte d'eau en trop – trop d'émotions en une journée pour les contenir.
Vidée – elle était vidée. Autour d'elle, le monde semblait basculer. Sinéad ferma les yeux un moment – assez long. Quand elle les rouvrit, rien n'avait changé et pour cause : ce n'était pas un rêve. Elle soupira.

– Excuse-moi, Léon. Je suis un peu sur les nerfs... elle se tourna vers Koji. J'étais là tout à l'heure. Je m'appelle Sinéad O'Hegarty, et vous, donc, Koji Ashton, c'est ça ? Apparemment, vous avez commencé à gérer l'organisation ici...

C'était assez gênant qu'un adolescent, qu'elle connaissait à peine, s'occupe de ça... mais vu son pouvoir, c'était sûrement lui le plus apte à faire ça... à gérer tous ces jeunes. Peut-être que, puisqu'il s'occupait de tout, elle devrait lui dire un peu ce qu'elle pouvait faire... sujet sur lequel elle n'était et ne serait sûrement jamais à l'aise.

– Mon « pouvoir », c'est... en quelque sorte, de maîtriser les rêves. Je peux aussi porter une arme, rajouta-t-elle assez pudiquement.

Et elle espérait fortement qu'elle n'en aurait pas besoin.


Dernière édition par Sinéad O'Hegarty le Sam 30 Avr 2011 - 19:30, édité 1 fois
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Léon Asakura

Type Omega

Type Omega

Léon Asakura

Alias : Abyss
Race : Mutant
Clan : Nouvel Institut
Age du perso : 38 ans, mais en parait 28
Profession : PDG d'Asakura Corp.
Affinités : Koji, Samarah, Sinéad, Alex, Virginie
Points XP : 1250


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Hydrokinésie Hydromorphose Hydrogénèse
Type: Sigma
Niveau: 6

MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyMar 14 Déc 2010 - 10:37

Bien que la mémoire du mutant aquatique était certainement la dernière chose sur laquelle celui-ci pouvait compter ces derniers jours, d’aussi loin que remontaient ses souvenirs les plus clairs, Léon était certain de n’avoir jamais fait connaissance avec l’adolescent qui se tenait devant ses yeux mais il ne fallut qu’un simple coup d’œil de la part de ce dernier pour le reconnaitre. Le directeur d’Asakura Corp. pensa que la plupart des habitants de ce manoir devaient connaître son visage ou son nom au minimum et cela il trouvait cela un peu étrange d’être connu de tous alors que lui-même ne s’était même pas officiellement présenté devant tous les pensionnaires. Léon nota dans un coin de sa tête qu’il se devait de remédier à cela, une fois qu’il aurait expliqué son problème à Samarah et Koyuki.

A cet instant, le mutant se rappela que le jeune garçon était accompagné non pas d’un chien mais d’un ours d’une taille impressionnante. Mais qui ne le serait-pas ? Se retrouver nez-à-nez avec un véritable animal n’avait rien à voir avec le fait de les observer à travers l’écran d’un téléviseur ou dans un parc animalier. Les présentations et explications faites par l’adolescent permirent à Léon de comprendre qu’il ne se trouvait non pas face à l’animal de compagnie de ce garçon mais face à un nouveau pensionnaire à part entière. Puis après avoir parlé au nom d’Irgit, l’adolescent révéla sa propre identité en la personne de Koji. De plus, il se trouva être le fameux responsable de la sécurité que Léon cherchait depuis un moment déjà et avant même que ce dernier ne puisse lui poser la moindre question sur la raison de toute cette agitation au sein du manoir, Koji semblait avoir deviné que le mutant qui se tenait devant lui était un peu (beaucoup) perdu et eut l’amabilité de résumer rapidement la situation.

Rapidement, Léon apprit que la gardienne du Nouvel Institut avait disparu, au même titre que le leader de la Confrérie mais que cependant, personne ne connaissait l’identité du ou des coupables. De plus, Koyuki avait monté un groupe de sauvetage composé entre autres de Nakor et Alex, qui semblait avoir disparu de la circulation et la joyeuse troupe était actuellement en route pour le Canada. Koji expliqua ensuite que tous les pensionnaires restés à l’Institut ont été réquisitionnés pour mettre en place la défense de ces lieux, sous le commandement de l’adolescent qui faisait face à Léon. Le responsable de la sécurité lui annonça avoir reprogrammé les défenses du bâtiment, ce qui étonna fortement le mutant aquatique car il avait entendu par Samarah elle-même que la programmation des systèmes de sécurité était d’une telle complexité que peu de personnes sur Terre étaient capables de l’effectuer. Et pourtant, le jeune homme qui ne devait même pas avoir la vingtaine d’années venait d’affirmer l’avoir faite et bien que Léon n’eût aucunement l’intention d’insulter l’intelligence d’Irgit, il était plus que probable que la reprogrammation des systèmes de défenses du manoir avait été effectuée par Koji seulement.

Léon avait gardé le silence pendant tout le récit de Koji, tentant d’assimiler le plus rapidement le maximum d’informations que son cerveau était capable d’enregistrer. Le froncement de ses sourcils au fur et à mesure des paroles de Koji trahit le tourbillon de pensées, d’efforts et d’émotions qui se produisait dans sa tête. Finalement, son visage s’éclaira de nouveau et un léger sourire se dessina sur ses lèvres mais un éclat dans ses yeux révéla tout de même le sérieux avec lequel il prenait cette histoire.

« Tu ne serais pas une espèce de cerveau sur pattes, ou quelque chose dans le genre ? Enfin bref, si on t’a confié cette responsabilité, c’est que tu dois avoir les épaules assez larges pour la supporter. En tout ca, ravi de faire ta connaissance Koji… et toi également Irgit. Je pense que je resterai derrière toi pour te soutenir mais c’est à toi de briller sous les feux des projecteurs. Je te seconderai en cas de besoin mais je pense qu’Irgit est largement compétent pour assurer ta protection en cas d’attaque. Pour ce qui est des forces vives bah, en fait… »

Alors que Léon allait leur révéler le problème pour lequel il avait besoin de l’aide de Sam’, une voix féminine et remplie de surprise l’interpela, le coupant en pleine discussion. Le mutant tourna alors la tête afin de voir à qui appartenait la voix surprise de sa présence au manoir. La propriétaire de la voix se révéla être Sinéad qui, entretemps, s’était rapprochée du petit groupe dans le couloir et qui désormais, dévisageait Léon de haut en bas avec un petit soupçon de doute sur la réalité de sa présence. La demoiselle lui cria dessus avant de fermer les yeux un instant, certainement pour se calmer avant de reprendre d’une voix plus posée, où l’on pouvait tout de même noter une pointe de fatigue. A son tour, elle se présenta auprès de Koji avant de lui donner un rapide descriptif de son pouvoir et capacités de combat.

« Content de voir également Sinéad. A vrai dire, je ne sais pas vraiment ce que j’ai fait pendant tout ce temps en Chine et pour cause… »

Léon s’interrompit un instant, regardant Sinéad, Koji puis finalement Irgit. Etant donné la situation dans laquelle l’Institut était plongé, il était obligé de leur révéler ce qui lui était arrivé en Chine… enfin ce qu’on lui a raconté et ce qu’il en a déduit. Il prit une profonde inspiration et cracha le morceau.

« Apparemment, j’étais parti en Chine parce qu’un groupe de malfrats avaient une nouvelle fois enlevé ma petite sœur. Je serais resté un mois à Hong-Kong avant qu’on ne me dise où est-ce que je devais me rendre pour récupérer ma sœur. Ce serait la dernière fois que mon ancien précepteur m’aurait parlé… jusqu’à il y a 2 semaines. Mais à vrai dire, je ne me souviens de rien. Le souvenir le plus récent que j’ai, c’est pendant la soirée de l’inauguration de la TransAtlante. Et ce n’est pas tout… En plus d’avoir un trou noir dans mes souvenirs, il semblerait que mes pouvoirs aient diminué. Ma maîtrise de l’eau n’est pas aussi fluide et puissante qu’auparavant donc je me suis demandé si on ne m’aurait injecté le vaccin. Tu crois que ce serait possible que tu fasses un test pour vérifier Sinéad ? Je ne sais pas vraiment comment tout ça fonctionne donc… »


Voilà, c’était dit. Léon posa le regard sur chacun des visages, tentant de déchiffrer la moindre expression qui pourrait se dessiner dessus.
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Koji Ashton

Type Gamma

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Koji Ashton

Race : Mutant
Clan : Institut
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Profession : Consultant scientifique
Affinités : Virginie Parish, Gaël Calafel, Ewan Ramsay
Points XP : 375


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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyMar 14 Déc 2010 - 11:57

Toujours, quand Koji regardait le monde aller et venir, il y avait une part de son esprit qui contemplait ce spectacle comme l’on regarderait un film au ralenti : ses pensées fusaient si vite que la vie même qui palpitait au-dehors lui semblait la lente, prudente et presque lassante éclosion d’une fleur trop timide, et lui il était loin, si loin, qu’il ne parvenait pas à s’impliquer vraiment dans cette paisible course des choses.

Sans doute cela expliquait-il en partie son flegme légendaire : peu de choses étaient susceptibles de le surprendre, et la surprise que causait de rares évènements éclatait en quelques milliardièmes de seconde dans son esprit puis se trouvait maîtrisée par une tranquillité naturelle – et les choses recommençaient à se dérouler, le monde recommençait à vivre, si loin de lui – monde qu’il sentait pourtant souffler et souffrir avec son propre corps.

Alors il avait les épaules assez larges pour assumer tout le poids des responsabilités qui lui incombaient à présent – mais peut-être les avait-il trop larges, les épaules, et peut-être son sang-froid confinait-il à une indifférence inhumaine, aux yeux de tous bientôt coupables, où la vie réelle et la vie imaginaire, l’être effectif et l’être idéal, se balançaient et se confondaient – il regardait le monde comme un possible, et parfois ce possible n’était pas plus véritable que tous les possibles dans lesquels il laissait l’Institut être détruite.

A côté de lui, il sentait la présence imposante d’Irgit, et il songeait, avec une pointe de dangereux cynisme, qu’il arrivait que le monde réel – celui qu’il s’efforçait de sentir plus vivement que les autres – fît tous les efforts, semblait-il, pour être un peu moins réel et un peu moins convaincant. Mais rassuré, il l’était tout de même, de cette présence protectrice – il savait bien que l’armement moderne suffisait amplement à venir à bout d’un ours, et néanmoins cela n’empêcherait pas les assaillants d’avoir peur.

C’était lui – le Directeur – Leon Asakura – Koji connaissait sa fiche, il avait entendu des rumeurs, et puis, bien sûr, Koji, dont la fortune circulait un peu partout dans le monde, fructifiait derrière des paravents plus ou moins légaux, plus ou moins complexes, connaissait un peu la corporation que le jeune homme représentait ; il le savait plus âgé que ne l’avouait sans physique, et pourtant, Koji ne pouvait se défaire de l’impression que Leon était en quelque manière plus jeune encore qu’il ne semblait – mélange d’insouciance et de fragilité désemparée, sans doute, qu’il croyait lire dans son regard.

Koji avait hoché légèrement la tête aux premiers mots de Leon. Une sorte de cerveau sur pattes. C’était tellement en-dessous de la vérité que c’était presque faux. Mais le jeune homme préférait que ses connaissances se représentassent son pouvoir comme une sorte d’intelligence semblable à celles qu’il pouvait connaître, mais plus rapide, plus efficace, plutôt que pour ce qu’elle était vraiment : un monstre sans comparaison possible d’imagination et d’analyse, une vie entièrement impensable.

Ainsi venait-il de recruter un deuxième camarade d’aventures –un deuxième protecteur – mais à peine Leon avait-il laissé sa première phrase en suspens, et comme la voix de Sinéad venait emplir le petit couloir, Koji avait complété, par déduction, parce qu’il avait toujours un coup d’avance, les paroles de son interlocuteur : mille petits signes déjà lui indiquaient la faiblesse insoupçonnée de Leon et sapaient ses espoirs juste renouvelés pour la protection de l’Institut.

Les yeux du jeune homme se posèrent sur Sinéad – elle comme tous les membres de l’Institut, comme toutes les personnes dont le nom apparaissait dans les fichiers qu’il venait de compulser en reprogrammant l’ordinateur central, il la reconnaissait – et pendant que la généticienne se libérait d’un fardeau d’émotions, Koji observait la scène avec un sourire vague, tranquille et certainement un peu distrait, comme s’il y avait tout lieu de se réjouir de la manière dont elle s’adressait à Leon.

Ce ne fut que lorsque Sinéad s’adressa directement à lui que Koji prit soudainement un air plus concerné, comme s’il revenait d’une rêverie doucement enivrante. Il hocha la tête, à nouveau – Koji Ashton, c’était bien lui. Il allait répliquer, mais Leon avait une histoire à raconter – une histoire que Koji trouvait des plus intéressantes, et qu’il se mit à écouter avec un air d’attention pénétrant – ce regard noir brûlant de vive intelligence qui n’était certes pas fait pour mettre très à leur aise ses interlocuteurs.


« Hmm. »

C’était sans doute très inquiétant. Il n’en demeurait pas moins que l’arrivée inopinée de Leon, quelque diminué qu’il fût, constituait une amélioration de leur situation. Koji reprit finalement la parole – et à la douceur habituelle de sa voix de sage se mêlait une assurance un peu autoritaire. Des décisions à prendre.

« Il faudra, Monsieur Askura, que nous parions au plus pressé, je le crains. Un test prendrait un peu de temps, et il faut au moins que nous nous assurions que la protection minimale que nous pouvons offrir aux pensionnaires soit mise en place avant de vaquer à nos occupations en attendant un assaut éventuel. »

Il essaya d’adoucir encore un peu cette suggestion – parce qu’elle revenait à laisser Leon quelques heures de plus dans l’incertitude de son état, et Koji ne concevait que trop bien ce que cette incertitude pouvait avoir de cruelle – d’un de ses sourires les plus protecteurs, comme si Leon avait été un enfant qu’il fallait protéger des monstres tapis sous son lit dans le noir, et Koji un grand-père prévenant que la vie eût assagi – un de ces sourires qui mettaient à l’abri du monde.

Et la seconde d’après, c’était un regard de stratège qu’il posait sur Sinéad.


« Mademoiselle O’Hegarty, je crains que ma compréhension de votre pouvoir soit un peu imprécise. Vous voulez dire que vous dirigez les rêves que les gens font ? Dans ce cas, quelles conséquences ? Ou bien vous pouvez matérialiser des choses qui vous viennent en rêves ? Ou les rêves des autres ? »

Le jeune homme esquissa un demi-sourire entendu.

« Voyez vous, j’ai le sentiment que votre pouvoir est peut-être la plus sûre de nos protections. »
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Mike William

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Mike William

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptySam 18 Déc 2010 - 1:09

*J'adore déjà cette ville...*

Devenir puissant c'est fournir un effort incommensurable chaque jour. Mike avait toujours tendance à dire que quand il y avait un problème, c'était la faute à Murphy. A croire que ce Murphy existait vraiment. Avant d'être là où il était, Mike avait vécu quelques petites aventures dignes d'une vieille émission de télé dans laquelle des citoyens lambdas devaient "survivre" surune île déserte !

Première chose, le voyage. Être un jeune c'est ne pas être pressé, et ne pas se presser nous fait arriver en retard. Et sur cette planète il y eut un jeune qui, un jour, fit partir un avion avec dix minutes de retard. Cette tête blonde était arrivé dans l'avion en courant...Mais ça ce n'est rien, il a alerté l'équipage qu'il avait oublié une valise en dehors de l'appareil ! Ensuite,pendant le vol, Mike a été malade. Qui l'aurait cru ? Surfin'Bird, l'homme qui surf sur des vagues allant jusqu'à quatre mètres de haut a le mal des transport! Il ne faudrait pas non plus oublier le temps qu'il a mit à choisir poulet ou poisson, sa tentative de drague complètement ratée qui lui a valu une belle claque de la part de sa voisine de vol ! Bref, ce vol fut un moment extrêmement Rock'n'Roll...

Une fois arrivé à Londres, tout ne s'améliora pas. Mike se confronta à un problème majeur qui lui fit se demander quelque chose d'essentiel :
*Bordel...Je suis où ?*
Et oui, Mike n'avait pas pensé à se renseigner plus que ça sur le plan de la ville de Londres. Et il n'avait pas non plus pensé à demander son chemin tout de suite. Non, avant cela il est allé à Picadilly Circus boire un verre et manger au Japan Center puis il est allé jouer un peu dans la salle d'arcade du Trocadero.
Après avoir perdu ces heures plutôt précieuses, Mike se décida à demander son chemin car le soleil commençait à se coucher.

"Bonsoir, excusez-moi ! Bonsoir !! J'aimerais aller à la..."

Mike arrêta de parler et leva un sourcil. Demander son chemin sur un passage piéton n'était apparemment pas une bonne idée. Il traversa donc la rue et s'arrêta sur une grande place.

*P*tain mais j'suis où là ?*
"Mademoiselle, oui bonsoir ! Je...Je suis perdu. Où suis-je exactement ?"

Mike avait interpellé une femme d'une trentaine d'années, bien habillée et peu pressée. Elle se tenait merveilleusement bien sur ses talons hauts et son sa façon de porter le tailleur imposait le respect. Mike se sentit tout chose en face d'elle mais prit son courage à deux mains et rouvrit la bouche.

"Oui hehe, désolé de vous déranger. Je cherche la Nouvelle Institut."

La jeune femme défigura Mike du regard. Elle avait en face d'elle un jeune homme habillé comme un touriste d'hiver avec des lunettes de piscine sur la tête, des valises et des sacs cherchant le lieu où les mutants se réunissaient pour on ne sait quelle raison. Son regard hautain s'arrêta sur le nez rouge de l'Australien.

"Vous venez d'Australie vous..."

A cette phrase Surfin'Bird se sentit mal. Il savait ce que pensaient beaucoup d'Anglais à propos de l'Australie et en plus il était un mutant. Dans sa tête il imaginait le pire comme par exemple cette superbe insulte 'fils de cat*n, erreur de la nature élevée dans la poubelle de la royauté'...Depuis le début de la colonisation l'Australie est 'la poubelle' de l'Angleterre, l'endroit où l'on emmenait sous conditions les prostituées et les criminels et encore aujourd'hui cette réputation existait. Mais la jeune femme sourit.

"Vous n'avez pas l'air méchant et, pour tout vous dire, j'ai l'impression de vous avoir déjà vu...Vous faites de la télé non ?"

"On peut dire ça comme ça. Mais actuellement je suis en voyage pour un travail important et je dois me rendre à l'Institut, vous savez celle pour..."

"Oui pour les mutants...Ah je sais ! Vous êtes le sportif, vous surfez non ?"

*Et mer*e...*
"Ah on ne peut rien vous cacher à vous hein ? Je suis en effet surfeur pro, Mike William et vous ?"


"Nina. Bon, il se fait tard et vous avez l'air pressé, laissez-moi vous guider."

Ne pouvant pas l'emmener, Nina montra où Mike pouvait se procurer un plan. Une fois cela fait, elle prit un marqueur dans son sac et traça le chemin jusqu'à l'Institut en partant de Trafalgar Square. Mike la remercia et souhaita la revoir un jour. Nina répondit qu'elle passait tous les jours par cette place et qu'elle serait ravie de le revoir, si jamais il la retrouvait cette fameuse place...

En fin de compte la nuit tomba et c'est en plein milieu de la nuit, épuisé, frigorifié et assoiffé que Mike arriva devant l'institut. Quelle fut sa surprise quand il remarqua le comité d'accueil. Des gens rentrant et sortant de la bâtisse, en courant. La plupart d'entre eux avaient l'air paniqué.

"Yooo ! Hum, excusez-moi mais je suis nouveau et un peu perdu à vrai dire. Je suis aussi content de tomber sur quelqu'un...

Avant de continuer à parler et de poser les questions classiques d'un nouveau Mike regarda bien autour de lui. Ses yeux fatigués lui donnèrent la réponse à sa future question, qu'il posa quand même.

"OMG, il se passe quoi là ?

Un jeune homme descendit vers lui, accroché au mur on ne sait comment et répondit à sa question :

"Une disparition des plus importantes. Si tu cherches quelqu'un pour mieux te renseigner tu devrais faire un tour dans les sous-sols...Ah oui mais tu sais pas où c'est n'est-ce pas ?"

Mike eut envie de lui répondre "Ça se voit pas que je suis nouveau abruti ?" mais il se retint. A la place il fit machinalement non de la tête, se disant qu'il était tombé sur un endroit de fous. L'homme au mur soupira et tomba au sol. Il fit signe à Mike de venir. Pendant qu'il suivait ce jeune homme, Mike posa ses affaires quelque part...enfin plutôt n'importe où car il ne se souviendrait pas du lieu où il les aurait posé. Après avoir marché et bataillé dans les couloirs, Mike fut amené face à plusieurs personnes.

"Veuillez m'excuser, il y a un nouveau dehors, je pouvais pas le laisser là. A plus !"

*Bonjour j'ai un boulet, je vous le laisse. Salut ! Ça aurait été la même chose..."
"Salut..."

Mike ne sut pas quoi dire d'autre. Il n'était jamais arrivé en terre inconnue dans un brouhaha aussi grand. Toutes les questions lui passaient par la tête comme :

*J'arrive et c'est le bordel. Coïncidence ? Je ne crois pas.*
Pourquoi il y a un ours ?
Maintenant que j'y pense, s'il y a un télépathe j'suis grave dans la m*rde !
Sinon ben, ok, j'y suis finalement...Et maintenant ?*


[HRP : Petite précision^^ le "OMG" n'est pas là en tant que langage sms, mais le personnage dit vraiment OMG, et il arrivera qu'il recommence avec d'autres expression, comme le fameux "ah ah ah loooool" voilà voilààà (A vrai dire, sa façon de parler ressemble beaucoup à la mienne et j'avoue que je dis ce genre de choses, "omg", "ah ah lol", "mais mdr quoi" ou encore "go delete stfu"...Tu es un gros geek ou tu ne l'es pas hein...)]
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Irgit Schanukbaj

Type Alpha

Type Alpha

Irgit Schanukbaj

Race : Mutant
Clan : Institut
Age du perso : 34
Profession : Aucune
Affinités : -
Points XP : 28


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Thérianthropie (Ours)
Type: Alpha
Niveau: 1

MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyDim 19 Déc 2010 - 11:09

Irgit restait impassible, rien ne semblait transparaitre sur son visage d’ursiné brun, et pourtant à l’intérieur, il bouillonnait, toujours. Ce silence lui pesait bien plus qu’il n’aurait pu le dire en définitive. Alors il écouta le récit du co-directeur avec une attention toute particulière. Seule sa griffe jouait négligemment avec son collier et témoignait de sa seule condition mutante.

Curieusement, il repensa au pays. A son pays, la Mongolie. Il y a à peine quelques semaines, bien avant de partir pour le continent européen, il n’aurait jamais pu imaginer qu’il puisse atterrir ici au plus mauvais moment. L’Institut était en effervescence. Ce genre d’évènement s’était-il déjà produit ? Car de loin, le va et vient incessant mais pourtant ordonné de dizaines d’enfants laissait sous-entendre qu’ils savaient déjà quoi faire. A moins que des ainés les aient guidés. Cela n’aurait pas été plus mal.

Où pouvaient bien se trouver les autres ? Madame Hara, monsieur Turner et cette jeune femme, Almare ? Avaient-ils rejoint d’autres mutants ?et organiser les recherches ? C’était dur à dire mais en tendant l’oreille, il perçut un bruit inhabituel et ce n’est pas l’arrivée de deux jeunes hommes qui l’empêcha de tendre l’oreille.


« Gruuuumppfff »

Déclara-t-il d’un grognement sec mais puissant pour demander le silence, la paume de sa patte dirigée vers le petit groupe de mutants. Il se dressa alors sur ses deux pattes arrière sans attendre le silence, montrant les crocs à chaque fois que quelqu’un haussait la voix.

Touchant presque le plafond, ses oreilles frétillaient à la recherche du moindre son et son regard se perdit au lieu. Ses poils se hérissèrent brièvement comme s’il avait perçu un danger. Un reflexe, rien de plus. Il ne lui fallu que quelques secondes pour trouver ce qu’il cherchait.

Il l’entendait à nouveau, ce bourdonnement sourd mais discret, comme si quelque chose s’éloignait d’ici. Ce son montait, ou en tout cas il s’élevait vers les cieux. Les autres avaient-ils entendu le jet (Irgit ne peut pas deviner que c’est lui, évidement, vu qu’il est sensé être relativement discret comme engin) de l’Institut ? Irgit n’avait jamais su si son ouïe était réellement améliorée ou pas.

Une fois le bruit suffisamment éloigné et inaudible, il redescendit de son « perchoir », échangeant un regard entendu avec Koji, le groupe de la directrice venait surement de prendre le large. Ils étaient donc, pour l’ours, devenus officiellement les « Gardiens de la Batisse » pour un temps qui, il esperait, serait assez court.

Et ce n’est que maintenant que ses minuscules yeux scrutèrent les deux arrivants. Le deuxième, visiblement bien plus jeune que le premier, ressemblait trait pour trait à l’archétype de l’occidental de base que se faisait l’Ours. Cette idée saugrenue empêcha d’ailleurs Irgit de quitter le jeune homme du regard. Après tout, c’était la première fois qu’il en voyait un en vrai aussi ressemblant.
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Sinéad O'Hegarty

Type Sigma

Type Sigma

Sinéad O'Hegarty

Race : Humaine mutante
Clan : Institut
Age du perso : Trente-sept ans
Profession : Généticienne
Affinités : Sa fille : Aisling ; Des amis : Samarah, Koyuki, Léon, Nakor
Points XP : 1275


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Pouvoir: Concrétisation des rêves
Type: Sigma
Niveau: 6

MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyLun 20 Déc 2010 - 2:47

Ah. Mais, c'était une blague. Sinéad fronçait les sourcils. Léon aimait plaisanter, mais à son âge, il pourrait comprendre que là, ça devenait méchant. Du moins, c'est ce qu'elle se disait au début mais son histoire abracadabrante avait un parfum de vérité. C'est que l'irlandaise, aussi, regardait attentivement le mutant – ses yeux fuyaient un peu, honteux – sa voix hésitante se taisait quelquefois, laissant place à un silence court mais embarrassant. Lorsqu'il confessa que ses pouvoirs étaient plus faibles qu'avant, Sinéad fut surprise, bien sûr – mais également trouva la coïncidence forte.
Léon était un mutant puissant, c'était clair. Avec Samarah et Koyuki, ils étaient sûrement les plus «mutants» de tous les mutants de l'Institut. Samarah avait disparu ; Koyuki était partie à sa recherche. Et même Léon, qui revenait enfin, se retrouvait privé de ses pouvoirs ? Difficile d'y voir là une simple coïncidence. Ou peut-être bien que c'était le cas... quoiqu'il en fût, pour le moment, ils n'en sauraient sûrement pas plus.

- Léon, je peux quand même le faire tout à l'heure... ajouta-t-elle. Si tu peux utiliser ton pouvoir, ça ne devrait pas être le «Genesis»... mais je n'ai jamais vu de cas où on l'inoculait à un mutant aussi puissant.

Peut-être aussi, pensa-t-elle, que c'était une version dérivée – mais elle n'en dit rien : elle ne voulait pas inquiéter Léon davantage. Elle soupira en silence. Le sort s'acharnait contre eux. Ils n'avaient que des faibles défenses – si bataille il y avait, ce serait pour eux un massacre et pour leurs opposants une bagatelle plutôt qu'un combat. Du moins, c'est ce qu'elle croyait – Ashton n'avait pas l'air d'être sans espoir, au contraire : il lui avouait qu'elle était, elle, «peut-être la plus sûre de nos protections».
Ce fut précisément à ce moment que Irgit grogna – faisant sursauter Sinéad – puis se mit sur deux pattes. Il était... impressionnant. Elle resta coite, l'observant lui et faisant quelques pas en arrière. Elle savait bien que c'était un mutant, oui, elle savait... mais ça ne l'empêchait pas d'avoir des frissons. Elle aimait bien les ours pourtant. Oui, à la télé ou dans les zoos (où elle n'allait jamais par ailleurs). Dans les couloirs de l'Institut, c'était un poil plus perturbant.

- Qu'est-ce... commença-t-elle, mais l'ours grogna, lui imposant le silence. Lorsqu'enfin il se remit à quatre pattes, Sinéad put reprendre : qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-elle, regardant d'abord Irgit, puis Koji, et regardant tout autour d'elle, elle vit un homme s'approcher d'eux, lever la main – bizarre ! – et proposer son aide.
Euh. Oui. Bien sûr. Un nouvel arrivant qui débarquait, comme ça, sans prévenir.
Et puisque ce n'était pas assez délirant comme ça, un élève de l'Institut – qu'elle avait déjà aperçu à plusieurs reprises – déboula et leur délivra un autre arrivant.

Bien. Calmons-nous. Il y a des arrivées tous les jours, aujourd'hui aussi. Ce serait bizarre, sinon. Et puis, ma rencontre avec Basile n'est qu'un simple hasard. Le retour de Léon aussi. Il a perdu ses pouvoirs et ne sait même pas pourquoi, mais c'est normal. C'est Léon après tout. Il a dû déconner un peu trop pendant la Transatlante et ne veut pas l'avouer. D'ailleurs, si ça se trouve, Samarah est en train de faire une partie de cache-cache avec Kenjiss. Voilà : ça explique tout. Ou alors, je rêve. C'est bien aussi, si je rêve, ça explique tout aussi.

Malheureusement, le fait de s'approcher dangereusement du sol élimina cette possibilité – et par réflexe, elle se protégea de ses bras avant de toucher terre.
Elle resta par terre un temps, avant de reprendre le contrôle d'elle-même et d'annoncer, d'une voix un peu embrumée :

– Ça va, ça va, un vertige... elle se releva, assez lentement et péniblement. Excusez-moi.

Elle se reposa quelques instants encore.

- Oui... c'est assez difficile à expliquer... je peux diriger les rêves, de moi ou d'autres... commença-t-elle ; puis elle se souvint de et vit Mike et Kaito. Ah. Oui.

A bien y réfléchir, ils n'étaient probablement pas envoyés par quiconque avait enlevé Samarah. Ils n'avaient pas la tête à ça. Et puis, ce serait gros, quand même... un peu : «coucou, on vous prend pour des cons». Cela dit, prudence étant mère de sûreté, elle se rapprocha de Koji, et dit à voix basse :

- Je peux contrôler mes rêves et ceux d'autres personnes, mais pour cela il faut d'abord que je m'introduise dedans. Je ne sais pas trop... je ne vais pas souvent vagabonder dans les rêves des autres, je ne sais pas trop comment m'y introduire justement. Je crois que j'y arrive mieux quand la personne est proche... lorsque je suis dans un rêve, le rêveur ne se rend compte de rien. Enfin, les effets... je ne peux modifier que les corps, humains je veux dire. Le mien comme celui du rêveur. Ce qu'il arrive à nos corps en rêve arrive aussi en réalité, dans une certaine mesure en tout cas. Voilà. Mais, et elle se retourna vers les deux nouveaux, parlant toujours à Koji mais d'une voix plus haute, je ne vois pas en quoi ça pourrait nous aider.
Vous êtes ?... demanda-t-elle, assez froide d'ailleurs, à Mike.

Sinéad se demanda où était Alfred. D'habitude, il s'occupait des nouveaux venus... mais évidemment, tout ne se déroulait pas aujourd'hui comme d'«habitude». Oh ! non. Loin de là.
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Léon Asakura

Type Omega

Type Omega

Léon Asakura

Alias : Abyss
Race : Mutant
Clan : Nouvel Institut
Age du perso : 38 ans, mais en parait 28
Profession : PDG d'Asakura Corp.
Affinités : Koji, Samarah, Sinéad, Alex, Virginie
Points XP : 1250


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Pouvoir: Hydrokinésie Hydromorphose Hydrogénèse
Type: Sigma
Niveau: 6

MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyVen 24 Déc 2010 - 8:28

Léon fut un peu surpris par le calme et le sang-froid avec lequel Koji prenait la nouvelle. Le jeune directeur se demandait si cela était du à son caractère naturel ou bien à une conséquence de son pouvoir. Il se rappela avoir connu une mutante, à l’époque où lui-même n’était qu’un simple pensionnaire de l’ancien Institut Xavier aux Etats-Unis, qui possédait le pouvoir de se connecter à n’importe quelle machine et ainsi de les contrôler. C’était un pouvoir certes puissant mais l’une des conséquences de sa mutation la rapprochait elle-même vers l’état de machine, à savoir une disparition progressive de son humanité et de ses sentiments. Léon s’estimait heureux que sa mutation ne lui ait jamais apporté de contre-coups aussi gênants de son point de vue. Mise à part une sensibilité accrue à l’électricité, le jeune homme n’avait subi aucun changement négatif au niveau de son état psychique ou physique. Sa bonne humeur et son comportement simplet (certains le qualifieront de puéril mais qu’importe) étaient déjà présents avant l’apparition de ses pouvoirs.
Pour en revenir à Koji et à son sang-froid surprenant pour une personne de son âge, Léon fut tenté de lui poser la question mais il jugea que celui-ci serait peut-être réticent à aborder le sujet en public et devant des personnes qu’il ne connaissait pas du tout. Aussi, le directeur refoula ses interrogations dans un coin de son cerveau et se promit d’aborder le sujet lorsque les circonstances seraient plus calmes.

Du côté d’Irgit, Léon avait du mal à lire dans ses yeux. Que voulez-vous ? Le mutant n’avait jamais appris à lire dans le regard d’un animal et bien qu’il brillait une lueur d’humanité dans les yeux de celui qui se trouvait devant lui, le côté animal était bien trop présent pour que Léon puisse y déchiffrer d’une façon certaine une quelconque réaction de la part d’Irgit. En réalité, le directeur ignorait pour le moment à quel point Irgit était devenu animal ou alors à quel point il était resté humain.

Quant à Sinéad, Léon déchiffra clairement dans son regard l’incrédulité lors des premières minutes de son histoire mais peu à peu, les traits de son visage firent comprendre au jeune homme que son amie avait finalement accordé foi à ses paroles, au grand soulagement de ce dernier. Ce fut à cet instant que Koji lui annonça qu’ils n’avaient pas vraiment le temps d’attendre les résultats d’une analyse génétique et que Léon devait patienter encore un peu puis il se tourna en direction de Sinéad et lui demanda une explication plus précise de son pouvoir, avant de déclarer que la manipulatrice des rêves était peut-être la solide défense qu’il espérait. Cette dernière n’eut que le temps de rassurer à son tour le mutant aquatique en affirmant qu’un vaccin l’aurait totalement privé de ses pouvoirs et qu’il aurait été le premier mutant aux pouvoirs totalement développés a avoir été vacciné, avant d’être interrompue par l’arrivée coup sur coup de deux adolescents, mutants certainement, nouveaux venus ainsi qu’ils ne tardèrent pas à le confirmer eux-mêmes. Ces derniers avaient été conduits ici par des pensionnaires qui ne désiraient surement pas les avoir dans les pattes à cet instant précis. Le premier des deux annonça de but en blanc qu’il souhaitait donner un coup de main tandis que le second… était tout simplement et totalement à l’ouest.
L’arrivée soudaine de ces deux jeunes mutants fut probablement l’événement de trop pour Sinéad qui eut un malaise et qui s’effondra sur le sol. Léon aida son amie à se relever pendant qu’elle murmurait une description plus précise de son pouvoir à Koji, le mutant se rapprocha des deux arrivants et tenta de les mettre plus ou moins dans le bain.

« Bonjour vous deux. Bienvenus au Nouvel Institut, je m’appelle Léon et voici Irgit, Sinéad et Koji, le responsable de la sécurité. Si vous avez la moindre question à propos de l’Institut en général, c’est à moi que vous devez les poser mais si cela concerne la situation actuelle, adressez-vous à Koji. Donc toi... », dit-il en se tournant vers le premier arrivé,« tu es Kaito Vernst et toi... », en se tournant cette fois-ci en direction du second arrivant, un jeune homme blond au look surfer mais avant que Léon ne puisse terminer sa phrase, Sinéad le coupa et le devança en demandant l’identité de celui-ci d’un ton quelque peu sec.
Dans l’attente de la réponse du blondinet, Léon se tourna vers Koji.

« Alors super-cerveau, tu as déjà concocté un plan pour assurer la défense du bâtiment et de ses pensionnaires ou il te manque encore des éléments ? Même si mes pouvoirs sont diminués pour le moment, tant que j’aurai de l’eau à proximité, je serai en mesure de combattre. »
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Koji Ashton

Type Gamma

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Koji Ashton

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyVen 24 Déc 2010 - 12:07

L’agitation au sein de l’Institut atteignait son comble : des nouveaux arrivaient, apparemment pas tout à fait sains d’esprit, Irgit se rebellait et décidait de terroriser tout le monde pour écouter dieu-seul-savait-quoi, Sinéad s’évanouissait. Cette fine équipe constituait le rempart le plus solide de l’Institut contre l’attaque peut-être imminente, la menace peut-être terriblement sérieuse, à laquelle ils allaient tous être exposés. Une Rêveuse, un Hydrokinésiste, un Ours, deux nouveaux non-identifiés et un génie à la fois hypersensible et quasi indifférent.

Car toute cette agitation, Koji la contemplait d’un œil égal et tranquille. Quelle surprise cela pouvait-il bien lui causer qui fût assez considérable pour prétendre être plus qu’une pâle et éphémère étincelle dans son esprit ? Il avait jeté un coup d’œil à chacun des deux jeunes hommes qui venaient d’arriver, un de ses regards d’une intelligence un peu inquiétante, il avait découpé, analysé et classé les informations. Il avait jeté un coup d’œil à Irgit, deviné qu’il écoutait quelque chose, supposé ce qu’était la chose qu’il écoutait et était demeuré silencieux pour le lui permettre. Il avait laissé Léon relever Sinéad et écouté les explications de la jeune femme. Rien de plus normal, après tout, et rien de plus commun que tout cela.

Cependant, les explications de Sinéad, il devait bien le reconnaître, le décevaient un peu. Il s’était, un peu naïvement sans doute, attendu à quelque chose de plus impressionnant, à un pouvoir plus vaste et plus complexe, qui leur eût donné un avantage décisif. Il n’en demeurait pas moins persuadé que Sinéad était l’alliée la plus précieuse qu’ils possédassent pour l’heure, et il était bien décidé à exploiter cet avantage stratégique autant qu’il serait possible. Son regard scrutateur s’était glissé dans celui de la mutante, comme pour démêler ses pensées, évaluer son sang-froid, maîtriser cette âme étrangère à la sienne sur laquelle il fondait de si grands espoirs.

Et dans le même temps, il songeait au comportement de Sinéad – la voix baissée pour lui donner des explications, la froideur envers les nouveaux-venus. Il comprenait fort bien ce que craignait la mutante : dans le tumulte de ces premières heures, il était fort possible que l’ennemi, quel qu’il fût, tentât d’envoyer des agents à lui se mêler à aux étudiants, et en l’absence de leur télépathe, ils leur étaient difficile à eux de déterminer qui arrivait ici en toute bonne foi et qui tentait de s’infiltrer. Sinéad se méfiait d’eux et Koji était tout disposé à le faire également.

Bien sûr, Irgit, Kaito et Mike étaient les plus suspects. Ils venaient tout juste d’arriver, on savait peu de choses d’eux, rien du tout même. Impossible de vérifier leur passé pour l’heure, de sonder les méandres de leur conscience. En l’absence de Samarah et dans l’état de trouble qui était celui de l’Institut, ils étaient démunis contre ces envahisseurs sournois. Sans doute Koji était-il naturellement enclin à employer des méthodes expéditives, et s’il n’avait tenu qu’à lui, les trois inconnus eussent rejoint bien vite une salle de détention improvisée.

Mais il fallait composer avec les sensibilités et éventuellement profiter de l’avantage de la méfiance. Si l’un des trois était un agent ennemi, il finirait par se révéler et en se révélant, il en dirait un peu plus sur qui l’employait. Il suffisait de le tenir à l’œil. Naturellement, cela impliquait également de les mettre à distance, de les occuper et de les surveiller sans paraitre les surveiller.

Et puis il y avait Léon. Etait-ce seulement Léon ? Il devait être possible de se faire passer pour le jeune homme. Un maquillage élaboré ou une mutation appropriée le permettrait. N’était-ce pas étrange que précisément Léon leur avouât qu’il n’avait plus les mêmes pouvoirs qu’auparavant ? C’était peut-être un agent ennemi qui disposait des moyens technologiques de reproduire une partie des compétences du véritable Léon, mais pas de les reproduire toutes. Ou bien c’était vraiment Léon.

Ce cas, bien sûr, était plus simple à résoudre. L’ordinateur de l’Institut devait disposer du fichier médical de Léon et il serait aisé de comparer le Léon présent avec le Léon réel dont on avait gardé mémoire. Il y avait bien sûr la terrible hypothèse que les quatre arrivants fussent de mèche, de sorte qu’il eût été bien difficile à Sinéad et Koji de les maîtriser : pour l’heure, il fallait diviser pour mieux régner.

Après avoir consacré une seconde toute entière à ces importantes méditations, Koji posa un regard imperturbable dans celui de Léon – un regard imperturbable et terriblement, terriblement inquisiteur.


« L’ensemble des forces vives est déjà disposé aux points stratégiques de l’Institut. Nous ne pouvons pas faire beaucoup plus dans l’ignorance de ce qui va se produire. Impossible de prévoir la forme que prendra l’attaque, si attaque il y a. »

Le plus urgent était d’attirer Léon (ou celui qui se faisait passer pour Léon) vers une salle médicalisée pour procéder à de rapides analyses. C’était l’affaire de quelques minutes, mais il ne fallait pas que cela parût suspect. Et puis, il fallait s’assurer que pendant ce temps, les trois autres n’en profitassent pas pour vagabonder à leur guise dans les couloirs de l’Institut et s’y livrer à d’horribles méfaits.

Koji se tourna vers les trois nouveaux arrivants.


« Messieurs Vernst, Schanukbaj, William… Vous arrivez dans des temps troubles. Je vous proposerais volontiers de partir pour quelques jours et de revenir quand tout danger sera écarté, mais je crains qu’à présent, il soit préférable pour notre sécurité à tous que personne ne quitte les lieux sans autorisation. De sorte qu’il vous faudra participer, bon gré mal gré, à la défense des lieux. Car nous serons bientôt attaqués, vous l’aurez compris. Suivez moi. »

Koji fit quelques pas vers la salle où étaient stockés les armes et le matériel. Il parcourut rapidement du regard l’ensemble de l’équipement avant d’en retirer trois transpondeurs, pour en tendre un à chaque nouveau membre de l’Institut.

« Grâce à cela, nous resterons en contact. Je vous suggère de demeurer groupés tous les trois. Il est préférable qu’aucun étudiant ne circule seul : en groupe, on n’est plus fort. Maintenant… Je sais qu’il fait nuit, qu’il fait froid, mais il est d’une importance capitale qu’un groupe fasse le tour du domaine pour vérifier l’intégrité des systèmes de protection extérieurs et noter tout ce qui pourrait paraitre suspect. Bien sûr, si vous notez la moindre intrusion, inutile de jouer les héros : repliez vous vers l’Institut. Est-ce que vous acceptez cette mission ? »

Koji avait soigneusement choisi cette disposition. Si les trois mutants étaient bien de leur côté, ils accompliraient en effet une mission utile, seraient aussi protégés qu’ils pouvaient l’être et ne se perdraient pas dans les méandres des couloirs de l’Institut. Si les trois mutants ou l’un d’entre eux étaient un agent, il pourrait les surveiller grâce aux balises des transpondeurs, il les envoyait vers l’endroit le moins sensible de l’Institut, leur assignait un parcours précis dont il serait aisé de voir s’ils déviaient et séparait le groupe en deux : avec Sinéad, il avait bon espoir de parvenir à maîtriser Léon seul si Léon n’était pas Léon.

Il fallait juste qu’il se souvînt d’envoyer un autre groupe vérifier l’intégrité des défenses extérieures de l’Institut, pour le cas où ce groupe nouvellement formé fût effectivement un groupe de traitres. Il avait aussi l’espoir que ces trois jeunes gens, ne se connaissant pas, seraient plus méfiants les uns avec les autres et plus prompts à noter les comportements suspects de l’un d’entre eux ; c’était également pour cette raison qu’il n’avait pas détaillé la nature de la menace qui pesait sur l’Institut. Il préférait maintenir tout ce petit monde dans un certain état de nervosité.

Et puis, sa proposition n’en était pas vraiment une : il eût été particulièrement suspect de la part d’Irgit, Kaito ou Mike de refuser cette mission qui n’était pas complexe, ne présentait pas de grand danger et était néanmoins primordiale à la sécurité de l’Institut. Koji avait déjà vu Irgit manifester son désir d’aider à la défense des lieux, ainsi que Kaito : ni l’un ni l’autre ne pouvait se rétracter à présent sans éveiller les soupçons. Quant à Mike, il était pris dans le groupe et n’avait d’autre choix que de suivre. S’ils étaient avec eux, ils accepteraient volontiers ; s’ils étaient contre eux, ils ne pouvaient qu’accepter.
Il resterait après à s’occuper du cas (pseudo-)Léon.

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Mike William

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyLun 27 Déc 2010 - 2:27

Il suffit que de quelques secondes pour ressentir l'ambiance. Et la façon dont Sinéad avait posé sa question, sans compter le volume de sa voix lors de l'explication de son pouvoir, avait jeté un froid. Mike essaya de ne pas se sentir plus mal à l'aise. Il ne répondit pas tout de suite, ne sachant pas vraiment comment réagir. Mais il n'y eut pas de blanc. L'un des hôtes de cet accueil peu conventionnel prit la parole pour expliquer aux deux nouveaux vers qui il fallait se tourner en cas de questions.

"J'm'appelle Mike. Mike William."

Que dire de plus ? Mike ne connaissait personne. Il ne pouvait pas taper la discute comme si de rien n'était. En plus ce n'était apparemment pas le moment, il garderait donc certaines de ses questions pour plus tard. Il ne pouvait pas jouer aux chevalier servant puisqu'il était vraiment de bas niveaux. Pendant une seconde il pensa à s'enfuir mais vu la tension qui pesait son poids et le sérieux des autres, Mike aurait parut pour un idiot, ou pour un ennemi et il ne voulait pas se faire remarquer le premier jour. L'avantage par contre c'est que personne ici ne semblait regarder le sport à la télé. Après avoir bien regardé tout le monde, Mike se tourna vers celui qui venait de prendre la parole, l'homme surnommé "super cerveau".

*Woaw ! C'est qui ce mec !*

Autant Sinéad était forte pour jeter un froid autant Koji était le maître incontesté de cette discipline ! Il y avait quelque chose en lui de particulier. Mike n'était pas un fin observateur, donc pour l'instant le seul adjectif qui lui venait en tête était "bizarre". Il parlait d'une manière très professionnelle. Ce qui est sûr c'est qu'il était charismatique, et aussi impressionnant qu'Irgit mais à sa façon. Mike voulut prendre la parole, il avait une idée géniale mais un "FERME-LA" l'arrêta en pleine lancée.

"Hey j'ai rien dit encore..."

Sans le vouloir Mike suivit Kaito dans sa honte. C'était super, les deux nouveaux passaient pour des rigolos. Bon, pour Mike c'était le cas mais quand même ! Mais avant d'y aller il fut surpris par le litre d'eau fraîchement englouti par celui qui insultait dans le vent. Sans lâcher Kaito des yeux, Mike prit l'un de ses sacs et l'ouvrit en grand. A l'intérieur il y avait une vingtaine de bouteilles d'eau d'un litres. Mike prit alors un air victorieux.

"Quelqu'un a demandé de l'eau ?" dit-il avant de prendre l'une des bouteilles et de la vider d'un traite.

"Euh, Koji. Je suis loin d'être un super héros, je vois vraiment pas pourquoi je me prendrais pour l'un d'entre eux hehe...Pour ce qui est des bouteilles, je dois boire cinq litres d'eau par jours, environ...Mais j'ai cru comprendre que l'un d'entre vous est, comment on dit ? Bref, celui qui contrôle l'eau. Voilà, ça fait des munitions ahah..."

Mike termina avec un sourire bizarrement serein. Il allait peut-être être d'une quelconque utilité finalement, avec son sac plein d'eau. Il attendit une réponse, n'importe quoi, avant de dire oui de la tête à Kaito et de se préparer à y aller, son transpondeur à la main.
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Irgit Schanukbaj

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Irgit Schanukbaj

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyVen 31 Déc 2010 - 13:51

Etait-ce la pression qui avait fait perdre connaissance à la scientifique ? La surprise de voir à la fois deux petits nouveaux, un ours géant et pour boucler la boucle, le co-directeur au milieu de toute cette effervescence ? Irgit n’osa pas le relever, de peur de mal faire (évidement, les faux mouvements n’ont pas les mêmes conséquences avec un ours de près de trois mètres de haut) et il se contenta donc, comme toujours, d’écouter la brève description du don de Sinead, un pouvoir très inhabituel mais tout à fait intéressant qui pouvait laisser de nombreuses possibilités qu’Irgit garda dans un coin de son esprit.

Tout à ses réflexions intérieures, l’ours suivit d’une oreille distraite l’échange qui s’ensuivit dans le petit groupe. Ils parlaient de défenses à organiser et de la marche à suivre. Ce n’est que lorsqu’il entendit son nom qu’il prêta toute son attention à Koji.

Quelque chose clochait tout de même. Ce n’était pas tant le fait que l’asiatique aurait du deviner qu’Irgit ne pouvait pas porter –ou même utiliser- un si petit appareil. Mais plutôt dans la nature de la tâche qui leur était incombés. Vérifier que tout allait bien paraissait être un peu trop gros (et inutile) pour ne pas cacher quelque chose de plus profond. Irgit n’était pas dupe, il avait été à côté de Koji lorsque ce dernier avait effectué les premières vérifications du système pendant les préparatifs du sous-sol. S’il y avait eu un quelconque problème, il était convaincu que le « Super-Cerveau » aurait vu quelque chose à ce moment là. L’Institut était, même simplement de réputation, un lieu très surveiller et protéger pour des raisons évidentes.

Néanmoins, la situation étant ce qu’elle était, ils n’avaient pas d’autre choix que d’accepter. Quand bien même ils auraient eu quelque chose d’autre à faire, ce n’était pas le moment de faire les fines bouches. Irgit ne prit donc pas le communicateur et contenta d’observer les réactions de ses deux compagnons. La remarque de Kaito étant tout à fait vraie concernant Irgit, ce dernier ne pu qu’hocher la tête d’approbation. Toutefois, le hurlement que le jeune adulte poussa ne fit qu’insinuer une certaine inquiétude à Irgit. Peut-être que son don était sujet à certains effets secondaires … ? Quelle qu’en était la cause, sa gêne montrait l’une des raisons de sa venue à l’Institut.

Ce n’était pourtant malheureusement pas le moment de régler les problèmes de chacun. Irgit se montra donc son approbation à la constitution du trio de patrouilleurs en se couchant sur le sol. Sa patte indiquant clairement aux deux petits nouveaux de prendre place sur son dos. Allaient-ils refuser l’offre de chevaucher un ours brun ? Le mongolien pensait qu’ils apprécieraient l’idée – s’ils n’étaient pas trop effrayés – et, dans tout les cas, ils risquaient tout les trois de gagner du temps. Car même s’ils ne s’en doutaient pas forcément, il savait courir vite. Très vite même.


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Sinéad O'Hegarty

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Sinéad O'Hegarty

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyDim 9 Jan 2011 - 0:35

Koji ne répondit rien à la description de son pouvoir. Bien sûr : elle s'était approchée de lui, avait murmuré, et Koji avait bien compris qu'elle ne voulait pas que ces nouveaux venus l'entendissent. Ils étaient suspects.
Ils étaient également prompts à accepter leur mission : le dénommé Kaito au-nom-imprononçable avait souri en regardant Irgit (comment est-ce qu'il fait ? Moi, je peux pas. Je sais que ce n'est pas vraiment un ours, mais... je ne peux pas) et puis, quasiment au milieu d'une phrase, avait hurlé :

- Ferme-la !
- Hey j'ai rien dit encore...


Euh... alors, Kaito avait un sérieux problème et Mike était eh bien... surprenant.
Puis, il ouvrit un grand sac et leur montra, avec une mine triomphale, une étonnante collection de bouteilles d'eau. Et il avait l'air de croire, qu'avec ça, ils étaient invincibles.
Rectification : Kaito a un sérieux problème et Mike est consternant.

Elle leva les yeux, inspira profondément. Cette recrue, si recrue elle était effectivement, était un comique. Dommage qu'il ne le faisait pas exprès.
Ou alors, ils étaient tous deux en train de brouiller les pistes, d'adopter un comportement étonnant, afin qu'on pensât qu'ils ne pouvaient pas être des espions.
Elle les jaugea du regard. Ils ne paraissaient pas être des espions ; mais enfin, sûrement que de bons espions ne paraissaient jamais être de bons espions... bref, c'était insoluble.
À nouveau, un soupir :

- C'est... bien, dit-elle à Mike, avec une légère gêne et une manière de dédain. Laissez donc tout ça là, on les gardera précieusement. Et puis ça vous encombrerait.

Elle désigna Irgit (qu'elle elle n'approchait pas trop), qui proposait visiblement à ses deux coéquipiers de monter sur son dos.
Elle les regarda disparaître derrière un couloir.

- Finalement, Monsieur Asakura, nous pourrions réaliser ce test, annonça Koji, puisqu'il semblerait que vous puissiez le faire, Mademoiselle O'Hegarty ?

Sinéad hocha de la tête.

- Dans ce cas, allons y.
- Léon, est-ce que tu pourrais prendre ce sac s'il-te-plaît ? demanda Sinéad en désignant le sac qui contenait toutes les bouteilles d'eau de Mike.

C'est qu'il ne fallait pas les laisser en plein milieu d'un couloir, comme ça. Et, de plus, est-ce que c'était bien de l'eau ?... d'après les bouteilles, oui, mais enfin... l'hypothèse d'un explosif liquide, qui lui était venue à l'esprit, était sûrement farfelue, mais sait-on jamais. Et puis, c'était peut-être quelque chose d'autre.

- Mademoiselle O'Hegarty, j'aimerais en fait vérifier si ce « Léon » est bien Léon, murmura Koji en marchant.
- Quoi ?!

Elle avait haussé un peu le ton, mais elle se maîtrisa rapidement. Jetant un coup d'œil vers Léon, elle répondit simplement, pour que ce dernier ne se doutât de rien :

- Ah !

Bien qu'en réalité, elle n'avait eu aucune illumination.
C'était bien Léon. Elle en était sûre. Son physique, sa voix, sa façon de parler... la seule possibilité pour que ce ne fût pas Léon, c'eut été qu'un mutant eût pris sa place. À cette pensée, le doute germa en elle.
Toutes ces coïncidences... les disparations de Samarah et de Kenjiss, la réapparition de Léon, la rencontre avec Basile, l'arrivée des nouveaux... ça faisait beaucoup de « coïncidences ».
Alors, Léon : Léon ou Léon : imposteur ? Maintenant, elle ne savait plus. Elle l'observa. C'était lui, vraiment lui... elle en était sûre, sûre à 99%.
Arrivée au laboratoire, Sinéad demanda d'abord aux deux mutants d'enfiler la tenue réglementaire, puis proposa à Léon de s'asseoir. Elle chercha seringue et autres ustensiles pour effectuer une prise de sang.
Un métamorphe pouvait changer énormément son corps, mais la grande majorité des métamorphes se contentait d'imiter l'apparence. Les empreintes digitales étaient inutiles. Cependant, s'il avait encore les pouvoirs de Léon, c'est qu'il avait été modifié en profondeur... finalement, elle pourrait bien en venir à faire des analyses ADN. Et c'était, sûrement, le seul moyen d'être fixé – même un métamorphe ne saurait imiter aussi bien quelqu'un.
Bon. Ce n'était pas le plus pratique, mais elle était censée vérifier s'il avait le vaccin. Après le prélèvement, elle commença à analyser le tout, en comparant avec les données de Léon (sans, évidemment, qu'il le sût). Cela prendrait quelques temps.

- Léon, tu ne maîtrises que l'eau, c'est ça ? Est-ce que tu pourrais vérifier si ces bouteilles sont bien des bouteilles d'eau ? On en profiterait pour voir à quel point tu maîtrises ton pouvoir...

Voilà. Et elle s'en voulait de lui mentir – elle ne vérifiait pas si il avait le « vaccin », elle vérifiait son identité. En clair, elle doutait de lui. Et pas seulement de lui, d'ailleurs.
Elle continuait ses analyses méticuleusement. C'était Léon – forcément. Mais dans l'attente pénible des résultats, l'infime doute prenait des dimensions considérables – c'était la fissure devenant abysse.
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Irgit Schanukbaj

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyLun 17 Jan 2011 - 16:16

Les deux jeunes gens se hissèrent sans trop de protestations sur le dos de l’animal, s’agrippant tant bien que mal à sa fourrure sans pour autant lui faire mal. Lorsqu’ils semblèrent enfin installés, Irgit se leva brusquement sur ses quatre pattes et détala très vite, empruntant les couloirs principaux – plus larges et donc accessibles pour le trio monté- de l’établissement. Parfois un groupe d’élèves éparses ralentissait l’allure d’Irgit ou alors il s’arrêtait, hésitant et reniflant l’air à la recherche d’une odeur familière, mais rien ne les empêcha pour autant d’arriver dans le hall d’entrée de l’établissement juste au moment où Kaito lançait un nerveux mais léger :

« On est bientôt arrivé ? »

Bien sur, il était difficile de dire s’ils étaient « arrivés », puisqu’ils n’avaient finalement pas vraiment de destination finale. Ou tout du moins ils n’avaient qu’à faire le tour du domaine qui, bien que vaste, devait surement simplement faire le tour de l’école. Irgit se dirigea donc d’un pas plus tranquille vers la porte à double battants de l’entrée comme pour répondre à la question de son cavalier. D’une patte il poussa la lourde porte dont les gonds ne grincèrent même pas malgré l’âge qu’elle semblait avoir et ils se dirigèrent sans peine vers l’extérieur.

L’ours ne comptait pas se presser, jetant maladroitement des regards sur les pelouses et la forêt qui s’étendait au loin, il semblait chercher quelque chose. En vérité il essayait simplement de ne pas trop succomber au froid et à l’hivernation, secouant parfois la tête pour se remettre les idées en place et chasser son oisiveté hivernale. Car l’air doux à l’intérieur lui avait fait oublié quelques instants ce contre coup à sa condition d’ours.

Dans tout les cas mieux valait ne pas trop courir, au risque que Mike et Kaito ne puissent pas apercevoir d’éléments suspects et qu’ils soient trop occupés à essayer de s’accrocher à son dos. Donc finalement cela tombait bien. En sortant, Irgit prit à droit en direction de l’étendue paisible du lac qui bordait la forêt domaniale.

Contrairement à l'intérieur du bâtiment, tout ici semblait baigné de quiétude. Il n'y avait aucun bruit, pas un seul élève ne criait ou ne courrait dans tout les sens. Peut être était-ce le calme avant la tempête ? C'était difficile à dire pour Irgit qui, bien qu'il eu compris toutes les implications que pouvait avoir un tel enlèvement, imaginait mal craindre quelque chose de la part des britanniques. Et quand bien même ils leur arriverait malheur, le gouvernement ne les aiderait-t-il pas ?

Une fois encore, il chassa ses mauvaises pensées en secouant la tête et dressa l'oreille à l'écoute de ses deux passagers.

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Léon Asakura

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Léon Asakura

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptySam 22 Jan 2011 - 12:07

Léon observa le groupe pas vraiment ordinaire des trois nouveaux mutants disparaitre au détour d’un couloir, en direction du hall puis de l’extérieur du pensionnaire. On leur avait confié la mission de surveiller les défenses extérieures et c’est avec un léger sourire aux lèvres que le mutant des eaux regarda les deux adolescents qui tentaient de monter sur le dos d’Irgit. A leur visage, il était clair qu’ils n’en menaient pas larges mais en même temps, cela était compréhensible à moins d’avoir passé toute son enfance à chevaucher un ours.
Peu avant, Léon avait du fournir un gros effort pour ne pas éclater de rire face à Kaito et Mike. Ces deux énergumènes avaient l’air d’un duo de comiques et cela ne s’était pas arrangé lorsque Mike ouvrit l’un de ses sacs avec un air triomphal sur le visage et qu’il leur révéla une impressionnante collection de… bouteilles d’eau. Pendant quelques secondes, le mutant se demanda si ces deux là avaient préparé leur numéro avant de venir mais rapidement, il en conclut qu’ils étaient tout simplement… jeunes ? Léon avait eu une période identique dans le passé, période qui d’après ses souvenirs, avait duré plus longtemps que la moyenne. Mais le temps et les événements de ces dernières années avaient fini par effacer ou du moins, enterrer, ce côté de sa personnalité. Depuis son réveil il y a quelques semaines, Léon n’avait pas une seule fois démontré le comportement enfantin, comportement qui avait le don de mettre Sam’ sur les nerfs et surement d’autres personnes également. Le jeune homme ignorait toujours si cela était une conséquence de ce qu’il avait vécu pendant la période dont il ne parvenait pas à se remémorer mais étant donné le changement soudain, il était presque certain que cela avait tout du moins un rapport avec cela.

L’attention de Léon fut rappelée par Koji qui lui annonça qu’après réflexion, ils avaient le temps de faire les analyses que le mutant aquatique avait demandé à Sinéad. Le jeune homme hocha la tête et suivit le responsable du groupe ainsi que la scientifique, non sans avoir ramassé le fameux sac rempli de bouteilles d’eau qu’avait laissé Mike. Pendant que le petit groupe se dirigeait en direction des laboratoires, Léon tenta d’utiliser une partie de ses pouvoirs, celle qui lui permettait auparavant de ressentir les points d’eau qui se trouvaient à proximité. Il y avait de cela quelques semaines, le mutant n’avait même pas besoin de se concentrer pour trouver toutes les sources d’eau mais à l’heure actuelle, il en était revenu au stade où il devait fournir un minimum d’effort et d’attention pour y parvenir. Cependant, sa tentative fut avortée par l’exclamation soudaine de Sinéad. Celle-ci jeta un léger coup d’œil en direction de Léon avant de répondre à Koji mais le jeune homme ne parvenait pas à entendre leur conversation. De toute façon, il avait de nouveau focalisé son attention et ses efforts sur son pouvoir de détection. Lentement, Léon parvint à ressentir la présence de Koji et Sinéad à travers l’eau qu’il possédait en eux ainsi que la quantité non négligeable du même liquide sur son dos, confinée dans une vingtaine de bouteilles d’eau. Le jeune homme poussa un léger soupir de satisfaction, certes son pouvoir n’était pas aussi développé qu’il ne l’était quelques semaines auparavant mais il était bel et bien présent.
Les trois mutants ne tardèrent pas à franchir les portes du laboratoire, où Sinéad leur fit enfiler la tenue réglementaire. Léon se posa sur la chaise indiquée par cette dernière et tendit son bras afin de se faire dérober une partie de son sang. Une fois le prélèvement terminée, Sinéad se mit immédiatement au travail et laissa les deux hommes un peu à part. Au bout de plusieurs minutes, le jeune directeur ne tint plus en place et prit la parole :


« Sinéad, ça prend autant de temps de rechercher une trace du vaccin dans mon sang ? C’est pas supposé laisser une trace évidente dans le genre anticorps, ou un autre truc du genre qui ne devrait pas être présent en temps normal mais qu’il l’est après une vaccination ? Bon, je dis ça, je dis rien. C’est toi la spécialiste dans ce domaine mais je ne pensais pas que cela prendrait autant de temps… »

La scientifique ne lui répondit pas directement et à la place, elle lui demanda de vérifier si les bouteilles qu’avait apportées Mike contenaient bien de l’eau et que cela servirait également de test pour voir à quel point le pouvoir du mutant avait diminué. Le concerné poussa un léger soupir :

« J’ai déjà vérifié avec mon pouvoir de détection sur le chemin du labo. C’en est. Mais ça ne coute rien d’essayer de nouveau. »

Le mutant posa le sac sur une des tables du labo, l’ouvrit et en sortit toutes les bouteilles. Pour une raison inconnue, il les avait disposé en ligne et n’avait retiré le bouchon que d’une bouteille, celle située à l’une des extrémités de la file puis il s’assit en face de cette rangée. Puis légèrement, Léon leva le bras droit et l’eau contenue dans la bouteille ouverte sortir de son contenant, lévita dans les airs et forma une boule. A travers les mouvements de son bras, le mutant plaça cette masse d’eau au-dessus de la seconde bouteille et avec une torsion de son poignet droit, ce dernier dévissa la seconde bouteille et l’eau contenue dans celle-ci se rajouta à celle qui était en train de léviter. A cet instant, Léon ferma les yeux et baissa son bras droit cependant, la masse d’eau en lévitation ne suivit pas le mouvement et demeura immobile. Lorsqu’il ouvrit de nouveau les yeux, ces derniers s’étaient liquéfiés mais seule la partie centrale de ses yeux, à savoir l’iris et la pupille, avait opéré la transition, signe que son contrôle de l’eau n’était pas à son niveau optimal. Le mutant continua sa démonstration de la même façon, jusqu’à la dernière bouteille. A présent, une énorme masse d’eau se tenait juste au dessus de sa tête. Les yeux partiellement liquides du jeune homme fixèrent à présent les deux mutants et avec un léger sourire, il leur dit :

« Rassurés ? C’est bien de l’eau et quand à mon pouvoir… Je pense pouvoir contrôler cette quantité assez aisément mais je ne pense pas pouvoir aller plus loin. Mon contrôle deviendrait instable et donc plus inefficace. »

Sur ces mots, Léon sépara sa masse d’eau en une vingtaine de flux qui regagnèrent les bouteilles vides. Puis il se leva, un air satisfait sur le visage, et se rapprocha de Koji et Sinéad.

« Alors ces résultats ? »
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Koji Ashton

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyDim 23 Jan 2011 - 18:02

Koji était demeuré un peu silencieux. Il avait donné ses instructions et puis la situation avait semblé cesser de le concerner, comme si un général, après avoir réglé la disposition de quelques unités pour la bataille à venir, pouvait s’asseoir dans un fauteuil confortable et regarder crépiter le feu. Le regard du mutant s’était perdu dans le vague, et il avait semblé un peu soucieux, mais peut-être était-ce l’expression habituelle de ses traits fragiles et mélancoliques. Toujours était-il qu’il n’avait pas prêté attention au départ du groupe des trois nouveaux arrivants.

Ou du moins n’en avait-il pas eu l’air. Il suffisait de connaître un peu Koji ou de réfléchir quelques minutes à l’étendue de son pouvoir pour deviner qu’il devait y avoir peu de choses auquel il ne prêtât pas attention. Si ses expressions étaient parfaitement indéchiffrables, ce n’était pas tant qu’il fût un comédien hors pair, simplement le visage humain ne disposait-il pas d’assez de nuances et n’était pas susceptible de les combiner ou de les enchaîner assez rapidement, pour transcrire les pensées et les sensations qui l’agitaient : Koji était en quelque sorte condamné à ne jamais paraître ce qu’il était.

Pendant qu’Irgit, Kaito et Mike s’apprêtaient à partir, puis quand il suivit Sinéad et Léon dans les couloirs jusqu’au laboratoire, il avait cessé de sembler le maître froid de la situation qui se présentait à eux, il avait quitté cette aura un peu déconcertante de système nerveux de l’Institut, de tacticien ou de chef ; il était redevenu ce qu’il semblait être la plupart du temps, un jeune homme pas tout à fait sorti de l’adolescence, très distrait et passablement ennuyé par le monde qu’on s’obstinait à lui offrir. Il ressemblait beaucoup plus à un joli garçon déconnecté de la réalité qu’à un stratège de génie.

Dans le laboratoire, il se promenait un peu au hasard, posait un regard distrait sur les instruments, les fioles, les ordinateurs, effleurait du bout des doigts le mobilier, comme en quête d’une distraction, ou bien pour occuper son corps quand son esprit divaguait. Il roulait des pensées quasi machinales, analysait à nouveau la situation, songeait aux futurs possibles (en quelque manière les vivait), puis se demandait ce que faisait Gaël, s’il était en sécurité, s’il survivrait. Peut-être cela n’aurait-il pas beaucoup d’impact sur sa vie future, car après tout, en lui disant ce qu’il lui avait dit, Koji était à peu près certain de l’avoir déjà perdu.

Du coin de l’œil, il observa la démonstration de Léon. D’autres que lui eussent sans doute été émerveillés, malgré les circonstances, par cette brève féérie aquatique. Mais l’émerveillement ne faisait pas partie de ces sentiments que Koji était encore capable de l’éprouver : son pouvoir avait entièrement redessiné pour lui le spectre des émotions humaines, pour en affadir la plupart et rendre celles qui restaient intenses au point de la folie. Il ne se souvenait même plus de ce que cela faisait, être surpris. C’était une sensation rejetée désormais dans un passé indistinct qui précédait l’apparition de son pouvoir – pour lui sa véritable naissance.

Pour autant, la démonstration de Léon ne lui paraissait pas dénuée d’intérêt. Pendant que le directeur de l’Institut manipulait les sphères de liquide, le regard de Koji avait semblé peu à peu reprendre conscience du monde qui l’entourait et la lueur de son intelligence s’était rallumée, concentrée, elle avait repris cette précision et cette intensité qui rendaient son regard noir si déroutant et inconfortable ; et ce regard, il l’avait posé sur Léon, comme pour l’émietter totalement et observer chacune de petites particules qu’il eût ainsi produites.

Koji fit signe à Léon de se rasseoir sur le fauteuil – qui ressemblait furieusement à celui d’un dentiste – qu’il lui avait d’abord fallu occuper pour se soumettre à la prise de sang. Puis le jeune homme poussa une chaise à roulette près du fauteuil, s’assit dessus et posa son regard droit dans celui de Léon. Il avait pris le revolver emprunté à l’armurerie entre ses mains et le tenait sur ses genoux, mais de toute évidence, il ne lui faudrait que quelques secondes pour le pointer sur Léon, et tirer.

Avec sa voix si douce, si calme, qui contrastait étrangement avec son apparence et avec la violence endormie dans les propos qu’il tenait, il se mit à parler à Léon. Mais il parlait en chinois, dans un chinois complexe, plein d’expressions idiomatiques, et rapide, nuancé : un dédale inextricable pour qui n’aurait pas une maîtrise native de la langue, pour qui, par exemple, essaierait de se faire passer pour Léon Asakura.


« Monsieur Asakura. Laissez-moi vous expliquer la situation. Sinéad et moi-même avons quelques doutes. Toutes ces arrivées, vous comprenez, en même temps, à l’Institut, ne sont pas sans éveiller les soupçons. Il pourrait y avoir parmi ces arrivants des agents infiltrés. Des vecteurs. Une menace pour l’intégrité de ce bâtiment. Vous-même pourriez être une menace. Il est fort possible que vous ne soyez pas celui que vous prétendez être. Nous sommes en train de nous assurer de votre identité. En attendant, voici comment je vois les choses. »

Son regard se faisait, à mesure qu’il parlait, de plus en plus pénétrant. Il eût aimé à cet instant précis être un télépathe pour sonder l’esprit de Léon. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était s’assurer qu’aucun micromouvement de ce visage ne lui échapperait, qu’il les interpréterait tous et qu’il jugerait de cette interprétation l’effet qu’avaient ses propos sur l’homme – Léon ou non.

« Si vous n’êtes pas celui que vous dites être, nous allons nous en rendre compte très bientôt. Néanmoins, comme vous êtes manifestement, par des moyens techniques ou naturels, un hydrokinésiste, vous représentez un risque évident pour notre sécurité physique immédiate. Si bien que vous comprendrez que dans l’attente des résultats, au moindre geste inconsidéré de votre part, je serais contraint de vous abattre. »

Il était aisé de deviner que les scrupules moraux n’étaient pas ce qui pouvait retenir Koji. A vrai dire, ses paroles étaient à peine des menaces : il avait plutôt de l’air de partager objectivement avec un interlocuteur extérieur une description et une analyse de la situation, comme s’il n’était pas lui-même la personne qui devait appuyer la détente ni Léon celle qui était susceptible de perdre la vie après la décharge.

« Si vous êtes celui que vous prétendez être, alors vous comprendrez que la sécurité de cet Institut exige de nous qui nous soyons extrêmement prudents. Vous nous pardonnerez donc de prendre des mesures si inconfortables. »

Ce nous était une façon délicate de présenter les choses, dans la mesure où Koji avait passablement forcé la main de Sinéad.

« En admettant que vous soyez celui que vous êtes, je vais vous faire partager mes réflexions. Si vous n’êtes pas celui que vous êtes, vous serez de toute façon mort avant d’avoir l’occasion de les ébruiter. Bref. Vous comprenez que les mêmes inquiétudes que nous avons à votre sujet valent pour les trois jeunes personnes dont nous venons de nous séparer. A des degrés divers. J’ai peu de doutes sur Irgit. Il est difficile de trouver un agent qui comprenne le mongol. Ce serait une dissimulation bien sophistiquée. Mike William est un sportif relativement connu dans son domaine. Usurper son identité présente un intérêt stratégique global assez limité. Il reste donc Kaito Vernst.

C’est pourquoi j’ai envoyé ces trois personnes dans une mission commune d’un caractère peu urgent, les éloignant de la bâtisse et des centres névralgiques de commandes et limitant ainsi leur pouvoir de nuisance. Par ailleurs, si Irgit et Mike sont, comme je le suppose, des gens de bonne foi, ils pourront remarquer un comportement éventuellement suspect de la part de Kaito. Car ces gens qui ne se connaissent pas, dans le climat dans lequel nous nous trouvons, seront naturellement portés à se surveiller les uns les autres. »


Comme il allait aborder une partie nouvelle de ses réflexions, Koji abandonna le chinois – il était évident désormais que Léon le comprenait et, sans que le jeune homme relâchât sa garde, il lui apparaissait de plus en plus probable que Léon était bien Léon – pour parler à nouveau en anglais, de sorte que Sinéad (dont il n’était pas sûr qu’elle comprît le chinois) pût l’entendre.[ /i]

« Maintenant, quand bien même seriez-vous tous les quatre ceux que vous prétendez être, il est fort possible que vous représentiez tout de même, et malgré vous, une menace. Nos ennemis quels qu’ils soient peuvent vous avoir inoculé une maladie ou avoir implanté dans votre corps, par voie chirurgicale, un appareil susceptible d’endommager le bâtiment. Par exemple un explosif. »

[i]Koji ne semblait pas se soucier de ce que sa propension à imaginer chez d’autres des projets aussi abjects pouvait révéler de son propre esprit.


« Vous comprenez que votre amnésie partielle est inquiétante. Peut-être avez-vous été enlevé et a-t-on pratiqué sur vous des manipulations qui peuvent vous rendre dangereux. Nous ne pouvons rien faire contre la maladie, si maladie il y a. Elle se sera déjà répandue pendant que vous passiez dans les couloirs. Les engins explosifs et autres matériels électroniques sont une des raisons qui m’ont poussé à envoyer Irgit, Mike et Kaito à l’extérieur du bâtiment. Il était impossible de faire passer des tests à l’ensemble de vous quatre sans courir des risques inutiles. »

Koji esquissa un sourire un peu triste.

« Voyez-vous, nous devons faire des choix stratégiques. Les choix stratégiques sont difficiles et douloureux. Stratégiquement, votre vie a plus de valeur. Nous devons vérifier que vous n’êtes porteur d’aucune maladie et qu’aucun corps étranger n’a été introduit dans votre organisme. Vos pouvoirs, même affaiblis, vous permettent toujours de tuer n’importe qui en manipulant l’eau d’une partie vitale de son corps pour rompre son intégrité cellulaire. Partant, vous êtes une des défenses directes les plus importantes de cet Institut. »
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Mike William

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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyMer 2 Fév 2011 - 1:15

Monter sur un ours. Pendant une seconde Mike pensa que c'était sa première mission. Il aurait franchement bien voulu avoir sous la main un exemplaire de "La balade en ours pour les nuls". Mike se demandait si on pouvait s'agripper aux poils sans lui faire mal. Il hésita donc un instant, puis se décida enfin à monter, d'un coup, comme lors d'une partie de saute-moutons. Après le naturel temps d'adaptation, Mike commença à trouver ce voyage agréable, tellement qu'il eut envie de se mettre debout sur Irgit, chose qu'il ne fit pas, bien évidemment.

*C'est donc ça la vie de mutant ? Des ours, des gens qui parlent tout seuls ? Comme dans les livres, il y aurait donc des pyrokinésistes, des téléporteurs, des amphibies, des multiplicateurs et des télépathes...*

Mike ne sentait plus Irgit, ne faisait plus attention à Kaito. Il ne voyait que les gens autour de lui, les mutants. Même s'ils avaient l'air affolé, apeurés et inquiets, Mike les regardait bienveillamment. Il commençait à se sentir chez lui. Il commençait à peine à voir le potentiel de cette nouvelle vie, il commençait déjà à s'imaginer le côté sérieux de la chose, les entraînements, car il devait sûrement y en avoir. Il s'imaginait des missions secrètes et sur le terrain, les combats (le succès et les filles). Tous ces jolis rêves renforcèrent sa confiance et il se sentait d'attaque cette nuit, même sans réel pouvoir.

Mike ne savait bien sûr pas que l'instinct de survie augmentait la force d'une personne de manière exponentielle, pouvoir inclus. Qui sait, peut-être arriverait-il à faire de grosses vagues. En parlant de vague, celui dans lequel était Mike s'estompa par une question qu'il aurait sûrement posé s'il avait été attentif. Kaito venait de demander si ils étaient bientôt arrivés. A en juger par le spectacle qui s'offrit à leurs yeux, Mike pensa que cela suffisait comme réponse, un oui de la nature.

Le lac, l'endroit qui aurait manqué à cette bâtisse, à cette maison, ce refuge.
Les cris étaient loin et mille diamants dansaient devant eux. Machinalement, Mike s'approcha de l'eau.

"Cet endroit est magnifique, je me demandais. Vous savez pourquoi tout le monde est en panique ? Exactement ? Je pense que c'est très grave..."

Derrière ses airs de tête dans les nuages, il y en avait assez dedans pour ne pas être trop naïf. Mike mit sa main dans l'eau et sourit avant de reprendre.

"La fille-qui-jète-un-froid-plus-vite-que-son-ombre nous regardait de travers, super-cerveau ne nous a quasiment pas lâcher des yeux. Si c'est vraiment un super cerveau, alors il a pensé à tout, cinquante, cent fois plus vite que nous. Ils nous ont écartés car ils nous suspectaient..."

Mike n'était pas énervé, il ne disait pas ça pour aller râler auprès du responsable. Il voyait en cet endroit un moyen pour lui et les autres de se sentir normaux.

"On est tous les trois des nouveaux, des débutants, mais nous ne sommes pas idiots. Et si un, je sais pas moi, un super vilain débarque, on fait quoi ?"
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Sinéad O'Hegarty

Type Sigma

Type Sigma

Sinéad O'Hegarty

Race : Humaine mutante
Clan : Institut
Age du perso : Trente-sept ans
Profession : Généticienne
Affinités : Sa fille : Aisling ; Des amis : Samarah, Koyuki, Léon, Nakor
Points XP : 1275


-PERFORMANCES-
Pouvoir: Concrétisation des rêves
Type: Sigma
Niveau: 6

MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptySam 12 Mar 2011 - 22:44

Ils attendaient. Encore. Quelques fois, elle eut envie de relever la tête de ce qu'elle faisait, et de lui avouer qu'elle ne regardait pas réellement s'il était « vacciné ». À la place, elle jetait un œil sur les données qui s'affichaient à l'écran, en particulier sur le génome de Léon – celui-ci était à peu près face à elle, de sorte qu'il ne pouvait pas savoir ce qu'elle faisait réellement.
La tache était automatisée en partie, et était facile à réaliser, presque mécanique. Cela lui laissait d'autant plus de temps pour réfléchir.
Cette vérification était indispensable aussi bien que justifiée : n'était-ce pas particulièrement étrange, ce retour soudain, cette histoire de disparition du pouvoir ? Pourtant, outre le physique, elle n'avait rien repéré qui fût particulièrement étrange de la part de Léon – sauf, peut-être, son sérieux inhabituel ; mais la situation n'aurait pas vraiment toléré, de la part du co-directeur de l'Institut, son comportement enfantin caractéristique.

Ainsi il ne joua pas lorsque Sinéad lui demanda de vérifier si ce que contenaient ces bouteilles étaient bien de l'eau, mais il se contenta de maîtriser l'eau, la faisant planer dans les airs, silencieusement. Sinéad regardait ce fluide qui voletait, comme insensible à la gravitation, et ce spectacle fantastique lui donnait un sentiment d'étrangeté – d'être un instant comme suspendue elle aussi. Lorsque Léon la regarda, elle vit qu'il avait les yeux d'un bleu liquide, comme lorsqu'il utilisait ses pouvoirs habituellement – mais il y subsistait quelques traces de sa couleur terreuse d'origine. Elle se remit à son travail en se demandant si ce phénomène était dû à l'affaiblissement des pouvoirs de Léon.

– Alors ces résultats ?
– Attends un peu, Léon. Oui, il reste encore quelques minutes...


Tout du moins, pour arriver au résultat du test ADN. Elle n'avait rien vu de caractéristique du vaccin – cependant elle n'avait rien cherché.
Le temps passait et le résultat final commençait à s'esquisser. Sinéad soupira de soulagement. Ce murmure passa inaperçu. Elle eut l'impression un moment qu'on lui parlait, cependant qu'elle n'y entendait rien. Elle releva la tête, surprise, vit Léon et Koji assis tous deux, l'un tenant, presque négligemment, une arme dans ses mains, menace à l'égard de Léon, à qui il parlait.
Sinéad ne comprenait pas ce que Koji disait ; mais pas non plus ce qu'il planifiait. Ils allaient pourtant être fixés bientôt... elle resta cependant calme et ne bougea pas. Il lui sembla que Koji parlait une langue asiatique – chinois, apparemment, car Léon semblait comprendre ce qu'il disait. Ce qui signifiait aussi, pensa-t-elle, que c'était quasiment sûrement Léon : il maîtrisait l'eau, même si c'était à un niveau plus faible qu'auparavant, avait à peu près le même comportement, parlait chinois... enfin, de toute façon et malgré tout, la seule manière d'être fixé était d'obtenir enfin les résultats de ce test. Elle s'y remit donc, et ne s'arrêta que lorsqu'elle entendit Koji parler à nouveau en anglais, faisant d'ailleurs part de suspicions étonnantes.

– Une maladie ou un explosif ? Ce serait extrême... et improbable... et très complexe. Pour obtenir le même résultat, ils pourraient aussi bien passer par d'autres moyens bien plus simples...

Cet élève était paranoïaque – elle-même, elle en était consciente, avait de telles tendances, mais M. Ashton semblait inquiétant tant il semblait ne pas vouloir faire place au doute.

– Attendez, j'ai presque fini, dit-elle sans oser regarder Léon.

Et en effet, quelques manipulations et instants plus tard, la généticienne annonça, soulagée, le résultat :

– Le test ADN vérifie bien qu'il s'agit de Léon, dit-elle. Elle s'adressa à celui-ci : Léon, je suis désolée d'avoir douté mais c'était... je crois, nécessaire.
J'ai aussi vérifié si tu avais le « Genesis »... c'est assez... bizarre. Le résultat du test indique que tu n'as pas le « Genesis », mais un autre test indique que tu as moins de cellules mutantes qu'auparavant, comme si tu avais effectivement eu le « Genesis »...


Le problème la laissait perplexe ; elle commenta toutefois :

– C'est peut-être une maladie... ou, peut-être... une autre forme de « vaccin »... je n'en sais pas plus.
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Aisling O'Hegarty

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Clan : Le nouvel institut
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Pouvoir: Création de roses et de pétales de rose
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MessageSujet: Re: [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... [Scénar 5] Les gardiens de la bâtisse... EmptyDim 13 Mar 2011 - 23:19

Bien qu’en soi elle comprenait la réaction des élèves de l’institut à son égard, Aisling devait bien admettre que, quelque part, c’était tout de même assez humiliant de se voir ainsi considérée. Son pas rapide et légèrement énervé traduisait d’ailleurs fort à propos son état d’esprit actuel, même si elle avait parfaitement conscience d’être en partie responsable de ce qu’il venait de se passer. Après tout, c’était elle qui avait décidé de se faire passer pour une non mutante et en tant que telle, la réaction des dit élèves se justifiait assez logiquement. Il y avait aussi peut-être le fait qu’ils ne souhaitaient pas causer du chagrin à sa mère, en la laissant être blessée… Quelle que fut la ou les raisons ayant conduites à cette réaction, elle devait cependant admettre que son ego venait d’en prendre un sacré coup… Et en fière irlandaise de pure souche, l’ego était une chose plutôt importante pour l’adolescente.

C’est donc sans dire un seul mot qu’elle arpenta les long couloirs de l’institut, cherchant péniblement un moyen de ronger son frein tout en essayant de rationaliser la situation. Rationaliser, voilà qui était bien… C’était le meilleur moyen de se rassurer et de se dire que, finalement, ce n’était pas de notre faute. Une sorte de placébo purement psychologique qui, ma foi, avait bien souvent fait ses preuves. Pour compléter l’effet ‘’magique’’ de cette merveilleuse technique ancestrale de la rationalisation des choses, Aisling fini par se décider à rejoindre celle qui lui était semblable à un baume déposé sur son cœur devenu bien lourd depuis… Au détour d’un énième couloir, la jeune fille obliqua donc en direction du laboratoire de sa mère afin de l’y rejoindre. Oui, Aisling était une grande fille maintenant, presque une femme… Et alors.. ? Si sa mère continuait de la considérer comme sa petite fille fragile, ce n’était pas elle qui allait s’en plaindre… Même si elle nierait tout en bloc, si jamais on l’interrogeait sur le sujet.

Rejoignant rapidement le laboratoire, l’adolescente frappa délicatement contre la porte de ce dernier avant d’y pénétrer sans attendre de réponse. C’était celui de sa mère après tout et elle y avait toujours été la bienvenue.

‘’Bonjour Koji… Monsieur Asakura..?’’

Dit-elle alors à l’encontre du jeune mutant guère plus âgé qu’elle, ainsi qu’à celui de l’homme que la jeune fille reconnu comme étant l'ancien directeur adjoint de l'institut, parti voilà environ six mois. Est-ce qu'il allait revenir..? Mais cela ne risquait-il pas de créer un petit problème avec l'actuelle directrice adjointe..? Ma foi, cela ne la concernait pas vraiment. Délaissant finalement ce qui ne lui était en définitif pas d’une grande importance, Aisling se laissa délicatement glisser jusqu’à sa mère qui, contrairement à ce qu'elle avait tout d'abord pensé, ne travaillait visiblement pas mais discutait plutôt avec Koji et Léon. Sans doute, cela avait-il un rapport avec l'attaque redouté sur l'institut, ainsi qu'avec la disparition de Mademoiselle Lemington… A vrai dire, Aisling n'en savait rien et on ne lui parlait, en vérité, pas vraiment de ce genre de chose. Il était vrai que de s'afficher comme une non mutante devait certainement la mettre d'office en dehors des confidence liés aux mutants. Qu'importe, d’un geste las, la jeune fille se colla tendrement contre sa mère en laissant sa poitrine épouser le dos de cette dernière, tout en laissant ses bras se déposer autour de son cou en un enlacement des plus câlin. Emprisonnant ainsi solidement sa génitrice avec les liens sans failles de son amour inconditionnel, elle poussa un léger soupir avant de lui dire :

‘’Il semblerait qu’ils ne veuillent pas de moi pour organiser la défense de l’institut… Tu fais quoi maman.. ?’’

Ajouta Aisling, sautant ainsi du coq à l’âne sans se donner la peine de définir un réel rapport entre ses deux propos qui s’étaient succédé en l’espace de quelques secondes seulement. Mais l’adolescente était une grande curieuse devant l’Eternel, ce qui rendait toute tentative de logique définitivement inutile. Toutefois, son regard se perdit légèrement dans le vide et, en apercevant l'arme détenue par Koji, elle ne pu s'empêcher de demander à sa mère dans une intonation indéniablement empli de curiosité :

"Pourquoi Koji a une arme dans la main..?"

L'adolescente ne voyait aucun danger immédiat dans la pièce susceptible de justifier la présence de cette arme dans la main du jeune mutant, ce qui ne fit qu'aiguiser sa déjà bien grande curiosité.
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